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 Long time no see

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 11 Juin - 16:40
Long time no see
  TENUE - Royal a organisé une croisière de luxe pour ses élèves et des citoyens volontaires. Mon frère et son copain se sont tous les deux inscrits à ce voyage, ce qui signifie que je ne pourrai pas les voir pendant  au moins trois mois. Donc j’ai perdu deux de mes sujets préférés. J’aurai peut être du les suivre mais je suis très demandé à Tokyo. Je ne peux pas quitter cette ville sur un coup de tête. Quoi que, j’en serai capable. En plus, c’est la saison « creuse », il n’y a pas d’affaires suffisamment intéressantes pour me faire passer le temps comme il le faut. Bref, sans mon frère et son copain, cet été va vite devenir ennuyant. J’ai besoin de me trouver un passe-temps le plus rapidement possible. J’entends déjà la voix de London, mon frère, me dire que je devais profiter de ce temps libre pour me chercher un appart. Cela fait un bon moment que je vis à l’hotel et je n’ai pas envie de changer mes habitudes. Enfin, je dis ça, mais j’ai juste la flemme. Pourtant, il me suffirait d’un seul coup de fil pour qu’on me trouve un endroit où loger. Bref, il ne faut pas chercher à me comprendre car je suis compliqué et je l’assume fièrement.

Depuis quelques jours, j’ai l’impression d’avoir erré sans réel but. Je m’amuse toujours comme je peux en allant cherchant les embrouilles avec d’autres personnes mais mes « victimes » ne sont pas toujours aussi drôles que je ne le pensais. Alors ça peut vite devenir lassant. J’ai besoin de vivre de nouvelles expériences pour combler cet ennuie. Trainant, encore et toujours, dans les rues, je réfléchis à ce que je pourrais tester. Est ce que les clans à Tokyo sont aussi dangereux que ceux à Londres ? Car si ce n’est pas le cas, ce ne sera pas amusant de jouer les traitres et de vouloir démembrer le clan. Je suis quelqu’un qui vise toujours plus haut. Il est hors de question que je perde mon temps avec le niveau facile. Je fais la moue avant de passer rapidement la main dans les cheveux. C’est à ce moment là que j’aperçois une silhouette qui ne m’est pas inconnue. Un sourire malicieux se dessine sur mon visage. Je ne m’attendais pas à le voir ici. En fait, il tombe parfaitement bien. Je traverse rapidement mais discrètement la rue pour me retrouver derrière lui. Bien sur je garde une certaine distance pour éviter de me faire repérer. Je mets ma capuche et enfile un masque tout en continuant la filature. Cela faisait une éternité que je ne l’avais pas vu, alors je me dois de faire de belles retrouvailles. Au moins, je suis presque sur qu’avec Jin Yu, je ne risquerai pas de me retrouver par terre, comme lors de mes retrouvailles avec London. Mais le suivre sans qu’il ne me remarque n’est pas marrant, je m’approche davantage du jeune homme de façon à ce qu’il sente ma présence. Je veux lui mettre un peu de pression avant de lui dévoiler mon identité.  

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 11 Juin - 18:26
Long time no see
  TENUE - J'étais fatigué, la journée de cours avait été longue, le nombre d'élèves qui avaient essayé de me faire tourner en bourrique aussi malgré le fait qu'une grande partie se soient échappé pour cette croisière bizarre. Mais, comme à mon habitude, j'avais gardé ce sourire froid, ce masque un peu effrayant pour éviter de montrer à quel point cela me touchait. J'étais professeur de psychologie et j'avais aussi un diplôme en anthropologie, je savais parfaitement qu'il s'agissait de moyens pour me tester mais, cela n'en restait pas moins désagréable. En même temps, quand on avait presque le même âge que ceux à qui on enseignait c'était courut d'avance. Les demoiselles vous font les yeux doux et les garçons roulent des mécaniques. Je n'en menais pas large. Mes compétence en matière interactions sociales étaient assez limitées, le fait que je n'ai pas encore paniqué devant l'une de mes classes relevait du miracle. Les appels angoissés et particulièrement coupables de ma mère qui me suppliait de rentrer à Londres n'aidaient pas non plus. Mon père quant à lui, c'était contenter de me rappeler de passer aux moments des fêtes de famille. L'amour d'un père militaire était parfois difficile à comprendre, mais j'étais devenu diplomate avec le temps. Mon rapport à la famille était complexe et souvent difficile à analyser. Résultat, je restais principalement calme et détaché quand bien même cela pouvait me faire mal au cœur. Je marchais dans la rue pour rentrer chez moi. Oui, à pieds. J'avais beau avoir mon permis, conduire n'était pas ma grande passion et je trouvais toujours plus intéressant, intellectuellement parlant de croiser et observer les passants. Quoi qu’aujourd’hui, j'étais tellement fatigué que je regrettais cette petite manie. J'avais trop tendance à laisser mes inconforts marcher sur ma vie. La sonnerie de mon téléphone me surpris brutalement et je regardais le rappel. Prendre mes médicaments... Je fouillais dans mon sac à la recherche de mes pilules et m'aperçus qu'une fois de plus, je les avais oublié chez moi. En général, ça allait lorsque je ne faisais pas ça pendant plusieurs jours. Si un de mes clients m'avait dit qu'il avait sauté son traitement, j'aurais très certainement sauté au plafond mais... j'avais tendance à ne pas appliquer la bonne parole que je prêchais. Je continuais à marcher tranquillement, étouffant un bâillement, quand la sensation que quelqu'un me suivait vint me saisir au niveau de la poitrine. Angoissant, oppressant. Et mon arme à feu était chez moi. Comment ça j'étais un angoissé par nature? Je pressais le pas, serrant ma mallette contre moi. Heureusement, je n'avais pas grand chose de précieux sur moi. La technique, ne pas s'arrêter, ne pas... bien entendue, il fallut que mon pieds rencontre une aspérité sur le trottoir, dans la ruelle un peu sombre où je venais de tourner pour que je me rétame sur le bitume.

-"Nom de..."

Je me retournais rapidement, à moitié assommé par ma chute et tentais de garder un ton calme mais, l'anxiété transparaissait à travers le léger vibrato de ma voix. Ma respiration, elle aussi particulièrement rapide ne m'aidait pas. J'oubliais un instant la douleur qui venait pulser dans le creux de mes mains, dans mes genoux et surtout au niveau de mon front pour m'asseoir en tailleur et faire face à la créature encagoulée qui me suivait depuis tout à l'heure. Dans un élan de courage, j'affichais mon visage le plus froid possible. Celui que l'un de mes jeunes frères appelait le regard du tueur en série. Aller Jin Yu, un peu de forces, tu peux le faire. Tu peux le faire.

-"Qu'est-ce que vous voulez?"

J’espérais sincèrement que mes nerfs n'allaient pas me faire défaut, c'était ma plus grosse crainte. Je regrettais amèrement d'être tombé puisque si je m'étais mis à courir, je serais très certainement arrivé sans encombres jusqu'à mon appartement. J'avais de grandes jambes et j'étais rapide. Théoriquement, cela aurait du être suffisant. Sauf quand, comme moi, on était né avec une chance approximative qui s'amusait à vous jouer de mauvais tours dans les pires moments de votre vie.

-"Je n'ai rien sur moi, passez votre chemin."

Mon accent anglais s'amusa doucement à refaire surface tandis que je fixais la silhouette en face de moi en priant pour qu'il abandonne quoi que ce soit qu'il avait derrière la tête. J'avalais ma salive, pensant aux probables réprimandes de mon paternel s'il apprenait que je me laissais faire de cette manière. Être fils de militaire avait parfois du bon, mais pas toujours. Il regrettait que j'ai refusé d'apprendre à me battre. Enfin, que ma mère ait refusé mais, bien entendu c'est sur moi que cela retombait. Il m'avait déjà appris à utiliser une arme à feu sans lui en parler quand j'étais enfant... Je trouvais ça suffisant jusqu'à cet instant où j'étais pitoyablement étendu sur un trottoir à la merci d'un cinglé. Et ça se dit psychologue ça? Oui, oui, je vous jure.  

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 11 Juin - 20:02
Long time no see
TENUE - Cela fait maintenant un bon moment que j’ai quitté Londres. Honnêtement, je ne pensais pas rester aussi longtemps dans cette ville. C’était la première fois que je mettais les pieds dans le pays natal de mes parents et ce pays ne représentait qu’une simple échappatoire. Même si la raison pour laquelle j’ai quitté Londres n’est pas « joyeuse », j’ai fini par aimer ces terres japonaises. J’ai pu retrouvé mon « tendre » frère, London, et ai fait des découvertes sur lui, notamment le fait qu’il soit en couple avec la sosie de son ex. Ces deux personnes, ou plutôt, London est le seul point d’ancrage que j’ai dans ce pays. Je ne connaissais rien du pays et j’ai du reconstruire un réseau pour reprendre mes « affaires professionnelles ». Lorsqu’on part de rien, il est difficile d’avoir la même réputation que celle d’antan. Pourtant, étant une personne assez futée et plutôt intelligente - vive la fausse modestie, il ne m’a fallu que quelques mois pour redevenir un informateur hors pair. Je n’ai pratiquement rien à envier à ceux qui sont là depuis leur naissance. Je connais presque autant de choses qu’eux et j’ai aussi beaucoup de personnes qui sont prêtes à me fournir ce dont j’ai besoin par un simple coup de fil. Donc cette fois ci, je n’abandonnerai pas si facilement mon rôle d’informateur de Tokyo. Mas même si j’adore mon métier et que je m’amuse comme un fou en dénichant les secrets des autres pour les révéler à un fort prix, il m’arrive de m’ennuyer comme pas possible. Et c’est le cas lorsque je n’ai pas de demandes intéressantes. Lorsque ça arrive, je fais toujours en sorte d’aller voir mes divertissements préférés, à savoir London et son copain, pour les ennuyer mais ce voyage au bord d’un paquebot de luxe contrarie tous mes plans. Comment vais-je combler mon ennuie si je suis incapable de les joindre ? Ce bouffon de frère va pouvoir se la couler douce tranquillement avec son copain sans se préoccuper de son grand frère chéri qu’il adore. Mais où va le monde ? Je ne l’ai pas élevé pour qu’il m’oublie. Bref, je suis triste de ne pas pouvoir embêter London, mais je trouverai un moyen de le faire regretter à son retour. Mais je ne suis pas totalement malchanceux. Pendant que j’errais dans la rue sans savoir faire, je remarque une personne que j’ai connu à Londres. J’ai eu vent de ce qu’il s’est passé avec sa mère et je dois avouer que je trouve ça amusant. Je suis du côté de mon « ami », il a bien fait de l’abandonner. Après tout, c’est ce que j’ai fais. J’ai dit non à ma famille et oui à ma liberté. A cause de ça ils font comme si je n’existais plus, sauf London mais lui, c’est parce qu’il est un idiot. Beaucoup seraient triste d’être abandonné à leur sort, mais moi je le vis très bien. Je dirais même que c’était la plus belle décision que j’ai prise et je ne regrette rien. Alors j’approuve tout à fait le choix de Jin Yu, même si j’ignore tout de ce qu’il pense sur ça.

Le prenant en filature, je l’observe tranquillement. Je maitrise l’art du camouflage alors c’est facile pour moi d’être invisible à ses yeux. Et puis, d’après ce dont je vois, il a l’air complètement dans ses pensées. Mais rester dans l’ombre sans agir n’est pas ce dont je préfère, après avoir bien suffisamment fixé Jin Yu, je m’approche plus près de lui afin de lui mettre la pression. L’effet recherché ne tarde pas à se manifester puisqu’il a l’air d’être en panique totale. J’adore, ça m’amuse de le voir ainsi. Il accélère surement inconsciemment le pas et c’est surement pour cette raison qu’il tombe comme un gamin dans la rue. Je ne manque pas d’étouffer mon rire. Je ne suis pas quelqu’un de gentil et je ne ressens aucune culpabilité dans sa chute. Ce gars est vraiment un enfant. Est ce que les « adultes » tombent toujours en pleine rue ? Il a l’air de s’être amoché à cause de sa chute mais je fais abstraction de tout. De toute façon, pour le moment, je suis son racketeur. Il n’y a que des faibles qui se sentent mal pour leur victime. Je le regarde de haut avec un sourire caché par mon masque. Jin Yu fait beaucoup d’effort en essayant de vouloir m’intimider par le regard. Mais je le connais, nous avons passé une partie de notre enfance ensemble, tout ceci n’est que du semblant. Si ce n’était pas moi qui était en face de lui, peut être qu’il aurait réussi à faire peur son racketeur. Je lache un rire peu rassurant. «   Ça me parait évident non ?  » Il doit parfaitement savoir ce qui l’attend, même si justement je fais tout pour le surprendre avec mes projets. Son accent britannique me fait encore plus rire. «  Tu vois, tu sais parfaitement ce dont je veux.  » dis-je en un parfait anglais. Je m’approche pas à pas vers lui. Je me baisse pour récupérer sa mallette et fouiller à l’intérieur du sac. Portable, porte feuille. «  Si tu appelles ça rien, je me demande qu’est ce que le « tout » veut dire.  » continuai-je en anglais. Je me moque de lui. Mais qu’il ne le prenne pas personnellement, je suis juste quelqu’un qui aime constamment rire des autres. Enfin, il peut le prendre pour lui aussi puisque je l’apprécie donc j’ai tendance à être plus « dur » avec lui. C’est dur de faire partie de mon entourage et ne pas rendre leur quotidien facile est un de mes objectifs. «  Ton père va être tellement déçu quand il va savoir que tu t’es fait avoir par un simple racketeur. » Je parle exprès de son père. Bien sur, je ne connais pas toute son l’histoire puisqu’il n’est pas du genre à parler de sa vie, mais si je ne peux même pas trouver ce genre de renseignement, comment pourrai-je être à la hauteur de ma réputation ?  

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Ce message a été posté Lun 13 Juin - 0:03
Long time no see
  TENUE - Est-ce que j'avais peur? Un peu beaucoup... Je n'étais pas très doué pour gérer les situations à risques qui me touchaient personnellement. Ce n'était pas ma faute, on m'avait appris à gérer mes patients ou des inconnus qui se mettaient en danger ou mettaient en danger les autres mais, quand cela me touchait trop, je devenais presque ridicule. Je ressemblais à un enfant. Un enfant très grand et un peu engoncé dans son costume. Oui, oui, en général, je présentais assez bien. Je savais faire attention à mes réactions. C'était comme ça. Un espèce de micmac étrange de façons d'agir qui me représentaient le mieux. J'étais cette pièce à deux faces qui jouait la comédie tout en étant lui même. Les gens avaient parfois du mal à comprendre la différence entre mon moi dans le privé et mon moi dans le monde professionnel. En même temps l'écart était tellement flagrant que ma propre mère m'avait proposé d'en discuter et de voir si on ne pouvait pas se lancer dans un session ou bien d'essayer de régler le soucis. Quand votre propre mère soulignait vos problèmes, cela faisait un peu mal. J'aurais préféré qu'elle ignore tout ça. De toutes les manières, en étant bipolaire, j'étais nécessairement suivis par un psychologue, si je voulais aborder le sujet j'avais quelqu'un avec qui le faire. La silhouette en face de moi risquait de devenir un possible trauma dans les semaines à venir. Un possible déclencheur de futur crise. Comment ça j'étais entrain de m'analyser en pleine agression. Chacun sa manière de survivre et de garder son calme. La rationalité était le mien, me raccrocher à ce que je connaissais bien, à ce en quoi j'étais un expert. Lorsqu'il se mit à parler dans un anglais parfait, on peu dire que je déglutissais vachement mal. Il avait même reconnut l'accent dans mon japonais hésitant. J'étais totalement trilingue mais, que voulez-vous, il y a toujours des moments de faiblesse chez chacun. Il pouvait prendre toutes les affaires, je n'avais aucun dossier important de mes clients et tout ce qu'il y avait dedans avait une copie chez moi. Le tout, ça aurait été toutes mes notes personnelles sur mes clients. Il y avait beaucoup trop d'informations qui pourraient porter de véritables préjudices à des personnes haut-placés dans des entreprises ou même à des stars, sans parler des personnalités politiques. Oui, j'avais cette renommée. Mais, ce qui finit par me mettre la puce à l'oreille c'est quand il parla de mon père. Première hypothèse, il m'avait visé personnellement et avait fait des recherches mais, je n'étais à Tokyo que depuis quelques semaines ce qui me paraissait peu probables. Soit, il s'agissait de quelqu'un qui me connaissait assez bien pour savoir premièrement que j'étais anglais et ensuite que mon père était un militaire donc Coréen. Ce genre de personnes étaient peu nombreuses dans mon entourage et je n'étais pas au courant de la présence de l'un d'eux à Tokyo. Mon regard s'assombrit, je regardais le tibia de la personne qui me faisait face et donnait un grand coup de pieds dedans. C'était idiot, enfantin mais, j'avais envie de pleurer. Alors, on faisait ce qu'on pouvait pour garder son courage. Répondant en Anglais, je lançais.

-"Je ne sais pas qui vous êtes! Mais, vous me connaissez suffisamment pour savoir le métier de mon père et mes origines, sachant que je ne suis pas ici depuis longtemps. Donc, vous me connaissez suffisamment pour vous êtres poser ce genre de questions ou pour que je vous l'ai dit! MÉCHANT!"

Et je m'assis sur le bitume, retenant tant bien que mal mes larmes. Le fait que je n'ais pas pris mes médicaments ne m'aidait pas. Et finalement, je laissais ces idiotes roulez sur mes joues pour relâcher mon stress. Je préférais ça à une réaction plus drastique. Mon soucis était que j'étais incapable de savoir ce que j'allais faire. Pour un chien écrasé, je m'étais déjà mis à battre des passants, alors bon... pour ce genre de choses je ne voulais pas savoir de quoi j'étais capable. J'essuyais avec mes manches ce que je pouvais avant de laisser tomber. Oh! Et puis merde! Fatigué, je me levais vivement et hurlais:

-"Allez voir ailleurs si j'y suis! Je me casse!"

Et je lui tournais le dos en me mettant à marcher rapidement. Les dégâts matériels, je m'en fichais. J'avais suffisamment d'argent pour m'en racheter de nouveau. Mais, quiconque m'avait fait cette blague idiote avait réussit à me rendre fou de rage. Avec mes médicaments, je n'aurais sûrement rien dit, je serais resté assis sur mon bout de trottoir à attendre que ça passe mais pas là. J'aperçus une canette sur le sol et me baissais pour la ramasser et lui lancer dessus avant de revenir.

-"Vous êtes un parfait idiot! Un parfait idiot!"

C'est tout ce que je trouvais à dire après une journée remplis de fatigue et en étant au bord de la crise de nerfs. Chacun son truc quoi.  

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 14 Juin - 10:49
Long time no see
  TENUE - Dans quel but fais-je tout ça ? L’amusement bien entendu. Depuis tout petit je n’ai qu’un seul et unique objectif dans ma vie, combler mon ennuie en tourmentant le quotidien des autres. J’ai toujours eu un regard différent sur ce qu’est la vie. Je suis détaché du monde, ne le regardant que d’un oeil externe, que ce soit ma propre vie, celles de ma famille, ou des inconnus. Nous ne vivons qu’une seule fois et je veux tout savoir avant que ma vie se termine. Je veux voir comment les gens réagissent lorsqu’on leur apprend qu’un être cher l’a trahit, trouver leurs limites, voir comment ils évoluent. C’est le même principe que lorsqu’on va au cinéma, nous sommes des observateurs qui suivons l’évolution d’un personnage à travers des épreuves. Sauf qu’en plus d’être un observateur, je suis le metteur en scène et mes acteurs sont toutes les personnes vivantes. Je crée des situations en tout genre afin de pouvoir les observer, les analyser. Je ne mens pas en disant que je prends un grand plaisir en faisant ça. C’est pour cette raison que j’ai constamment  un sourire sur mon visage. J’aime la vie, j’aime les gens, eux et leurs réactions. Mes parents ont très vite compris que je n’étais pas comme les autres puisque je ne faisais rien pour le cacher. J’ai eu une période docile puis tout à changer quand j’ai pris conscience que je n’étais différents des autres enfants de mon âge. Mes géniteurs n’ont pas cherché à me comprendre et m’ont vite exclu de la famille. Ils n’ont rien compris à l’essence même de la vie et veulent à tout prix nous forcer à réaliser leurs rêves pour eux. Heureusement pour mon paternel, London a su répondre à ses attentes en reprenant sa même passion de la natation, chose que j’ai refusé net après avoir passé deux ans à apprendre à nager lorsque j’étais gamin. Honnêtement, même être le mouton noir de la famille ne me dérange pas. Les cas qui composent ma famille ne sont pas intéressants donc je n’ai rien à perdre. J’ai juste gardé contact avec celui qui m’intéressait, à savoir mon petit frère. Puis un autre est venu titiller ma curiosité. Nous étions jeunes à l’époque mais il était déjà spécial. Dire qu’il est mon ami serait contradictoire dans ma façon d’être mais il est un sujet très intéressant. Je ne pensais pas le retrouver ici, dans un coin de la rue au Japon après tant d’année de séparation. C’est aussi pour cette raison que je lui ai préparé un bel accueil digne de Wakabayashi Zeno. A cause de moi, il traverse une dure épreuve mais ça n’a pas l’air de me déranger tant que ça. Je suis irrécupérable comme mec et j’en suis presque fier. Déjà que j’aime embêter les inconnus, je suis limite sans pitié avec les personnes de mon entourage. Et comme London n’est pas au Japon, il a fallu que ça tombe sur Jin Yu. Pauvre garçon, oui l’ironie pue à plein nez. Jouant le rôle de l’agresseur, je fouille son sac à la recherche de biens. Je fais ça plus pour le jeu que parce que j’en ai besoin, mon métier d’informateur paye assez bien mine de rien. Je vais même jusqu’à le ridiculiser en lui parlant en anglais. Quoi que les informations qui sont dans sa mallette peuvent me rapporter pas mal si je trouvais de bons acheteurs. J’évoque exprès son père pour voir sa réaction. Après tout, jouer les voleurs est amusant mais vite lassant si je ne pimente pas les choses à ma manière. Son expression change et j’aperçois à temps qu’il me vise le tibia. L’action est, certes, rapide mais je suis moi et donc, ce genre d’attaque surprise n’a pas beaucoup d’effet sur moi. Surtout venant d’un « enfant ». Cependant, je fais semblant d’être touché par le coup de pied et recule pour calmer la douleur inexistante.

Mes yeux s’écarquillent à l’entente de son « insulte » suivi d’un sourire, toujours caché par le masque. Et il est sensé être plus âgé que moi ? S’il croit qu’il va faire fuir les voleurs en les traitant de méchant, c’est qu’il est encore très naif ou alors c’est un imbécile. Au choix. Jin Yu fait sa crise et pleure tel un gamin. Je ne me retiens pas de rigoler à haute voix devant une telle scène. Voilà pourquoi j’aime les humains, ils sont intéressants et des fois, imprévisibles. Je dois passer pour quelqu’un de cruel pour pouvoir rire devant une telle scène. Mais voir un homme de 25 ans pleurer comme un bébé, ce n’est pas tous les jours que ça arrive. Je vais finir par avoir des crampes à force de rire. Jin Yu se lève d’un coup, trouvant surement qu’il a assez pleuré comme ça et décide de s’en aller. J’essuie les larmes des yeux et l’écoute râler dans son coin. «  Attends. » dis-je en étouffant mes derniers rire. J’avance vers lui pour ne pas augmenter la distance qui nous sépare mais il lance une canette, ramassé au sol, sur moi. C’est évident que je l’évite sans problème. « Idiot ? Traiter quelqu’un de plus fort que soi d’idiot te sera plus désavantageux que bénéfique. »  Qu’est ce que je suis gentil. En même temps, je suis le genre de gars qui aime avoir le dernier mot. Voir Jin Yu s’énervé ainsi rempli parfaitement mon objectif de la soirée. J’estime que j’ai assez joué ce rôle d’inconnu, et qu’il est temps pour moi de faire le final. J’enlève la capuche et retire mon masque afin qu’il puisse voir mon visage, toujours souriant. « Surprise ! Tu te souviens de moi ? » Et dans le cas où il m’a oublié, avec cette histoire, je suis sur qu’il n’oubliera plus jamais ma tête.

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Ce message a été posté Jeu 16 Juin - 17:38
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  TENUE - Très certainement qu'en temps normal je n'aurais pas réagis de cette manière. Si j'avais prit mes pilules, si j'avais été moins fatigué, cette situation n'aurait pas dégénéré au point où elle en était. En même temps, qu'y pouvais-je? Pas grand chose. Ce qui était fait, était fait. Et n'importe qui qui serait passé et aurait prit une photo pourrait me ridiculiser sur les réseaux sociaux. Est-ce que j'en avais franchement quelque chose à faire? Non. Le ridicule ne tue pas et j'étais bien placé pour le savoir. Je traitais des tas de personnes qui avaient ce genre de soucis. Alors, encore heureux que j'ai compris cela. Sinon, j'aurais très certainement finit en dépression depuis le temps. Que voulez-vous... Je savais aussi pertinemment que ce que j'avais fait était idiot et qu'en temps normal cela m'aurait mis dans de graves ennuis. Sauf que j'étais un bipolaire sans médicaments, cela ne servait à rien de chercher une logique dans mon comportement. Et celui qui m'avait agressé me demandait d'attendre... Nan mais il me prenait pour qui? Pour un imbécile non? Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi est-ce que cette agression me paraissait étrange? Je sentais que quelque chose clochait, j'étais juste trop bouleversé pour véritablement le comprendre. En même temps, je manquais franchement de tact avec les gens en dehors de thérapie. La canette n'avait pas atteint son but et je me mettais presque à regretter de ne pas avoir mon arme à feu. Mais, tout cela s'évapora quand l'autre enleva son masque. Zeno? Zeno! Cet idiot m'avait limite provoqué une crise cardiaque et il était tout sourire... Malheureusement pour moi, je connaissais parfaitement le mode de fonctionnement de ce garçon. La phrase "qui aime bien châtie bien" prenait des propensions gigantesque avec lui et cela m'empêchait de lui en vouloir. Quoi que mon cœur gardait un petit pincement de colère. Bien sur que je me souvenais de lui! Bien sur! Pour qui me prenait-il? C'était vrai que cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu. En même temps, lorsque j'étais à Londres, je n'avais pas réussit à découvrir où il vivait. Sa mère était toujours aussi aimable mais, peu causante à son sujet. Alors, j'avais abandonné. Je n'étais pas devin et puis... j'avais mes propres soucis à gérer. Je m'étais arrêté, la bouche grande ouverte, avant de me retourner pour essuyer les larmes qui restaient sur mon visage.

-"Je sais qui t'es imbécile. Tu m'as fait peur! C'est dangereux de me faire peur ok!"

J'aurais eut mon arme, je lui aurais tiré dessus. Et là, je ne l'aurais pas raté c'était certains. Il aurait finit à l'hôpital ou à la morgue. Sauf qu'il ne connaissait pas ma maladie. L'info n'était nulle part et, en dehors de mon psy, personne n'était au courant. Pas même ma mère. Mon dossier d'arrestation avait été cleané à ma majorité grâce à mes médecins. Et le fait que je vois un psy n'avait rien d'étrange pour un praticien ou pour quiconque à vrai dire. Mais, je ne comptais pas lui dire, ma maladie était quelque chose dont j'évitais de parler. Un secret de polichinelle qui transparaissait dans mon livre. Mon seul moyen d'expression véritable. Je reniflais, attrapais ma mallette qu'il avait dans les bras et en sortait des mouchoirs. Au moins, ça m'éviterais de ressembler à un canard tout le reste de la soirée. Cela ne se voyait pas mais j'étais content de le voir. Je l'appréciais vraiment, il faisait partit de ce genre de personnes qui m'avaient donné envie d'être psy. C'était un véritable phénomène. Et jamais il n'aurait accepté d'être traité mais, il fallait bien admettre que sa vision du monde était assez particulière.

-"J'aurais presque du m'en douter quand tu as commencé à parler de mon père et en anglais. Tu es la seule personne capable de faire ce genre de choses. Qu'est-ce que tu fais là?"

J'étais surpris, je ne m'attendais pas du tout à le croiser à Tokyo. La ville était grande et surtout, je l'imaginais à Londres. Mais, si quelqu'un pouvait me surprendre à ce point, c'était bien lui. Il avait sa façon d'être. 

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 18 Juin - 0:36
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TENUE - Puisque je suis très bien placé dans tout ce qui est incompréhensible, je ne vais pas chercher les raisons des comportements dits étranges d’autres personnes. Je me fiche qu’ils soient malades, mourants, fou ou sains dans leur tête. Tout ce qui m’importe est leur réaction si unique dont justement personne ne peut prévoir. Les choses qui sortent de l’ordinaire m’attire ou me font rire, ça dépend du point de vue. Mais une chose est sûre, je suis agréablement surpris de revoir Jin Yu après toutes ces années. Avec lui, l’ennuie va vite être chassé et les choses vont devenir intéressantes. La preuve, il ne m’a pas déçu lors de ce petit jeu. Il ressemble à un gamin à vouloir me faire du mal avec une canette. Estimant qu’il est temps de passer à autre chose, je lui révèle mon identité en enlevant mon masque. J’affiche un grand sourire innocent, comme si on venait à peine de se rencontrer par hasard alors que la rencontre a débuté depuis un bon moment. Je me demande s’il se souvient de moi. Après tout, dans mes souvenirs j’avais l’air d’être le seul qui parlait sans m’arrêter. Il était juste là, à m’écouter en silence. J’ignore comment il pense de moi, et d’un côté, ça m’est égale car je m’étais toujours imposé face à lui, comme pour tous les autres d’ailleurs. A l’époque, je devais être tout aussi bizarre que je le suis maintenant, sauf que je restais un gamin - entendez par là, au sens jeune du terme, et que le développement de mon cerveau n’était pas encore terminé. Je devais être terriblement mignon à l’époque, d’ailleurs, je ne sais si je suis pire maintenant ou avant. Mais ce n’est qu’un insignifiant détail que seuls ceux qui ont eu la chance ou malchance, toujours selon les points de vue, de me connaitre par le passé et qui me connaissent toujours peuvent le savoir. Et il n’y a pas des masses mais ce pauvre jeune homme en face de moi en fait parti. Ce dernier a l’air de savoir qui je suis. Tant mieux car ça m’évitera de devoir me présenter. Je hausse les épaules, l’air de rien. « Dangereux ? » Je lâche un rire en guise de moquerie. J’en ai vu des gars dangereux et Jin Yu n’a pas vraiment une tête de gars dangereux. Enfin, je suis mal placé pour juger un livre par sa couverture. Qui pouvait deviner qu’un petit gaillard tel que moi était capable de devenir un de leur pire cauchemar. Et puis, je suis le premier à ne pas me fier aux apparences , sauf qu’il ne faut pas me prendre pour un idiot. Je connais Jin Yu et je n’arrive pas à le qualifier de dangereux. A moins qu’il ne parle de danger pour lui, là ça sonne mieux déjà.

Il récupère sa mallette pour en sortir un mouchoir et se débarbouiller le visage. Je ris pendant toute la séance. Voilà qu’il recommence à avoir un visage impassible. Où est passé le gamin pleurnichard de tout à l’heure ? Bref, je suis moqueur et on ne va pas me changer. D’après les dossiers que j’ai vu, j’en déduis qu’il est devenu psychologue. Je ne sais pas si je devais en rire ou pas car c’est un métier qui lui va mais qui en même temps qui ne lui ressemble pas. C’est assez paradoxal mais il ne faut pas chercher à me comprendre car je ne suis pas une personne qu’on qualifie de « logique ». Du moins, ma logique est différente de celle des autres. Je montre un sourire fier face à son compliment. Il vient de dire j’étais unique alors c’est assez flatteur. Le fait d’avoir parlé en anglais et de son père sont des petits indices que j’ai lâché exprès. Je voulais lui mettre le doute et le faire réfléchir un peu. « Je pourrais te retourner la même question ! » Après tout, j’ai des origines japonaises alors je suis plus apte à lui poser la question. Mais bon, je ne suis pas à ça de près puisque je ne compte pas lui dire toute la vérité non plus. « J’en avais marre de Londres et Tokyo me semblait être une bonne destination. Et toi que fais tu là ? Hum laisse moi deviner… Tu es devenu psychologue et pour x raison, tu as choisi d’ouvrir ton cabinet à Tokyo ?  » Je ne compte pas lui révéler la vraie raison de ma venue, personne n’est au courant que je suis en réalité en train de fuir Londres. Je suis comme ça, je parle beaucoup mais ce n’est jamais pour révéler mes pensées les plus profondes.

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Ce message a été posté Jeu 30 Juin - 23:43
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  TENUE - Les gens avaient tendance à me sous-estimer. Je n'étais pas gros, j'étais musclé mais, pas trop. J'étais grand mais, pas vraiment imposant. C'était sans doute ce qui me donnait parfois un petit air de victime. Surtout quand je n'étais pas trop sur du pourquoi du comment je faisais ci ou ça. Mais, j'étais imprévisible, imprévisible quand je n'étais plus sous médicaments, quand tout ce que je prenais ne faisais plus effet. C'était une question de contrôle de soi et d'équilibre. Sauf qu'avec moi... cela ne faisait pas bon ménage. Sauf quand j'étais tout seul dans un bureau ou chez moi. Alors que Zeno, qui ne me connaissait pas dans cet état d'esprit, se moque de moi ne fit que m'arracher un petit sourire compatissant. Il était incroyable de voir combien un malade pouvait avoir de forces quand il était en pleine crise de paranoïa. Oui, j'avais honte de certains de mes souvenirs et j'étais heureux d'avoir eut suffisamment de lucidité pour savoir après ce qu'il m'était arrivé. Récupérant mes affaires sans vraiment lui laisser le choix, je rangeais petit à petit tout à leur place, essayait d'ajuster mes vêtements et ma coiffure qui s'étaient très certainement fait la malle durant ce petit interlude de fausse aggression. Mes tics n'avaient pas changés. J'aimais que tout soit carré et net. Chaque chose a sa place, chaque place a sa chose. Zeno, quant à lui, était un peu tout mon contraire. Mais, c'était sans doute aussi une des raisons pour lesquelles je l'appréciais. Alors, le croiser, même si le retour de mes expressions un peu froide ne semblait pas le faire comprendre, était un véritable plaisir. Je regardais ma montre et me sentit subitement abattu par la fatigue. J'étais debout depuis trois ou quatre heure du matin et il était déjà assez tard dans l'après-midi. Je ne me sentais pas de passer des heures à discuter debout dans la rue, ni de m'asseoir par terre comme un sans-abris. Je l'écoutais me répondre de manière un peu distraite, vérifiant que les clé de mon chez moi n'étaient pas tombées durant notre petite incartade et commençait à marcher, lui faisant signe de me suivre. J'espérais qu'il allait le faire car je n'avais concrètement pas la patience de le convaincre de me suivre. M'enfin, avec un peu de chance tout cela irait comme sur des roulettes. Qu'il ait quitté Londres sur un simple coup de tête lui ressemblait bien.

-"J'ai fait mes études à Tokyo alors, pour changer d'air et m'éloigner un peu de ma mère, cela me semblait être l'endroit parfait. En Corée, il aurait fallut que je supporte mon père et je ne m'en sentais d'avantage pas la force."


Avec un père militaire, c'était un peu marche ou crève. Cela l'avait d'ailleurs toujours été. Nous n'avions jamais réellement appris à être proche et sans doute cela me manquait-il un peu. Je savais pertinemment ce que ma collègue qui me suivait en pensait et ce qu'elle avait diagnostiqué comme origine de mon problème mais, je n'y voyais aucune possibilité de changement de toutes les manières. Mes parents restaient mes parents, quoi qu'il arrive. Nous marchâmes un peu plus longtemps jusqu'à arriver en face de mon immeuble. Je vivais bien, j'avais de la place. M'enfin, cela n'avait pas beaucoup d'importance à mes yeux. Les possessions matérielles m'importaient peu. J'avais simplement l'habitude et la possibilité de vivre confortablement alors j'en profitais. En même temps, je m'attachais difficilement aux gens, je me contentais de les croiser dans ma vie, de les laisser s'attarder un temps et de les voir repartir sans en garder rien de plus que des souvenirs. Ma conception de l'amitié en étonnait plus d'un, un ami restait toujours un ami pour moi, quelque soit la distance ou le temps durant lequel on ne s'était pas vu. Avoir été élevé aux deux coins du monde durant toute mon enfance m'avait appris un tel raisonnement et Zeno en était le parfait exemple. J'entrais le code de sécurité et la clé dans la porte avant de me retourner vers lui.

-"Vient, on sera mieux installés dans mon appartement. Il doit me rester quelques bières ou du vin, comme tu préfères. Et peut-être même quelque chose à manger. Au fait, tu es à Tokyo depuis longtemps?"


Rattraper le temps perdu serait certainement long, quoi que je n'étais pas sur que ni lui ni moi ne soyons du genre à nous confier sur des choses trop sérieuses. Je lui tenais la porte, essayant d'adoucir avec un succès relatifs les traits de mon visage. Le choix lui appartenait, comme toujours avec lui.  

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Ce message a été posté Sam 2 Juil - 20:50
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TENUE - Jin Yu a toujours été ce garçon silencieux et un peu en retrait. Il était différent des autres enfants de son âge. Même si je n’étais qu’un gamin à l’époque, je l’avais facilement remarqué. Il semblait être tout le temps à côté de la plaque, mais moi, j’avais une autre vision de la chose. Je pensais, au contraire, qu’il ne connaissait que trop bien la réalité sur ce monde. En tout cas, il le voyait d’une manière très différente des autres et c’est ce qui m’a plus chez lui, car moi aussi mon regard sur la vie est assez singulier. Nous ne voyons certainement pas la même chose, mais je suis du genre à accepter tous les points de vue. J’accepte avec plaisir les personnes qui sortent du lots, ils sont des plus intéressants et donc plus divertissants. Au final, je ne cherche pas à savoir pourquoi Jin Yu est comme ça car ce n’est pas important. Il est comme ça et c’est tout. Il a ses petites manies et tant que ça m’affecte pas, je ne vais pas m’en plaindre. Même s’il a l’air froid, ça ne me rebute pas pour autant. Je ne suis pas assez susceptible pour m’offusquer avec ça. Au contraire, je suis même du genre à être tenace et à coller les autres même lorsqu’on me menace. Un vrai parasite. Je réponds à sa question sur la raison de ma présence au Japon qui est plus ou moins fausse. Je ne suis pas du genre à étendre mes pensées et j’aime raconter n’importe quoi, alors ce n’est pas si surprenant de ma part. Jin Yu me fait un signe de la tête, je croise les bras derrière ma tête et le suit naturellement. Je hoche la tête en mimant une tête compatissante. En soi, je m’en fiche, mais je peux facilement imaginé ce qu’il ressent. Les parents sont une source de pression pour leurs enfants. Pour ne plus être embêter par eux, il faut les faire comprendre que nous ne sommes pas leurs poupées et que nous avons nous aussi notre manière de penser. Je l’ai fait et je ne regrette rien car c’est grâce à ça que j’ai pu vivre comme je le souhaitais. Ils pourront crever, ça ne m’arracherait même pas une larme. Ils ne sont de ma famille que sur les papiers et la seule chose qu’il m’ont laissé est mon nom. Je ne me sens pas triste, au contraire, je suis libéré de toute entrave. Suivant simplement Jin Yu, je pressens qu’il m’emmène chez lui. Il n’est pas du genre à se poser dans un bar pour boire un coup alors c’était assez facile à deviner. Lorsqu’on s’arrête devant une porte, j’en déduis que nous sommes arrivés devant chez lui. Je jette un coup d’oeil aux alentours. C’est pas mal comme quartier. Il m’ouvre la porte et ce n’est pas moi qui vais refuser d’entrer chez quelqu’un. Il regrettera peut être de m’avoir invité car je ne vais pas me gêner pour abuser de son hospitalité.

Avant de franchir le seuil de la porte, avec mes deux index, je pousse les deux coins de sa bouche  vers le haut pour lui forcer un sourire. « C’est comme ça qu’il faut faire.   » Ah parce qu’il ne voulait pas essayer de sourire ? Au temps pour moi, c’est ce que je croyais en le voyant grimacer. Oui, je peux être sans tact des fois. J’entre dans son appartement et enlève rapidement mes chaussures en les laissant trainer près de la porte. Je viens me poser sur le canapé. « De la bière. Au pire, on pourras toujours te faire livrer.   » En fait, je fais déjà comme chez moi. « Depuis Noël dernier je crois.   » Je me lève soudainement et fais le tour de l’appartement en ouvrant toutes les portes que je vois. Remarquant qu’il y a deux chambres, je me jette sur le lit de la dernière chambre, ignorant s’il s’agit de celle de Jin Yu ou non. « J’aime bien ton appart. Tu vis seul non ?   »

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Ce message a été posté Sam 23 Juil - 0:14
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  TENUE - Je ne tentais pas de savoir si ce qu'il me disait était vrai. Je le savais depuis l'enfance qu'il avait une tendance à mentir pathologiquement. Et à vrai dire, cela ne me dérangeait pas tant qu'il ne s'agissait pas d'informations me concernant. Alors, qu'il ait vraiment quitté Londres sur un coup de tête ou pour des raisons plus sérieuses, cela ne me concernait pas. Je ne lui dirait pas nécessairement pour ma maladie, pour ma vie en général. Notre relation n'était pas comme ça. Et je ne demandais pas à ce qu'elle le devienne. C'était juste reposant de croiser quelqu'un qui ne me jugerait pas, quoi qu'il arrive. Il pensait comme il le voulait, il était ce que l'on appelle un esprit libre, sur de nombreux points. Et c'était ce qui me reposait. Travailler en tant que psychologue était un moyen pour moi de mieux comprendre l'esprit des gens et surtout, cela m'avait appris à faire attention aux autres au moins un minimum. Je n'étais certainement pas Mère Theresa ou Martin Luther King, loin de là, mais au moins, je n'étais pas seulement une grande armoire à glace engoncé dans son costume. Si la plupart de mes patients n'avaient rien de franchement intéressant, je comprenais tout de même ce que les gens appelaient des "soucis", ou du "stress". Choses qui plus jeune me passaient totalement au dessus de la tête. Oui, oui, je vous promet que je ne comprenais pas ce genre de choses. Mon corps et mon esprit n'étaient juste pas branché sur le même canal que le monde qui m'entourait. Cela pouvait être pratique comme cela pouvait être dangereux. Mais, de toutes les manières, là n'était pas la question. Je n'esquissais aucun mouvement pour l'empêcher d'essayer de me faire sourire. Je ne comprenais pas vraiment où il voulait en venir mais bon, de toutes les manières on était arrivé chez moi. Je le laissais faire son bout de chemin et visiter l'endroit comme il en avait envie tandis que je préparais le reste. Je desserrais ma cravate, ouvrait un placard et en sortais mes médicaments avant de me servir un verre d'eau pour les avaler. Avec un peu de retard mais bon... au moins, ils étaient pris. J'ouvris mon frigo pour sortir de quoi grignoter pour m'apercevoir qu'il était vide. Aurais-je une nouvelle fois oublier de faire les courses. C'était très possible. Je n'aimais pas les supermarchés et commander sur internet n'était pas encore devenu un réflexe. Je sortis tout de même une bière, me servait un verre de vin et allait m'asseoir dans le salon, étalant sur la table des papiers pour commander.

-"Oui, je vis seul. Ma sœur est à l'école au Japon, à Royal mais, elle vit dans les dortoirs. L'endroit est grand mais, je voulais trouver quelque chose de confortable pas trop loin de l'hôpital et plutôt rapidement."

Concrètement, quelqu'un d'autre avait cherché pour moi et je m'étais contenté de signer le chèque pour acheter l'appart' qui prenait presque tout un étage. Trois chambres, une pièce qui me servait de bureau, une salle de bain et un grand ensemble salon, cuisine. Je n'avais pas prévu que qui que ce soit vienne vivre avec moi mais, au final, ma jeune sœur Min Ha passait pas mal de temps ici, sans que je puisse y faire grand chose. Je n'avais pas pour habitude de vraiment me soucier d'elle mais... à force de la croiser, j'étais bien obligé de savoir qu'elle existait. Et dire que j'étais partit pour m'éloigner de ma famille un peu plus. Heureusement pour moi, elle ne ressemblait en rien à notre père. C'était déjà ça. Sirotant doucement mon verre de vin, j'attendis qu'il réapparaisse dans mon champs de vision pour recommencer à parler. Je n'étais pas un fanna des conversations par murs interposés:

-"Je n'ai plus rien à mangé, commande ce que tu veux."

Moi, je n'avais pas vraiment faim. Il arrivait que je saute facilement un ou deux repas de la journée pour me contenter de grignoter des biscuits ou des en-cas entre deux rendez-vous ou avant mes cours. J'aimais avoir un planning bien remplis, mais j'en négligeais les basiques de mon hygiène de vie. J'étais très carré en ce qui concernait mon environnement, comme la manière dont était organiser mon armoire ou le plis de ma veste mais, je pouvais oublier de me nourrir ou de faire les courses.

-"Et toi, tu vis où pour l'instant? Tu fais quoi exactement? Du tourisme? "

Je parlais autant par curiosité que pour meubler une conversation ou tout du moins faire comme si j'y participais activement. Encore un autre truc que j'avais appris à faire ces dernières années pour me fondre un peu plus dans la masse.  
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Ce message a été posté Lun 25 Juil - 12:56
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  TENUE - Lorsque je raconte des mensonges, il existe plusieurs réactions possibles. Soit la personne ne comprend pas que c’est un mensonge, soit elle sait que c’est un mensonge mais me laisse continuer dans mon délire. Après il existe plusieurs comportements selon les catégories. Il n’y a que très peu de gens qui se situent dans cette deuxième catégorie, mon frère en fait partie. Il sait comment je suis et me laisse tranquille dans ma manière d’agir. Quant à Jin Yu, je dirais qu’il appartient aussi à cette tranche de personne, celle qui n’en a rien à cirer de mes mensonges. D’habitude, je suis plutôt à la recherche des personnes qui s’énervent à cause de mon comportement, mais il faut avouer que ceux qui restent en ma compagnie sont ceux qui, comme Jin Yu ne me voit pas comme un fou mais comme une personne à part entière, certes un peu bizarre mais qui reste un humain comme les autres. Je ne dis pas que je souhaite que l’on me voie ainsi, car être considéré comme un fou est très marrant, mais avoir quelques personnes qui restent à mes côtés malgré mon caractère peut se révéler « rassurant ». Je ne souhaite pas à ce qu’ils me comprennent, mais qu’ils savent qui je suis, que j’ai existé. C’est d’ailleurs, peut être la façon d’être unique de Jin Yu qui le permet de rester avec moi sans s’énerver contre moi. Il garde sa nonchalance même lorsque je manipule son visage comme s’il était une poupée. Je ris tout seul puisqu’il n’y a que moi qui peux apprécier mon geste. Entrant dans l’appartement, je le visite sans gêne, laissant le coréen faire ce qu’il a à faire. Il doit être parti dans la cuisine pour aller chercher nos boissons puisque j’entends le frigo s’ouvrir puis se refermer. Ignorant toujours le fait qu’il m’attend dans le salon ou la cuisine, je m’installe sur un lit, observant le décor de la chambre. Je viens feuilleter un livre que je trouve sur la table de chevet. Mais mon intérêt pour le livre disparait rapidement. Sa sœur ? J’étais au courant qu’il avait plusieurs frères et sœurs mais je ne savais pas qu’il en avait une à Royal. Surtout qu’il n’est pas du genre à se préoccuper de sa famille, un peu comme moi. Je me lève du lit et repars vers le salon. « London aussi est à Royal. » D’habitude, je ne parle jamais de ma famille, mais Jin Yu le connait puisqu’il doit en avoir entendu parler via sa mère ou la mienne.

Je me doute bien que ce n’est pas Jin Yu qui a trouvé cet appart. Je suis limite envieux qu’il ait trouvé cet appartement sans difficulté. Mon idiot de frère n’a pas voulu en chercher un pour moi. Je comptais réellement squatter chez son copain puisque London vit aussi dans le dortoir. Mais mes plans ont changé à partir du moment où j’ai découvert ce petit paradis. Cet endroit est parfait pour que je vienne m’installer, ça me changera de ma chambre à l’hôtel et ça m’évitera à parler aux murs. La vue qui s’offre à moi me fait rire, Jin Yu dégustant son verre de vin. Je m’installe sur le fauteuil, jambes croisées l’une sur l’autre après avoir choppé la bouteille de bière préalablement ouverte par le propriétaire.

« Du chinois ? » Du moment qu’il n’y a pas de poissons ou de fruits de mers, tout me va. Même si les plats japonais ne se résument pas qu’au sushi, j’ai l’impression de croiser des bars à sushi dans chaque coin de rue. « Ne laisse plus jamais ton frigo vide. » Je disais ça plus pour ce que j’allais annoncer que pour lui. Bien sûr que je me « soucis » de Jin Yu, mais s’il a réussi à vivre vingt-cinq années avec une telle hygiène de vie, c’est qu’il pourra le faire pour les vingt cinq ans à venir. C’est de la mauvaise foi mais notre « amitié » est différente de celles des autres.

« Je vivais à l’hôtel mais j’aime bien cet endroit alors je pense que je vais m’installer ici. Tu as bien dit que tu vivais seul, je peux bien prendre la chambre de libre ? » Ce n’était pas une question mais plutôt une affirmation. Mais quelque soit la manière dont je lui aurai introduit mes plans, je vois mal Jin Yu refuser ma « proposition ». « Au début oui, mais comme j’ai décidé de m’installer ici, je travaille. Si tu as besoin d’une information, n’hésite pas à me contacter. Je te ferais un petit prix. » Je ne sais pas s’il avait entendu parler de moi lorsqu’il était encore à Londres, mais je tente de me refaire la même renommé au Japon. « Avec ton métier de psychologue, tu dois bien connaitre des secrets croustillants non ? » lui demandai-je avec un sourire innocent. Bien que je doute fortement que Jin Yu voudrait me les révéler.
 

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Ce message a été posté Mer 17 Aoû - 17:32
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  TENUE - Ma vie était régit par quelques règles très simples. Premièrement, travailler, deuxièmement, trouver de nouvelles inspirations pour écrire, troisièmement, faire attention à ma maladie. Enfin... maladie. C'était un tout petit peu plus compliqué que ça. Seulement un tout petit peu plus. En tous les cas, ma vie était réglée comme du papier à musique. Je n'aimais pas les surprises et les imprévus me faisaient grincés des dents. J'aurais été un grand-père à la retraite que j'aurais sans doute été plus actif et plus souple. Mais, je restais inexorablement moi-même, coincé dans mon besoin de routine. C'est sans doute pour cela que, déjà lorsque j'étais jeune, ma mère avait trouvé étrange l'amitié que j'entretenais avec Zeno. Nous étions vraiment très différents. Elle avait d'ailleurs toujours eut peur que ce dernier ne finisse par déteindre sur moi. Mais, en étant présent seulement un mois sur deux, cela n'aurait pas pu être possible. London... London... Ma mémoire se met en route, cherche dans le placard famille des amis et trouve. Son petit frère. C'est vrai qu'il a un petit frère. Je ne savais pas que ce dernier était à Royal. Quoique... nos mères étaient amies alors peut-être que la mienne m'en avait parler. Concrètement, je n'en avais pas vraiment eut grand chose à faire. Il faut dire qu'à part lui, le reste de sa fratrie ne m'intéressait pas beaucoup. Puisqu'il voulait manger chinois, chinois se serait. Je n'avais pas de préférence question nourriture. Mon seul et unique pêché mignon était le vin. Je pris l'un des papiers et lui posais entre les mains. Je connaissais ces papiers par cœur. J'oubliais trop souvent d'aller faire les courses. Des paroles un peu vide, un échange étrange. Ce n'était pas comme si nous nous inquiétions vraiment l'un pour l'autre. Nous savions pertinemment que nous pouvions survivre seul. La définition d'amitié prenait une toute autre dimension avec nous. La seule chose à laquelle je ne m'attendais pas c'était qu'il m'annonce vouloir vivre ici... Hein? Je penchais la tête sur le côté, plongeant mes lèvres dans mon verre de vin, histoire de m'offrir un moment de réflexion. Ce n'était pas comme si je n'avais pas la place, ce n'était pas non plus comme si je n'avais pas suffisamment d'argent pour héberger quelqu'un mais... j'étais un loup solitaire. Vivre avec quelqu'un n'était pas simple pour moi... Quoique, Zeno devait un de ces oiseaux libre qui passent leur temps en dehors du nid. Et de toutes les manières, je ne pouvais pas le laisser dans la rue.

-"Choisit ce que tu veux manger. Pour ce qui est de vivre ici, tu peux t'installer. Ne t'attends pas par contre à ce que je remplisse le frigo. Je ne suis pas du genre à penser à ce genre de choses de la vie quotidienne."

Sa remarque précédente avait effectivement pris un autre sens à la lueur de ses déclarations. Quand à ce qu'il faisait comme travail, je le devinais sous couvert de ses déclarations. A Londres, j'avais entendu quelques rumeurs mais, je ne savais pas à quel point elles pouvaient être vraies. Maintenant j'en avais la confirmation. Je souriais doucement, me félicitant d'avoir toujours pris les précautions nécessaires pour protéger les informations liées à mes clients. Tous mes dossiers se trouvaient à l'hôpital, dans un coffre-fort que j'avais fait installé moi-même dans mon cabinet, aucun dossier informatique, seulement du papier. Et si je voulais travailler, je restais à l'hôpital. Dormir là-bas ne me gênait pas. La chose la plus précieuse pour un psychologue était la discrétion et le secret. Lorsqu'une information sortait de notre salle de consultation, c'était la disgrâce. Plus aucun clients ne voulait vous faire confiance, c'était le début de la fin. Il était certains qu'avec ma position, je connaissais un grand nombre d'informations qui pourraient changées la vie de plusieurs personnes mais, je savais garder un secret. J'y était particulièrement habitué. J'étais presque devenu un secret moi-même. Personne ne savait exactement qui j'étais.

-"Ne rêve pas trop Zeno. Le secret médical est inviolable. Et je ne te laisserais pas t'approcher de mes dossiers. Trouve autre chose pour alimenter ton commerce je te prie."

Il s'agissait surtout de garder la source de mes revenues intacts. Cela devrait le concerner s'il vivait ici. Et puis... soyons clair. Si jamais il tentait de toucher à mes affaires, je le fichais dehors. J'avais beau être gentil, j'avais aussi mes limites. Mon métier, c'était ma vie. Alors hors de question qu'il y touche.

-"Je te préviens par contre... je suis très maniaque. Sur beaucoup de choses."

Je n'étais pas le meilleur des colocataires.

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Ce message a été posté Lun 5 Sep - 21:19
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TENUE - Une vie toute tracée par la routine n’est pas une vie. Je ne supporte pas ce genre de façon de vivre. Je ne pourrai vivre la même journée plus d’une fois, non. Chaque jour est différent et c’est bien ce qui me rend vivant. L’ennui est mon pire ennemi et les règles ne sont synonymes que de limites. Or, je suis une personne qui ne fait que de dépasser les bornes et ce, dans tous les sens possibles du terme. Mais aussi surprenant que cela puisse l’être, je ne souhaite pas à ce que ma vie soit faites de rebondissements, ce que je veux réellement, c’est de créer les rebondissements dans la vie d’autrui. Les sortir de leur petite vie et voir comment ils réagissent après mon passage. Généralement, je ne rentre que de façon passagère dans la vie des autres, je suis le genre de mec relou qu’on ne croise qu’une seule fois dans leur vie. Mais ce n’est pas le cas pour Jin Yu. Aussi étonnant que ça puisse l’être, on « s’entend » bien. Notre relation n’a rien de très banale, ni enviable, pourtant on reste ensemble. Petit, j’avais eu droit à quelques regards de la mère de Jin Yu lorsque je la croisais par hasard. Je n’avais pas besoin d’être devin pour comprendre ce que son regard insinuait. Elle gardait un sourire poli rien de très sincère. J’ignore si ma mère lui a parlé de moi mais si jamais elle l’avait fait, je suis certain que ce n’était pas pour complimenter son fils ainé. Pour elle, elle n’a qu’un seul fils et c’est London. L’attention a toujours été sur lui et je ne lui en veux pas pour ça. C’est surement parce qu’il existe que mes géniteurs ont fini par ne plus avoir espoir en moi, me laissant une totale liberté. Il est donc rare de ne pas porter attention à mon frère et de ne s’intéresser qu’à moi. Or c’est  j’ai l’impression que j’ai eu lorsque je lui ai évoqué London. Jin Yu ne fait vraiment pas attention aux « détails » qui ne le concernent ou qui ne l’intéressent pas. Enfin, s’il n’est pas proche avec ses frères et sœurs, je ne vois pas pourquoi il le serait avec mon petit frère.

Je récupère rapidement les brochures des restaurants avant d’y jeter un œil. Mais avant de pouvoir réfléchir à ce dont je veux commander, nous échangeons quelques mots. Même s’il doit savoir que je ne lui dis pas toute la vérité, Jin Yu laisse passer. J’aime bien discuter avec lui lorsque c’est moi qui propose le sujet. En fait, je suis même du genre à dire tout et n’importe quoi à mon ami mais jamais ce qui me concerne réellement. Lorsqu’il était à Londres, c’était la même chose. Le peu de temps où il était avec moi, c’était plus souvent moi qui parlais que lui. Il ne m’est pas quelqu’un d’indispensable mais sa présence ne m’est pas dérangeante. Nous sommes proches mais aussi des inconnus. Ça me parait logique de lui proposer mon emménagement même si l’incompréhension de Jin Yu est aussi légitime. Je lui souris en attendant d’avoir une réponse de sa part. Honnêtement, quel que soit son mot à dire, j’aurai tout de même fini par venir vivre avec lui. Mais je fais semblant de patienter gentiment, le temps qu’il réfléchisse. Je connais le caractère de Jin Yu. Le fait de ne pas avoir refusé net ma proposition/affirmation prouve qu’il est en train de cogiter le pour et le contre dans sa tête. Et plus il réfléchit, plus cela augmente mes chances de pouvoir vivre ici.

Jin Yu accepte et un sourire faussement innocent s’affiche sur mes lèvres. « Je l’avais remarqué. Je me débrouillerai pour le frigo. » Ce n’est pas comme si j’étais du genre à remplir le frigo de ma chambre d’hotel non plus. C’était dans l’optique de l’embêter que j’ai fait la remarque. Bref, maison de trouver, il ne reste plus qu’à remplir mon estomac. Je prends mon téléphone et appelle le numéro indiqué sur le papier. Je commande un bol de riz cantonnais et un bol de ravioli aux porcs. Mon métier n’est pas important. Je n’ai jamais caché ce fait aux autres, car même si ma profession est découverte, ce n’est pas pour autant que je ne peux rien trouver. A Londres, mon nom n’était pas inconnu et ça ne m’empêchait pas d’utiliser un faux nom ou d’utiliser mes connexions à droite à gauche pour aller à la pêche aux informations. « Tu viens de sourire ? » J’ignore ce qui l’a poussé à sourire spontanément mais ça n’a pas l’air d’être rien. « Dommage, vu comment tu as réagis, je suis certains que tes secrets doivent être bien croustillants. Mais ôte toi l’idée de ta tête, je ne suis pas un voleur.  Je ne toucherai pas à tes dossiers. Je n’ai pas besoin de toi pour assurer mon commerce. Mais tu sais où demander si jamais tu souhaites connaitre quelque chose. Je te ferai un prix d’amis. » Je lui lance un clin d’œil. Je ne suis pas débile. Jin Yu est de base pas quelqu’un de bavard. Ce n’est pas la peine d’aller lui soutirer ses informations. Quant à ses dossiers, ils ne m’intéressent pas pour le moment. Je bois une gorgée de ma bière avant de la poser sur la table. « Ah bon ? Ce n’est pas grave, je ne le suis pas. Je suis très facile à vivre. Tu ne remarqueras même pas ma présence.  » Je le regarde d’un air presque innocent. Malgré mes paroles faussement rassurantes, je ne suis en aucun cas le meilleur des colocataires. « C’est laquelle ma chambre ? Je présume que c’est la plus petite non ? »
 

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Ce message a été posté Ven 23 Sep - 23:35
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  TENUE - Est-ce que je me rendais compte de la galère dans laquelle je me plongeais en acceptant d'héberger Zeno? Probablement pas. Je n'étais pas capable de me rendre compte que les gens ne vivaient pas comme moi quand ils étaient chez moi. C'était le comble pour un psychologue. Pour quelqu'un supposé comprendre les gens, j'étais totalement incapable de les comprendre dans ma vie privée. Cela en devenait même presque ridicule. Cela m'exaspérait aussi quand j'y réfléchissais. Mais, je n'étais pas du genre à m’appesantir sur ce genre de problèmes. Je réfléchissais simplement à comment j'allais pouvoir régler le soucis des clés et surtout comment nous allions déménager ses possibles affaires. Je n'avais pas le temps d'aller les chercher en voiture. A vrai dire, je n'avais pas franchement de temps à lui consacrer quel qu’il soit. Il allait devoir se débrouiller seul. En même temps, cela n'avait rien d'étonnant le concernant. J'étais sûre qu'il était un grand autonome.Et puis, je le laissais venir vivre ici. Je ne comptais pas me transformer en parent. Ni lui, ni moi n'étions trop fan de l'autorité. Et nous le montrions chacun à notre manière. Pas besoin d'être voyant pour le comprendre. Je pris le combiné du téléphone pour commander à mon tour du bœuf au basilic et du riz blanc. La nourriture ne devrais pas mettre trop de temps à arriver mais, mon estomac commençait déjà à m'embêter. Il faut dire que le vin avait tendance à me mettre en appétit. Ma passion pour ce liquide carmin alcoolisé était plutôt hors norme et légèrement incontrôlable de temps en temps. J'étais du genre à ne pas me laisser dépasser par ce que j'appréciais mais, le vin restait mon pêché mignon. De temps à autre, il m'arrivait d'en abuser. Mais, tellement rarement. Je buvais régulièrement mais, je ne me considérais pas comme un alcoolique. Je ne dépendais pas d'un verre pour faire quoi que ce soit. En tous les cas, mon propre psy ne me considérait pas comme dépendant. Alors, je partais du principe que je ne l'étais pas. Décidé à ne pas trop parler de mon métier, je préférais lui répondre de manière détourné et de faire porter la conversation sur autre chose. Les secrets, c'était ma spécialité de les garder.

-"Je ne souris jamais voyons Zeno. Pour ce qui est de ta chambre, ce sera effectivement la plus petite, l'autre est déjà occupée par mes affaires. Et par moi, accessoirement. Mais, ce n'est qu'un détail bien entendu."

Mais, je décidais tout de même de discuter de ce qui allait se passer ensuite. En effet, il fallait mieux que je saches à quoi m'en tenir. Concrètement, moi et Zeno ne nous étions pas vu depuis des années, je ne savais pas comment il vivait sa vie et je m'en fichais un peu. Mais, si nous devions partager le même toi, je voulais simplement en savoir le minimum comme tout simplement:

-"Tu comptes ramener beaucoup de monde ici? Je ne suis pas trop regardant mais... j'aimerais savoir si je risque de tomber nez à nez avec des inconnus en rentrant chez moi."

Je n'avais rien de trop précieux chez moi en dehors du mobilier ou de l'électronique. Ce qui avait pour moi de la valeur sentimentale ne valait rien économiquement et était ranger bien au fond de mes placards. Si ma garde robe était de marque, c'était surtout parce que ma mère m'avait forcé à porter ces costumes là et que je m'y étais habitué depuis.

-"Pour ce qui est de tes affaires, je te laisse te débrouiller. J'irais faire un double des clés d'ici demain. Au fait, pourquoi veux-tu vivre ici et pas chez ton frère?"

Peut-être que c'était plus comfortable. Je ne pouvais qu'émettre des hypothèses à ce stade là.

-"J'ai tendance à dormir régulièrement à l'hôpital donc ne t'étonne pas si je ne suis nul part aux alentours."

Le canapé de mon cabinet était devenu ma seconde maison. Il était d'ailleurs très très confortable!

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Ce message a été posté Sam 1 Oct - 10:04
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TENUE - Ça a été plutôt facile de faire accepter Jin Yu de me laisser vivre chez lui. En fait, il m’a suffi de lui demander pour qu’il accepte. Moi qui pensais qu’il allait me faire attendre plus longtemps avant qu’il ne se décide, je suis bien surpris. C’est tant mieux pour moi. J’ai enfin un appartement, m’évitant de me loger à l’hôtel tous les jours. L’argent n’est pas un souci, mais j’aime avoir mes petits repères et surtout, éviter les endroits avec trop de monde. La foule me fait pas peur, mais ça m’ennuie de voir un troupeau de moutons.  Il pourra regretter autant qu’il le voudra cette décision, je ne bougerai pas. Je ne l’ai ni menacé, ni manipulé pour qu’il accepte, je ne partirai pas avant que je ne décide à le faire. Ça ne me gêne pas de lui révéler mon métier. Ce n’est pas vraiment un secret que je compte garder. D’ailleurs, ça n’en est même pas un. J’ignore pourquoi mais j’ai toujours inconsciemment évité de le dire tout haut. Ou alors on ne me l’a jamais demandé ? Bref, ce n’est pas important. Je ne suis pas dupe. Jin Yu est comme moi, si on ne veut pas parler de quelque chose, rien ne pourra nous forcer à le révéler. C’est la raison pour laquelle je n’insiste pas sur son métier. Pour le moment, ses connaissances ne m’intéressent pas. « Dommage. Je suis sûr que le sourire irait très bien sur ton visage. » J’ai dit ça sans trop le penser. Un sourire est avant tout une arme. Et ne pas sourire en dit long sur Jin Yu, même si je le savais déjà. Comme je l’avais prévu, j’ai la plus petite chambre.

J’explose de rire à sa question qui me parait stupide. Il est normal pour un colocataire de demander ça, mais je ne suis pas n’importe quel colocataire. « J’ai une tête à ramener des ami ? Non, j’ai une tête à avoir des amis ? Ne me sur estime pas Jin Yu. » Quoi que, le seul que je considère comme tel habite déjà ici. Et puis, je suis tellement détestable que je suis persuadé que personne ne viendrait même à mon invitation. Je ne me voile pas la face. Je ne suis pas quelqu’un avec qui on pourrait parler sans s’énerver. « Mon frère vit dans les dortoirs. » dis-je naturellement. Cette phrase suffit à tout expliquer. Cet ingrat de London n’a pas voulu me chercher un appartement non plus. Son petit copain est limite beaucoup plus indulgent que lui puisqu’il m’aurait donné des réductions sur les chambres d’hôtel de son père. Mais nous savons tous les deux, London et moi, que nous ne pouvons pas vivre ensemble. Lorsqu’on était plus jeune, on jouait au go ensemble mais chacun avait son activité. Et encore, je ne vivais pas réellement avec le reste de la famille. Donc aucun de nous deux supporterai à voir la tête de l’autre tous les soirs en rentrant. Enfin, moi je le supporterai mais ce n’est pas ce qui m’amuse.

En ce qui concerne mes affaires, je n’en ai pas tellement. Et puis, je pourrais toujours payer une personne pour s’occuper de tout cela. La procédure d’emménagement est le dernier de mes soucis. « Ok. Mais quel que soit où tu te trouves, je saurai te retrouver. » Je le regarde avec un air confiant. Je termine ma bouteille de bière et pose la bouteille vide sur la table basse. Je me lève du canapé. « Ça t’ennuie si je dors ici ce soir ? » Ce n’était pas vraiment une question. « Je vais prendre une douche avant que la livraison arrive. T’as des vêtements pour moi ? » Il n’y a pas à dire, je me sens déjà comme chez moi. 

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Ce message a été posté Ven 21 Oct - 21:04
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  TENUE - Il y avait des fois où je me disais que demander à des gens qui de nous deux, moi ou Zeno, était le plus étrange pourrait être intéressant. Juste une question d'expérience. Quoi que le questionnaire test serait assez complexe à réaliser. Dans tous les cas, je n'en avais aucune idée. Mais, c'était le fait que nous étions aussi spécial l'un que l'autre qui faisait que cela fonctionnait entre nous. C'était aussi la raison pour laquelle je ne m’inquiétais que moyennement de cette collocation improvisée. Si j'avais vécut dans les dortoirs de rps, la collocation était là-bas assez limitée. Si ce n'est les quelques parties communes, chacun avait sa chambre et sa salle de bain. C'était très pratique et très luxueux. Et il fallait bien l'admettre cela avait facilité mon isolement et aussi  le fait que personne ne sache pour ma maladie. Je ne savais pas exactement si Zeno finirait un jour par représenter un danger pour moi, je ne savais pas où se situaient ses limites et c'était sans doute la seule chose sur laquelle je pouvais m'inquiéter. Sauf que ces dernières semaines, j'avais décidé de prendre les problèmes les uns après les autres quand ils se présentaient à moi. Pas besoin de se compliquer la vie plus que ça. Je n'en avais pas le temps. S’inquiéter était épuisant et je n'avais pas ce luxe. Plus maintenant. Je laissais mon travail passer avant tout. Je ne m'occupais pas des gens dans ma vie. En même temps, je ne m'en étais jamais vraiment préoccuper. Ce qui avait agacé énormément mes parents lorsque j'étais plus jeune jusqu'à ce qu'ils perdent tout espoir. Oh, de temps en temps, ils s'amusaient l'un comme l'autre à me le rappeler. Je n'avais pas changé, j'étais toujours aussi consistant, toujours aussi dense et impénétrable. Lorsqu'il explosa de rire à ma question, je ne m'en formalisais pas. Ma question pouvait sonner un peu idiote mais, je préférais la poser. Sa réaction réussit à me faire esquisser un léger sourire. Peut-être avait-il raison après tout, peut-être que le sourire m'irait bien. Un jour, j'essayerais, juste pour voir. Je demanderais à... quelqu'un qui me connaît. Franchement, juste à l'idée d'essayer de changer, cela me donnait envie de faire la grimace. J'étais ce que j'étais et je ne croyais pas que toute ma bonne volonté suffirait à y faire quoi que ce soit. Il suffisait de voir mon comportement avec Min Ha. Quand bien même j'aurais envie de me rapprocher d'elle, j'en serais totalement incapable.

-"Je ne parlais pas vraiment d'amis, plutôt de connaissance ou de business. Le mot ami me paraît difficile à être associer avec toi, au sens commun du terme j'entends.Tu peux rester ici si tu en as envie, je ne te mets pas à la porte ce soir pour t’accueillir demain, ce serait stupide de ma part."


Il pouvait faire comme chez lui puisque de toutes les manières, il venait vivre ici. Et puis je savais qu'à Royal, ils ne le laisseraient jamais dormir chez son frère. La rue c'était froid. Mon raisonnement n'allait pas plus loin. Je lui fis un signe de la main pour lui indiquer que la douche était tout à lui.

-"Les serviettes sont dans le meuble de l'évier. Je vais te chercher des vêtements."

Petite précision pour éviter de le voir se balader à poil dans l'appartement. Encore qu'il soit à poil passe encore mais, qu'il attrape un rhume non merci. Je ne comptais pas jouer les gardes malades. Je finis mon vin avant de me lever pour aller dans ma chambre. Je devais bien avoir un ou deux t-shirts propres et un jogging. Je n'avais pas grand chose de décontracté mais, il avait de la chance il m'en restait quand même quelques uns. Je trouvais même des sous-vêtements propres. Je les pliais correctement avant d'aller les poser devant la porte de la salle de bain et de lancer une dernière question en espérant avoir une réponse.

-"Baguettes ou couverts?"


Lui comme moi étions un mixte de culture asiatique et européenne. Alors, depuis que nous étions gamins on nous avait habitué à se servir des deux. Enfin... en tous les cas, c'est ce qui c'était passé pour moi. Notre cohabitation allait demander un temps d'adaptation mais, nous devrions y arriver au final. Je retournais dans ma cuisine pour me servir un verre d'eau, priant pour ne pas recevoir un coup de fil de l'hôpital. Je n'étais pas de garde mais, on avait l'habitude de m'appeler si jamais on avait besoin de renforts sur des cas psychiatriques sévères. Le pire, c'était les soirs de pleines lunes. Il semblait que les légendes urbaines faisait toujours sortir les plus désespérant de leur trou.

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Ce message a été posté Lun 24 Oct - 20:39
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TENUE - Les personnes qui me connaissent ne veulent généralement pas que je reste avec eux. Je suis tout à fait conscient de la manière dont ils me voient. Pourtant, malgré les sentiments négatifs qu’ils ont de moi, je ne suis pas démoralisé pour autant. J’apprécie toujours l’espèce humaine et je ne serai jamais dégouté par celle-ci, même si on me rejette. La nature humaine me fascine. Si j’avais la mentalité d’aider les autres, j’aurai surement fini par devenir psychologue, comme Jin Yu. Mais ce n’est un secret pour personne, je ne suis pas fait pour en devenir un. Je suis surement plus instable que la plupart des patients qui viennent voir Jin Yu. Et honnêtement, je ne voudrais pas les écouter parler de leur problème. Ce que j’aime, c’est de voir comment ils font pour affronter l’obstacle. Si le problème est résolu avant qu’il n’arrive, je n’éprouverai plus aucun intérêt. Quoi que, si je devenais psychologue mon but ne sera en aucun cas celui de les faire sentir mieux, et ça, ça sonne déjà plus amusant. Mais qu’ils aient ou non une maladie, ils resteront tous les même à mes yeux, ils sont tous capable de m’intéresser d’une manière ou d’une autre. Mais heureusement pour tout le monde, je n’ai jamais aimé les études et rester cloisonné dans un amphi à écouter parler des professeurs non merci. Je tiens à ma liberté. Personne n’est en mesure de me forcer à rester quelque part et ce n’était pas ma famille qui allait être capable de me retenir. Depuis que j’ai déclaré mon « indépendance », à savoir la période où London est né, mes parents n’ont plus jamais eu d’espoirs pour moi. Est-ce parce que j’ai ressenti que Jin Yu était plus ou moins dans la même situation que moi qui m’a rapproché de lui ? Je n’en sais rien mais le résultat est là, mon hébergeur supporte relativement bien ma présence. Même si je ne le pensais pas sincèrement au moment où je l’ai dit, je n’ai pas tort en me prononçant sur le sourire de Jin Yu. Enfin, je ne suis pas du tout le mieux parler de sourire car le mien est toujours présent, quels que soient les situations.

« Soit rassuré, je ne ramènerai personne ici. Je préfère faire le déplacement pour mes rendez vous.    » J’ai un endroit qui me sert de « bureau » mais je ne l’utilise pas pour rencontrer des gens, il me sert seulement à avoir un deuxième endroit où aller autre que ma chambre d’hôtel. « Qu’est ce que tu es intelligent.    » dis-je avec un sourire au coin de mes lèvres avant de le suivre vers la salle de bain. Il m’informe de l’emplacement des serviettes et me laisse seul dans la pièce. Je ferme la porte sans la verrouiller. Je n’attends pas qu’il me ramène les vêtements pour commencer à me déshabiller. Je laisse trainer mes habits un peu n’importe où. Je n’ai jamais été très pointilleux en terme de rangement, le désordre ne me dérange pas du moment que je m’y retrouve. Je file dans la cabine et ouvre le jet d’eau. Après avoir vérifié la température de l’eau, je vais sous la douche et me laisse mouiller. Ça ne fait pas une éternité que je n’ai pas pris de douche mais ce moment est assez relaxant. Je regarde les produits qu’a mon hébergeur et m’amuse à lire toutes les étiquettes pendant que l’eau coule à flot sur moi.

J’entends la voix de Jin Yu qui m’interpelle de l’autre côté de la porte. « Baguette.    » J’ai haussé légèrement ma voix pour qu’il puisse m’entendre avec l’eau qui coule. Puisqu’il m’a coupé dans mon moment de lecture, je me déduis plus « sérieusement » à mon lavage. Je me sers de son shampoing et son gel douche qui sont maintenant devenus les miens par la même occasion. Quelques minutes plus tard, je sors de la cabine et prends les serviettes Je me sèche rapidement. J’enroule une serviette autour de ma taille et utilise un autre pour la mettre sur mes épaules. Ce geste traduit assez bien le fait que je n’aime pas me dévoiler, même si l’image que j’ai montre souvent le contraire. Ce qui est à moi, je le garde pour moi, que ce soient mes propres sentiments ou mon corps. J’ouvre la porte et remarque les habits propres. Un nouveau sourire s’affiche sur mon visage. Je récupère les vêtements et les enfile rapidement dans la salle de bain. Je laisse les serviettes utilisés sur le lavabo sans trop y soucié. Je ne garde qu’une seule serviette et m’en sers pour sécher mes cheveux. « Tu as déjà porté ces vêtements ? Je te vois mal dedans en fait.   » Dis-je en me contemplant dans le semblant de reflet du miroir. Il faut dire qu’à cause de la buée sur la surface, je ne voyais que ma silhouette.

Je sors de la pièce pour rejoindre Jin Yu. « Les plats sont arrivés ? Je meurs de faim.    » Je finis de sécher mes cheveux et dépose la serviette sur un support à portée de main. Voyant les sacs remplis de nourriture sur la table, la réponse me saute immédiatement aux yeux.
 

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Ce message a été posté Sam 5 Nov - 13:43
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  TENUE - Je sors une paire de baguette et les pose tranquillement quand la sonnette retenti. Déjà là? Ils ont été rapides. J’attrape de la monnaie dans mon portefeuille et ramène les sacs jusque ici. Avant de sentir l'odeur de la nourriture je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais faim. Est-ce que j'avais une fois de plus sauter le déjeuner? Possible. Mais, comme je le faisais souvent, je m'en souvenais rarement. C'était la contrepartie d'être surbooké et d'avoir un cerveau bien remplis: les choses plus triviales avaient tendance à s'effacer rapidement de votre mémoire. Tant pis si cela aurait pu m'être utile de m'en souvenir. Mon cerveau avait tendance à catégoriser et à éliminer tout ce qui ne m'était pas nécessaire, au risque de zapper des choses importantes pour plus tard. Je m'asseyais sur un des tabourets de bar en attendant que Zeno ait finit de se laver. J'espèrais secrètement qu'il allait ranger ses vêtements et tout le possible bazar qu'il allait mettre dans la pièce. La raison? J'étais très à cheval sur le ménage et le rangement. Certains diraient que j'avais des tocs. Ce n'en était peut-être pas à ce point là mais... quand même. Lorsqu'il arrive, j'hausse un sourcil appréciateur. Ce genre de vêtement allait effectivement mieux aux autres qu'à moi. Mais, il faut bien l'admettre, lorsque j'avais quelques jours de congés je préférais ne pas me mettre en costume et je ne voulais pas nécessairement rester en pyjama. Alors j'enfilais cet espèce de jogging informe et un simple t-shirt. Rien de bien complexe mais, j'avais toujours l'impression d'être une autre personne quand je m'habillais de cette manière. Comme un étranger. Je sortais nos plats et les disposais dans un aspect quasi-symétrique. Que voulez-vous, on ne change pas une équipe qui gagne. La bouteille de vin était toujours à côté de moi, prête à rassasier mon palet.

-"Je dois bien t'avouer que je ne les ai pas mis très souvent... Peut-être deux ou trois fois depuis que je les ai acheter. Cela ne me va pas. J'ai l'impression d'être déguisé."

Je commençais à creuser dans la nourriture sans plus attendre. Mon estomac était de très mauvaise humeur et je commençais à fatiguer. Je devais me lever tôt demain matin et je n'étais pas à l'abris d'un appel d'urgence en plein milieu de la nuit. C'était l'inconvénient de travailler en milieu hospitalier plutôt que de mettre installé en tant qu'indépendant. Mais, c'était aussi un choix personnel. Je voulais pouvoir ouvrir mon spectre de patient à une gamme plus large que celle des riches et des puissants. C'était tellement plus enrichissant et tellement moins fatiguant. Et je pouvais avoir aussi une meilleure compréhension du monde qui m'entoure grâce à ça. Les urgences psychiatriques auxquelles je devais faire face parfois offraient aussi une forme d'adrénaline que j'appréciais, quand bien même je savais à quel point elles pouvaient avoir un effet néfaste sur ma santé. J'avais cette envie illusoire d'un jour rentrer d'avantage dans la normalité. Ne serait-ce qu'un minimum. Seulement pour ne pas représenter un danger aux yeux de mes concitoyens.

-"Au fait, si tu remarques qu'il te manque quelque chose, dit le moi. Ou note le sur un post-it. J'irais essayer d'aller en acheter. Ou achète le toi-même si c'est quelque chose qui ne te servira qu'à toi."

J'étais encore en train de penser aux difficultés techniques de la cohabitation. Mais, en même temps, je vivais pratiquement à l'hôpital et ne rentrait que quelques fois par semaine ou lorsque j'avais des moments à me consacrer à mon roman. Zeno aurait sans doute l'appartement pour lui tout seul la majorité du temps. Ce qui devrait sacrément l'arranger j'imagine. Même si je ne lui avais pas encore préciser.

-"Au fait. Même si je ne pense pas que ce soit ton genre. Ne t'inquiète pas si tu ne me vois pas rentrer de quelques jours. Entre l'hôpital et les cours que je donne, je suis légèrement surbooké."

lâchais-je entre deux bouchées. Pas de quoi en faire tout un plat.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 8 Nov - 19:35
Long time no see
TENUE - Douche prise, je me sens bien avec de nouveaux vêtements. J’ai passé toute la journée en étant dehors et aussi bizarre que je suis, je ne réfute pas la nécessité de prendre une douche. Par contre, que ce soit chez moi, à Londres, ou à l’hôtel, je ne rangeais pas mes affaires. Il y avait toujours quelqu’un pour passer derrière moi, une femme de ménage ou une employée de l’hôtel. Les seules fois où je devais être propre et soigné, c’était quand je jouais mon rôle de Uso au sein du gang à Londres. Là, il était hors de question de prendre des risques et qu’on grille ma couverture. Je suis un excellent menteur et endosser le rôle de quelqu’un que je ne suis pas m’est facile. Par contre, lorsque je suis Zeno, c’est une autre question. Jin Yu n’a pas eu la chance de connaitre ce personnage attendrissant que j’ai inventé mais ne doit se contenter que du moi originel. Enfin, Shadow alias Dan, aurait certainement ne jamais connaitre Uso. Bref, je sors de la douche et me dirige vers la table où sont disposés les plats. «Le pire déguisement est celui qu’on ne voit pas.   » Je balance la phrase comme si de rien n’était, avec un petit sourire au coin de mes lèvres. Je m’installe face à lui et pique à la main un de mes raviolis avant de le mettre en bouche. J’ai demandé des baguettes mais on n’est jamais plus agiles qu’avec les doigts. Je sais que Jin Yu est maniaque sur bien des points mais je ne compte pas m’adapter pour autant. La cohabitation risque d’être intéressante.

Je reprends un deuxième ravioli pendant qu’il m’énonce des semblants de « règles » pour notre futur vie « en commun ». Je hoche la tête, écoutant à moitié ce qu’il me dit. « Ne t’en fait pas pour ça, je saurai très bien m’adapter.  » Il réfléchit trop. Je n’aime pas qu’on m’impose des choses. J’ai besoin de ma liberté. Même si j’arrivais à retenir tout ce qu’il me disait ou dirait à l’avenir, je n’aurai pas l’envie de tout appliquer non plus. Il aurait du réfléchir à tout ça avant d’avoir dit oui, pas après. Il ne savait réellement pas à quoi s’attendre quand il a accepté sans trop d’hésitation. Pour le moment, je reste « sage » et acquiesce pour le faire plaisir.

Je m’attaque à mon riz bien chaud. Il a bien saisi mon caractère car ce n’est exactement pas mon genre de me faire du souci pour les autres, mais je continue à jouer le jeu en hochant encore une fois de la tête. « Je ne m’inquièterai pas. J’ai compris que tu étais très demandé.    » Je ne lui dis pas de ne pas m’inquiéter pour moi car je sais que ça n’arrivera pas. Comment Jin Yu qui oublie ses heures de manger pourrait s’inquiéter pour une autre personne ? Il a déjà du mal à s’occuper de lui que je le vois mal prendre soin d’un autre. Même après tant d’années de séparation, je garde ce genre de pensées à son propos. De toute façon, je suis un oiseau qui aime voler et ne pas s’attacher. S’il me voit à la maison tant mieux, s’il ne me voit pas, tant pis. Nous sommes tous les deux des êtres indépendants qui peuvent très bien vivre sans l’autre. Et ce, même s’il est ce qui ressemble le plus à un ami pour moi. C'est ainsi pour cette raison que notre future cohabitation risque d'être à l'image de notre relation.
 

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