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Calliopé & Kyo

tenue ••• Il était tard et comme d'habitude, au lieu de manger et d'aller au lit comme un bon garçon que je devais être je finissais par me doucher et me rhabiller. L'air de rien, le sourire aux lèvres j'enfilais une tenue qui passait à peu près partout. Je n'avais aucune envie de faire mon gros friqué qui allait dans les boîtes de nuit draguer et montrer sa richesse. J'allais simplement me payer une bonne bière avec quelques personnes sympathiques pour m'accompagner. Je ne parlais pas de filles qui se déhanchaient autour de moi. Rah tout de suite. Je n'étais pas en chien. Je n'étais pas comme ça. Prenant les clefs de ma voiture je me mis en route pour une boîte de nuit dont j'avais l'habitude. QUoi? Je me fais vieux, j'aime mes habitudes. Je me gare donc dans un endroit safe et rentre dans la boîte sans passer la longue file qui se profilait dehors. Bon ok, ça je prenais l'avantage d'être connu. Il fallait bien des avantages quand même.
Lorsque j'entre c'est la folie. Les gens se bousculent se collent mais l'ambiance est folle; Je souris et me dirige vers le bar en me commandant une bière. Mes yeux passent partout dans la pièce cherchant une attache. un point pour se poser et ne pas avoir de crise d’épilepsie tellement il y a de lumières. Et pourtant mon sourire ne part pas je repousse gentiment les filles qui veulent se coller en leur offrant un verre, mais plus loin. Je salue mes amis et certains habitués avant de me mettre à boire ma bière tranquillement. Tout se passait bien jusqu'à ce qu'un liquide froid coule lentement sur mon torse, me faisant sursauter. Merde. Je baisse un peu les yeux et je remarque qu'un verre a été renversé sur mon haut. Je relève les yeux sur la coupable, pas énerver pour un sous. " Ca va ? Si vous pensiez que j'étais la superstar super énervée qu'on l'est bousculé ou qu'on lui ai renversé du jus dessus vous vous trompez. Chez moi c'est bordélique, dans ma tête c'est chaotique. Et pourtant je suis toujours souriant. L'erreur est humaine et j'en ai fait des erreurs. Alors pas besoin de stresser, de se coller à moi, de prendre des pincettes avec moi. Cette fille allait avoir la peur de sa vie si ça se trouve. Cette notoriété me collait pas au basket. Elle me faisait passer pour un Don Juan rebelle. Qui sait ce qu'on disait sur moi derrière mon dos.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Comme tous les week-ends, je me suis imposée une sortie, un peu choisie au hasard, mais une sortie. C’est psychologique, je ne peux pas rester une semaine complète dans mon appartement sans m’en évader, ne serait-ce que pour quelques heures. Je ne me souviens plus trop du moment où j’ai instauré ce petit rituel, aux alentours de mes études sans doute ? Peu importe. Entre les cours et le travail au salon, j’ai besoin de souffler, de changer d’air et de croiser d’autres visages. Sans mes frères collants qui prennent un malin plaisir à servir de bouclier, même quand je n’en ai pas besoin. L’avantage c’est que maintenant, je n’en ai plus qu’un aux basques, vu que l’aîné aura bientôt sa petite famille à s’occuper. Je ne remercierai jamais assez sa femme pour avoir réussi à solliciter son attention de la sorte, je ne devrais pas me louper à Noël. En attendant, je vais profiter de ma liberté si durement conquise pour aller en boîte, profiter de la musique et danser si l’occasion se présente. Cela dépendra de mon humeur et du nombre potentiel de mecs lourds aux environs. J’ai beau ne pas être entourée de mes gardes du corps, je ne suis pas inconsciente ou naïve. Pas totalement. N’en déplaise aux deux lascars. Comme c’est en soirée et en fin de semaine, forcément, il y a du monde et se faufiler parmi tous ces gens relève presque d’une épreuve du triathlon. Néanmoins, à force de jouer des coudes, je parviens à me créer un chemin jusqu’au bar sans trop de peine. Victoire. Je me décide rapidement et opte pour un cocktail tout ce qu’il y a de plus basique, allons-y en douceur. Je ne suis pas venue ici pour finir saoule, au point de me ramasser sur le trottoir, je sais me tenir. Enfin, ça, c’est ce que je pensais. Intriguée par la soudaine vague de chuchotements et d’intérêt qui est parvenue jusqu’à mes oreilles, je me retourne d’un geste brusque, et ça n’a pas manqué. J’ai renversé mon verre par mégarde et le liquide s’est étalé sur le torse du type à côté de moi. Décidément, je n’en manque pas. Je me console vainement en me disant que ça n’a pas touché sa chemise, mais les dégâts sont là. « Oh pardon, je suis vraiment désolée ! », je m’exclame, confuse, en attrapant un torchon pour tenter d’essuyer tout ça. Mouais, ça n’a pas l’air de partir, mais c’est du noir, c’est à peine visible, l’important c’est qu’il ne soit plus trempé, non ? J’écarquille les yeux d’étonnement en l’entendant me demander si ça va. Une réaction à laquelle je ne suis pas habituée, les gens se plaisent plutôt à me sermonner, voire à me crier dessus. C’est une première. « Oui oui. Je suis juste très maladroite, c’est un art dans lequel j’excelle. », j’explique avec un sourire gêné. A ce stade, je mériterai dix médailles et un énorme trophée, je suis incorrigible. Le pire, c’est que je ne m’en formalise pas plus que ça, après tout, ça arrive à tout le monde, n’est-ce pas ? « Je vous offre un verre pour me faire pardonner, j’énonce d’un ton soudain plus assuré, enfin, après votre bière bien sûr. ». Loin de moi l’idée de le forcer à engloutir trois tonnes d’alcool à la fois. Et puis, je dois déjà me reprendre un verre en attendant, vu que le premier s’est fracassé au sol. Je repasse donc commande auprès du barman d’un air désolé, il a dû ramasser les débris de ma bêtise, le pauvre.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• C'était fou de voir à quel point en semaine et en week end cette boîte de nuit était blindée. J'avais cette petite habitude de sortir pour me détendre, faire passer les nerfs, penser à autre chose alors que toute la journée je ne pensais qu'à être assez bien au cas où certains photographes se seraient donné le mot pour me prendre en photo. Ma particularité ? Je n'avais pas de manager. Peut être allais je signer dans une boîte mais pour le moment je gardais mon envie d'être mon propre patron et de ne pas entendre : fais ci fais ça. C'était impossible pour moi. Rien que d'y penser ça me filait une sorte de chair de poule vraiment pas par désir. Vous savez celle qui s'accompagne de quelques mots de coeur. Enfin bon je n'étais pas du genre à me laisser abattre et quand j'avais un objectif je m'y tenais, étant également sportif je n'avais pas réellement à me méfier de tout ou me restreindre de toute façon le diabète le faisait déjà assez pour moi.
Alors je profitais de ces petits moments qui m'appartenaient et dont je me faisais un plaisir de multiplier. La nuit j'étais juste Kyo celui qui s'amusait, qui ne pensait pas à ses nombreuses restrictions parce que le diabète ça prend ta vie, ça la plaque contre elle et ça la lâche pas. C'est même plus la tienne. C'est plus celle de tes parents. C'est la sienne. Donc je l'emmerde et je prends les devants. Je lui fais des fucks et je fais comme il me semble bon, sans partir dans l'extrême. Je continue de faire ce qu'il me plait et le sport étant fortement conseillé, je me tue à ça. Mais je continue de dire que ma maladie est une vraie torture pour un gourmand comme moi. Enfin bon ma petite bière remonte mon moral. Et bizarrement ce liquide qui vient de tremper mon tee shirt et mon torse ne m'enlève en rien ma bonne humeur. Au contraire. J'en ris et je m'inquiète plus pour la personne qui vient de le faire. Je n'avais pas envie de mettre mal à l'aise par ma présence. Et lorsqu'elle essaie d'essuyer mon haut je sens des dizaines de regards sur nous alors que la pauvre n'avait rien fait. Je l'arrête en secouant doucement les mains continuant de sourire alors que je regardais mon haut. On ne voyait rien mais c'était toujours mouillé et maintenant je sentais un petit mélange de différentes boissons que je ne saurais identifié comme ça. Plantant mes yeux dans les siens je lui souris. Il fallait dire que cette demoiselle était maladroite mais charmante. " Au moins c'est un art ! Et tu excelles il faut bien être fort dans quelque chose ! " Je ris. Peut être que ma voix ne porte pas très loin mais je suis assez près d'elle pour qu'elle m'entende. Et puis cette demoiselle est maladroite mais surtout, bizarrement elle ne s'excuse pas à plate couture comme si sa vie était finie. Elle ne m'a pas reconnue ?Je penche légèrement la tête en la détaillant quelque peu avant d'arrêter ça aurait vraiment étrange. A son offre je souris et hoche un peu la tête avant de voir qu'elle n'avait plus de verre. " Alors je paie votre cocktail qui a fini malheureusement sur moi. Je ne pensais pas que mon tee shirt avait si soif. Donc je prends ça " Je ris un peu en reprenant ma bière pour boire tranquillement. Je la regardais un moment. Cette fille ne m'avait pas reconnu. Mes amis me regardaient complètement abasourdi et je souriais leur faisant signe de se taire. Ce n'était pas tous les jours que ça m'arrivait et là, ça faisait du bien je l'avouais. " Vous venez souvent ici ?" Quoi de mieux que de faire connaissance avec la personne qui venait de m'offrir un verre ? Sur le tee shirt. J'étais finalement baptisé.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Mes frères ne manqueraient pas de me faire la morale ou de soupirer, ou même de dire qu’ils l’avaient prédit s’ils étaient là. Et c’est dans ce genre de moment que je suis bien contente que ça ne soit pas le cas, et qu’ils soient tous deux bien occupés avec leur petite vie. Je n’en manque pas une, j’en suis consciente mais qu’y puis-je ? Ce n’est pas comme si j’avais intentionnellement renversé mon verre sur cet homme, je ne suis pas si fourbe en approche. Au contraire, je manque parfois de finesse paraît-il. De toute façon, les manières nippones m’échappent toujours un peu, même avec le temps, je ne sais pas encore tout à fait dire ce qui est convenable ou non. En revanche, je sais universellement que renverser son verre sur quelqu’un est source de conflit et mérite des excuses. Ce que je m’empresse de faire en essayant de réparer ma bourde, en vain. Je vois déjà l’horizon se noircir et ma victime manquer de m’étriper de rage, mais non. Il est étonnamment calme, moi-même, je ne sais pas si je le serais autant à sa place, et pourtant, je ne suis pas du genre à me formaliser pour une tâche. Mais là, c’est d’un autre niveau, j’en reviens à peine. D’autres ne se sont pas gênés pour me faire part de leur indignation, et ce, même s’ils avaient encore une trentaine d’exemplaires de leur vêtement en réserve. D’ailleurs, son entourage paraît aussi surpris que moi au vu de sa réaction. Curieux. Je me détends en le voyant réagir à ma vanne improvisée, ce n’est courant, ça a plus tendance à blaser les gens en général. Enfin quelqu’un avec un peu d’humour, il était temps. « Haha, oui je suppose. C’est pas ce qu’on me dit, mais je trouve que ça a son charme », j’énonce en haussant des épaules, avec un sourire angélique. Lorenzo tomberait sur le cul s’il l’avait entendu, je ne manquerai pas de le lui ressortir la prochaine fois qu’il m’embêterait. Ce sale ingrat. N’oubliant pas mes bonnes manières, j’offre spontanément un verre en guise de compensation, c’est la moindre des choses. Je ne roule peut-être pas sur l’or, mais peu importe, ce sera un verre de moins pour moi, et donc une chance de plus de rentrer sur mes pieds sans tracas. Je me mets à triturer mes doigts, gênée qu’il paie mon verre de son côté. Décidément, ce type est étrange, il sort de l’hôpital ? Ou d’un autre univers ? « Oh ce n’est pas la peine. C’est ma faute, c’est pas comme si votre t-shirt avait appelé mon verre à se renverser sur lui. ». Ce serait étrange oui, alors bon, il n’avait vraiment pas à faire ça. Même si c’était appréciable et que l’intention me plaisait. Les types décents n’ont peut-être pas tous disparu de cette terre finalement ? Remarque à garder pour moi si je ne veux pas me retrouver dans un couvent à la première heure demain matin. Visiblement, j’ai bien géré la situation, vu que l’inconnu relance la conversation, je n’étais pas un tel repoussoir apparemment. « Pas vraiment. Je sors beaucoup, mais j’aime varier les endroits. ». Ce n’est pas comme si je retrouvais du monde à chaque fois, je pouvais très bien sortir seule sur un coup de tête sans prévenir. Ce qui peut constituer un défaut pour certains, mais peu m’importe, je profite, c’est le principal. Et je ne sors pas tard quand j’ai un cours à donner, c’est déjà ça, non ? « Au fait, moi c’est Calliopé. Mais vous pouvez m’appeler Callie. Et vous ? ». C’est quand même la base, c’est plus facile de discuter en connaissant le nom de son interlocuteur. Question de principe.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Si j'étais venu ici ce n'était certainement pas pour venir gueuler sur qui que se soit. Même si mon tee shirt collait et sentait l'alcool qui s'en souciait? Je pouvais aller l'enlever dans les toilettes et le laver demain, qui le verrait ? Au pire tant pis pour la drague je n'était pas comme ça. Je n'étais pas du genre à venir ici pour rapporter une de ces dames chez moi. D'abord parce que je n'étais pas du genre dragueur et en chien. Et ensuite parce que si je ramenais quelqu'un chez moi, je suis sûr que cette personnes repartirait en voyant le désordre. Petite note à moi même, je devais ranger mon appartement. Mais tant que la madre ne venait pas je ne le faisais pas. Alors un tee shirt sale n'tétait pas une grosse affaire. Et puis cette jeune femme semble vraiment être désolée, elle s'excuse essaie d'essuyer mon haut, et je dois avouer que son expression est réellement mignonne, elle ne me donne absolument pas envie de l'engueuler. Je souris donc et fais en sorte de bien m'entendre avec cette personne. Et puis je prends la perche qu'elle m'a tendu pour rigoler avec elle. Les autres me regardent avec leur regard d'incompréhension. Les gens les moins proches de moi ont envie de parler à cette demoiselle qui ne me reconnais pas, je le vois bien. Mais je fais signe discrêtement de ne rien faire.   " Bien sûr ! Et regarde sans ce verre tu ne m'aurais pas parlé. Peut être que tu n'aurais jamais posé un oeil sur moi, et je suis pas méchant alors on peut dire que ça à ses avantages aussi. " Je souris. De ce sourire ravageur qui m'a valu quelques surnoms. J'ai confiance en moi, pourquoi pas ? Je ne suis pas si gaffeur que certains, je suis connu, détester et aimer, en fait je suis moi. Et ce verre je lui dois bien. Elle ne me reconnait pas, elle est naturelle et naturellement drôle. J'aime ce genre de filles naturelles et simples. Je ne la connais pas plus que ça et je peux tomber sur une fille qui feinte d'être ignorante mais pour le moment le peu que je vois me plais. Je souris donc et lui repaie son verre avant de aire une mine surprise en tirant sur mon tee shirt. "T'as pas vu ? Il crevait envie de boire !! Il est venu se frotter à ton verre ce coquin. Ahhh je devrais lui donner plus à boire. " Puis après cette légère mise en scène je rigole et continue de boire doucement ma boisson. L'humour était un grand trait chez moi. Ma mère me traitait même d'idiot de temps en temps. Mais le plus drôle était lorsque mon frère se joignait à moi. Mais tout ça était de plus en plus rare avec nos vies respectives. Toutefois je me plaisais à passer des soirs comme celui ci. Encore plus quand j'arrivais à rencontrer quelqu'un d'aussi sympathique. "Je vois. C'est pas mal de voir différente choses. " Ma bière finie je la donne au barman pour qu'il puisse la jeter. La soirée venait de commencer et j'aurai le temps de boire. La plupart des gens que je connais vont danser en essayant de m'entraîner avec eux mais je décline avec le sourire. Je venais toujours seul. Le reste se faisait directement sur place, des gens avec qui boire, parler, danser. La preuve, je venais de trouver quelqu'un avec qui boire et parler. Je souris donc étonné du prénom. " Sympa. C'est de quelle origine ? Moi c'est Kyo. Beaucoup plus traditionnel et ..y a pas de diminutif " Je ris un peu avant de me prendre un cocktail à mon tour. Prenant une gorgée je la regardais curieux de savoir si mon prénom allait déclencher une réaction. Peut être qu'elle me connaissait. SI ce n'était vraiment pas le cas ça allait être la meilleure soirée depuis des lustres.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Il est clair que je ne m’attendais pas à me retrouver en si bonne compagnie. D’ordinaire, les mecs que je croise en soirée ne m’intéressent que peu, car, soit ils prennent un malin plaisir à se moquer de moi, soit ils ne sont attirés que par mon joli minois. Pour ne pas dire autre chose. Or, je ne suis pas de celles qui apprécient les histoires sans lendemain, qui ne se préoccupent pas des conséquences et qui ne songent qu’à prendre du bon temps. Je n’ai pas besoin de cela pour passer une bonne soirée, je préfère rester au bar, quand bien même ma seule conversation se résumerait à mes commandes avec le barman. En fait, j’aime parler aux gens, tout simplement, sans sous-entendu ou intention cachée, juste profiter de leur présence et passer un bon moment. Rien de bien sorcier. Et même si ça me coûte de renverser un verre et de me couvrir de ridicule, c’est mieux que de boire sans réfléchir et de finir avec le premier venu. Surtout quand la victime du verre se trouve être si sympathique et amusante. « C’est vrai ! Et ç’aurait vraiment été dommage. C’est le destin », j’affirme avec un sourire béat. Je suis une grande rêveuse, alors j’aime penser que rien n’est dû au hasard, et que tout est destiné. Comme mes parents. Ils n’avaient rien en commun, si ce n’est deux familles douteuses, et pourtant, ils ont fini par se rencontrer pour vivre l’idylle la plus romantique que je connaisse. De grandes amitiés commencent aussi avec des choses aussi anodines, alors pourquoi ne pas donner une chance au cours des choses ? Je n’ai rien à perdre en conversant avec lui, bien au contraire, ma soirée n’en sera que plus riche et mes souvenirs agréables. A priori. En tout cas, j’ai trouvé quelqu’un avec qui partager mes blagues, c’est déjà un bon point, je ne finirai pas seule à raconter mes anecdotes incongrues au serveur. « Tu devrais mieux t’en occuper, fais-je semblant de le sermonner, il va être intenable sinon, et se jettera sur toutes les filles aux environs. ». Sans prise de tête, quoi de mieux ? J’imagine déjà le vêtement entraîner son propriétaire vers les dames près de lui, et ça me fait rire intérieurement. Il ne faut pas grand-chose non. « Oui et c’est bien. Si j’allais toujours au même endroit, je passerai à côté de la chance de faire profiter de ma maladresse à un maximum de personnes. Le drame quoi. ». Surtout pour son t-shirt, s’il s’est jeté sur moi, c’est qu’il rêvait vraiment de se faire arroser de cocktail par quelqu’un d’assez gaffeuse. Quel dommage c’eût été de manquer une telle occasion. Même dans les situations les plus cocasses, les bonnes manières s’imposent et dévoiler mon nom me paraît judicieux. Même s’il provoque toujours la consternation chez les gens, comme une langue ancienne qu’on aurait oubliée. « C’est grec. Remercie mes grands-parents pour ça, je commente en buvant mon verre, mes frères ont eu plus de chance. Ils ont des noms italiens. Je les envie. ». Ces deux-là ont toujours été les chouchous, pas de prénom à coucher dehors, même si c’est un peu le cas en vivant au Japon. Mais c’est bien moins incongru que le nom d’une muse grecque. Un jour, peut-être, je songerais à changer de nom pour me faciliter la vie. Un jour où je n’aurai pas la flemme. « C’est sûr, c’est beaucoup plus simple, plus japonais en tout cas. Eh bien, enchantée Kyo et encore désolée pour ton t-shirt. ». Au moins, ce ne sera pas compliqué à retenir. Bien qu’en vérité tout semble facile à côté de mon prénom. Je ne peux m’empêcher de voir le petit groupe qui l’accompagne lui fait des signes pour qu’il les rejoigne sur la piste de danse. Non sans noter qu’ils ont été rejoints par plusieurs demoiselles entre temps, toutes grandement intéressées par la silhouette à côté de moi. « Je ne voudrais pas paraître indiscrète, mais je crois que tes potes t’appellent. Ainsi que les femelles à côté. ». Pourtant, il n’a rien d’exceptionnel au premier abord, pourquoi cet engouement ? Y’a-t-il quelque chose qui m’échappe ? Ce ne serait pas la première fois.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Les mauvaises réputations ont la dent dure. Il n'était pas rare que je vienne dans un endroit comme celui ci afin de passer un moment tranquille à rire et danser avec des gens que je connais, ou pas, mais finalement on m'abordait pour me draguer et me foutre dans une chambre. Parce que vous comprenez : c'est classe de se taper une star. Ok. Super. Et les tatouages n'arrangeaient rien. Encore une fois, je suis un bad boy, je nique tout ce qui bouge. Les gens sont loin, tellement loin de la vérité que parfois ça me fait soupirer. Ca me fait complètement devenir cinglé. Le physique est une chose, le mental une autre. Alors quand la jeune femme devant moi avait renversé son verre, je l'avais presque soupçonner de le faire exprès avant de voir qu'elle en me reconnaissait pas. C'était comme un moment de pause dans une longue danse. Je souriais tout simplement. Parce que rien ne valait une bonne conversation. Et puis il fallait dire qu'elle était vraiment drôle cette petite. Alors au lieu de m'énerver comme si j'étais une fille en pleine période de code rouge, je rigolais. Ce tee shirt allait être lavé, je me laverai, quel était le problème? Je la regarde et claque des doigts en mordant légèrement ma lèvre. " Voilà exactement ! Un gâchis un pur gachis. " Je ris. Qu'elle ne me prenne pas pour un gros prétentieux non plus, je rigolais. Bien que j'avoue parfois me lancer quelques fleurs, quelques petites bricoles qui me faisait rire et m'aidaient à continuer dans le chemin que je menais. C'était dur de pas perdre complètement la tête dans ce métier. Les gens vous aimaient. Ils vous adoraient. Vous détestaient. Vous enviaient. Certains se servaient de vous. Ca c'était ceux qui m'énervaient le plus. Ils voyaient alors souvent le Kyo pas réellement sympa. Alors qu'avec cette brune, j'étais le Kyo que ma mère connaissait. Celui qui aimait rire et qui ne cachait pas sa joie de vivre. Elle avait attiré mon attention et il en faudrait beaucoup pour la détacher. " Ah ! Tu as raison ! Je devrai vraiment lui donner de quoi faire sinon je vais avoir de gros soucis. " Dis-je en prenant un air faussement concerné. J'étais parti loin avec elle mais c'était tellement drôle que je n'avais aucun envie de partir de ce délire bizarre. En tout cas j'aimais comment elle entrait dans mon jeu. Et je fis semblant de sermonner mon haut en me traitant d'idiot. " On a évité la catastrophe. " La suite ne me fit que rire plus fort. Cette fille était un phénomène. Elle ne se prenait pas au sérieux, et ça, c'était réellement plaisant. " Quel drame !! Franchement se serait une honte à la maladresse. On peut pas passer à côté de ça... Franchement ma soirée en aurait été gâchée ! " Je ris toujours avant de prendre quelques gorgées de ma boisson. Je lui en avais repayé une autre alors elle pouvait boire également mais je n'étais pas du genre à bourrer les filles pour pouvoir les contrôler. Alors dès qu'elle voudrait une boisson sans alcool elle l'aura. Les origines de la jeune femmes viennent sur la table, alors d'autres questions me viennent à l'esprit. " Oh donc mélange de grec et italien dans tes veines c'est ça ? Alors pourquoi le Japon ? " Cette fois j'étais un peu plus sérieux. Oui je pouvais l'être. J'étais les deux et c'était plutôt ce que je cherchais chez quelqu'un. En tout cas l’originalité du prénom me plaisait. C'était tout aussi original que la demoiselle en question. Je me présente donc à mon tour, moi petit japonais qui a le prénom bien japonais. " Pour un japonais c'est préférable de faire assez japonais . Mais enchantée, j'aime l'originalité en tout cas et c'est un beau prénom, un peu compliqué je l'avoue. Oh tu sais.. ca va partir à la machine! " Je souris et continue de boire tranquillement.J'étais en train de me répéter son prénom afin de bien le mémoriser. Mais finalement ça n'avait pas été compliqué. Dur à prononcer mais facile à retenir. Puis je la regarde alors qu'elle semble m'indiquer mes amis qui ne sont pas tout à fait discret. Les mots de la jeune femme me font tourner le regard vers eux. Je leur fait alors signe de partir avant de me tourner de nouveau vers elle souriant. " Je vais pas les rejoindre. Et je sais qu'ils font signe. Mais y a pas de soucis. Les femelles et les mâles là bas ne m’intéresse pas j'aime bien notre conversation tu vois. " Une goutte de sueur perle. J'espère qu'elle va pas trop réfléchir et comprendre ... Aller y a peu de chance que ça arrive.

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tenue ••• Peu d’occasions se présentent pour qu’une telle situation se produise. Tout d’abord, parce qu’avec des frères collants et un peu – beaucoup – trop protecteurs, peu de garçons pouvaient décemment m’approcher. Du moins, pas sans une surveillance, plus ou moins rapprochée, plus ou moins discrète. Quand ces deux-là n’étaient miraculeusement pas dans les environs, les choses ne devenaient pas simples pour autant. J’avais la fâcheuse manie de ne pouvoir croiser aucun type décent dans les parages, dans les endroits où je sortais. Car oui, typiquement, les lieux où je m’amuse le plus sont aussi ceux où on trouve le plus de lourdauds au kilomètre carré. Bien trop souvent, je ne suiis considérée que comme un objet, un trophée à obtenir et ma maladresse suffit à repousser les individus qui n’avaient que peu d’estime à mon égard. En ce sens, on peut dire que ça m’épargne bien des tracas. C’est une sorte de bouclier, qui me protège de ceux qui n’ont pas la patience d’apprendre à me connaître, ou de m’apprécier pour ce que je suis. Comme quoi, je n’ai pas besoin d’une carrure imposante ou de gros bras pour protéger mon petit cœur. Et de tels spécimens ne sauraient me décourager de sortir où je veux, quand je veux, simplement parce qu’une femme constitue pour certains une proie facile en soirée. Faire une telle rencontre ce soir n’est pas sans me dire que j’ai bien eu raison de ne pas me décourager, de poursuivre mon train de vie. Quel dommage ç’aurait été de passer à côté. « Je ne m’en serais jamais remise. Mon existence en aurait perdu tout son sens. », je renchéris, avec un petit rire. Je m’en serais remise bien sûr, mais pourquoi briser un tel délire ?

Si on ne s’arrêtait qu’à ça encore. Mais non, notre échange contenait de plus en plus de blagues que nous échangions, renvoyant la balle de plus belle, sans aucune gêne. C’était une chose rare aussi, pouvoir converser de façon si décontractée, ce n’était pas courant au Japon. Du moins pas sans avoir un bon degré d’alcool dans le sang. Et encore. Serais-je tombée sur l’un des seuls Japonais qui ne soit à la fois ni pervers ni à cheval sur les formalités ? C’était le sentiment que j’avais, pour le moment, et ça me réjouissait. Surtout en pensant que j’avais vraiment renversé mon verre sur son t-shirt par pure maladresse, et que ç’aurait pu tomber sur n’importe qui d’autre. Le hasard faisait bien les choses. « Prends-en soin, sinon tu vas finir dehors. Et tu vas passer pour un pervers aussi. ». Ce doit être terrible d’avoir un t-shirt assoiffé au point de se jeter su n’importe qui. Pour le coup, c’est bien tombé, merci petit t-shirt, même si ça n’a certainement rien à voir avec toi. « Il faut bien que j’habitue le monde à ma maladresse. Je ne peux pas garder ça pour moi. Un tel talent ça se partage. », je dis sur l’air le plus naturel du monde en haussant les épaules. Même si en général les gens voient plus ce point comme une tare, voire une malédiction. Peu importe, ça crée parfois des situations amusantes, c’est le principal. Comme on dit, mieux vaut en rire qu’en pleurer.

Mon prénom n’est pas sans intriguer mon interlocuteur, ce dénommé Kyo. Comme beaucoup de gens, il peine à le saisir et heureusement pour lui, j’ai un surnom tout choisi. C’est bien le seul avantage de ce nom, sérieusement, à quoi pensaient mes parents ? Ils n’auraient pas juste pu ignorer la réflexion des aïeuls ? Sa question m’arrache un sourire, c’est vrai qu’avec les informations que je lui ai données, c’est compliqué de savoir ce que je fous au Japon. Et pourtant, j’ai davantage les traits asiatiques qu’occidentaux, le comble. « Mon père est japonais. Il a rencontré ma mère en Italie, puis ils sont venus ici. Tout simplement. ». Curieux métissage pour beaucoup de personnes, mais je ne m’en préoccupe pas plus que cela. Pour moi, leur histoire est l’une des plus belles qui soient et j’espère bien avoir une expérience similaire un jour. Sans forcément avoir à partir à l’autre bout de la planète, de préférence, je n’ai pas cette fougue-là. Mes futurs neveu et nièce seront comblés également, car il me semble que la femme de mon frère a des origines coréennes également. Le jackpot quoi. « Merci. Au moins, je suis certaine de ne pas l’oublier, car je suis un peu étourdie par-dessus le marché ! ». Ce serait dommage d’oublier le nom du seul homme qui n’est pas un boulet.

Par contre, concernant ses amis, je suis sceptique. Avec leurs grands gestes et leur comportement bizarre, je ne sais pas trop quoi en penser. Peut-être devrais-je activer mon alarme interne et m’éloigner progressivement ? C’est étrange. Je me sens soudainement très mal à l’aise, vous savez, cette sensation d’être de trop, à part. Pourtant, il n’a pas l’air de vouloir partir avec eux, préférant converser avec moi. Suis-je de si bonne compagnie ? Hm. Je fronce les sourcils, dubitative, essayant de coller les morceaux. En vain. « Tu es sûr ? J’ai comme l’impression que tu es très demandée…, je lance d’un air songeur, ils sont si étonnés que tu puisses parler sans prise de tête ? T’es plus du genre à te la jouer brun ténébreux d’habitude ? », je tente, en faisant une vague imitation de ce stéréotype bien connu, non sans exagération. Je ne suis pas du genre à juger en fonction de l’entourage d’une personne, leur façon d’agir me fait toutefois me poser pas mal de questions. Comme si j’étais censée savoir quelque chose qui m’échappe. Au pire, j’ai toute la soirée pour voir ce qu’il en est.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Tous les endroits où je sortais se répétait la même scène. J'avais toujours des gens assez proches de moi avant de tomber sur des petits fans - ouais je suis pas Justin Bieber non plus- qui me suivaient partout et voulaient absolument m'approcher. Vous comprenez, si j'étais venu dans un tel endroit alors forcément j'étais prêt à endurer toutes leurs demandes sordides. J'étais prêt à prendre des photos jusqu'à en mourir parce que le flash me cramait la rétine. Chacun sa vision mais je pensais être plutôt clair en disant que j'étais venu ici me "détendre". Boire un verre, danser un peu. Rien d'extravagant. Ah ça cassait quelque peu l'image bourreau des coeurs, bad boy que j'avais. Quelle idée Kyo. Alors ici c'était devenu une petite habitude. Parce que les gens commençaient à avoir l'habitude et que pas tout le monde rentrait dans cet endroit. Ici je buvais donc tranquillement en profitant d'une bonne ambiance. Tout bénef. Et puis ce soir y avait eu cette demoiselle. Loin de moi l'idée de ramener toutes les jeunes, ou moins jeunes filles que je croisais et qui ne me saoulais pas mais avec elle le courant passait. Il passait très très bien. Vrai ou non elle ne me reconnaissait pas. Et en vue du naturelle de la jeune femme je dirai qu'elle ne mentait pas. Ouais y avait ça aussi. Les gens qui disaient ne pas vous connaître pour vous attirer. Mais ça se voyait assez vite. Des sourires en coin, l'envie d'être tactile. Enfin je commençais à être habitué. Et que je me fasse fouetter si celle là je me trompe. Et puis elle continue sur notre lancer. Je la regarde donc en souriant toujours avec cette bière. " Exactement ! Et ça, ça aurait été complètement dommage .. Franchement ce soir on est chanceux tous deux.  " Je souris. Ouais c'était subtil, entre le rire et le sérieux. J'étais chanceux d'être tombé sur elle et pas une autre.

La conversation continuait sans que je n'ai à faire un effort monstre, ni même le moindre effort, pour la tenir. Il fallait dire que quand je voulais pas parler je parlais pas donc elle n'aurait jamais d'effort à faire.. Fallait juste abandonner. Mais c'était pas du tout le cas ce soir. J'étais vraiment intéressé et surtout assez amusé de cette conversation basée en réalité sur des blagues. C'était rare quand ça marchait, surtout quand les deux partis étaient sobres. Mais apparemment c'est assez effectif. Je souris, elle aussi et finalement c'est là qu'on voit qu'on s'entend bien. L'un et l'autre on rigole de la connerie de l'autre et tout se passe bien. Je m'amuse à surjoué lorsqu'on parle de ce tee shirt bien trop assoiffé. Je pose alors ma main sur mon torse avant de la regarder. " Tu as raison. Ca aurait pu être une vraie catastrophe je suis heureux que tu m'aies aidé !  " Je lui souris avant de laisser cette bouteille vide au barman. Toujours être poli. C'était la base. Je commandais alors un cocktail plus tranquille et appréciable à boire en bonne compagnie. Je sentais que je resterai accoudé à ce bar plus longtemps que d'accoutumer. Et puis ce tee shirt avait soif non ? Il fallait que je lui donne satisfaction. Je souris donc à la demoiselle en riant quelque peu. C'était pas faux. La maladresse se mesurait en plusieurs points. Si certains gestes pouvaient énerver, personnellement ça m'amusait fortement. Mais je ne pouvais pas me le permettre, surtout pas sur scène. "  Je suis bien d'accord. Et puis tout garder pour soi n'est jamais bon. J'en étais sûr que tu n'étais pas égoïste. Quelle gentillesse. Partage partage et montre donc qui a du talent ! " aucune moquerie mauvaise. Toujours du rire. Toujours de l'abus. Mais c'est ce qui faisait rire. Moi ça m'amusait et elle n'avait pas l'air d'en souffrir.

Mais il y avait un peu de sérieux aussi. Le prénom. Ah joli choix, qui n'était pas le notre alors qu'on allait le porter toute sa vie. Vous voulez faire quoi ? Pas le choix. En tout cas on voyait tout de suite où certains parents avaient la tête. Et les parents de cette jeune fille n'étaient certainement pas la tête au Japon. Mais c'était intéressant. De plus en plus de petits, même japonais avaient un prénom américain. Ou alors c'était leur souhait une fois plus grand. elle m'explique ses origines et d'un coup tout s'éclaire. Je souris et la regarde. " Ahh d'où les traits asiatiques et la venue au Japon. Je comprends mieux maintenant j'ai un schéma plus clair. " Je ris un peu en imaginant tout ça. C'était difficile de s'y retrouver sans cette information. En tout cas c'était un joli métissage comme on en voyait peu. " personnellement mes deux parents sont japonais mais leur imagination est telle que leur deux fils s'appellent Kyo et Ryo... Et on est pas jumeaux !  " J'hoche doucement la tête en riant doucement alors que leur originalité était révélée au grand jour. Bim pour toutes les moqueries à l'école. Encore aujourd'hui certains en rigolent. Claquant des doigts je souris. "  C'était fait exprès. Le destin avait tout prévu même mon prénom ultra passe partout et ultra simple. " En tout cas je me souvenais du sien.

Génial. Ces idiots finis vont tout faire capoter. Et puis ils sont si discrets en singe presque préhistorique avec ces nana en manque de sensations. Putain pas maintenant. Je les regarde rapidement avant de leur faire un signe de dégager et de se taire, très discrètement. Il ne fallait pas qu'elle le voit. Je leur tourne le dos en passant une main sur mon visage avant d'entendre une musique que je connais que trop bien. Le pompon. Ces imbéciles ne s'arrêtent absolument pas. Encore moins depuis qu'ils ont entendu MA musique dans CE club. Merde merde. Je bois d'une traite mon cocktail avant de me retourner vers Calliopé. J'arrive pas à rester sérieux vu l'air qu'elle prend. Je ris alors avant de secouer les mains doucement. " Ils sont un peu stupides. Je te propose de monter dans le carré VIP. Promis je garde mes mains, mes bras et mes jambes à l'intérieur du wagon. Même pas un regard déplacé. Juste pour qu'on puisse parler tranquillement.  " Si elle accepte je leur fous une dérouiller rapide et je m'éclipse avec elle. Autant lui dire le plus tard possible. Ca se trouve que je la reverrai pas. mais... Je viens de passer pour un mec vraiment bizarre.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Son rire m’apaise et me conforte dans ma démarche. Aussi étrange cela puisse-t-il paraître, j’ai vu plus de garçons rire de moi que rire avec moi, et voir ce nouveau tour d’évènements prendre forme me ravit. Au point d’afficher un sourire béat par moments. Oui, ç’aurait été un beau gâchis de passer à côté de cette rencontre aussi piètre ait été mon approche, imprévue. Pour une fois que ma maladresse me porte chance, je pense que je vais marquer ce jour d’une pierre blanche. Je n’en suis pas encore remise, quelle probabilité y’avait-il pour que cela arrive ? J’aurais pu renverser mon verre sur des dizaines d’autres individus dans cette salle, me faire hurler dessus encore et encore ou me faire aborder de la manière la plus crue qui soit. Honnêtement, je ne suis pas peu satisfaite de voir que pour une fois, les dés ont joué en ma faveur, bien que je n’aie aucune idée concernant la suite des évènements. Ce que je sais en revanche, c’est que j’ai envie d’en approche plus sur ce jeune homme, que parler avec lui me fait du bien et me fait oublier un instant le bruit assourdissant de la musique et des rires autour de moi. On peut dire qu’on a été chanceux, au moins pour ma part.

De là à imaginer un t-shirt assoiffé qui irait contre la volonté de son détenteur, oui, je pense qu’on peut dire que le courant passe plutôt bien. Le pire, c’est que je ne m’en lasse pas, je ris joyeusement, je plaisante aussi, cette conversation semble ne jamais prendre fin. Et je ne compte pas l’écourter de sitôt, pas ce soir quand je peux converser sans prise de tête et sans chaperon aussi. Une petite voix me dit qu’une telle occasion ne se représentera pas de sitôt et je la crois mille fois plutôt qu’une. C’est peu courant pour une métis comme moi de pouvoir parler avec un nippon sans que les choses tournent rapidement au vinaigre. Alors je savoure en silence, le sourire accroché aux lèvres. « Je t’en prie. Je suis bien placée pour donner un coup de main dans des moments de détresse. ». Et de manière étrange, c’est moi qui lui suis venue en aide plutôt que l’inverse, le comble. Pourtant, la culpabilité s’est vite effacée, je ne peux pas la laisser gâcher cette occasion, pas en si bonne compagnie. Ce n’est pas tous les jours qu’on m’offre un verre pour avoir eu la malchance de renverser le mien sur son t-shirt ! Je ris aux éclats face à son nouveau commentaire sur ma maladresse, c’est plus fort que moi. « Merci pour cette reconnaissance ! Un tel talent est tellement sous-évalué de nos jours, ce n’est pas facile à vivre tu sais », je fais mine de me lamenter, en prenant de faux airs dramatiques. Parfois, je me prends à penser que j’aurais dû devenir actrice, sans doute autant que j’aurais dû gagner un prix d’habileté, haha.

Questions plus personnelles maintenant. Comme toujours, s’appeler Calliopé, ça fait son petit effet, mais l’impression prend une toute nouvelle dimension avec lui. J’en explique l’origine, doucement, avec patience, afin qu’il puisse se représenter le tableau, pas évident, de mes origines. Et il prend la peine de s’y intéresser, chose peu commune également, en général, les gens s’arrêtent à savoir de quelle nationalité provient mon prénom, avant de soupirer. « Contente d’avoir pu t’éclairer. Mais oui, ce n’est pas forcément évident à comprendre au début. J’ai mis du temps à tout mémoriser. ». A vrai dire, je ne sais pas dire ce qui m’a pris le plus de temps entre ça et l’apprentissage des kanjis. A débattre. J’ai aussi l’occasion d’en apprendre plus sur lui, ce fameux Kyo, et ses parents japonais apparemment en manque d’imagination. Je peine à retenir un petit rire qui m’échappe malgré moi. « Effectivement, c’est un autre niveau. Je pense qu’il faudrait apprendre à avoir un juste milieu, parce que là, on a vraiment les deux extrêmes. », je plaisante, en buvant une nouvelle gorgée de mon verre. Au moins, je n’aurais pas de problème pour m’en souvenir, un signe du destin peut-être comme il le dit si bien.

Rapidement, mon attention est captée par son groupe d’amis parti danser un peu plus loin. J’ignore pourquoi, ils paraissent d’un coup très enthousiastes à l’écoute d’une chanson – qui m’est inconnue d’ailleurs – et commencent à faire signer à mon interlocuteur. J’ai l’impression que quelque chose m’échappe. C’est d’autant plus étrange que mes questions ne trouvent guère de réponse de sa part, je fronce alors les sourcils. Qu’est-ce qui se passe ? Ses amis sont stupides, voilà tout ce qu’il trouve à me dire. Je hausse les épaules, acceptant aisément cette explication. Je ne suis pas prise de tête, ni du genre paranoïaque, il n’y a pas de raison qu’il me mente, si ? J’arque un sourcil quand il me propose de bouger vers le carré VIP. Celle-là je ne l’ai pas vu venir. « Tu connais quelqu’un d’important ?, je demande en regardant le coin en question, je pensais qu’il n’y avait que les gens célèbres qui y avaient accès…. Mais pourquoi pas ? », je lance, soudainement enthousiaste. Au fond, peu importe pourquoi il peut y aller, j’ai le temps d’en savoir plus là-dessus une fois là-bas. Ce n’est pas en me braquant à la première occasion que je pourrais satisfaire ma curiosité. Je finis donc ma boisson et prends le chemin du fameux carré VIP sans y réfléchir deux fois. Ce serait dommage de passer à côté d’une telle occasion et, soyons honnête, ce sera aussi plus calme.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• ON parlait là d'une rencontre fortuite mais vraiment bien orchestrée. Le genre de rencontre qu'on ne savait pas qu'on allait faire, mais qui donnait une toute autre dimension à notre soirée. Voilà quelle rencontre tu avais faite. Une rencontre où le sujet principal devenait un tee shirt assoiffé qui aurait tout fait pour se recevoir le verre de la jolie demoiselle. Magnifique. Au moins tu savais que tu n'avais pas perdu la boule seul, elle te suivant allègrement dans ces histoires sans queue ni tête. Mais finalement c'était comme se perdre à un jeu. Tu n'étais plus vraiment toi, ou alors tu n'avais jamais été aussi toi depuis que tu étais connu. Comme vous préférez. Tu te cachais sans cesse derrière cette image qu'ils s'étaient fait de toi, sans chercher à rétablir la vérité car tu savais que ça ne servait à rien. Ton image était ton outil de travail et ce profil convenait aux gens alors tu leur laissais leurs illusions. Et pourtant peu de gens connaissent ton vrai visage. Celui qui est agréable à regarder. Celui qui est gentil, et plutôt sympa. Finalement cette jeune inconnue avait eu la chance de connaître celui que personne ne soupçonnait, quand d'autres se vantaient de t'avoir croisé dans la rue.

Mais tu avais été également chanceux en riant à des blagues que peu de personnes savaient apprécié alors qu'elles étaient légères et recommandées lorsque le moral n'allait pas trop. Ton sourire témoignait de cette bonne humeur qui ne cessait de te prendre et d'étirer tes lèvres.  " Je vois ça, je ne savais pas que quelqu'un se connaissait en psychologie de tee shirt vois tu ?   " tu ne peux empêcher ton rire qui raisonne à peine dans cette ambiance bien trop bruyante. Boisson en main tu la portes à tes lèvres avant de prendre quelques gorgées. Tu regardes la jeune femme qui fait mine de se plaindre et toi même tu entres de nouveau dans son jeu en hochant la tête de compassion faisant mine de comprendre cette douleur implantée dans le corps d'une si jolie femme.  "  Une honte. Tellement de personne ingrate.. Un talent comme celui ci ne devrait pas être déprécié. Il est bien plus puissant qu'on ne le pense.  " Après tout la maladresse emmenait son lot de malheur, de situations gênantes, mais aussi de bonnes choses, de fou rire et de rencontre inattendues.

Les origines arrivent rapidement sur la table. C'était assez rare puisqu'il y avait ce métissage assez rare au Japon. Pourtant il semblait que de plus en plus on trouve des personnes venant d'autres horizons ou partageant des origines avec d'autres pays tout aussi intéressant. Ce qui, tu l'avoues, te rends assez curieux. Tes questions n'ont pas pour but de mettre mal à l'aise la jeune femme mais bel et bien de comprendre son origine, de son prénom à ses traits qui n'étaient pas pour aller parfaitement à ce prénom étranger. Et pourtant qui ne collait pas non plus parfaitement à ce Japon qu'on connaissait tant. "  Tu en m'en voudras alors pas de ne pas tout retenir ce soir ? Je suis intelligent mais là j'avoue que c'est hors de mes capacités  " Un autre rire. Finalement tu ris beaucoup aujourd'hui et ça te fait du bien. Ca te permet d'évacuer un peu ce stress permanent et cette solitude, se mélangeant à la fatigue. Au rire de la jeune femme tu ne t'en offusques pas mais essaie de lui faire regretter gentiment. "On se moque pas c'est pas beau ! Mais ouais.. j'avoue que va falloir faire un petit mixe parce qu'on s'en sort pas là. Mais j'ai plus de facilité à faire comprendre mon histoire   " Tel un enfant je lance un petit pic qui n'est destiné qu'à la faire rire alors que je fini mon verre.

Et puis ce genre de moment arrive. Comme si la finalité de tout ça était vouée à l'échec. Comme si tout ce que tu avais réussi à construire à ce moment devait partir en fumée juste parce qu'il y avait cette putain de chanson et ces putains d'amis. Tu leur lançais des regards noirs qui auraient pu faire taire n'importe qui, autre que ces débiles qui se dandinaient sur cette chanson que tu n'avais pas en horreur, c'était la tienne, mais qui aurait pu tout gâcher. D'ailleurs tu fus reconnaissant qu'elle ne cherche pas plus que cette explication loin d'être argumentative et loin d'être entièrement vraie. Tu n'aimais pas le terme mensonge puisque tu n'étais pas non plus un menteur, mais tu devais te protéger et surtout protéger cette proximité fragile. Garder un lien normal avec cette jeune femme. Même si là de suite tu doutes qu'elle change en sachant ce que tu faisais dans la vie. Ca viendrait, plus tard. A sa question tu souris, presque crispé en passant une main dans ta poche. "  Oui, c'est mon petit truc à moi, connaître le patron de la boîte.  " Ce n'était pas un mensonge puisque cette affirmation était vraie, donc tu ne faisais que contourner la question sans mentir. Fier de toi tu montes tranquillement en regardant qu'elle te suive bien. Tu souris en te sentant soulagé qu'elle ait accepté sans chercher plus loin. Une fois devant le vigile tu le regardes et souris entrant alors en prenant doucement le poignet de la brune pour la faire rentrer avec toi. "  C'est vraiment plus calme non? " En effet, les bruits de la musique ne venaient que part une mélodie plus harmonieuse. Tu prends place sur l'un des canapé avant de la regarder. "N'hésite pas si tu veux commander quelque chose. Et promis je ne fais pas le grand jeu pour t'avoir dans mon lit.   " Tu lèves tes mains comme un suspect alors que tu te sers de l'eau.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• D’ordinaire, je me montre plutôt vigilante vis-à-vis des hommes qui m’abordent. Mes frères ne s’en rendent peut-être pas compte, parce qu’ils sont toujours les premiers à tirer la sonnette d’alarme, mais je prends mes précautions désormais. Le souvenir néfaste de ma première relation a laissé ses traces et je ne souhaite pas vraiment repasser par-là. L’humiliation a été suffisamment dure et les regards emplis de jugement suffisamment blessants. Pourtant, ce soir, je me prends à penser qu’il n’y a pas matière à se prendre la tête, que nous sommes simplement deux inconnus ayant fini par avoir une bonne conversation. Ni plus ni moins. Je ne sais pas quelles sont ses intentions, j’ignore ce qu’il a en tête, pour l’heure, je me préoccupe seulement de profiter de l’instant présent. Parce que dieu sait que ça ne m’est pas franchement arrivé ces derniers temps et que j’en ai bien besoin. Maintenant plus que jamais avec mon statut d’enseignante.

Ces blagues semblent étranges et quelque peu surfaites en soi, pourtant je ris de bon cœur. Les gens avec de l’humour deviennent de plus en plus rare à mon sens, surtout en cette contrée, encore un peu étrangère à mes yeux. Mon talent de psychologue concernant le t-shirt me fait doucement rire. « Que veux-tu, c’est un de mes nombreux talents cachés. J’excelle dans tout ce qui est bizarre. ». C’est presque vrai, la maladresse par exemple. En revanche, mes talents d’athlète sont assez communs, surtout pour des sportifs de haut niveau, donc bon. On ne peut pas être unique sur tous les points, ce qui n’est pas plus mal car parfois, j’affectionne le fait de pouvoir me fondre aisément dans la masse. Être une catastrophe ambulante n’est pas de tout repos et un peu de répit est toujours bienvenu. Surtout avec une fratrie qui se prend pour mes gardes du corp attitrés, sans me demander mon avis. « C’est sûr que pour me mettre dans l’embarras, c’est assez puissant. Mais parfois, ce n’est pas si mal. Comme ce soir. ». Je ne fais pas dans la langue de bois, je suis contente d’avoir trouvé un interlocuteur sympathique, et je remercierai grandement mes deux mains gauches pour cela en rentrant. Pour une fois.

Mon histoire est assez compliquée, je n’attends pas de lui qu’il mémorise ces informations tout de suite. Retenir mon prénom sera bien assez suffisant, s’il y parvient. Au début, ça m’irritait de voir que les gens baissaient vite les bras et tentaient de trouver un substitut japonais, pour que ce soit plus simple. Mais je me suis résolue à comprendre que ça n’était pas évident – bien que ça ne l’était pas non plus pour moi à mon arrivée, mais passons – et ai appris à faire des concessions. Si déjà « Callie » passe au fur et à mesure, cela suffira à me satisfaire. « Non je ne t’en voudrai pas. Essaie simplement de ne pas te tromper de prénom, ça fera l’affaire. », dis-je en plaisantant. Nul doute que des filles devaient affluer autour de lui, je ne suis pas sans remarquer quelques regards vers lui de la part de la gente féminine. Les conséquences d’être un habitué des lieux je présume. Et puis de leur côté, Kyo n’est pas vraiment le genre de patronyme compliqué à se souvenir, j’en ris d’ailleurs, tant c’est extrême par rapport à ma situation. « Sans doute, oui. A choisir c’est peut-être mieux. Mais bon. C’est marrant. ». Tu parles d’un duo de choc, ça n’a pas de sens pour beaucoup de monde. Je pense que ça n’en a peut-être pas tout court, il n’y a pas toujours une signification derrière chaque rencontre, même si j’aimerais que ce soit le cas.

J’ai comme l’impression que j’aurais dû me braquer au moment où il m’a proposé d’aller dans le carré VIP. Comme si quelque chose clochait, comme si ce n’était pas « normal », que ça cachait quelque chose. Seulement, je ne trouve pas de preuve tangible pour confirmer cette impression, alors à quoi bon ? Ce serait idiot de refuser sur fond de sensation étrange, je le regretterais probablement. Et je me morfondrais sur mon coussin pour le reste de la semaine en rejouant la scène dans mon esprit, encore et encore. Mieux vaut vivre de remords que de regret. Ce qui ne m’empêche pas d’interroger Kyo pour essayer d’en savoir un peu plus. Le patron de la boîte hein ? Je suppose que ça arrive après tout, sinon on croiserait des célébrités à tous les coins de rue. Et ce n’est visiblement pas le cas en l’occurrence. « Hm… Je vois. On fonce alors ! », je lance avec enthousiasme, joignant le geste à la parole. C’est la première fois que j’ai l’occasion de voir ce genre d’endroit, je ne vais pas me priver. Une drôle de sensation me parcourt quand il saisit mon poignet, le genre de frisson électrique qui ne m’est jamais arrivé. Et ça me met mal à l’aise, au point que je reprends possession de ma main une fois dans le fameux carré, un peu déboussolée. « Oui… En effet… », j’acquiesce, d’un air songeur. Il y a vraiment moins de monde, c’est agréable de s’entendre sans la musique agressive d’en bas. Je replace nerveusement une mèche de cheveux égarée, avant de prendre place sur le canapé, en face de lui. Je fronce les sourcils, non sans me triturer les doigts suite à sa remarque. « Pourquoi ? Un homme et une femme qui boivent ensemble, ça doit forcément conclure ainsi ?, je demande, en roulant des yeux, mais soit. De toute manière, deux grands baraqués te tomberaient dessus demain sinon… A bon entendeur… ». Je ne vois pas le mal dans cette situation et je ne laisserai certainement pas le choses en arriver là. Inspectant silencieusement la carte, j’esquisse un petit sourire, sachant parfaitement ce que je vais prendre. « Pour moi, ce sera un verre de Valentini. », j’énonce, non sans profiter de frimer avec mon accent italien, comme il se doit.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Ce n'était pas comme si tu t'étais mis à lui parler en premier. Enfin que tu l'avais remarqué, regardé et approché avec ce petit je ne sais quoi en tête. Elle t'avait plutôt agressé d'un cocktail plutôt bon puisque ta chemise semblait apprécier ça. Alors tu avais simplement entamer la conversation avec une fille maladroite mais dont l'humour te plaisait. Outre sa belle apparence la façon de rire, plus que naturelle, avec elle avait été un facteur déterminant de ton envie de continuer de parler avec elle. Et puis son ignorance sur ta personne. C'était agréable. Certains vivaient pour être connu et reconnu, alors leur passage à l'ombre leur faisait du mal, mais toi, toi tu fais ça pour toi, pour ta soeur. Tu fais ça pour eux, ceux qui t'écoutes et finalement, passer incognito te fait sourire. Alors ce soir tu comptes profiter, et parler le plus possible avec elle, connaître un peu plus sur elle et qui sait.. peut être que le contact se gardera après cette nuit.

Cet humour particulier. Personne n'a besoin de comprendre tant que ça vous fait rire. Parce que tu ris assez souvent et même les blagues les plus nulles, ainsi qu'une psychologie de la chemise avec une idée complètement loufoque provoque en toi une vague d'amusement. C'était comme si on avait deux tarés en train de parler et que tu étais l'un deux. Ce que dit l'autre te semble alors très drôle alors que le mec sain d'esprit qui arriverait.. et bien ils vous prendrait pour des fous. mais tu n'en as que faire. Tu es là pour t'amuser et profiter.  " Au moins tu excelles dans quelque chose et ce qui est bizarre est vraiment bien. J'aime ce qui est surprenant ou qui me donne envie de rire comme ce soir. j'en conclue donc que ton talent peut servir !   " Oui tu vas vite en conclusion et parfois tu pars dans quelque chose que tu ne contrôles pas. Tu n'es pourtant pas bourré mais il semble que tu essaies de suivre, et ton naturel revient au galop, tu dis n'importe quoi.  " Il y a toujours un revers de la médaille. On peut être bon en quelque chose. Même quelque chose de très sérieux, un jour on va se recevoir ce talent en pleine face.. La seule surprise c'est de savoir que va t on dire et quand..   " Tu ris mais tu sembles avoir repris tes esprits. C'est plus sérieux qu'avant. Parce que tu connais ça. Ton talent est ton arme contre les gens mais tu sais que chaque pas que tu fais est regardé, attendu et étudié. Pour qu'on te descende t'abatte et que tout finisse. Alors tu sais que ce qui est drôle ce soir ne le sera peut être pas demain. C'est à ce point, que sa compagnie te fait du bien.

Alors que la famille fut évoqué tu ne pouvais que dire la vérité. C'était d'un compliqué monstre et tous les prénoms que tu venais d'entendre n'avait une consonance japonaise ni de près ni de loin. C'était comme si tu avais directement déménagé bien loin de ta petite archipel. Mais ça ne te posait pas de problème tant que tu retenais son prénom. Et puis il fallait dire que c'était intéressant pas comme toi et ton frère qui semblait être siamois alors qu'il n'avait pas le même âge. Quel idée avaient ils eu tes parents ?  " Non non je peux retenir ton prénom c'est pas un soucis.. calliopé. Mais ... par contre tous les autres.. et tes origines... et tout le reste fiou ça va être dur mais laisse moi un peu de temps je peux t'impressionner j'en suis sûr.   " Un léger clin d'oeil et tu rigoles. Après tout tu ne sais même pas pourquoi tu dis ça. Avait elle dit qu'elle voulait te revoir? Disais tu vouloir la revoir ? Peut être qu'inconsciemment tu lui demandais cela. Mais tu essayais de te stopper et calmer ta folie passagère ou tu allais l'effrayer. Par contre se tromper de prénom.. tu n'étais pas si goujat tout de même. Malgré que rien ne se passe tu n'allais pas commettre une erreur pareille.  " Me tromper ? Moi? Ah non.. je préfère redemander..  " Tu ris un peu avant de la regarder.  "  Je pense qu'on était fait pour se rencontrer. La simplicité japonaise pure.. moi. Et la complexité d'une femme , toi.. On fait un bon duo non ? ET puis tu es la seule à comprendre ma chemise.  " Et oui encore cette chemise. Les rires sont plus importants que tout et tu souris à te muscler la mâchoire avant de lui proposer de changer d'ambiance.

D'un coup tu te rends compte de la proposition que tu viens de faire. Oh il y a bien plusieurs problèmes à celle ci. Premièrement tu n'es pas censé pouvoir y accéder. Mais ton esprit étant vif et la vérité non loin tu arrives à trouver la raison de ce carré VIP accessible. Bon première difficulté levée. Mais ça ne s'arrête pas à là. Lorsque tu lui proposes de s'isoler donc, tu fais face au deuxième problème qui est donc.. que le carrée Vip isole les gens.. donc que tu lui proposes une sorte de tête à tête et que si son esprit est assez vif et aiguillé, elle ira te faire valser avant même que tu n'aies pu t'expliquer. Car les filles savent ce que la plupart des hommes veulent et tu sais ce que la plupart des hommes veulent. T'es pas bien différent, sauf que tu ne dragues pas à tout va et que tu cherches à te caser, non pas à accumuler. Mais ... soyons raisonnable, elle ne te connait pas assez pour raisonner ainsi. Mais c'est ton jour de chance alors tu passes entre les mailles du filet. Tu arrives là où d'autre auraient tué pour y arriver. Merci papa, merci maman, merci seigneur tu sais pas trop. "  Goooo " Lance tu avec énergie avant de monter et de profiter du calme pourtant festif. Après tout, ici tout est bon pour faire la fête, mais en même temps posséder un calme et une tranquillité que les autres n'ont pas. En t'asseyant et posant ta tête tu te rends compte que l'argent, t'aime ça quand même. Mais une chose te revient en tête et trotte doucement. POurquoi était elle tout à fait enjouée et puis lorsque vous aviez passé la porte, plus rien, comme une gêne oppressante qui l'avait prise. Tu la regardes un moment détaillant alors ses gestes. Rien d'anormal, tu dois te faire des idées.  " Allons.. tu ne vas pas me dire que tu ne penses pas ça. Que quand un homme te parle tu ne te demande pas si c'est pas pour finir avec toi cette nuit. Je préfère juste jouer franc jeu. J'apprécie l'humour et la discussion, et ce carré VIP n'est là que pour mieux entendre les conseils de ma psy de chemise madame Calliopé qui a .. une famille très hétérogène.   " Buvant alors un verre d'eau tu soupirais un peu reprenant ta chaleur corporelle presque nomale. Il fallait dire que la chaleur en bas était insoutenable. Lorsque c'est à ton tour de parler tu la regarde et souris un peu à son accent parfait avant de.. bah de prendre la même chose comme un bon mec bien perdu qui n'a pas lu la carte.  " La même ! Ca sonne bien !   " Tu ris en la regardant. Purée tu espères que c'est bon. Tu espères n'avoir pas fait n'impoorte quoi.  " Aloooors parle moi de toi   "


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Calliopé & Kyo

tenue ••• Ce verre m`avait rendu un fier service semble-t-il. Jamais je n`avais rencontré quelqu`un qui saisissait si bien mon humour, qui renchérissait chacune de mes interventions, le tout dans la joie & la bonne humeur. Nous parlons sans détour, comme des amis qui se connaissaient depuis toujours et dans un sens, c`est ce qui me motive à rester encore & encore, sans regarder l`heure qui passe. Une chose presque rare, vu la manie fâcheuse de certains à gâcher mon plaisir, en pointant constamment ma maladresse comme le fléau du siècle. Le revers de la médaille ? Probablement. Du moment qu`il y en a au moins quelques-uns, ou même un en l`occurrence ce soir, qui trouvent ça amusant & surprenant, ça me suffit. Je ne demande pas l`approbation générale, ou universelle, c`est impossible, j`en suis bien consciente. On ne peut pas plaire à tout le monde paraît-il et ma maladresse semble prouver ce pont chaque jour qui passe. Ce qui dans un sens m`évite des rencontres bien malheureuses & blessantes, elle me préserve quelque part. En plus de deux baraqués à l`affût du moindre signal de détresse chaque fois qu`ils me voient. Je ne peux retenir un sourire en voyant sa persévérance quant à l`idée de retenir mon prénom. Non ce n`est pas évident, et c`est aussi la première fois que quelqu`un fait preuve d`autant d`acharnement pour le mémoriser du premier coup. Et le prononcer correctement aussi, mais ça, c`est une autre affaire. « J`attends de voir ça alors », je déclare avec un sourire espiègle. M`impressionner n`est pas bien difficile, marcher pendant cinquante mètres sans tomber ou bousculer quelqu`un est suffisant.

Il semble que Kyo soit une personne importante pour avoir accès au carré VIP. Mais il se peut aussi que ce soit simplement parce que le patron de la boîte est un ami de longue date, comme il semble l`affirmer. Tout ceci me semble bien obscur mais je chasse vite cette idée de mes pensées. Nous avons tous nos secrets, tous une partie de notre qu`on n`a pas envie d`exhiber à la première personne venue, je ne vois pas pourquoi je m`insurgerais de le voir si secret. Le mystère a ses charmes après tout. Pourtant, mes sourcils se froncent quand je l`entends déclarer avec innocence qu`il n`y a pas matière à s`inquiéter concernant ses intentions. Je ne comprends pas. Pourquoi tant de précaution ? Pourquoi cette idée me viendrait-elle forcément à l`esprit ? Parce que nous sommes en boîte & dans un coin un peu isolé ? C`est ridicule. Et je ne démords pas quand il réplique. « Non. Ce n`est pas une chose à laquelle je pense, sauf si l`homme en question affiche clairement son jeu de séduction, je réponds, d`un ton très sérieux, je ne vois pas pourquoi on devrait mettre des filtres dans notre conversation alors qu`il n`y a pas d`ambiguïté. Mais tu l`as dit : j`ai des origines très diverses et c`est sans doute parce que j`ai grandi en Italie que je ne panique au moindre sourire qu`on m`adresse. », je conclus avec un haussement d`épaules. Ici, une simple étreinte peut être perçue comme une déclaration d`amour véritable, alors bon.

Sans m`attarder sur le sujet & pour ne pas plomber l`ambiance, je commande sans surprise un verre de vin italien. On n`en trouve pas forcément à tous les coins de rue, les vins français étant largement plus adulés au Japon, alors je me fais plaisir. Au pire, je mangerais des pâtes pour le reste de la semaine. Je ne cache pas ma satisfaction en voyant que mon compagnon de soirée imite mon choix. « Tu verras, tu ne le regretteras pas. On sait aussi faire des vins en Italie. », j`énonce avec un petit rire. Et mon regard s`illumine, pétille de joie quand je vois les verres en question arriver. J`attendais le mien avec impatience pour exécuter la demande de Kyo, étrangement, il est beaucoup plus agréable de parler de soi avec un verre de vin à la main. « [color:b3ac=#ed934e]Comme tu as pu le constater, j`adore le vin italien, je commence en riant, prenant une première gorgée de ma boisson, délicieuse au passage, les fruits rouges aussi. Mais je suis malheureusement allergique aux fraises, j`explique avec une petite moue, mon deuxième prénom est Laura. Et ma mère a songé à en faire mon nom quand Nek a sorti sa chanson « Laura non c`é » avec laquelle elle m`a bassinée pendant des années. Dur traumatisme. ». Ah ça, je m`en souviendrai toujours de cette foutue chanson, dont je connais les paroles par cœur. On a tous nos idoles je suppose.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Faire preuve d'humour n'était pas le point fort de tout le monde. Il semblait que bien des personnes avaient du mal à trouver une place pour l'humour. Renverser un verre n'était pas si amusant que ça mais ce n'était pas non plus la fin du monde, ou un drama national. Même sur quelqu'un de connu comme toi. Après tout qui ne faisait pas de gaffe dans sa vie ? Tu n'étais pas le dernier pour en faire des gaffes. Et tu te souviens de presque toutes tes plus grosses. Tu te souviens de ce magnifique vase hérité de grand mère. Ce vase que ta mère chérissait tant en demandant à tout le monde de faire attention. Tu te souviens lui avoir donner un coup lors d'une cover de danse. Et cette bêtise t'avait coûter un tirage d'oreille pendant dix minutes en exposant tes nouvelles dettes à quinze ans. Mon dieu que tu en avais ris avec ton frère lorsque tout cela c'était apaisé. Mais ta mère gardait cette dette envers toi, ce qui te faisait doucement rire. Tu te souvenais aussi de ce jour où tu avais voulu apporter des cafés à toute l'équipe de tournage. La moitié était tombé par terre. Tu avais donc du te résigner à demander à quelqu'un de le faire trop honteux de ta bêtise. Mais à chaque fois, ces gaffes finissaient par être sujet de rire. Elles faisaient rire tout le monde et particulièrement toi. Alors ce verre t'avait permis, non pas de passer une soirée exécrable, mais bel et bien de tomber sur quelqu'un d enaturel, qui faisait aussi des gaffes dont on pouvait rire tout un soir au coin du feu.  "  J'attends ça aussi  " Claquant des doigts tu la regardes en souriant. C'était assez drôle d'être soi même. Tu n'étais pas si fade que tu le pensais.

Moment clos, tu décides de jouer la carte du carré VIP pour être tranquille et que tu ne sois pas découvert de suite. Si elle venait à savoir qui tu étais tu ne cessais de te demander comment elle réagirait, mais tu avais toujours l'air concerné et tu ne voulais pas expérimenter ça pour le moment. Tu voulais d'abord passer une bonne soirée, peut être que tu lui diras en fin de soirée, au moment de se quitter, mais tu préfères garder l'image du Kyo banal et naturel. Mais ton choix ne semble pas des plus pertinent. Parler dehors aurait été risqué mais pour le coup beaucoup moins suspect. toutefois en montant tu avais eu cette idée, tu avais eu cette révélation qui était que tu connaissais fort bien le patron de la boîte. N'aimant pas mentir tu voulais garder une part de vérité. Et la voici. Alors une fois installés tu décides de mettre les choses aux clair mais finalement tu te rends compte que tu as eu tord sur toute la ligne. Les gaffes n'étaient pas réservé qu'à la demoiselle ce soir. Tu la regardes alors écoutant son argumentation avant de sourire doucement et d'hocher la tête.  " Je pense que tes origines peuvent jouer car... j'ai vraiment l'impression que les japonaises sont comme ça.. Enfin quand je demande à boire un verre c'est comme is je demandais " tu veux coucher avec moi ? " J'ai vraiment l'impression d'être un vieux pervers.. Mais si tu ne le prends pas comme ça alors je ne peux que t'en être reconnaissant.   " Riant un peu tu la regardes un instant. Ce n'était pas tous les jours qu'on tombait sur quelqu'un comme elle, tu l'aimais bien.

Tu n'avais aucun idée de quoi boire mais pour une fois tu voulais goûter à autre chose. Lorsque les deux verres sont commandés tu te tournes vers elle et sourit.  " Vraiment? Je vais voir ça alors.. J'aime les vins français alors.. je serai intransigeant   " Riant avec elle je ne peux m'empêcher d'avoir hate de goûter à ce vin dont je n'ai jamais eu l'idée de prendre une bouteille ni même un verre. Tu vois ses yeux changés, son expression s'illuminer et tu te rends compte que son pays d'origine lui manque surement. Tu te rends compte qu'elle a les mêmes yeux que toi lorsuqe tu quittes le pays trop longtemps et que tu manges un donkatsu en revenant. Prenant le verre de vin en main après avoir remercier le serveur tu la regardes attendant qu'elle parle d'elle. Toujours dans l'humour tu souris au début de sa présentation. L'écoutant alors tu hoches doucement la tête toujours avec ce petit sourire avant de goûter au vin haussant quelque peu les sourcil en regardant le liquide.  "   C'est très bon vraiment.. je te ferais confiance pour le choix des boissons. " Continuant d'écouter sa description tu ne peux t'empêcher de rire doucement en gardant ton verre en main, prenant de temps à autre des gorgées.  "  Pour les fraises c'est triste... Très triste. Mais pour la chanson je peux compatir à un certain oint puisque je ne connais pas cette chanson mais ma mère ne cesse d'en chanter une ... une traditionnel qui parle d'un couple .. et elle nous bassine avec mon frère de faire pareil..  " Tu ris encore. TA famille te manquait. La vie en toute innocence te manquait.  "  De quoi parle la chanson? Enfin si tu veux surmonter ton traumatisme .. sinon on passe directement à la case étude "





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Calliopé & Kyo

tenue ••• Peu importe à quel point mes traits se fondent sans mal dans la masse, je me sens toujours comme un poisson hors de l`eau. Pas seulement parce que je suis dans le carré VIP, où je ne pensais jamais mettre les pieds. Cette culture m`est encore trop étrangère, trop distante, alors qu`elle constitue la moitié de ce que je suis. J`ignore pourquoi mais malgré les années, je ne rentre toujours pas dans le moule, je continue à vouloir prendre mes amis dans les bras sans me poser de question. Et ça choque toujours autant. Les filles un peu moins parce que les quiproquos sont moins courants, quasi impossibles en fait. Par contre, dès que je fais preuve de familiarité avec un homme, j`ai l`impression d`être la pire des débauchées, de manquer de pudeur & de convenance au point de faire vomir. Heureusement, cela commence à aller mieux avec des jeunes mais bon, ce n`est malheureusement pas la majorité dans mon quotidien. C`est limite si des fois que je ne suis pas poursuivie par une mamie qui veut me taper avec sa canne, m`insurgeant de manquer aux valeurs des mes aînés. Je ne doute pas qu`un jour cela m`arrive, même si ce serait terriblement cliché. Comme dire que les Italiens ne mangent que des pâtes en somme. Dis-je en commandant fièrement mon verre de vin rouge italien. Ahlàlà. « Probablement, j`acquiesce en soupirant, ne t`en fais pas. Moi quand j`ai le malheur d`enlacer ou même de mettre la main sur l`épaule d`un garçon, je passe pour une allumeuse ou une salope. Ou les deux. Une amie m`a fait la guerre comme ça parce qu`elle croyait que je voulais lui piquer son copain. True story. ». A croire que les Japonaises doivent toutes se comporter avec une affligeante attitude mignonne & timide. Et surtout ne jamais prendre d`initiative. L`horreur.

C`est plus fort que moi, je ne peux m`empêcher de rouler des yeux quand j`entends son amour pour les vins français. Pas de doute, un Japonais pur souche, c`est officiel. Déjà que j`ai manqué de renverser ma télé en regardant ce foutu drama sur les vins, qui n`est en vérité qu`un éloge surfait des boissons françaises. Un truc avec les gouttes de Dieu, quelque chose comme ça. Encore heureux que l`acteur principal n`était pas moche, je n`aurais jamais supporté de regarder en entier sinon. « La France, la France…, je réponds avec un air las, tu verras, ils n`ont pas le monopole des bonnes choses. Même si je les bénis pour leur raclette & leur tartiflette. Mais bon, les lasagnes c`est la vie. ». Je dois m`arrêter sinon en rentrant, je vais me jeter sur les restes de ce plat divin que mon frère a bien voulu me préparer. Et ce serait un gâchis. Ou pas. On verra. Je ne suis pas peu satisfaite quand Kyo m`avoue aimer le précieux liquide rouge, c`est comme si on m`annonçait que j`avais gagné les Jeux Olympiques. « Voilà ! Il faut me faire confiance, je suis une femme de goût après tout ! ». Et pas seulement parce que j`aime le vin autour d`une fine escalope milanaise. Passons. Puisqu`il faut parler de moi, je commence par les bases, notamment avec le lourd traumatisme qu`a laissé mon second prénom. J`exagère mais il aurait dû voir ma mère crier et danser dès que la chanson de Nek passait à la radio, une catastrophe. Surtout quand mes frères l`accompagnaient en chantant. Un carnage. Heureusement que mon père m`ouvrait son bureau pour que je m`y réfugie, non sans un certain rire moqueur. Ahlàlà. « Je crois qu`il faut instaurer une loi interdisant aux mères de fredonner des chansons sans arrêt ». Je me lancerais en politique juste pour cela. Ce ne devrait pasêtre autorisé, dès que des sonorités similaires retentissent à la radio, je frôle la crise de panique. Sauf que c`est impossible qu`elle passe au Japon, un bonheur absolu pour mes oreilles. Quand ma génitrice ne met pas le CD pendant les repas de famille. « Je crois que c`est le pire. Alors en fait, le type parle d`une fille qui l`a largué. Et qu`il n`arrive pas à oublier. Et ça pourrit son couple actuel, au point qu`il essaie de retrouver la fille dans sa copine actuelle. Tu vois le drama ? ». En vrai, dans le contexte d`amour torturé, ça passe bien, le propos n`est pas si terrible. La chanson non plus. Juste ma mère m`en a dégoûtée. « Sinon j`ai fait des études de coiffure. Je suis d`ailleurs coiffeuse au salon Koshiba si ca t`intéresse. Le jour où tu auras besoin d`une jolie coupe., j`ajoute avec un petit clin d`œil, reprenant une gorgée de mon verre, & j`enseigne aussi. La coiffure toujours. ». Je ne précise pas tout de suite où, ce n`est pas nécessaire.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Vivre dans un monde où tu avais toujours vécu ne semblait pas compliqué. Après tout tu avais été élevé comme un japonais en tant que japonais, par des japonais dans des traditions japonaises. Rien de tout ce qui t'entourait ne semblait étrange ou bien artificiel. C'était naturel de ne pas toucher les gens, naturel de n'embrasser la joue que de ta soeur et ta copine, et ta mère quand l'envie te prenais, comme le bébé que tu restais en voyant ses mains flétries essayer de faire les meilleurs plats possible. Tu étais de ces japonais qu'on qualifiait de tactile car tu aimais prendre ta mère dans tes bras et lui montrer que tu l'aimais, tout comme ta soeur. Tu étais de ceux qui avait renoncé à ce que les autres appelaient de la "virilité", que tu nommais "froideur". Tu voulais juste être naturel, dans ton pays d'origine. Et vu où tu étais maintenant, personne n'osait reprendre tes actions. Tu avais su t'élever sans que personne ne t'offre son aide, car on savait tous que le revers de la médaille était bien plus fort et que quelqu'un qui vous tendait la main une fois pouvait aussi pousser lorsque vous étiez le plus haut. Tu as perdu pas mal d'amis comme ça. Des gens qui ne s'intéressaient qu'aux plus sans penser aux négatifs. Malheureusement il y en a beaucoup, du négatif. Mais maintenant tu ne te faisais plus avoir, peu importait le reste tu faisais ce que tu avais envie, et c'est sûrement par cette pure folie que tu caches ton identité à la brune et l'invite à prendre un verre dans ce carré VIP qui aurait pu te faire découvrir en moins de deux. Mais finalement cette fille est la plus naturelle de toute et semble le petit malaise qui te prend parfois. "   Ah notre société n'est pas prête de changer vu comment les contacts sont prohibés. Mais je ne trouve pas que c'est forcément mal, je ne comprends juste pas la fermeture d'esprit. J'aime la pudeur que ça engage mais si j'aime quelqu'un je veux lui montrer et pas seulement de 23h à minuit. Ma mère, ma soeur.. je ne vois aucun problème à les enlacer. Alors je comprends que tu te sentes frustrée. Sérieux ? Elle  ne te connaissait pas ou quoi ? Alala " Tu ris un peu bien que ce ne soit pas si drôle que ça. Pourtatn c'était cocasse.

Tu ris en la voyant rouler des yeux comme si tu venais de commettre le pire des impairs. Pourtant ce n'était pas de ta faute si le monde connaissait plus les vins français qu'italien. Bon tu n'avais pas été assez curieux pour y aller franco et goûter mais bon. Tu verrais bien après une gorgée. Mais pour le moment le sujet est la France. Esst ce que tu étais vraiment penché sur la France? Pas vraiment mais tu n'avais eu que des bribes de ce pays par ta culture et tes tournées, tu avais apprécié l'endroit, rien de plus. Tu n'étais pas tombé amoureux de la ville, finalement rien ne valait la maison. " J'avoue que j'aime les lasagnes... mais je ne connais pas vraiment la raclette.. J'avoue que ça me dit rien.. Je connais bien le bourguignon ! C'est bon ça   " Tu ris un peu alors que tu te souvenais de cet anniversaire dans un restaurant français; ta soeur avait adoré. Tu souris un peu prêt à tout goûter. D'ailleurs tu t'empressas de goûter le vin lorsque les verres arrivèrent. Et tu ne pouvais nier qu'il était bon. C'était comme dire que son pays était le meilleur. Une âme patriotique vint renversé le regard de la jeune femme te faisant encore plus rire. "  Je ne sais rien d'autre que tes goût vestimentaires et de boissons mais ils sont déjà vraiment bons " Il fallait bien complimenter de temps à autre. Tu le pensais et tu ne pensais pas ça trop lourd, avec un sourire tout passait mieux. Et puis finalement la conversation devenait de plus en plus naturelle et tu commençais à en apprendre plus sur ta nouvelle amie de boîte et de vin italien. Riant comme un enfant tu cachas un peu ta bouche alors qu'elle promouvait une loi interdisant de fredonner, pour les mères. "   Les pauvres.. leur vie serait triste. Ma mère fredonne toujours mes chan....sons préférées quand je viens. Elle danse et c'est trop mignon. Mais interdisons plutôt la chanson problématique ! "  Tu connaissais cette vieille chanson par coeur, mais en parlant si librement tu avais failli te crâmer. Reprenant donc une gorgée tu la regardes en essayant de voir de quelle chanson il pouvait être question. Et tu ne la retrouveras jamais puisque tu ne la connais absolument pas. MAis l'histoire est drôle et te fait sourire. Combien de chanson dans votre culture parlait de ça ?Combien de mélodrame avait il eu pour une simple histoire d'amour? Tu connaissais les bonheurs comme les tristesses de l'amour et parfois tu comprenais toutes ces chansons.  "  C'est assez commun en fait, je trouve que cette histoire est utilisé par tous les artistes .. du moins surotut les anciens.. Cette fille qui est ton premier amour que tu ne peux oublier.. Tu vois le genre.. L'amour dans toute sa pureté. Mais nous on a tendance à les faire se revoir, et dire que c'est le destin. Le destin joue un rôle primordial.  " Tu souris en expliquant la situation. C'est vrai qu'en grandissant tu t'es rendu compte que  le destin guidait souvent. " Oh bien ! Tu dis que ma coupe n'est pas jolie là ?   " Tu la regardes en semblant un peu surpris mais cela t'amuses plus qu'autre chose. Toutefois tu notes le nom dans un coin de ta tête en priant pour t'en souvenir. Mais tu étais sûr de toi. " Donc tu fais deux job, couper et enseigner.. Et bien... Ca a l'air prenant non ?  " En démarrant dans les études tu avais oublié cette magnifique chose qu'était ton anonymat. Alors autant occupé la conversation.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Songeuse, faisant tourner le verre dans mon vin comme s`il contenait des réponses mystiques, j`écoute attentivement sa position sur les rapports au Japon. Il est vrai qu`il y a peut-être plus d`éléments à prendre en compte que je ne veux bien l`avouer. Peut-être me suis-je trop focalisée sur les préjudices que ces restrictions me causaient ? Peut-être y`a-t-il d`autres bénéfices qui s`y cachent derrière ma rancœur ? En tout cas, à l`écouter parler, il semble que cela permette d`apporter un certain charme entre les gens. Je croise les bras, pensive, analysant ses propos. Néanmoins, je reste sur ma position, affichant une moue boudeuse peu convaincue, digne d`une enfant qui n`aimerait pas qu`on réfute ses dires avec autant de facilité. « Je comprends, admets-je tout de même, mais ce n`est pas ma vision de l`amour. Je préfère la passion aux sentiments déguisés & prudes. Je trouverais ça trop bête de perdre l`occasion d`avouer à quelqu`un qu`on l`aime simplement parce que la société juge que ce n`est pas correct. Surtout pour les femmes. Je n`ai pas envie d`attendre éternellement qu`on fasse le premier pas à ma place. Je veux aimer sans condition, je lance, en secouant la tête, comprenant que j`ai pris la chose un peu trop au sérieux, bref. Si le pire c`est que c`était mon amie. Mais bon, ça reste un choc je suppose… ». Jamais je ne comprendrais pourquoi il faudrait mettre des règles un peu partout dans nos comportements, pourquoi il faudrait agir d`une façon bien précise sous peine d`être marginalisé. Quel mal y`a-t-il à vouloir agir librement, dans la mesure du respect de l`autre ? Sans doute ne pourrais-je jamais y trouver de sens.

Autre sujet intéressant, les spécialités culinaires étrangères et, si je porte un amer jugement sur la France sans cesse vantée pour ses vins, je reconnais que ce pays comporte des mets des plus délicieux. Bien que mes penchants ne soient pas des plus raffinés, mes préférences vont pour les plats les plus caloriques, ceux qui calent & qui aident à oublier le froid hivernal. Et je suis ravie de voir que les goûts de mon interlocuteur concordent avec les miens, affichant un sourire satisfait. « Bien bien, je vois qu`on va bien s`entendre ! Peut-être que je t`inviterais à goûter la raclette un jour si tu es sage… C`est à base de fromage & rien de bien compliqué. Du bonheur quoi ! ». Un bon plat qui ne demande pas de compétences culinaires particulières, quoi de plus beau à mes yeux ? Le rouge me monte aux joues à l`entente du compliment de Kyo et replace nerveusement une mèche de cheveux derrière l`oreille, essayant de cacher mon malaise. « Hm… Merci. En espérant que le reste soit aussi bien alors ! », je ris nerveusement, buvant une nouvelle gorgée. Le simple fait que je ne sois pas habituée à recevoir un compliment aussi direct est criant de vérité sur les échanges bridés – sans mauvais jeu de mot – de ce pays. Je souris sincèrement, presque attendrie, quand il m`explique vivre une situation similaire avec sa mère qui fredonne ses chansons préférées. Si seulement la mienne pouvait changer de disque. Ou ne pas sauter chaque best-of de Nek ou chaque performance où il reprend cette fameuse chanson. Quelle vie. « Je suis d`accord. Si seulement ça n`avait pas été italien ou l`origine de mon second prénom. Ou en boucle toutes les semaines. Bref… La chanson est pas si terrible mais j`ai été vaccinée. Et le premier amour n`est pas non plus toujours le meilleur tu sais… ». Ça sent le vécu bien sûr. Au final, je ne sais pas si ça a été plus pénible pour lui ou pour moi, vu qu`il s`est fait démolir par mon jumeau. On ne saura jamais je suppose, au moins j`aurais appris de mes erreurs. Enfin je crois. « Hm… Peut-être ? Ce n`est pas ta faute, à force je suis devenue exigeante avec les cheveux des gens. Je me retiens presque d`attraper mes ciseaux pour relooker tout le monde ! ». Ce n`est pas pour rien que je pense faire des exercices pratiques en classe. Non pas que j`ai des idées très arrêtées sur les coupes à avoir mais je repère vite quand des cheveux n`ont pas eu droit à un peu de fraîcheur. Peut-être trop même, au point d`attraper Lorenzo pour lui couper sa chevelure ébouriffée. C`est ça d`avoir les cheveux bouclés haha. « Je suppose oui. Je ne suis jamais dans la routine, tous les jours j`ai de nouvelles demandes, de nouvelles idées. Et maintenant je dois préparer des étudiants pour qu`ils ne soient pas submergés par tout ça, j`explique en croisant les jambes, et toi ? Tu fais quoi dans la vie au juste ? ». J`ai presque honte. On a pratiquement parlé que de moi durant tout ce temps, c`en est presque étrange.

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Calliopé & Kyo

tenue ••• Bien sûr que cet aspect très pudique de notre pays était un frein à la sociabilité, à la démonstration d'affection et rendait souvent les gens craintifs et juge par rapport à un comportement plus amical et tactile. Et pourtant il fallait comprendre que les deux aspects avaient du positif. Tout comme il ne fallait pas partir dans l'excès tu pensais qu'il était très intéressant de prendre des deux cultures. Tu voulais donc lui expliquer sans trop rentrer dans les détails sans qu'elle le demande pour ne pas l'assommer de suite. A sa moue tu comprends que ce que tu lui dis ne lui plait pas complètement. Tu ris un peu en la regardant alors qu'elle exposait son point de vue. Point que tu comprends totalement. Tu dois avouer que toi même tu te sens de ce style. Si tu tombes amoureux alors peu importe la presse tu iras toujours de l'avant pour lui montrer. Elle touche dans le mile et tu veux lui prouver que tu n'es pas contre cette vision. Tu souris alors en la regardant. " Effectivement je suis d'accord et j'admire celles qui peuvent prendre les devants mais.. imagine que ton copain soit tactile avec tout le monde.. Tu vois c'est cet aspect que j'aime. Je veux montrer à quel point j'aime ma copine aussi.. mais je préfère ne montrer un attachement qu'à elle.. Et à ma famille; Les autres..je reste très réservé tu vois ? C'est comme si tu rajoutais un avantage à être avec la personne ,un petit truc que tu ne donnes pas aux autres. C'est cet aspect que j'aime.   " Si on commençait à tous s'embrasser ça n'allait pas le faire. C’était ce que tu lui faisais comprendre. Puis elle reprend sur son ami et tu avoues que cette histoire te surprend. Ce n'était pas comme si elle avait été une inconnue. un comportement libre tant qu'il est connu n'est pas un soucis pour les autres. C'était ton avis.

LA bouffe. Clairement c'était un sujet que tu aimais plus que tu ne devrais. Pourquoi? On désespérait toujours en te voyant manger alors que tu devais garder une ligne impeccable. On remerciera le sport. Et tout ce dont parle ton interlocutrice te donne une faim de loup imaginant les plats sous tes yeux tu soupirais mordant ta lèvre ayant une hate: tout goûter. Mais malheureusement tu allais avoir besoin d'aide, ou de bonnes adresses. Lorsqu'elle te confie que tu pourrais peut être goûter une raclette tu claques des doigts en riant un peu. " Je suis toujours sage, surtout quand il y a de la bouffe après ! Et bien sûr on s'entend déjà bien non?   " Tu ris un peu avant de boire de nouveau ton verre. C'était vraiment bon mine de rien. Découvrir des choses était toujours intéressant et la preuve était là devant toi. Le rouge sur ses joues te fait sourire. Elle était mignonne et en tant qu'homme tu ne pouvais être totalement indifférent à ses charmes. Tu souriais donc simplement en hochant la tête. " J'en suis sûr !   " levant ton verre tu lui souris avant de le finir et d'en commander un autre lui proposant de te suivre ou de commander autre chose si elle voulait. Sa rougeur était assez indicatif et elle agissait comme une japonaise en étant tout aussi surprise. Voilà qui prouvait que tu aimais être direct, et pour autant tu aimais ce respect qui venait de ta culture. Parlant ensuite des mères c'était bien vite tourner à une sorte de télé réalité hilarantes sur leurs habitudes et leur chanson qui sortaient littéralement de vos pauvres oreilles. Tu avais faillis faire une grosse erreur qui finalement avait été rattrapée comme un chef. Oui ta mère chantait toujours tes chansons et puis de vieilles chansons aussi. C'était assez drôle à voir et ça te faisait sourire. Sauf celle qu'elle faisait en boucle. Là tu rejoignais le point de vue de la brune. " Je sens bien ta frustration et tout.. Tu peux vider ton sac si tu veux n'hésite pas je sens qu'il y a des choses avec cette chanson et que tu veux l'insulter. . " Tu ris un peu alors que tu hochais la tête réfléchissant. Ca sentait le mauvais premier copain. Ah le premier amour. C'était compliqué. "C'est rarement le meilleur en fait.. masi il y a toujours cette pureté qui va avec.. Peu importe s'il blesse.   " >Après tout le premier amour était rarement le meilleur. La preuve on se retrouvait tous célibataire après non? En tout cas pour toi c'était le cas. Mais là de suite ta coupe de cheveux est le plus important. Tu te mets à rire alors qu'elle vient carrément de te dire que ta coupe était moche. Oui tu prenais cette conclusion. " Je vois... et bien écoute un jour je vais passer pour que tu me fasses une belle coupe ! Je ne savais pas que c'était horrible.. Tes ciseaux ne te démangent pas trop ?   " Tu la taquines. Après tout c'était son métier c'était normal qu'elle veuille changer ce qu'elle ne trouvait pas bien. Mais maintenant tu allais psychoter et penser que tu étais moche avec cette coupe. D'ailleurs ta main passe dans tes cheveux alors que tu la regardais. "  C'est pas mal tu dois être bien occupée en tout cas. Mais je peux comprendre que se soit intéressant.  " Buvant de nouveau une fois le verre arrivé tu la regardes un moment. C'st vrai qu'après avoir autant appris sur elle c'était le temps de parler de toi. Tu lui souris alors en réfléchissant un peu. Si tu ne disais pas TOUT ce que tu faisais c'était mentir ? nonnn. Tu lui souriais alors. "   Je suis coach sportif pour particulier.. Des gens pas mal aisés quoi.. " Oui oui même ton autre métier était pour les petits riches. Mais tu ne pouvais pas travailler normalement avec une tête que , presque, tout le monde reconnaissait. "  Je m'entraîne beaucoup et je bouge pas mal. j'ai toujours quelque chose à faire.  " Tu ne mentais pas tu omettais seulement le plus croustillant.


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Calliopé & Kyo

tenue ••• Manque de chance pour mon interlocuteur, je ne démords pas si facilement de mes positions. Je déteste avoir tort & je ne le reconnais que très difficilement et dans ces moments-là, je suis contrariée au possible. Un fâcheux trait qu`on peut aussi bien trouver mignon que terriblement chiant & ennuyeux. Sur mes idées romantiques, je ne suis pas adepte de compromis et malgré les nombreuses années passées au Japon, supposé être mon second pays, la moitié de mon ADN, je n`ai jamais embrassé leur culture sur le plan affectif. Non, je ne comprends pas pourquoi il faudrait faire preuve de retenue, pourquoi il faut respecter des normes faute de quoi, on est marginalisé, ou pourquoi il y a des standards de base à respecter. Si je n`ai pas envie d`être timide & horriblement mignonne, quel est le mal ? Si je ne veux pas me cacher derrière une fausse timidité ou des airs de fausse politesse, est-ce que je mérite qu`on me jette la pierre ? Je ne pense pas & je ne reviendrai pas sur ma position, malgré le « charme » que Kyo semble trouver à ces pratiques, et je n`arrive plus à retenir une moue dégoûtée. « Non, c`est pas ma vision des choses. Si quelqu`un compte pour moi, je vois pas le mal à l`enlacer, que ce soit une fille ou un garçon, mon copain ou non. J`aime montrer aux gens que j`apprécie qu`ils sont importants pour moi. Et je n`ai pas envie de me brider parce que c`est mal vu. Après, je sais ce que je fais. Je suis moi-même assez jalouse alors je fais la part des choses. Et dans le cas de mon copain, je n`ai pas envie de devoir avoir l`approbation de l`assemblée autour de moi pour lui montrer que je l`aime, ou devoir me confiner chez moi pour ça. Je ne suis pas adepte du « Vivons heureux, vivons cachés ». Je m`en fous des autres, si ça les choque, tant pis pour eux. ». Qu`on me fasse la morale sur le fait de se contenir au quotidien, même en amour, non merci. Je ne vais pas me contenter de gestes prudes & de paroles modérées juste parce que les gens ne sont habitués à voir une telle démonstration d`affection en public. Sur ce point, on ne me changera pas, j`en ai bien peur. Mais je m`en fous.

Au moins, si on n`a pas nécessairement le même avis sur le plan sentimental – ce qui n`est grave, on n`est pas concerné que je sache ? – nous partageons des goûts culinaires & de boissons, c`est un bon point. Jusqu`à lui proposer un repas raclette à l`improviste, sans réfléchir. Si on s`entend bien, pourquoi ne pas se revoir après tout ? Les garçons qui ont du goût & qui ne sont pas des boulets ambulants semblent rares, il ne faut pas trop se prendre la tête. Simplement pour organiser une invitation sans risquer que mes frères passent à l`improviste car malgré leur métissage, ils se font facilement des idées ces abrutis. La joie des grands frères. Si en plus je rougissais autant qu`à cet instant, c`était foutu. Je ne sais même pas pourquoi je m`émeus pour si peu, quelle idiote. Le vin sans doute. Et mes élans sur cette satanée chanson que je n`ai que trop entendue depuis mon plus jeune âge. Un jour je l`écouterai avec indifférence, un jour. « Merci mais j`ai déjà trop donné contre cette chanson. Je crois que j`ai dû casser quelque chose un jour à cause d`elle… Ce serait pas étonnant. ». Ensuite, je me contente de hausser les épaules suite à son commentaire sur le premier amour. C`est vrai qu`il y a toujours cette empreinte naïve, cette certitude que c`est le bon, que ce sera le premier & le dernier, Jusqu`à se faire jeter comme une vieille chaussette sans explication. Triste fin pour un si beau début, pour l`un comme pour l`autre. Si c`était à refaire, je ne sais pas si je me jetterais à nouveau dans la gueule du loup, pas sûr. Parler de cheveux est plus intéressant et moins blessant aussi. « Ce sera avec plaisir ! Qui sait, je te ferais peut-être un prix si tu es gentil…, je plaisante en riant, oui ça occupe mais l`important c`est que ça me plaise. Et que je puisse gagner ma vie accessoirement. ». Faire ce qu`on aime, c`est bien, Faire ce qu`on aime & être payée, c`est mieux. Mais assez parlé de moi, j`aimerais aussi en savoir plus sur le beau brun, on pourrait presque croire qu`il cache quelque chose. Ou pas. « Vraiment ? Je ne savais pas que ça existait… Un sportif donc ! Je fais aussi pas mal de sport mais je ne suis pas certaine de pouvoir t`engager comme coach ! », je lance avec un petit rire nerveux. Je suppose que ça doit bien payer, et ça explique pourquoi il connaît le patron de la boîte par exemple. Surtout s`il l`entraîne pour le prochain marathon. « Tu travailles pour des gens connus ? Genre des célébrités tout ça ? », je demande, ne me doutant pas un instant que j`en ai une juste devant moi.

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MACFLY

You make me laugh

Calliopé & Kyo

tenue ••• Manque de chance ou au contraire chance imprévue, elle n'était pas d'accord avec toi, elle ne voulait pas non plus céder son opinion pour te donner raison. Et cela pouvait paraître étrange mais toi ça te plaisait. Quelqu'un qui ne revienne pas sur ses paroles parce que tu as dit le contraire. TOut comme ton identité qu'elle ne connaissait pas, cela te faisait une réelle discussion avec une personne qui était fort bien naturelle. Pour la réelle première fois depuis que ton nom n'est plus inconnu au bataillon tu laissais ton vrai toi parler sans faire attention à qui pourrait être blessé, choqué ou même énervé de tes conclusions, de tes convictions. Tu n'étais pas le genre de personne à dire aux autres ce qu'ils voulaient entendre et c'est pour ça que sur nombreux plateaux télé tu ne te prononçais pas sur certains sujets. Ici, la culture nippone t'intéressait, elle était ton sang, les battements de ton coeur et tu n'avais qu'elle dans tes origines. Pour autant tu ne l'idolâtrais pas. Pour autant, tu ne lui portais pas un culte. Toutefois tu ne pouvais la dénigrer totaleement. Déjà parce que tu avais vécu toute ta vie avec ces codes et puis parce qu'il y avait dans ce côté pudique quelque chose que tu aimais. Au fond vous n'étiez pas si loin, pourvu qu'elle comprenne que tu ne supportais pas les gens hypocrites et ceux qui changeaient de personnalité. Tu aimais juste le pudique d'un amour qu'on ne dévoilait qu'à une personne. Mais son discours était convaincant et tu étais assez d'accord. Montrer ton amour pour quelqu'un ce n'était pas quelque chose que tu t'interdisais. Mais pour les simples amitiés tu étais assez distant. Mais ce qu'elle disait avait un sens. Pour toi la beauté de rester réservé à l'égard des personnes non proche de toi était une manière de montrer plus d'amour à ceux qui comptaient. Mais à sa façon, elle faisait la même chose. Tu ris alors un peu de sa sincérité.  " Je vois;. ce n'est pas une mauvaise chose, la peur du regard des autres est une très mauvaise chose pour avancer. Mais je pense qu'on peut vivre comme on l'entend ici aussi. Tant qu'on ne craint pas les aÎnés.   " Tu ris une nouvelle fois. Combien de fois ta grand mère t'avait réprimandé sur ton métier. Tu montres trop de bout de chair ! Ohhh mamie pas contente est égal à une mamie qui vous donne moins à manger. En tout cas la femme en face de toi avait du caractère et c'était loin de te déplaire te faisant sourire plus que la normale.

La culture est quelque chose d'étonnant mais qui nous colle forcément à la peau. Il faut être honnête on ne peut pas vivre dans un pays sans regarder la culture, la subir ou la suivre. Mais avoir des différents est bien mieux qu'une entente parfaite. tu étais pour faire des rencontres, avoir des points de vue différents qui te permettent d'ouvrir ton esprit. Tu étais pour toute ce genre de chose et tu ne refusais jamais un petit débat. Et puis la suite de la conversation était bien plus posée, puisque pour la nourriture tu étais rarement d'accord sauf quand quelqu'un te disait que la nourriture ne servait à rien. Mais là vous étiez de bons vivants. Elle t'invitait même pour un bon repas comment refuser ? Tu acceptais très rapidement sans savoir dans quoi tu t'étais embarqué avec ses frères qui voudraient sûrement tout savori de toi. " Ah mince.. alors je pense que la frustration la plus grande est passée.. Un jour je te ferai écouter de la bonne musique  " Tu te mis à rire en prenant une gorgée. Bon parfois il fallait rire et si pour cela tu devais t'envoyer des fleurs, sans qu'elle le sache, allons y. En tout cas tu vois clairement que le sujet premier amour est un peu tabou et tu n'allais pas faire les fier. Contrairement à ce que tout le monde pense tu es très droit dans tes basket et dans tes relations. Avec les filles tu t'es toujours fait jeté. Sauf quand on parlait d'une fan qui voulait plus, là.. faut pas déconner mais c'est toi qui avait fait demi tour. Qui aurait cru que la célébrité la rendrait folle ? En tout cas tu avais souffert plus que tu n'avais voulu montrer. Les cheveux, oui les cheveux c'est moins douloureux comme sujet même si une coiffeuse t'a cramé les cheveux une fois.. douleur. En la regardant tu souris passantune main dans tes cheveux. " Ahh je veux bien du prix je me sentirai VIP. Si ça te stresse tu peux les arranger à ta guise avant que je vienne les couper.  " Dis tu en lui faisant un clin d'oeil. " C'est clair que c'est le plus important. Il faut se rendre compte de la chance qu'on a de gagner notre vie en faisant ce qu'on aime.  " Elle change alors de cible pour pointer une lame aiguisée vers toi. Bien sûr pour elle c'est gentil mais ces questions te rendent nerveux. Tu ne devais rien lui dire sur ton métier premier. " Et oui un sportif.. si c'st une histoire d'argent je peux faire une grosse remise. Tu fais du sport donc ? C'est bien ça !  " D'un coup très intéressée tu te rapprochais un peu en posant tes coudes sur tes genoux, ton verre sur la table. A sa question tu te mis à rire doucement passant ta langue sur tes lèvres. " Ca arrive.. ou pour des gens riches qui veulent garder leur silhouette des tapis rouges.. mais je ne suis pas fan de tous les clients..  " Avoues tu. Certains ne se sentaient plus et malgré ta notoriété tu n'étais pas forcément traité d'une manière différente qu'un simple employé. Ce genre de client tu ne les revoyais pas les laissant parfois en plan. Oh tu avais juste un peu de sang chaud. " Donc .. je vais être impoli et extrêmement mal vu: je peux avoir ton numéro pour me faire couper les cheveux bien sûr  " Tu ris un peu alors que tu faisais référence à ces habitudes nippones de ne rien dire directement.


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Calliopé & Kyo

tenue ••• Finalement, je découvre une autre facette de ce pays que j`ai vite catégorisé de conservateur & bien trop replié sur lui-même. Je n`en pense pas moins mais peut-être que les choses sont bien en train d`évoluer, voire de changer. Après tout, il ne m`a pas encore fait de réflexion sur ma tenue ou ma façon de parler, c`est déjà beaucoup. Je ferais sans doute plus attention la prochaine fois, peut-être ai-je simplement la mauvaise manie de ne retenir que les réflexions désobligeantes qu`on me faisait. Même si elles sont déjà de trop en soi, jamais quelqu`un ne devrait se permettre un commentaire sur comment on choisit de s`habiller ou de se comporter, juste parce que ça sort de ses habitudes ou de sa zone de confort. Oui je trouve les kimonos affreux & terriblement dépassés, pourtant je ne vais pas le gueuler à la première personne que je croise qui en porte un. Cela dit, ce n`est pas ici que je risque de trouver des grands partisans de la diversité, j`ai l`impression qu`ils ont encore du mal avec ce concept. Encore une fois, c`est possiblement un a priori en plein changement, à suivre. Enfin, pour cela, il faudrait déjà que le côté nippon de la famille ne voit pas mon père comme un traître parce qu`il a quitté le pays pour quelques années en Italie. & je ne parle pas des regards emplis de jugement que se prend ma mère au quotidien. « Eh bien à l`occasion, tu m`en feras la démonstration. Parce que j`ai l`impression que les aînés ont encore la main mise sur beaucoup de choses ici. », je commente en réprimant mon amertume autant que possible. C`est presque si je ne risque pas de me faire virer si jamais l`université après que je ne suis pas cent pour cent japonaise. Ok, c`est carrément excessif cette fois mais parfois, j`ai la sensation d`avoir une pancarte qui indique que j`ai le sang à demi-pollué. Ils n`ont jamais lu Harry Potter ou bien ?

Cela dit, entre ça & le cliché de chansons italiennes que j`ai dû subir plus jeune, je ne sais pas ce qui est pire. Comme si mon prénom ne suffit à bien m`afficher, voire me stigmatiser, il a fallu que ma mère fasse de mon second un hymne national, juste parce qu`un type en a fait une chanson. Comment voulaient-ils que je sois en pleine possession de mes moyens après ça ? Je ne pouvais être qu`une fille maladroite enchaînant les bourdes avec un tel bagage. « Oui & je crois que mon père a dû mettre les points sur les i un jour aussi, il n`en pouvait plus. Mais elle la met encore dans la salle de bains parfois, juste pour me narguer je pense, la mauvaise. ». Nul doute qu`elle doit la mettre en boucle dès qu`elle est seule, ce n`est pas par hasard si on a décidé de lui offrir des écouteurs sans fil pour Noël. Au moins, mes oreilles auront la paix. Pas sûr qu`on puisse en dire autant pour les cheveux de Kyo, il ne sait pas dans quoi il s`engage, le pauvre. « Vraiment ?, je demande, par principe, & sans attendre sa réponse, j`ébouriffe un peu ses cheveux & les dispose doucement comme ça m`arrange, voilà, merci, je me sens mieux, le stress est parti ! Oui. Surtout que mes parents n`ont pas une vie très luxueuse. Ils ne sont pas dans le besoin mais disons qu`ils modèrent leurs dépenses au possible. Avec mes frères, on rêve de leur offrir une maison un jour. ». Ce serait vraiment un aboutissement incroyable, ce serait le plus beau jour de ma vie je crois. & j`ai hâte qu`il puisse se réaliser. En attendant, je peux toujours parler d`un autre de mes hobbys, le sport, monsieur étant coach, à ma grande surprise. « Oh. Si tu me prends par les sentiments aussi, je plaisante, oui. Je cours surtout, j`ai même fait un marathon ! Puis je vais à la salle dans la semaine quand je peux. C`est comme ça que j`ai réussi à avoir ce corps de rêve !, je ris, ne me prenant tellement pas au sérieux à cet instant, non en vrai je me battais beaucoup à l`école & un jour je me suis dit qu`il valait mieux canaliser cette énergie dans le sport plutôt que rentrer tous les jours avec des bleus. ». & ça n`a pas été sans soulager mon jumeau, le pauvre, mon infirmier improvisé. Je manque de recracher le contenu de mon verre en entendant sa réflexion sur les clients, je m`y attendais tellement, haha. « Oh, ne m`en parle pas. Des fois j`ai du mal à supporter les miens au salon. Même s`ils ne doivent pas parler Prada & Chanel autant que les tiens. ». Par contre les étudiants, c`est une autre histoire. Quand je surprends des bribes de conversations, j`en tombe presque des nues. Ces jeunes n`ont encore jamais travaillé pour la plupart & ils ont dix fois plus que mon salaire sur leurs comptes. Pour dévaliser les boutiques à longueur de temps. Je me fige quelques instants quand il finit par me demander mon numéro, j`en rougis presque. Presque. Ah ce vin. « Bien sûr. Donne-moi ton téléphone je vais l`enregistrer, j`opine en prenant ledit cellulaire, avant d`y rentrer mon numéro & de m`envoyer un texto par la même occasion, voilà. C`est « Callie, râleuse & coiffeuse attitrée », histoire de faire simple. Tu veux choisir ton nom dans mon répertoire aussi ? ». Sans raison précise, juste parce que c`est drôle & que je passe vraiment une bonne soirée.

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