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Ce message a été posté Lun 24 Oct - 0:09
.they wish they could forget how easily they burn.
  artemis & dionysus. -- retourné, ça il l’était. il avait essayé de mettre de côté ses sentiments, de les cacher derrière les pages de son livre. il aurait pu réussir, s’il était resté concentré sur les mots devant lui et sur son imagination qu’il s’efforçait de pointer dans une autre direction que celle de taemin. taemin. il y a encore quelques semaines, il n’était qu’un garçon bien trop impétueux et ennuyeux à ses yeux. maintenant, il était une déception amoureuse. de l’amour ? farley n’en était plus sûr. après tout, que connaissait-il en la matière, il n’avait jamais eu de relation amoureuse avec quiconque, excepté taemin. et pour une première relation, on pouvait dire qu’elle avait été désastreuse. aucun mot doux n’avait été échangé, aucun geste d’affection avait été assez important pour attirer l’attention de l’autre. s’ignorer, s’embrasser, s’engueuler, s’embrasser à nouveau. maintenant qu’il y pensait, il avait l’impression d’être cette fille dans les livres qui sort avec le mauvais garçon, et lorsque celui-ci finit par la blesser, elle se rend compte qu’elle s’était trompée sur toute la ligne et que l’autre garçon, celui qui l’avait prévenu, celui qui avait été blessé, celui qui était resté à ses côtés, était celui avec qui elle était destinée. mais la vie n’est pas comme dans un livre, farley.

viktor était passé le voir la veille, lui avait filé un livre, l’avait consolé du mieux qu’il pouvait. mais farley avait-il réellement besoin de consolation ? il ne se sentait que plus pathétique. ce dont il avait besoin, c’était d’oublier. d’oublier qu’il était totalement conscient que cela arriverait un jour – et c’était arrivé bien plus tôt – et qu’il n’avait rien fait contre ça. il l’a laissé prendre possession de son cœur, il l’a laissé jouer avec malgré les prévenances de ses amis. il l’a laissé le piétiner et farley n’a rien dit parce qu’il savait que cela arriverait. il avait été assez faible pour tomber dans le piège de taemin lui avait tendu, trop aveuglé par cet intérêt soudain d’une personne étrangère. fermant brutalement son livre, farley se lève de son lit, enfile un sweat-shirt par dessus son tee-shirt et met ses baskets. il lance un « je sors », pas sûr que setsuna l’ait entendu mais qu’importe. marchant d’un pas rapide, son cœur tambourine dans son esprit. chamboulé, ça il l’était. peut-être était-ce la raison de sa décision. au bout de quelques minutes, il arriva devant chez nikolai. l’avantage d’habiter dans le même quartier, quelques blocs de rue séparant leurs appartements. il ne prit pas la peine de toquer à la porte, parce qu’après tout, il s’agissait de nikolai. et farley était troublé, aussi. déboulant dans le salon, il trouva son meilleur ami sur le canapé, le poste de télévision allumé à quatre mètres devant lui. farley se frotta les mains, parce que mine de rien, il faisait pas si chaud que ça dehors. « lève toi. » égaré, ça il l’était. jamais il n’avait donné d’ordre aussi clair et net, d’une voix portant au dessus des bruits de la télévision. ses yeux cherchaient un point d’ancrage, et il finit par les poser sur la table basse en face de lui. « t’dois bien avoir un bar que tu préfères, non ? » farley tremblait légèrement, il est excité. pas dans le bon sens du terme, pas dans le sens « j’suis trop content », non. farley était excité dans le sens « j’sais pas ce que j’fais mais j’le fais et ça m’fait peur ». perturbé, ça il l’était. on pouvait clairement le lire dans ses yeux, dans ses gestes, dans sa voix, dans tout son être. « bouge toi. » lança-t-il avant de s’avancer pour se laisser tomber sur le canapé à côté de nikolai. « j’attend là. »
 


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Ce message a été posté Lun 24 Oct - 3:38
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  artemis & dionysus. -- Ses vêtements dégageaient de légers effluves de pad thaï du restaurant auquel il travaillait mélanger à celle de ce véhicule de livraison miteux qu’on lui confiait. Odeurs qui elles-mêmes n’étaient pas repoussante mais qui avaient, à la longue, fini par induire chez Nikolai un profond réflexe vomissement qui venait lui chatouiller le fond de la gorge. Elles contrastaient avec l’air de son appartement qui sentais lui plutôt une fenêtre ouverte oubliée et un corps au travers des couvertures. Il avait été coupé du boulot ce soir, le restaurant encaissant une soirée lente en consécution à celles qui venaient s’ajouter un peu plus chaque semaine et qui venait mettre en péril son salaire de misérable. Il rentra donc chez lui non sans passer acheter une énième bouteille de vin. Celle-là, il ne l’avait jamais vue. L’étiquette lui plaisait, pourquoi ne pas l’essayer ? Et il valait mieux en profiter pendant qu’on avait encore de l’argent pour se payer ces douceurs du quotidien qu’il considérait presque plus importantes que de prendre soin de sa propre personne. Il préférait mettre son argent dans un bon cru que dans un panier de super marché remplie jusqu’au rebord. Arrivant chez lui, il arracha son t-shirt à l’odeur qui l’écœurait toujours un peu plus chaque fois et le lança sur le dessus de sa laveuse-sécheuse, gracieuseté de grand-papa.  Ne sachant trop que faire de sa personne alors qu’il se retrouvait sans plans pour la soirée et ce à la dernière minute, il alla voir sa précieuse Gatorade. Il lui laissa un peu de nourriture au passage avant de sauter dans la douche où il glanda prêt d’une demi-heure à chantonner à répétition Losing my Religion de R.E.M. avec plus de passion et de sérieux que nécessaire. Nikolai adorais les chansons un peu kitch de ces années, celles qui vous rentraient dans une oreille pour vous grignoter le cerveau et remplacer votre vocabulaire par leurs paroles.

Attrapant un sac de chips et sa fidèle tortue, il se laissa tomber dans son canapé, les cheveux encore mouillés lui dégouttant sur les épaules de son t-shirt. Marmonnant des « That’s me in the corner » et des « That’s me in the spotlight » la bouche remplie de croustilles au vinaigre, il alluma son téléviseur pour voir ce qu’il y avait de bon à la télévision en ce soir d’octobre. Déposant la tortue sur le canapé, il la laissa erré au travers des coussins et des petites poussières collées au tissu. Comme il s’y attendait, les postes coréens n’avaient rien à lui offrir ce soir et il passa ainsi à Netflix. C’est en écoutant un film relativement mauvais qu’il s’endormis, bercé par la voix de piètres acteurs. Il fut cependant réveillé lorsque son cerveau vint le prévenir que quelqu’un venait soudainement d’ouvrir la porte d’entrée de son appartement et qu’il n’avait toujours pas de colocataire. Ses yeux se décollèrent tranquillement d’abord avant de s’écarquillés à la vue de la silhouette. Il se frotta les yeux avec ses doigts en se redressant sur ses fesses, lançant un « What the fuck » au passage, légèrement dépassé par la situation soudaine. « lève-toi » que le jeune homme lui lança. Son cerveau endormis fini enfin par replacer Farley et c’est avec confusion qu’il ajouta « Farley … non mais what the fuck … tu m’as fait peur ! » le ton de sa voix endormie donna légèrement un ton de reproche à sa question alors que, réellement, il était simplement et tout bonnement confus. Il jeta un regard au téléviseur dont l’écran affichait toujours le film pourri qui lui avait fait l’effet de somnifères. La question de Farley vint le réveiller pour de bon parce qu’il n’avait pas l’habitude de l’entendre s’intéresser aux bars et boites de nuits. Il fronça les sourcils en regardant un peu autour de lui sans vraiment savoir ce qu’il cherchait avant de poser son regard complètement déconcerté. « Attends là, quoi ? » trouva-t-il à dire, tout simplement, comme ébahi par ce ton autoritaire qu’il n’avait pas l’habitude d’entendre chez son ami.

Il saisit la télécommande et baissa le son de la télévision, ne prenant pas la peine de la fermer même si le film ne jouait plus que pour la bande passante. « Je rêve ou t’es en train de m’inviter à sortir ? … Inviter-ordonner mais c’est la même chose » dit-il en plaisantant. Nikolai dévisagea Farley avec un léger sourire qui s’estompa alors que son regard le détaillait, même à moitié éveillé, il voyait bien que quelque chose clochait chez lui. Il fronça un peu plus les sourcils, cette fois-ci avec une confusion tout à fait différente. Il se redressa rapidement alors que Farley vint choir sur le canapé à côté de lui sans pour autant le quitter sur regard. « Ok! Ok! Wow! Attends un peu » lança-t-il en levant les mains devant lui comme pour calmer son impatience. Il n’avait pas besoin de se faire prier pour qu’il le suive dehors et vraiment, il était un peu pris au dépourvu par le comportement de Farley.

Se levant, il épousseta son chandail des quelques miettes de croustille qui s’y était échoué et s’étira un bon coup, faisant craquer quelques os au passage, la cervelle toujours engourdie, en disant : « Un bar que je préfère… hummmmmmmm … T’en demande pas mal à un mec qui viens juste de se réveiller !  » Tout en le dévisageant avec des yeux couleur perplexité et amusement, il se dirigea vers le téléviseur sur lequel il laissa tomber sa main dans l’espoir de presser le bon bouton pour la fermer, ce qui, évidemment, n’arriva pas. Il dut se pencher l’espace de quelques secondes pour repérer la touche avant de finalement le ferme, ce qu’il fit en même temps d’ajouter : « Mais dit, ça va, Farley ? T’as pas l’air dans ton assiette... T’es sûr que tu veux sortir dans un bar ? C’pas trop ton truc, non ? » Se dirigeant vers la chambre pour enfiler un jean noir et un t-shirt blanc, démontrant son grand sens de la mode, il revint avec la bouteille de vin qu’il avait acheté tout à l’heure à la main. Il la posa lourdement devant Farley en lui souriant. « Tiens, on pre-drink parce que je suis pauvre. À toi l’honneur de l’ouvrir, ça va faire changement de mon vin pas frais » rigolas-tu avant de te retourner pour aller chercher les dit verres. Tu le toisas pendant tout le chemin de retour , non moins inquiet, dissimulant son tracas sous ses flots de mots incessants. « Je l’ai acheté tantôt, j’aimais bien l’étiquette, tu trouves pas que ça ressemble à cette toile de Matisse, t’sais celle avec les personnages qui tournent en rond ? Elle a pas couté cher alors on croise les doigts hen » Cet enthousiasme n’était pourtant qu’un voile, un brouillard épais qui venait dissimuler son angoisse grandissante. Il remarquait les mains tremblantes de Farley, le son de sa voix qui lui donnait l’impression de coup de l’estomac. Il détestait voir ses amis dans des états pareil, encore plus lorsqu’il s’agissait de lui.
 


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Ce message a été posté Sam 29 Oct - 19:10
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  artemis & dionysus. -- parce que farley semblait être totalement à côté de la plaque, il ne remarqua pas l’état endormi de nikolai. il ne tint même pas compte de ses remarques. il savait que s’il sortait de cet état de transe dans lequel il semblait se trouver, il se roulerait en boule sur le canapé ou irait se réfugier sous les couettes du lit de nikolai — parce qu’il serait bien trop paresseux pour retourner chez lui — et il ne bougerait plus de là pendant plusieurs heures ou peut-être une journée entière. et il n’avait pas envie de se lamenter sur son sort. farley n’avait pas envie de se sentir pathétique. il voulait sortir, boire de l’alcool et prétendre de se défouler comme les jeunes de son âge faisaient chaque soir. farley pensait qu’en agissant ainsi, ses problèmes disparaitraient un peu plus rapidement. oh, qu’il était naïf le petit farley. tout en se laissant tomber sur le canapé, il poussa un long soupir d’exaspération. « comme si t’avais déjà refusé quelqu’un te proposant d’aller boire. » farley n’était habituellement pas sarcastique. il était bien trop honnête pour parfois comprendre lorsque les personnes lui balançaient du sarcasme en plein visage. sentant quelque chose bouger légèrement sous le plaid posé sur le canapé, il détourna son regard de son ami et vint chercher de sa main à travers les coussins. au bout de quelques secondes, il trouva la petite tortue de nikolai, sa tête dandinant lentement, une de ses pattes se levant et s’abaissant sans pour autant qu’elle avance bien loin. il laissa tomber le coussin qui cachait en partie Gatorade et leva de nouveau les yeux vers Nikolai. « j’ai dit que j’attendais là, mais j’vais pas attendre trois heures non plus. » dit-il d’une voix se voulant exaspérée. il appuya son dos contre le dossier du canapé et enfonça ses mains dans les poches de son sweat-shirt. il ferma les yeux, peut-être pendant quelques secondes, ou une minute. il entendait le son de la télévision légèrement au travers du bruit que faisait Nikolai. ce dernier se leva, farley pouvait le sentir, un poids s’était enlevé de son côté droit. gardant toujours ses yeux fermés, farley pencha sa tête en arrière, n’écoutant que la moitié des paroles de nikolai. il avait cette capacité, de s’isoler d’une personne alors qu’elle se trouvait à un mètre d’elle. il était capable de s’enfoncer si loin dans son esprit qu’il coupait tout son venant de l’extérieur. « …farley ?… » en entendant son prénom vaguement appelé, il ouvrit lentement les yeux. peut-être était-ce mieux les yeux ouverts, il ne pouvait pas voir ce que son cerveau lui imposait, ces souvenirs douloureux qui ne cessaient de l’envahir alors que tout ce qu’il voulait, c’était les oublier. et nikolai en mettait du temps à l’aider à faire ça. il ignora les questions de nikolai et se leva brusquement du canapé alors que son ami se dirigeait vers sa chambre. « t’veux pas te dépêcher un peu, là ?! » il trépignait, jonglant d’une jambe à l’autre, avant de finalement se rassoir sur le canapé. « j’suis pas venu ici pour parler de moi, ok. » il ne savait pas s’il parlait à nikolai ou à lui-même. lorsque quelque chose de mauvais lui arrivait, il en parlait généralement. blue venait le voir, ou alors il allait à elle, ils s’asseyaient et ils parlaient de ce qui n’allaient pas. il arrivait toujours à mettre des mots sur ses sentiments et ses réactions, sur ce qu’il devait faire ensuite également. mais cette fois semblait différente. cette fois, il n’avait pas envie d’en parler. il n’avait pas envie de savoir ce qu’il ressentait, ni ce qu’il devait faire ensuite. il avait envie de faire comme nikolai, comme un tas d’autres gens, noyer ses problèmes dans l’alcool pour les enfouir, ne plus jamais y penser.

ses mains tremblaient, il avait besoin de faire quelque chose, de bouger, de se défouler. à peine la bouteille posée en face de lui qu’il la saisit ainsi que le tire-bouchon qu’il savait se trouver dans un des tiroirs de la table basse. en quelques secondes, la bouteille de vin était ouverte, et nikolai n’étant toujours pas revenu avec des verres, farley porta le goulot à ses lèvres et en but deux pleines gorgées, lâchant un râle de satisfaction. « j’comprendrai jamais comment tu peux boire ça à longueur de journée. » dit-il, un fin sourire quelque peu moqueur sur ses lèvres. ce comportement ne ressemblait pas du tout à farley, mais il choisissait de ne pas s’en inquiéter. il pourrait faire toute un bouquin sur la question de la personnalité et du comportement, si chacun n’a qu’une seule personnalité, n’agit que d’une seule façon. car bien sûr la question est non. seulement, c’était bien la première fois que farley explorait ce côté dangereux de sa personnalité qu’il ignorait complétement. il apportait la bouteille à hauteur de ses yeux et déchiffra l’étiquette, approuvant d’un signe de tête et d’un « hmm » au commentaire de nikolai. « faudrait que tu t’payes un voyage en France un de ces jours, ce serait ton paradis là-bas. » il reposa la bouteille sur la table alors que nikolai y déposait les verres. ses mains toujours tremblantes, il les enfonça dans ses poches tout en indiquant à son ami de lui servir un verre plein. son pied gauche tapotait le sol en rythme. il n’avait pas l’habitude d’être autant agité. et lorsqu’il prit le verre rempli entre ses mains, il manqua d’en reverser le contenu sur le sol de l’appartement de nikolai. le portant à ses lèvres, il but à nouveau plusieurs gorgées du vin, peu importe à quel point il était acre dans sa bouche. « quitte à être un alcoolique, autant l’être avec des bonnes choses. t’appelles ça une bonne chose ? c’est de la merde. » si le farley habituel pouvait observer le farley de ce soir, il s’étoufferait devant la scène. depuis quand était-il aussi cru dans ses paroles ?
 


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Ce message a été posté Jeu 3 Nov - 1:29
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  artemis & dionysus. -- Le sarcasme de Farley vint ébranler Nikolai. Comme si on avait renversé un verre d’eau à l’intérieur de lui, qu’il s’était brisé en mille miettes de verre tranchant au loin dans un écho sourd et muet. Quelque chose n’allait pas. Cet homme assis sur son canapé en train de s’impatienter n’était pas celui qu’il connaissait. Il était un imposteur, peut-être, ou bien Nikolai ne le connaissait pas autant qu’il l’aurait cru, aussi. C’était ça, surtout, qui venait le heurter lui et son pot de fleur intérieur. Comme une claque au visage à distance, sans ne rien ressentir sur sa peau. Il le dévisagea sans trop s’en rendre compte, du moins pas pendant les premières secondes. À décortiquer ses gestes, son visage qui lui semblait étrange. Pourquoi ? Tant de réponses possibles.  Comme toujours, la seule que tu trouvas fut la blague. Couvrir tout ça, c’était mieux, c’était moins abrasif. Il éclata d’un rire presque triste. Il n’avait pas tort, le petit Farley. « Tu me fais passer pour un alcolo fini ! » dit-il en feignant d’être insulté, une main sur la poitrine. « Mais, oui, je l’avoue, j’ai un endroit en tête » ajouta-t-il, acceptant la défaite sans pour autant livrer la destination qu’il avait en tête. Surprise. Peut-être que Nikolai était en train de développer un problème d’alcool, mais il s’en fichait. Ces derniers temps, il se fichait de tout. Tout va bien.

Farley faisait sentir son impatience et Nikolai essayait de contenir ce comportement qu’il ne connaissait pas chez lui à coup de « oui, oui » et de « j’arrive ». Il était étrangement à vif, comme une plaie ouverte sur laquelle le plus petit des courant d’air faisait mal. Et il essayait de foutre band-aid par-dessus band-aid avec un caractère plus dur qu’à son habitude. Quand Nikolai tenta de savoir ce qui lui arrivait, il se heurta à un mur. Il ne répondit rien. Pour un fois, il avait le bec clos. Il ne savait pas quoi dire. Il n’y avait rien à dire. Rien mis à part un « Ok ! » simple se voulant sur un ton décontracté.

En revenant avec les verres, Nikolai apperçu le garçon sur son canapé avalé de grandes gorgées de vin qui avait déjà été ouvert. « Putain, tu déconnes pas » qu’il lança avec les yeux écarquillé et un sourire amusé. Il lui sourit en riant par le nez suite à sa remarque alors qu’il se laissait tomber sur le canapé lourdement, laissant s’échapper un léger râle. « Honnêtement, moi non plus. Surtout que ça me donne des mal de tête de chien.  C’est les sulfites là ou je sais pas. » Déposant les verres sur la table basse, il s’empara de la bouteille déjà entamée et versa de généreux, pour ne pas dire abusifs, verres de vin qui n’attendais qu’un coup de vent pour les faire déborder. Il ne restait à la bouteille bientôt plus que le cinquième. Il glissa le verre rempli jusqu’à rebord sur la table et vers Farley, ne lui demandant pas son avis quant à la quantité qu’il souhaitait avoir. De toute façon, il n’avait pas l’air de vouloir boire avec modération ce soir. « Ah! J’aurais pu y aller au moins 4 fois en France depuis le début de l’année, bordel . » S’exclama-t-il suite au commentaire de son ami. « Faudrais que j’apprenne à gérer mon argent un peu là, c’est juste triste » ajouta-t-il en riant. Il porta son verre et avala plusieurs grosses gorgées d’un coup. Pas le temps de déguster, il fallait se dépêcher. Monsieur était pressé et il avait déjà pris de l’avance sur Nikolai. Il apperçu Gatorade sur le canapé du coin de l’œil, ce qui lui rappela qu’il devait la remettre dans son aquarium avant de partir.

Il regarda Farley encore un instant. Son corps criait dans un silence complet, il y avait un démon sous sa peau, quelque chose qui le rongeait et qui le consumais. C’était tellement flagrant, ça brûlait la rétine comme mille soleils. Quelque chose clochait, ça se voyait, c’était un séisme de magnitude 10 à l’intérieur de son petit corps. Il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire et ainsi il décida de faire comme si tout était normal même si rien ne l’était. Peut-être que c’est ce qu’il voulait, après tout, qu’on le laisse tranquille. De toute façon, Nikolai n’était pas du genre à harceler les gens quand ils leurs disaient qu’ils ne voulaient pas en parler. De toute façon ça n’avait jamais apporter rien de bon. Alors il n’insista pas mais il refusait tout de même d’ignorer ce comportement franchement inquiétant.

Il faillit recracher sa dernière gorger en entendant soudainement Farley insulter sa boisson préférée de manière aussi crue. Il posa sa main sur son épaule rapidement comme pour le stoppé dans l’action et, feignant l’indignation la plus profonde, il lança « Euh ! Pardon !?  J’vais te jeter dehors espèce d’hérétique ! Tant de blasphème ! » Il se pris la poitrine un instant comme si cette remarque l’avait atteint en plein coeur. Très vite cependant il passa à autre chose. « J’te fous pas de Tropicana dedans, mon gars. Oh que non ! Allez cale-moi ça qu’on déguerpisse » Nikolai lui montra l’exemple, non pas que Farley en ai eu besoin, il était déjà bien partie sur sa lancé. Il lui lança un regard de défi, amusé. Bonne chance pour me rattraper que son œil disait. Et en seulement quelques énormes gorgées, il engloutit le liquide rouge qui vint lui brûler la poitrine un instant et qui lui laissa une sensation chaleureuse et réconfortante dans l’estomac ainsi qu’un haut le cœur passager. Il attrapa sa fidèle Gatorade et, tout en se levant, il pointa Farley d’un doigt provocateur « Essaie de battre ça ! » qu’il lui lança comme le gros douchebag qu’il était réellement.

Et c’est ainsi qu’en l’espace de quelques minutes, la bouteille se retrouva vide sur la table basse. Enfilant une veste en jean recouverte de patchs et ses fameux vans usés, il glissa en dehors de l’appartement après Farley, verrouillant la serrure et glissant ses clés et son portefeuille dans ses poches de pantalon. Dehors, l’air était froid, il claquait avec la chaleur de l’appartement et de l’alcool ingéré. Ça réveillait, ça faisait du bien. Nikolai pris une grande respiration qui vint s’engouffrer dans ses poumons, dans son sang, dans tout son corps. Déjà légèrement enivré par l’alcool, c’est à peine s’il ne gambadait pas vers sa destination. Il savait déjà où il allait emmener Farley, ayant l’intention de l’amener dans une de ces boites où on le considérait comme un meuble de la place. Il était excité comme un enfant à l’idée d’aller visiter Disney Land, de découvrir cette facette de Farley qui le rendait fébrile. Ce genre d’excitation qui oscille entre la crainte d’une chute fatale et l’anticipation d’un évènement incroyable.  

Marchant dans la rue, Nikolai agrippa Farley d’un bras autour du cou, l’entrainent peut-être un peu malgré lui dans son mouvement déséquilibré. Il se mis à jacasser d’un peu de tout et de rien, de comment les trottoirs, c’était bizarre. Comment c’était des non lieux, que personnes ne n’allait sur un trottoir pour aller sur un trottoir, mais seulement parce qu’ils menaient à de véritables lieux. Et il se perdait dans ses propos, excité comme un gosse à noël, gesticulant dans tous les sens. En s’approchant du bar, on pouvait entendre la musique crachée en sourdine à l’extérieur. On pouvait imaginer la vibration de l’air à l’intérieur, presque déjà sentir le moment nous ensorceler. Avant de traverser la rue pour s’y rendre, Nikolai stoppa son ami. Bien qu’il fut tout énervé de découvrir un côté de Farley qu’il n’avait encore jamais vu, il restait vigilant, un peu inquiet de ce soudain comportement, et il ne pouvait s’empêcher de le materner. Il attrapa de nouveau Farley, le pauvre qu’il n’arrêtait pas d’accrocher depuis qu’ils s’étaient mis à marcher, attachant sa main derrière sa nuque. Il songea un centième de seconde à ce qu’il lui dirait, car il ne voulait pas non plus le rendre anxieux, ça n’était pas un endroit dangereux et maléfique, mais il ne pouvait s’en empêcher. « Okay. Plan de match. On entre, on vas se faire des shooters rapido et puis on vas s’amuser ? S’il y a quoi que ce soit, tu me fais signe, ok ? Ça vas être malade ! » dit-il en caricaturant un peu ses gestes. Bon, peut-être qu’il donnait l’impression de parler à un gosse, mais il s’en foutait. Il voulait juste le bien être de son ami.

 



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