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 Sauvez Willis |#| YUTO&KWANSUN

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Anonymous
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Ce message a été posté Mar 15 Nov - 18:57
Les élections présidentielles américaines avaient secoué la bourse. Yuto le savait, il en avait entendu parler dans les médias et son père le lui avait répété un nombre incalculable de fois. Ce n’était pas important à ses yeux, mais il l’écoutait encore, en se massant le ventre d’une main alors qu’il traversait la place centrale de l’université, l’autre enfoncée profondément dans sa poche, l’oreillette activée. L’avantage de ces appareils, c’est qu’ils ne donnaient absolument pas l’air fou à parler tout seul. Le regard de l’héritier s’arrêta un instant sur un groupe d’étudiants, à qui il adressa un geste de la tête pour les inciter à regarder d’ailleurs avant de reprendre la conversation où il l’avait abandonnée.

L’appel terminé, il fut plus que satisfait de pouvoir remettre son téléphone sur silencieux. Une heure trente. Il avait perdu une heure trente qu’il aurait pu passer à réviser son pénal. Ou à manger, d’ailleurs ; son estomac ne cessait de réclamer. Il lui faudrait frayer avec les gueux, ces idiots qui se prenaient pour les rois du monde alors qu’ils n’en avaient pas l’étoffe. De quel droit ? Ils ne lui arrivaient pas à la cheville. Si quelques personnes n’avaient pas été là pour sauver cette université, comme Satoshi, par exemple, il aurait certainement été perdu. Si cet idiot avait été là, il aurait pu manger en sa compagnie. À défaut, il se contenterait de celui qu’il venait d’apercevoir au loin.

« Bonjour… » Young Sun. Soo.. Non. « Kwan Sun.  » Il avait retrouvé. « Comment vas-tu ? Ton frère n’avait pas cours aujourd’hui ? »

La famille de Satoshi était aux antipodes de la sienne, mais il s’était attaché à eux, sans doute parce qu’ils étaient tout ce qu’il n’était pas, qu’il pouvait être un peu plus « humain » en leur présence. Il ne parlait pas souvent aux plus jeunes, mais c’était l’occasion rêvée. Une occasion qu’il saisit sans hésiter alors que son ventre se remettait à gargouiller.

« Je me rendais au restaurant, m’accompagner t’intéresses ? Nous pourrions déjeuner ensemble. »

Discuter. Il lui parlerait des mathématiques, du droit et de l’économie mondiale. Il avait sûrement envie d’écouter parler de visage orange, lui aussi.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 30 Nov - 20:25
Les élections présidentielles américaines, Kwan Sun s'en secouait les bourses. Il avait à peine conscience de l'enjeu, mais il trouvait le gars orange et sa moumoute assez marrant. De ce qu'il en avait vu. Non, en vérité, il s'en tamponnait royalement. Aux scandales de l'autre côté de l'océan Pacifique, il préférait les petites affaires ridicules des starlettes japonaises. Olala, elle avait tenu la main d'un garçon. Les fans réclamaient des excuses publiques ! Duquel ? De la fille. Bien évidemment. Quelle question. Lui l'avait sûrement déjà sautée. Il avait peut-être pris des vidéos ? Kwan Sun voulait les voir. Il chercherait en rentrant. Se grattant le cou, sourcils froncés, le garçon leva la tête vers le ciel gris. Dure vie, être étudiant dans l'une des plus prestigieuses école du pays et rien branler. Sauf lui-même. Non, si. Vouloir être un mannequin reconnu demandait de l'implication. Qu'il donnait ! Seulement, à son niveau. Et c'était une honte qu'on ne le remarque pas à sa juste valeur.

Soupir. Son téléphone trouva sa place dans la poche de sa doudoune. Frissonnant un peu sous la brise de novembre, Kwan Sun réalisa qu'il avait faim. Techniquement, il avait toujours faim. Mais quelques fois plus fort qu'à un autre moment. Frottant ses mains l'une contre l'autre, il réfléchit à un moyen de se faire payer un truc. L'été était passé, et pas de porte-feuilles dépassant de la poche d'un uniforme scolaire en vue. Quelle tristesse. Parce que oui, parfois, l'idiot volait des trucs utiles. Une voix le tira de sa consternation. Oh non. Le meilleur ami de Satoshi. Ça le fatiguait un peu, de lui parler. Il utilisait un langage trop soutenu, et Kwan Sun devait souvent réfléchir avant de lui répondre. Du coup, il passait pour un imbécile. Et même s'il l'était, il n'aimait pas qu'on lui rappelle. « Bonjour Yuto-san. » Aha ! Poli l'abruti ! Au moins ça, on ne pourrait pas dire le contraire. Bon d'accord, ça sonnait peu naturel, mais dans la vie, on n'avait pas tout ce qu'on voulait ! Sinon, ça ferait longtemps que Kwan Sun ne serait plus p... pauvre.

« Il est... Je sais pas ? J'ai son emploi du temps, tu le veux ? » Ah... « Bon, laisse tomber, il est accroché au frigo. » Dommage. Bon, et maintenant ? Une minute. Il avait bien dit restaurant ? Son ventre se tordit en un bruit peu charmant. En contrepartie, Kwan Sun devrait sûrement parler avec lui. Ou s'il mangeait vite, il aurait toujours la bouche pleine, et Yuto ne pourrait pas lui en vouloir. Pas con ! « Ouais pourquoi pas ! » Qu'il l'emmène de suite, il mourait de faim. Se dirigeant de lui-même vers le restaurant, Kwan Sun accorda quelques regards en coin au meilleur ami de son frère. Rien à voler. Puis bon, c'était trop risqué. « Ça fait longtemps que t'es pas passé à la maison. » Ou alors, c'était lui qui ne s'y trouvait pas ? « T'es occupé ? T'as des examens ? … Ou une copine ? » Est-ce qu'il arrivait seulement à pécho, lui ? Si oui, le monde était définitivement trop injuste.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 1 Déc - 20:55
Kwan Sun. Il le connaissait de vue, parce qu’il connaissait Satoshi. La sale habitude de vouloir en savoir plus, au cas où quelque chose serait à découvrir. Ne pas se laisser avoir par les apparences. Qui lui disait que ces gars n’étaient pas proches de son père, ne trempaient pas dans des affaires capables de le faire couler à son tour ? Satoshi ne révélait pas grand-chose sur sa famille, il ne révélait pas grand-chose tout court. Ce n’était pas important : il l’aimait bien malgré tout, quand il n’agissait pas trop bizarrement en public et ne se comportait pas comme un idiot à l’université. En fait, il l’appréciait surtout en soirée, quand il n’était pas obligé d’être monsieur parfait et de prétendre qu’il adorait le caviar et pissait du champagne. Cette fois, il apprécierait davantage son frère, comme il était là. À condition qu’il accepte de manger avec lui, évidemment. Parfois, il lui arrivait de comprendre son père, lorsqu’il disait que les amis étaient avant tout une question d’intérêt. Son père devait être peu entouré. Tant mieux pour lui. Même si leur amitié était particulière, il appréciait sincèrement Satoshi.

Yuto-san. Ces mots lui firent grincer des dents. Hashimoto aurait été mieux. Ou pire ? Les deux avaient des avantages comme des inconvénients. Yuto sans suffixe était toujours mieux que ce mélange des deux. Plutôt que de lui faire une remarque, il retrouva un sourire plus ou moins naturel. Moins pincées, les lèvres. Il aurait bien tenté un clin d’œil, mais cette comme espérer une nipponne avec une poche E. Il ne croyait plus aux miracles depuis longtemps.

« Non, non, ne le dérange pas pour ça ! » Qu’il continue ses affaires, il n’avait pas de temps à perdre. Ça lui apprendrait à ne pas être là quand il en avait besoin. Son frère aurait la nourriture à sa place. « Tête de linotte, hm ? [/color]» Parfois, il se demandait s’il le faisait exprès. Satoshi avait-il vraiment des frères aussi bizarres qu’il le disait ? Un ricanement se bloqua un instant dans sa gorge avant de lui échapper. Un peu de courage. Ça ne durerait pas longtemps. Il n’avait qu’à simuler la satisfaction, comme les filles dans les films. Très instructif. Enfin, différemment.

« C’est parce que j’y viens pas. » Nouveau sourire. Il continua à marcher en direction du restaurant, les mains dans les poches, son sac aux côtés. S’il pouvait ne pas y avoir trop de monde, cela serait parfait. Il ne fallait pas qu’on le pense trop bizarre, non plus. « Les affaires. On s’intéresse de près aux élections américaines ces derniers temps. » Affirma-t-il en souriant. Le président américain semblait avoir de la suite dans les idées au sujet du traité qui concernait leur continent et l’Asie. Cela jouerait sur les affaires répétait Seito. « T’as suivi tout ça ? » Qu’il réponde oui. Quelque chose. Il n’avait pas envie de se forcer à parler de futilités comme la pluie et le beau temps. Avec un toit sur la tête, il se battait allègrement les couilles du temps qu’il allait faire.

Ils arrivèrent finalement au restaurant et il constata avec dépit que la file y était longue. Il poussa ses lèvres en avant, comme pour embrasser l’air, et inspira profondément. « Bon, tu t’occupes de la nourriture et je cherche des places ? » Proposa-t-il innocemment. Il pouvait voir d’ici des affaires qui avaient été abandonnées pour garder des places. Les leurs, une fois qu’il se serait débarrassé du matériel. Ces gens qui s’appropriaient les lieux l’agaçaient tellement.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 27 Déc - 15:45
En toute honnêteté, Kwan Sun n'était pas si bien élevé que ça. Bon, si. Satoshi avait fait un plus ou moins bon travail, compte tenu des événements. Le truc, c'était que les relations humaines, c'était moyennement pour lui. Soit il s'en fichait, soit il était complètement obsédé par la personne. Les deux seuls êtres à qui il tenait vraiment, sincèrement, étaient ses frères. Alors, Hashimoto Yuto, Hashimoto-san, Yuto-kun ou hé toi le pote de mon frangin, au final, c'était tout pareil, à ses yeux. Au moins, il l'avait reconnu, qu'il se sente honoré. Parce que les mecs, contrairement à ce que beaucoup semblaient penser, c'était pas son truc, d'accord ? Bon, Kwan Sun se dit qu'il ne le détestait pas, qu'au moins il avait quelqu'un à qui parler et qu'il passait moins pour un loser.

Une minute. Tête de quoi ? Yuto venait de l'insulter là, ou bien ? Le plus jeune plissa les yeux pour mieux l'observer. Il n'en était pas certain, aussi préféra-t-il se taire et sourire stupidement, bien que ses yeux restaient fixés suspicieusement sur lui. A la réponse du Japonais, Kwan Sun hocha la tête, comme impressionné par l'implacable réalité. « Ah... Ben ça explique des choses. » Maintenant qu'il y pensait, Satoshi ne ramenait personne à la maison. Il lui avait sûrement déjà expliquer pourquoi, mais le cadet avait cette fâcheuse manie d'oublier ce qu'il voulait. Il devrait lui reposer la question. Son regard se posa une nouvelle fois sur l'ami de son frère. Pourquoi lui avait-il posé cette stupide question ? Et pourquoi Yuto se sentait-il obligé de rentrer dans les détails ? « Oh euh... Ouais, un peu. » Kwan Sun se demanda si les memes sur le Net comptaient. « Le gars orange a gagné, c'est ça ? Trumpet ? » Un truc comme ça, il en était quasi sûr !

Son ventre émit un grognement plaintif, alors qu'il apercevait la file déjà bien longue. Un couinement resta coincé dans sa gorge, en entendant Yuto faire sa proposition. Quoi ? Pourquoi ce devait être lui qui devait se taper l'attente debout ? Il venait à peine de sortir de l'adolescence ! Il était encore fatigué ! « T'as ta carte ? » La sienne manquait cruellement de crédits, mais Kwan Sun omit de le lui signaler. Attendant une réponse, il se dirigea ensuite vers la file, bousculant un couple au passage. S'excusant d'un air penaud devant l'air agacé du garçon et hautain de la fille, le futur mannequin gagna sa place en attente en dissimulant dans sa manche le petit porte-monnaie cruellement adorable qu'il avait subtilisé à la petite arrogante. Roulant ses lèvres l'une contre l'autre, il patienta, jubilant.

Bon. Ça mangeait quoi, un gars comme Hashimoto ? Haussant les épaules pour lui-même, Kwan Sun choisit deux plats chauds, deux sandwichs, deux onigiris, deux bouteilles d'eau, et trois desserts – deux pour lui, qu'il paya grâce à son larcin. Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait plus pu choisir tout ça. Il garderait les sandwichs et les onigiris pour les ramener à la maison. Cherchant son compagnon des yeux, il sourit triomphalement quand il le rejoignit, s'installant en face de lui. « Je t'ai pris ça, j'espère que ça va ? » Comme il avait fait la queue, Kwan Sun s'accorda le droit de garder le plateau, déposant le repas de Yuto – l'assiette chaude, l'eau et un dessert – devant celui-ci, mettant bien le reste de côté pour signifier que c'était à lui. « Je mange pas souvent ici. » Ceci expliquait cela. Quoi exactement, Kwan Sun ne savait pas, mais il se disait que c'était bien de préciser, au cas où.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 27 Déc - 21:46
Cette école l’agaçait au moins autant que ceux qui y étudiaient, mais Yuto devait avouer que la nourriture qu’on servait à la cafétéria lui plaisait assez bien. Ce n’était certes pas la meilleure chose qui lui avait été donné de goûter au cours de sa courte vie d’héritier de grande entreprise, mais les repas étaient équilibrés, préparés avec soin. Il avait toujours éprouvé une certaine affection à l’égard des domestiques et des personnes « inférieures » à son statut : à être dégoûté de ceux qui vivaient comme lui, il avait fini par comprendre ces gens, au moins un peu. Ce qu’il ne comprenait pas, c’était les personnes sans ambitions et sans projets, qui se laissaient porter et ne prévoyaient jamais rien. Le contraire de lui : il avait besoin de savoir exactement de quoi serait constitué demain. C’était son seul moyen de s’en sortir. Quand ce n’était pas le cas, il faisait de son mieux, comme aujourd’hui.

Kwan Sun était un peu spécial. Il ne faisait que l’entrevoir, comme Satoshi ne l’avait jamais invité chez lui, mais il avait déjà pu remarquer que ce gamin était particulier. Pas qu’il le jugeait, mais s’il avait été son meilleur ami, il lui aurait certainement conseillé de lui faire consulter un psychologue. Quelque chose comme ça. Il n’avait pas l’air d’avoir une bonne mémoire, cela cachait peut-être quelque chose ? Un traumatisme ? Il avait peut-être un retard ? Avec lui, les hôpitaux psychiatriques du pays auraient rapidement été plein à craquer. Il s’efforça de sourire en entendant le plus jeune prendre la parole. « Les miracles de la vie » Un haussement de sourcils plus tard, il se décidait à continuer à avancer, les mains dans les poches.

« Trumpet ? » On hochait la tête, le sourire figé. Consterné. « Oui, Trompette. » C’était un mot qu’il avait entendu sur l’une des chaines internationales de la maison. Quelque chose d’incroyable, passionnant. Il n’avait pas compris pourquoi ils avaient donné un nom pareil à un champignon. Il avait vérifié au dictionnaire : c’était un instrument de musique. Il avait rapidement zappé.

Comment allait-il survivre à ce repas si ce petit n’était pas capable de parler de ce qui l’intéressait ? Il s’abstint de lui demander s’il avait vu comment allait la bourse, de peur de l’entendre soudainement parler de ses attributs virils. Il n’était pas là pour ça. S’ils pouvaient éviter, ça l’arrangerait même. Il attendit d’être arrivé au restaurant pour hocher la tête. « Bien sûr. » Mais son camarade était déjà parti vers la file, ce qui lui arracha un soupir alors qu’il poussait en avant ses lèvres, l’observant de loin alors qu’il soufflait doucement. « C’est normal. » Rangeant la carte qu’il tenait pincée entre l’index et le majeur, il secoua la tête et rejoignit les places qu’il avait vues un peu plus tôt en un ricanement. Les Moon étaient des cas particuliers.

À côté des chaises qu’il avait vues, il se permit d’en dégager les vestes et sacs qui s’y trouvaient, les déposant sans se gêner sur l’une des hautes poubelles dans lesquelles les étudiants pouvaient déverser les déchets de leurs plateaux, et il s’installa confortablement en attendant que son jeune camarade arrive à son tour, répondant rapidement à l’un des messages de Rina, qui continuait à lui envoyer des photos stupides. Elle était mignonne. Simplette, mais mignonne.

« T’as payé comment ? » Demanda-t-il à l’arrivée de Kwan Sun, détachant les yeux de l’écran qu’il venait de verrouiller d’une pression du pouce. Il y avait tellement de nourritures. « T’as oublié la carte en partant. » Peut-être qu’il avait un compte off-shore dont il n’avait pas tenu Satoshi au courant ? Si c’était le cas, il le détesterait pour ne pas aider son frère. « Tu devrais, c’est plutôt bon. » Il jeta un regard désapprobateur à la quantité de nourriture que gardait Kwan Sun, se contentant de sa propre assiette qu’il ne tarda pas à entamer. « T’étudies quoi encore ? » Sûrement pas la physique quantique. Il l’aurait parié. Ni la médecine.

Il posa ensuite les yeux sur un couple qui s’approchait de leur table et à qui il fit remarquer sans attendre que la place était libre lorsqu’ils étaient arrivés. Un odieux mensonge qu’il prononça avec le sourire, sachant qu’ils n’avaient aucun moyen de prouver qu’il mentait. Il était le plus malin. « Ils sont trop cons. » Soupira-t-il en reprenant son repas où il l’avait abandonné.

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 3 Fév - 22:16
Qu'on s'en étonne ou pas, mais Kwan Sun ne savait pas jouer de la trompette. Il n'avait pas vraiment la fibre musicale, et généralement, il se contentait d'aimer ce qui était populaire sur le moment. D'accord, il fantasmait pas mal sur les jolies idoles à l'air si pur et innocent. Ce n'était pas de sa faute si la minijupe leur allait si bien ! Un jour, il pourrait assister à un concert au premier rang. Et ce serait sûrement le plus beau jour de sa vie. Dans un coin de sa tête, le pervers se nota de se procurer un bon appareil photo, d'ici-là. Kwan Sun s'égarait. Même lui le remarquait, parfois. Le truc, c'était qu'il ne comprenait pas pourquoi Yuto lui avait sorti ça. Le mec orange ne s'appelait pas comme ça, alors ? Il avait encore raté un truc. L'occasion de se taire, par exemple.

Mais ce n'était pas ça qui l'arrêterait. Se rendre ridicule. Sinon, ça ferait bien longtemps qu'on n'entendrait plus parler de Moon Kwan Sun. Déjà que ce n'était pas très sûr que, même comme ça, on en entendait parler... Allez ! Hors de question de se laisser porter par des pensées négatives. Ils allaient manger ! Si c'était pas beau, ça ? S'il se débrouillait bien, Kwan Sun pourrait manger gratos, et ça, c'était juste le bonheur. Cependant, il réalisa bien vite que voler de l'argent à Yuto serait grandement problématique. Pour une raison qu'il ignorait, ce mec était le meilleur ami de Satoshi. Aussi, le petit frère adoré et adorable qu'il était changea de plan. Parmi tous ces élèves, il y en aurait bien qui baisserait sa garde. Ce fut pourquoi, sans demander son reste, Kwan Sun planta son compagnon de cantine pour rejoindre la file, comptant sur lui pour leur trouver une bonne place.

Son plan s'étant déroulé sans accroc, le jeune homme rejoignit Yuto qui avait lui aussi rempli son rôle. Parfait ! Moins parfaite, sa question. Les lèvres pincées, Kwan Sun ne montra rien du trouble qui l'avait saisi, bien que la panique l'agita intérieurement. Prenant son temps pour distribuer les plats, il releva finalement ses yeux vers les siens. « T'inquiète ! » Ah. Oui. Bon. « Un mec qui me devait un repas depuis un moment s'est racheté ! » Beaucoup mieux. Une sorte de hasard qui faisait bien les choses. Puis bon, la réponse trouverait sûrement meilleur accueil qui si elle avait bêtement été « avec des yens » – Yuto ne paraissait pas très marrant. Levant un sourcil face au regard que lança ce dernier à ses petites réserves, Kwan Sun choisit de ne pas se justifier. Leurs problèmes familiaux – quels qu'ils soient – ne regardaient qu'eux. Sur ce point, il était d'accord avec son grand frère. « Je préfère manger dehors. Je me sens pas trop à l'aise ici. » Le plus triste dans l'histoire se trouvait de le fait que ce n'était là qu'un demi-mensonge. Kwan Sun se demanderait sûrement toujours ce qu'il foutait là. « Le mannequinat. » Ah oui, voilà. Un blanc. Personne – à part lui – ne croyait en ses chances. Mais ça lui passait visiblement au-dessus. Lui savait qu'il pouvait y arriver !

Parce que Kwan Sun était Kwan Sun, il ne lui retourna pas la question. Sûrement un truc auquel il ne comprendrait strictement rien, et Yuto ne devait pas le prendre pour encore plus idiot qu'il ne le prenait déjà. Le manège avec le couple, il n'y prêta que moyennement attention. Son ventre criait famine si fort, que ça l'assourdissait. La bouche pleine, le plus jeune finit tout de même par relever le regard vers celui de son vis-à-vis. Il s'était tellement goinfré qu'il arrivait à peine à mâcher tout ça correctement, ne sentant même pas le petit filet de sauce qui coulait au coin de sa bouche. Pour l'image, on repasserait. Avalant avec plus ou moins de mal un peu de ce qu'il s'était fourré dans le bec, Kwan Sun arriva à formuler quelque chose. « Il ché paché quoi ? » Sa main se saisit de sa bouteille d'eau, buvant directement au goulot. Son poing tapota son sternum. « Tu sais, à leur parler comme ça, tu vas pas te faire d'amis. Tu vas passer pour un emmerdeur snob. » Et lui, pour un bel abruti. Il fallait de tout pour faire un monde. Scolaire ou non.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 4 Fév - 18:20
Étrange. Yuto se demandait parfois comment les personnes qui l’entouraient pouvaient avoir si peu d’intérêt en ce qui était vraiment important. Les informations, la politique internationale, tout comme le droit d’ailleurs. L’élection de Trump pouvait avoir de lourdes conséquences et, si son père aimait en parler comme d’un sujet très important, il s’inquiétait plutôt de ce que cet idiot aurait pu faire au monde dans lequel ils vivaient. Les choses se passaient déjà assez mal comme ça. Ce genre d’informations étaient à une pression de bouton, dans le grand salon de résidence Hashimoto. Il ne concevait pas que les autres ne cherchent pas à en savoir plus, peu importe leurs moyens. Tant pis, il trouverait un autre sujet de conversation qui, peut-être, intéresserait davantage le frère de son meilleur ami. Ce n’est pas comme s’il avait vraiment le choix, de toute façon ; il était la seule personne qui aurait accepté de venir déjeuner avec lui.

Après avoir réduit son téléphone au silence, Yuto se redressa et commença à manger calmement, questionnant Kwan Sun sur la façon dont il avait réussi à payer. Sans sa carte bancaire, c’était un peu surprenant. Il ignorait ce dont était capable le frère de Satoshi, mais il savait qu’ils ne disposaient pas de beaucoup d’argent, même si son meilleur ami refusait généralement de se faire offrir quoi que ce soit. Peu importe combien, ils en avaient moins que lui. Il ne comprenait pas. À sa place, il aurait été heureux ! Ou trop fier ? La question se posait, mais il n’avait jamais eu de problèmes d’argent et n’en aurait sûrement jamais, alors il se contenta de continuer à manger, décochant un haussement d’épaule à peine perceptible en repoussant sa lèvre inférieure par-dessus la supérieure. Ça ne le regardait pas vraiment, au final.

Il réprima un sourire au commentaire de son camarade de déjeuner, se contentant de relever les yeux vers lui, arquant légèrement un sourcil. « Pourquoi ? T’as peur du monde ? » Asocial ? Juste bizarre ? Il y avait tellement de possibilités, pour un type qui ne s’intéressait pas à aux médias et à leur flux inépuisable. S’il se fermait au monde, c’était bien triste. Au moins, il avait accepté de venir manger, c’était déjà une bonne chose. Un pied en dehors de la grotte. L’étudiant se sentit étrangement fier à cette pensée : il avait peut-être permis à un pauvre ermite de sociabiliser un peu, de s’éloigner de sa chambre. Si Kwan Sun été hikkikomori, il aurait été encore plus satisfait. « Oh, et tu peux manger tout ça en faisant du mannequinat ? » Pour le frère de Satoshi, il se retenait d’être condescendant. C’était difficile, mais il pouvait le comprendre. Ils étaient si … différents ? Il ne voyait pas le frère de son ami travailler dans un domaine supérieur. L’artistique lui allait comme un gant, surtout s’il n’aimait pas s’informer.

Malheureusement pour lui, le plus jeune ne lui retourna pas la question. Il se contenta de pincer les lèvres et de soupirer par le nez avant d’avaler une nouvelle bouchée de nourriture. Ses études, leur sujet en tout cas, était bien la chose qui le motivait à se lever chaque jour. Il aimait étudier, apprendre comment se jouer des personnes qui se pensaient supérieures aux autres. S’il pouvait s’en prendre à son propre père de cette façon, lui mettre des bâtons dans les roues et s’en sortir vainqueur, il le ferait sans hésiter. Sans oublier cet homme qui avait causé la mort de sa mère et qui avait été mystérieusement acquitté.

« Rien d’important, ne t’en fais surtout pas. » répondit-il alors que Kwan Sun buvait. Un sourire innocent aux lèvres, il porta encore un peu de nourriture à sa bouche, essuyant le commentaire du plus jeune, qui manqua de le faire s’étouffer. « Un emmerdeur snob ? » Qu’y pouvait-il, s’il était plus intelligent, plus riche qu’eux ? Il était un Hashimoto, et même si son père était une ordure, il avait au moins éduqué son fils dans une vision d’excellence. Après avoir repris son souffle, il se mit à rire. « Je vois pas pourquoi. C’est pas de ma faute s’ils se comportent comme si tout leur était dû ici. Il faut parfois les remettre à leur place. » Évidemment.

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