Tenue † Ça serait sûrement égoïste de lui dire que je préférais simplement qu’elle vive toute seule, alors à choisir… je prenais bien sûr Berry. « Ça sera drôle. Plus tard quand le gosse doublera Berry en taille haha. » Je ne pus m’empêcher de rire à mon tour en m’imaginant voir le bébé de la même taille que Berry. Il finira par le dépasser sans soucis, tout le monde dépasse Berry après tout. Après notre moment de chamaillerie, on finit par se poser sur le canapé, ma main dans ses cheveux en parlant du passé et ce qui aurait dû arriver. Si on suit l’ordre des choses, on devrait être en couple actuellement et non comme des frères et sœurs -même si on est trop proche pour cela. « Tu aurais dû m’attendre toi aussi alors…Avec combien de filles as-tu couché ? » Je fis une grimace à sa question alors qu’elle tirait sur le t-shirt sa tête enfuis dedans. « Je ne pourrais pas te dire… Je sais que ce que j’ai fait n’était pas bien. » J’ai jamais vraiment eu un très bon comportement envers les filles, sauf avec Sakura… Je la respectais vraiment alors je ne sais pas si j’étais bien le bon mec pour sa première fois après tout. « Tu sais ce qu’on dit. L’amour c’est une question de timing. On a raté le train Emon. » Je plonge mon regard dans le sien alors qu’elle caresse sa joue. J’aurais pu l’embrasser là tout de suite, j’avais envie de le faire mais elle s’éloigna d’un coup. « Tu veux boire ou manger quelque chose ? » Je soupire avant de poser mon coude contre l’accoudoir du canapé. « Une bière m’irait parfaitement et n’essaye même pas d’en boire une… T’es peut-être plus enceinte mais cela ne fait que deux mois. » dis-je en plissant le nez alors qu’elle partait vers la cuisine. « Tu penses vraiment qu’on a louper le train ? … T’as sûrement raison après tout. » J’étais le genre de mec à croire au minimum au destin, mais là je me disais qu’honnêtement… Le destin n’était pas avec nous.

Tenue †  « Je ne pourrais pas te dire… Je sais que ce que j’ai fait n’était pas bien. » Tant qu’il le savait c’était ce qui comptait non ? Même si à l’époque je m’étais toujours demandé pourquoi il avait fait ça. « Tu avais été curieux sur… Les bisous. Je pensais que quand tu serais curieux sur le plan sexuel tu viendrais me demander. » De toute façon, même si je ne lui en avais jamais parlé… Est-ce que je n’avais pas été la première à connaitre malheureusement le sexe ? Son père… M’avait pris ce qui m’était le plus cher. Cette chose que je pensais donner à Emon en fait. Dès le jour où nos lèvres s’étaient rencontrées je l’avais su… Et pourtant…Me relevant après avoir parlé d’amour, histoire d’éviter le sujet bien trop sérieux, je lui demandais ce qu’il voulait boire. « Une bière m’irait parfaitement et n’essaye même pas d’en boire une… T’es peut-être plus enceinte mais cela ne fait que deux mois. » Riant doucement je levais les yeux au ciel. « Je ne bois pas onii-chan, ne t’inquiète pas. » De toute façon, en cas de souci, si je devais donner du… Lait à la chose… Je me devais de ne pas boire. « Tu penses vraiment qu’on a louper le train ? … T’as sûrement raison après tout. » La porte du frigo ouverte, je restais inerte sur cette phrase. Le cœur lourd, des papillons dans le ventre, j’attrapais la bière avant de fermer le frigo. Prenant deux verres, je pris une bouteille d’eau pour moi avant de revenir. Ouvrant sa bière je la versais dans le verre avant de le poser devant lui. « Le train revient toujours n’est-ce pas ? Qui vivra verra. » Je me servais de l’eau avant de boire, sans le regarder. Une conversation si sérieuse entre nous me mettait mal à l’aise. On avait toujours été je m’en foutiste. Nos conversations n’avaient jamais été si sérieuses que cette année… Le monde adulte ne me plaisait pas.

Tenue † J’ai commencé assez tôt les relations sexuelles, car j’étais en pleine crise adolescence et que je me rebellais contre tout le monde à ce moment-là. « Tu avais été curieux sur… Les bisous. Je pensais que quand tu serais curieux sur le plan sexuel tu viendrais me demander. » Je grimace légèrement avant de soupirer, je n’ai même pas eu le temps d’être curieux à ce sujet. J’avais beaucoup de succès et c’est venu rapidement. « Je sais, je n’ai même pas eu le temps d’être curieux, tout est arrivé d’un coup. » dis-je en haussant les épaules. Elle finit par s’enfuir en quelque sorte me demandant si je voulais boire quelque chose et je répondis une simple bière. « Je ne bois pas onii-chan, ne t’inquiète pas. » Ca me convenait parfaitement qu’elle ne boive jamais. Elle finit par me parler du train de l’amour qu’on a loupé tous les deux, elle n’a peut-être pas tort à ce sujet… J’en avais pleinement conscience. « Le train revient toujours n’est-ce pas ? Qui vivra verra. » Je pris le verre de bière qu’elle a déposé sur la petite table avant d’en boire une gorgée. « Tu n’as pas tort, on verra bien. » dis-je en haussant les épaules. Je la tire vers moi alors que mon bras entourait ses épaules. Autant profiter de ce moment-là pour un peu de tendresse nan ? « Où tu trouveras quelqu’un de vraiment bien… Mieux que Sasuke, mieux que moi. » dis-je le regard dans le vide alors que je l’imaginais déjà aux bras d’un homme riche et beau qu’on voit dans les dramas coréens habituellement. « Ca serait bien pour toi. » dis-je en haussant les épaules alors que j’étais dans mes pensées. Je buvais un peu de mon verre de bière alors que je soupirai légèrement.

Tenue † « Je sais, je n’ai même pas eu le temps d’être curieux, tout est arrivé d’un coup. » Tout est arrivé d’un coup… Est-ce que je pouvais réellement lui pardonner ça ? Je ne savais pas… Dans tous les cas, c’était ce que c’était. On y pouvait pas grand-chose. Le retour en arrière était loin d’être possible… « Si je n’étais pas partie, tu crois que tu serais fiancé ? » Est-ce que son père aurait manigancé tout ça ? Bonne question. Cette enflure… Soupirant, je lui servis sa bière avant de revenir vers lui. On discutait de nous. De toute façon, là, tout seul, on n’avait que ça à faire. Peut-être parce qu’on ne s’était pas vu depuis si longtemps et seul, mais on avait besoin de discuter de nous, de remettre les choses au clair… S’il y avait réellement quelque chose à mettre au clair. « Tu n’as pas tort, on verra bien. » J’avais toujours raison, n’est-ce pas ? Buvant de mon verre d’eau, je soupirais longuement, en restant silencieuse. « Où tu trouveras quelqu’un de vraiment bien… Mieux que Sasuke, mieux que moi. » Sasuke n’avait jamais été pour moi un homme avec lequel je voulais vivre ma vie. C’était… Mon meilleur ami. Un frère à la rigueur. Emon n’avait jamais été un frère dans le fond. Il avait toujours été cet homme. Ce garçon. Lui. « Ca serait bien pour toi. » C’était blessant. On se blessait. C’était ça, l’ignorance. Se blesser. « Peut-être. Peut-être que cette fille aussi, serait bien pour toi. » Je lui retournais sa phrase. Pour qu’il comprenne à quel point c’était blessant. Je me relevais. « Tes fringues doivent être sèches. » sans attendre je filais dans la buanderie pour vérifier. Il ne restait que quelques minutes. Je m’adossais à la machine. J’allais attendre ici.

Tenue † L’adolescence peut parfois faire des merveilles comme de vrai merde et j’en avais conscience. « Si je n’étais pas partie, tu crois que tu serais fiancé ? » Je lève les yeux vers elle, penchant la tête sur le côté avant d’hausser les épaules. Difficile à dire, mon père a toujours des idées qui lui arrivent comme une envie de pisser. « Je ne sais pas… Honnêtement, mon père a toujours des idées de merde. » dis-je en passant une main dans mes cheveux. Après, on verra tout ce qui se passe entre nous, dans le futur. Je penchais la tête sur le côté doucement, soupirant en m’imaginant avec elle dans une autre relation. Ça serait bien pour elle, qu’elle trouve quelqu’un de mieux que moi et que Sasuke. Un homme riche et calme qui saurait la contenir et la couvrir de cadeau. « Peut-être. Peut-être que cette fille aussi, serait bien pour toi. » Je soupire avant de pencher la tête, elle semblait être blessée de mes paroles pour me dire ce genre de chose. « Tes fringues doivent être sèches. » Je me redresse avant de soupirer une nouvelle fois quand elle partit vers la buanderie. Je ne voulais vraiment pas qu’elle voit les choses comme cela. Je reste dans le salon quelques minutes avant de la rejoindre dans la pièce. « Wipa… Sérieusement, je dis ça pour ton bien. » dis-je en refermant la porte derrière elle. Je me pose contre celle-ci avant de la regarder en souriant légèrement. « Je veux que tu sois heureuse, c’est la seule chose qui m’importe. » dis-je en m’approchant d’elle. Je lui attrape la main et enlace nos doigts tendrement. Je viens déposer un baiser sur son front avant de la serrer dans mes bras. « Et je ne serais pas aussi heureuse avec elle qu’avec toi. » dis-je en la serrant un peu plus fort.

Tenue † « Je ne sais pas… Honnêtement, mon père a toujours des idées de merde. » « C’est pas nouveau ça. »[/color] C’était un gros con tout court même. Un enfoiré, un sans cœur. Un putain de pédophile. Rien que de penser à lui j’avais des envies de meurtres. Pour dire à quel point il me mettait hors de moi ce mec. J’essayais de passer outre, j’essayais de ne pas y penser car y’avait Raito, et Emon, et que je ne voulais pas réellement gâcher mes relations avec eux. Surtout Emon, mais… Parfois c’était très dur. Encore plus maintenant que j’avais un gosse entre mes pattes. La discussion devenant légèrement irritante, je me levais en prétextant aller voir son linge qui ne devrait pas tarder à être sec de toute façon. Adosser à la machine, je soupirais en le voyant venir et fermer la porte derrière lui. « Wipa… Sérieusement, je dis ça pour ton bien. » « Mon bien… Comme si tu avais su voir quand j’allais bien et quand je ne l’étais pas. » Je répondis du tac au tac. Mais Emon non plus n’avait jamais vu quoi que ce soit. Il n’avait jamais vu à quel point je pouvais souffrir chez lui. Ni voir que mon comportement avait changé. Il n’avait rien vu. La façon dont son propre père m’avait toujours regardé… « Je veux que tu sois heureuse, c’est la seule chose qui m’importe. » Claquant ma langue contre mon palais, j’évitais de le regarder en fermant les yeux. Le sentant contre moi, je frissonnais sous son baiser sur mon front. « Et je ne serais pas aussi heureuse avec elle qu’avec toi. » Le laissant me serrer, je déglutissais rapidement pour m’empêcher de pleurer. Le repoussant doucement je lui pinçais la joue l’air de rien. La machine sonna au même instant. C’était fini. « Tes vêtements sont secs. » Je me détachais totalement de lui pour sortir les vêtements et les lui donner. « Quand tu auras fini ta bière, va-t’en s’il te plait. » Je le regardais en disant cette phrase. Avec un air désolé. Mais c’était peut-être mieux ainsi.

Tenue † Je voyais bien que mes paroles n’ont pas été accepté par elle. Je voulais me faire pardonner pour éviter tout malentendu. Ce n’était pas chose facile quand on connaissait son caractère bien trempé. « Mon bien… Comme si tu avais su voir quand j’allais bien et quand je ne l’étais pas. » Je reste muet quelques secondes comme figé par ces paroles blessantes. Je la connaissais par cœur, elle chouinait toujours quand elle n’allait pas bien de toute façon. J’aurais manqué quelque chose ? Il est vrai qu’elle a fui sans donner aucune raison, je ne la connaissais toujours pas d’ailleurs. « Très bien, t’es énervé… Tu prends tout mal. » dis-je un peu pour moi-même en essayant de ne pas faire attention à ses paroles blessantes. Mes paroles l’agacèrent alors je passe à l’acte pour la prendre dans mes bras et ainsi éviter le pire. On se détache finalement quand elle me tire la joue, le bip du sèche-linge me sauva finalement. « Tes vêtements sont secs. » J’approuve de la tête avec un sourire au coin, cette tenue était agréable mais tout de même… « Quand tu auras fini ta bière, va-t’en s’il te plait. » Je relève les yeux vers elle quand elle me dit ces paroles. Je crus mal entendre mais ces yeux voulaient clairement dire qu’elle souhaitait me voir partir. Je pris les vêtements qu’elle avait en main d’un coup avant de remettre mon bas et mon haut à toute vitesse. Je garde le T-shirt en main, le regardant avant de finalement le déchirer d’un coup devant ses yeux. « Je pense que tu n’en as plus besoin maintenant. Si c’était comme ça, j’aurais préféré que tu ne me coures pas après comme tu l’as fait. » dis-je avant de sortir de la pièce en claquant la porte derrière moi. Je rentre dans le salon énervé et blessé et pris la bière que je bois cul sec. « Sois heureuse ! » dis-je en mettant mes chaussures rapidement. C’est ainsi que je claque la porte derrière moi sans me retourner.

Tenue † « Très bien, t’es énervé… Tu prends tout mal. » Je ne prenais pas tout mal, mais je préférais réagir de la sorte pour le tenir à l’écart sur ce sujet. Je ne voulais pas qu’on se blesse plus qu’il ne le fallait. Je n’étais pas prête à lui dire la vérité. Je ne pouvais pas… Pas tant que je ne saurais pas moi-même, comment j’allais me venger pour l’instant… C’était chiant, c’était contraignant mais c’était comme ça. Lui intimant de s’en aller une fois que sa bière serait finie, je lui donner ses vêtements qui étaient sec à présent. Le voyant se rhabiller, j’allais pour récupérer le t-shirt alors qu’il se mit à le déchirer. « Je pense que tu n’en as plus besoin maintenant. Si c’était comme ça, j’aurais préféré que tu ne me coures pas après comme tu l’as fait. » Récupérant le t-shirt, je sursautais quand la porte claqua. Les larmes dans les yeux, je déglutis doucement alors que je serrais le t-shirt contre moi, en humant son odeur. La sienne. Je le comprenais parfaitement… Il avait le droit de faire ça… Je venais d’être blessante, j’aurais surement fait la même chose à l’inverse… « Sois heureuse ! » Sortant de la buanderie, au moment où il claqua la porte d’entrée, je la fixais longuement sans bouger. Je savais que je n’étais pas prête de le revoir. Je ne lui en voulais pas. Je l’avais cherché… Soupirant, je gardais le t-shirt contre moi avant de ranger son verre et jeter la canette de bière. Déglutissant, je posais mes mains sur le rebord de l’évier en me penchant en avant. Ma tête me tournait. Soupirant, je me redressais, passant une main dans mes cheveux avant de m’enfermer dans ma chambre. Je n’avais que ça à faire de tout façon. Ca et repenser à Emon et son futur mariage.