Tenue ••• C’était enfin le jour j. Il avait échangé et vu quelquefois ce garçon qui était devenu au fur et à mesure son ami. Il venait aussi d’apprendre qu’il avait réussi son audition, mais excepté King, il ne savait pas à qui en parler. Il ne connaissait pas grand monde et c’était bien normal quand on sait qu’il vit enfermé dans un « palais ». Ses sorties étaient rares et, ce fut pour rencontrer ce garçon qui lui demandait son aide. Ils devaient un faux couple afin de rendre jaloux le garçon qui l’intéresse. C’était risqué, mais s’il pouvait rendre service, alors cela lui suffisait amplement. Il espérait quand même que leur amitié au moins était sincère si, le reste était faux. Il était un peu nerveux. Ils devaient se rendre en ville et King lui avait demandé d’être à l’heure. Du coup, il avait décidé de se mettre sur son 31 ou du moins de pas en trop en faire, mais d’être présentable pour un « rendez-vous » même si, au final il n’y aura sûrement rien du tout. Déjà, pour se prendre la main, cela allait être difficile enfin, il était tactile du moins, sa nature l’était de base, même si, désormais il était méfiant et il ne mentait pas sur cela. Finalement, surveillant l’heure et même s’il était un peu stressé, stresse de faillir à aider un ami, il décide quand même d’appeler un chauffeur afin de le conduire dans le quartier de Roppongi où se trouvaient des centres commerciaux et cafés. Il ne connaissait pas encore très bien le pays, mais il avait détaillé sa tenue par sms afin que King le retrouve facilement. Maintenant qu’il était arrivé devant un café, il remercia son chauffeur et décida d’attendre, espérant ne pas s’être trompé. Il regarde sa montre, envoie un rapide sms pour prévenir qu’il était arrivé et, quelques minutes plus tard, le jeune homme sourit en voyant la silhouette de son ami.

« Hey ! Tu tournes autour depuis un moment ? »

Ne sachant pas si la raison de leur rencontre était dans les parages, il s’approche de lui, assez proches pour donner l’illusion qu’ils sont plus que des amis, mais il ne le touchait pas même si, il n’était qu’à quelques centimètres de lui.

Tenue ••• Avoir rencontré Yashiro dans ce parc était une chance, pas seulement pour me « servir » de lui. En dehors de Méliodas, je n'ai pas vraiment d'ami et c'est un grand pas pour moi de m'être ainsi présenté et imposé à lui. Sans ça, je n'aurai pas eu son numéro et je n'aurai pas autant échangé avec lui ces derniers temps. Parler avec quelqu'un d'autre que mon meilleur ami est nouveau, mais appréciable. Je me suis un peu plus confié à Yashiro par message, apprenant pour son audition et sa sélection. Franchement, pour un gars que je connais à peine, j'étais content pour lui. Il avait le droit, comme tout le monde, de réussir. Je l'ai encouragé à ma façon, en disant qu'il défoncerait tout. Et puisque nous sommes amis, je continuerai à le soutenir sur cette voie qu'il a choisi. Quant à nos rencontres, j'ai appris davantage à son sujet en le voyant en face à face, pour manger ou boire ensemble, ou juste pour passer quelques heures à traîner en ville. C'est différent d'avec Mélio, je ne ressens pas de pression ou de pique au coeur par moment. Avec Yashiro, je suis libre de dire ce que je veux, sans retenu. Normalement je ne le fais pas avec Mélio, mais depuis que j'éprouve ces sentiments à son égare, j'ai peur de fauter à la moindre parole, le moindre geste. Des fois, ça devient lourd. J'aimerai retrouver une bonne relation avec le garçon, que ce soit comme ami ou plus, même si là je vise plus que de l'amitié. C'est égoïste de ma part, mais qui ne tente rien n'a rien... Et c'est ma dernière chance de savoir si, oui ou non, mélio pourrait craquer.

Nous nous sommes mis d'accord avec Yashiro pour se retrouver à tel endroit, telle heure. étant habitué à Tokyo, j'ai pu retrouvé plutôt facilement le quartier, puis l'enseigne. Je lui ai aussi décrit ma tenue par message, au cas où je serais assez stupide pour ne pas le voir. la preuve, il m'aperçoit et m'interpelle en premier, lui faisant signe une fois dans mon champ de vision. « Non, ça va. » Répondis-je, tout sourire. « Et toi, tu m'attendais ? » Après tout, même si je n'ai pas tourné, je suis arrivé après lui. La ponctualité et moi, ça fait dix. La proximité avec Yashiro n'est pas dérangeante, même si je ne suis pas quelqu'un de forcément tactile, je sais pourquoi je fais ça. « On va s'acheter à boire ? Je meurs de soif ! » Malgré ce mois de septembre, il fait toujours chaud. Sans hésitation, j'attrape sa main et le guide vers le café. Mon geste n'est pas brusque, mes doigts ne serrent pas les siens, je ne fais que tenir sa main.

Tenue ••• Il sourit timidement, heureux de savoir qu’il n’avait pas fait trop attendre son ami. Il devait être nerveux non ? D’un côté, c’était le moment ou cela passe ou casse. Là où, aujourd’hui où son ami saurait où s’en tenir avec son meilleur ami. Il lui était reconnaissant pour son soutient dans les auditions. Au moins, il y avait quelqu’un derrière lui et cela lui faisait vraiment plaisir, lui donner l’impression qu’il y avait une personne qui croyait en lui et ça, ce n’était pas rien. C’était important, même si c’était aussi pour tenir cette promesse qu’il a faite à son ami d’enfance. Cela valait vraiment tout l’or du monde comme on dit. Il sortit de ses pensées et secoue doucement la tête de droite à gauche pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas attendu. Même si, tel fut le cas, cela ne lui posait pas de problèmes. Il n’était pas encore très familier avec cette capitale surpeuplée, mais ces rares sorties réservées à King, il commençait à découvrir de nouvelles choses. On essayait bien de lui apprendre la géographie et l’histoire du Japon, car un prince qui ne connaissait pas l’histoire de son pays, cela le faisait pas.Toutefois, si il se doutait qu’il y avait un ou deux gardes du corps qui s’étaient fondus dans la masse et les suivait. Il ne pouvait pas sortir sans surveillance, car même si, pour le moment seuls les membres de la famille royale était au courant de son rang et lignée, il pouvait être la cible de personnes mal intentionnées.

« Avec plaisir. On va dans un café ou alors, on prends au pouce ? »

Après tout, rien ne les empêchait d’acheter à boire et de continuer à marcher tout en parlant. Il ne connaissait pas le programme ni même, où ils allaient retrouver son meilleur ami par pur « hasard ». Restant toujours proches pour jouer sur l’ambiguïté de leur relation afin de ne pas se faire démasqués trop vite, il finit par reprendre :

« Sinon, quel est le programme aujourd’hui ? On va dans une salle d’arcade, faire du shopping ? Marcher dans un parc ? »

Tenue ••• Ce plan peut sembler foireux, il est sûrement foireux, mais je ne veux pas croire qu'il n'aboutisse à rien. Yashiro a bien voulu m'aider dans ma folle démarche, je ne peux pas revenir en arrière. Puis, si ça échoue, Mélio n'est pas censé savoir que ce n'est qu'un subterfuge pour le « piéger ». Je ferais mine de rien et raconterais une histoire pour arranger les choses... Pourquoi je pense déjà au pire sans avoir tenté ma chance ? Yashiro était déjà sur place quand je suis arrivé, pourtant j'ai fait vite. Je ne voulais pas perdre de temps, mais faut croire que l'heure et moi, ça fait deux. Une chose est sûre, même si le plan ne réussit pas, j'aurai toujours un ami. Yashiro n'est pas comme les autres, c'est ça qui me plait chez lui. Il n'est pas un gosse de riche qui étale sa fortune. Il n'est pas un prétentieux qui marche sur les autres. Ce n'est pas non plus un type ennuyant ou effacé. Il est lui, et c'est ça qui compte. à sa question, je regarde l'enseigne, puis les alentours. « Qu'est-ce qui serait le mieux ? » Dedans ou dehors ? On pourrait s'installer à l'intérieur ou juste prendre à emporter. Je ne sais si j'aurai plus de chance de croiser Mélio à l'intérieur du café ou dans les rues du quartier. Le programme ? C'est dans ces moments-là où je me rends compte que je suis nul et que je ne ferais pas un bon petit copain. « Si nous prenons sur le pouce, nous ne pourrons pas faire de shopping. » Ils interdissent les consommations dans les boutiques, donc à éviter. « On pourrait d'abord se promener dans un parc ? » En se buvant quelque chose acheté au café. Ensuite ... Je ne sais pas. « Qu'est-ce que tu voudrais faire toi ? » Autant que ça ne tourne pas seulement autour de moi.

Tenue ••• Shiro détestait vraiment les endroits où, il y avait beaucoup de monde. Il n’était pas très à l’aise, et pourtant, il était bien obligé parfois de s’y rendre, même si, c’était contre sa volonté. C’était ainsi et on ne pouvait rien y faire. Un ami avait besoin de lui, il était tout naturel qu’il l’aide, même si lorsqu’il avait accepté cette folie, il ne le connaissait pas du tout. Il inspire et expire comme comme on dit. Il ne connaissait pas son meilleur ami, alors il ne savait pas comment ce dernier pourrait réagir. Trop de facteurs à prendre en compte, mais le jeune homme décide de ne pas se prendre la tête plus que cela, du moins pour le moment. En attendant, ce qu’il demande était le B-A-B-A, mais il semblerait que King soit encore plus perdu que lui. Du coup, il fait mine de réfléchir. Il préférait de loin rester à l’extérieur et pas qu’un peu alors, il finit par dire avec un sourire.

« C’est une belle journée, tu ne trouves pas ? On devrait prendre sur le pouce et se rendre dans le parc ! »

Au moins, ils pourront parler à l’extérieur. Et non pas qu’il voulait montrer à tout prix sa richesse, mais parce qu’il aurait aimé qu’on lui offre parfois certaines choses quand il était au plus bas, il décide de rajouter quand ils s’approchent du coffee shop pour continuer leur chemin jusqu’au parc :

« Laisse, c’est moi qui paie. Je.. Je serais quel genre.. De petit « ami » si, je te laisse payer ? »

En effet, il devait tenir son rôle, et même si c’était chuchoter, il devait tenir son rôle, même s’il n’était pas très à l’aise avec le sujet. Le jeune homme finit par donner un billet pour payer leurs deux boissons et de là, il décide de marcher tranquillement à ses côtés. De là, il vit une machine pour attraper les peluches et, son regard s’illumina. Il s’arrête et tapote doucement l’épaule de King pour lui demander :

« Tu veux une peluche ? On peut essayer cette machine non ? »

Tenue ••• C'est mon premier rendez-vous avec quelqu'un en matière de relation, même si c'est pour de faux, pour rendre une autre personne jalouse. En vérité, je ne sais pas quoi faire dans ces moments-là, je me sens même plutôt perdu. Dedans ou dehors. C'est déjà compliqué de choisir, alors savoir ce que l'on pourrait faire ensuite ... Je ne devrais pas réfléchir en terme de relation amoureuse, mais plutôt en amitié. Avec un pote, j'irai sûrement m'amuser dans une salle d'arcade ou au skate park, même si je ne sais pas faire du skate. Autant éviter les blessures inutiles, hein. Yashiro répond pour moi, ça sera à l'extérieur. « Je suis bien d'accord, faisons comme ça ! » Prendre à emporter et manger sur la route vers le parc, c'est très bien.

Sur le chemin vers le café, Yashiro propose de payer et je lui lance un regard surpris. Quel genre de petit ami ? Je ris, prenant un faux air offusqué. « à t'entendre on dirait que je suis la fille ! » En fait, je n'ai jamais réfléchi à ça, même avec Mélio. C'est trop ... étrange. J'ai le don pour m'embarrasser moi-même, un véritable talent. « Si tu tiens tant à payer, je te laisse faire. » Je ne suis pas prise de tête, je ne vais pas me disputer avec lui pour quelques achats. Puis, je me rattraperais plus tard dans la journée, pour le « rembourser ».

Prenant ma boisson, je suis Yashiro à l'extérieur, la paille entre les lèvres. Celui-ci me tapote l'épaule et je tourne mon attention vers la machine. Oh, je connais ! « Tu sais les attraper ? J'ai toujours entendu que c'était de l'arnaque. » Genre que la pince ne serre pas ou lâche avant, je ne sais plus trop, mais je m'approche quand même de la machine pour examiner les peluches. « Celle-là ! » Je lui montre la peluche d'un pokemon, une sorte de hibou avec une feuille sous le bec. Pour un mec qui vit au japon, je ne connais pas bien ce jeu et anime, surtout la dernière génération.

Tenue ••• Il pouffe doucement à sa remarque quand il lui paie le café. Il lui fait un clin d’oeil et après avoir payé, il finit par dire :

« Peut-être ? »

Il le taquinait même s’il ne pensait pas que dans un couple homosexuel il y avait quelqu’un qui faisait vraiment la filles puisque, physiquement ils étaient quand même deux garçons non ? Bien qu’au fond, il est le mieux placé pour savoir qu’il y en avait quand même un qui avait plus l’ascendant sur l’autre. Ils finirent par marcher, pendant qu’il aspira à la paille le liquide chaud. Finalement, c’était un bon début non ? En tout cas, il ne comptait pas le laisser payer pour le rembourser. Yashiro n’y connaissait rien en relation, mais il avait lu un livre là – dessus afin de ne pas être un total ignare, mais il y avait des choses qu’il était incapable de faire, par contre, essayer d’attraper une peluche dans une machine. Apparemment, cela plût à King et il sourit amusé par sa question et surtout sa réflexion.


« C’est de l’arnaque ! Disons, que là où, j’ai grandi, j’ai rencontré des gars qui m’ont expliqué l’astuce ! »

Il était très enthousiaste à l’idée de pouvoir offrir quelque chose de concret à son ami. Au moins, si les choses ne se déroulaient pas comme celui-ci le voulait, même si, cela deviendra une maigre consolation, il aura quelque chose à se retenir. Il sourit quand il lui montre la peluche désirée et il lui tend son café pour avoir les deux pinces grâce au joystick. D’ailleurs, il appuya rapidement sur la manette tout en secouant la machine en donnant quelques coups à l'aide de son genou afin de pousser la pince qui avait le hiboux à se dépêcher pour le jeter dans le trou. Mais, le but, était surtout de l’empêcher de s’arrêter, car c’est là qu’elle s’arrête qu’elle lâche. Faut vraiment secouer la boite pour la faire légèrement dérailler et gagner de précieuses secondes. Finalement, c’est un grand sourire qu’il arrive à récupérer la peluche et la tends à King tout en s’écriant :

« J’ai réussi ! Tiens, ton cadeau de la journée. En guise de souvenirs. »

Tenue ••• à son « peut-être », je lui donne un coup d'épaule dans son bras. Je ne suis pas une fille ! Ou peu importe comment ça se nomme dans un couple homosexuel ! Yashiro ne connait pas encore Méliodas, mais à coup sûr qu'il ne me verra pas comme le dominant, je n'ai rien d'un gars qui domine quoi que ce soit. J'ai déjà du mal à me déclarer, mais ça doit se sentir que je suis nul en relation humaine, que ce soit amicale ou amoureuse. Yashiro s'arrête à une machine à pince avec des peluches, ce qui attire mon attention. Je ne m'attarde jamais là-dessus en me disant que c'est de l'arnaque et la peluche coûterait moins cher en magasin. Sauf que mon camarade semble plutôt confiant sur sa technique. « Une astuce ? J'aimerai bien voir ça. » ça doit valoir le détour, puis peut-être que j'apprendrais comment faire et tenterait ma chance.

Une peluche attire mon attention, et je la désigne à Yashiro. Un hibou, ou du moins ça ressemble à ce rapace. Comme je l'avais prévu, mon aîné est plus confiant qu'on ne pourrait le croire. Prenant sa boisson, je continue de siroter la mienne en observant l'autre garçon, les mains sur le joystick ou les boutons de la machine. Pour la suite, je ne saurais dire si c'est un génie ou un fou, à secouer la machine dans tous les sens. Au moins, son astuce fonctionne, puisqu'il parvient à attraper le hibou ! Les mains pleines, je rigole en lui montrant que je vais avoir du mal à prendre la peluche dans ces conditions. « Je te rends ta boisson. » Fis-je en tendant son gobelet, pour ensuite attraper la peluche. « Merci, c'était cool. » Je parle de sa technique. « Tu es sûr que c'est autorisé au moins ? » De la secouer ou de donner des coups dedans ? Enfin bref, j'ai ma peluche !

« Il est vraiment mignon. » La peluche. Je suis entrain de la regarder sous différents angles, en mordillant ma paille. Je ne sais pas comment il se nomme, ni ce qu'il fait comme attaque ... Mais au pire, je m'en fiche ! « Je vais le nommer Kiro ! » Mélange entre King et Yashiro, si jamais il n'a pas saisi la subtilité. Du coup, je le garde à la main, continuant d'avancer vers le parc. « Faudrait que je te trouve quelque chose moi aussi. Qu'est-ce que tu aimes ? » Pour lui laisser un souvenir en retour, en tant qu'ami.

Tenue ••• Ah oui, c’est vrai qu’avec les mains pleines, il ne pouvait pas récupérer le présent qu’il lui avait attrapé. Il émit un petit rire un peu bête et nerveux, de ne pas y avoir pensé avant et finit par reprendre sa boisson en échange de la peluche pokémon. De là, la paille retrouve rapidement ses lippes afin de pouvoir aspirer le liquide tout en gardant le sourire.

« Pas de soucis ! Content que la peluche te plaise ! Emmène moi à la fête foraine la prochaine fois. »

Pour lui dégoter de plus grosses peluches. Il se retient de rire, mais fit un visage d’ange tout innocent, il est qu’avec sa petite tête blonde on pourrait lui donner le bon dieu sans concessions comme on dit.

« Nope, mais bon j’ai pas abîmé la machine et, puis cela reviendrait à admettre qu’ils trichent. Que c’est eux qui décident qui doit gagner ou non. »

En effet, tout était une question de timing. Il fallait savoir quand le système se mettait à s’arrêter afin de faire perdre la prise des pauvres pigeons qui n’hésitent pas à glisser quelques pièces. Dans tous les cas, il se sentait vraiment fier d’avoir pu offert un présent à son ami.

« Je suis d’accord pour le prénom. »

De la peluche évidemment. Il ne parlait de rien d’autres. Il trouvait adorable qu’il le surnomme de la fusion de leurs prénoms. Cela donnait vraiment bien. Il le suivit tout en prenant des petites gorgées de sa boisson. Quand ils arrivèrent au parc, il fut un peu interloqué par le fait qu’il s’inquiète de lui offrir quelque chose.


« Tu n’as vraiment pas à t’en faire pour ça. Je suis content de t’avoir attrapé cette peluche. Sinon, j’aime l’origami, la danse, les chapeaux aussi, même si je préfère les confectionner. Les peluches aussi ~~ »

Il lui offrit un sourire complice et maintenant, il se disait qu’il devait bien y avoir des endroits sympas à se rendre non ? Ils étaient à Tokyo, c’était impossible qu’ils ne trouvent pas de choses à faire en tant qu’amis. De là, il finit par dire en voyant les balançoires :

« Que dirais tu qu’on fasse un tour de balançoire ? Je te pousse en premier ? »

Tenue ••• échangeant la boisson contre la peluche, je récupère mon cadeau avant de continuer à siroter à la paille. La fête foraine ? Je me demande bien pourquoi, mais j'acquiesce sans retirer le bâtonnet en plastique de ma bouche. Quant à sa technique, elle était bien violente, mais ce n'est pas comme si j'étais moi-même un ange ou un bon samaritain. « Tu es une sorte de rebelle, c'est ça ? » Admettre que les créateurs de la machine puisse décider pour nous et voler notre argent contre des faux espoirs. Je comprends rien à cette machine, mais ça m'importe peu ! Avec Yashiro, je suis sûr de remporter une prise, quoi qu'il arrive. Pour cette dernière, je lui trouve un nom assez rapidement. Un mélange amusant entre le sien et le mien, comme une idée de couple. ça pourra toujours me rappeler mon plan foireux, pour avoir Mélio.

N'empêche, faudrait que je lui trouve quelque chose moi aussi. Je fais rarement des cadeaux aux gens, parce que j'ignore ce qu'ils aiment ou non. « Je ne voudrais pas être le seul à garder un souvenir. » Fis-je, retenant ce qu'il aime. L'origami, la danse et les chapeaux. « Tu sais faire des chapeaux ? » C'est quelque chose que je ne saurais faire, trop maladroit et nul. « Tu confectionnes aussi des peluches ? » Demandais-je bêtement, ayant pris sa phrase dans le mauvais sens.

Reportant mon attention sur la route, je pose mon regard sur les balançoires et accepte d'un mouvement de tête. « Très bien, ça marche ! » Je n'attends pas qu'il en dise plus pour filer en courant vers l'attraction, mes fesses sur la planche en bois. « Fais-moi décoller ! » Mes pieds ne touchent déjà plus le sol, les jambes levés comme pour me préparer à être poussé. Ah, mes affaires. Avant qu'il ne commence, je dépose ma peluche et mon gobelet sur l'autre balançoire vide, m'assurant qu'il ne tombe pas par terre. « Maintenant tu peux ! » Je suis totalement prêt.

Tenue ••• « Hmm ? Je dirais plus.. Débrouillard et rusé ~~ »

Ou pas, il lui offrit un sourire léger. Au moins, il avait offert une peluche à son ami. Dans tous les cas, il se souviendra de cette journée. Il n’avait pas besoin d’avoir un souvenir. A la limite, il pourra sûrement se prendre en photo avec le jeune homme que cela soit à l’aide d’un portable ou non ? C’est ce qu’il allait lui proposer quand il se fit devancer par le jeune homme en face de lui.

« Je sais oui pourquoi ? »

Demande t’il en aspirant à travers sa paille son café. Par contre, pour ce qui était des peluches.. S’il a encore un livre pourquoi pas, mais il ne s’est jamais aventuré à faire cela. Disons qu’il n’avait personne à qui offrir des peluches alors bon… Toutefois, si King en voulait une.. Il essaierait, mais ce n’était pas certain qu’il y arrive quoi qu’il pourrait toujours tenter avec une pelote de laine.

« Non.. Les peluches, je ne sais pas faire, mais je peux toujours apprendre. »

Il aimait ça, mais ce n’était pas le même genre d’exercice, même si, cela devait être certainement plus simple que confectionner un chapeau. De là, il propose un plan d’activité. Faire de la balançoire. Au moins, il pouvait s’amuser à le pousser. Il pose aussi son gobelet sur un banc pas très loin et laisse faire King. De là, quand ce dernier est prêt. Il agrippe la corde de chaque côté de la nacelle en bois et la tire en arrière en faisant des pas en arrière avec son ami dessus et lâcha avant d’offrir une première poussée dans le dos de son ami avec ses mains. Un moment de rire résonne autour d’eux. Ils sont peu comme dans une bulle. C’était amusant, d’être loin des obligations de prince et retrouvait petit à petit ou du moins, d’avoir l’impression de retrouver un peu sa vie d’avant. Au bout d’un moment il arrête et finit par dire en sortant son portable :

« Tu veux m’offrir un souvenir tu m’as dis ? Est-ce que tu peux nous prendre en photos avec mon portable. Tout en s’amusant sur la balançoire et aussi avec Kiro ? Comme ça, j’aurais aussi en souvenir la peluche ? S’il te plait ? »

Tenue ••• Que ce garçon sache faire quelque chose de ses dix doigts m'étonne, parce que moi je ne suis pas capable de faire mes lacets sans qu'ils ne détachent toute les deux minutes. Après y a des gens comme ça, qui sont doué. Ce n'est pas mon cas, malheureusement. Yashiro sait donc faire des chapeaux, j'ignore quel genre de chapeau, mais il sait faire. Je me sens un peu idiot de demander, mais je trouve cela surprenant. Du coup, je demande aussi pour les peluches. Apparemment non, mais il peut apprendre. Quel genre d'homme est-il pour apprendre à faire un truc si on lui demande ? Je le regarde toujours avec cette expression ahuri. « Tu es doué, en fait. » Que ce soit pour faire des chapeaux ou apprendre à faire des peluches. Il sait sûrement fabriquer d'autres trucs, avec de l'entraînement et de la persévérance.

Déposant mon verre en sécurité, je monte sur la balançoire et demande à Yashiro de me pousser comme il me l'a proposé. Le garçon agrippe les cordes de ses deux mains, pour reculer sans lâcher la balançoire et exercer une pression dans mon dos quand il estime la distance suffisante pour gagner assez de vitesse. ça me fait rire, accroché aux cordes, je me penche vers l'avant pour donner un peu plus de mouvement à la planche en bois. C'est étrange de se comporter comme un enfant, j'ai la sensation de ne pas avoir ris de la sorte depuis des lustres. Faut dire que je me suis tellement prit la tête avec mes sentiments, que j'en ai oublié de m'amuser... J'aimerai que ce soit ainsi avec Mélio.

La balançoire s'arrête et Yashiro me présente son portable, que j'attrape délicatement à sa requête. Prendre une photo ? Pour parvenir à avoir les deux ou trois dans le cadre, faudrait être proche. « D'accord, mais reste derrière moi et tiens les cordes. » Dis-je, lui indiquant la même position qu'il avait tout à l'heure en poussant. Prenant la peluche, je cherche un endroit où la poser pour qu'elle entre dans le cadre, le bras tendu dans un angle me permettant d'avoir tout le monde dessus. Ensuite, j'appuie sur le déclencheur et prend un premier cliché.

une idée stupide m'effleure les neurones, gesticulant subitement pour me redresser sur la planche, un genou dessus pour ne pas basculer tandis que je me retrouve en face à face avec Yashiro. Je sais que c'est dingue, mais c'est tellement tentant ... Suffit d'une seconde pour frôler ses lèvres des miennes et prendre une photo rapide, un peu en rafale pour saisir la meilleure. ça n'a duré que deux secondes, avant que je ne m'écarte en ricanant légèrement et en checkant la galerie pour trouver la meilleure prise. Celle-ci ! Elle est nette, c'est cool ! « ça rend presque réaliste ! » M'exclamais-je, plus amusé qu'autre chose. Des fois, je ferais mieux d'user davantage de ma matière grise, plutôt que la gâcher pour des idioties.

Tenue ••• Depuis l’autre soir où j’ai accepté d’aller manger avec mes parents biologiques je passe de temps en temps les voir, ne serait-ce que pour dire bonjour, je sais que ça leur fait plaisir et puis je suis beaucoup plus proche d'Éden désormais, nous sommes jumeaux donc ça facilite les choses. Il m’a avoué qu’avant de me retrouver il lui manque un truc, quelque chose qu’il a pu retrouver grâce à moi, de mon côté je ne saurais dire la même chose… Je suis beaucoup plus « sauvage » qu’il ne l’est et j’ai beaucoup souffert dans mon enfance, assez pour ne pas m’interroger sur des choses inutiles, j’avais déjà beaucoup à faire en essayant de ne pas tout casser à cause de cette impulsivité qui m’habite et surprends parfois mon entourage. J’ai décidé d’acheter un cadeau pour mes « parents » pour les remercier, à la base j’avais bien envie de demander à mon meilleur ami de m’accompagner, mais il semble occuper en ce moment alors je ne cherche pas à briser ses plans. Il ne me faut pas trois heures pour entrer et sortir d’une boutique, je déteste m’attarder, je prends la première chose qui me semble « cool » et hop, c’est fini. En passant par le parc j’entends de l’agitation, c’est souvent des enfants, mais cette fois ce n’est pas le cas, je reconnais mon best avec son nouvel ami, ils s’amusent sur la balançoire ? De vrais gosses quoi. Mais il faut croire que j’arrive au bon moment pour être témoins du « baiser » échangé. J’aurais pu l’ignorer, mais je me suis rapproché d’eux, le timing était le bon, mais moi je suis plutôt calme quand je suis à bonne distance de ce « couple » un peu fou. « On dirait que vous vous amusez bien. » Je me tape l’incruste comme si de rien n’était, mais bon, j’imagine que ce n’est pas une mauvaise chose, si ?

Tenue ••• « Maintenant que tu le dis.. Cela se pourrait ~~ »

Il n’est pas sérieux. L’adolescent a eu une vie qui l’a poussé à faire cela. Evidemment, il est né avec des facilités, mais après, il ne pourrait pas dire avec assurance qu’il est réellement doué pour quelque chose. Dans tous les cas, ce n’était pas le moment de se prendre la tête. Le plus important, c’était de s’amuser, même s’ils étaient là pour rendre jaloux Méliodas son ami, afin de savoir s’il avait une chance ou non avec ce dernier. Finalement, un « jeu » commence. A l’image de Peter Pan et des enfants perdus, Shiro commence à pousser King dans le dos en faisant bien attention à peser sa force afin d’éviter à ce qu’il tombe de sa balançoire. De là, parce qu’il souhaitait quand même garder un souvenir de cette journée après l’avoir poussé durant plusieurs minutes, il propose de prendre des photos. Il prend la pause que King Lui dit et voilà qu’il sourit de toutes ses dents pendant que le flash illumine pendant un moment ses yeux, l’obligeant à les plisser. Toutefois, il a un léger mouvement de recul, quand son ami se retourner. Il est beaucoup trop proche à son goût. Quand c’est lui qui fait le mouvement.. Cela ne le dérange pas vraiment, mais quand c’est quelqu’un d’autre qui amorce un mouvement ou un geste, c’est une autre histoire. Il le regarde sans comprendre, et tout d’un coup, il se retrouve sous les feux des flashs alors qu’il sent le souffle chaud de son ami, il a même l’impression de sentir ses lèvres, et il devient légèrement blême avant de finalement sursauter quand il semble s’émerveillait sur la photo. Il respire à nouveau, se surprenant d’avoir coupé sa respiration. Il jette un œil sur l’écran et retrouve le sourire. D’ailleurs..

« Tu peux m’envoyer les photos s’il te plait ? »


Pendant qu’il recevait les photographies de ce début de journée.. Il sursaute lâche presque son portable quand une voix fait son apparition. Il se retourne pour voir un garçon qui semble connaître King. Du coup, il préfère garder le silence, de peur de faire une bêtise, quoi qu’au final il ne tient pas et demande à son ami :

« King, c’est un de tes amis ? »

Question idiote, mais en même temps, il n’avait jamais vu de photographies de ce fameux Méliodas, de deux, ben il assumait parfois de poser des question stupides, il n’a fait de grandes études enfin, il était en train de se noyer dedans, mais cela ne l’empêche pas de faire des impairs.

Tenue ••• Si j'avais prévu que Mélio soit dans les parages à ce moment-là, je me serais complimenté de génie, mais je n'ai jamais prévu cela justement. Je ne savais pas qu'il était là au moment où je m'amuse à frôler les lèvres de Yashiro, tout en prenant une photo. Ce n'était qu'un geste innocent, je ne l'ai même pas touché. Je ne peux pas non plus, parce que ce n'est pas lui que j'aime et que ça serait pas réglo. Déjà que je joue à un jeu dangereux en voulant rendre mon ami jaloux, alors faire cela avec un autre... Non, ça ne le ferait pas. Quand la photo est prise, j'observe le résultat et m'extasie dessus, avant de l'envoyer à mon cadet par mms. « Voilà, je t'ai envoyé les deux. » Celle sur la balançoire, et celle du faux baiser. à dire vrai, je ne sais trop quoi en faire pour que Mélio puisse le voir par « inadvertance ». Les réseaux sociaux ? ça pourrait être une idée ! Et en même temps, je vais juste nous afficher pour une seule personne puisse le voir ... C'est risqué. Finalement, je n'ai pas besoin de me poser plus la question, quand la voix de Méliodas résonne brusquement dans les parages. étonné, je relève la tête de mon écran pour le chercher.

« Mélio. » Répondis-je à la question de Yashiro et en même temps pour souligner la présence de mon crush. C'est lui qui doit être jaloux grâce à mon plan ! Comment dois-je prendre ses paroles ? Plutôt bien pour mes intentions ? « Hm, je te présente Yashiro. » Ainsi, l'un saura qui est l'autre, et inversement. Je ne donne pas de titre ni à l'un, ni à l'autre. ça serait trop étrange de présenter Yashiro comme mon « copain » alors qu'il n'en est rien ... Mais de base, c'est le but. « C'est mon meilleur ami, celui dont je t'ai parlé. » Le fameux, le grand. Celui qui doit tomber dans mon piège. « Que fais-tu ici, Mélio ? » Pile dans le parc où je m'amuse avec mon nouvel ami. Intérieurement, j'attends sa réponse avec impatience et trac à la fois.

Tenue ••• Je ne m’attendais pas à croiser King avec son ami ici, bien entendu je ne suis pas du genre à être jaloux ou en tout cas pas quand je sais ce qui se trame, de plus pourquoi devrais-je l’être ? D’un côté si mon meilleur ami tombe « facilement » amoureux d’un autre je devrais le féliciter non ? Son idée est absurde, mais je le laisse faire ce qu’il veut, m’étant rapproché pour les saluer, bien que je ne compte pas m’éterniser pour autant, je dérange surement vu leurs amusements avant que je n’intervienne. J’ai plutôt l’impression de gâcher la fête. Un ami ? Je regarde l’autre façon qui interroge King avant que celui-ci me présente et donne ainsi la réponse, pas besoin que je me fatigue à le faire de cette façon. « Les amis de mes amis sont censés être mes amis ? Enchanté Yashiro. » Je dis ça, mais en réalité j’ai tellement peu d’amis que cela sonne faux, j’ai un caractère un peu trop sauvage pour avoir des liens solides, sauf avec ceux qui s’accrochent et ne se laisse pas démoraliser comme King ou encore mon frère jumeau. « Tu lui as parlé de moi, pour dire quoi ? » Bah ouais, je ne suis pas censé savoir ce qu’il raconte, si ? « Je suis allé acheter un cadeau à mes… parents. » C’était bizarre à dire à voix haute. D’où mon hésitation. « Enfin bref, j’étais en train de rentrée quand je t’ai vu, donc je me suis arrêté deux secondes, je n’ai pas envie de vous déranger toi et ton « ami » » Je souris, le taquinant bien sur le terme employé. D’ailleurs je remarque la photo affichée sur le téléphone de King. « Belle prise. » Quoi, je n’ai pas le comportement qu’il espérait, oups, quel dommage.

Tenue ••• Donc, c’était lui, le fameux Mélio ? Pas quelqu’un de facilement approchable en fin de compte. Shiro décide de garder le silence et de ne répondre qu’à la salutation de l’autre garçon, se demandant si, ses paroles sont un sarcasme ou autres. D’un autre côté, il ne veut pas s’en formaliser plus que cela. Quelque part, il est heureux de rencontrer enfin le garçon dont son premier ami dans cette ville est tombé amoureux.

« Je ne sais pas.. Après tout, nous sommes pas vraiment amis avec King.. »

Il préfère laisser planer le doute pour aller dans le plan de son ami, mais cela semble vraiment compliqué d’une certaine façon. Dans tous les cas, s’il a laissé dériver son regard vers le jeune homme, il décide de le reporter vers le nouvel arrivé et de continuer avec entrain :

« Je suis enchanté de rencontrer enfin le meilleur ami de King. »

Il s’incline doucement, par contre la question de ce dernier, le prend au dépourvu. Ce que King lui a dit hein ? C’est une bonne question, mais mieux ne valait pas dévoilé toutes ces cartes si ? D’un côté, il ne sait pas du tout comment agir en tant que couple. Il a bien essayé de se renseigner en regardant des séries et lisant des articles dessus, mais de tout ce qu’il a compris, c’est que c’est propre à chacun. Donc, tout ce qu’il trouve à lui répondre c’est :

« Rien qui ne puisse t’offenser. »

Certes, la question ne lui étais pas adressée, mais il préférait prendre les devants. De là, il les laissa s’échanger certaines choses, mais s’il partait, cela détruisait tout le plan, même s’il semblerait qu’il ne ressente rien, qu’il soit de glace face à la prise qu’ils venaient de prendre. Il ne sait pas quel genre de garçon, il est vraiment, mais il devait avoir de bons côtés pour qu’un garçon comme King en soit amoureux, mais il semblait quand même « blessant » d’une façon ?

« Ah non, tu peux rester. Tu ne déranges pas du tout. »

Tenue ••• Le hasard fait bien les choses, c'est comme se pencher pour ramasser une pièce au sol. Mélio est sous mes yeux, tandis que je suis avec Yashiro. Le plan est en marche. Je n'ai qu'à parler, présenter Yashiro de façon mystérieuse et attendre de voir le résultat. Les amis de mes amis sont mes amis, la phrase tellement bateau qui ne colle pas à Mélio. Pas vraiment ami ? Si Mélio n'était pas là, j'aurai levé mon pouce pour le féliciter de cette punch-line, au lieu de quoi j'approuve d'un simple mouvement du menton. C'est vrai, nous ne sommes pas vraiment amis, d'après ce qu'on a dit. Ce que j'ai pu lui dire à son sujet ? Je hausse les épaules, l'air évasif. « Que tu es le meilleur des meilleurs amis ? » Lâchais-je avec une esquisse, le complimentant au passage de manière subtile et discrète. Voilà, ce n'est rien d'offensant comme le dit Yashiro. Ses parents ? Je hausse un sourcil, curieux. Depuis quand il est proche de ses « parents » ? Je devrais vraiment le questionner, seul à seul, mais là je ne peux pas entamer ce sujet. « Tu ne nous dérange pas. » Au contraire, c'est une bonne chose qu'il soit là. Yashiro confirme et je hoche à nouveau la tête, comme totalement d'accord avec lui. Belle prise ? Je regarde mon téléphone en me pinçant les lèvres. C'est pour le plan, mais ... Mélio est toujours aussi distant et froid dans ses propos, comme si il s'en fichait. « Hm, je suis plutôt fier de moi ! » Minaudais-je, faisant un clin d'oeil entendu à Yashiro. « Je devrais la mettre en fond d'écran... Tu en penses quoi Yashi ? » Je demande à ce dernier, comme si son avis était le plus important. C'est dure de jouer le jeu devant son crush, surtout quand ce dernier semble porter aussi peu d'attention à la situation. Est-ce que Mélio est aussi insensible à cette approche ? Ou alors, il se fiche complètement de mes sentiments et je m'engage sur un chemin trop tortueux pour en sortir indemne ? Je commence à douter, sentant mon coeur s'affoler à l'idée que le plan puisse rater et être complètement nul.

Tenue ••• Je ne pensais pas tomber sur King ici avec son nouvel ami, mais vu que je l’ai remarqué je ne pouvais pas simplement l’ignorer. Je pense que c’est une bonne chose de m’arrêter cinq minutes, mais je ne compte pas m’éterniser. Pas vraiment ami ? Je souris à l’un comme à l’autre. « C’est cool, on dirait que tu as pu passer à autre chose. » Soufflais-je sans aucune hésitation à King, il comprendra aisément ce que je sous-entends par là. « Et je te retourne le compliment. » Pour le fait que je sois le meilleur des meilleurs amis quoi. Je n’ai aucune envie de « déranger » et même si les deux me confirment que ce n’est pas le cas, comme je le disais je n’avais pas l’intention de m’éterniser, mais je remarque la photo et ne peux pas m’empêcher de faire un commentaire dessus, toujours aussi distant et détacher, comme si cela ne me faisait rien, je suis comme ça donc bon, si King espérait une autre réaction de ma part ça ne serait pas pour tout de suite. Il interroge l’autre garçon sur cette prise, de mon côté je me contente simplement de regarder en direction de la route que je vais prendre. « Je vais vous laisser, je ne suis pas vraiment doué pour tenir la chandelle. » souriais-je en tapotant l’épaule de King. « Profitez-bien, on se verra plus tard King. » Levant la main nonchalamment comme pour dire au revoir, je m’éloigne sans rien ajouter, une main dans la poche et l’autre tenir le sac de cadeau, je parais tellement insensible face à la situation, mais King fait des choses vraiment « idiot », avec mon caractère il ne pourra pas m’atteindre ainsi, il devrait pourtant s’en douter. Disparaissant dans les rues, je retourne au campus sans me retourner, pensant surtout à comment je vais offrir ce que j’ai acheté à mes parents, je devrais voir ça avec Éden.

Tenue ••• Yashiro se sentait vraiment coupable pour son ami.. Ou du moins son nouvel ami. Son crush semblait vraiment froid et distant et surtout « je m’en foutiste », mais ce n’était peut-être qu’une carapace. D’un autre côté, si ce n’était pas cela, alors c’est qu’il fallait creuser plus loin. Yashiro avait l’impression d’être « ignoré », de la part de l’un comme de l’autre, excepté quand il acquiesce et partage un regard avec King et un petit sourire orna ses lippes. Sauf que.. Tout ne se déroule jamais comme prévu faut croire. Cela lui faisait légèrement mal au coeur, mais quand il entend et voit Mélio parlait et partit, il en fut décontenancé. Il en fut même sans voix et commence à s’inquiéter pour King en lui jetant de rapides oeillades. Le jeune homme avança d’un pas, mais finalement s’arrête net. Ce n’est pas à lui d’essayer de courser l’autre jeune homme. Il se mordille doucement la lèvre inférieure et finit par dire d’une toute petite voix inquiet pour le jeune garçon.

« Tu devrais.. Peut-être essayer de lui courser après ? »

Yashiro n’était vraiment pas doué dans ce genre de situations, mais il n’avait pas de meilleures idées à l’heure actuelle. Pourtant, malgré tout, il essaie de sourire afin de remonter le moral de son ami et de lui dire :

« Si tu veux… Aller quelque part.. Faire quelque chose de spécial.. Je te le paie.. Mais.. Si tu veux pleurer.. Tu le peux aussi.. »

Fit-il d’une intonation à peine plus haute qu’un chuchotement. Qu’importe sa décision, il resterait près de lui, jusqu’à ce qu’il en est besoin. C’est la moindre des choses qu’il pouvait faire. Du moins, c’est ce qu’il pensait. Pour le moment, il se tenait aux aguets. C’est tout ce qu’il pouvait faire, car s’il devait rattraper King avant qu’il ne tombe à genoux au sol, alors, il le fera. D’un autre côté, il ne voit pas ce qu’il pourrait faire d’autre. Il se sent vraiment impuissant et, il ne supportait vraiment pas ça. La sensation de se sentir inutile, mais malheureusement, il n’y avait pas de médicament miracles pour guérir une « déception » amoureuse. Peut-être qu’il aurait dû se forcer à être plus tactile ? Quoi qu’il en soit, maladroitement, il tapote doucement dans son dos.

Tenue ••• Mon plan, qui avait si bien commencé, semble être un échec total. Je l'ai compris en entendant les réponses de Mélio, comme si je pouvais vraiment passer à autre chose ... Je le fixe, des flammes dans les yeux, mais me retient de tout commentaire agressif. Des fois il me pousse à bout, et je suis sûr qu'il n'a même pas conscience de l'effet qu'il a sur moi. Quel compliment, tu parles. Je me sens balayé comme une poussière par un coup de vent, c'est vraiment énervant et désagréable. à croire que Mélio n'a rien à foutre de la situation ... J'ai envie de hurler, de le secouer, d'être violent, mais je me contiens et garde le silence. Si je l'ouvre, ça ne sera pas pour être gentil ou poli. Autant me taire et éviter la catastrophe nucléaire. ça pourrait vraiment tout péter. Finalement, Mélio n'a rien fait comme prévu, pire encore ... Il s'en va ! Et moi, comme un débile, je le regarde s'éloigner en sentant mon coeur s'alourdir tel du béton et tomber à mes pieds. à côté de moi, j'en ai oublié Yashiro, jusqu'à entendre sa voix et revenir à moi. Courser cet idiot ? Non merci. Je grogne un peu, prenant des airs d'animal sauvage. « Non, ça ira. » Mon humeur s'est fait la malle, je me sens agacé.

Pleurer ? La bonne blague ! Je ne pleurerais pas pour ça. Ok, j'ai envie de chialer, mais surtout de m'énerver, mais je ne peux pas lâcher prise et tout envoyer en l'air. Au lieu de quoi, j'inspire, expire et fais signe à mon ami que ça va aller. Juste deux secondes, que je puisse me calmer et ne pas déraper. « Merci. Je vais bien. » ça sonne un peu faux, mais je n'aime pas laisser paraître mes sentiments, surtout les négatifs. Yashiro est vraiment attentionné et attentif, il ne s'éloigne pas de moi et s'inquiète même de mon état. Reprends-toi, King. Tu verras Mélio plus tard, tu pourras lui parler franchement à ce moment-là, mais pour l'instant, Yashiro est là. Je me tourne vers lui avec un sourire, légèrement forcé sur le coup et lance une idée. « Allons manger un truc. J'ai envie de m'empiffrer pour oublier cet idiot. » ça ne fera de mal à personne, surtout pas à moi. Combler ce vide dans mon coeur par de la nourriture, n'est-ce pas ce qu'ils font dans les films ? Peu importe, j'incite Yashiro à bouger et à quitter le parc, pour se trouver un coin où se caler et me permettre de me remonter le moral, voire me donner des forces pour plus tard. Parce que ouais, je ne compte pas lâcher l'affaire et faire comprendre le fond de ma pensée à ce Méliodas de mes deux. Aish.