TENUE ♯ Le temps guérit les blessures, mais certaines plaies ne peuvent cicatriser seule. J'ai attendu patiemment ces derniers jours que le temps fasse son effet sur mon coeur brisé, mais y a rien à faire. Les paroles de Sasuke continuent de tourner en boucle dans ma tête. Tes sentiments me cassent les couilles. Ce n'est pas seulement mes sentiments, mais moi. C'est moi tout entier qu'il désignait à ce moment-là, parce que je suis mes propres sentiments. Ma jalousie, ma colère, je n'ai rien contrôlé. Ni ça, ni mes reproches. Je l'ai supplié de me laisser tranquille, de ne plus intervenir et si j'étais dingue, je provoquerais le destin pour savoir si mon meilleur ami m'écoute ou non. Sauf que je n'ai aucune envie de me foutre dans la merde, ni de lui donner raison sur le fait que je termine toujours dans une mauvaise situation. Cela fait plusieurs jours que je ne l'ai pas vu, que je n'ai pas cherché à le voir, ni à prendre des nouvelles, et ... ça me manque. Aussi terrible soit-il, ne pas entendre sa voix est un cauchemar. C'est idiot, puisque je l'ai complètement rejeté. Allongé sur mon canapé, mon téléphone à la main, j'observe son nom affiché sur mon écran. Sake. Mon doigt glisse sur l'appel et j'écoute la sonnerie retentir. S'il décroche, je raccroche. C'est ce que je me suis dit sur le coup, mais quand sa voix a résonner dans l'appareil, je n'ai pas pu me résigner à mettre fin à cet appel. « Sake ... » Commençais-je, ne sachant quoi lui dire. J'ai pu entendre sa voix, je devrais m'en contenter et le laisser tranquille, mais ... « Je suis vraiment désolé ... Si je pouvais effacer ces fichus sentiments, je le ferai... Sans hésiter ... » Je m'entends prononcer ces mots comme un supplice, une énième plaie béante qui s'ouvre dans mon organe palpitant. « J'aimerai revenir en arrière ... Je ne veux pas te perdre. » Si seulement ce n'était pas aussi difficile d'oublier une personne que l'on aime à perdre son souffle ou à en vouloir s'arracher le coeur pour qu'il cesse de battre si rapidement, si douloureusement... Je ne veux pas entendre sa réponse, une fois m'a suffit. Alors je m'excuse et raccroche, laissant mon téléphone tomber au sol dans un long soupir. Je ne suis qu'un imbécile, un égoïste et un perdant.

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TENUE ♯ Cela faisait plusieurs jours que je m’étais disputé dans la rue avec Reon. J’étais trop fier pour admettre mon erreur, de ce fait j’ai laissé le temps passé comme si cela allait arranger les choses tout seul... Sauf que ce n’est pas le cas. Je n’ai pas la tête à plaisanter en ce moment, je suis même aigri, en colère, frustré, à fleur de peau. J’ai essayé de sortir pour me changer les idées avec une de ces filles que j’avais rencontrées, mais rien à faire, je n'étais pas capable de me sortir de la tête mon meilleur ami. Ses foutus sentiments, ses larmes, il m’agace. J’ai endormi Neji avant de me prendre quelques canettes de bière dans la chambre, de quoi me torcher un peu la gueule et déprimer sur mon sort, les changements répétitifs de ces derniers mois dans notre relation me mine le moral, je ne sais pas où on va ni s'il y a encore une chance que l’on se retrouve comme avant. Terminant la première bouteille, je reçois un coup de fil, le temps de regarder le nom s’afficher sur l’écran, je me demande si ce n’est pas juste une illusion, mais je réponds, prononçant un simple « allo ? » avant de devenir silencieux pour pouvoir entendre ce qu’il souhaite me dire. Sa voix me donne l’impression de trembler, il ne semble pas du tout rassuré... Il s’excuse, mais je suis encore plus coupable que lui, certes, tout a commencé par ses sentiments, mais je ne l’ai pas aidé. Même lorsque l’appel est coupé, j’ai l’impression de l’entendre encore me dire « je ne veux pas te perdre » comme si ces mots avaient éveillé une partie de moi que je me tue à ignorer. Sans attendre je quitte mon lit, sort de la chambre et préviens Sakura que je sors, partant en courant vers l’appartement de Reon, je cours, cours, sans m’arrêter, arrivant en sueur devant sa porte. Ayant parcouru tout le chemin de Shibuya à Minato en quelques minutes à peine, sonnant à sa porte, attendant qu’il m’ouvre. Lui faisant face une fois qu’il l’a fait, j’entre en le repoussant en arrière, claquant sa porte pour fermer. « Pourquoi tu me demandes pardon ? Je suis l’enfoiré dans l’histoire. » Il faut que je sois honnête. « Je t’ai blessé, je voulais te blesser, ne me dis pas encore que tu es désolé merde ! »

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TENUE ♯ Je ne sais pas pourquoi je l'ai appelé, ni pourquoi je dis tout ça. J'avais juste besoin de vider mon sac, de dire ce que je ressens dans l'immédiat, même si ça va à l'encontre de mes sentiments. Je l'aime, je ne peux pas changer ça. Il a toujours été ma bonne étoilé, depuis notre rencontre. ça m'a joué des tours, je me suis laissé éblouir par cette sensation d'être à l'abri à ses côtés, d'être protégé. Si Sasuke ne m'avait pas autant aidé, tiré du fond, soulevé vers la surface, peut-être que ça ne serait pas pareil. En attendant, je ne peux pas effacer mes sentiments, ni le détester malgré tout ce qu'il m'a dit. Il a été méchant et froid, mais j'ai ma part de responsabilité aussi. Si je ne l'aimais pas de la sorte, nous ne nous disputerions pas. Finalement, j'ai raccroché mon téléphone après ma petite tirade, me disant que ça passerait. Je suis loin de m'imaginer que Sasuke puisse faire le trajet de chez lui à chez moi, pourtant c'est bien le cas. Quelqu'un sonne à ma porte et je me lève pour ouvrir, traînant légèrement des pieds. Je n'avais aucune envie de quitter mon canapé, mais j'ai bien fait de ne pas écouter ma flemme. Face à face avec la raison de mon trouble, je ne sais pas quoi faire. Puis celui-ci me pousse à l'intérieur pour refermer la porte derrière lui, comme si tout était normal. Pourquoi ? J'ouvre de grand yeux, étonné par ses paroles. L'espace de deux secondes, j'ai cru qu'il allait m'insulter. « Pourquoi t'es comme ça ? » Fis-je, perdu. De plus en plus paumé avec son changement de comportement. « Pour toi, je suis le seul fautif. Si ce n'était pas ainsi chez moi, ça ne le serait pas entre nous. » C'est ce qu'il semblait vouloir me faire comprendre la dernière fois, en disant que je cassais les couilles avec mes sentiments. « Tu as fait tout ce chemin pour me dire ça ? De ne pas m'excuser ? » J'aimerai bien comprendre ce qui lui passe par la tête des fois. Il est imprévisible.

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TENUE ♯ Je me fiche de ses raisons, le fait est qu’il m’a appelé et c’est ce qui m’a poussé à réagir. Je n’ai pas réfléchi, lorsque je me suis mis à courir de chez moi en parcourant les rues, changeant de quartier pour arriver dans le sien, j’avais la tête complètement vide. Et en même temps j’étais comme sur le point d’exploser, je ne savais pas ce que j’attendais, ce que je ferais une fois sur place, fallait seulement que je le voie, maintenant. Je crève de chaud en arrivant, mon pull est trempé, mais c’est le cadet de mes soucis, j’ai sonné et je resterais surement là jusqu’à ce qu’il m’ouvre, même si cela mets des heures. Heureusement ce n’est pas le cas et il l’a fait assez vite. J’entre, le poussant dans son appartement pour m’incruster à l’intérieur, claquant la porte, je lui fais part de choses insignifiantes, il n’a pas à s’excuser, il ne devrait pas passer son temps à croire que tout est sa faute... Certes, je l’ai laissé croire, je lui ai reproché, j’ai été cruel et méchant, mais merde, je deviens fou. « Quoi ?! Ah... non. » Je ne sais pas trop pourquoi j’ai faits tout ce chemin en vérité, je souffle, soupire, passe une main dans mes cheveux pour les repousser en arrière. « Tu me rends confus. » Avouais-je non sans râler un peu. « Je ne sais pas où j’en suis avec toi, tu... » Je le regarde, le fixant droit dans les yeux. « Je suis sûr que tu n’as pas idée d’à quel point tu es sexy. » Oui, je balance ça comme ça, mais au point où j’en suis, je crois que là j’ai plus rien à perdre. « Tu peux imaginer ce que je ressens à subitement me mettre à penser à mon Best de cette façon ? » Pour un gars hétéro comme moi, c’est horrible. « J’avais besoin de te rejeter la faute dessus, de te faire mal, je n’aurais pas dû me comporter comme ça avec toi. »

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TENUE ♯ Il complètement dingue de parcourir une telle distance à pied d'un quartier à un autre juste pour venir me voir. Il aurait pu me rappeler, tout simplement. Bon au moins, je ne peux pas fuir en faisant genre de ne pas voir son appel. Maintenant qu'il est là, je ne peux pas non plus le virer chez moi. Malgré nos désaccords, Sasuke est toujours mon meilleur ami à mes yeux. Pour notre bien, du moins. Parce que pour mon coeur, c'est différent. Je m'interroge sur la raison de sa venue, ne pigeant pas ses réactions. Donc, il n'est pas là juste pour me dire d'arrêter de m'excuser .... Alors pour quoi d'autre ? Je le regarde, un sourcil arqué, à attendre une réponse. Qui, peut-être, ne viendra pas. « Pardon ? » Je le rends quoi ? J'ai mal entendu, je crois. La suite de sa déclaration n'est pas pour arranger les choses, je le crains bien. Que je le rende confus est une chose, qu'il me trouve sexy en est une autre. Je ne sais comment réagir, d'abord surpris, puis gêné. Vraiment gêné. Au point de rougir fortement et brusquement. Personne jusqu'à présent m'a avoué une telle chose, ou alors je n'étais pas conscient. Pour mon bien, ce n'est pas plus mal. « C'est marrant, je pensais la même chose. » à quel point c'est difficile de gérer une relation quand on pense à l'autre d'une manière différente que d'habitude. « Je devrais t'en vouloir pour ça. J'ai passé des journées à me demander pourquoi j'étais comme ça ... Je me le demande toujours. » Ceci dit en passant. C'est prise de tête quand même. « Alors ... Qu'est-ce qu'on doit faire ? Je ne pense pas que m'exiler au Pérou soit la meilleure solution. » Dans ma plaisanterie, je suis un peu sérieux. Qu'est-ce qu'on gagnerait à se séparer ? Et en même temps, comment gérer ça ? Je ne sais plus où est le bien du mal dans cette relation. Je ne veux pas le perdre, mais qu'est-ce que ça inclus ? ça me rend dingue moi aussi, de ne pas savoir, de marcher à tâtons, d'être toujours ou presque dans le faux, dans l'illusion ou la désillusion.

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TENUE ♯ Je n’ai jamais mâché mes mots, je suis plutôt quelqu’un de direct, de toute façon je crois que ça ne change pas, même si j’ai hésité à être ainsi avec lui cette fois à cause de la situation... En même temps c’est complètement différent de tous ce qu’on a vécu jusqu’à maintenant. Reon ne me paraît plus aussi innocent, quand je vois son visage, j’ai l’image sexy qu’il avait ce soir-là, je le vois avec ces expressions indécentes, provocantes, je le désir et c’est une chose qui m’est tombé dessus sans que je ne comprenne comment, le temps de réalisé il était trop tard. Je suis un homme à femmes, où est l’erreur au juste ? J’ai du mal à remettre tout en place, c’est juste trop prise de tête et compliqué. Seulement, à fuir je ne gagnerais rien et faut que j’arrête de croire que ça va changer quelque chose, le mensonge n’arrange rien, autant ne pas se voiler la face, chose que j’ai faite depuis ce jour-là où il m’a demandé mon aide. Il rougit quand je lui dis qu’il est sexy, mais je suis sérieux. « On parle de mon orientation là. » Faut pas tout mélanger, je peux concevoir que ce soit difficile de tomber amoureux de son best, sauf que moi, je suis hétéro et lui non. C’est pire que faire un tour à 180° là. « M’en vouloir ne t’emmènera rien. » C’est la vérité. « Je ne sais pas. J’en ai aucune idée. » Je ne peux pas donner de réponse, je n'ai aucune idée de ce que nous sommes censés faire, ce n'est pas simple. « On dit pourtant que l’homosexualité n’est pas contagieuse hein. » C’est une plaisanterie, je ne me considère pas comme étant homo, mais Reon est un mec... Et je fantasme sur lui, bordel. « Tu m’as demandé si j’avais pensé à aller plus loin avec toi. » Je me rapproche. « Si je te disais que j’en avais envie maintenant ? » C’est fou, mais c’est peut-être le seul moyen de savoir où nous en sommes.

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TENUE ♯ Il n'a pas été tendre la dernière fois dans sa façon de parler, mais moi non plus. Je lui ai reproché son comportement indifférent alors qu'il n'a aucune raison de partager mes sentiments. Je ne sais pas trop à qui revient vraiment la faute. Aucun ne mérite de se prendre la tête pour cela. Si je l'aime et pas lui, c'est à moi de changer ça. Du moins, je pensais en être capable dès le moment où il m'a rejeté, mais la dernière fois où j'étais drogué ne m'a pas aidé... Ce n'est pas aussi facile qu'effacer un tableau ou gommer un trait au crayon. Je ne peux pas juste dire que c'est fini et voilà tout. Même si j'essaye de tourner une page, c'est tout un livre qui s'offre à moi. Et chaque chapitre est plus compliqué et douloureux que le précédent, comme si une happy ending n'existait pas. Puis, voilà ce retournement de situation plutôt étrange, où Sake me confit que je suis sexy. C'est embarrassant. Moi qui croyais être un fardeau pour lui, surtout après le dernier épisode dans cet endroit. Exactement ici, chez moi. « Qu'est-ce ça change ? C'est si important ? » Pour son orientation. Je n'aurai pas cru aimer les hommes avant de comprendre que je n'aimais pas les femmes. Je sais bien qu'en vouloir à mon meilleur ami ne changera rien. ça ne me fera pas oublier là où j'en suis. Et ça ne m'aidera pas à savoir non plus. Parce que, c'est une impasse. Qu'est-ce qu'on doit faire ? Il n'a aucune idée, moi non plus. Je suis juste là, mais sans savoir quoi faire. « Qu'est-ce que tu racontes ? Tu n'es pas homo. » C'est ce qu'il semble répéter depuis le début, ce qu'il essaye de me faire comprendre aussi. Sa question me glace le sang. Il se rapproche, et je recule. C'est automatique chez moi, je n'ai pas l'habitude de ce genre de comportement. « Quoi ? Tu n'es pas sérieux ... » à force de reculer, je me heurte au dossier de mon canapé, me rattrapant de justesse avec mes mains pour ne pas tomber en arrière, sur les coussins. « Sasuke ... » J'aimerai lui dire que, je ne peux pas. Que ça engage beaucoup trop de risque, surtout pour lui. J'ai longtemps cru que je ne pouvais aimer à cause de ma maladie, mais même si j'éprouve des sentiments pour lui, j'ai toujours la crainte d'aller trop loin ... Et c'est ça que je voulais lui faire comprendre la dernière fois. Que ça aurait pu dégénérer si la tentation avait été trop grande.

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TENUE ♯ Reon n’a surement pas conscience de mon problème, c’est en effet important pour moi... J’ai beau ne pas m’occuper de l’orientation des autres ou de ce qu’ils font dans leur vie privée, de mon côté je n’ai jamais pensé qu’il serait possible d’être attiré par un homme, j’aime les courbes, les femmes avec des formes, j’aime les grosses paires de nichons, les fesses bien rebondies, les lèvres bien pulpeuses. Des femmes féminines et sexy, voilà mon style de crush pour une nuit. Alors oui, mon orientation est importante parce que là, j’ai cette terrible sensation que je pourrais craquer pour mon meilleur ami, aller plus loin encore que la dernière fois, son visage hante mon esprit et c’est terrible. « Alors je suis quoi ? Si je trouve qu’un homme est bandant au point de me rendre fou ? De hanter mon esprit, de m’exciter ? » Qu’il me dise ce que c’est, une erreur ? Un faux pas ? Un mauvais chemin ? Parce que j’en sais rien et ça me casse les couilles. Lorsque je me rapproche de lui en disant ces mots complètement dingues, moi-même je ne sais pas pourquoi je vais aussi loin, mais je suis sincère. Pas sérieux ? Je le regarde sans rien répondre, je pense qu’il peut voir tout seul que je suis justement très sérieux. Il recule jusqu’au canapé et je souris en reculant. « Tu n’as pas à avoir peur, je ne vais pas te forcer. » Je suis un enfoiré, mais pas un violeur ou un salaud dans ce genre. « Je sais, c’est complètement fou, je dois reprendre mes esprits. » Je ne devrais même pas être ici, je soupire las de ne plus savoir où j’en suis. « Je vais rentrer. Je pense que c’est mieux. » Au moins j’arrêterais de dire des bêtises ou de lui faire peur avec mes tentations.

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TENUE ♯ Je n'aurai jamais pensé faire cet effet là à mon meilleur ami. Faut dire que j'étais complètement shooté, incapable de bien analyser la situation, mais je me souviens quand même d'à peu près tout. Surtout de ce que j'ai fait ... C'est terrible de visualiser la scène encore et encore, en se disant que la personne est hétéro et que j'ai gaffé en le poussant à m'aider. Par ma faute, Sasuke doute de lui-même. C'est ce que j'aurai voulu à la base, qu'il ne me considère pas seulement comme son super pote, mais maintenant qu'il hésite, je ne sais pas moi non plus. « Je ne sais pas ... » Je ne sais pas ce qu'il est vraiment, mais ça ne concerne que moi. Je veux dire, Sake ressent cela uniquement pour moi, pas pour un autre gars. Il n'est pas vraiment gay, ni totalement hétéro. Ce qu'il dit me flatte, et en même temps, ça m'embarrasse. J'aimerai bien lui dire qu'il se trompe, qu'il ne devrait pas, mais ... Merde, je suis égoïste. Sasuke est une trop grosse tentation pour moi, je ne peux pas juste lui dire ce qu'il voudrait entendre. Et c'est le pire. Qu'il ne puisse pas compter sur moi pour l'en dissuader, alors qu'il réagit presque comment je le souhaite. Sasuke s'approche de moi et je recule aussitôt, jusqu'à me bloquer par mon canapé. Essayer pour voir ? C'est complètement fou ! Qu'est-ce que je devrais lui dire ? Oui ? Non ? Pourquoi pas ? Il m'a perdu. Voilà, il oscille sur un autre choix, ne sachant pas sur quel pied danser. Si je le laisse partir, je perdrais une chance de changer la donne. Encore un acte égoïste. Avant qu'il ne puisse se détourner et s'en aller, je me rapproche à mon tour et choppe son haut. Avec ma taille, c'est difficile d'agir et je dois me mettre sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres. Il devrait rentrer et je ne devrais pas faire ça, mais je m'en fiche. J'écoute seulement mon coeur qui me dicte ma conduite, qui me pousse à l'embrasser et à ne pas écouter la petite voix dans ma tête me servant de conscience, qui elle, préférerait que je me calme. Trop tard, j'ai déjà fait un premier pas dans sa direction.

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TENUE ♯ Je n’aurais jamais pensé qu’il me ferait cet effet non plus, en réalité je me suis juste borné en me disant que cela n’avait aucun sens, que cette image allait s’évaporer avec le temps parce que c’était quelque chose de « soudain » et que je ne devais pas y prêter trop attention. Erreur. J’ai beau me borner sur le fait que je sois un hétéro attiré par les formes des femmes, je ne peux pas aller contre le fait que Reon m’attire lui aussi. Il me donne envie d’en découvrir davantage, de voir encore ce visage transpirant cette sensualité perverse, ce côté mignon et sexy à la fois, une sorte de contre nature qui nous pousse vers la faute. Je me surprends à faire une proposition ou non... Plutôt à lui parler de mes désirs, ceux que je refoule, cette envie d’aller plus loin avec lui, mais en le voyant apeuré quand je m’approche, je ne peux pas m’empêcher de réaliser que je vais bien trop loin dans mon raisonnement. Je devrais reprendre mes esprits et surtout pas lui faire peur. Je me rétracte, prêt à m’en aller, je pense que ce sera mieux pour nous deux, si je reste ici je ne sais pas ce qui pourrait encore franchir mes lèvres et je pense m’être bien assez confié à lui pour un bon moment. Avant que mon action arrive au bout, Reon semble vouloir me garder sur ce chemin dangereux, épineux et incertain en m’embrassant subitement. Je suis plus grand que lui, mais avec de la bonne volonté rien n'est inaccessible. J’attends que l’échange se termine pour le regarder, essayant de lire dans son regard ce que ce baiser implique, un feu vert vers la folie ou alors un lot de consolation ? « Qu’est-ce que je dois en déduire ? » Autant qu’il m’éclaire pour éviter tout quiproquo, même si je pense avoir déjà ma petite idée. Après tout, la folie c’est contagieux on dirait..

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TENUE ♯ Si Sasuke se pose beaucoup de question sur son orientation ou son attirance, ce n'est pas vraiment mon cas. Je sais où j'en suis par rapport à ce que j'aime et ce que je veux, pourtant ce n'est pas évident non plus. Aimer un garçon hétérosexuel est sûrement la pire chose au monde, parce que l'autre ne cèdera pas. Un amour à sens unique. Je le croyais vraiment jusqu'à présent, je m'étais fait à l'idée que j'en souffrirais et qu'il ne pourrait rien pour m'aider, mais ... Si j'avais tort ? Si le simple fait de lui avoir montré ce visage, cette face cachée de ma personnalité, lui ouvre l'esprit ? Sans le vouloir, j'ai donné envie à mon meilleur ami d'en découvrir davantage sur ce Reon dont personne ne sait rien, pas même moi. Je ne veux pas qu'il soit tenter par obligation, ni qu'il en souffre à son tour. Et en même temps, je suis égoïste puisque je désire cela. Qu'il ouvre les yeux et me remarque, que je ne sois pas seulement son meilleur ami. Sasuke me fait une proposition hallucinante et j'avoue que ça me fait peur, pas parce que j'ai peur de le faire avec lui, mais je crains les conséquences. Quand je suis drogué ou saoul, mon cerveau ne réfléchit pas à ces trucs-là et j'accepte plus facilement de commettre une erreur. Ce qui est mal. Très mal. Or, quand il dit qu'il devrait rentrer, je n'arrive pas à le laisser partir. je le retiens, agrippé à son sweat et me soulève sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres et l'embrasser. Si il est confus, je le suis tout autant que lui. Sasuke ne m'a pas rejeté durant l'échange, ni interrompu. Il me regarde dans les yeux et je ne sais que faire entre sourire ou rougir. « Tu sais déjà ce que je ressens pour toi ... Je ne vais pas mentir en disant que ce n'est rien ou que tu devrais partir. » Ce qu'il doit en déduire, c'est que j'aimerai saisir cette petite chance qui s'offre à moi, tel un espoir. « J'ai peur, Sake ... Cette chose me rend parano, mais... Je n'ai pas envie de laisser filer cet espoir si jamais tu veux essayer. » C'est douloureux de vivre avec une maladie mortelle transmissible, mais... N'ai-je pas droit au bonheur moi aussi ? Ne suis-je pas capable de recevoir de l'amour en échange ou quelque chose qui se rapproche de ce sentiment ? Même si Sasuke se rend qu'il ne m'aime pas vraiment, j'aurai au moins été content de tenter le coup. « Je t'aime et ça ne changera pas. »

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TENUE ♯ Je me pose jamais de questions en général, je ne suis pas un mec qui se prend la tête, pour moi tout est assez simpliste, surtout depuis que je me suis fait accuser de dopage. En fait, à mes yeux tout est alors devenu liberté et folie, me fichant de ce qu’on pense de moi, de ce qui se plaît à me juger, à me montrer du doigt. Même pour Sakura, quand elle est venue me voir enceinte, me parlant de son viol, du père de son bébé, je n’ai pas hésité à prendre la place de cet enfoiré pour élever l’enfant en tant que son père, c’était une grosse responsabilité, mais ça ne m’a pas arrêté. Je n’ai pas de frein, je dis ce que je pense, je fais ce que je veux, disons qu’il est presque difficile de me suivre tellement je peux passer du gars sympa à un mec cassant et froid. Quand on m’emmerde je ne fais pas semblant, j’agis en conséquence, même s’il s’agit de mon best je l’ai prouvé à plusieurs reprises. Je disais ce qu’il fallait quitte à le mettre au pied du mur et à le blesser au passage, c’était ma façon de faire et ça l’est toujours. Je le prouve encore ce soir en disant ce que j’ai besoin de dire, bien que je l’aie tout de même gardé quelques jours parce que ce sujet-là est plus sensible que les autres. Je ne sais pas trop ce qui se passe, j’ignore ce que je fous ou pourquoi soudainement mon meilleur ami m’attire sexuellement alors que je suis un homme à femmes. Je connais ses sentiments, mais je ne peux pas y répondre, pourtant... Je veux le toucher et ce désir est étrange, cette envie me perturbe et me rend confus. Je comptais m’en aller, essayer de reprendre mes esprits, mais Reon me stop, m’embrasse et je le questionne pour savoir ce que cela implique, qu’est-ce que ce baiser signifie. La réponse peut sembler évidente, mais je veux savoir, l’entendre avec ses mots.  « Tu penses que je ne le sais pas ? » Je suis bien placé pour savoir pour sa maladie, je ne lui dirais pas ces choses-là si je n’étais pas conscient de la situation. « Tant que j’enfile un préservatif ça ne risque rien. » Bien sûr le risque ne soit pas de zéro, mais je suis le premier à lui dire qu’il a le droit d’être heureux, je suis assez confiant. Comme toujours je fais ce que je veux tout simplement. « Tu as des capotes ? » C’est surement assez étrange, mais je suis parti tellement vite que je n’en ai pas sur moi, avant d’être chaud et de commencer, je veux être certain qu’on peut aller jusqu’au bout.

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TENUE ♯ Je connais sasuke, je sais comment il agit en règle générale et ce comportement là est plutôt étrange. Il aime les femmes, je suis le lieux placé pour le savoir puisque nous nous connaissons depuis des années mais ça ne m'a pas empêché d'éprouver des sentiments pour lui. Comme dit le dicton, le coeur a ses raisons que la raison ignore. Je n'ai pas pu le contrôler et même aujourd'hui, je ne contrôle absolument rien. Ressentir et partager n'est pas la même chose. Sake m'a bien fait comprendre que ça ne serait réciproque, pourtant il est là. Pas seulement là, physiquement parlant. Il est là, disant qu'il pourrait essayer. Que l'on pourrait essayer. Si je n'étais pas parasité par mes émotions, j'aurai été suffisamment sage pour refuser cette folie ... mais faut pas oublier ce que je ressens pour mon meilleur ami. Quand il pense à rentrer, je le retiens et l'embrasse. C'est un début de réponse, peut-être pas assez claire pour lui puisque je dois employer des mots pour me faire mieux comprendre. Je l'aime et ça ne changera pas. Peu importe ce qu'il se passe entre nous, je ne pourrais pas l'oublier, ni effacer mes sentiments et encore moins le détester. Je suis condamné à l'aimer, que ce soit réciproque ou non. Je le mets en garder pour ma maladie, j'ai toujours aussi peur qu'elle soit un frein et me ralentisse, mais sake le sait. Il est courant pour tout cela, alors je me doute qu'il a déjà réfléchi à la situation. Tant que l'on utilise un préservatif, tout ira bien. Je veux le croire et me lancer, ne pas hésiter et croire en moi. En nous. Il n'y a aucune raison pour que ça se passe mal. La question est, est ce que j'ai des capotes ? Il me le demande si facilement, cet idiot ... un hochement de tête et je m'en vais dans ma cuisine, ouvrant l'un des tiroirs du meuble pour sortir une boîte. Je ne sais pas pourquoi j'ai ça ici, je l'avais prise au cas où en me disant qu'elle finirait a la poubelle. Finalement, elle va m'être très utile. « ne me demande pas pourquoi. »  fis-je en ramenant un des sachets, le tendant à mon meilleur ami comme pour le tester. Si il veut toujours le faire, il l'ouvrira. Sinon, il se sera dégonflé. « tu n'es pas obligé... » c'est de la provocation, attendant qu'il récupère le préservatif pour venir retirer mon haut et me mettre torse nu. Je le teste, puis l'incite. A croire que moi-même je ne sais pas où aller, mais je lui fais confiance. J'irai où il voudra aller.

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TENUE ♯ Je pourrais utiliser la maladie de Reon comme un frein, je pourrais prendre ça comme excuse pour ne pas laisser mes pensées et mon désir s’exprimer, mais je ne suis pas lâche. La seule fois où j’ai fui je l’ai regretté au final, même si je me cachait derrière une grande fierté, le sport est revenu dans ma vie et je n’ai faits que perdre un temps précieux à ne pas voir la vérité en face plus tôt. Désormais je ne veux plus passer à côté des choses, aussi folles soient-elles. Coucher avec Reon, c’est le genre de situation qui m’est inconnu, tout comme je n’aurais jamais cru un jour que cela aurait pu me passer par la tête et pourtant. Je sais qu’il m’aime, je trouvais déjà cela dingue, mais là c’est moi qui initie l’acte en lui proposant d’essayer. Il aurait pu me laisser partir et ne pas tenter le diable, mais il semblerait que lui aussi, son désir soit plus fort que la peur qu’il ressent. Je peux sembler cru, direct, mais quand on me connaît on sait parfaitement que c’est ainsi que je suis et que tien ne va me faire changer. Pour pouvoir continuer on a besoin d’une chose, des préservatifs, sans ça ce n’est même pas la peine de continuer à discuter. Heureusement, Reon en a et je souris en le laissant partir dans la pièce voisine pour ramener une boîte. J’étais prêt à aller en acheter à la pharmacie du coin si jamais, mais ce n’est pas la peine et je ne compte pas demander pourquoi il en possède, après tout c’est un homme aussi et au vu de sa maladie, je dirais que c’est même normal qu’il en est. On ne sait jamais ce qui peut arriver, il vaut mieux être prêt. Normalement j’en ai toujours sur moi, mais ce soir je suis partie vite de la maison sans penser à ça ou à ce qui allait se dérouler. Attrapant la capote dans son emballage qu’il me tend, je n’hésite pas une seconde. Pas obligé ? Il me connaît donc si mal ? Le regardant retirer son haut, je fais de même avec le mien répondant ainsi à son inquiétude ou sa provocation, peu importe ce que c’est. Me rapprochant en venant poser ma main dans sa nuque pour l’embrasser, initiant moi-même l’échange cette fois, autant dire que je suis moins « gentil » ou « chaste » que pourrait l’être Reon, approfondissant rapidement l’échange en imposant un rythme qui laisse parfaitement entrevoir ma réponse à ses doutes.

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TENUE ♯ Je sais qu'il n'éprouve pas les mêmes sentiments que moi, qu'il n'est pas amoureux, ni en phase de l'être un jour. Pourtant, je ne peux pas ignorer cette attirance physique. C'est déjà un début, parce que je n'aurai jamais cru plaire à mon meilleur ami de cette façon. C'est complètement fou, impensable. Il ressent un certain désir à mon égard et moi, je le veux tout entier. Nos envies se concordent suffisamment pour me laisser tenter par cette perspective de m'abandonner à lui. Juste une fois. Pour tester. Il n'y aura aucun mal puisque nous sommes totalement libre d'agir à notre guise. à sa question des préservatifs, je me dirige vers ma cuisine pour prendre une boîte dans un tiroir. C'est un peu la boîte à l'abandon, presque oublié. J'avais fait une croix là-dessus, par peur de contaminer quelqu'un, peu importe la protection. Finalement, j'ai changé d'avis et c'est le seul moyen pour moi de le faire sans causer des dégâts. Sasuke est prêt à prendre le risque, moi aussi. Je lui donne le sachet avec la capote comme une sorte de feu vert, s'il veut continuer, qu'il l'utilise. Les questions reviennent, pour m'assurer qu'il ne veuille pas faire demi-tour. Quant à moi, je retire déjà mon haut et l'observe. Sake m'imite et je souris, rassuré quelque part qu'il ne décide pas de faire marche arrière au dernier moment. Nous sommes encore à la limite, il peut toujours arrêter.... Mais je sens dans cet échange que ça ne sera pas le cas. Mes lèvres épousent les siennes, suivant le rythme du baiser, pendant que mes mains se posent sur ses hanches. Elles ne tremblent pas comme elles le font d'habitue, persuadé que cette fois-ci c'est la bonne. La bonne personne surtout. Tant pis si ce n'est pas un amour réciproque, j'ai beaucoup plus d'affinité avec Sasuke que n'importe qui au monde. Prolongeant le baiser, je défais son pantalon dans l'intention de m'en débarrasser, mais mes bras ne sont pas assez long pour le virer complètement. Sasuke réussira mieux que moi à le retirer.

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