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 now, you're just a ghost ღ Aiichirô

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 23 Avr - 22:04
Tenue  Si les activités promotionnelles commençaient enfin à s’espacer ainsi que ses apparitions télévisées aux côtés de sa jumelle, il n’en restait pas moins que Sumire devait répondre à ses autres obligations. Aussi bien pour devenir l’égérie d’une marque qui comptait lancer sa nouvelle collection d’été afin de pouvoir s’imposer comme la tendance à ne pas manquer, que de promouvoir la destination estivale incontournable pour les sorties en famille, entre les amis ou juste en amoureux. Le printemps n’avait pas encore terminé son envol que dans l’industrie, l’été s’imposait déjà dans les agendas commerciaux. Si la plupart du temps, les offres s’adressaient aux jumelles, cette fois-ci c’était une proposition individuelle pour le tournage d’un clip musical. Si toute la matinée, elle avait enchaîné les photoshooting, notamment pour une boisson pétillante, cet après-midi elle continuait avec celui d’un music video. Ayant fait toute les prises individuelles du fait de l’absence de son partenaire, et parce que ce dernier ne daignait toujours pas à se montrer en plus d’être injoignable, le directeur du tournage annonça alors une pause, le visage crispé avant d’être rapidement entouré de son équipe pour discuter de la tournure des choses.

Profitant alors de cette opportunité pour s’éloigner un peu du lieu de tournage, Sumire se promena le long de cette longue allée de dalle ornée par des cerisiers en fleurs. Un moment de répit pour souffler un peu, sans pour autant disparaître car de là où elle se trouvait, elle pouvait encore voir les caméras et le staff s’agiter pour trouver une solution. De là, elle voyait son manager, ou plutôt sa mère, s’indigner pour la énième fois de ce manque de professionnalisme. Qu’importe, elle avait du temps devant elle. Ce n’était pas cet enchaînement de boulot qui la fatiguait, bien au contraire, elle aimait ce qu’elle faisait au point qu’elle trouvait ses journées libres bien trop longues et ternes, mais une chose la tracassait dernièrement. Lui. Lui qui était réapparu sans crier gare et faisait comme si rien ne s’était passé. Lui qui brillait plus que jamais de sa présence car il hantait chaque recoin de son quotidien sans la moindre permission. Que ce soit à la maison ou à l’extérieur, elle avait l’impression d’entrevoir son ombre. Elle le voyait en classe assis sur sa table et disparaissant dès que ces camarades entraient, mais parfois, il revenait, accoudé à sa table pour l’observer avec ce sourire moqueur. Et lorsqu’elle était occupée à travailler, elle le voyait derrière un appareil photo, dans le public et même dans la loge privée. Et comme si une journée ne suffisait pas, la nuit, elle se retrouvait à revivre ce passé qu’elle avait oublié jusqu’à ce qu’il ravive de sa simple présence, ces souvenirs. Lui qui traînait de nouveau dans son monde. Lui que personne ne voyait à part elle. Elle avait l’impression de devenir folle, comme si deux ans n’avaient pas suffi à tout effacer.

Même ici, elle pensait apercevoir sa silhouette se dessiner derrière l’un des cerisiers. Soupirant, elle l’ignora. Si la première fois que cela s’était produit, elle avait perdu tous ses moyens, elle commençait à avoir l’habitude. Bien qu’elle refusait d’accepter que c’était le fruit de sa maudite imagination, elle n’espérait plus que le temps passe pour qu’elle oublie. Elle était mieux sans lui. La preuve, jusque-là, elle était tranquille. Quittant le sentier, elle s’allongea sur la pelouse, sous l’ombre d’un sakura afin de se reposer un peu. Sortant son ipod de sa poche et elle mit ses écouteurs et lança la première chanson qu'elle avait dans son répertoire, le thème principal de l’animation de Miyazaku, Le Château Ambulant. Les bras croisés sous sa tête, les yeux fermés, elle fredonnait l’air, ne se préoccupant nullement de savoir si on l’entendait ou non. Elle avait besoin de se changer les idées. Pourtant, alors qu’elle rouvrit les yeux, elle revit ce visage exécrable. Cette même illusion qui se faisait un malin plaisir à la tourmenter davantage. « Pourquoi es-tu encore là ? Ça t’amuse de m’ennuyer, hnn ?  » Souffla-t-elle, excédée, avant de s’allonger sur le côté pour ne plus le revoir. Cette histoire allait la rendre dingue, dans tous les sens du terme.



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Ce message a été posté Dim 24 Avr - 1:19
Aiichirô n'aimait pas regarder la télévision. C'était une activité beaucoup trop ennuyante pour lui qui ne supportait pas rester assis à ne rien faire. Cependant, la télévision lui offrait une chose qu'il n'avait pas vraiment eu l'occasion de voir ces derniers temps : le sourire de Sumire. A chacune de ses apparitions, il ne pouvait s'empêcher de constater qu'elle avait l'air heureuse, que ce cadre lui correspondait parfaitement. Il avait du mal à s'avouer que c'était la petite Sumire qu'il avait connu, sa voisine, chez qui il avait certainement passé beaucoup trop de temps. C'était étrange pour lui, à tel point qu'il avait bien souvent l'impression de voir une autre personne. Une personne qui semblait bien se tenir sans lui. Il refusait de croire en cette perspective, de croire qu'elle pouvait aller bien.

Le jeune homme avait bien pour objectif de s'assurer que tout allait bien de son côté, mais il préférait largement qu'elle soit malheureuse à cause de lui, que heureuse sans lui, aussi égoïste que cette envie puisse paraître. N'avait-il pas le droit d'avoir envie de retrouver sa petite Sumire, celle d'autrefois ?

Il ne pouvait nier qu'il appréciait la voir, même sur un écran en la sachant loin de lui. Mais il n'appréciait pas pour autant la télévision, la petite vie d'idole qu'elle menait. Il avait d'ailleurs espérer plus d'une fois qu'elle change ses plans, qu'elle soit une simple étudiante, ou qu'elle envisage une vie normale loin des projecteurs, une vie dans laquelle il serait le seul à pouvoir la voir autant, dans laquelle elle ne serait pas exposé au regard de tous. Il se rassurait bien souvent en se rappelant que c'était son regard à lui, qu'elle préférait. Il l'avait compris à la seconde où il était revenu sagement vers elle, le sourire aux lèvres, comme s'il n'avait rien foutu en l'air. C'était exactement ce sourire là qu'il lui avait lancé alors qu'il l'avait aperçu de l'autre côté du parc. Malgré qu'elle de détourne immédiatement le regard, il s'approcha d'elle sans hésiter.

Une fois arrivée à sa hauteur, guidé par ses fredonnements,  Aiichirô découvrit la jeune fille allongée sur l'herbe fraîche, écouteur dans les oreilles. Elle avait l'air étrangement paisible, ainsi. Il ne put s'empêcher de faire remarquer dans sa tête qu'aucun de ses fans n'aurait l'occasion de la voir ainsi, seul lui pouvait la contempler actuellement. Accroupi à ses côtés, elle ne tarda toutefois pas à sentir sa présence et à quitter l'expression paisible qu'elle avait les yeux clos. Elle semblait embêtée, et pourtant, il n'arrivait pas à saisir pourquoi il en serait la cause : « Encore là ? Je viens d'arriver, tu vas pas déjà me virer ». Elle était mignonne aussi, même en étant contrarié. « Viens, on va manger une glace » proposa-t-il en posant délicatement sa main contre sa tête, sur sa chevelure brune. Sans même s'en rendre compte, il la traitait toujours comme une petite fille, une petite fille dont il avait envie de prendre soin. « Qu'est-ce que tu fais là, au fait ? Tu tournes quelque chose ? ». Il s'était aperçu, en venant ici, de tous les dispositifs de tournage mis en place un peu plus loin. Il appréciait moyennement, surtout si elle allait devoir y retourner. « C'est pour ça que tu t'es faite jolie comme ça ? ». La regardant de haut en bas, il ne s'attarda pas trop longtemps pour éviter de la mettre mal à l'aise. .

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Ce message a été posté Mer 27 Avr - 13:23
Tenue  Deux ans pour l’oublier et un instant pour que tout ce qu’elle avait voulu enterrer, ressurgisse et l’estomaque. Une rencontre et voilà qu’il la tourmentait de nouveau. Peu importe où elle se trouvait, elle continuait de l’entrevoir ; dès qu’elle rassemblait tout son courage pour lui faire face, l’illusion s’estompait et la laissait seule, démunie. La mélancolie n’était pas le mot qui définissait ce qu’elle ressentait, il y avait de la peur, de la colère mais aussi de la curiosité. Il y avait quelque chose d’indéfinissable qui émergeait mais dont elle ne voulait pas connaître l’existence. Pourtant, elle n’arrivait à le sommer de disparaître. Aujourd’hui ne semblait pas faire exception, car il continuait à la tourmenter dans son absence. Même si elle lui tournait le dos, du coin de l’œil elle observait ce qu’elle pensait être un énième hologramme que son esprit désabusé avait encore créé. Cependant, Sumire ne s’attendait pas à entendre aussi clairement le son de sa voix et elle ne put s’empêcher de tressaillir lorsqu’elle sentit la main de ce dernier se perdre dans sa longue chevelure. Ce n’était pas un reflet trompeur qui était en face d’elle, elle le réalisait tout juste ; c’était son véritable et impitoyable bourreau.

Se mordillant nerveusement l’intérieur de sa lèvre inférieur, elle essayait de se montrer impassible et indifférente à cette soudaine apparition. Quand bien même elle voulait l’éviter, il finissait toujours par la retrouver mais le contraire ne s’appliquait pas. En même temps, ce n’était pas difficile pour lui de savoir où elle pouvait se cacher, car elle ne faisait qu’utiliser les mêmes en pensant naïvement que personne ne viendrait la chercher deux fois. Mais surtout, il suffisait de se connecter pour voir en ligne son emploi du temps. « Arrête de me traiter comme une enfant » dit-elle se redressant et en repoussant cette main qui était la sienne froidement. C’était comme ça que tout avait commencé entre eux, il l’avait toujours traité comme la petite sœur qu’elle ne serait jamais alors qu’elle, l’avait toujours regardé différemment.

Présentement, elle n’avait envie de rien si ce n’est de disparaître mais elle ne pouvait pas le faire, elle devait lui montrer qu’elle avait changé. Encore fallait-il qu’elle s’en convainc elle-même. « Un clip pour une chanson, on m’a demandé d’y apparaître. Mais toi, que fais-tu là ? » Elle avait hâte que la pause s’écourte, qu’on la rappelle car son partenaire était enfin arrivé. D’ailleurs, elle en guettait discrètement les signes que pourraient lui faire sa mère, mais rien, elle semblait plongée dans une discussion sans fin avec le directeur de tournage. « Je l’ai toujours été » répondit-elle avec un sourire amusé mais sans prétention. Ce n’était que maintenant qu’il s’en apercevait ? Mais il fallait l’avouer, elle ne savait pas comment tenir une discussion avec lui, surtout qu’il faisait comme si de rien n’était. Elle devait en faire de même, mais elle ne voulait pas retourner à son ancien rôle car il ne lui allait plus et qu’il lui était désormais impossible. « Mais dis-moi... Comment as-tu fait pour passer la sécurité ? » Elle attirait contre elle ses jambes, et posa sur ses genoux sa tête, lourde de question, mais tout en continuant de l’observer avec une certaine curiosité. Elle se demandait ce qu’il préparait encore, quel tour il lui réservait.


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Ce message a été posté Mer 27 Avr - 15:46
Ces deux ans loin de l'autre n'avait rien d'une phase pour tenter d'oublier Sumire, aux yeux d'Aiichirô ; c'était à se demander s'il n'avait pas fait plutôt le contraire, à toujours penser à elle. Même si c'était lui qui s'était porté aux abonnés absents, il n'avait pas été une seconde question de l'oublier. Il n'en avait pas envie, et même si cela avait été le cas, il aurait certainement failli à cet objectif. Depuis son retour imprévu, il ignorait ce que pouvait bien penser Sumire de lui ou tout du moins, il préférait ne pas trop y penser. Il voulait juste que les choses retournent à la normale et pour cela, il se conduisait avec elle comme il avait coutume de le faire. Elle avait changée, elle avait grandit notamment, mais la façon dont il l'a voyait n'avait pas tellement changé.

Le problème avait toujours été là : pendant que Aiichirô l'a regardait d'une air bienveillant comme on le ferait avec une petite sœur, Sumire semblait désirer qu'il la regarde comme une femme à part entière. Qu'elle le repousse ainsi alors n'était pas bien étonnant, pourtant sa main resta en suspens un instant, comme s'il ne comprenait pas son geste. Finalement, il laissa retomber mollement son bras et continua de sourire, loin de là vexé. « Crois le ou non, mais j'aimerais sincèrement pouvoir te traiter différemment » lâcha t-il calmement. Trop calmement, jusqu'à ce qu'il réalise qu'il n'avait pas besoin de lui dire tout ça car la conclusion restait la même : « ...Mais tu es une enfant ». Son ton était taquin mais il n'en restait pas moins qu'il le pensait.

La conversation avait vite virée sur des choses plus banales, notamment sa présence ici. Comme il s'y attendait, elle allait également vouloir connaître les raisons de sa venue ici et sa réponse avait peu de chance de satisfaire sa curiosité. « Je tranaîs » répondit-il en se relevant. Son regard s'était ensuite glisser sur l'ensemble de son corps avant qu'il ne laisse échapper indirectement un compliment, compliment qui ne semblait pas la surprendre. La petite Sumire semblait avoir pris de l'assurance. « C'est vrai, tu l'as toujours été » susurra-t-il davantage pour lui-même que pour elle.

Aiichirô fut bien vite soulagé de constater que Sumire participait à la conversation naturellement. A la façon dont elle l'avait accueilli, il avait cru comprendre qu'elle n'était pas franchement joyeuse de sa venue ici mais à présent, il se disait que cela ne devait pas la déranger tant que ça. Quoi qu'il en soit, il ne comptait pas la quitter de si tôt. « Ce ne sont pas des membres de la sécurité qui vont m'empêcher de te voir ». Ajoutant à cela un petit haussement d'épaule, il la lâcha une seconde du regard pour jeter un coup d’œil sur les lieux du tournage : « Puis, ta mère m'aime bien, tu sais ».

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Ce message a été posté Lun 16 Mai - 23:23
Tenue   Toujours fidèle à lui-même, à n’en faire comme bon lui semble sans se soucier réellement de ses sentiments, les ignorant, pour ne servir qu’une réponse évasive. D’une certaine façon, c’était frustrant car à ce jeu-là, la lycéenne savait qu’il était imbattable. Aussi loin que ses souvenirs la portaient, elle n’avait pas souvenir qu’il avait pu être autrement, avec elle du moins. De tous les lieux qu’il y avait sur Tokyo, de plus vastes, fantastique et fréquenté, il avait choisi de traîné dans ce parc. De tous les endroits possibles, il fallait que leur chemin se croise. Manque de chance ou coïncidence, un peu de compagnie ne la dérangeait pas, mais parfois, il fallait mieux être seul que mal accompagné. On le lui répétait souvent cette phrase. « Hmm. Et tu n’as pas cours cet aprem ? » D’une certaine façon, elle le repoussait, avec douceur car elle ne savait pas être franche, surtout avec lui. Malgré tout, Sumire s’en voulait d’être ainsi avec lui, aussi injuste, mais elle se rassurait en se disant qu’elle n’avait pas le choix. Lui pouvait avec nonchalance faire comme si de rien n’était mais, mais elle, elle avait encore du mal. Non pas qu’elle espérait que les choses changent entre eux, c’est juste qu’elle n’arrivait pas à passer outre ce qui s’était passé, il n’avait pas changé mais elle si. C’était là la différence. Ces deux dernières années semblaient insignifiantes à côté de la peine qu’elle avait ressentie, alors qu’elle se pensait forte, elle voyait qu’elle ne l’était pas et cela la frustrait d’une certaine façon.

« Tu marques le retour du fils prodigue » répondit-elle amusée, le sourire aux lèvres. Sa mère avait toujours aimé Aiichirô, c’était en quelque sorte le fils dont elle avait toujours voulu avoir. Parfois, l’adolescente l’avait même surprise  être plus affective avec lui qu’avec elle ou Sumiyo. Elle avait ces regards, cette tendresse, qu’elle n’apercevait que rarement, et toute les fois où ils apparaissaient, c’était uniquement avec lui. Néanmoins, le fait qu’elle ait accepté de laissé passer Aiichirô ne lui disait rien qui vaille. « Tu n’en as pas marre de lui faire les yeux doux ? Ou alors…. Tu devrais lui demander de me donner une journée de repos ! » Non pas qu’elle n’aimait pas son nouveau train de vie, bien épuisant, mais parfois, elle se disait qu’elle avait bien envie de disparaître du radar de sa mère. Et c’était dans le moment de pause, comme celle-ci, qu’elle n’avait qu’une envie, de prendre la poudre d’escampette. « Quand on parle du loup » chuchota-t-elle doucement, en voyant approcher sa mère. C’est en voyant le sourire de cette dernière que Sumire eut la sensation que son mauvais pressentiment se confirmait. « Aii-kun, dis-moi, aurais-tu du temps libre ? » Spontanément, elle se lève et s’interpose entre sa mère et Aiichirô. « Il est très occupée, ‘ma. Il était justement en train de me dire au revoir, pas vrai ? » Elle se tourne vers ce dernier, encore assis, lui lançant le regard le plus… désespéré, à la chat potté.


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Ce message a été posté Dim 22 Mai - 0:56
Egoïste en apparence, Aiichirô ne cherchait pas vraiment à détromper cette image de lui. Il s'était toujours dit qu'il valait mieux que Sumire le voit comme un lâche que comme il est réellement. Le portrait s'avérait en réalité bien pire. Il souhaitait l'épargner autant qu'il pouvait, conserver précautionneusement cette âme d'enfant qui n'en était plus vraiment une. En vérité, peu importe l'âge qu'elle aurait, il veillerait toujours à ce qu'elle ne tombe pas sur de sale type comme lui. Pour le moment, il espérait simplement la garder pour lui, et s'en occuper comme il l'avait toujours fait.

Aiichirô n'était effectivement pas venu ici totalement par hasard. De ce fait, il ne comptait pas décamper de sitôt. Comme s'il avait compris sa réelle intention avec sa soudaine question, il secoua négativement la tête non pas pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas cours cet après midi, mais pour tout autre chose : « Te débarrasse pas de moi, Sumire ». Pourtant, au fond de lui, il savait qu'elle avait toutes les raisons du monde de le faire. Il n'avait pas été honnête avec elle ; il ne l'était toujours pas et toute cette mascarade devait certainement la blesser. Malheureusement pour elle, il était convaincu que prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes était la meilleure solution, pour tous les deux.

Si Sumire n'adhérait pas totalement à cette éthique, il en connaissait une très heureuse de les revoir de nouveau réuni : la mère Shangdi. Sans qu'il ne sache trop pourquoi, elle l'avait toujours apprécié et prit soin de lui. Ce sentiment était bien évidemment réciproque et il lui en était éternellement reconnaissant d'avoir agi avec lui comme une mère l'aurait fait avec son enfant. Pour lui qui avait auparavant souffert de l'absence de sa mère, il savait qu'il pouvait compter sur la maman Shangdi. Sumire semblait le savoir tout autant que lui, ce qui l'amusa. Il était plutôt loin du fils prodigue en réalité, mais il aimait l'idée d'être bien vu par sa mère, quitte à devoir lui faire les yeux doux. « Si tu passes cette journée de repos avec moi, je veux bien essayer ». C'était donnant-donnant après tout. Ou plutôt, ce fut le seul moyen de pression qu'il avait à sa disposition pour qu'elle accepte.

« Quand on parle du loup ». Suivant le regard de Sumire, il aperçut effectivement non loin d'eux sa mère, qui affichait déjà un large sourire à la vue d'Aiichirô. Ce dernier courba légèrement son échine en la voyant arriver -bien qu'elle lui avait déjà fait un nombre incalculable de fois la remarque qu'il n'avait pas à se montrer aussi conventionnelle envers elle- et il lui rendit tout aussi joyeusement son sourire. Elle n'en fit toutefois pas la remarque et lui demanda à la place s'il avait du temps libre. Il ignorait ce qui se tramait dans sa tête, mais il était prêt à déclarer qu'il avait du temps libre. Alors qu'il entreprit de lui répondre, Sumire le coupa en lâchant un mensonge éhonté. Mensonge qui eut le pouvoir de l'amuser, et une envie démangeante de la contredire. Le jeune homme s'avança alors vers la mère de Sumire, et lui asséna son sourire de fils prodigue. « A vrai dire, il y a moyen que je me libère, si vous le souhaitez ». Si cela pouvait lui faire plaisir, il le ferait sans hésiter. « Je ne voudrais pas déranger pendant le tournage, ceci dit ». Son regard faisant les vas-et-vient entre Sumire et sa mère, il paraissait presque sincère. Mais pouvait-il l'être alors qu'il savait que sa présence n'était pas du tout dérangeante pour l'une d'elle ?

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Ce message a été posté Mer 8 Juin - 17:54
Tenue Le manque de sincérité et les non-dits d’une confiance brisée faisait qu’aujourd’hui, ils se retrouvaient coincés dans une relation étrange. Malgré leur proximité, il y avait ce malaise qui faisait qu’ils étaient aussi gauches que deux parfaits inconnus mis ensemble. Sumire cachait avec peine cette incommodité, il suffirait de peu pour que vol en éclat cette sérénité superficielle. La lycéenne redoublait d’effort face à lui qui la désarmait de sa tranquillité et de ses airs taquins, surtout qu’elle détestait réaliser davantage qu’il lisait en elle mieux que personne. Plutôt gauche et franche dans sa démarche, elle ne se cachait pas vraiment de vouloir le chasser mais elle n’arrivait pas réellement à être explicite, lui dire : va-t’en, je ne veux pas te voir. Bien au contraire, elle finissait par préférer s’en plaindre, davantage en un : je ne t’aime pas mais pour autant, reste. Indécise, sa crédibilité s’effilochait au fur et à mesure, mais lui-même semblait connaître ses propres obstacles. La mesquinerie, la méchanceté gratuite n’étaient pas dans ses cordes, elle ne composait jamais avec car jusqu’à présent, elle n’en avait jamais eu le besoin. « Ce n’est plus un secret alors » se contenta-t-elle de répliquer timidement, faisant alors papillonner innocemment ces longs cils. La demoiselle pourrait lui demander davantage d’explication, pourquoi il restait au final alors qu’elle faisait de son mieux pour le repousser mais la question resta en suspens. Néanmoins ses traits se firent plus sévères, « ce n’est pas avec toi que j’aimerais passer une journée de repos, tu es loin d’être reposant ! » Il provoquait tout le contraire d’un sentiment de sécurité et de sérénité, avec lui elle se sentait davantage exposé au stress. Sans compter les maux de tête qu’il occasionnait lorsqu’elle tentait de comprendre son esprit bien tordu. Le pire dans tout cela, c’était que le détester devenait plus difficile, surtout le haïr avec la même hargne.

La présence de sa mère troubla la demoiselle car cette dernière revêtait un trait de caractère commun à Aiichirô, son imprévisibilité. Sa nervosité tout comme son exaspération d’un cran maintenant que les deux personnes qu’elle ne voulait pas faire rencontrer, semblait se liguer contre elle. Ne pouvant le faire à sa génitrice, Sumire lança un regard noir au jeune homme pour lui signifier que ce n’était pas la réponse qu’elle attendait de lui. « Vraiment ? Ce serait vraiment bien si tu le pouvais car tu vois, on a désespérément besoin de trouver quelqu’un pour tourner le clip sans quoi ce serait une journée de gâchée, et je pense que tu seras parfait. Ne t’inquiète pas, tu seras payé, j’y veillerais bien. » La réaction de l’idole ne tarda pas, elle se retourna et chacun de ses traits s’étirèrent pour exprimer son indignation. Ce qui la dérangeait était certes l’identité de son nouveau partenaire mais surtout la nature du MV et les scènes qu’elle avait survolé sur le storyboard. « Je ne vais pas embrasser mon frère ! » De tous les détails qui pouvaient y avoir, qu’ils filment un rendez-vous et autres moments, c’était celui-ci qui l’angoissait le plus. Jusqu’à présent, Sumire avait toujours mis un point d’honneur à refuser de l’appeler Oni-san, comme elle devrait le faire mais parce que cela l’arrangeait aujourd’hui, elle ne manquait pas de le faire. « C’est absurde ! » d’écria-t-elle en appuyant chacun de ses mots. Frustrée, à court de mots en vérité car elle savait que sa mère ne changeait pas d’avis facilement, elle passa sa mains dans ses cheveux, les ébouriffant, nerveusement. « On pourra toujours s’arranger avec les angles, Sumire. »


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Ce message a été posté Mer 20 Juil - 17:19
Leur situation actuelle était fragile ; Aiichirô s'en rendait bien compte. Il savait bien qu'en revenant ainsi vers elle, tout n'allait pas redevenir comme avant par magie. C'est parce qu'il le savait pertinemment qu'il était prêt à se montrer patient, à supporter ses petites remarques blessantes s'il le fallait. Toutefois, contrairement à ce qu'il s'était imaginé, elle ne passait pas son temps à le repousser. Il avait bien saisi que sa présence ne lui faisait pas toujours plaisir, mais il avait aussi bien compris qu'elle ne cherchait même pas à le faire partir. Ils ressemblaient un peu à ces gosses, dans les cours de récréation. Lorsque une petite fille embêtait volontairement un garçon pour qu'il lui court après. Elle aussi semblait s'amuser en lui faisant comprendre qu'elle voulait effectivement se débarrasser de lui. Pour autant, elle ne semblait pas particulièrement embêté par le fait qu'il ne déguerpisse pas.

« Ce n’est pas avec toi que j’aimerais passer une journée de repos, tu es loin d’être reposant ! ». Un simple sourire, en guise de réponse à ces paroles. Elle avait raison ; ils le savaient tous les deux, alors qu'aurait-il pu ajouter ? De toute façon, avant même qu'il n'entreprenne une quelconque répartie, les deux jeunes gens fut rejoint par la mère Shangdi. Sa présence, il l'appréciait, bien qu'il se doutait que ce ne soit pas le cas de Sumire qui s'appliqua à lui lancer discrètement un regard noir. Imperturbable, il accepta toutefois l'offre de la maman. « Si je peux aider d'une quelconque façon, c'est avec plaisir » lâcha-t-il gentillement à l'attention de la mère de Sumire. « Je n'ai pas besoin de paye, ça me fait plaisir, vraiment » précisa-t-il. Si seulement elle se doutait à quel point il était heureux d'accepter cette proposition.

Aiichirô avait accepté sans trop savoir ce qu'on attendait de lui. Il avait juste sauté sur l'occasion car il aurait l'opportunité d'être avec Sumire. Ce ne serait pas un autre garçon à ses côtés, mais seulement lui. Cependant, il fut d'autant plus amusé lorsqu'il comprit qu'il y avait un baiser qui entrait en jeu et que miraculeusement, sa partenaire semblait soudainement admettre son rôle de "grand frère". Il l'a trouvait amusante, à l'admettre quand ça l'arrangeait alors qu'elle refusait catégoriquement d'ordinaire à l'appeler oni-san. Mais il ne fut pas en total désaccord avec elle : il ne voulait pas l'embrasser ; ça mettrait en péril toutes ses années où il lui avait donné -imposer- cette image de petite sœur. Cette relation, qu'ils tentaient d'entretenir aujourd'hui, était beaucoup trop fragile pour qu'un baiser la laisse indemne.

Il aurait pu alors profiter de cette occasion pour faire comprendre à la mère de Sumire que lui aussi n'était pas très à l'aise avec ça, ou alors il aurait pu prétexter qu'il avait autre chose à faire, finalement. Mais au lieu de ça, il posa délicatement sa main sur le haut de la tête de la jeune fille,  pour l'empêcher de poursuivre ce geste nerveux et il la rassura ainsi : « On va s'arranger, ne t'en fais pas. Comme ta mère l'a dit, on pourra s'arranger avec les angles ». Comme s'il savait de quoi il parlait.  

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Ce message a été posté Sam 1 Oct - 19:48
Tenue Clignant des yeux, l’idole resta interdite. La situation lui échappait – l’avait-elle déjà contrôlé ? – et prenait des tournures qu’elle n’aurait pu imaginer, même dans le pire des scénarios. Mais ça, c’était toujours et encore de sa faute, parce qu’il n’en faisait qu’à sa tête, qu’il bouleversait sa tranquillité quotidienne avec ses machinations. Il revenait, débarquait comme bon lui semble alors qu’il avait cessé de donner de ses nouvelles égoïstement, comme si un accord tacite les reliait : plus jamais il ne reviendrait l’ennuyer, qu’elle n’essaie pas de le chercher. Pourtant, en faisant cela, il l’avait laissé seul, seule avec toutes ses interrogations. Et bien qu’il semblait l’ignorer, son attitude l’avait profondément blessé et laissée meurtrie. Lui comme sa mère ignorait ses sentiments, les bafouait et les envoyait valser comme s’ils n’étaient qu’inutilement encombrant. « On va s'arranger, ne t'en fais pas. Comme ta mère l'a dit, on pourra s'arranger avec les angles », elle le fusille du regard. Ce n’était pas ça qui la préoccupait plus que cela, ce qu’elle souhaitait était plus que simple : qu’il disparaisse comme il savait si bien le faire. D’ailleurs, pourquoi revenait-il aussi soudainement à la charge ? Qu’essayait-il de faire en cherchant presque désespérément à renouer un semblant de lien ? « Je préfère limite embrasser un inconnu que de devoir me préoccuper des angles » répondit-elle sèchement, soutenant son regard pour affirmer sa position, toute son hostilité. Bien évidemment, elle savait que sa mère venait de pousser un sourire, exaspérée de l’immaturité de sa fille, mais elle laissa couler, elle devait rapporter l’heureuse nouvelle au directeur du tournage : que la journée n’était pas perdue, que l’enregistrement pouvait continuer. « Qu’essaies-tu exactement de faire, Satô Aiochirô ? » demanda-t-elle une fois sa mère partie. Plutôt que de se torturer l’esprit de question, de tourner continuellement autour du pot sans savoir quand elle aurait une réponse honnête et sincère, elle lui posa avec franchise sa question, espérant qu’il y réponde tout aussi clairement. La patience n’était pas le fort de la demoiselle, et dès que cela le concernait, la tolérance frôlait les zéros. Jouer les filles cools, elle ne savait pas faire quand bien même elle avait essayé.



Anonymous
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Ce message a été posté Dim 9 Oct - 0:32
Si en apparence Aiichirô semblait avoir le contrôle sur la situation, intérieurement, il en doutait fortement. Son souhait de taquiner, embêter Sumire était omniprésent, comme toujours, mais il était conscient qu'à cause de ça, il ne l'épargnait pas. Ni elle, ni lui, au final. Lorsqu'il avait décidé de mettre un terme à ce sentiment qui les liait, notamment en disparaissant littéralement de la circulation, il était convaincu d'avoir souffert tout autant qu'elle, si ce n'est plus. Mais comme d'habitude, il affichait cette expression qui laissait croire qu'il savait parfaitement dans quoi il s'embarquait. Quant à elle, comme d'habitude, elle lui lançait ce regard presque menaçant... qui perdait un peu de crédibilité sur ce faciès mignon. Les piques qu'elle envoyait aussi contrastait avec l'image de jeune fille mignonne et attendrissante qui, elle, ne semblait jamais ternir aux yeux d'Aiichirô. Il les prenait donc la plupart du temps avec le sourire, mais pas cette fois ci. Après tout, il y avait une spectatrice : la mère Shangdi, à qui il dévoila presque exagérément à quel point la remarque de sa fille le blessa. Il se fit petit, jusqu'à ce qu'ils ne se retrouvent plus que tous les deux.

Si se retrouver de nouveau seuls semblait lui plaire, il semblait néanmoins être le seul à apprécier cette situation. « Est-ce si mal d'aider une amie en détresse ? » rétorqua-t-il en guise de réponse à sa question. S'il s'arrêtait là, ce serait malheureusement beaucoup trop jouer avec les nerfs de la jeune fille. Il poursuivit donc, tout en sachant que jouer l'innocent ainsi n'allait pas forcément lui plaire. « Je fais rien de mal, Sumire. Si c'est ce baiser qui te dérange tant que ça, on s'arrangera ». C'était sincère ; il n'allait pas la forcer à faire quelque chose dont elle n'avait pas envie. Pourtant, tous ses refus répétés commençaient un peu à devenir blessant. « Est-ce que je dois comprendre que tu me trouves si repoussant que ça ? » demanda-t-il finalement en se penchant un peu plus vers elle, comme si cette conversation prenait soudainement une tournure plus confidentielle, plus secrète.

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Ce message a été posté Ven 9 Déc - 19:46
Tenue  Les choses ne tournaient absolument pas en son sens et la demoiselle détestait cette sensation. Tout cela était le fait de sa mère, qui ne se préoccupait pas de ce qu’elle pouvait penser, de ce fantôme du passé qui n’en faisait qu’à sa tête et profitait voire abusait de la situation présente. Il avait la main sur le jeu, il pouvait faire ce que bon lui semblait, car au fond, celle qui était prisonnière du passé, c’était moi. Moi, incapable d’aller de l’avant, de l’ignorer, de faire comme si le jour où il m’avait humilié n’avait jamais existé. J’aurais pu lui cracher ma haine, mes ressentiments mais je semblais encore une fois être la seule à y penser, à me tourmenter pour cela. Je bloquais, et lui avançait. Ce serait humiliant que pour une deuxième fois, il me dise que je me fais un film, un drama. Mes sentiments, il les manipulait comme bon lui semblait et puis, il feint de ne pas le savoir. « Je pense que nous n’avons pas la même notion du mot détresse car je ne suis pas en détresse. Les contretemps font partie des aléas de la profession. Ce n’est pas mon job que de m’assurer que le tournage se passe bien dans ses aspects les plus techniques  » déclarais-je en prenant une profonde inspiration, me préparant à poursuivre sans laisser de répit à mon partenaire. Du moins, c’est ce que j’avais voulu faire, mais la soudaine proximité me coupa un instant le souffle. « Toujours aussi prétentieux  » lâcha-t-elle, en claquant sa langue contre son palais. Il la prenait au dépourvu, le savait-il seulement ? De toute les filles, il avait fallu que la nature la rende plus faible, plus sensible à l’hurluberlu qu’il était et ça, elle le détestait réellement. « Filmer un baiser ne me dérange pas, qu’importe la personne. Mais le faire avec toi, c’est justement ce qui me dérange.  » Volontairement, elle le blessait, elle voulait lire dans son regard, cette expression peinée. « Serais-tu capable de m’embrasser et prétendre m’aimer alors que je suis ta sœur ?  » Il l’avait rejeté, sous ce prétexte. Elle lui agitait la chose, juste sous le nez à présent.



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Ce message a été posté Mar 3 Jan - 22:52
La mère Shangdi avait toujours apprécier le petit Aiichirô et certainement en jouait-il. De toute façon, cette dernière était dans l'ignorance la plus certaine en ce qui concernait les déboires qui liaient Sumire et son fils de procuration. Lui-même ignorait les ressentiments de la jeune fille ; quand bien même il se doutait des répercussions de ses actes, il était loin de se douter de leur impact exact. Tous ses sentiments enfouis au fond d'elle, qu'elle aurait pu extérioriser de façon justifier, semblait ne pas vouloir sortir de l'ombre -ou tout du moins que partiellement. Ainsi, Aiichirô n'avait jamais vraiment l'impression d'aller trop loin, et la blessait pourtant à répétition (il aurait été drôle de constater à quel point l'on pouvait faire de mal à quelqu'un pour qui nous tenons, de la même façon).

Même que partiellement, Sumire savait l'ennuyer de remarque toujours un peu plus blessante pour sa fierté. Elle avait aussi appris avec les années à avoir le sens de la répartie, ce qui avait le don de l'amuser autant que de le peiner, lui qui constatait de plus en plus franchement la jeune femme qu'elle semblait vouloir devenir à ses yeux. « Mais c'est ton job de tourner cette pub, de la jouer correctement, non ? ». Sans attendre de réponse, il poursuivit : « Si tu me dévores toujours du regard comme ça à chaque fois que je m'approche de toi, ce sera parfait, crois moi  ». Il n'avait pas nier la prétention dont il pouvait faire preuve lorsqu'elle lui avait fait remarquer, alors il n'allait certainement pas se gêner désormais.

Ce fut la remarque qui suivit qui fut la plus blessante de toute ; Sumire s'en était sûrement rendu compte, pour continuer impitoyablement sur cette voie, malgré le sourire qu'arborait le jeune homme et qui ne réflétait étrangement plus aucun amusement comme il aurait dû. Il aurait pu rétorquer quelque chose si elle s'était contenter de dire qu'elle ne voulait pas de ce baiser qu'il pensait pouvoir lui offrir malgré tous les événements passés. Mais il avait fallu qu'elle précise qu'elle était prête à le faire, qu'importe la personne, et cela le mettait hors de lui. Elle le réduisait plus qu'à un simple étranger, un individu lambda, il devenait clairement quelqu'un avec qui elle n'envisageait plus rien. « Je ne sais pas si mes talents d'acteur me permettront de passer au dessus de ça, c'est vrai » finit-il tout de même par répondre, sans grande conviction dans ce qu'il disait. « Je me retire, tu trouveras bien quelqu'un d'autre, qu'importe la personne, après tout ».

Au fond de lui, il savait néanmoins que le plus dur était de prétendre qu'il ne l'a voyait que comme une petite sœur et d'accepter qu'elle ne le voit que comme un grand frère (image qu'il avait lui-même essayer d'entretenir) à son tour.



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Ce message a été posté Sam 28 Jan - 19:07
Tenue La seule chose que je savais faire, presque de façon innée, c’était de le blesser continuellement sans que je sache pour autant m’arrêter. J’avais perdu le contrôle, les mots fusaient avant même que je ne réfléchisse. Naïvement, je pensais qu’en extériorisant ma colère, en le frappant en plains cœur, en le voyant blessé, je me sentirais mieux, légère, libre mais le contraire se produisait. Plus je le blessais et plus mon cœur se resserrait à la vue de cette expression qu’il avait. Cruelle, impassible, je ne savais faire, simplement prétendre sans pour autant l’être. Plutôt que me délecter de son expression meurtrie, je commençais à regretter ce jeu dans lequel je m’étais perdue. Perdue, c’était certainement le mot le plus juste pour me décrire, incapable de dire ce que j’attendais de lui, et lui, semblait l’être tout autant. Où allions-nous vraiment ? Je me le demandais. Je le poussais dans ses retranchements, et maintenant qu’il reculait, j’étais déboussolée. Lire en lui, je ne savais plus, j’avais égarée cette faculté en grandissant, en lui tournant le dos, et malgré tout, j’avais aujourd’hui, envie de savoir, ce qu’il désirait vraiment. Le silence s’installa entre nous, je le dévisageais, tentant de lire en lui sans y arriver. Je réalisais, qu’il me fallait des réponses, à ses questions que je n’osais poser, qu’en continuant ainsi, peut-être, qu’il disparaitra pour de bons, sans que je ne puisse rien confirmer. « Je.. » je m’apprêtais à m’excuser, mais voilà que ma mère, sourire aux lèvres, arriva avec le producteur qui regardait de haut en bas le garçon qui allait apparaître dans son clip. « Dépêchez-vous, nous allons reprendre le tournage. Mon garçon, il te faudra juste, un peu de maquillage, et tu seras parfait » La situation commençait à m’échapper, encore, mais cette fois-ci, je laissais les choses se faire. Pour éviter, plus longtemps ce qui pourrait être des regrets, j’attrapais la main de Aiichiro, la serrant dans la mienne pour le dire de me suivre. « Tu sais quoi, nous avons juste à être nous-même. Un frère et une sœur ne sont pas étranger à l’amour » murmurais-je à voix basse pour que lui seul entende, ce qui n’étais pas difficile vu les éclats de rire poussée ma mère, ravie de voir les choses aller en son sens. « Et pour le reste, on n’aura qu’à jouer avec l’angle de la caméra. Comme suggérer. Tu avais raison. »  J’étais incapable, de m’excuser, pour mon immaturité. Je m’en voudrais toujours, c’était peut-être pour cette raison, que j’avançais, sans pouvoir le regarder dans les yeux.



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Ce message a été posté Mer 8 Fév - 20:20
Pour la première fois depuis leur échange, Aiichirô ressentit réellement l'envie de déguerpir et de la laisser un peu tranquille, quand bien même il savait déjà qu'il ne pourrait se tenir à cette résolution bien longtemps. Au fond, il avait sa part de responsabilité dans le comportement actuel de la jeune fille. Parfois, il estimait même qu'elle devrait y aller plus fort. Pour autant, cela n'avait rien d'agréable. Paradoxalement, il ne souhaitait pas qu'elle se justifie, ou qu'elle s'excuse auprès de lui. Ainsi, le retour de la mère Shangdi accompagné du producteur l'arrangeait largement ; il n'avait que trop peu apprécié ce regard désolé qu'elle lui lançait. « Mh, pas de soucis. Rendez moi parfait » accepta-t-il en arborant son sourire de fils modèle.

Prêt à le suivre, le jeune homme entama la marche vers l'équipe de production, à quelques mètres d'eux. C'était bien la première fois de sa vie qu'il était impatient d'être dans les mains d'un maquilleur. Avec de la chance, il avait tomber sur une maquilleuse plutôt mignonne, qui lui ferait oublier l'instant de quelques secondes à quel point il était maladroit finalement en relation humaine. En particulier avec la seule qui semblait réellement compter à ses yeux. Mais avant qu'il ne fasse un pas de plus, son bras fut agrippé par cette petite force fragile, et devenu si forte à la fois, qu'il connaissait par cœur. Souhaitait-elle poursuivre la conversation qu'elle avait souhaiter entamer un peu plus tôt ? Quelque chose lui disait qu'elle cherchait surtout à agir tel un baume, et lui faire oublier leur petite "altercation" d'un peu plus tôt.

Cette démarche de sa part l'amusa plus qu'autre chose, mais il n'en montra rien et garda cette moue quelque peu renfermé, sérieuse. Contradictoirement, il garda sa petite main au creux de la sienne, dont la douceur était rester semblable à. Lorsqu'elle eut finit de s'emmêler dans ses explications, il l'a stoppa dans sa fuite et l'incita à se tenir face à lui. « Sumire » lâcha-t-il brusquement, et avec calme à la fois. Il était sur le point de répliquer quelque chose, mais il se rétracta, décidant qu'il fallait mieux détendre un peu l'atmosphère. Il ne voulait plus se trouver face à ce regard fuyant.  « J'ai toujours raison, tu devrais commencer à le savoir ». Qu'y avait-il de mieux que sa prétention habituelle pour faire retourner les choses à la normale ? « Tu diras à ton producteur qu'il ne sait pas reconnaître un être parfait lorsqu'il en voit un, j'ai pas besoin de maquillage. Regarde moi cette peau ». Avec sa main libre, il désigna la beau de son visage comme on présenterait un chef d'oeuvre.



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