-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 troublemaker, you are. (akinae)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 15 Fév - 18:42
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Elle ressort du secrétariat, remerciant une dernière fois la secrétaire pour sa patience et sa gentillesse alors qu’elle ferme la porte. Le dos tourné contre la porte, un profond soupire s’échappe de ses lèvres, elle ferme les yeux quelques secondes. Elle savait que le transfert ne serait pas facile, mais pas à ce point. Gonflant ses joues d’air, elle abaisse son regard sur le dossier que la secrétaire lui a donné. Elle ouvre la pochette et prend la première feuille, une liste de ce qu’elle doit acquérir le plus rapidement possible. Elle lui avait conseillé d’aller à la bibliothèque le plus rapidement possible pour acquérir les livres. Le reste, n’était qu’un bon tas de paperasse pour finaliser son entrée à l’université. Elle renifle légèrement et s’avance dans le couloir, pliant la feuille en quatre avant de la fourrer dans la poche de sa veste tandis qu’elle fout la pochette dans son sac. Par la même occasion, elle en sortit ses écouteurs qu’elle brancha à son iPhone pour écouter de la musique. Interdit ou pas, ça ne l’empêcherait pas de le faire. Tombant nez à nez devant un panneau gigantesque, elle cherche le mot bibliothèque. Le trouvant, elle lit les instructions et prend une photo par pure sécurité, au pire, si elle se perd –ce qui est probable- elle demandera de l’aide à quelqu’un. Elle a peine le temps de couvrir sa bouche qu’elle baille. Elle est fatiguée. Et autant dire que son arrivée ici n’était et n’est pas de tout repos, certes son père lui avait facilité la tâche en lui prenant un appartement sur chuo et avait bien avancé la demande de transfert mais elle avait tout récupéré et c’était à elle de tout finaliser. Et puis le décalage horaire ne facilitait pas la chose. 14 heures de différences, autant dire qu’elle les sentait.

Elle suit attentivement le chemin indiqué et pour une fois, elle ne se perd pas, arrivant à bon port le cœur léger. Par respect, elle arrête sa musique et range son portable dans sa poche avant de s’avancer vers le bureau, un sourire aux lèvres. Mais la bibliothécaire ne semble pas amène à lui répondre, de son naturel, Hanae ne perd pas une seconde pour la regarder de la tête au pied avec une expression de dégoût. Faisant un bruit désagréable avec sa bouche, elle arrive enfin à lui faire lever la tête et un sourire narquois se dessine sur ses lèvres pulpeuses. Elle hausse les épaules et part, tant pis, elle cherchera ses livres toute seule. Au pire, quelqu’un pourra bien l’aider, non ? S’aventurant dans les allées, elle est surprise de la grandeur de cette bibliothèque. A l’entrée, elle ne paye pas de mine, loin des bibliothèques qu’elle a pu voir chez elle. Elle s’empresse d’aller dans le rayon médecine et commence à chercher ses livres. Par chance, elle ne met pas longtemps à trouver plus de la moitié, les bras chargés de livres, elle cherche du regard quelque chose pour les poser. Une table. Ça fera l’affaire, les déposant avec un soupire, elle les regarde, bras croisés. Pas sûre qu’elle puisse les emprunter jusqu’à la fin de l’année. Retroussant son nez, elle prend son portable et envoie une photo de la liste des livres au secrétaire de son père, venu ici pour veiller sur elle. Il pourra bien lui trouver les livres. Bingo, sa réponse est positive. Au moins, une chose de faite et elle regrette presque de ne pas y avoir pensé plus tôt. Maintenant, faut qu’elle range tout ça. Balançant sa tête en arrière, gigotant sur place, elle se tourne et se penche en arrière pour voir si quelqu’un la vue, personne. Elle affiche une expression de fouine et récupère les livres pour les mettre sur le chariot à ranger. bien fait pour ta tronche. pense-t-elle très fort à l’attention de la mégère. Une fois la chose faite, elle fait semblant de chercher autre chose.

Jusqu’à ce que son regard s’agrippe à une silhouette. Elle fronce légèrement les sourcils, s’avançant à pas de loup, sûre qu’elle se trompe. Peut-être pas, en fait, elle n’en sait rien, elle ne l’a pas revu depuis quelques mois. Ce n’est surement pas lui. Elle s’avance dans l’allée, tout doucement, jusqu’à ce qu’elle arrive à voire complètement son visage. Un sourire immense se dessine sur ses lèvres, face à lui. « .akiraaaaaa. » lâche-t-elle suffisamment fort pour qu’il puisse l’entendre –comme la majorité des personnes présentes dans l’endroit. Sans attendre, elle accourt vers lui avant de lui sauter dans les bras.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 15 Fév - 23:39
C’est encore et toujours cette bibliothèque. On dirait qu’elle est là, qu’elle surveille les étudiants qui s’y trouvent, silencieuse et vivante à la fois. À son bureau, la bibliothécaire observe les visiteurs d’un œil inquisiteur, cherchant à déceler chez chacun la moindre trace de rébellion afin de l’empêcher d’avoir lieu. Elle ne manque jamais une occasion de mettre dehors ceux qui osent troubler le calme de son lieu de travail, et il est certain qu’elle n’oubliera pas de faire la remarque aux moins sérieux d’entre eux. Ils peuvent retourner à leur dortoir ou se perdre dans les magasins, si tel est leur désir, mais pas dans ses rayons, oh que non. J’aime beaucoup cet endroit. Une chance, quand on sait que c’est l’un de mes principaux lieux de travail, depuis que j’ai commencé mes études à la Royal Private School. Cela fait quelques années déjà.

Comme à mon habitude, je me dirige vers la grande salle aux livres, un gobelet de café fumant entre les doigts. Vu l’heure et la motivation que j’ai à travailler ces derniers jours, un peu de caféine ne me fait pas de mal. Mes lèvres épousent le bord du petit récipient que je vide assez rapidement, quitte à me brûler la gorge : sur la porte figure encore et toujours ce petit panneau, pour nous indiquer que ni la nourriture ni les boissons ne sont tolérées à l’intérieur. J’ai mes livres coincés sous le bras, ceux que j’utilise pour travailler chaque jour depuis quelques mois. Après tout, ce n’est pas parce que la bibliothèque regorge de livres qu’il est interdit d’y apporter les siens. Je n’aime pas emprunter des lectures, de toute façon : je suis trop maladroit et je risquerais de les abîmer. Adressant un bref signe de la main à un camarade qui se trouve à quelques tables de moi, je m’installe à une place livre, ouvrant un des ouvrages que j’ai emportés, en plus de mon carnet de notes.

Rapidement, je commence à tracer un à un les caractères qui apparaissent sous mes yeux, essayant de bien comprendre ce que je recopie, car il n’est pas question de mettre en danger la vie d’un patient, tout simplement parce que j’aurais été peu regardant au moment d’étudier. Je ne m’autorise aucun laxisme quand il s’agit de mon futur métier. C’est tout simplement impensable. Dire que certains d’entre nous crachent sur ces années d’études malgré tous les efforts qu’elles leur ont demandé. Alors, silencieusement, je m’applique, me fondant dans la masse estudiantine qui s’est accumulée ici. Jusqu’à ce qu’un cri me parvienne et me fasse lâcher mon porte-mine.

Cette voix, je la connais bien, et mes yeux se posent rapidement sur sa propriétaire. « Hanae ?  » J’ai à peine le temps de réaliser de qui il s’agit qu’elle se trouve dans mes bras, ce qui m’arrache un rire que j’essaie de maîtriser. «  Ça va pas, de hurler ainsi dans une bibliothèque ?     » Malgré tout, je recommence à rire, un peu plus fort, en dépit du regard noir que nous lancent certains étudiants. «  Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Besoin de voir du pays ? » C’est fou, ce que le monde est petit.  

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 16 Fév - 12:48
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Quel était le taux de pourcentage de le retrouver ici ? Elle savait qu’il était revenu au Japon, mais de le retrouver ici, à cette heure précise, dans ce lieu précis, ça la dépassait complètement. Il était assis à l’une des tables, concentré sur ses cours, probablement. Et lorsqu’elle avait enfin put le reconnaître officiellement, l’italienne s’était tout de suite empressée de l’appeler par son prénom. Un peu trop fort pour l’endroit. Tant pis. Son propre prénom lui parvient à ses oreilles, mais elle ne se laisse pas le temps de lui répondre qu’elle se dirige droit sur lui avant de se jeter dans ses bras. Un peu trop tactile ? À peine. Elle est loin des habitudes du pays. Et ça lui jouera de nombreux tours.

Hurler dans une bibliothèque ? Se détachant de lui, après lui avoir collé une bise sur la joue, elle le regarde, se mordillant les lèvres avant d’hausser les épaules. « .sorry not sorry. » murmure-t-elle avant de froncer le nez en l’entendant rire. Elle tourne la tête sur les côtés et s’excuse brièvement auprès des autres élèves affichant une fausse mine désolée. Non, elle ne l’était pas, elle était juste contente de le revoir. Après tout, ça faisait quelques mois maintenant qu’ils ne s’étaient pas vus. Elle dépose ses mains sur la table et se penche légèrement en avant. « .papa m’a transféré ici. » répond-t-elle simplement. A vrai dire, elle ne comprenait pas encore la décision de son père, tout se passait très bien à Harvard, pourquoi l’avoir transféré ici ? Encore un mystère. Enfin, ça ne la dérangeait pas plus que ça, sauf pour les trucs administratifs qu’elle détestait mais elle n’avait jamais refusé de voir d’autres horizons. Un chut se fait entendre et elle se retourne pour voir la provenance, mais elle ne voit personne, peut-être quelqu’un de l’autre côté.

Sans rien demander, elle se place sur la chaise juste en face de lui, posant ses coudes sur la table et supportant sa tête entre ses mains. Son sourire ne la quitte pas tant elle est contente de le voir. Au moins, elle connaissait quelqu’un ici et malheureusement pour lui, il n’était pas près de se débarrassé d’elle. Certes, elle avait le secrétaire/ange gardien/flic de son père, mais tout de même, ils avaient une différence d’âge de plusieurs années et elle se voyait mal lui demander de sortir avec elle pour faire des trucs de jeunes. « .je suis contente de te revoir ! ça faisait longtemps ! » murmure-t-elle, le plus discrètement, après tout, elle n’avait pas non plus envie de se voir refuser l’accès à la bibliothèque le premier jour à l’université ! Et au fond, une part d’elle espérait que ce soit réciproque, après tout, ils avaient vécu ensemble pendant un an, ce n’était pas rien tout de même.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 16 Fév - 22:54
Je ne m’attendais absolument pas à revoir Hanae de sitôt. Pour être tout à fait honnête, je ne m’attendais même pas à la revoir tout court. On se fait souvent ce type de promesses, lorsqu’on quitte un endroit. On dit qu’on se reverra, qu’on trouvera une bonne occasion, et au bout du compte, on disparait totalement de la vie de l’autre, comme si de rien n’était. Si son arrivée m’a surpris, je suis plutôt heureux de l’avoir retrouvée. J’espère simplement qu’elle ne se retrouve pas au Japon pour de mauvaises raisons. Ce serait sûrement le plus malheureux.

« Il t’a transféré ? » Mes yeux se plissent un peu alors que j’essaie de deviner. « Comme ça, d’un coup ? » Ça me semble tellement soudain. Mon voyage s’est également décidé rapidement, mais il n’était pas question de reprendre mes études là-bas. C’est un voyage linguistique, purement et simplement, histoire de me retrouver dans un cadre différent de celui où j’évoluais quotidiennement. À ce niveau, j’ai parfaitement réussi. Je me suis détaché de mon frère jumeau, quitte à en souffrir dans un premier temps. Une relation trop fusionnelle est toujours nocive et nous en avons malheureusement fait les frais à de nombreuses reprises.

Reprenant à moitié mon étude, je la laisse s’installer face à moi, souriant doucement à ses propos. « C’est vrai que ça fait déjà quelques mois. Tu vas bien ? » Je referme finalement mon livre de matière, jetant un regard autour de nous pour remarquer que certains étudiants ne sont pas forcément heureux d’entendre deux de leurs camarades discuter dans cette salle. Ce n’est pas faut pour ça, et si certaines chuchotent, c’est le maximum autorisé. « Ça te dit un café ? Ça nous empêchera de nous faire expulser d’ici. »

L’idée de ne plus avoir accès à la bibliothèque me dérange un peu, et nous savons tous à quel point la bibliothécaire peut se montrer désagréable, lorsqu’elle en a l’envie. Je ne suis pas un élément perturbateur habituellement, mais on ne sait jamais ce que la mauvaise humeur peut provoquer, lorsqu’on la laisse s’installer.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 16 Fév - 23:41
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Elle sourit, presque amusée. Au moins, elle n’est pas toute seule à se poser cette question. Et sa venue n’avait rien à voir avec une quelconque recherche de ses origines, parce que dans ses cas-là, elle devrait aller en Italie, en Bulgarie et en Corée du sud. Son père n’avait jamais abordé l’idée de changer d’université pour elle. Et elle non plus. Elle ne s’était jamais imaginée quitter son petit train de vie, son université, ses habitudes, son cercle d’amis, ses parents, pourtant la voilà. Les pieds sur un sol inconnu, avec une culture à des années lumières d’elle, même si elle en partage l’essence. Elle n’avait pas refusé sa proposition, après tout, son entrée avait été acceptée ici, son dossier scolaire étant parfait. Et puis, elle pouvait toujours se dire qu’elle pourrait rentrer chez elle si ça n’allait pas, elle en a les moyens après tout. Elle hausse les épaules, pinçant ses lèvres en gonflant ses joues. « .oui, comme ça. » et lorsqu’elle lui avait demander la raison, il avait simplement répondu d’une manière évasive, que ça pourrait être une formation intéressante pour elle et son cursus. Elle l’avait à moitié cru mais n’avait pas cherché plus loin. Après tout, elle pouvait toujours utiliser ce transfert comme un don, un moyen de prouver qu’elle n’est pas qu’une fille à papa et qu’elle pouvait très bien se débrouiller toute seule.

Sans attendre, l’italienne s’installe sur la chaise en face de lui. Son sourire ne quitte pas ses lèvres. Elle hoche vigoureusement la tête, faisant jouer ses cheveux détachés. « .j’vais bien, mise à part le décalage horaire… » dit-elle avec une grimace. « .et toi ?. » Elle en payait les frais, elle manquait cruellement de sommeil depuis qu’elle était arrivée. Elle n’avait pas le temps de récupérer et si elle le faisait, ç’en était finit pour elle et la fatigue se jouait d’elle. Pourtant, elle savait que si elle ne récupérait pas un cycle convenable, ses paralysies nocturnes deviendraient de plus en plus fréquentes. Chose qu’elle refusait de vivre. Rien que l’idée la fait frémir. Elle relève le visage et son expression se détend. « .tu as raison mais j’accepte que si c’est toi qui l’offre. » dit-elle d’un ton taquin.

Sans perdre une seconde, la jeune femme se lève de sa chaise, remet en place sa jupe et ses cheveux et attend qu’Akira fasse de même. Se tournant sur place, elle jette un coup d’œil aux autres élèves. Ils sont tous concentrés sur leurs bouquins, sauf un, qui ne cesse de la regarder de haut en bas. Une expression de dégoût se dessine sur les jolis traits de son visage avant de se retourner et frissonner.  

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 19 Fév - 1:00
C’est assez surprenant, les décisions que prennent les familles, lorsque l’idée leur traverse l’esprit. Je pourrais parfaitement comprendre qu’Hanae ait soudainement eu l’envie de venir au Japon, qu’elle souhaite y étudier ou qu’elle ait une toute autre passion pour le pays, mais j’ai un peu de mal à saisir le point de vue du père qui, d’un coup décide d’envoyer sa fille dans un pays qu’elle n’a sûrement jamais visité. Ça me laisse perplexe. « Bon, c’est spécial, mais il devait avoir ses raisons. » conclus-je finalement avec un sourire. Si elle est bien arrivée et qu’elle se sent bien ici, c’est le principal après tout, non ?
Je pose les yeux sur elle quand elle me parle du décalage horaire. Ce n’est effectivement pas la chose la plus surmontable qui soit, mais je hausse doucement les épaules en guise de réponse. « Tu t’y feras rapidement ; faut juste un peu contrer tes habitudes. » Le corps fera le reste. « Je vais plutôt bien. Les études, comme d’habitude. » En un rire discret, je pose les yeux sur mes cours. « C’était pas aussi lourd en Amérique. » Déjà, mon horaire était différent, mes cours était différents. J’avais énormément de leçons de langues, là-bas. Ici, j’ai presque un pied au travail. C’est épuisant. Mais pourquoi m’en plaindre ? C’est ma vocation. « Évidemment que je l’offre. » Qui serais-je, sinon ?

Je lui fais signe de me suivre après avoir rapidement rassemblé mes affaires que je cale sous mon bras, Mon ordinateur également, je l’emmène avec moi. Inutile de traîner dans un endroit où l’on dérange visiblement, et encore plus lorsqu’il est plein d’étudiants en train de travailler. Ce n’est pas dans mes habitudes. « Allez, on va à la cafétéria, normalement c’est ouvert à cette heure. » Pour le vérifier, je jette un œil au cadran de ma montre, hochant la tête. « Je confirme. » Doucement, je commence à marcher en direction de ladite cafétéria, une main dans la poche, l’autre tenant mes livres. « T’es arrivée quand, au juste ? »

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 19 Fév - 16:09
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Elle soupire légèrement avant de sourire en se mordant les lèvres, oui, c’était soudain et spécial, pour reprendre son terme, mais au final, elle était là, donc ça ne la dérangeait pas forcément. Des raisons qu’elle ignorait encore, après tout, peut-être qu’elle se monte la tête pour rien, peut-être que c’était juste comme ça, à bien y réfléchir, son père avait lui aussi étudié à la rps, alors peut-être que c’était juste un désir, une fierté de sa part de se dire que sa fille allait étudier dans la même université ? Elle n’en sait trop rien et toute ses recherches lui donne mal au crâne. Et elle n’en a pas besoin au vu de la fatigue qu’elle a accumulé depuis son arrivée ici. Le décalage horaire l’a bouffe, même une semaine après. Elle hoche doucement sa tête, contrer ses habitudes, plus facile à dire qu’à faire, surtout connaissant Hanae. Entre ses nuits où elle peut enchaîner douze heures de sommeil non-stop ou ses nombreuses nuits d’insomnies à cause de ses cauchemars et sa maladie, cette habitude de se coucher tard et de se lever tôt ou de dormir à n’importe quel moment de la journée, Hanae avait littéralement un problème à ce niveau-là. Jouant avec ses doigts, elle hoche de nouveau la tête. « .et encore, tu n’as pas la ‘barrière de la langue’. » murmure-t-elle, en levant les yeux au ciel. Elle parlait le japonais, mais juste de façon basique. Elle pouvait tenir une conversation à condition qu’elle ne soit pas trop élaborée. D’aussi loin que remontent les souvenirs de son enfance, elle ne parlait japonais que lorsqu’elle était petite, l’italien puis le français avait rapidement pris le dessus. Elle savait qu’elle allait devoir faire un gros travail sur la langue. Elle sortit de ses pensées lorsqu’il lui proposa de sortir d’ici pour aller boire un café, seulement à condition qu’il offre. Alors quand il approuve, elle lui fit un clin d’œil alors qu’elle se levait déjà de sa chaise.

Se sentant observée, la demoiselle se tourne pour finalement croiser un regard qui la dégoûte, sans plus attendre et avec une expression écœurée, elle se retourne et suit sans problème le jeune homme. « .cool. » ronronne-t-elle lorsqu’il évoque la cafétéria. Alors qu’ils sortent de la bibliothèque, elle croise le regard noir de la bibliothécaire, si d’ordinaire elle fait toujours face, pour le coup, elle baisse la tête et trace sa route. « .il y a une semaine à peine, pour le moment je suis dans un appartement sur chuo, mais papa m’a aussi pris une chambre dans un dortoir, d’ailleurs va falloir que j’aille y jeter un petit coup d’œil. j’espère que mes futurs colocataires seront cool. » il ne manquerait plus que ça, qu’elle tombe sur des gens cons. Elle croise ses bras contre sa poitrine, son regard se déposant sur tous ce qu’elle pouvait voir avant de se tourner vers lui, tendant ses mains. « .tu veux que je t’aide à porter tes affaires ? »
 

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 23 Fév - 17:43
« Ah, c’est vrai qu’il y a ça, aussi. » Mes sourcils se froncent légèrement à l’évocation de cette fameuse barrière. « Je suis passé par là, en arrivant en Amérique. Ça viendra. » L’air de rien, se retrouver enfermé dans un pays dont on ne parle pas la langue est particulièrement troublant, et encore plus à partir du moment où l’on est seul. Ici, elle ne l’est pas. « Je suis là, si tu as un problème. Tu sais que tu peux compter sur moi, pas vrai ? » Je lui adresse un sourire bienveillant, coinçant mes livres sous mon bras avant de me redresser à mon tour et d’abandonner la bibliothèque, désormais prêt à partir en quête d’un café, bien mérité après ces quelques longues minutes de travail. Pour un café, toutes les excuses sont bonnes, après tout.

Dans le couloir, je l’écoute répondre à mes questions, souriant légèrement. Un petit appartement dans Chuo ? C’était déjà un luxe, qu’on ne s’y méprenne pas. Je hoche la tête pour démontrer que je l’écoute. « Ça sera plus abordable, je pense. En plus, l’université dispose de tout le confort nécessaire, tu peux me faire confiance. » Mes lèvres s’étirent en un sourire et je repose les yeux sur elle quand j’entends sa question, laissant échapper un rire amusé avant de secouer la tête. « Ça va aller. J’ai assez de muscle pour ça, au moins. » Je ne suis pas un grand sportif, que du contraire, mais je dois avouer que ces livres font de bons altères.

Nous poussons la porte de la cafétéria un instant plus tard et je repère une table, la désignant d’un doigt tendu. « Là-bas. » C’est plutôt calme à cette heure de la journée, et je ne vais certainement pas m’en plaindre. Parfois, trouver une table se révèle un vrai calvaire pour les pauvres étudiants que nous sommes. « Tu prendras quoi, miss ? » Demandé-je finalement, en posant mes livres sur la table en question, satisfait de pouvoir me défaire de leur charge.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 25 Fév - 20:02
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Elle hoche doucement la tête, elle se rappelle très bien ce qu’il a dû ressentir lorsqu’il est arrivé chez eux, puisqu’elle le ressentait maintenant. Pinçant légèrement les lèvres, elle ne s’était jamais imaginé la difficulté et ressent une petite pointe de honte lorsqu’elle repense au moment où sa mère ne lui parlait qu’an japonais et qu’elle répondait principalement en anglais. Elle arrivait très bien à comprendre ce qu’on lui disait, malheureusement, elle s’emmêlait les pinceaux lorsqu’elle devait répondre. Ce pourquoi, elle parlait le plus souvent en anglais. Lorsqu’il lui dit être présent en cas de besoin, elle ne put répondre d’abord que par un large sourire. « .j’espère bien ! » chantonne-t-elle doucement en agitant les bras en avant et en arrière alors qu’ils sortaient enfin de cette bibliothèque.

Elle lui raconte alors que cela fait une semaine qu’elle est arrivée. « .peut-être, mais j’aime bien l’idée d’avoir un appartement pour moi toute seule, j’veux dire, je peux avoir la paix si jamais il y a un problème. » et elle avait bien raison, et si ses colocataires ne lui plaisaient pas et si ça ne collait pas avec eux, au moins elle était sûre d’avoir un refuge. Et puis elle pensait sincèrement le garder même si elle devait dormir au dortoir. Là, elle pouvait avoir son antre personnel, son jardin secret rien qu’à elle. Elle était bien consciente que ce choix pouvait avoir l’air égoïste, avoir un appartement sur chuo plus une place dans un dortoir, mais après tout, son père pouvait bien faire ça non ? Elle hausse les épaules en guise de simple réponse à ses pensées. Se tournant vers lui, elle lui demande s’il n’a pas besoin d’aide pour porter ses livres. Elle est presque déçu de sa réponse, sans vraiment savoir pourquoi. Tournant la tête droite devant elle, elle inspecte les lieux qui seront, sans nul doute son endroit préféré ici.

Posant son regard sur la table désignée, elle sourit en le suivant de près. Il y a peu de monde à cette heure-ci mais elle ne peut s’empêcher de regarder les étudiants, presque un peu trop émerveillé. Tout est nouveau pour elle, certes, elle vient d’un pays où la grandeur est maître mot, mais c’était un monde à part ici. Alors qu’elle s’installe à l’une des chaises de la table, il lui demande ce qu’elle veut. « .ce que tu veux, je te fais confiance ! » sourit-elle en fronçant le nez alors qu’elle dépose son regard sur ses livres, curieuse de leurs contenus.
 

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mar 28 Fév - 16:26
J’ai eu beaucoup de chance de tomber dans une famille qui s’y connaissait un minimum en culture japonaise, lorsque je me suis rendu en Amérique. D’autres étudiants d’échange m’ont rapporté que les parents d’accueil ne faisaient pas toujours d’effort et se montraient parfois particulièrement élitistes en matière d’éducation, ce qui pouvait poser problème, même aux plus studieux d’entre nous. Le Japon n’est pas moins compétitif, après tout. En atterrissant chez les Kamiya, j’étais à mi-chemin entre ma culture et celle dans laquelle je m’immergeais, et cela m’a permis d’avoir la meilleure intégration imaginable, quand bien même je n’étais pas aussi fortuné que les Kamiya.

« C’est pas faux. » Je hoche la tête à son explication, comprenant parfaitement où elle veut en venir. Les étudiants peuvent parfois être bruyants et désagréables, sans compter les occasions où l’on se retrouve en compagnie d’une personne qui n’est, de toute évidence, pas compatible avec nous. J’ai eu beaucoup de chance à ce niveau également. Mes colocataires sont adorables et je m’entends plutôt bien avec eux. Une véritable aubaine. « Après, j’ai vécu tout seul un moment, la solitude se fait vite sentir. C’est peut-être parce que j’ai un jumeau. »

Mes lèvres tracent un sourire, je continue à marcher aux côtés de mon ancienne sœur d’accueil, me rappelant sans difficulté le séjour que j’ai passé là-bas. C’est fou, ce que le temps passe vite. La facilité avec laquelle on s’habitue à certaines situations. Parfois, c’en est presque effrayant.

Je me débarrasse de ma veste en réfléchissant à ce qu’elle vient de dire. « Je vais te prendre un de leurs latte. Ils sont délicieux. Enfin, c’est ce qu’on me dit tout le temps. » Je me dirige rapidement vers l’endroit où sont servies les boissons et commandes deux lattes. La serveuse me reconnait, client fidèle comme je le suis, et sort directement les deux grands gobelets, un classique et un teinté de vert. Le mien. Mon intolérance aux lactoses s’est déjà fait connaître à plusieurs reprises à l’infirmerie, et elle sait parfaitement que je commande à chaque fois une version lait de soja. Pour mon propre bien.

En possession des deux boissons, je paie mon dû et rejoint Hanae, lui tendant le gobelet classique en souriant. « Tu m’en diras des nouvelles. Je n’y ai jamais goûté, mais celui au soja est le meilleur que j’aie pu boire jusque maintenant. » Alors je porte mon gobelet à mes lèvres, songeur, et m’installe face à elle. « Tu suis les cours avec les étudiants de médecine ? »

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 12 Mar - 18:20
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Elle approuve, tout bonnement. A force, elle devrait se poser des questions, chaque fois qu’il dit quelque chose, elle acquiesce. C’est devenu une habitude sans qu’elle ne puisse s’en rendre compte. Reniflant légèrement, elle pince ses lèvres lorsqu’il évoque son frère jumeau. En réalité, elle ne l’a jamais rencontré. Elle en a entendu parler mais ne l’avait jamais vu. « .sûrement. après tu me diras, je suis fille unique, donc la solitude, je la connais, on s’y habitue … et elle n’est pas si mal parfois. » dit-elle, en le regardant, néanmoins avec un sourire en coin. Oui, elle connaissait la solitude mais s’en était jamais plainte. Elle se rappelait de ses nombreux moments où elle s’était retrouvée toute seule à la maison tandis que sa mère enchaînait trois boulots pour joindre les deux bouts à la fin du mois, pour autant, elle ne s’était jamais plainte. Elle est étrange Hanae, elle est ce genre de complexe qui recherche la compagnie des gens mais la solitude en même temps.

Arrivés à la cafétéria, la jeune femme prend place sans attendre, lui avouant lui faire confiance sur le choix de boisson à prendre, après tout, il connait mieux les lieux qu’elle. Pour l’instant, parce qu’elle savait très bien qu’elle passerait beaucoup de temps ici. « .d’accord. » lâche-t-elle lorsqu’il s’en va, déposant son regard sur les bouquins d’Akira. Sans gêne, l’américaine en attrape un et l’ouvre, feuilletant ses pages qui lui sont pour l’instant encore un mystère. Alors que ses mains caressent doucement les feuilles, elle relève la tête lorsqu’il revient à elle. Instinctivement, elle affiche un sourire sur ses lèvres roses. Elle attrape doucement son gobelet pour le porter devant son nez. « .il sent bon déjà. » murmure-t-elle. « .oh, au soja ? faudra que j’y goûte un de ses quatre alors. » fit-elle, pensive.

« .oui, du moins, je me suis inscrite dans cette filière, je commence les cours la semaine prochaine, j’espère juste que le programme de deuxième année ici et là-bas sont les mêmes, sinon j’vais vite me sentir larguée. » dit-elle en reportant son attention sur les cours d’Akira. Elle porte son gobelet à ses lèvres et le boit. Il est bon, même si il ne vaut pas les latte de chez Starbucks. « .il est bon ! » dit-elle en relevant le nez, faisant apparaître une fine couche de mousse de lait au-dessus de sa lèvre. Buvant une nouvelle fois de son latte, le reste au-dessus de sa lèvre s’accentue sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle dépose son gobelet sur la table, loin du livre, se connaissant, elle était capable de le ruiner. « .ton retour n’a pas été trop difficile ? » elle était curieuse, parce qu’elle ne voulait pas l’avouer, mais son départ avait fait un énorme vide chez elle et dans sa vie.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 24 Mar - 23:02
Quand on a un jumeau, on n’est jamais seul. C’est une leçon que j’ai apprise dès mon plus jeune âge, lorsque j’ai dû apprendre à vivre en compagnie de cet être, semblable, et pourtant si différent. Arata et moi sommes comme les deux moitiés d’une paire, un tout incomplet, chacun de notre côté, et nous ne parvenons à être en harmonie qu’en étant tous les deux, ou au moins en nous croisant. Cela semble parfaitement stupide, surtout pour des personnes qui, au contraire de nous, ne comprennent pas ce sentiment, cette connexion particulière, mais ça ne change rien aux faits. Si nous n’avions pas eu cette relation étroite, nous n’aurions certainement jamais dû passer par l’étape de la séparation, aussi douloureuse soit-elle, pour nous permettre de vivre mieux, séparément. Depuis mon départ, l’équilibre est rétabli. Un bien pour toute la famille. « C’est vrai, parfois, ça doit faire du bien. » Je ris de bon cœur, hochant la tête pour moi-même. « J’ai du mal avec la solitude parfois. C’est comme s’il manquait quelque chose. Un vide à combler. » L’absence d’Arata était très difficile à vivre en Amérique, les premiers jours. Les jours suivants, cette douleur déchirante est devenue plus supportable. On s’y habitue, comme diraient certains.

Quand je reviens les deux cafés à la main, je laisse mon regard traîner sur le livre qui est ouvert devant Hanae. Un fin sourire étire mes lèvres alors que je lui tends sa boisson et que je m’installe face à elle, pensif. « Oui ! Je préfère éviter de me donner des maux de ventres inutilement. » Combien de fois mes parents m’ont-ils reproché de ne pas me nourrir comme les autres ? L’intolérance au lactose n’est pas si rare de notre côté du monde, mais je n’ai hélas pas été épargné du tout de mon côté. Pour le reste de mon régime, en revanche, c’est un choix purement personnel que je n’essaie pas d’imposer aux autres. « J’ai eu du mal à m’habituer au goût au début, mais je ne peux plus m’en passer maintenant. » Reprends-je en portant à mes lèvres le gobelet chaud.

« Hm… Je crois qu’il y a quelques différences. » Mon regard se porte sur le livre alors que je prends une gorgée de boisson. Essuyant d’un revers de main le lait qui trône au coin de mes lèvres, je ne tarde pas à reprendre. « Et pour la langue, ça ira ? Tu sais que tu peux venir me demander si tu en as besoin ! » Je ris doucement en constatant la moustache de lait qui décore la lèvre de Hanae et, d’un geste du pouce, je lui désigne l’endroit où elle devrait frotter pour l’essuyer. Ensuite, je hoche doucement la tête. « Un peu, quand même. Mais je dois avouer que notre sécurité m’a beaucoup manqué. » Il suffit de voir la façon dont toutes les choses sont organisées ici pour comprendre pourquoi les étudiants aiment généralement retrouver leur pays. Même au niveau des transports, c’est différent. « T’as déjà eu l’occasion de faire un tour en ville ? Comme t’as une semaine à occuper, je me dis qu’on pourrait visiter un peu, non ? »

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 26 Avr - 17:48
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Elle souriait, comme si elle avait retrouvé un membre de sa famille, quelqu’un de précieux. Même si ils parlaient de son deuxième appartement et du fait qu’elle pouvait toujours avoir la possibilité d’avoir un peu de tranquillité et seule, elle était heureuse de se dire qu’elle ne l’était plus vraiment, avec Akira dans les parages. Cette fille est un beau paradoxe. La solitude, on ne l’aime pas quand elle nous a imposé, cependant, elle est appréciée quand elle est recherchée. Elle l’a toujours pensé et le pensera toujours. Par exemple, elle n’aime pas manger seule, pourtant, elle adore passer des moments à se promener sans personnes. Alors qu’il revient avec les boissons, elle s’était intéressée à son bouquin, un programme qui change un peu de celui qu’elle avait sur sa terre. « .effectivement, c’est préférable. » dit-elle avec un sourire, en référence à son choix d’ingrédient. Combinaison qui lui titille les papilles, elle est bien curieuse de savoir qu’elle goût ce mélange a. Et à l’entendre, plus on le goûte, plus il devient addictif. Elle hoche doucement, la tête.

« .après, tu me diras, le corps humain est universel, donc ça ne devrait pas changer d’un pays à un autre. » non ? enfin, c’est ce qu’elle pensait et ce qu’elle espérait. Elle ne voulait pas tomber sur un point qu’elle avait appris comme ça et qui n’était pas forcément formulé de la même façon ici. Elle soupire, soucieuse. Qui a dit que ce serait facile après tout. « .honnêtement, je ne sais pas, je le comprend, je le parle mais j’ai encore quelques problèmes avec l’écriture. elle sourit, coinçant le bout de sa langue entre ses dents. .il ne faut pas me le dire deux fois. elle dandine de la tête, portant son gobelet à ses lèvres. .j’viendrais t’embêter avec plaisir. » puis, curieuse, elle lui demande comment c’est passé son retour. Elle approuve, d’une certaine manière. Les États-Unis et le Japon. Deux mondes différents, elle-même se perdait dans son pays d’origines mais alors celui de ses ancêtres, c’était autre chose. Elle n’était pas encore habituée à toutes les coutumes, et ne le sera probablement pas encore maintenant. La culture américaine trop ancrée dans sa vie. « .pas vraiment, j’ai juste eu le temps de passer à l’appartement et de venir ici, pour aller chercher mes livres. elle boit un peu de sa boisson. .mais je t’embauche comme guide touristique avec plaisir ! j’espère que t’as eu un bon maître. » sourire en coin, elle se rappelle qu’elle l’avait trimballé dans tous les recoins à voir de la ville. Le pauvre, il avait souffert.

Son regard se porte sur un groupe de filles, trois filles, têtes tournées vers eux. Une expression légèrement négative sur leurs visages. « .je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que je fais des jalouses. » dit-elle en se penchant sur le côté, absolument pas discrète, faisant un signe de mains vers les filles. Regards noirs jetés, elle les essuie avec un magnifique sourire sur les lèvres. Elle se redresse. « .j’commence bien mon année, déjà trois filles me détestent. c’est cool. »

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 4 Mai - 2:07
J’ai appris à vivre avec mes faiblesses. C’est le lot de tous les vivants, peu importe comment nous vivons. Mon frère a hérité grave de problèmes de santé, et de mon côté, ce sont des soucis de digestions et d’allergies. Je sais la chance que j’ai de ne pas souffrir du même mal que mon jumeau. Je sais aussi que, peu importe les circonstances, je serai toujours là pour lui, pour prendre soin de lui, pour m’en occuper. C’est une chose que le temps et les disputes ne pourront jamais changer. Nous sommes inséparables. J’y songe silencieusement alors que je sirote mon café, les yeux posés sur le livre que lit Hanae. L’un des miens.

« Effectivement, c’est le même. » Même si, dans le temps, les médecins ne s’accordaient pas sur cette idée et imaginaient les hommes totalement différents, qu’ils vivent à un endroit ou à un autre. Je peine parfois à comprendre que les hommes aient pu, un jour, avoir l’esprit suffisamment infertile pour penser que nous étions aussi différents. Sans cela, les discriminations n’existeraient peut-être pas. Quant à la supposée supériorité des uns et des autres, elle reste encore à prouver. « Hm, l’écriture est un calvaire, même pour ceux qui l’apprennent depuis toujours. » Je ris malgré moi, conscient des quelques erreurs qu’il m’arrive de faire lorsque j’écris certains caractères. Cela doit sembler stupide, mais je n’ai pas honte. Notre langue est difficile à apprivoiser. « Je t’aiderai avec joie ! »

Lorsque je me suis retrouvé égaré en Amérique, au milieu de tous ces étudiants en échange et des étudiants locaux, je me suis senti soulagé de constater que l’une des personnes qui m’entouraient n’était pas totalement étrangère. Hanae a été une véritable bouffée d’oxygène dans mon quotidien et, depuis, je ne manque jamais une occasion de la remercier pour tout ce qu’elle a fait pour moi. Comment ne pas lui rendre la pareille, maintenant qu’elle est à son tour coincée au milieu de personnes qui, même si ce n’est pas aussi vrai que pour moi, lui sont totalement étrangères ? « Un très bon, je te montrerai tous les coins à visiter de la capitale ! » Avoir grandi ici est une chance, même mon mode de vie ici est bien différent d’en Amérique. Je suis plus libre, comme je comprends ce que je fais. « J’espère que tu te plairas ici. »

Je me mets à sourire et prends une gorgée de boisson chaude avant de rire doucement au commentaire que me fait l’étudiante. « Des jalouses, vraiment ? Pourquoi ? » Jalouses de quoi, surtout ? Mes sourcils se froncent et je secoue la tête avant de prendre une autre gorgée qui me brûle légèrement l’œsophage. Je grimace sous la douleur. « Fais pas attention à elles. Dans cette école, tout le monde est un peu comme ça. » Un soupir m’échappe malgré moi. « C’est la Royal, quoi. » Je hausse les épaules et étire mes bras vers l’arrière avant de rire un peu. « J’ai passé tellement de temps à la bibliothèque que j’en ai mal au dos. » Mes études me tueront. Je n’aurai même pas le temps de participer à une opération à cœur ouvert.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 10 Mai - 18:49
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾  Elle se sentait moins stupide, de savoir que même les natifs ont un peu de mal avec leur propre langue. Elle sourit doucement, le regard intéressé toujours rivé sur les pages de son livre. Elle se demandait si il n’y avait pas une version écrite en anglais, ce sera plus simple pour elle d’apprendre. Cependant, elle ne le pouvait pas, ça ne se faisait pas. Les examens seront en japonais et elle ne pouvait pas faire exception à la règle. Elle ne devait pas faire la fine bouche, elle devait s’adapter. Son visage s’illumine un peu plus lorsqu’il conclut son offre. Elle ne savait pas si c’était son aide, le fait qu’elle allait avoir moins de soucis avec ses études ou si c’était l’idée de passer plus de temps avec lui qui la faisait sourire comme une niaise. « .cool ! » chantonne-t-elle.

« .j’ai hâte ! ça va me faire du bien de visiter pour visiter, je t’avoue que j’en ai un peu marre d’être trimbalé pour me rendre à des lieux pour les études, surtout qu’à chaque fois, je me perds tout le temps, bon en vrai, je me perds même pour aller chercher des trucs à l’épicerie. » elle fit une moue boudeuse, elle n’avait pas fait beaucoup de visites personnelles, c’était le plus souvent des visites professionnelles et il faut le dire, elle en avait marre. Malheureusement, elle aura beau se plaindre, son sens de l’orientation a toujours été au rendez-vous absent depuis sa naissance, à croire qu’elle a manqué une porte lors de sa première course. « .j’espère aussi, mais bon, il n’y a pas de raisons pour que ça se passe mal ?! » Elle essayait de se convaincre de ses propres propos ; cependant, il y avait toujours une part de doute en elle, est-ce qu’elle sera acceptée ? Est-ce qu’elle acceptera tous ces changements ? Bien que ce soit une voyageuse, elle doutait toujours les premiers jours, puis finalement, elle s’adaptait plutôt rapidement à la terre où elle avait posé les pieds.

Ce qui ne changeait pas, toutefois, ce sont les regards qu’elle pouvait attirer. Si celui de la bibliothèque était plus pervers, ceux de ces jeunes femmes la regardant étaient noirs. « .je ne sais pas … » commence-t-elle, après leur avoir adresser un petit coucou de la main. Akira se brûle avec sa boisson et elle s’empêche de rire, lui tendant une serviette pour … rien. « .de toi, de moi, j’sais pas, de moi avec toi, t’es trop naïf Akira ! » elle secoue la tête, inspirant longuement. « .et ce n’est pas que la Royal School, c’était pareil quand tu étais chez moi. » marmonne-t-elle en buvant de sa boisson, détournant le regard. Non, elle n’était absolument pas jalouse. Ou .. si ? Elle n’en savait rien. « .au moins, tu n’as pas mal au cul. » gromelle-t-elle avant de mettre sa main devant sa bouche, se rendant compte de ses propos que lorsqu’elle les avait lâché. « .sorry, chassez le naturel, il revient au galop. » ses joues s’empourprent légèrement tandis qu’elle baisse le visage, presque gênée.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 13 Mai - 20:26
J'ai toujours eu l'air d'un garçon coincé, à côté de mon jumeau. Lui, il va plus facilement vers les autres, il s'invite un peu partout et ne manque pas une occasion de faire la fête. Moi, je suis plus réservé, plus sérieux, et certainement moins drôle. J'ai appris très tôt que la vie et la nature ne font que peu de cadeau et, contrairement à Arata, qui a commencé à vivre à double vitesse, je me suis enfermé dans une bulle de sécurité, pour mieux pouvoir veiller sur lui et m'assurer que sa santé ne lui jouerait pas de vilain tour. C'est étrange, ce que le monde peut faire de deux êtres semblables. Nous sommes physiquement identiques, mais rien ne nous rapproche pour le reste. C'est le plus beau cadeau que j'aurais pu avoir. « Ça sera cool tu verras, on ira voir des musées, des expositions... » Mes lèvres affichent un sourire amusé, puis un rire m'échappe. « Bon allez, on évitera les endroits du genre pour toi, histoire que tu puisses t'amuser un peu. » Je ne suis sans doute pas la meilleure personne pour l'emmener dans le bar huppé du coin, mais je connais quelques adresses assez sympathiques que je ne manquerai pas de partager avec elle.

« Non, normalement il n'y a aucune raison. » Un rire m'échappe et je lève les bras pour me désigner, trop fièrement. « Regarde-moi, je suis toujours entier après un séjour à l’étranger, et pourtant je suis un exemple de timidité. » Pour ne pas dire que j'incarne cette dernière, tout simplement. J'ai parfois du mal à réaliser comment les choses se sont passées à mon arrivée en Amérique. Tout était si différent, si grand, si exagéré. Il n'y a pas une aussi grande cohabitation entre le monde moderne et les temps passé. L'industrie et le marketing sont partout, et c'est presque tout ce qu'on y retrouve, d'ailleurs. Cet endroit, je n'aurais sûrement pas pu y vivre ma vie. Le Japon me convient mieux, ne serait-ce que par la sécurité rassurante des installations, par l'ordre qui semble y régner et par la discipline que s'impose sa population. Somme toute, c'est un univers à part.

Qu'elle se sente déjà détestées par d'autres filles m'étonne un peu. Elle n'a rien fait qui puisse les énerver, pas vrai ? Je me brûle légèrement, mais ne cesse de l'écouter, toujours plus surpris par ses propos. D'elle avec moi? « Naïf? » Ces filles partent vite en besogne. J'ignore si c'est dans leur nature à toutes. Cela m'arrache néanmoins un sourire, alors que je prends une nouvelle gorgée du café qui ma traîtreusement brûlé. « C'est vrai? J'en savais rien, j'y ai jamais vraiment fait attention. » Que des filles soient jalouses de ce genre de choses me fait doucement rire. Je ne suis pas du genre à me pavaner devant elles afin d'obtenir leur attention. C'est peut-être simplement parce que j'étudie la médecine? Après tout, l'argent joue parfois un rôle dans ce genre d'histoires.

« Oh, une telle vulgarité. » La grondé-je faussement, avant de rire de bon coeur. « Tu sais bien que je t'en voudrai pas pour ça, Hanae. On a vécu ensemble pendant des mois ! » À force de la voir, parfois dans des situations inhabituelles, non préparées ou simplement trop fatiguée, elle est devenue comme une soeur pour moi. Puis-je vraiment la juger ? « Ça te dirait qu'on aille au zoo d'Ueno, après mes examens ? Ça fait longtemps que j'y suis plus allé et j'ai besoin de me sortir la tête des cours. »

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 27 Mai - 22:29
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Elle hoquète un rire gêné, hochant lentement la tête. Elle ne savait pas si il blaguait ou pas. Le programme qu’il lui offre sur un plateau d’argent avec son sourire lui fait perdre le sien. Est-il sérieux ? A le voir passionné, elle en a bien peur. Elle cligne des yeux, cherchant la faille. Puis elle vient, il éclate de rire et son corps se détend avec un profond soupir de soulagement, la main sur le cœur. « .tu m’as fait peur, pendant une seconde j’ai crus que t’étais sérieux. » ses lèvres se retroussent alors qu’elle secoue la tête, chassant sa propre image à l’intérieur d’un musée. Non pas qu’elle déteste, c’est juste que ce corps qu’elle possède a une fâcheuse tendance à rencontrer des choses qu’il ne faut pas. Hanae était un véritable danger ambulant dans les couloirs d’un musée. Petite, obligée de sortir avec sa classe, elle avait réussi à casser quelque chose ; sans grande valeur toute fois mais cette seule et unique fois lui a suffi pour qu’elle s’exclue des visites guidées. Sauf si il la fout dans du papier bulle dans un sac à dos avec que ses yeux pour voir. Et encore, se connaissant, elle est sûre que le diction ‘toucher avec les yeux’ ferait des malheurs avec elle. Face à ses encouragements, elle ne peut s’empêcher de se sentir légèrement rassurée. Il est vrai qu’Akira était à des années lumières d’elle. Hanae avait cette tendance à aller vers les gens, cette facilité de parler, était-ce dû à son éducation ‘étrangère’ ou un simple trait de caractère surdéveloppé chez elle ? Ou sa simple connerie, comme en témoigne ses sourires en coins et son attitude déplaisante envers les jeunes femmes sur une table plus loin. Elle n’en savait foutre rien, et elle ne cherchait plus à savoir en réalité. Elle était comme ça, point. Fallait pas chercher midi à quatorze heures.

La silhouette redressée, elle adresse un regard plein de sous-entendus. Il est naïf et il vient de lui prouver, une nouvelle fois. Elle lève les yeux au ciel. Elle hausse les épaules, elle était vulgaire, elle le savait, mais elle pouvait aussi être polie. Cependant, elle avait parfois du mal à respecter la limite. L’évocation de leurs vies ensembles la fait légèrement rougir, sans qu’elle ne sache pourquoi. Elle sourit, se mordillant les lèvres. « .avec plaisir ! » fit-elle de son ton le plus enjoué possible. Sortir, voir des animaux, passer du temps avec lui, tout ce qu’elle aimait au final. De ce fait, elle ne pouvait pas refuser une telle offre. Cependant, son côté chieuse ressort, elle tique sur un point qu’elle a laissé échapper un peu plus tôt. Attrapant sa boisson, elle boit quelques gorgées, c’est vrai que c’était délicieux. « .en parlant de sortir, tu sais, si tu sortais la tête de tes livres, tu verrais qu’il y a un monde autour de toi, et dans ce monde sombre mais magnifique, il y a des filles. » elle appuie bien sur le mots filles. Et puis il y a elle aussi, au passage. Elle inspire profondément, se pince l’arête du nez, soudainement pensive. « .d’accord, alors, que dis-tu d’un marché ? » elle signait probablement sa propre perte et la vision d’un Akira hilare devant cette offre lui fait légèrement peur.

Elle pose ses coudes sur la table, les mains jointes, le regard sur son visage. « .alors. vu que tu vas devenir mon professeur de langues. Que dis-tu que j’sois aussi ton prof ? elle déglutit difficilement, essayant d’étudier les traits de son visage à la recherche d’une émotion, d’une expression. j’veux dire, j’peux devenir ton professeur de … de vie, voilà, j’vais t’apprendre à sortir ta tête de tes livres et te faire découvrir le monde dans lequel on vit, y compris les filles, et maaaaybe que tu comprendras que ces filles sont flippantes. J’suis sûre qu’elles ont déjà une poupée vaudou à mon effigie. elle affiche un air théâtral, frissonnant, en jetant des regards en biais sur la table. Elle se penche vers lui. Un peu trop proche même. .si il m’arrive quelque chose, tu sais c’est la faute de qui hein ! elle affiche un air de puppy, les lèvres tremblantes. .règles numéro une … .il y a des filles jolies, même si j’suis la plus belle, mais il y en a qui sont creepy as fuck, celles-là, tu dois pas les approcher ! »

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Jeu 15 Juin - 22:45
Sérieux ? Je le suis trop souvent. Mon frère a passé son enfance à me rappeler de me sortir la tête de mes cahiers. Il détestait déjà, à l’époque, me voir perdre du temps dans mes cours alors que j’aurais pu l’accompagner en ville pour l’une ou l’autre de ses sorties. Après son accident, cette tendance est devenue plus forte encore, et j’ai rarement eu l’occasion de vraiment me détendre en dehors de mes études. Seule comptait la santé de mon jumeau, l’envie que j’avais de le voir heureux et en bonne santé. Que je connaisse mes leçons ou non n’y changeait rien, mais c’était une obligation mentale que je m’imposais. Désormais, après cette année passée à l’étranger, je réalise à quel point je vivais dans l’erreur. Je n’aurais jamais dû céder ma vie à mes études. Pas si cela m’empêche d’être moi-même et de vivre pleinement. « Mais non, j’aime bien te charrier, répondis-je, un doux sourire aux lèvres. Le plus drôle, c’est que tu marches ! » À voir la façon dont elle a soudainement perdu le sourire, l’espace d’une seconde, c’est une certitude.

Je dois avouer que je suis plutôt heureux que mes petites blagues fassent leur effet sur Hanae. Nous avons rapidement eu un bon feeling, lorsque je suis arrivé aux États-Unis. Ma sœur d’accueil, celle avec qui j’allais devoir cohabiter pour quelques mois. Forcément, ce genre de relation renforce les liens et rapproche. J’ai eu vent de certains camarades qui ne s’entendaient pas avec les membres de la famille dans laquelle ils avaient atterri. Trop protestants, trop peu compréhensifs envers ceux qui ne venaient pas de la même nation qu’eux. Avec les Kamiya, tout s’est très bien passé, pour mon plus grand bonheur. Parfois, il m’arrive de me demander comment les choses auraient tourné, dans une autre famille. Peut-être aurais-je gardé de moins bons souvenirs de l’Amérique ?

« Mais je sais qu’il y a des filles. » réponds-je en riant à son commentaire, levant les yeux au ciel. « Tu crois que j’ai toujours été célibataire, peut-être ? » Oh que non. Mes relations ont toujours été particulièrement sérieuses, ce qui explique leur nombre réduit, mais elles ont bel et bien existé ! Malheureusement, j’ai le don de m’intéresser à des personnes plus jeunes que moi, qui ont d’autres projets et d’autres visions de la vie que moi. Ce n’est pas toujours idéal. Je deviens sérieux bien trop rapidement, m’a-t-on déjà dit. « Un marché ? »

Mon attention toute entière se tourne vers Hanae. Voilà qu’elle m’intrigue avec ses propos mystérieux. Que compte-t-elle me proposer ? Je pose mon café et croises les bras sur la table, mon regard posé sur le visage de mon amie. Mon prof ? Mais de quoi ? De vie ? « Experte en relations hommes femmes ? » Un rire m’échappe malgré moi. Ce genre de propositions sonne assez bizarre, quand on y pense. Étrangement, cela ne me dérange pas tellement. Je la laisse s’approcher, baissant les yeux vers son visage. Cette proximité me crispe malgré moi. Cependant, il en faut plus pour m’empêcher de reprendre en souriant, une fois qu’elle a terminé. « Allez, je t’engage. Si je te paie en café, ça va, par contre ? »

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mar 27 Juin - 22:18
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Lorsqu’elle comprend qu’il se fout de sa tronche, la jeune Hanae se retient de juré une nouvelle fois, jouant sur la carte de la fille choquée au possible. Quand il se permet d’enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie, la brune s’agite et lui tire la langue comme une enfant. Moue boudeuse sur son visage, elle croise les bras quelques secondes pour marquer le coup. Elle boude alors qu’elle est clairement en faute. Son entourage –mise à part lui, n’est pas forcément habitué à ce qu’elle puisse sortir tout un florilège de jurons. Après tout, une jolie bouche ne devrait pas sortir de tels mots, mais qu’importe, elle s’en fout. Elle est née sans tabou, tant pis si elle a du sang japonais dans les veines. Hanae, de sa petite taille, contraste parfaitement avec le cadre du pays, elle n’est pas comme les autres. Elle respire l’Amérique, parle l’Amérique, pense l’Amérique.

Alors il sait, son sourcil se relève par réflexe, intriguée. Elle ne sait pas si elle doit rire ou en pleurer, elle hoche doucement la tête, même si elle ressent cette petite pointe au niveau de son cœur. Merde. Jalousie. Elle se pince les lèvres, se force à sourire. Peu discrète, elle déglutit bruyamment lorsqu’il évoque une ou plusieurs relations dans le passé. Sans le vouloir, elle baisse le visage et affiche une moue mécontente, fronçant le bout de son nez. Elle serre la mâchoire, après tout, elle ne doit pas se comporter comme ça, pas avec lui. Mais alors pourquoi cette sensation ? Elle n’en sait rien. Ses traits s’adoucissent lorsqu’il semble intrigué par son marché. Elle hausse les épaules. « .tu serais surprit de ce que je peux t’apprendre. » lâche-t-elle, hochant la tête avec un sourire appuyé sur les lèvres. Elle se rapproche de lui, elle jurerait le voir mal à l’aise avec autant de proximité entre eux. Se sentait défaillir, elle se recule. Déposant les coudes sur la table, elle cale son menton entre ses mains mises en coupe. Son sourire s’élargit encore plus lorsqu’il lui annonce qu’elle est engagée mais se perd bien vite quand il est question de paye. Du Café ? Vraiment ? Au pire, de la nourriture, elle aurait dit oui, mais du café.

Elle secoue la tête, les lèvres pincées en lignes droite. « .non, va falloir trouver autre chose. déjà que je ne dors pas forcément, on va éviter de me doper à la caféine, j’ai pas envie de me retrouver à errer la nuit sans quoi faire. … ah, attend, on me dit dans l’oreillette que c’est ce que je fais déjà. » grommelle-t-elle. Ses nuits devenaient de plus en plus compliquées ces derniers temps, ses crises se faisaient de plus en plus fréquentes et elle se retrouvait à avoir peur de s’endormir au risque de se retrouver prise au piège. Coincée dans son corps. Elle soupire. « .on parlera paye plus tard. » qu’elle dit en passant une main dans ses cheveux. Elle attrape de nouveau son café et le termine d’une traite.

« .tu avais prévu quelque chose après tes révisions ? » demande-t-elle, curieuse, puisqu’après tout, il s’était retrouvé à écourter ses cours à cause d’elle. « .oh attend ! faut que j’envoie une photo à papa et maman, ils vont être ravis de savoir que je t’ai à mes côtés ! » dit-elle en sortant son portable de son sac. Activant l’application photo, elle se lève de sa place pour s’asseoir juste à côté de lui. Elle a le cœur qui tape un peu fort contre sa poitrine, mais elle passe outre. Levant le bras, elle tente de prendre un bon angle, mais elle n’y arrive pas, le contraste et la luminosité ne sont pas bonnes. Triste, elle abaisse son téléphone, telle une enfant, elle essaye à plusieurs reprises, mais rien n’y fait.

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 5 Juil - 23:28
J’aime l’ennuyer. C’est une petite habitude que j’ai prise en Amérique, lorsque nous vivions en semble en tant que frère et sœur d’accueil. Nous étions proches, peut-être trop. Peut-être pas assez. Parfois, je passais mes journées à étudier dans la chambre que l’on m’avait donnée et, dès que j’en sortais, je ressentais le besoin d’aller lui parler, de savoir comment elle allait, ce qu’elle faisait. Hanae est ce genre de personnes qui vous donnent envie de prendre de ses nouvelles ; celles que vous souhaitez revoir lorsqu’elles sortent de votre vie, pour une raison ou pour une autre. Un sourire me vient à cette pensée, mais je m’efforce de le réprimer. C’est stupide de s’attacher autant à des personnes dont on ne savait rien l’année précédente. J’ai toujours été sensible.

Alors oui, la revoir me fait énormément plaisir. Je ne l’aurais peut-être pas imaginé, si on me l’avait dit. Je pense plus à mes études qu’à ma vie sentimentale, et ma dernière expérience amoureuse doit remonter à quelques longues années maintenant, quand j’étais encore jeune et fragile. Ou alors était-ce au lycée ? Je suis bien incapable de vous donner une date, c’est dire si cela remonte désormais. Cette pensée laisser trainer un léger sourire sur mes lèvres, sourire qui s’étire quand Hanae reprend la parole pour expliquer son marché. « Vous m’intriguez, mademoiselle. » L’amusement transparait dans mon ton, je prends une gorgée de café, mais je l’avale difficilement en constatant la faible distance qui nous sépare. Je repose mon gobelet de carton quand elle se recule, laissant un sourire revenir à la charge, moins assuré que le précédent. Autant approuver ce marché, ça peut être drôle. Ah oui. Drôle. Je suis sans doute trop sérieux.

« Tu devrais vraiment faire quelque chose pour ton sommeil, reprends-je avec sérieux, les doigts enroulés autour de mon gobelet, tapotant délicatement le carton du plat de mon index. Tu as déjà fait un test du sommeil ? » Mon sérieux revient au galop, mais je m’inquiète pour elle. Les troubles du sommeil peuvent avoir des causes plus sérieuses. Je n’ai jamais vraiment parlé de tout ça avec elle, mais j’aimerais qu’elle sache que je m’en fais à son sujet. Rien qu’un peu. Je ne parviens pas à la considérer comme une parmi tant d’autres. Laissant échapper un rire, j’approuve l’idée de repousser la discussion concernant la paie. Il y a toujours moyen de s’arranger.

À la question suivante, je reste songeur, le gobelet de café à mes lèvres. « Hm… Non, pas vraiment. J’aime pas trop sortir seul et je suis pas… super populaire non plus. » Je lui adresse un sourire, puis hoche la tête à son idée. « Oh oui ! Et tu leurs remettra un bonjour de ma part ? » Je la laisse s’approcher de moi avant de glisser un bras dans son dos pour poser mon poignet sur son épaule, index et majeur tendus. Mon sourire accompagne le geste alors que je me rapproche légèrement d’Hanae pour qu’elle puisse nous cadrer plus facilement. Ce qui semble plus difficile, en vérité. « Tu veux que je la prenne ? Mon bras est peut-être plus long. » Ce n’est qu’une suggestion, mais je ris malgré moi, saisissant le téléphone de mon amie, constatant la douceur de ses mains au passage, avant de le lever vers nous pour essayer de prendre une photo à mon tour. « Allez, viens. »

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Mer 19 Juil - 13:53
i get so happy when you talk to me.
akinae, aesthetic, ☾ Elle ne cesse de le penser, mais elle est soulagée de le savoir à ses côtés. Un point d’ancrage dans un monde nouveau, une racine dans l’inconnu. Aussi étrange et absurde que cela puisse paraître, elle a toujours vécut avec l’idée que chaque rencontres effectuées, qu’elles soient belles ou mauvaises, font intégralement partie de sa vie. Qu’elles ne sont pas juste passagères. Que chaque personnes rencontrées font parties d’elle, de sa personne. De ce qu’elle est, de ce qu’elle représente. Akira l’est aussi. Il fait partie d’elle. A quel point encore, elle ne le sait pas. Elle lève les yeux au ciel. Un sourire amusé sur le bout des lèvres alors qu’elle serre un peu plus sa prise autour de son gobelet. Son regard se fait un peu plus vague, alors qu’elle se perd dans ses songes, juste le temps de quelques secondes encore. Quelle ironie. Prétendre savoir tout alors qu’elle ne sait rien, prétendre savoir vivre alors qu’elle n’est qu’une poussière dans l’univers. Prétendre connaître les astuces de la vie amoureuse alors qu’elle n’en a jamais vécue une. Après tout, il est bien connu que ceux qui en parlent le plus en savent le moins. Les seules connaissances qu’elle possède sont les histoires à l’eau de roses dans les livres, ce romantisme fade et mensonger des films. Elle cligne des yeux, revenant à sa réalité, à Akira.

Elle hausse les épaules, ses traits s’assombrissent légèrement. Elle apporte son gobelet près de ses lèvres et le termine rapidement. « .hm, ne t’inquiète pas, ça passera avec le temps, j’suis juste très fatiguée c’est tout et puis le voyage m’a épuisé » elle ment, ça s’entend à sa voix, elle tremble un peu, choque sur les derniers mots. Elle ment, à moitié du moins, puisque oui, elle est très fatiguée. Cependant, elle ne sait pas réellement si ça passera avec le temps. De plus, elle n’a pas envie de lui dire ce qu’elle a exactement. Parce qu’elle en a honte, parce qu’elle ne veut pas prendre le risque d’inquiéter les autres. C’est son fardeau, pas celui des autres. Il sait juste qu’elle a des troubles du sommeil, qu’ils étaient déjà là quand il a débarqué dans sa vie. A vrai dire, elle ne sait plus quand est-ce que ça a commencé, pour elle, ça fait déjà une éternité. Elle baisse le visage, soucieuse, le cœur qui se pince lorsqu’elle repense à l’appellation barbare sortie de la bouche du médecin. Paralysie nocturne. L’enfer. Consciente, piégée dans une cage dorée. Coinçant sa lèvre inférieure entre ses dents, elle inspire profondément avant de balayer toutes idées noires de ses pensées.

Elle fronce les sourcils, elle a du mal à croire ce qu’elle vient d’entendre. Déglutissant difficilement, elle se racle la gorge. Même si elle n’avait jamais prêté attention à cette forme de classe, elle a du mal à s’imaginer Akira dans les « non-populaires » après tout, si il ne l’était pas, quels sont les regards auxquels elle a le droit depuis tout à l’heure ? Elle ne répond pas tout de suite, proposant de se prendre en photo pour l’envoyer à ses parents (et accessoirement, garder précieusement cette photo). Elle a le sourire aux lèvres lorsqu’il accepte, elle hoche rapidement la tête, évidemment, ça va de soi. Prenant finalement place à côté de lui, elle sort son portable pour essayer d’avoir le meilleur angle. Elle frissonne un peu lorsqu’il se place à côté d’elle, plaçant son bras derrière elle. Troublée, elle n’arrive pas à prendre la photo et lui passe volontiers le portable pour qu’il essaye à son tour. Collant son corps à lui, elle approche ses mains pour encadre le bas de son visage, sourire aux lèvres, les yeux pétillants alors que son regard se pose sur l’écran. Renvoyant la vision de leurs deux silhouettes ensembles. « .puis tu sais, tu n’es plus tout seul maintenant, si tu veux sortir, je suis là si tu veux. »

Sans le vouloir, la jeune femme tourne sa tête vers lui. Elle papillonne des yeux, elle sent ses joues rosirent alors qu’elle le pense fortement, Akira est beau. Physiquement et psychologiquement. Elle l’a toujours pensé, il est beau de l’intérieur et de l’extérieur, c’est une belle personne Akira. Son sourire se transforme, son visage est un peu rêveur. Et sans se retenir, elle souffle, plus pour elle-même que pour autre chose. « .tu es beau. »

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 4 Aoû - 23:19
Les problèmes qui touchent Hanae sont assez préoccupants. Le manque de sommeil ou ses perturbations peuvent causer des problèmes plus graves sur le long terme, s’ils ne sont pas traités correctement. C’est le cas, notamment, des apnées du sommeil. C’est la raison pour laquelle je me renfrogne imperceptiblement quand j’entends la réponse de mon amie, insatisfait qu’elle n’accepte pas de se plier à un examen du genre, même si ce n’est pas un refus formel. « Promets-moi que tu feras un examen, si ça continue. » J’ignore de quoi il retourne exactement, mais je me sens obligé de m’inquiéter. Parce que Hanae a gagné en importance à mes yeux, avec le temps, et que nous avons partagé la même maison pendant une année. Elle a gagné un statut spécial, en quelques sortes.

Mais ce qui m’amuse le plus, c’est qu’elle semble penser que je suis populaire dans cette école où je ne dois compter comme rien de plus qu’un rat de bibliothèque. Il suffit de regarder les fils et filles de riches familles qui nous entourent pour se rendre compte de mon manque d’importance dans cet établissement. Ils sont tous dans leurs mondes, et je tente de me faire une place raisonnable, avec la fortune moyenne de mes parents qui sont doués pour économiser et investir. Après tout, un pilote et une hôtesse de l’air, ça n’a rien à voir avec un patron riche à milliards.

Cela ne change rien au plaisir que j’ai à prendre une photo avec elle. Qu’on se le dise, je me moque de savoir ce qu’elle en fera exactement. Il y a des choses que je ne remets plus en question, depuis que nous avons vécu ensemble. « Je t’inviterai, à l’occasion. » dis-je en riant, avant de prendre la photo que je lui ai promise, en souriant de bon cœur. Sa présence à mes côtés a toujours été particulièrement apaisante, même si je suis déjà calme de nature. Et quand ses propos résonnent à mes oreilles, je reste silencieux, l’observant quelques secondes, sans être certain d’avoir compris ce qu’elle vient de dire. « Pardon? » Je m’éclaircis la gorge et sourit en regardant le téléphone qui se trouve dans ma main, affichant encore la photo, avant de lui rendre. « Regarde, elle est belle, non ? » Je ne peux aller contre la douce chaleur qui se répand dans mes joues. Et pour être tout à fait honnête, je n’en ai aucune envie.

Un rire me vient malgré moi et je regarde autour de nous, embarrassé. C’est stupide. Je porte mon gobelet de café à mes lèvres pour en boire les dernières gorgées, me brûlant dans ma précipitation, alors que je repose les yeux sur mon amie. Dans le fond, je suis plus heureux d’avoir retrouvé Hanae que je ne veux l’admettre. « Sinon, comment vont tes parents ? »

Contenu sponsorisé
Ce message a été posté
 

troublemaker, you are. (akinae)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Troublemaker
» Troublemaker à trois ~ [Sehen & Nikita]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Royal Private Schools ::  Memories, memories! ::  les archives du forum ::  Les RPS useless-