Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez
 

 quality time with my dearest ♦ alak

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 11 Nov - 19:27
C’était une journée splendide. Ces derniers jours avaient été relativement gris, et un vent froid avait longtemps couru dans les ruelles de la capitale. Non pas que cela avait réellement été dérangeant, car, j’avais passé mon temps enfermé dans un studio pour le photoshoot d’un magazine. Toutefois, j’avais pu noter la différence avec aujourd’hui, et j’en étais d’autant plus ravie qu’en cette journée de repos particulier j’allais revoir Alak. Cela faisait un petit moment que nous n’avions pas eu l’occasion de nous trouver un instant pour passer quelques heures ensemble, à cause de nos emplois du temps respectifs. Et, je devais l’avouer, cela me manquait. J’appréciais sincèrement le jeune homme, sans doute bien plus que je n’avais jamais apprécié aucune personne auparavant. Sous ses airs de petit frère, il était un soutien bien plus important qu’il ne le saurait jamais. Et, sans doute un soutien bien plus grand que je ne saurais jamais me l’avouer.

Nous nous étions donnés rendez-vous devant le lieu où avait pris édifice la troupe de cirque dans laquelle il travaillait. Aujourd’hui encore je me souvenais de l’émerveillement que j’avais ressenti lors de ma première venue sur les lieux, lors d’une représentation. Cette sensation d’ouvrir les portes d’un univers merveilleux, magique et riche en surprise. Le temps d’une après-midi, j’avais pu oublier mes soucis. J’avais pu oublier l’image d’Airi que je me devais de montrer à chaque pas au-dehors de mon appartement. Je m’étais laissé aller à l’admiration, des étoiles plein les yeux.
Pour la énième fois, je me retrouvai devant cet endroit que je commençai doucement à connaître. Emmitouflée dans un manteau clair au col en fausse fourrure, j’arrivai sur les lieux en me frottant les mains l’une contre l’autre pour les réchauffer. Il faisait certes beau, mais les températures automnales étaient déjà bien installées. Je glissai une main dans une des poches de mon manteau, y retirant mon téléphone portable. Aucun message n’était affiché, et je n’étais pas certaine du lieu exact où nous devions nous retrouver. Et puis, j’étais un peu en avance.
Finalement, après quelques pas, je croisais le chemin d’une autre personne de la troupe. Mon visage ne lui étant pas inconnu, il s’arrêta, me salua.

« Tiens, Airi ! Si tu cherches Alak, il est par là-bas. »

Un signe de la main me montrait alors la direction à suivre. J’esquissai un sourire et filai à présent vers le lieu indiqué. J’en poussai l’entrée, et ne mis guère longtemps à repérer mon jeune ami affairé à je ne savais quoi. J’avançai calmement dans sa direction, arrivant à sa hauteur il se retourna – apparemment au courant que quelqu’un s’approchait de lui. Un large sourire dessiné sur mes lèvres, je le serrai dans mes bras en signe de bonjour. Airi était bien plus tactile que je ne pouvais l’être, et c’était un des nombreux gestes que j’avais appris à faire au quotidien pour faire passer un message au lieu d’avoir à ouvrir la bouche.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 12 Nov - 15:30

Quality time with my dearest


  Le Happy Virus n’était pas une troupe qui utilisait principalement des animaux pour leurs performances, mais il avait en possession de trois chevaux qui leurs servaient de support pour leurs acrobaties. Pour l’arrivée de sa chère amie Airi, le Thaïlandais voulait absolument avoir Goliath, un bel Hafflinger alezan aux crins lavés. Même si cela faisait plusieurs jours qu’ils ne s’étaient pas vus, l’acrobate savait qu’elle devait être affligée par sa charge de travail. Ce n’est pas facile d’être une personne connue et il s’inquiétait pour elle. Il était fier d’elle d’être son ami, mais il avait peur qu’elle ne se donne trop. Il voulait lui faire vivre de nouvelles expériences pour qu’elle décompresse un peu. Et l’idée de la voltige lui vint lorsqu’il nourrissait les chevaux. Il savait que ce n’était évident pour que son chef approuve cette idée. Ce dernier n’arrêtait pas de lui répéter qu’il risquait d’avoir des problèmes d’assurance si jamais Airi finissait par se blesser à cause du cheval, on lui répéta aussi tout un baratin que le jeune garçon écoutait à moitié. Il connaissait Goliath et il avait confiance en lui. De même pour Airi. Il savait qu’elle ne porterait pas plainte si le pire venait à arriver. Alak utilisa plusieurs méthodes de persuasion et au bout d’une demi-heure à faire les guignols, il réussit à avoir l’approbation de son chef.

La négociation prit plus de temps qu’il ne l’avait prévu, mais il n’était pas en retard pour autant. Il sortit le tonneau de voltige de la réserve et le plaça dans un local destiné à nos entrainements. Il allait d’abord la faire s’entrainer sur ce tonneau, du moins à lui apprendre en cinq minutes où placer ses mains sur les poignets du surfaix et qu’elle se familiarise avec le seul objet auquel elle pourra s’accrocher sur le cheval. Préparer Goliath sera rapide donc, il décida de ne pas le sortir le temps de la première étape. Ainsi, ils pourront prendre tout leur temps sans être pressé par le confort du cheval, car Alak tenait énormément à leur bien être. Il regarda son fameux tonneau et souffla un coup. Mine de rien, c’était assez lourd et il ne voulait déranger ses ainés pour ça. Il regarda l’heure sur son téléphone. Il avait encore de l’avance. Mais le Thaïlandais sentit une présence derrière lui et le poussa à se retourner. En voyant le visage d’Airi, un immense sourire s’afficha sur le visage d’Alak. Elle la serra dans ses bras en guise de salutation et le jeune homme lui tapota le dos. « Regarde ce qu’on va faire aujourd’hui. De la voltige. Tu en as déjà fait ?  » Son japonais n’était pas parfait mais il pensait avoir réussi à lui faire comprendre le principal. « L’âne viendra après.  » Il s’était trompé dans son vocabulaire mais ne le remarqua pas. Il avait hâte qu’Airi découvre l’activité. «Ton manager n’a pas été trop dur avec toi ? » Il voulait savoir si son emploi du temps n’était pas trop chargé.

 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 13 Nov - 9:10
Le voir me rassérénait. J’étais foncièrement heureuse d’être là et d’avoir pu imposer à mon emploi du temps une journée de repos. Mon manager n’avait pas été des plus conciliants, et je restais persuadée qu’il m’appellerait ce soir pour me parler – pour la énième fois – du programme des jours à venir. J’avais d’ailleurs pris soin de mettre mon téléphone en mode silencieux, afin de n’être dérangée sous aucun prétexte. J’étais relativement têtue ; aujourd’hui était réservé à Alak, et à Alak seul. Que Godzilla vienne raser la Angel entertainment pendant que nous passerions du temps ensemble ne me ferait ni chaud, ni froid.

J’étais curieuse de savoir ce que mon jeune ami nous avait réservé pour aujourd’hui. J’aimais les surprises, et après notre étreinte je n’avais pu m’empêcher de regarder le large tonneau d’un air quelque peu dubitatif. Je me demandais bien à ce que cela pourrait nous servir, et ma réponse ne mit guère de temps à parvenir jusqu’à mon oreille. « De la voltige. » J’ouvris de grands yeux ronds sous l’étonnement, non pas moins ravie de la nouvelle. Je n’étais pas peureuse, et, à ma grande chance, je ne souffrais pas non plus de vertige. Ainsi, l’activité s’annonçait intéressante. Je lui fis non de la tête alors qu’il me demandait si j’en avais déjà fait. Je connaissais le principe, et puis, j’avais déjà vu suffisamment de représentations du Happy Virus pour me souvenir de quoi il s’agissait. Mais jamais, ô grand jamais, je n’aurais pensé essayer cela un jour. « L’âne viendra après. » J’esquissai un sourire. Un âne. Un cheval. Quelle différence après tout. J’acquiesçai d’un signe de tête alors que le sujet fila sur mon emploi du temps. Je fis un « o » avec ma bouche sans qu’aucun son n’en sorte, puis commença à farfouiller dans mon petit sac à dos. En moins d’une minute, j’en ressortis un magazine sur lequel je faisais la couverture ; résultat de plusieurs semaines de shoot intensive, réponse à sa question. Je le lui tendis, lui offrant ainsi la copie de mon dur travail.

Finalement, je déboutonnai mon manteau et allai le déposer dans un coin, avec mon sac. Qu’importe ce à quoi ressemblerait notre petit entrainement, il était préférable que je ne sois pas trop encombrée. Je revenais vers lui, souriante, puis lui désigna le tonneau d’un signe de la main en le regardant d’un air interrogateur. Avec beaucoup, j’aurais sans doute dû ressortir un petit calepin de mon sac et noter ma question. Mais, avec Alak ce n’était pas nécessaire. Nous nous comprenions sans mot, et je savais que même avec son japonais un peu maladroit, il saurait être un bon professeur. J’avais une confiance totale en lui.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Lun 14 Nov - 21:49

Quality time with my dearest


 Alak ne pensait pas que son amie allait arriver en avance. Mais avance ou pas, il était toujours aussi content de la retrouver. Elle lui avait manqué, il faut dire qu’avec ses répétitions et l’emploi du temps chargé de la demoiselle, ils n’avaient pas trop eu le temps de se voir dernièrement. C’est pourquoi, le thaïlandais voulait tester quelque chose de nouveau avec la mannequin. Mais non pas parce qu’il s’ennuyait avec elle, non ça jamais. Malgré le silence qu’il pouvait avoir entre eux, lui, il le percevait comme un torrent de paroles. Il arrivait à comprendre Airi sans qu’elle n’ait besoin d’écrire sur son calepin. C’était une confiance et une entente silencieusement harmonieuse qui régnaient sur les deux. Après une bonne accolade, Alak expliqua ce qu’il comptait faire après. Comme deviné, son amie n’en avait jamais fait et cette réponse agrandit son sourire. L’artiste allait faire de son mieux pour expliquer à son amie comment faire, mais vu qu’ils avaient une complicité qui n’avait pas besoin de mots, il était persuadé qu’il réussira à lui expliquer. Lorsque le thaïlandais évoqua l’emploi du temps de la mannequin, celle-ci sembla se souvenir de quelque chose. Le garçon pencha légèrement la tête sur le côté en attendant qu’elle fouillait dans son sac, imaginant ce qu’elle allait sortir. Le brun s’exclama à la vue du magazine. Airi était très belle et il le prit avec grand plaisir. Il était fier de son amie. « Wow merci ! » Il ne pouvait s’empêcher de reproduire la pose de la couverture, en beaucoup moins charmant que l’originale.

Il posa le magazine sur un plot à côté de lui pour éviter de le salir. Il regarda rapidement la tenue d’Airi. Comme toujours, elle était vêtue d’une élégance digne d’elle. Bien que cette fois ci sa tenue se semblait pas adéquate pour l’activité, ce n’était non plus pas impossible pour elle de se mouvoir dans de tels vêtements. Enfin, il pensait surtout au fait de ne pas salir ses beaux habits. Il garda dans un coin de sa tête l’idée de prêter des vêtements à Airi, le temps de la voltige car le regard de son amie était posé sur le tonneau. Alak afficha un grand sourire. « Tu vas t’entrainer sur ça avant de monter sur l’âne. » Il fit un signe à Airi de s’approcher du bidon. L’acrobate se mit à gauche du tonneau. Alak préféra montrer qu’utiliser les mots alors il se contenta de lever progressivement sa main gauche avant de tenir la poignée du même côté. Il fit de même avec la main droite. Il fit au ralentie les mouvements qui suivent, à savoir prendre appuie sur ses genoux, se propulser en l’air, bien écarter sa jambe droite pour enfin atterrir assis sur le tonneau. En haut, il haussa les épaules tout en souriant, du style « facile non ? » Il passa à nouveau sa jambe droite de l’autre côté du tonneau pour se laisser glisser à terre. « Vas y ! Essaye. » Le voilà qui avait déjà oublié de proposer des vêtements de rechanges pour Airi, pourtant, ils étaient prêts, posés sur le plot, en dessous du magazine.


 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mar 15 Nov - 13:50
Alors qu’il s’amusait à reproduire la pose que j’avais faite pour la couverture, je retenais un rire. C’était difficile de ne pas s’esclaffer ; un réflexe naturel que j’avais dû apprendre à maitriser. Rire aux éclats en public ne faisait plus partie de mes habitudes, et encore aujourd’hui je trouvais cela particulièrement compliqué. Alors, un grand sourire étirant mes lèvres, j’applaudis simplement face à sa prouesse maladroite, l’encourageant dans sa pitrerie que je trouvais terriblement touchante. J’étais contente d’être si naïvement soutenue et encouragée. Bien sûr, l’équipe avec laquelle je travaillais chaque jour savait être présente et rester derrière moi qu’importe la situation mais, cela ne valait en rien les encouragements d’un ami.
Il alla poser le magasine sur un plot non loin de nous afin de le garder à l’abri de toute salissure et j’observais l’étrange objet qui se trouvait devant nous et qui serait notre outil d’entrainement. Je comprenais bien qu’il s’agissait là d’une piètre imitation d’un cheval, et malgré l’immobilité totale de la chose je me demandais foncièrement comment j’allais pouvoir monter dessus. Je me remerciais intérieurement de n’avoir mis ni jupe, ni robe pour aujourd’hui. Je portai un pantalon assez serré sur mes fines jambes, et un haut clair. Ma styliste ferait sans aucun doute un arrêt si elle voyait ce que je m’apprêtais à en faire… Mais, cela m’importait peu. Je n’avais pas peur de me salir. Je suivais tranquillement Alak alors que nous nous rapprochions du tonneau. J’acquiesçai d’un signe de tête à sa remarque, et attendis patiemment qu’il me montre de quelle façon il fallait s’y prendre. Je le regardai avec attention, concentrée sur la façon dont il posait ses mains, sur la pliure de ses genoux et sur son élan. Vu ainsi, cela n’avait pas l’air si compliqué, mais j’étais certaine de ne pas y arriver du premier coup… Et je remerciai le ciel de ne pas avoir un cheval en chair et en os en face de moi pour cette première fois.
« Vas-y ! Essaye. » Instinctivement je frottai mes mains l’une contre l’autre, prenant une grande inspiration en m’approchant du bidon. Alak était doué, et faisait cela depuis ce qui me semblait être toujours. J’ajoutai même à cela qu’il faisait bien quinze centimètres de plus que moi… Par chance, sans être une grande sportive, je m’entretenais régulièrement en salle de sport. Donc, je n’avais pas non plus des bras faits de marshmallow. Je posais mes mains aux endroits exacts où le jeune homme les avait posées deux minutes plus tôt, puis, je me lançai. Une première fois. Une seconde fois. Sans succès. La troisième fois, je réussis mais m’élançai trop vite et finissais de l’autre côté. Les sourcils froncés, bien décidée à mettre la pâté à ce fichu tonneau, je fis le tour de l’objet et plaçai une fois de plus mes mains sur les poignets, fléchis les genoux, pris appui sur mes bras et lançai ma jambe pour la passer par-dessus. Enfin. Assise, je regardai Alak avec un grand sourire, écartant les bras en signe de victoire face à mon exploit. Tant et si bien que je décidai d’y rester encore un peu, de peur que l’exploit ne se révèle être qu’un coup de chance.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 16 Nov - 21:13

Quality time with my dearest


 Le jeune garçon avait bien tout préparé pour que son ami ne manque de rien. Mais il était juste trop tête en l’air et oublia la moitié de ce qu’il voulait faire faire à Airi, par exemple, proposer une tenue de rechange pour ne pas abimer ou salir ses beaux vêtements. Mais comme la tenue actuelle d’Airi n’était pas contraignante à faire de la voltige, cela importait peu finalement. L’acrobate demanda à la mannequin de s’approcher du faux cheval afin qu’il puisse lui montrer précisément comment faire. Il fit les mouvements au ralentie pour qu’elle puisse comprendre facilement. En soi, les gestes demandés n’étaient pas difficile à mémoriser, par contre, la pratique était une autre question. Pour quelqu’un qui ne connaissait que ça, ça coulait de source mais pour une personne faisant de la voltige de la première fois, ce n’était pas du tout évident.

Il se laissa glisser sur le tonneau pour laisser place à Airi. Il resta tout de même près d’elle pour pouvoir l’aider dans ses tentatives. Voir la détermination de son amie fit sourire le thaïlandais. Il était persuadé qu’elle allait réussir. Première essai, premier échec. Elle n’avait pas pris assez de propulsion pour pouvoir se hisser. Alak ne fut pas déçu pour autant, il encouragea son amie en levant ses poings en l’air et dit son nom pendant qu’elle se concentrait sur la prochaine tentative. Il ne manquait pas grand-chose à la deuxième tentative. Elle y était presque. La troisième fois, Alak sauta de joie un peu trop vite puisqu’elle atterrit de l’autre côté du tonneau. Mais il y avait du progrès. L’acrobate continua ses encouragements. Et cette fois, il sentait que ça allait être la bonne. Sa prédiction fut juste, Airi se retrouva assise sur le tonneau. Il applaudit la prouesse tout en gardant un grand sourire. Il n'avait pas eu besoin de dire « Bravo », car il savait qu'Airi le comprendrait. Ses applaudissement prirent fins et leva un pouce en direction de l’apprentie voltigeuse. Il était fier d’elle. Et comme elle avait réussi une première fois, il n’y avait pas de raison à ce qu’elle ne puisse pas refaire ce mouvement.

Le tonneau était à la hauteur des yeux du thaïlandais, et était un peu plus petit que le cheval. Etre assis dessus rajoutait plusieurs dizaines de centimètres à la personne. Ça pouvait être déstabilisant d’être à cette hauteur mais ça ne semblait pas être le cas d’Airi. « Essaye de te mettre à genoux. » Proposa-t-il avec un sourire. Puisqu’elle était dessus, autant qu’elle en profite un peu. Pour le moment, le support de la mannequin était quelque chose d’immobile donc ça ne devrait pas de poser de problème pour elle. Il n’y avait pas vraiment de technique à ça, tout était question d’équilibre. Il corrigerait juste la façon dont elle posera ses pieds pour ne pas abimer la colonne vertébrale du futur cheval. Alak restait tout de même près à la réceptionner si jamais elle venait à glisser malencontreusement.


 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 17 Nov - 11:36
Par hasard, j’entendis la voix de mon manager dans le fond de ma tête. Cette voix, qui, comme à son habitude se voulait autoritaire sans l’être, soufflait qu’il faille que je fasse attention. Attention de ne pas attraper d’ampoules sur mes mains. Attention de ne pas me faire de bleus sur le corps. Attention de ne pas trop en faire, car sinon je ne tiendrai jamais la prochaine semaine où les photographies allaient se faire de nuit. Le regard un peu perdu, pendant un très court instant, j’en vins à me demander ce que je faisais avec ma vie. Puis, je m’étais élancée une dernière fois sur le tonneau d’entrainement, et puis, j’avais réussi à me positionner correctement. C’était haut ; voilà quelle fut ma première pensée. Je n’arrivais même pas à imaginer ce que cela serait d’être sur le dos d’un animal à cette hauteur – voire même un peu plus haut. Je regardai Alak applaudir et sourire en grand, et cela adoucit mes pensées et poussa la voix de mon manager à s’envoler au loin.

« Essaye de te mettre à genoux. » A ses mots, je baissais les yeux sur le tonneau – regardant sous mon corps, à l’avant et à l’arrière. Examinant la largeur de l’objet afin de réfléchir à la façon dont je pourrais m’y prendre. Puis, je reportai mon attention sur Alak et lui fis un signe de la tête, signifiant que j’allais essayer de faire de mon mieux. Les mains solidement placées sur les poignées, je relevai légèrement mon corps pour glisser mes jambes en-dessous de moi. Une jambe à la fois, lentement mais surement. En soi, l’action à faire n’était pas aussi compliquée. Le plus difficile serait sans doute de maintenir cette position pendant plusieurs minutes.
Alors que je m’installai, tant bien que mal, les bras un peu tremblants, je grimaçai légèrement sous l’inconfort. Cela ne m’arrêta en rien, et je comptai bien finir correctement à genoux sur ce satané tonneau. Enfin en position, je reportai mon attention sur Alak avec un regard interrogateur ; avais-je bien fait ? C’était étrange de se retrouver dans cette situation où je me devais de demander l’avis d’un autre sur mes faits et gestes. Même dans mon métier j’en étais venue à avoir suffisamment confiance pour ne pas avoir besoin du « bon travail » en guise de récompense, car, je savais que mon travail était bon. Mais là, étant totalement extirpée de ma zone de confort, je ne pouvais faire autrement. Et puis, je prenais l’activité à cœur, je ne voulais pas faire d’erreur.
J’attendais son analyse et son retour. Puis, plus rapidement que je ne m’en étais rendue compte, mon pied gauche glissa très légèrement et me fis perdre le bel équilibre que j’avais pris tant de temps à atteindre. J’ouvris de grands yeux ronds sous la surprise, sentant mon corps filer sur le côté. Agrippée d’une main la poignée, je ne pus empêcher le réflexe de poser mon autre main sur l’épaule du jeune Thaïlandais pour me retenir de tomber. Une excuse traversa mon regard alors que nous nous retrouvions nez à nez, dans cette position plutôt inconfortable. J’esquissai un sourire un peu gêné, puis essaya de me remettre en place non sans son aide. Un soupire quitta mes lèvres, alors que je me remis comme je pus en position.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 17 Nov - 21:13

Quality time with my dearest


  Le garçon n’avait pas pensé aux répercussions qu’il pourrait avoir en laissant son amie faire de la voltige. Il n’avait pas réfléchit plus loin que de vouloir la faire plaisir en l’initiant à un sport nouveau. Alak ne savait pas que c’était aussi difficile d’être un mannequin, bien sûr, il pouvait le pressentir en voyant la fatigue sur le visage d’Airi lorsqu’ils se retrouvent mais il était loin d’imaginer qu’il pourrait avoir autant de restrictions. Heureusement pour lui, Alak n’exerçait pas ce métier. Il était bien trop tête en l’air pour faire attention à son corps, en plus de ne pas avoir le physique adapté pour. En revanche, il connaissait quelqu’un qui avait pour rêve de devenir mannequin. Cette personne avait toute les qualités requises pour, mais Alak n’était plus en mesure de savoir si cette personne avait accompli son rêve ou pas, et il ne le saura sans doute jamais. Pour le moment, il préféra rester concentré sur son Airi. Lorsque cette dernière réussit à se hisser sur le tonneau, le thaïlandais applaudit avec ardeur et lui demanda de se mettre à genoux.

Il ne lui donna pas plus d’indication, la laissant réfléchir. Des fois, c’était plus simple d’accomplir une tâche au feeling. Elle devait trouver par elle-même comment bouger son corps pour qu’elle puisse rester en équilibre. Alak ne pouvait rien faire que de rester à côté d’elle pour lui servir de soutien. Il la regardait faire et elle se débrouillait bien. Ce n’était pas un exercice évident et ça n’étonnerait pas Alak si elle venait à perdre l’équilibre. Mais la jeune femme réussi l’exercice demandé. Elle était à genoux sur le tonneau. L’acrobate se hissa légèrement sur la pointe des pieds pour regarder la position des pieds. Il se remit à une position normale et leva ses mains. Il les avait posées à plat dans l’air pour mimer les pieds d’Airi. Il bougea légèrement vers l’intérieur sa main droite qui représentait la jambe gauche de son amie, un peu comme le reflet d’un miroir. La jambe droite était nickel donc il ne trouva rien à corriger. C’était simple de communiquer avec la mannequin. Le garçon n’avait pas besoin de réfléchir sur ses mots, il suffisait de les penser et de les exprimer avec son corps. « C’est super ! N’oublie pas que le regard aussi est important. » Puisqu’elle était mannequin, Alak ne devait pas être la première personne à lui dire ça. Enfin, Airi était surement assez douée pour s’en rendre compte d’elle-même.

Soudainement, la mannequin glissa et perdit son équilibre. Alak eut juste le temps de s’approcher d’elle et d’ouvrir les bras. Heureusement, Airi réussi à éviter la chute en tenant le thaïlandais. Le jeune homme sourit en voyant d’aussi près l’apprentie voltigeuse. Il l’aida à se remettre sur le tonneau. Alak continua à donner quelques exercices faciles. Il voulait qu’elle se familiarise avec cette hauteur. Ce n’était pas totalement parfait mais c’était déjà très bien. A chaque exercice réussit, Alak félicitait son amie. Les minutes passèrent et il jugea que c’était bon pour passer à l’étape supérieure, à savoir la pratique sur un cheval. Le thaïlandais tendis sa main pour l’aider à descendre du tonneau. « Tu veux te reposer un peu ?  » Il mima le geste d’une boisson afin de lui proposer à boire. Il ne voudrait pas la mettre KO alors qu’elle n’avait pas encore vu le cheval. Et puis, le temps de repos lui permettrait d’aller préparer rapidement Goliath, le futur partenaire d’Airi.


 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 18 Nov - 18:46
Ne pas se laisser distraire. Apprendre à rester concentrée. C’était des choses qui faisaient parties de moi à présent. Je sentais leur importance chaque jour, que ce soit pour mon travail, ou encore pour le maintien de mon mensonge avec Airi. Aujourd’hui, je me rendais également compte que c’était fort utile pour cette activité. Le temps avait passé à une vitesse folle, alors que j’enchainais, non sans quelques difficultés, les exercices. Alak me guidait doucement. Il savait remettre en place un de mes membres si celui-ci était mal placé d’un mouvement simple, souvent sans mot. C’était agréable. Nous travaillions dans un silence qui aurait pu paraitre fort dérangeant pour beaucoup, mais que j’appréciais grandement. Pourtant, rester murer pendant des heures dans le mutisme maladive du personnage que je m’étais créé était souvent épuisant. Il m’arrivait de vouloir hurler. De vouloir rire aux éclats. Et, ne pas pouvoir faire ces choses qui sont parfois si naturelles était extrêmement frustrant. Pourtant, là, avec mon jeune ami, c’était tout autre… C’était comme si ce silence n’était plus forcé. C’était agréable.

Mon esprit se demanda un court instant l’heure qu’il était. « Tu veux te reposer un peu ? » Terminant une énième position, je regardai Alak alors que celui-ci proposait que nous nous arrêtions là pour quelques minutes. Une pause n’était pas de refus, et j’acquiesçai à son geste d’aller boire un peu. Je n’étais pas particulièrement fatiguée, mais, je sentais une légère lourdeur dans mes membres. Je me maudissais intérieurement de ne pas avoir assez dormi la veille, en préparation pour aujourd’hui. Et, j’espérais tenir encore un peu le coup. Dans un mouvement contraire au tout premier, je glissais ma jambe au-dessus du tonneau et en descendis tranquillement en me tenant bien aux poignées. Je m’étirai rapidement, une fois les mains bien avancées vers le ciel, puis mises derrières mes mollets, tête penchée en avant. Je poussais un soupire de satisfaction, alors que je faisais quelques pas aux côtés de mon ami. Deux bouteilles nous attendaient là, comme déjà prévues depuis de longues minutes. Nous restâmes quelques instants ainsi, bouteilles ouvertes en main. Puis, j’allai glisser ma main dans mon sac à dos pour en retirer mon téléphone portable. J’ignorai les nombreux messages affichés sur mon écran d’accueil, et glissai mon doigt sur l’écran pour y faire apparaitre l’application photo. Il était hors de question de ressortir de cette journée sans cliché. Je devais en avoir des dizaines de nos sorties ensemble. Certaines que j’avais d’ailleurs pris soin d’imprimer et d’afficher dans un coin de mon appartement. Je trottinai alors jusqu’au côté d’Alak, un large sourire aux lèvres en lui montrant le téléphone. Puis, je plaçai mon visage non loin du sien pour que nous puissions prendre quelques photos ensemble. C’était un doux moment, je m’amusai beaucoup.

Enfin satisfaite de mes clichés, je laissai le jeune Thaïlandais me quitter pour aller préparer « l’âne ». Je restai un instant assise, non loin de mes affaires, intriguée et excitée de pouvoir rencontrer l’animal. Pendant ces quelques minutes, j’envoyai un rapide message à mon manager qui avait essayé de me joindre trois fois pour lui indiquer que j’étais en vie, et que je l’appellerai dans la soirée. Puis, je retournai voir ces photos… Je m’y voyais sans m’y voir. C’était étrange. Cela me frappa. Alak souriait si bien sur cet écran, mais, il souriait en compagnie d’Airi, pas de moi. Un sentiment amer me saisit doucement à la poitrine, et je ne savais trop qu’en penser. Perdue dans mes sombres pensées, je n’entendis même pas le pas si significatif de l’équidé approchant.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 20 Nov - 15:46

Quality time with my dearest


 La pause était amplement méritée pour Airi. Elle avait bien appris et avait réalisé les petits exercices qu’Alak avait proposés sans se plaindre. Il voyait qu’elle était plus que motivée à réussir et ça doit être pour ça qu’elle avait réussi à percer dans le domaine du mannequinat. Airi ne laissait rien tomber et prenait tout au sérieux. En ce point, les deux se ressemblaient beaucoup. Alak était beaucoup moins doué qu’elle car le thaïlandais n’était bon que pour les acrobaties mais il était déterminé à apprendre de nouvelles choses. Sauf qu’avec lui, il n’y avait que la bonne volonté qui était présente. Il avait toujours beaucoup de mal à assimiler ce qu’on lui disait. C’était comme pour son japonais. Cela faisait un an qu’il était au Japon mais il n’arrivait pas encore à avoir un langage fluide. Ça l’attristait parce qu’il était incapable de progrès mais même sans savoir le parler couramment, il arrivait à se faire comprendre. Ça pouvait être handicapant par moment, mais pas du tout insurmontable.

Alak vint s’assoir à côté d’Airi. Il but à grosse gorgée sa bouteille d’eau. Il n’avait pas énormément parlé car c’était Airi et que peu de mots suffisaient à se faire comprendre mais ça lui avait tout de même donné soif. Le Thaïlandais posa sa bouteille lorsqu’il comprit ce que son amie essayait de faire. Le garçon adorait faire partie des photos. Il était assez photogénique grâce à son sourire radieux. Pour la première photo, il se contenta d’afficher un grand sourire joyeux. Pour les suivantes, il s’amusa à faire des grimaces ou des poses plus mignonnes. Ça l’amusait beaucoup de prendre en photo avec Airi. Il était reconnaissant envers celle-ci car c’était toujours elle qui avait l’initiative d’immortaliser ces moments ou de lui envoyer les photos.

Après quelques minutes à rigoler, Alak quitta sa précieuse amie pour aller préparer le cheval. Il se dirigea vers le box de l’animal et le brossa efficacement. Il l’équipa d’un tapis et d’un surfait, exactement les même que ceux sur le tonneau. En cinq minutes, Goliath était prêt pour faire connaissance avec la visiteuse. L’acrobate caressa l’animal et l’amena à l’aide d’une longe jusqu’à Airi. Il ne remarqua pas dans un premier temps l’humeur changeante de son amie. Il s’approcha juste devant avec l’animal. « Je te présente Goliath. » Il faisait les présentations avec un grand sourire. « Airi ? Tu vas bien ? »  Il remarqua que quelque chose était différent chez la mannequin.

 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mar 22 Nov - 18:16
J’étais perdue dans mes pensées. Je n’avais pas entendu le trot lent et tranquille de l’animal accompagné par mon jeune ami. Le regard dans le vague, je fixai le sol de terre battue sans me rendre compte de rien. Soudainement, je me demandai ce que je faisais ici. Avais-je bien fait de venir ? Etait-ce bien raisonnable de passer autant de temps avec Alak ? L’appréciais-je autant que ce qu’Airi voulait lui faire croire ? Oui, c’était indéniable. Ainsi, cette douleur qui s’insinuait vicieusement dans ma poitrine me fit légèrement froncer les sourcils, alors que je posai doucement ma main sur mon cœur. « Je te présente Goliath. » Au son de la voix du jeune homme, je retins un sursaut. Puis, je levai les yeux dans sa direction, étonnée pendant une fraction de seconde de le voir présent là, à mes côtés sans que je ne m’en sois rendue compte. J’esquissai un léger sourire, sans grande conviction – à mon grand dam. Je me redressai, faisant alors face à l’animal que je trouvais bien plus impressionnant que prévu.

« Airi ? Tu vas bien ? » Je le regardai avec un air étonné, comme si je ne voyais pas du tout où il voulait en venir avec cette question. Cela n’était qu’un maigre mensonge, ajouté à la montagne déjà créée par ma petite personne. Puis, j’esquissai un nouveau sourire en acquiesçant d’un léger signe de tête. Puis, je lui faisais un joli « O » avec mon index et mon pouce pour lui répondre que tout allait bien. Je ne voulais pas l’inquiéter. Je ne voulais pas d’autres questions soient posées, pas tout de suite. Alors, je portai mon attention sur le bel animal.
L’équidé m’impressionnait légèrement, je ne pouvais mentir là-dessus. Il était immense, selon moi. J’hésitai un instant, puis je tendis ma main au-dessus de ses naseaux. Ma main calmement posé sur le long nez chaud et doux de l’animal me fit sourire, plus sincèrement cette fois. Il y avait quelque chose de rassurant dans cette situation. Je me sentis comme relaxée, et, pendant un court instant, j’oubliai les soucis qui rongeaient lentement mon esprit une minute plus tôt. Je glissai ma main hors du pelage, puis reposai mon attention sur Alak.
Je me penchai légèrement pour regarder le dos du cheval, sur lequel avait été installé le nécessaire pour les futures acrobaties. Rapidement, mon regard se posa sur le tonneau sur lequel j’avais fait mes quelques exercices. Puis, mon regard se posa à nouveau sur l’équidé. Je doutai légèrement de mes capacités. J’avais envie de réussir mais, avais une certaine appréhension. Alors, je posai ma main sur son avant-bras en lui indiquant le dos de l’étalon. Je voulais qu’il y monte d’abord. Non pas que je doutai de la douceur et de la patience de Goliath mais, je voulais voir si ses mouvements seraient les mêmes que sur le tonneau ou non. Cela dériverait légèrement le sujet sur quelque chose d’autre, et j’espérai ainsi qu’Alak ne poserait pas plus de questions sur mon changement d’humeur soudain.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 23 Nov - 20:16

Quality time with my dearest


Alak revint avec l’équidé vers Airi. Il remarqua facilement que son amie sembla être dans ses pensées. Elle semblait si surprise lorsqu’il était venu lui présenter Goliath que quelque chose le poussa à demander si elle allait bien. Il espérait qu’elle n’était pas trop fatiguée à cause de la séance qu’ils venaient de faire. Il oubliait bien trop souvent que tout le monde n’avait pas son endurance et surtout sa motivation à s’entrainer sans relâche sur des exercices de ce type. Il savait qu’Airi était une fille motivée et déterminée qui faisait les choses jusqu’à que ce soit parfait mais son emploi du temps chargé pouvait se faire ressentir sur son endurance. Le Thaïlandais espérait qu’il n’avait pas trop poussé la mannequin dans ses limites. Elle répondit à sa question avec un sourire qui ne le convainquit qu’à moitié. Il reproduisit le même signe que son amie, comme pour lui confirmer ce qu’elle venait de lui « dire », avant de sourire tendrement. Si Airi ne voulait pas lui en « parler », il allait attendre. Comme ils ne communiquaient pas avec des mots, l’acrobate arrivait à la déchiffrer sans trop de difficulté. Il savait que quelque chose la tracassait mais il était incapable de deviner ce que c’était. Chacun avait ses secrets et même s’il était curieux de base, il savait respecter l’intimité des autres.

Il observa Airi faire connaissance avec l’animal. S’il avait choisi cet Haflinger, la race de Goliath, ce n’était pas par hasard. Les chevaux du Happy virus étaient tous très gentils mais Goliath était plus calme et était patient. Il était aussi plus âgé et avait une plus grande expérience avec les hommes. Airi ne craignait rien avec Goliath, ce qui était un paradoxe avec son nom. Alak détecta un moment d’appréhension chez son amie. Son regard ne cessait de faire des va et vient entre le tonneau et l’animal, ce qui fit sourire l’acrobate. Ce dernier comprit ce qu’elle lui demanda de faire et posa sa main sur le dos du cheval. Une meilleure idée lui vint à l’esprit. « J’arrive tout de suite.  » Il confia le bout de la longe à Airi, comme s’il tenait la laisse d’un chien à la jeune femme. Il courut en dehors la tente et revint quelques secondes plus tard avec un membre de sa troupe. « Mets-toi là bas.  » dit-il à son amie. Il allait lui faire une démonstration de voltige afin de la rassurer.

Il attendit qu’elle fut hors du champ de la longe et fit un signe à son camarade pour qu’il commence à longer Goliath. Ce dernier trotta à la demande du longeur. Alak sourit à la spectatrice avant de trottiner à son tour, en cadence avec le cheval avant de monter facilement dessus. Il ne comptait pas la faire monter lorsque le cheval est en mouvement mais c’était juste pour lui montrer que quel que soit la cadence du cheval, les mouvements étaient les mêmes. Sur le cheval, il exécuta une série d’acrobaties. C’était celles qu’Airi avait pratiqué plus tôt, en plus d’autres mouvements plus compliqués. Pour lui, que ce soit sur un cheval à plus d’un mètre de haut, ou au sol, ou dans le vide ça n’avait aucune différence. Ses gestes étaient gracieux, souples et précis. Après avoir enchainé plusieurs minutes de figures, il arrêta la démonstration et caressa son compagnon. Toujours sur le cheval, il afficha un grand sourire en regardant son amie et lui fit un mouvement de tête pour lui demander de s’approcher.


 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 24 Nov - 10:22
Une musculature distincte sous un pelage lisse et brillant. Un regard vif et propre. Une pose patiente et imposante. J’étais impressionnée. C’était plutôt ridicule à avouer, mais, l’équidé était plus impressionnant que toute situation à laquelle j’avais eu affaire jusqu’alors. Ce n’était pas là de la peur que je ressentis, car, au plus profond de moi je savais que j’avais hâte de monter sur l’étalon pour tenter les quelques exercices appris peu de temps plus tôt. Mais, je me sentis soudainement si minuscule que je doutais légèrement. Ce n’était pas dans mes habitudes. Peut-être cela était dû à mes mauvaises pensées dont les traces étaient encore visibles sur une partie de mon visage ? Peut-être oui. Je n’en savais pas trop. Et puis, la question n’avait pas à se poser finalement.

Je m’étais rapprochée d’Alak après avoir fait doucement connaissance avec ledit Goliath. Je voulais qu’il me montre. Je voulais voir ce qui pouvait être fait avec l’animal. Non pas que je n’avais jamais vu de représentation de voltige sur cheval, tant j’étais déjà venue au Happy Circus. Mais, l’ambiance actuelle était différente. Nous étions seulement tous les deux, et je comptais profiter de cette intimité pour en apprendre d’avantage. Qui sait, cela pourrait peut-être me servir plus tard ? Les photographes avaient parfois des idées de scénario bien étrange pour présenter un produit… Je ne serai pas étonnée si un jour mon manager venait frapper à ma porte en m’annonçant que le prochain shoot se ferait avec un équidé.
Il me confia la longe, m’indiquant qu’il reviendrait rapidement. J’arquai un sourcil, peu certaine de ce qu’il allait faire. Je le regardai partir en courant, sans ajouter rien de plus. Je regardai l’entrée du lieu avec patience, et lorsqu’il revint moins d’une minute plus tard je n’avais pas bougé d’un centimètre. Il ne revint pas seul, toutefois. Je saluai la personne l’accompagnant d’un signe de tête, et rendit la longe à son propriétaire. « Mets-toi là-bas. » J’acquiesçai d’un signe de tête, souriant légèrement et m’éloignant comme prévu à une distance raisonnable. Debout, j’attendis patiemment que la scène débute. J’étais contente qu’il veuille me montrer. J’étais d’autant plus contente de le voir faire. J’observais chacun de ses mouvements avec une grande attention, ne pouvant effacer le large sourire de mes lèvres. J’admirai tout cela. J’admirai cette liberté calculée. J’admirai cette aisance. J’étais fière de mon ami, de ses capacités à faire rêver même le plus petit public avec son talent. Tout ceci se termina, et j’arrivai d’un pas rapide en sa direction en applaudissant doucement de mes deux mains. Puis, je posai une main douce sur la gorge du cheval comme pour le féliciter d’être un si bon compagnon.
Je me sentis dorénavant un peu plus prête. Je ne savais pas ce que cela donnerait, et j’aurais sans doute bien moins de grâce dans mes mouvements mais, si je pouvais réussir au moins un ou deux mouvements sans chuter cela serait parfait. Je mettais un court instant mes pensées obscures de côté, regardant Alak avec un sourire sincère.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 25 Nov - 17:32

Quality time with my dearest


 Alak revint avec un membre de sa troupe. Ça n’a pas été bien difficile de le faire venir le temps de la démonstration. Ils se considéraient comme des membres d’une même famille et ce genre de demande revenait à la même chose que d’aller chercher du sel. Le Thaïlandais récupéra le cheval et demanda à Airi d’aller s’asseoir dans un coin pour pas qu’elle se retrouve malencontreusement dans la trajectoire du cheval. Alak allait faire une prestation unique pour son amie. L’objectif du plus jeune était de faire comprendre à la débutante qu’elle était elle aussi capable de réaliser ces mouvements donc partir sur des figures trop compliqué n’était pas le but de l’acrobate. Il n’enchaîna pas que les exercices qu’elle avait réalisés plus tôt mais rajouta quelques nouveautés, histoire de lui offrir tout de même un petit spectacle. L’autre objectif était aussi qu’elle s’émerveille devant une telle discipline afin de lui donner la motivation pour la pratiquer. Lorsqu’il exécutait ses acrobaties, Alak était sûr de lui. Il n’était plus ce garçon hésitant mais savait où placer la moindre partie de son corps. Il n’avait pas besoin de réfléchir car il le faisait instinctivement, ce garçon était fait pour être sur scène. Tout comme Airi l’était devant les caméras.

Il termina sa démonstration et fit un signe à Airi de s’approcher de lui. Il était légèrement essoufflé mais il avait connu bien pire avec ses entrainements. Son sourire se faisait tendre aux applaudissements de l’unique spectatrice. Il félicita le cheval avec une caresse et fit un clin d’œil à son longeur pour le remercier qui partit après un bref échange de regard. Alak se coucha en avant sur le cheval et lui fit un gros bisou. Il passa la jambe gauche de l’autre côté pour descendre à droite et ainsi ne pas percuter Airi dans sa descente. Il fit le tour par le devant de la monture. « A ton tour !  » Il applaudit pendant quelques secondes en guise d’encouragement. Il récupéra le bout de la longe. « Essaye de monter comme tu as appris tout à l’heure.  » Le cheval était à l’arrêt donc théoriquement, c’était le même niveau de difficulté qu’avec le tonneau, sauf que Goliath était un peu plus grand que l’objet.

 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 27 Nov - 11:47
Observer la relation qu’avait ainsi Alak avec l’animal n’était pas déplaisant. Je savais que beaucoup de personnes avaient les cirques en horreur du fait des mauvais traitements qui pouvaient, parfois, être imposés aux animaux. Mais, il était clair que le Happy Circus ne faisait pas partie de ces communautés-ci – non pas que j’en ai jamais douté de toute façon. J’avais grandi dans une famille sans animaux de compagnies. Ma mère avait déjà bien des difficultés à subvenir aux besoins de chacun de ses enfants, il n’était pas pensable d’avoir un chat, un chien voire même un hamster dans notre micro-appartement. Certains voisins avaient sans doute un félin, ou un petit chien de la taille d’un félin… Je n’y avais jamais réellement prêté attention, mais, la probabilité était forte. En bref, je n’étais pas naturellement attirée par les animaux. Je n’étais pas déjà pas forcément des meilleures personnes pour les relations humaines, alors ces êtres innocents qui ne vous jugent jamais avaient tendance à me laisser pantoise. Mais, je savais faire un effort. Et puis, Goliath avait vraiment l’air d’être un cheval sympathique qui n’allait pas s’ébrouer parce que je lui montais sur le dos.

« Essaye de monter comme tu as appris tout à l’heure. » Je pris une grande inspiration, et me plaçais à côté de l’étalon comme je l’avais fait avec le tonneau auparavant. Il était grand. Plus grand que le tonneau. Il me faudrait pousser plus fort dans mes bras et jambes afin de parvenir à me hisser là-haut. La première fois fût un échec cuisant. Il était évident que je n’allais pas réussir avec brio dès le premier essai. Nous nous étions, certes, bien entrainés mais, les miracles n’existaient pas. Après le deuxième essai, où j’avais presque réussi mon mouvement jusqu’au bout, je plaçai calmement mes mains l’une contre l’autre ; une sorte de prière un peu maladroite, où je mettais toute ma conviction dans le fait que la troisième fois serait la bonne. Ce fût le cas, à ma grande joie.
Je m’installai tant bien que mal. Je posai une main douce sur l’encolure de l’équidé, me penchant légèrement pour le regarder. Ce ne devait pas être très agréable, d’avoir ainsi un humain sur le dos. Mais, il n’avait pas l’air d’en être dérangé. Alors, je me redressai et regardai Alak avec un large sourire. Les deux pouces en l’air, je lui montrai que tout allait bien et que j’étais prête à conquérir le monde sur le dos de Goliath, le fidèle destrier.
J’essayai tant bien que mal de détacher mes pensées de celle d’Airi. Je faisais un effort terrible pour profiter simplement de cet instant. Alors, je portai mon attention sur le cheval. Sur Alak. Sur ses expressions, sa posture. Puis, j’observai le chapiteau, la terre battue sur laquelle l’étalon avait les sabots fermement ancrés. Il me fallait à tout prix imprimer tout cela, tous ces petits détails car je craignais soudainement qu’ils n’en aillent – comme un rêve terminé par le réveil. Ma dernière rencontre avec Satoshi avait été mouvementée, et, je craignais soudainement pour mon secret. Pour mon mensonge ignoble, et pour cette douleur que j’allais infliger à l’ami si cher qui j’avais devant moi. Alors, je gardai le sourire et m’attelai à reproduire avec des gestes un peu maladroit et tremblant au départ, ces exercices appris avec attention de longues minutes plus tôt.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 27 Nov - 23:22

Quality time with my dearest


 Si Alak était resté dans sa famille d’origine, en Thaïlande, jamais il n’aurait pu avoir l’occasion d’être aussi proche d’un animal tel que le cheval. Il ne gardait pas de gros souvenirs de sa vie dans son pays natal mais il se doutait bien que ce n’était pas donné à tout le monde de pouvoir travailler avec des animaux. C’est pourquoi, il appréciait d’autant plus leur compagnie. Ils étaient pour lui, comme n’importe quel membre de la troupe. Goliath faisait partie de la famille, celle du Happy Virus et il était hors de question de maltraiter un membre de la famille. Dans la troupe, Alak n’était pas celui qui aimait le plus les animaux mais son amour ne pouvait être négligé non plus. L’acrobate avait travaillé à plusieurs reprises avec les équidés et comme il était du genre à prendre soin de ses compagnons, il faisait en sorte qu’il ne leur manquait rien.

Après la démonstration, il était temps à Airi de monter sur le cheval. Alak descendit pour lui laisser la place. Il avait l’impression qu’elle était un peu nerveuse, mais qui ne le serait pas ? Un cheval était beaucoup plus imposant qu’un tonneau sans vie. Le Thaïlandais restait toujours près de son amie pour pouvoir la rattraper au cas où. Elle ne réussit à monter au premier essai, mais ce n’était pas anodin. Le jeune homme continuait les encouragements, il savait que la mannequin était tout à fait capable de réussir. Un sourire se dessina sur le visage du plus jeune lorsqu’il remarqua la prière d’Airi. Comme attendu, cette dernière réussit à se hisser sur le cheval et Alak était fier d’elle. Elle apprenait vite et n’abandonnait pas. Il répondit au sourire de la mannequin par un autre sourire. Elle était bien grande sur le dos de Goliath et semblait bien apprécier cette nouvelle hauteur. Alak était, certes, plus grand qu’Airi mais il n’était pas très grand non plus. Beaucoup de garçons le dépassaient en taille alors il pouvait comprendre la joie de son amie.

Alak avait l’intention d’utiliser que le pas comme allure. Et si cette activité plaisait à Airi, ils pourraient continuer un autre jour leur séance de voltige en augmentant le niveau. Mais pour l’instant, il se contentait que de commencer par le début et de ne pas précipiter les choses. Pendant qu’il longeait le cheval, Alak donnait des instructions à la cavalière. Mais plus les minutes passaient, plus il avait l’impression qu’il y avait quelque chose qui dérangeait son amie. Et ça devenait de plus en plus inquiétant car ça semblait beaucoup la préoccuper. Le Thaïlandais décida d’arrêter Goliath et s’approcha d’Airi. « Tu es sûre que ça va ? » demanda-t-il avec un petit sourire, qui trahissait néanmoins son inquiétude. « Viens, allons-nous assoir. »  Alak lui tendit la main pour l’aider à descendre.


 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Lun 28 Nov - 18:18
Plus les minutes passaient, et plus mon esprit prenait la fâcheuse tendance à se détacher de l’instant présent. J’étais là sans réellement l’être. Je m’en rendais compte, et pourtant, il me semblait tout bonnement impossible de faire autrement. C’était comme lorsque vous vous retrouvez à être pleinement conscient du cauchemar que vous êtes en train de faire, ou encore de la bêtise que vous allez créer. Vous en êtes conscient, et malgré tout, vous êtes incapable de vous en détacher. Le temps s’écoule, et vous restez là, face au fait accompli d’une réalité que vous auriez préféré éviter. Je ne me rendis même pas compte que l’expression de mon visage c’était un peu fanée. Que les traits qui soutenaient mon sourire avaient pris un autre tournant, dessinant ainsi une expression sans sentiment – ni joyeuse, ni triste, simplement neutre et passive.

Le mouvement calme et posé du cheval. Le bruit sourd de son sabot sur le sol dur. La voix lointaine d’Alak qui m’indiquait quelques consignes. J’observai tout au travers d’un miroir non existant. Cela était étrange, et j’avais bien du mal à comprendre pourquoi je me retrouvai dans pareille situation. Je voulais profiter du moment, mais il semblait que mon être tout entier souhaitait le contraire. J’accumulai le maximum de concentration pour effectuer les exercices, certains mieux que d’autres, mais mon manque d’enthousiasme avait fini par émaner jusqu’au jeune Thaïlandais. Celui-ci arrêta la marche lente de Goliath. A dire vrai, je ne m’en rendis pas compte tout de suite. « Tu es sûre que ça va ? » Sa voix résonna soudainement, bien plus fort qu’elle ne l’était sans doute réellement. Je ne pus éviter un sursaut, et le regardai avec un air interrogateur sur le visage. Où voulait-il en venir ? Bien sûr, au plus profond de moi-même je savais pertinemment où il voulait en venir. Mon comportement soudainement lunatique ne rimait à rien, et l’inquiétude dans son regard me serra le cœur. Je baissai les yeux, pour une fois incertaine de la façon dont je pouvais réagir à cette question pourtant bégnine. Je mordis ma lèvre inférieure, cherchant ce sourire dont j’avais le secret et qui était capable de repousser la plus difficile des questions. Mais, il ne vint pas. J’essayai pourtant, mais, les muscles ne mon visage ne voulait pas bouger d’un millimètre. Il me fallait malgré tout rester calme, et ne pas laisser l’angoisse m’envahir. Ce n’était pas digne, ni de moi, ni d’Airi.
Je relevai les yeux vers son visage, puis vers sa main tendue alors qu’il m’invitait gentiment à descendre de la monture. Je craignais une confrontation. Moi qui avais décidé de me murer dans mon silence pour me créer une nouvelle vie regrettait au plus fort la situation maintenant. J’avais eu peur lorsque j’avais imaginé Airi et que je l’avais sortie au dehors pour la première fois. J’avais eu une angoisse violente lorsque Satoshi était venu me confronter tout sourire à propos de mon secret. J’avais régulièrement des sueurs froides en pensant que, peut-être, un média quelconque découvrirait ma supercherie et la présenterait à tout le monde pour me détruire. J’avais peur chaque jour mais ne m’en plaignait jamais, car, c’était ma décision. Je devais en prendre les responsabilités. Cependant, là, au moment même où je saisis la main d’Alak pour nous éloigner de l’étalon, ce que je ressentis était bien pire. La culpabilité. La peur. L’angoisse. La tristesse. La fierté. Tout se mélangeait, tant et si bien que je ne savais même plus ce que je ressentais vraiment.
Nous fîmes quelques pas, je n’avais pas lâché sa main. Pourtant, soudainement, un peu brutalement peut-être je m’arrêtai. Je serrai sa main dans la mienne, peut-être un peu plus que je ne l’aurais souhaité – sans aucun doute bien plus que d’habitude. Tout un tas d’émotions passa au travers de mon regard alors que je croisais ses yeux interrogateurs. Puis, rapidement, je l’attirai à moi pour le serrer dans mes bras. Nous avions l’habitude des étreintes, j’étais tactile avec Alak, depuis… toujours sans doute. Mais, cette fois-ci, c’était presque comme ce câlin d’adieu que ce font de bons amis, persuadés que leur prochaine rencontre ne verra jamais le jour.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mar 29 Nov - 20:59

Quality time with my dearest


Le changement soudain d’Airi ne passa pas inaperçu. Elle était ailleurs et semblait être tourmenté par quelque chose. Alak ne pouvait laisser sa précieuse amie continuer dans cet état. Il était persuadé qu’elle n’allait pas bien, et ce même si elle voulait lui faire croire le contraire. Le Thaïlandais essaya de trouver la raison du comportement étrange d’Airi mais cela se solda sur un échec. C’était tellement soudain qu’il n’arrivait même pas à avoir des hypothèses. Elle allait encore bien jusqu’à qu’il lui montrait les figures. Elle avait félicité Alak de sa prestation avec un sourire sincère, donc il était impossible que la démonstration ne lui avait pas plus. Ce fut après ce moment que la mannequin agissait bizarrement. Alak était perdu. Il espérait avoir un peu plus de jugeote pour deviner ce qui tracassait son amie. D’habitude, il n’avait pas besoin de mot pour comprendre Airi, mais là, il était incapable de la déchiffrer.

Il arrêta le cheval pour s’approcher près de la cavalière, qui ne remarqua toujours pas sa présence. Cela inquiétait grandement le Thaïlandais et cela était visible par son expression perdue. Il la questionnait du regard et insista une nouvelle fois avec ses mots. Airi feint de ne pas comprendre ce qu’il voulait dire et ça attristait l’acrobate. Il se doutait que la réponse n’était pas celle que donnait Airi, mais il ne comprenait pas pourquoi elle ne voulait pas lui dire qu’elle n’allait pas bien. Avait-elle peur de se faire questionner par le Thaïlandais si jamais elle le lui avouait ? Ce n’était pas totalement faux de penser ainsi, mais Alak ne pouvait faire semblant de ne rien remarquer sur le comportement d’Airi. Cette dernière ne semblait toujours pas vouloir lui en « parler » et il décida de l’inviter à descendre. De toute manière, elle n’était plus en état de profiter de cette séance de voltige. Il afficha un tendre sourire en voyant que son amie accepta de lui prendre la main. Alak lacha la longe, Goliath était un habitué du cirque, il n’était pas du genre à créer d’accident donc l’attention du Thaïlandais pouvait être que sur son amie.

Ils n’étaient qu’à quelques pas du rebord de la scène mais Airi décida de s’arrêter avant, ce qui étonna le garçon. Il ressentit la pression exercée par son amie sur sa main. Il jeta un coup d’œil rapide sur le contact avec une once d’inquiétude, non pas parce que ça le gênait mais parce qu’Airi n’était pas bien. Son regard se fixa sur le visage de son ainée. Il était totalement perdu. Il essaya de lire dans le regard de la mannequin mais n’y arrivait pas. Enfin, il y voyait beaucoup d’émotions mais était incapable de les interpréter correctement. Elle l’attira soudainement dans ses bras. Il n’était pas du genre à refuser un calin de la part d’Airi mais c’était bizarre. Il y avait quelque chose qui le tracassait dans cette étreinte. Mais dans un premier temps, il fit abstraction et caressa le dos de son amie. Il se voulait réconfortant. Il ignorait ce qu’elle avait mais elle semblait avoir besoin de force. « Airi, tu me fais peur. Dis moi ce qui ne va pas. Tu sais que tu peux me faire confiance non ? » Il n’osa pas rompre le contact, préférant laisser son amie décider sur le temps nécessaire du calin.


 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 1 Déc - 21:25
Juste une étreinte. Une simple étreinte pour me souvenir qu’il était bien là, face à moi. Pour me souvenir qu’il n’était pas une illusion créée. Pour me rassurer qu’il ne s’envolerait pas lorsqu’il saura la vérité. Pour me confirmer que notre amitié n’était pas comme toutes ces autres choses qui tournaient autour du personnage d’Airi ; non, même si mon univers entier allait être détruit tel un vulgaire château de carte sur lequel il souffle un peu trop fort, lui resterait. N’est-ce pas ? J’avais confiance en lui. Et, avec cette étreinte, je voulais me rassurer que cette confiance existait bel et bien, et qu’elle n’était pas le fruit de mon imagination. Pourtant, j’imaginai sans peine l’expression de son visage lorsqu’il découvrirait la vérité… lorsqu’il connaîtrait mon mensonge. Certains diraient que j’avais mes raisons, et que c’était parfaitement justifiable mais, cela n’en viendrait pas malgré tout à briser quelque chose entre nous ? C’était épuisant. J’en venais à trop réfléchir, à m’angoisser alors que ce n’était pas particulièrement dans ma nature d’être ainsi. Même si au fond c’était là une belle preuve que je tenais à lui, cela drainait bien trop d’énergie.

Mon étreinte rendue, je fermai les yeux pendant quelques secondes. Je prenais des inspirations lentes, agrippant son haut de mes deux mains fines. Sa main dans mon dos me rassurait. C’était tellement dommage d’avoir laissé part à mes sentiments, de les avoir laissés s’échapper ainsi alors que d’habitude j’arrivai si bien à les garder pour moi. Peut-être était-ce cela le problème ? A trop vouloir me contrôler. A trop vouloir freiner mes propres réactions au profit de celle d’Airi, j’en étais venue à craquer nerveusement. J’aurais préféré que cela arrive à un moment où j’aurais été seule ; cela aurait été préférable, bien plus facile à gérer et sans justification à donner.
« Airi, tu me fais peur. Dis-moi ce qui ne va pas. Tu sais que tu peux me faire confiance non ? » Je crispai mes paupières à l’entente de ces mots. Bien évidemment que je pouvais lui faire confiance. Je pouvais parfaitement me laisser tomber dans le vide à ses côtés en sachant pertinemment qu’il serait là pour me récupérer. C’était d’ailleurs étrange, pour moi, de faire autant confiance à quelqu’un. J’étais contente qu’il ne brise pas notre contact de lui-même. Je n’avais littéralement aucune idée de combien de temps nous restâmes ainsi, dans les bras l’un de l’autre. Au bout d’un moment j’ouvris les yeux, calmant du mieux possible ces émotions qui s’entremêlaient. Je défis notre étreinte, et le regardai un court instant. Une de mes mains partie jusqu’à son visage, où je posai ma main sur sa joue avec un sourire triste sur le visage. Un geste presque maternel. Puis, j’entrouvris la bouche comme pour y faire sortir quelques paroles qui ne vinrent en réalité jamais. « J’ai menti. » Voilà les simples mots que je voulais lui dire. Mon corps entier hurlait de lui dire la vérité, mais, ma gorge se serra et rien ne sortit. Cette oppression était surprenante, et je n’avais aucune idée du pourquoi je n’arrivai pas à faire quelque chose d’aussi simple que dire la vérité… Alors, la bouche close, je laissai ma main glisser hors de son visage faisant un léger non de la tête. Je ne pouvais rien dire. J’en étais incapable. Je lui faisais confiance, et j’espérais qu’il ne doute pas de cela. Toutefois, j’avais peur. J’étais peureuse, bien plus peureuse que je n’aurais jamais voulu me l’avouer. A présent je m’en rendais compte, et je me rendais compte d’ô combien cela était ridicule.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 3 Déc - 18:48

Quality time with my dearest


Si la relation d’Airi et d’Alak était ce qu’elle était aujourd’hui, c’était plus ou moins grâce au mutisme de la mannequin et de la non maitrise du japonais de l’acrobate. C’était parce qu’il n’avait pas besoin d’utiliser la parole pour communiquer qu’ils ont pu créer une telle complicité. Si au départ Airi s’était présenté à Alak en tant qu’Eun Ha, leur amitié serait bien entendu, possible mais aurait été bien différente de celle d’aujourd’hui. Ce n’était pas par pitié qu’il s’était approché d’Airi mais par admiration. Or cette admiration n’était basée que sur un mensonge d’Eun Ha mais ça, il n’en avait encore aucune idée. Il faisait beaucoup trop confiance à la mannequin pour se douter d’elle. Et même si quelqu’un venait à lui dire la vérité, il ne le croira pas. La parole de son amie était beaucoup plus forte que celle des autres. Le monde entier pourrait être contre elle et l’accuser, Alak, lui serait de son côté.

Il avait peur qu’elle fut victime de menaces ou de charges trop importante de travail. Elle agissait d’une manière tellement étrange et inhabituelle que le jeune homme ne pouvait s’empêcher d’imaginer des hypothèses, des fois assez farfelues. Son côté anxieux ressortait et il avait peur pour son amie. Cette étreinte n’était pas comme toutes les autres, il avait la désagréable sensation qu’elle était en train de lui faire ses adieux. Alak voulait la rassurer du mieux qu’il pouvait bien qu’il ne sache comment l’aider. C’était frustrant et la seule chose qu’il pouvait faire, c’était de la laisser le prendre dans ses bras. Ça pouvait prendre le temps qu’elle voudra, il ne la rejettera pas. Mais bien que le silence était une chose commune entre les deux, il y avait des choses qu’il fallait mieux les dire à voix haute. Il voulait faire comprendre à sa précieuse amie qu’il serait là pour elle. Même s’il pouvait être maladroit et pas toujours très futé, Alak était capable de surmonter des montagnes pour Airi. Il suffisait qu’elle s’exprime. Ça pouvait être un mot sur son carnet, un regard de détresse, n’importe quel signe ferait l’affaire. Mais il avait besoin de savoir pour pouvoir l’aider.

Ils restèrent dans les bras de l’autre pendant une bonne dizaine de minutes. Airi n’avait toujours pas bougé et Alak continuait à la caresser du dos. Alak était d’attaque pour rester encore dix minutes ainsi mais la jeune femme décida de mettre fin à l’étreinte. Alak pensait alors qu’il allait avoir des explications sur l’étrange comportement d’Airi. Sa main sur le visage d’Alak, elle abordait un triste sourire qui ne rassura pas le plus jeune. Lui qui faisait le fier de pouvoir comprendre son amie avec un simple regard était perdu comme jamais. Il n’arrivait pas à déchiffrer le vrai sens de ce sourire triste. C’était frustrant car il savait qu’Eun Ha avait besoin de lui. Il fut surpris lorsqu’elle ouvrit la bouche. On aurait dit que lui même s’attendait à entendre un son sortir mais il se rappela de la condition de son amie. C’était idiot de sa part de s’attendre à cela. Mais finalement, qu’il ait un son ou non, Airi restera sa précieuse amie. Tout ce qui l’importait pour le moment était de pouvoir la rassurer. La douce main d’Eun Ha se détache de la joue du brun et elle tente de négliger à nouveau son problème. Alak fronça légèrement des sourcils et fit une moue. Il n’était pas énervé contre elle mais n’était pas content non plus. Il attrapa la main qui venait tout juste de quitter son visage et posa sa deuxième dessus. «  Ce n’est pas grave si tu ne veux pas me le dire, mais promets moi qu’on continuera de se voir d’accord ?  » Il lui avait demandé à cause de l’impression qu’il eut plus tôt.  Il était effrayé par l’idée qu’elle puisse faire quelque chose d’idiot. «  J’ai besoin de toi alors je t’interdit de disparaitre de ma vie.  » C’était assez paradoxe venant d’un artiste ambulant, lui même ne savait s’il allait rester longtemps à Tokyo. D’après ce qu’il avait entendu, il en avait encore pour quelques années mais s’il avait bien appris une chose dans le monde du travail, c’était que leur troupe n’était jamais à l’abris de soudaines péripéties.

 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 4 Déc - 16:37
Si j’avais pu fuir en cet instant précis. Si j’avais pu tourner les talons, me ruer hors du chapiteau sans jamais me retourner ; je l’aurais sans doute fait. Cela m’avait effleuré l’esprit, mais, je n’avais trouvé le courage de faire cela. L’idée même d’apporter souci et préjudice à une personne qui comptait tant à mes yeux m’était difficilement supportable. J’étais coincée. Soit je me décidais à prendre mes jambes à mon cou pour fuir dans un couloir sans fin, quitte à faire face à un mur à un moment donné… En soi, une fuite pour gagner simplement encore un petit peu de temps. Soit je me décidai à faire face au mur en face de moi dès maintenant, en essayant tant bien que mal d’éviter le plus de dommages collatéraux. Ni l’une ni l’autre des solutions ne me semblaient aguichantes. Mais, là n’était pas le moment de faire la fine bouche. Je m’étais mise dans ce pétrin toute seule après tout.

« Ce n’est pas grave si tu ne veux pas me le dire, mais promets-moi qu’on continuera de se voir d’accord ? » C’était grave au contraire. Plus j’attendais, et plus difficile la nouvelle serait à avaler. Il me faudrait trouver une solution, rapidement. Une façon d’annoncer les choses, calmement. Un moyen de pouvoir peser mes mots, mes explications et mes excuses. Des raisons, j’en avais une liste immense… Mais, tout le monde n’était apte à les écouter… à vouloir les écouter. Toutefois, je parlais là d’Alak. Alak saurait m’écouter. La déception ne pourrait pas être évitée, mais, peut-être qu’il saurait comprendre.
Je serrai doucement sa main alors qu’il m’interdisait de partir trop loin. J’esquissai un sourire doux, un peu moins triste que le précédent. Je voulais qu’il ressente à quel point il m’était impensable de le laisser derrière moi. Il était un ami si cher. Je craignais simplement pour son cœur… La vérité lui ferait un choc. Et, si cette vérité venait à éclater aux grands jours, je priais pour que les médias ne viennent pas le trouver. Je restai persuadée que certains photographes aguerris et à la curiosité malsaine savaient déjà que j’aimais passer du temps dans ce cirque. Relier chaque point entre eux ne serait pas compliqué pour eux… Et, il était hors de question que le jeune Thaïlandais en pâtisse.

Je lâchai sa main, et fis quelques pas pour aller jusqu’à mon sac à dos. Nos regards et nos gestes ne seraient plus suffisant pour communiquer. Il me semblait être impossible pour le moment de parler à haute voix. Un blocage surprenait avait pris place dans le fond de ma gorge. Ainsi, j’en revenais aux bons vieux compagnons d’Airi : un carnet et un stylo. Je fouillai très rapidement à l’intérieur, ne mettant guère de temps à ressortir mes biens tant recherchés. Puis, je me relevai et allai à la rencontre de mon ami. Je griffonnai clairement sur mon petit carnet avant de le lui montrer.

« J’ai un secret. Je dois te le dire. Mais j’ai peur. »

Des phrases courtes, simples avec des mots dont je savais qu’il connaissait le sens. J’avais la main un peu tremblante en le lui présentant le petit format de papier. Je sentis mon cœur s’emballer dans ma poitrine alors qu’une once d’angoisse recommença à faire surface. Je ne savais quoi faire d’autre, alors, je le regardai simplement en attendant sa réaction. Je ne pouvais à présent plus faire demi-tour.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Lun 5 Déc - 17:16

Quality time with my dearest


Alak était totalement perdu. Il ne comprenait pas le changement soudain de comportement de la jeune demoiselle. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être lunaire comme ça. C’était même la première fois qu’il était confronté à une Airi perdue et désemparée. Le thaïlandais ne savait comment faire pour la rendre mieux. Il se contenta pour le moment de la laisser dans ses bras et de lui tapoter le dos. La vie était faite de haut et de bas, ce n’était pas possible que la mannequin garde éternellement son sourire. C’était aussi le cas pour l’acrobate. Il était souvent confronté à des situations qui le rendaient mal à l’aise et était même souvent confronté à des hésitations. Mais à chaque fois, il arrivait toujours à tout surmonter. Sa troupe était là pour lui, ses amis ne l’avaient jamais abandonné et il ne lâchera pas Airi non plus.

Mais son amie ne voulait pas lui dire. Cependant, il était le premier à savoir qu’il y avait des choses difficiles à avouer. Il n’avait jamais pu dire à son entourage ce qu’il s’était passé avec son ex et il espérait que personne ne lui demanderait des explications. Il était lui aussi bien trop lâche pour tout avouer. Mais il avait besoin d’amis sur qui pouvoir se reposer même s’ils ne pouvaient en parler. Alak espérait pouvoir être ce genre de soutien pour Airi. Il tenait beaucoup à la mannequin et il avait peur de la perdre. Alors il voulait qu’elle lui promette de ne pas disparaitre de sa vie. Il savait ce que ça faisait de devoir effacer l’existence d’un être cher et il espérait ne plus jamais à devoir ressentir ça. Sa relation avec Nash était bien plus intense que celle avec Airi mais c’était différent. Nash était la seule personne qu’Alak aimerait aussi fort mais il aimait aussi Airi. C’était un amour différent mais il l’aimait fort et était aussi indispensable pour lui. Elle avait réussi à le faire sentir bien même après le départ de son ex.

La popularité de la mannequin ne faisait pas peur au Thaïlandais. A chaque fois qu’il se promenait dans Tokyo, Alak était fier à chaque fois qu’il voyait les affiches d’Airi. Il lui arrivait aussi de regarder sur l’instagram de son amie et de suivre ses déplacements. Il était un fan parmi tant d’autres sauf que lui, avait eu la chance de pouvoir se rapprocher d’elle. La jeune femme lacha la main d’Alak et il la suivit du regard. Ce n’était pas difficile pour lui de deviner qu’elle allait chercher son carnet. Il espérait juste que son japonais était suffisant pour saisir ce qu’elle allait lui révéler.

Airi le connaissait bien car elle s’était exprimée en utilisant de courtes phrases avec de mots pas compliquée. Un secret ? Le regard du thaïlandais quitta le carnet pour chercher Airi du regard. Un sourire rassurant se dessina sur son visage. «   Tu as peur de ma réaction ? » Est-ce que son secret le concernait ? Il était loin de deviner ce qu’Eun Ha cachait mais rien ne pouvait être pire que de la perdre non ? Il voulait pouvoir lui dire tant de mots pour la rassurer mais sa maitrise de la langue n’était pas encore au point. «   Je te soutiendrai toujours. » Même s’il allait être surpris par la vérité, même si elle allait la décevoir, Alak sera toujours là pour elle. Ses paroles avaient pour but de la rassurer mais pas seulement, c’était un fait qui ne changera pas.


 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 7 Déc - 19:23
Je ressassai encore et encore les mêmes choses, les mêmes craintes. Je n’étais pas habituée à ce genre de situation. J’étais plutôt réfléchie, et il m’arrivait de peser le pour et le contre de certaines situations avant de faire quoi que ce soit. Donc, nous pouvions dire que je m’étais déjà prise la tête toute seule. Cependant, ce n’était rien comparé à ce que je vivais en ce moment-même. Je m’étais bien évidemment doutée que s’attacher aussi fort à quelqu’un pouvait apporter son lot de contrariétés… Mais, à ce point, je ne l’aurais jamais cru. Ce n’était pas une situation que j’avais connu jusqu’alors. Dans ma famille, nous étions tous relativement distants les uns des autres. Je n’avais par ailleurs rien fait pour changer cela. Notre mère n’était pas la personne qui se faisait le plus de sang d’encre ; alors je n’avais jamais connu cela : avoir peur de perdre quelqu’un.

Alors qu’il me demandait si j’avais peur de sa réaction, je me contentais d’acquiescer d’un signe de tête. J’étais même terrorisée à l’idée de connaître sa réaction. Mais ça, j’avais encore bien du mal à me l’avouer. Il me fallait garder la tête aussi haute que possible, même si mes mains légèrement tremblantes me faisaient bien comprendre le contraire. « Je te soutiendrai toujours. » Cette phrase résonna lourdement dans mon esprit. C’était une phrase dont j’appréciais énormément le sens, mais qui pourtant, là, maintenant, me serrait le cœur bien plus que je ne l’aurais voulu. Je ne remettais pas en cause ses paroles. Non, là n’était pas le problème. J’avais plutôt la soudaine impression que cela rendait toute la situation encore pire.
Je maintenais son regard un instant, souriant légèrement en réponse à sa remarque. J’étais touchée, mais il me fallait à présent prendre, doucement mais surement, les choses en main. Alors je fermai doucement les yeux, et prenais une inspiration lente pour calmer mes doigts serrant à nouveau le stylo. Je les rouvris et portai mon attention sur le petit carnet. La pointe du crayon en suspend au-dessus de la page, je réfléchis à mes choix de mots. Je posai la pointe sur le papier, puis me décidai finalement à la faire glisser pour y former une phrase.

« Même si je t’ai menti ? »

Je cherchai soudainement la confrontation. Je ne me sentis pas d’ouvrir la bouche. Pas encore. Toujours pas. Le simple fait de déglutir me brûlait la trachée, alors, je savais qu’aucun mot ne passerait mes lèvres. Je serrai un instant le carnet entre ma main gauche, fixant la phrase sans être totalement certaine de vouloir la lui montrer. Puis, je le tournai en sa direction pour qu’il puisse lire. J’attendis sa réaction avec une angoisse nouvelle, incertaine. Il me fallait avancer sur ce petit chemin de révélations que je commençai à créer. Il était hors de question de faire demi-tour à présent. Je mordillai ma lèvre inférieure, cherchant les expressions sur son regard pendant un instant.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 8 Déc - 0:28

Quality time with my dearest


Alak était sincère avec Eun Ha et c’était à cause de ça que la jeune femme était en plein combat intérieur. Il n’avait aucune idée du fait que plus il se voulait être bienveillant, plus il mettrait mal à aise son amie. Il pensait bien faire en lui disant des mots rassurant mais l’effet était visiblement l’inverse de ce qu’il cherchait à faire. Mais le jeune homme ne le remarquait pas. Il était bien trop préoccupé par l’inquiétude de la mannequin qu’il se voulait être plus rassurant. C’était donc un cercle vicieux dont seul Eun Ha avait le pouvoir d’y mettre fin.

Le thaïlandais attendait que son amie en dise plus. Elle avait pris son petit carnet et il la regardait avec un regard doux. Il ne voulait pas lui mettre de pression, si elle se sentait prête à lui partager son secret, alors il l’écoutera. Le jeune homme était curieux mais pas de secrets. De toute façon, il avait bien trop peur de braquer son amie si jamais il venait à trop la forcer. Il ne pouvait qu’attendre sa décision. C’était à elle de choisir si c’était le temps de révéler ce qu’elle cachait. Bien entendu, après avoir eu la confirmation que le secret le concernait plus ou moins, il était un peu plus nerveux mais sa position ne changeait pas. Ses pieds bougeaient discrètement. C’était une de ses manies, de bouger une partie de son corps lorsqu’il était nerveux. Il ne voulait pas montrer à Airi que ça l’inquiétait mais il y avait des habitudes dont il ne pouvait s’en passer. Et encore, il pensait avoir réussi à inhiber ce comportement car il luttait à rester en place sans faire de mouvements trop visibles. Airi se mit à écrire mais il ne pouvait pas encore voir de là où il était.

Elle décida de lui donner le carnet et Alak comprit tout de suite le sens des mots marqués. Un sourire nerveux se dessina sur son visage. Il penchait sa tête sur le côté pour montrer son incompréhension. Pourquoi son amie lui aurait menti ? A quel moment ? Pourquoi ? Toutes ces questions défilaient dans la tête de l’acrobate. C’était troublant et le Thaïlandais ne savait où se donner la tête. Il passa sa main sur la nuque. Il ne voulait pas montrer toute sa nervosité mais le jeune homme n’était pas doué pour cacher ses émotions. Cela ne remettait pas en cause ce qu’il avait dit plus tôt mais ça ne le laissait pas totalement indifférent. « Tu m’as menti à propos de quoi ? » Il était trop tard pour faire marche arrière. Si Airi avait choisi de lui en parler, alors elle devait le faire jusqu’au bout.


 
AVENGEDINCHAINS

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 9 Déc - 10:37
Lancée à trop vive allure dans cette spirale infernale, il m’était à présent impossible de faire marche arrière. Non pas que j’aurais pu avoir la prétention de penser que le contraire soit possible, me retrouver les deux pieds dedans n’était pas du plus agréable. J’avançai à tâtons sur un terrain totalement instable, mais j’avançai malgré tout car il le fallait. C’était sans aucun doute cela que l’on appelait « prendre ses responsabilités », « agir en adulte ». C’était désagréable au possible.
Pendant un court instant, je crus presque entendre la voix de Satoshi au loin. Un son lointain. Peut-être même un rire de sa part. Il n’était pas ici. Je le savais pertinemment, mais mon regard n’avait pu s’empêcher de partir une fraction de seconde en direction de l’entrée du chapiteau comme si j’allais l’y voir apparaître fier et applaudissant du spectacle qu’il était en train de voir. La question rhétorique écrite sur le petit carnet ne tarda pas à faire réagir Alak. Je sentis bien qu’il essayait de garder son optimisme légendaire. Toutefois, il ne pouvait cacher cette nervosité naissante. Je le connaissais trop bien pour qu’il puisse mentir avec son regard, ou par l’expression presque invisible touchant la commissure de ses lèvres.  

« Tu m’as menti à propos de quoi ? » J’eus l’impression que la question résonnait dans mon esprit. J’eus l’impression que ces mots restaient en suspens au-dessus de nous, dans ce vaste lieu où nous nous trouvions – comme un écho lointain. Sa question était naturelle, et parfaitement justifiée. C’était à moi, et à moi seule, de m’expliquer. De choisir les mots. De chercher des excuses et des raisons valables sans passer pour une idiote égoïste. Cela n’allait pas être simple. Serrant le rebord du carnet si fort que mes phalanges en blanchissaient, je portai mon attention sur la petite page griffonnée. Je laissais le silence s’installer entre nous. Je ne pouvais faire autrement. Je pris le temps de réfléchir, le style suspendu en l’air.

« Airi n’existe pas. »

Ecrivis-je d’abord. Je le lui montrai, une expression grave sur le visage. Je n’avais pas trouvé de phrase plus simple que celle-ci. Une vérité claire, écrite noir sur blanc. Avant même qu’Alak ne puisse réagir après sa lecture, je tournai à nouveau le carnet dans ma direction pour y ajouter quelques mots juste en-dessous.

« Airi a été inventée pour me sauver. »

Je retournai le carnet une dernière fois. Je ne savais pas quoi dire d’autre, ou du moins écrire, pour le moment. J’étais perdue. Sans doute bien moins que lui, certes, mais, je ne savais pas comment justifier mon geste, mon mensonge. C’était une histoire si longue. Si compliquée. Il nous faudrait des heures, des jours même pour que je puisse lui faire part de chaque détail. Je voulais lui faire part de chaque détail, d’ailleurs. Je voulais qu’il comprenne ce qui c’était passé dans mon esprit lorsque j’avais pensé à la création d’Airi, car je voulais qu’il accepte. C’était peut-être trop en demander, mais, j’avais besoin de cet optimisme pour tenir debout.

Contenu sponsorisé
Ce message a été posté
 

quality time with my dearest ♦ alak

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» spending quality family time ∞
» what is this time?
» This is the first time, but you're so ...
» New beginning feat Alak
» what time is it now
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Royal Private Schools ::  Memories, memories! ::  les archives du forum :: Les RPs termines-