Ta clé dans ta main, traînant ta valise dans l'autre, tu scrutais chaque porte qui t'amèneras à ta chambre. Tu ne savais pas ce qui pouvait t'attendre avec cette croisière. Il fallait avouer que tu n'avais jamais mis les pieds sur un bateau. Mais qu'importe. Ce qui comptait pour toi était les destinations qui t'attendaient. Il faut dire que ça faisait une dizaine d'années que tu n'avais pas mis les pieds dans ton pays natal. C'était l'occasion. Le seul hic était que tu devais partager avec quelqu'un. Si ça ne tenait qu'à toi, tu aurais tout fait pour être seule. Tout ce que tu espérais c'est que tu n'aies pas quelqu'un d'assez relou que tu voudras gifler en l'espace de 10 secondes. Mais il semblerait que ta prière n'aiepas été entendu. A peine la porte, la vue de la silhouette de ce garçon.
« Putain mais j'y crois pas »
Murmurais-tu. Tu laissais tomber ta valise et ta clé, les bras ballant le long de ton corps. Tu croyais à la blague, à la caméra caché, à ton karma qui te jouais un mauvais tour. Tu ne voulais pas y croire parce que ce serait seulement la goutte d'eau qui ferait déborder le vase. Il ne semblait même pas avoir remarqué ta présence. Tu soupirais lourdement avant d'avancer vers lui avant de retirer ce livre qu'il avait sous les yeux, le balançant tu ne sais où. Il ne va pas avoir d'autre choix que de te répondre.
« Masaomi, tu peux me dire ce que tu fous ici putain ? Tu joues les accompagnateurs maintenant ? Tu l'as fait exprès ou quoi de choisir ma chambre »
C’était la première fois qu’il partait en voyage scolaire. Généralement, il n’aimait pas trop retrouver les têtes de cons de sa classe alors qu’il était supposé se reposer. Ce qui l’avait fait changer d’avis ? La Royal jouissait d’une très bonne réputation niveau chouchoutage d’élèves et en plus, vu le prix, il ne pouvait que s’attendre à une croisière de haut niveau. Il tourna la page de son livre tout en écoutant de la musique, allongé tranquillement sur son lit. La cabine était plus luxueuse que ce qu’il imaginait et avait déjà prit ses dispositions. Il avait choisit son lit et son placard. Il entendit la porte de la ‘chambre’ s’ouvrir. Ca devait être son camarade de voyage. « Pose tes affaires là. Ce placard est le mien et je te dis direct’ que je n’ai pas l’intention de changer de lit. Aussi, je serai le premier à ma doucher le matin. » Il ne prit même pas la peine de jeter un regard vers son interlocuteur et continua après avoir tourné la page. « Si tu fais un bruit pendant que je dors, je te jette dans le couloir. »
Au moment où il termina sa phrase, il vit son livre virevolter de l’autre côté de la pièce. Il dévisagea la personne qui se trouvait en face de lui. Il se redressa, soudainement tout content de la revoir. « Kacchan ! Ma petite Kat ! » Il la prit dans ses bras. Sans écouter ses lamentations et ses accusations infondées. « Roh fait au moins semblant d’être contente de me revoir. »
Malgré toutes ces semaines que vous vous êtes pas vus, l'italien n'avait pas changé. Il était égal à lui même. Toujours aussi froid et direct. Non ça ne t’avait du tout manqué. C’est vrai que tu avais un peu respiré en le sachant loin de toi. Mais bon, tu commençais à croire que le destin vous forçait à chaque fois de vous réunir. Soudainement compressé contre lui, tu fus déboussolée par cet acte de sa part. Il savait très bien que tu n’aimais pas ça, mais il commençait déjà a te faire enrager. Il pensait toujours qu'il pouvait te prendre dans ses bras comme si vous étiez les meilleurs amis du monde. Tu soupirais une nouvelle fois. Ce surnom non plus ne t’avais pas manquer. Tu tentais de te dégager difficilement de lui, posant tes mains sur son torse, pour essayer de le décoller de toi
« Comment tu veux que le soit. Je croyais que j’en avais fini avec toi »
Oui, tu pensais qu’une fois votre contrat fini, tu en avais aussi fini avec lui. Mais non, maintenant, tu vas devoir le supporter 3 mois… Trois putains de long mois. Cependant, tu voyais les choses aussi d’une autre manière. Ca te rassurait d’être avec une tête à claques que tu connaissais. Ca a son avantage. Une fois libérée de son emprise, tu le regardais, une moue mécontente aux visages
« Et puis tu ne m’as pas répondu, qu’est-ce tu fais ici ? Tu ne fais pas partie de la Royal a ce que je sache ? »
Il ne s’attendait pas du tout à ce que Kat soit sa camarade de cabine. Il pensait que ça allait être un gars antipathique comme le blondinet de la bibliothèque. Il ne savait pas que les filles et les garçons pouvaient partager une chambre. Généralement ils étaient séparés : les filles entre elles et les garçons entre eux. Tout en la maintenant fermement entre ses bras, il se rappela le sentiment satisfaisant de la voir sortir de ses gons à cause de lui. Rester trois mois ensemble ? Un jeu d’enfant. « On ne se débarrasse pas de moi aussi facilement. » Répondit-il, le sourire jusqu’aux oreilles. Il ne pensait pas que le hasard aurait aussi bien fait les choses.
« Si. Je suis étudiant là bas. » fit-il en la lâchant pour aller chercher son livre qui gisait dans un coin. Il se rassit au bord du lit et tapa l’ouvrage sur le sommet du crâne de la jeune fille. « On ne jette pas ainsi les affaires des autres. » Il le feuilleta pour vérifier s’il ne s’était pas abimé. « Surtout un livre… » Il le posa sur la table de chevet et se tourna vers elle. « Au fait, ce que j’avais dit avant ne change pas. Tu dors à côté et ton placard c’est celui là. » répéta-t-il en illustrant ses propos des mains.
« Je commence a croire que tu es aussi increvable qu'un cafard. »
Tu faisais une moue mécontente de la situation. Tu ne savais pas comment tu pouvais t’échapper. Oui, tu devrais demander à changer de cabine. Tu savais très bien que ça pouvait être très électrique entre vous. A réfléchir. Enfin bon, lui semblait plus souvent s’amuser de tes colères et ton hystérie. Tu geignais légèrement de douleur lorsque son livre marquait ta tête. Comme tu avais l’habitude de faire, tu le fusillais du regard le garçon. Ca ne faisait même pas dix minutes que tu en avais déjà marre.
« Crois je n’ai qu’une envie pour le moment, c’est vraiment de te la balancer dans la gueule. »
Oui, ta bonne humeur était très vite partie. Tu ne sais même pas comme tu as tenu ces deux semaines avec lui mais un quotidien de 3 mois, tu ne sais pas si c’est faisable. Te présentant la cabine, tu allais chercher ta valise que tu balançais sur ton lit, prête à la déballer. Au moins, vous aviez eu la chance d’avoir eu des lits séparés. Si vous partagiez le même lit en plus… Un frisson gagnait ton dos
« J’arrivepas a croire qu’il nous…. Attend quoi ? »
Tu rembobinais ce qu’il t’avait dit quelques minutes. Il a dit qu’il était élève a la Royal ? Tu contournais ton nouveau lit pour t’asseoir face à lui, les yeux ronds.
« Tu es étudiant là-bas ? Et depuis quand ? Et tu peux me dire pourquoi tu me l’as jamais dit le temps qu’on a dû trainer ensemble ? Et puis, tu es en quelle section ? »
La thaïlandaise semblait toujours aussi agressive à son égard. Il s’y était habitué et n’y faisait même plus gaffe. De toute manière, tant qu’il pouvait encore la taquiner et rester avec elle, il pouvait bien supporter ses humeurs non ? Surtout qu’il ne s’attendait pas à la revoir après le délai des deux semaines passé. Il se rallongea sur son lit et reprit sa lecture pendant qu’elle déballait ses affaires. Il ne pensait pas que ses ‘vacances’ allaient prendre une tournure des plus intéressantes. « Hmmm.. ?? » fit-il en haussant un sourcil tout en levant son regard du livre. « Tu ne m’as rien demandé. » répondit-il en se replongeant dans son histoire.
Cependant la jeune fille continuait dans sa lancée en le bombardant de question. Il posa son livre à côté de lui avant de se redresser pour lui faire face. « T’auras tout le temps de mieux me connaître pendant le voyage, ne t’inquiètes pas. » Il lui fit un clin d’œil, se leva et marcha vers la salle de bain. « Je pars prendre ma douche maintenant que t’es arrivée. » Il posa la main sur la poignée, hésitant à sortir une autre blague salace bien assaisonnée. Il fixa un moment sa main avant de tourna sa tête vers elle. « Ne fais pas ta timide hein, tu peux me rejoindre quand tu veux. » Il ouvrit vite fait la porte et rentra dans la salle, fière de son comportement puéril.
Tu avais presque l’impression. Qu’il se foutait de ta gueule. Non seulement parce qu’il ne répondait pas a tes questions et parce qu'une partie de toi savait que si tu lui avais posé au temps où vous avez passer ensemble. Bon, il fallait avouer qu'à l'époque, tu en avais un peu rien à foutre de ce qu'il pouvait faire de ces journées. Mais là de savoir que vous fréquentez le même établissement prenait une autre tournure.
« T'inquiète pas, j'en apprendrais plus sur toi, de gré ou de force. »
Il n'a supporté que le côté chieuse à petite dose. Celle qui s'ennuyait à le harceler par téléphone, ou qui l'entraînait dans un tas de problèmes pour jouer l'hystérique après. Ce n'était pas la même chose de vivre ça au quotidien. Parce que oui, durant ces trois mois, tu comptais lui rendre la vie impossible. A l'entente d'une de ses blagues de mauvais goût, tu attrapais l'oreiller de ton lit que tu tentais de balancer sur lui. Ça non plus ça ne t'avait pas manqué. Il te fatiguait avec ses sous-entendus salace. L'italien dans la salle de bains, tu abandonnais ta valise à moitié pleine. Tu eus une idée. Fouiller un peu ses affaires. Peut-être que tu trouveras quelque chose qui te renseignera un peu plus sur lui. Sa table de chevet, son placard, même sous le lit tout y passait. S'il refusait de répondre à tes questions, tu trouveras les réponses toi-même
Il évita le coussin de justesse et entra dans la salle de bain. Il ouvrit le jet froid de la douche, il faisait bizarrement très chaud ce jour là. Masaomi n’était pas du genre à traîner sous le jet de l’eau, il préférait se laver vite fait et entamer différentes activités pour ne pas perdre son temps. Rester à se pomponner en face d’un miroir n’était pas ce qui l’excitait le plus. Il sortit après à peine deux minutes de la douche et enroula une serviette autour de sa taille. Il remarqua qu’il avait oublié de ramener avec lui des sous-vêtements de rechange.
Il sortit de la pièce, sans se soucier de son corps à moitié nu. De toute manière, la jeune fille l’avait déjà vu dans son costume d’Adam. « Kat.. ? » fit-il, étonné de la voir fouiller dans son sac à dos. Elle tenait son porte feuille entre ses mains. Le porte feuille où se trouvaient toutes ses fausses cartes d’identités et ses différentes cartes bancaires. Il se précipita sur elle et le lui arracha des mains. « Qu’est-ce que tu fous ? » Il n’en croyait pas ses yeux. Voilà que la fille avec qui il allait passer trois longs mois se trouvait être une petite curieuse qui fouillait dans les affaires des autres.
Tu étais consciente que c’était tomber plutôt bas en fouillant dans les affaires de ton nouveau colocataire. Mais Masa était le type de mec impénétrable qui ne parlait jamais de lui. Tu étais un peu pareille. Mais malgré toi, trop souvent des choses que tu as faites été souvent mis en avant. Il n’y avait qu’a voir lorsque ton passé d’hôtesse a refait surface. Peut-être que c’était ça qui te frustrait. En une nuit il a appris un peu plus sur toi que toi en deux semaines. Trouvant son porte-feuille, tu ne pensais pas trouver grand chose mais ca ne coutait rien d’essayer. Peut-être même sa carte étudiante. Chose que tu trouvais aisément. Première chose qui te choquait. Il avait 18 ans… Tu n’en revenais pas… Il était plus jeune que toi ?! Toi qui pensais qu’il avait au moins deux ou trois ans de plus que toi. Mais son porte-feuille était plein de surprises en voyant toutes ces fausses cartes et surtout les cartes de crédit qui au su facilement t’attirer. Tu ne le pensais pas aussi riche. Enfin, quand il s’est débarrassé de ta dette, tu avais déjà un doute. Mon bon, l’italien finit sa douche plus vite que prévue et sa réaction ne se fit pas attendre.
« Je ne serais pas obligée de faire ça si tu prenais la peine de me répondre directement »
Tu lis dit ça nonchalamment avant de te lever l’air de rien de son lit, passant les mains dans tes cheveux.
« On perdait moins de temps comme ca »
Ce qui était vrai. Tu n’allais pas le lâcher aussi facilement. Tu étais persuadée que durant votre cohabitation, tu en saurais plus sur lui. Retournant vers ta valise, tu continuais a débarrasser tes affaires tranquillement
« Mais ôte moi d’un doute, tu as vraiment 18 ans ? »
L’italien était tétanisé sur place. Il tenait fermement son porte feuille dans sa main. Il n’avait jamais vécu une scène pareille. Et le pire, c’est qu’elle ne se sentait pas du tout en tord et encore moins embarrassée. Déjà qu’il n’aimait pas parler de lui-même, si en plus une sale gosse se mettait à fouiller dans ses affaires sans demander sa permission. Elle osa même insinuer que c’était de sa faute. Que s’il ne lui avait pas dit qui il était avant, cela n’aurait pas eu lieu. Il la suivit du regard, bouche bée, tandis qu’elle enchaînait les répliques absurdes pour se donner un semblant de dignité en débarrassant ses affaires. « Ah ouai.. ? » Murmura-t-il tandis qu’il reprenait ses esprits.
Il croisa les bras, sentant qu’il devait à tout pris reprendre son éducation en main. « Bein à toi de voir, je ne sais pas… » Il s’approcha d’elle et lui prit le visage de sa main, pressant ses joues. « Tu veux savoir quoi sur qui ? » Il ouvrit son porte feuille et une ribambelle de faux papiers se déplièrent sous ses yeux. « J’ai entre 18 et 25 ans. » Il ne supportait pas le fait qu’elle ait pris la liberté d’y toucher. « Masaomi a 18 ans mais Lorenzo en a 21. Regarde, Taka en a 23 lui. » Il la lâcha brusquement en la faisant tomber sur le lit. « La prochaine fois que tu retouches à mes affaires, je te jette par-dessus bord. » Fille ou pas, il y avait des frontières à ne pas franchir. Il remit son porte feuille dans son cartable. « Au fait, sympa tes sous-vêt’. » ajouta-t-il en direction du bout de tissu qui dépassait de sa valise. « Je vois que t’as des goûts plutôt penchés sexy. » Il fouilla dans son tiroir et sortit un slip qu’il enfila sous sa serviette. Il ne laissera plus jamais Kat seule dans la cabine.
Tu n'étais pas vraiment étonnée de la réaction de l'italien ne m'étonnais guère. Même si tu avais appris un peu plus sur Masa, tu ne savais pas comment allait être sa réaction. Mais tu préférais de rester neutre à ta réaction. Pourquoi joue le rôle de la fille embarrassé. Tu as été prise sur le vif, ce n'est pas comme s'il t'avait surprise dans un lit avec un mec ou alors en petite tenue. Tu commençais à grimacer de douleur sentant ses doigts sur ton visage. Ses propos te laissaient perplexe. Il a su mettre le doute dans ta tête. Pourquoi il avait toutes ces cartes ? Et puis était-il sérieux ou se foutait-il de toi. Pourtant le soir ou vous vous êtes rencontrés, il t'a instinctivement sortit son nom. Toutes ces cartes étaient fausses. Ca se voyait. Tu tombais sur le lit lâchant un gémissement. Mais tu ne t'arrêtes pas là
« Alors il va falloir que tu les caches un peu mieux. »
Tu le provoquais comme si c'était des paroles en l'air qui sortait de sa bouche. Mais avec le temps, tu as appris qu'il ne l'ouvrait jamais pour rien. Tu n'avais même pas remarqué ce morceau de dentelle qui dépassait de tes affaires. Sans réfléchir, tu t’empressais de le cacher en dessous.
« Merci. J'espère que tu en as profité »
Oui parce qu'il n'aura pas l'occasion de les revoir ou même encore te voir avec. Une cohabitation certes, mais tu n'étais pas genre exhibitionniste. Prenant ta trousse refermant tous les produits qui soulignaient que tu étais une fille, tu te dirigeais vers la salle de bains pour prendre tes marques. Avant de te stopper et le regarder un instant.
« Dit le moi si tu as des penchants bizarres à mettre des sous-vêtements de nanas, comme ça je saurais à quoi m’attendre »
Sans plus faire attention à elle, il enfila ensuite un t-shirt et s’essuya les cheveux avec sa serviette. Il pensa à un moyen de lui faire regretter son geste. Et s’il jetait ses affaires à la mer ? Non, ce serait exagéré, et puis ce serait fâcheux de détruire le peu de possibilités qu’ils pouvaient avoir de passer un bon moment ensemble. Au moment où il entendit la porte de la salle de bain se refermer, il se précipita pour la stopper. Il s’était rappelé que ses vêtements gisaient à terre à côté de la douche. En plus il avait quelque chose d’important dans la poche arrière de son pantalon. « Attends. » dit-il en ramassant ses affaires et en posant la serviette sur le bord du l’évier. Il ressortit ses affaires sous le bras et claqua la porte derrière lui.
Tandis qu’il pliait ses vêtements sur son lit, il entendit quelqu’un toquer à la porte de la cabine. Il ouvrit sans prendre la peine de demander qui c’était. Il vit une jeune fille se tenir juste en face de lui et se jeter à son cou. « Masao… » murmura-t-elle la gorge serrée. Il la tenait entre ses bras en roulant des yeux, un autre coup d’un soir qui s’était attaché à lui. « Yukino, je t’ai déjà dis de m’ou- » et elle l’embrassa. Encore. Il se laissa faire pour ne pas trop lui briser le cœur. Sûrement elle a eu vent de son voyage et était venue elle aussi. Il ferma la porte derrière elle pour ne pas trop attirer l’attention sans pouvoir pour autant détacher ses lèvres des siennes. Pourquoi les filles étaient aussi collantes ?
Tu ricanais. Désormais tu savais qu’il ne laisserait pas traîner ses affaires n’importe où. Bon ton coté curieuse sera moins à l’affût... Ou pas. Tu aurais quand même bien voulu savoir ce qu’il voulait te cacher. Enfin, tu penses que tu auras tout le temps de savoir. Tu étais contente de voir les rangements a ta disposition pour toutes tes affaires. C’est au moins l’avantage d’être avec un mec. Ca ne prend pas de place. Mais tu entendais rapidement des voix se faire entendre. Intriguée, tu voulais savoir avec qui il pouvait parler. Tu refais ton entrée. Tu fus abasourdie par la scène qui se déroulait devant toi. Tu n’arrivais pas a croire ce qu’il se passait sous tes yeux. Tu t'éclaircissais la gorge furtivement
« Ça va je ne vous dérange pas »
Tu levais la voir afin d’attirer l’attention sur toi. Tu bouillonnais. Tu n’aimais pas la scène à laquelle tu venais d'assister. La jeune fille accrochait a lui te dévisageait de haut en bas
« Tu es sa copine ? »
Tu posais furtivement sur elle, d’un air las.
« Sérieux, si j’étais sa copine, tu te serais plus là, avec à tous les coups le visage en sang en prime »
Tu étais une gamine plutôt possessive, il faut l’avouer. Même ton ex, dont tu n'étais pas amoureuse, tu n’aimais pas qu’on lui tourne autour. Tu n’arrivais pas accepter ce qu’il venait de faire votre chambre. Tu t’approchais de lui, ton habituel regard glacial
« Par contre, tu as imposé tes règles, mais j’en ai aussi. C’est que si tu veux te taper tes grognasses, tu ne le fais pas ici. »
Tu n’accepteras pas qu’il s’envoie en l’air ici, car s’il voulait jouer a ce jeu, tu étais prête a y rentrer toi aussi.
Heureusement pour lui que Kat était intervenue sinon il n’aurait pas su se sortir de cette situation. Il n’arrivait jamais à se débarrasser de ce genre de fille. Généralement il acceptait de coucher avec elles pour qu’elles restent tranquilles pendant un moment. Il avait appris à utiliser son corps pour faire plaisir aux jeunes filles de ce genre et oublier qu’il était le sien. Il regarda la scène qui se présentait à lui d’un œil amusé. La thaïlandaise ne semblait pas ravie par tout cela. Du tout même. « Yucchan, retrouvons-nous ailleurs plus tard ok ? » lui dit-il en la poussant gentiment vers la porte de sortie après l’avoir ouverte. Il n’aurait jamais pensé que Kat allait lui dire des choses aussi violentes.
Il se tourna et fit face à la jeune fille qui semblait bouillonner intérieurement. Il leva les mains en signe d’innocence. « On se calme ! C’est elle qui m’a sauté dessus. En plus, je n’avais pas l’intention de me la taper dans la cabine, quand même. » Jamais il n’oserait coucher avec une fille alors qu’il partage la chambre avec quelqu’un d’autre. Une demoiselle qui plus est. Même si elle était la plus chiante sur Terre. Il se pencha sur elle. « Jalouse ? » lui murmura-t-il à l’oreille. « Tu veux être la seule à m’avoir pour toi, c’est ça ? » Il lui caressa les cheveux. Décidément, il avait trouvé un bon moyen de l’embêter. Elle va devoir s’y habituer, il n’y avait pas que Yukino qui était intéressée par lui à la Royal. « Et puis ce n’était pas une ‘grognasse’ mais une femme qui se sent seule. » Il la laissa pour aller reprendre la tâche qui avait laissé avant d’ouvrir la porte. « Elles ont bien le droit de se sentir aimées non ? C’est mon rôle en tant qu’homme. » Il rigola à cette réplique. Il aimait bien se la jouer Too Much.
Bon, c’est vrai que tu avais eu la réaction d’une fille jalouse, mais ce n’était pas ça. Non, le fait qu’il puisse faire ce genre de chose en ta présence te déroutait. Tu n’as pas envie de flipper en rentrant de le surprendre au pieu avec une nana. Tu trouvais ça un peu bizarre. Mais le garçon n’avait pas de limites, il fallait bien que tu en fixe au préalable. La jeune fille partie, tu essayais de retrouver un semblant de calme. Écoutant les excuses de l’italien, tu te contentais de rouler les yeux. Oui, les mecs ne sont jamais fautifs de toute façon. Cette chanson, tu la connaissais. Très rapidement, tu continuais a fusiller le jeune du regard avant de soupirer et de rire jaune.
« C’est fou le nombre de connerie que tu peux sortir. Je ne suis pas jalouse… »
Il peut se taper qu’il voulait. Même cette fameuse “Yucchan”, il pouvait se la faire sur tout le bateau, tant que ce n’était pas sous ton nez.
« J’en ai vraiment rien à foutre. Je veux juste a ce que tu me respectes, mais si c’est bon pour toi, alors on est d’accord. »
Comme a ton habitude, tu repoussais sa main qui s’était perdue dans sa courte chevelure
« Appelle la femme esseulée, je les appellerais tes pétasses, ça te va ? »
S’il ne voulait pas que tu utilises le mot grognasse, tu n’allais pas non plus utiliser le simple mot ‘femme’ pour une nana comme elle. Tu le suivais terminant à ton tour de débarrasser ta valise, avant de t’allonger sur ton lit, écoutant malgré toi le débit de balivernes qu’il disait. Dans ton sarcasme naturel, tu lui lançais
« T’es devenu un bon samaritain du sexe. Quel bénévole Masaomi... »
« Qui a dit que je ne te respectais pas ? » fit-il en haussant un sourcil. Elle était drôle quand elle s’emportait mais en y réfléchissant avec un peu de recul, elle s’énervait rapidement et pour un rien. Il partit plier ses vêtements en continuant leur discussion. « Pourquoi t’énerves-tu sur elle ? » Il ne voyait pas en quoi elle pouvait se permettre de les critiquer et de les insulter alors qu’il n’y a pas longtemps il avait découvert qu’elle travaillait dans un bar à hôtesse. Sans oublier la dette qu’il a dû payer pour la faire sortir de ce pétrin.
Il remit sa chemise et son pantalon dans le placard et s’assit sur le bord de son lit, faisant ainsi face à la jeune fille. Il était curieux de comprendre d’où venait tout ce mépris à leur égard. Ou peut-être se trompait-il et qu’elle couvrait sa haine envers l’italien en la calquant sur la fille avec qui elle l’avait trouvé. « Je ne comprends pas en quoi ça t’agaces autant. » Après tout, ses aventures ne la regardaient pas. « Et n’essayes pas de t’en sortir avec du sarcasme, je veux vraiment savoir. »
« Jouer les gentlemen ne suffit pas pour le respect »
Bon tu lui donnais malgré tout un bon point pour une chose en particulier : le fait qu’il n’ait rien dit sur ton passé d’hôtesse ou alors te poser des questions sur les raisons qui t’ont poussé a agir ainsi. C’est vrai que c’était plutôt respectueux de sa part
« Je ne me suis pas énervée sur elle, je lui ai juste expliqué que nous ne sommes pas ensemble »
Tu disais ça innocemment. Bon, c’est vrai que si tu voulais éclaircir la situation, un simple “ je ne suis pas sa copine” aurait suffit. A dire vrai, même toi, tu ne pouvais pas dire ce qu’il t’a prit sur le moment. Tu te sentais presque ridicule. Mais le fait que Masao insiste autant sur la raison de ta crise te mettait un peu mal à l’aise. Il dit pas de sarcasme alors tu ne ferais pas sarcasme. Tu relevais, t'asseyant sur ton lit et croisant ton regard avec le sien
« Vois les choses comme ça. Tu vas me dire que de me voir avec mec me rouler une pelle contre le mur ou alors me peloter, Tu te serais poser et aurait mater tranquillement ? Ce serait bizarre »
Même toi en y pensait, tu trouvais ça un peu louche… Pour une fois que tu demandais si tu étais capable de faire quelque chose de cette façon
Il s’imagina la scène que lui avait proposée Kat et essaya de se mettre à sa place. Sûr que s’il l’avait vu avec un homme en train de s’embrasser dans la chambre, il aurait sûrement cassé la mâchoire de ce dernier avant de péter un câble sur elle. Il ferma les yeux un instant et effaça cette pensée de son esprit. Il n’avait pas envie d’y réfléchir. Il se doutait bien que la jeune fille n’était pas sage, mais il ne pouvait tout bonnement pas l’accepter. « En fait ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu les méprises. Je veux dire, tu as continué à insulter ces femmes même après que Yukino soit partie. » Il voulait mieux approfondir le sujet. Voir la jeune fille affronter le sujet sans tenter de le contourner l’intriguait. Et puis, pour une fois qu’ils avaient une discussion sérieuse sans qu’il joue aux imbéciles ou qu’elle ne l’insulte de tous les noms.
« ‘Pétasses’, ‘grognasses’… » Répéta-t-il en se levant du lit. Il se pencha sur elle, le visage juste en face du sien. « Si tu veux te défouler, frappe-moi. » Même si les femmes collantes l’agaçaient, il n’aimait pas qu’on en dise du mal car au fond, elles n’étaient pas mauvaises. « Vas-y. » Continua-t-il. Il ferma les yeux, attendant que la gifle n’arrive. « C’est de ma faute si t’es énervée après tout. » S’il avait rejeté Yukino, ce ne se serait jamais passé.
C’était la meilleure excuse que tu avais trouvée. Tu évitais tout simple le sujet. Pourquoi les méprisais-tu. Est-ce parce qu’elles étaient du genre filles facile ou alors parce qu’il se tapait des filles faciles ? Tu ne pensais pas que les deux étaient étroitement liés. Au fond, tu ne voulais pas savoir. Tu voulais Un ramassé de conneries, voilà ce que tu pensais. Tu le voyais se rapprocher de toi, son visage proche de tien
« Je… »
Tu te sentais soudainement étouffer le voyant aussi proche de toi. Tu ne pouvais t’empêcher de repasser la dernière fois que vous vous êtes vu. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Tu ne devais pas penser a ça. Tu essayais de reprendre ton sang-froid, le regardant dans les yeux
« Laisse tomber, je ne compte pas te frapper. Pas pour le moment. »
Ta main sur sa joue, tu le repoussais légèrement, récupérant ainsi ton espace intime. Tu passais une main dans tes cheveux désormais bruns. D’une voix lasse, tu continuais sur ta lancée
« C’était juste mon émotion hargneuse qui s’est exprimée. Savoir que je vais vivre avec toi durant trois mois. Je me suis laissé aller sur ta copine »
Tu ne savais pas si l'italien allait de croire. La chose en soit était vrai en soit… Mais ce n’était pas la vraie raison pour laquelle tu avais agi ainsi. A dire vrai, même toi, tu ne savais pas qu’est-ce qu’il t’avait pris. Il est rare pourtant que tu réagisses de cette façon.
« Tu veux que je m'excuse auprès de ta nana c’est ça ? »
Ca risque d’être difficile vu que tu ne t’excusais jamais...
Il tourna légèrement la tête à la pression de la main de Kat. Il rouvrit les yeux et la regarda les sourcils en arc de cercle. Il aurait mieux valu pour elle qu’elle se défoule maintenant plutôt que tout contenir et exploser plus tard. Surtout que même lui ne savait pas à quoi s’attendre pendant le voyage; trois mois pouvaient être très longs. Il se redressa en haussant les épaules. « Dommage, c’était l’occasion rêvée pourtant. » Il se tapota la joue de la main, content au fond de ne pas se retrouver avec le visage en feu. Il savait que les femmes pouvaient faire très mal en temps voulu. « Ce n’était pas ma copine. » rectifia-t-il. Il n’était pas très attiré par les asiatiques, alors de là à en avoir une comme petite amie. Il trouvait que ça ferait un couple bien étrange, pour lui dont la femme idéale est tout le contraire. « Je suis désolé d’être aussi dur à vivre. » continua-t-il tout en ouvrant son placard pour enfin enfiler un jean. Il avait oublié qu’il était en slip et quelque chose lui disait qu’il allait devoir sortir bientôt.
« De toute manière, je suis sûr qu’elle t’as déjà oubliée. » Il entendit son téléphone sonner sur la table de chevet, c’était un message de Yukino. « Viens dans la cabine 187 dans 5min ^^ » Il fixa un moment l’écran puis Kat, son téléphone, Kat, le numéro et Kat. Etait-ce le bon moment pour la quitter et rejoindre Yukino ailleurs ? Il verrouilla son téléphone et le mis dans la poche arrière de son jean. Prit son sac à dos en vérifiant bien que toutes ses affaires y étaient dedans. Il ne voulait pas risqué qu’elle ne farfouille encore à la recherche d’informations. « Bon… Je vais devoir y aller. Je serai de retour dans deux heures. » Il enfila son cartable sur ses épaules.
Il regarda Kat du coin de l’œil sans broncher et partit lui tapoter la tête. « Aller, ne boude pas hein. » Il fit quelques pas vers la sortie quand il se rappela la chose qu’il y avait dans son pantalon. Il ouvrit le placard et le sortit de sa poche pour la mettre dans son sac. Il n’avait pas envie de devenir papa aussi jeune.
« Oui, mais je me réserve ce droit pour une prochaine fois »
Oui parce que tu savais, tu sentais même que tu allais sûrement lui en coller une. Oui, tu ne pouvais pas croire que tu allais faire un séjour aussi clean, surtout avec lui à tes côtés. Tu comptais encore faire preuve de sarcasme une fois de plus, laissant sûrement paraître une certaine amertume concernant la dénommée Yukino. Mais tu as réussi à noyer le poisson en essayant de faire oublier cette scène de ta part. Hors de question de donner le bâton pour te faire battre.
« Bon bah tant mieux, au moins on sera deux »
Oui parce que si tu commençais à donner de l’importance à une fille comme ça, tu es perdante dans l’histoire. Non tu ne voulais même pas te donner la peine de lui pourrir l’existence comme tu aimais tant faire avec les filles qui te faisais chier. Son téléphone sonnait, tu fus légèrement perplexe par sa réaction. Était-ce encore cette nana ? Tu soupirais, ne voulant pas y prêter attention. Tu en avais rien à foutre au fond… Cependant, lorsque Masa prétendait avoir à faire ailleurs, tu as eu ta confirmation. Il avait raison de prendre ses affaires avec lui, ta curiosité était toujours présente… Tu repoussais sa main, comme a ton habitude.
« Je ne boude pas… Je ne suis pas une gamine non plus, tu as le droit de faire ce que tu veux »
Tu te levais de ton lit, commençant à te diriger vers la salle de bains. Tu avais besoin d'une bonne douche pour oublier tout ça. Et puis peut être que toi aussi tu feras un petit tour sur le bateau. A défaut de ne pas avoir ton plan cul régulier, tu pourrais toujours trouver un mec plutôt mignon avec qui te défouler….
Dernières images
