Nosane & Chin Hae

Long time no see, right ? -and still so sexy awh~- ♦

Un grand jour. Oui oui, aujourd'hui était un grand jour. Pourquoi ? Vous demandez pourquoi ?? C'est pourtant tellement évident ! J'ai même carrément entouré la date en rouge sur mon calendrier - au moins 100 fois d'ailleurs... l'encre a même traversé un peu le papier... C'est pour dire-... C'est dingue, comme une simple date pouvait me mettre dans un tel état d'impatience ultime. Mais il n'y avait qu'une seule responsable derrière tout ça : Kang Nosane. Ou pour faire plus simple : ma psy. Vous comprenez à présent ? C'est un grand jour, parce que je vais revoir cette bombe ultra sex- euh ma psy, après toute une période passée livré à moi-même, afin de faire mes preuves ! J'espère qu'elle sera satisfaite du résultat... Et qu'elle n'a pas trop changé physiquement.. Enfin, si elle s'est embellie ce n'est qu'un plus ! Mais je m'égare...

Après ma journée de cours, je rentre chez moi et fais exactement le même rituel : me laver et me changer. Sauf que je refuse d'aller à ce genre de rendez-vous en tenue trop décontractée. J'aime au moins paraître à peu près à la hauteur de sa sexyness vous voyez. L'inconvénient, c'est qu'elle attire du monde. Trop peut-être. Et qui sait combien de mecs elle a réussi à faire tomber par terre à ses pieds, ou à mettre dans son lit depuis le temps... C'est fou ça d'ailleurs. Pourquoi faire autant de chichi pour moi hein ? En plus, pour me sortir que c'est parce que je suis son patient... Pfff.. Non mais c'est nul ça franchement. Un jour je dirai que je ne suis plus son patient... Vous pensez que ça pourrait fonctionner ?

Je divague et je vais finir par être en retard si ça continue ! Et je n'aime pas être en retard. Pire, être en retard à sa consultation ? C'est comme si vous arriviez en retard à votre cours préféré, parce que ça veut dire que vous verrez beaucoup moins de temps le ou la prof que vous aimez. Et bien là c'est pareil. Pas question que je perde du temps chez moi ! Une fois bien préparé, je file hors de chez moi et je prends les transports qui m'emmène à Minato et jusqu'à la porte de son appartement.

Je sonne. Elle m'ouvre. STOP. Arrêt sur image. Non mais vous avez vu sa tenue ? Sérieux... VOUS L'AVEZ VUE ? Omo... je vais me perdre trop vite. Chin Hae ! Reste sur terre et lâche ta lèvre ! Elle t'a rien fait ! Autant vous dire que je n'ai pas pu m'empêcher de laisser mon regard aller de haut en bas et de bas en haut avant de vite fait la saluer. Les talons... Ca lui va vraiment bien. Sa jupe et son chemisier la mettent davantage en valeur - surtout sa taille... Ses belles hanches...- Et... ooh mon dieu... Le sumum du sublime, ses yeux sombres et son sourire carmin qui me sourient. Je me reprends bien assez vite et lui rend son sourire :

- Hehe... Bonjour ! Je vous ai manqué j'espère ! Ravi de vous retrouver ~ je ne peux m'empêcher de pousser un léger soupir et d'enchaîner. Vous n'avez vraiment pas changé d'un pouce. Comment vous faites ? non mais c'est vrai... Il doit bien y avoir un secret pour que vous puissiez être aussi... Enfin bref, on s'y met ? Je suis sûr que vous n'attendez que ça : m'écoutez parler. Non ? Allez, avouez ~  

Irrécupérable. Absolument irrécupérable. Mais c'est de sa faute. Elle me tend forcément la perche exprès.

Codes par Wild Hunger.

Nosane & Chin Hae

Long time no see, right ?

La journée passait vite. J’avais beaucoup de consultations aujourd’hui. Quand j’étais descendue de chez moi ce matin, j’avais bien entendu regardé mon agenda. Quelque chose avait attiré mon attention. J’avais rendez-vous avec Jang Chin Hae en fin de journée ; à une heure à laquelle je ne prenais habituellement pas de patients. Je m’étais adaptée néanmoins, pour coller à l’emploi du temps du professeur. Il avait besoin de cette consultation et moi, je l’appréciais assez pour ne pas le forcer à manquer ses cours.

Quand mon dernier patient quitta le cabinet, je m’autorisai une petite pause. J’avais une demi-heure devant moi, alors j’en profitai pour revoir le dossier de Chin Hae. Cela faisait un moment qu’il n’était pas venu me voir. Lors de notre dernier entretien, j’avais jugé bon d’espacer les séances afin de le laisser gérer ses troubles. Il avait besoin qu’on lui fasse confiance, qu’on le responsabilise aussi. Il y avait mille façons de soigner quelqu’un ; j’essayais juste de trouver ce qui marchait le mieux pour lui. Personne ne m’avait appelé pour me signaler de quelconque incident durant les dernières semaines ; je m’attendais donc à retrouver mon patient en pleine forme. Quand la sonnette retentit, je délaissai le thé que je venais de me servir pour aller ouvrir.

Un sourire s’étira sur mes lèvres lorsque je sentis son regard courir de haut en bas sur moi. J’aurais presque pu avoir la sensation qu’il me touchait tellement son regard était intense. Chin Hae était un dragueur-né, bien qu’il fut parfois un peu trop direct. Aujourd’hui ne faisait apparemment pas exception. Il ne cacha à aucun moment sa joie de me retrouver ni son attirance pour moi. Tant que ça n’allait pas plus loin qu’un peu de rentre-dedans, je n’avais rien contre. Je trouvais même cela assez amusant. Il savait que rien ne se passerait entre nous ; j’avais déjà plus d’une fois mis les choses au clair : il était mon patient, ça s’arrêtait là.

« Bonjour Chin Hae, saluai-je, avenante. Qui ne serait pas impatient à l’idée de savoir comment vous allez ? »

C’était vrai, j’avais hâte de savoir ce qu’il devenait. Je voulais savoir si les séances devraient à l’avenir redevenir aussi rapprochées qu’avant ou si les espacer avait été une bonne idée. Je le laissai entrer, un petit rire passant mes lèvres, puis je l’invitai à me suivre dans mon bureau. Dès qu’il fut assis sur le fauteuil qu’il avait défini comme sa place depuis longtemps maintenant, je lui offris une tasse de thé, m’en servant une à moi aussi. Puis je m’installai face à lui, enclenchant le dictaphone à côté de moi. Je pris également soin de laisser mon bloc-notes à proximité au cas où une remarque importante me viendrait.

Après avoir trempé mes lèvres dans la boisson noire – comme je l’aimais – je croisai mes fines jambes et lui adressai un nouveau sourire. Il n’avait pas changé depuis la dernière fois. Ses yeux étaient toujours aussi vifs et sa tenue également soignée.

« Comment cela s’est-il passé depuis notre dernière entrevue ? Est-ce que vous sentez une évolution ? »

J’avais pris l’habitude de le vouvoyer pour instaurer une certaine distance entre nous. Cependant, nous savions tous deux que je commençais à l’apprécier de plus en plus. Il avait conscience de pouvoir compter sur moi presque comme sur une amie. Mais pour l’instant, je restais cantonnée à mon rôle de praticienne, m'efforçant d’être la plus professionnelle possible.

Codes par Wild Hunger.

Nosane & Chin Hae

Long time no see, right ? -and still so sexy awh~- ♦

J’étais comme toujours complètement abasourdi par son charme, ses lignes si parfaites, son air doux, son regard intense et son magnifique sourire. Elle m’acheva avec sa voix. Pourquoi cacher le fait qu’elle me plaisait ? Au contraire, je pariais que ça lui faisait plaisir de savoir qu’elle était si attirante et belle. Belle oui. Et pas juste au niveau du physique. Pour fréquenter son cabinet depuis quelques années maintenant, je suis capable de vous dire qu’elle est un incroyable soutien, une très bonne oreille aussi et une personne en qui vous pouvez avoir vraiment confiance. Je ne suis clairement pas le genre de mec qui va parler de son passé ou de sa petite vie. Alors pouvoir partager mes problèmes avec une personne comme elle… Je ne sais pas si c’est son physique et sa façon d’être qui m’ont mis en confiance, mais elle est l’une des rares à en savoir autant sur moi.

Nosane était aussi belle que la première fois que je l’avais vue. Elle me rendait tout aussi fou aussi. Fou d’elle. Elle le sait aussi. Mais elle fait la difficile. Le nombre de fois qu’elle m’a repoussé en disant qu’elle n’était que mon médecin et que ça ne sera jamais plus que de l’amitié. Mais oui mais oui. Moi je sais que je parviendrai bien à la faire craquer, à la faire oublier son serment qui la contraint à me résister. En plus, plus elle me résiste, plus je la convoite. Cette manière qu’elle a de toujours mettre des barrières et de la distance entre nous me pousse à toutes les bousculer pour tenter enfin de me rapprocher encore plus d’elle. C’est plus fort que moi. 


J’entrais dans le cabinet comme elle m’y invitait, sourire au lèvre en entendant sa réplique. Vous. Elle me tuera à me vouvoyer. Encore une parade pour mettre une distance entre elle et moi, pour me faire comprendre qu’elle est le médecin et moi le patient. Mais je respecte ça durant les consultations. Ceci se serait passé en dehors de son cabinet, je me serais délibérément mis à la tutoyer. Et puis évidemment qu’elle était impatiente de m’écouter. Elle l’avait toujours été. Et tandis que je m’installais sur le même siège que d’habitude - Si je pouvais mettre « Réservé à Chin Hae » je l’aurais déjà fait -, elle croisa ses jolies jambes et prépara tout sur son bureau avant de m’inviter à parler. Rien ne m’échappe. Je ne me lasse pas de regarder le moindre de ses mouvements. Je lui souris.

- Eh bien très bien. Bon je touche du bois hein ! Mais depuis que je suis dans les arts martiaux et prof’, je dois dire que je me sens… moins agité, moins perturbé. Parler d’elle est encore difficile ceci dit, mais cela viendra avec le temps n’est-ce pas ?

Elle. Mon ex. Unique point sombre de mon histoire et dont la simple pensée, avant que je ne rencontre  Nosane et ne suive ma thérapie avec elle, était une véritable souffrance.

- Je ne préoccupe plus de tout ça aussi. Je suis tellement bien maintenant que je n’ai aucune envie de rechuter. J’ai envie d’avancer. Et je me sens bien parti pour ça.

Un sourire s’afficha sur mon visage. Que vous dire à part que je me sentais vraiment le coeur et l’esprit légers, véritablement heureux de la voir encore devant moi… Et comme toujours je me lâchais et parlais… Je n’ai jamais su si je l’agaçais à parler autant, mais j’étais toujours à l’aise au point d’être un vrai moulin à paroles.

- Par contre, je ne vous cache pas que ça m’a vraiment surpris de me voir admis en tant que prof’ à RPS. La plus grande université qui engage un type comme moi… C’est vraiment incroyable non ? Vous ne trouvez pas ? Je la fixais un moment. A moins que ce ne soit vous qui êtes derrière tout ça ? M’auriez vous caché un tel plan ? Je ris un peu, montrant que je n’étais pas sérieux en disant ça avant de finir mon baratin : Maah… En tout cas. Je crois que je vous suis extrêmement reconnaissant. C’est vous qui m’avez conseillé ce genre d’activité. Et vu le chemin que j’ai fait… ouais, je crois que je vous remercierais jamais assez pour tout ça.

Disons les choses clairement, elle m’avait vraiment tiré du fond d’un grouffre où j’aurais pu y laisser ma peau et mon esprit. Sans ses conseils avisés, je serai encore au fond, dans l’obscurité et pas aussi proche de la lumière.

Codes par Wild Hunger.

Nosane & Chin Hae

Long time no see, right ?

Comme beaucoup d'hommes, Jang Chin Hae avait un côté enfantin très prononcé. Chez lui, je le trouvais souvent accentué même ; son visage rond, ses yeux très bridés et sa façon désinvolte de parler n'y étaient certainement pas étrangers. Assis l'un en face de l'autre, seul un tapis épais, aux couleurs pastels, nous séparait. J'avais bien vu son regard glisser sur mes jambes lorsque je les avais croisées et cela ne m'avait pas enlevé mon sourire. Chin Hae était un séducteur-né. Je savais qu'il en était conscient, qu'il en jouait. Sa façon de faire était parfois maladroite, souvent très directe. Je m'en accommodais. A vrai dire, c'étai presque devenu une habitude entre nous et je n'aurais pas imaginé l'une de nos entrevue sans cette complicité déguisée derrière mon professionnalisme.  

Il avait beaucoup avancé depuis que je le suivais. Il avait pris du recul quant à son histoire ; il arrivait maintenant à parler de lui à la première personne ; il avait arrêté de se cacher derrière des "amis" censés le représenter.  

« Avec le temps, effectivement, vous arriverez à parler d'elle et à la situer comme une anecdote dans votre vie, une épreuve qui vous a renforcé. Et peut-être arriverez-vous-même à la nommer un jour. »

Je ne connaissais de cette femme que l'histoire qu'elle avait partagée avec mon patient. Ce dernier ne l'avait jamais mentionnée par son prénom. Pourtant, je savais qu'il serait important qu'il y parvienne un jour. Je n'irais pas jusqu'à dire que ses craintes étaient infondées, mais elles étaient devenues, au fil du temps, irrationnelles.  
Il s'étonna alors d'être entré dans cette école renommée, me surprenant. Je ne le cachai d'ailleurs pas, mes sourcils donnant à mon visage un air incrédule.  

« Chin Hae, seuls vos efforts et votre persévérance vous ont permis d'intégrer cette université. Vous semblez douter de vos capacités, pourtant je suis certaine que vous vous êtes fait une place facilement dans le corps enseignant et que vos élèves reconnaissent en vous aussi bien un modèle qu'un mentor. Est-ce que je me trompe ? »

Le professeur avait besoin d'être estimé et rassuré. Je m'efforçais donc de lui donner des pistes susceptibles d'engranger sa prise de conscience spontanée. On ne donnait aux autres que l'image que l'on avait de soi, c'était bien connu.  
Il poursuivit en me remerciant pour quelque chose qui ne donnait pas lieu à de tels égards. Je penchai légèrement la tête et saisis mon bloc note sur le bureau à côté de moi. Je bus une gorgée de mon thé avant de poser la tasse et de prendre mes lunettes à fine monture. Je ne les mettais que très rarement, pour lire principalement, et le plus souvent quand j'étais seule. Mais la soirée d'hier avait été agitée et la fatigue se faisait sentir jusque dans mes yeux. En les mettant, je confortais Chin Hae dans son rôle d'acteur et non de spectateur.

« On en a déjà parlé, je ne fais pas de miracles. C'est votre travail qui vous a aidé et mes conseils ne sont là que parce que vous ne cherchez pas assez en vous les solutions. Pourtant, vous êtes bien arrivé là par vous-même, je peux vous l'assurer. »

Je souris pour lui montrer ma sincérité et saisis mon stylo afin d'être prête à prendre des notes.  

« Si vous me parliez de ce que vous apporte cet emploi ?  »

Codes par Wild Hunger.

Nosane & Chin Hae

Long time no see, right ? -and still so sexy awh~- ♦

Nosane est le guide, le fil d’Ariane sur le chemin vers la guérison. J’avais pu avancer grâce à elle. A vrai dire je crois que je me suis fait suffisamment peur pour ne plus trop réussir à me faire confiance. La preuve, j’avais simplement peur de faire une rechute ou de foutre en l’air ma place à RPS juste par ce que je me sais suffisamment instable et fragile pour devenir quelqu’un de dangereux pour moi et pour les autres. Donc oui, au delà de sa sexyness excacerbée, de son côté déesse, elle était par bien des choses ce que je pourrais considérer comme d’absolument essentiel dans ma vie. Que faire sans elle ? Elle me dira sans doute un jour qu’il sera temps de me débrouiller tout seul. Et si je n’en avais pas envie ? Mais on n’en était pas là.

Nommer celle qui m’a fait tombé si bas ? A part l’appeler « monstre » ou « la pire femme qui puisse exister sur terre », je ne pense pas pouvoir la nommer encore. Ce sera toujours « cette fille », « cette sale... » non, j’en deviendrais presque vulgaire. J’en poussais un soupir. « Peut-être. Mais pas pour l’instant. Pour l’instant, je vois toujours la chose comme ce qui m’a tiré vers le bas. Je peux en parler un peu. Parfois. Mais ça n’est jamais très long parce que le souvenir est encore trop dur à avaler. » et la haine que j’ai envers cette fille est encore trop présente aussi. « La nommer... Ce n’est pas que je ne me souviens pas de son nom vous savez. Je le connais parfaitement. Mais j’ai cette colère et cette espèce de haine envers elle qui font que la nommer par son nom est encore compliqué. Je pourrais vous parler de tout ça, en employant des expressions détournées et peu valorisantes maintenant, à la place de « cette fille » ou « elle ». Mais ce ne serait pas très joli joli. »

Après ce petit instant sombre, je lui fis part de mon étonnement de faire partie de l’équipe de professeurs de l’université la plus prestigieuse de Séoul. Je sais bien que ce sont ma persévérance et mon travail qui m’ont permis d’y être. Comme toujours elle avait raison sur tout ce qu’elle disait. « C’est vrai. Je me suis fait une belle place de choix. Mais je ne peux m’empêcher de songer à mon background. Dans le fond la RPS a accepté un ancien criminel dans son corps enseignant. Alors oui je ne nie pas mes capacités, ni tout ce que vous venez de dire, mais je sais pas... La découverte de ce background ne finirait pas par tout gâcher ? »

Comme toujours je la remerciais pour ce qu’elle avait fait pour moi. Mais comme toujours elle disait qu’elle n’y était pour rien. Je la regardais mettre ses lunettes – je ne l’avais jamais vue avec, mais ça lui allait tout aussi bien que le reste : ça renforçait son air sérieux.

« Peut-être. Mais vous avouez tout de même avoir participé à ce que je parvienne à ce stade-ci. Même si vous ne faites pas de miracles, ce qui me semble de toute façon impossible pour n’importe qui à moins d’être le Pape, ce sont biens vos conseils qui m’ont aidé aussi. Et puis dans le fond, je sais que j’ai tout de même besoin de vos conseils, sinon je ne serai pas là à vous racontez tout ça. Vous ne croyez pas ? »

Cela me faisait cependant plaisir de l’entendre dire que j’étais arrivé là par moi-même. « Ce que m’apporte mon job ? » poursuivais-je à sa question. «  Plein de chose. Des liens privilégiés avec mes élèves. Des amitiés aussi, avec le corps enseignants surtout. Et puis cela me permet de toujours garder un certain contrôle régulier de ma personne. Une stabilité aussi, et une vie normale. Chose que je n’ai pas eue depuis un bon moment. »

Et si elle voulait savoir si ça m’a permis de trouver plus que tout ça, je n’aurais juste qu’à dire non parce que le plus est assis là devant moi. Un petit sourire se dessina sur mon visage tandis que cette pensée traversa mon esprit.

Codes par Wild Hunger.

Nosane & Chin Hae

Long time no see, right ?

A peine avais-je parlé de celle qui lui avait apporté tant d'ennuis que le professeur s'assombrit. Le sujet était encore à vif et douloureux pour lui, ce que je comprenais parfaitement. Je savais que seul un travail poussé, mais aussi l'espoir d'un nouvel amour pourraient tirer Chin Hae de cette haine dont il était prisonnier. « Pour ma part, je reste confiante, vous savez, le rassurai-je. Même si ça peut prendre du temps, je sais que vous lui pardonnerez un jour. Un vrai pardon, j'entends. » Peu de gens étaient en mesure de pardonner réellement. On se forçait à aller de l'avant, parfois même à éclipser le passé ; mais un réel pardon était rare, précieux. Je savais pourtant Chin Hae capable de clémence.

Nous revenions au sujet de son travail, qui avait l'air de le préoccuper aussi. Il n'était pas à l'aise avec son passé décidément. Je souris doucement afin de calmer ses angoisses. « Alors vous ne leur avez rien dit ? Vous savez, ils ont peut-être regardé vos antécédents avant de vous embaucher, ce serait même très probable. Dans tous les cas, ce n'est pas le passé qui importe, mais la façon dont vous vivez avec. Si un jour ça devait remonter à la surface, ne pensez-vous pas que vous serez en mesure de leur prouver que tout ça est derrière vous, que vous avez changé ? » Chin Hae n'était pas idiot et il était tout à fait capable de se défendre face aux accusations qu'il redoutait. « Je vous conseille plutôt d'aller de l'avant et de ne pas angoisser pour l'avenir. Vivez dans le présent ! »

Il surestimait assez mon rôle dans sa vie pour que j'eue besoin de lui rappeler pourquoi il était ici. « Je vous donne peut-être des conseils quand vous en avez besoin. Mais c'est vous qui trouvez la force de venir en demander. Vous pouvez être fier du travail que vous avez fait jusqu'ici, même si le plus gros reste encore à faire. » Mon sourire devint plus tendre. En fait, ce patient m'inspirait beaucoup de sympathie, sans que je ne le reconnusse réellement. Il savait puiser en lui autant de force que de modestie ; modestie qui n'était pas étrangère à un certain manque de confiance en lui, c'était vrai. Mais je ne le soulignai pas. S'il avait besoin d'être valorisé, il le chercherait de lui-même. Quand il me parla de son travail, je pris quelques notes. Je n'étais pas surprise de ce qu'il m'apprenait. Chin Hae était sociable et je ne m'étais fait aucun souci quant aux liens qu'il tisserait de par son travail. Je trouvais tout cela très positif. « Vous pensez que cette stabilité pourrait devenir ennuyante ? Je veux dire, est-ce que vous craignez la routine ? » Après tout, sa vie avait été bien mouvementée. On constatait souvent, lors d'un retour au calme, une petite régression chez certains patients. Eux qui avaient été habitués à une attention soutenue de la part de leurs praticiens et de leur entourage, mais aussi à une succession de rebondissements malheureux, supportaient souvent mal le métro-boulot-dodo. J'avais ces craintes vis-à-vis du professeur qui me souriait à présent. Il avait une façon de me regarder qui, parfois, me déstabilisait. J'étais pourtant accoutumée à ce genre d'attentions, mais c'était plus fort que moi, j'avais souvent tendance à me perdre dans les yeux espiègles du jeune homme. « Qu'est-ce que vous faites de votre temps libre ? Vous sortez ? Vous restez chez vous ? »  

Là encore, je prenais des notes, attentives à des détails qu'il jugeait certainement sans importance. Le fait était que j'étais consciencieuse et que je connaissais mon métier.

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Nosane & Chin Hae

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Pourquoi ne pouvais-je pas faire la paix avec mon passé depuis le temps ? Et pour de bon ? Pourquoi penser à mon ex réveillait un vieux sentiment de haine envers elle ? Et envers moi ? J'avais osé tenter de mettre fin à ses jours et à les miens tellement elle m'avait brisé. Devais-je cependant foutre en l'air toutes ces années passées à reprendre le droit chemin avec l'aide de ma psy ? Non. Alors j'estimais qu'encore une fois Nosane avait raison. Un jour je parviendrai à pardonner. Un léger sourire apparut sur mon visage.  « C'est fou. Vous me connaissez vraiment trop bien... Bien sûr. Un jour peut-être que je pardonnerai. Je suis peut-être têtu, mais pour le coup je refuserai que tout ce que l'on a fait vous et moi pour me stabiliser devienne du vent.»

Oui voilà. je ferai des efforts encore plus énorme, même si mon ex ne viendrait pas forcément à me pardonner. Le but de toute façon n'est pas que je lui dise, mais que je me le dise. Et qu'ainsi je puisse refermer cette blessure pour de bon. La discussion bifurqua sur mon travail à RPS. Gêné je passais ma main sur ma nuque. je me sentais à présent comme un enfant dont on venait tout juste de découvrir la bêtise. « Eeerhm... J'aurais dû ?» un léger rire se fit entendre.  « Mais oui... peut-être qu'ils l'ont fait. Ou peut-être pas. On ne sait jamais. Et même si comme vous dites je saurais de toute façon le défendre ce background, il y aura toujours des gens pour venir le critiquer et remettre du coup en doute mes capacités.» Je lui souris de nouveau. « Vous êtes magique vous savez... Un sourire ou un mot de vous et pouf ! les problèmes s'envolent. Si j'avais été un prince, vous auriez très bien pu être ma bonne fée ~» Et voilà que je me remettais à dire n'importe quoi.. Décidément...

Alors que j'essayais de lui prouver qu'elle avait droit à mes remerciements, elle me dit de nouveau qu'elle n'y était pour pas grand chose. Je poussais un léger soupir.  « Maah, en réalité ma force c'est vous. C'est vous qui me donnez le courage comme vous dites, d'avancer, de faire tout ce travail sur moi et de continuer à le faire. Je suis sincère quand je dis ça. Ne me dites pas l'inverse.» Son sourire... Une pure merveille encore une fois. J'aimais voir cet air attendrissant sur son visage. J'appréciais énormément ce regard tendre et ce sourire qui allait avec quand je me mettais à lui dire ce genre de chose.

Et comme elle voulut en savoir plus sur les aspects positifs de mon travail, je m'exécutais à lui en donner. Je l'observais en même temps prendre sérieusement des notes et puis réfléchis à sa question. « Humm... Je ne pense pas que cela m'embête. Au contraire. Chaque cours est différent en soi. Certes, j'enseigne les mêmes choses au cours de la journée, selon les niveaux. Mais chaque élève est différent et a son propre caractère. Donc cela ne me paraît jamais routinier ou trop répétitif en soit. Et puis même, avoir un rythme de vie aussi réglé... J'apprécie vraiment ça. Je n'avais plus connu ça pendant un moment alors ça fait plaisir de sentir que l'on est comme tout le monde à présent. »

Et puis qui voudrait d'un homme qui n'est pas stabilisé ? Même elle je suis certain qu'elle me refuserait davantage si je n'étais pas dans ce rythme de vie là. Une vie instable n'est pas sain. Je suis assez bien placé pour le savoir, et je n'avais aucune envie de retomber dans une vie mouvementée. Dorénavant je me sentais avide de calme et d'une vie sereine. Je ne pouvais m'empêcher de penser tout ceci en la regardant non sans cacher l'intérêt que j'avais pour elle. Je perçus que cela la troubla légèrement.

A sa question j'haussais les épaules : « Pas grand chose. Je sors oui de temps en temps, pour courir ou faire des courses. A part ça... Régulièrement je vais dans des petits bars underground. Pas pour y boire ! Non ! Pour y faire des performances. » Je souris de nouveau. « Pour ne rien vous cacher, je me suis mis à écrire des chansons et à rapper. Alors de temps en temps je vais dans ces endroits un peu décalés pour y faire des minis live ou des battle avec d'autres rappeurs. »

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Nosane & Chin Hae

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Chin Hae ne tarissait jamais d'éloges sur moi. Il n'était pas le seul de mes patients à se sentir reconnaissant, mais lui l'exprimait de façon bien plus directe et insistante. J'aurais menti si j'avais déclaré ne pas en être touchée. Le professeur avait, de toute façon, une sincérité et une honnêteté qui n'aurait laissé personne indifférent. Comme il me le demandait, je ne répliquai rien après ses compliments.

Il était aussi lucide, en témoignaient ses propos concernant sa nouvelle vie. Malgré ce qu'on pouvait penser, il avait la tête sur les épaules. J'étais contente qu'il eut assez de maturité pour ne pas avoir besoin de moi pour lui expliquer les bienfaits de sa reconversion. Il y avait visiblement réfléchi de lui-même et en avait tiré des enseignements et des bénéfices. Sans le lui dire, j'étais convaincue que la discipline que nécessitaient les arts martiaux ainsi que les valeurs qui y étaient rattachées l'avaient sauvé. Sans ça, je n'aurais pas eu affaire au même homme en consultation. Il m'apprit alors quelque chose qui me surprit. Il rappait. Plus important encore : il écrivait. Intéressée, je me penchais légèrement en avant, les sourcils haussés. Mon visage s'était éclairé. « Vous rappez ? » Cette question n'était là que pour exprimer mon contentement. J'enchainai aussitôt : « Chin Hae, je pense que c'est la nouvelle la plus intéressante de la journée. Est-ce que vous pourriez me dire quels sont les sujets de vos textes ? »

J'étais bien placée pour savoir que l'écriture et la musique étaient des moyens d'expression plus qu'autre chose. Je comptais bien me servir de ça pour la thérapie. Quand je voyais des confrères bourrer leurs patients d'antidépresseurs, je me demandais à chaque fois s'ils avaient bien examiné le tableau dans sa globalité. On découvrait la plupart du temps que les personnes que nous aidions avaient en eux ce désir, ce besoin d'expression, qu'ils mettaient tous en œuvre un jour où l'autre ; et si ce n'était pas le cas, nous les aidions à y parvenir. C'était ce que je trouvais le plus important dans une thérapie, pour ma part. « Est-ce qu'il serait envisageable, sans forcément penser à rendre ça publique, que vous écriviez sur ce que vous ressentez et avez ressenti ? Sur des faits autant que sur vos sentiments ? » Je ne lui dévoilerais pas mon but final, cependant il était bien là : je voulais que, quand il se sentirait prêt, le professeur écrivît une lettre à son ancienne compagne. Pas nécessairement pour la lui envoyer, mais au moins pour achever un dialogue qui était mort trop brutalement à mon sens. Le sourire aux lèvres et après avoir pris en note quelques informations importantes, je retirai mes lunette et dis : « Vous me donnerez les noms de ces bars ? J'aimerais beaucoup venir. » J'étais sincère. Cela sortirait du cadre professionnel, je voulais réellement assister à l'une des performances de Chin Hae. J'étais certaine que, comme pour tout ce qu'il entreprenait, il avait un talent certain.

Codes par Wild Hunger.

Nosane & Chin Hae

Long time no see, right ? -and still so sexy awh~- ♦

Si je m’étais attendu à une telle réaction de sa part me concernant écrivant des chansons et rapant ? Pas du tout. Je trouvais même cela tellement… banal en fait. Je fais ça comme quelqu’un qui va faire du cheval ou n’importe quel hobby et je n’ai jamais cherché à voir ça sous le même point de vue qu’elle. En fait, pour dire vrai, ça me touchait plus de la voir si intéressée par cet élément de ma vie. Au delà de la simple relation patient médecin, je prenais ça comme quelque chose de positif venant de sa part. « Cela vous surprend-il autant ? » demandais-je alors qu’elle avait exprimé sa surprise en me posant tout de suite la question. J’affichais un sourire assez ravi de la voir ainsi. J’haussais un sourcil. Alors de tout ce que je lui racontais depuis des heures, c’était cet élément là qui l’intéressait le plus ?… Intéressant. « Les sujets de mes textes ? hum…. souvent perso, sur des éléments quotidien, ou même sur des éléments quotidien d’amis qui m’ont inspirés. Mais ça peut être aussi sur des choses que l’on rencontre tous les jours… Ca varie selon l’inspiration du moment.»

Si j’avais su que ce thème la passionnait vraiment, j’aurais vraiment du en parler plus tôt. Ce qu’elle ne sait pas et que je ne dirais pas cette fois, c’est que j’ai une chanson sur elle, ou plutôt cette façon qu’elle a de me résister et qui me pousse à toujours tenter ma chance. J’avais aussi des chansons scandaleuses, mais ça aussi je gardais pour moi. Je n’avais pas envie de me faire interroger sur mes désirs les plus profonds si vous voyez ce que je veux dire… Et surtout pas avec elle, parce que je pourrais bien sortir la pire connerie du monde. C’est là qu’elle me demanda si je pouvais écrire sur des ressentis ou des faits réels s’étant déjà produits dans ma vie personnelle… Je voyais très bien de quoi elle voulait parler. J’avançais mon siège, et croisai mes bras sur son bureau, me faisant un peu plus près sans pour autant chercher à être provoquant avec elle. « Eh bien… J’y ai pensé voyez-vous. J’en ai déjà écrit deux. Oh bien sûr, je vois un peu ce que vous voulez dire. Des chansons concernant ce que j’ai traversé, ou trucs dans le genre. J’en ai encore pas fait concernant ce passage de ma vie. Mais les deux que j’ai écrite récemment sont sur deux faits qui me sont produits dans ma vie. »

Mon sourire s’étira un peu plus, amusé par le fait qu’elle me demande le nom des bars où je faisais mes prestations. La paume de ma main droite venant soutenir mon menton tandis que je restais ainsi, appuyé sur son bureau juste en face d’elle, j’hésitais à la tutoyer à l’instant même. Eh quoi ? Ce n’est pas comme si elle allait venir dans sa tenue de psy ! Je n’y croyais pas du tout d’ailleurs. Je sentais vraiment que c’était un réel intérêt. Bien au delà de l’intérêt pur et dur pour mon cas médical. « Pourquoi pas ? Ca me ferait plaisir de t’y voir, Nosane. » Hop là ! Je me suis lancé. Avec un petit sourire en prime. « Y’en a une ce soir, d’ailleurs. Envie d’y faire un tour ? » Là, je ne faisais que lui donner les dates voyons. Et puis je lui piquais un papier et un crayon, et je notais le lieu et l’heure. « T’as mon numéro de portable, donc je n’ai pas besoin de te le donner ! » Je glissais le post-it vers elle. « Si tu arrives trop en retard, tu risques de rater les meilleures places au premier rang. »

Codes par Wild Hunger.

Nosane & Chin Hae

Long time no see, right ?

Je souris tandis qu'il semblait surpris de me voir si intéressée par ce qu'il venait de m'apprendre. Bien sûr que c'était important ! Mais il ne pouvait pas s'en douter avant de me le dire, je le comprenais. Alors ses textes parlaient de tout et de rien, aussi bien à son sujet qu'à celui des autres. Il parla d'inspiration et cela me fit sourire un peu plus. C'était ça qui était bien avec Chin Hae : il pensait à sa créativité comme à un loisir alors que cela cachait un réel talent et une âme d'artiste. On ne parlait pas d'inspiration quand on ne se considérait pas créatif. J'aimais qu'il eut cette estime inconsciente de lui-même. Très intéressée, je notais au fur et à mesure ce qu'il me révélait.  

Quand je lui demandai si ses émotions transparaissaient dans ses chansons, il s'approcha pour créer plus d'intimité entre nous. Je ne bougeai pas pour ma part, me contentant de pencher légèrement la tête afin de lui témoigner mon intérêt. Sur le ton de la confidence, il m'apprit qu'effectivement, il avait deux textes concernant son histoire. Mais rien sur la demoiselle qui l'avait mis au plus mal. J'avais un nouvel objectif, une nouvelle façon de soigner mon patient, alors je ne comptais pas lâcher l'affaire. A la limite, le laisser respirer un peu pour mieux l'aider par la suite. « C'est déjà très bien. Et puis le quotidien est également important. Si vous vivez dans le présent, je trouve ça merveilleux. » J'étais sincère. Malgré le fait que mon travail m'obligeât à faire revivre des évènements douloureux à mes patients, il me tenait à cœur de leur inculquer cette notion de carpe diem. Le futur pouvait être angoissant, alors autant se concentrer autant que possible sur ce que nous vivions.  

Il sembla hésiter un instant, comme s'il s'apprêtait à franchir un cap. Et c'est ce qu'il fit. Il me tutoya, purement et simplement. Je me retins de rire et détournai un court instant les yeux avant de reporter mon attention sur lui. Il me dit le plus naturellement du monde qu'il souhaitait me voir à la représentation de ce soir, ce qui ne me laissa pas d'autre choix que d'osciller entre conscience professionnelle et curiosité. Après tout, si j'y allais, c'était seulement pour le soutenir et me faire une idée de l'étendue de son talent. Rien d'ambigu derrière ces objectifs. Je baissai les yeux sur le papier qu'il glissait vers moi et le pris pour le coller sur la feuille déjà noircie de ma fine écriture. A priori, je finissais assez tôt pour avoir le temps de me refaire une beauté avant l'heure qu'il avait notée. « Je tâcherai d'être à l'heure alors. » Je lui adressai un sourire qui ne le laisserait pas indifférent puis finis ma tasse de thé à présent froide. En la reposant, je constatai que mon prochain rendez-vous n'allait pas tarder à arriver. « On va s'arrêter là pour aujourd'hui. Est-ce que ça va aller ? » J'avais pris l'habitude de clore tous mes entretiens par cette phrase. Il était habituel de voir des gens en larmes ici et j'avais donc tout naturellement cette petite inquiétude maternelle à la fin des séances. Je savais que, bien qu'il n'en montrât rien, les choses que nous évoquions ici ne laissaient pas Chin Hae indifférent. Après un regard appuyé qui lui démontra le caractère sincère de ma question, je me levai et posai le bloc note sur mon bureau. « Je vous raccompagne ? » Eh non ! Je ne laissais pas tomber le vouvoiement pour autant, bien tenté ! J'avais déjà fait le tour de mon bureau pour aller ouvrir la porte, attendant patiemment que Chin Hae me rejoignît.

Codes par Wild Hunger.

Nosane & Chin Hae

Long time no see, right ? -and still so sexy awh~- ♦

Jamais je n'avais imaginé que cette activité la captive à ce point. Je ne sais pas trop pourquoi elle y trouvait un intérêt. Personnellement ce n'était rien de plus qu'un hobby qui me permettait de chasser de vieux démons. Pour l'instant je ne pouvais pas vraiment me permettre de faire un rap sur celle qui m'a détruit, mais peut être qu'un jour cela viendra. Je souris tout en finesse en la voyant ainsi prendre un intérêt plus que certain pour mon activité de rap. Je la rassurais aussi quant au fait que je n'étais pas le genre à trop m'attacher au passé et à ne pas me focaliser sur le présent. Du moins aujourd'hui. Parce que ça n'a pas été aussi simple avant. « Oh, vous savez, ça n'est pas arrivé de suite. C'est surtout les arts martiaux qui m'ont appris cette philosophie de vie là. Vous me l'auriez dit il y a deux ans... je crois pas que j'en aurais été capable. Ou du moins, j'aurais été simplement dans les débuts d'une telle attitude et donc pas encore tout à fait en mesure de faire table rase du passé. » Lui expliquais-je.

On parla ensuite de mes textes, de cette activité que je faisais en parallèle de mon rôle de professeur d'arts martiaux. Je n'avais bien entendu pas pu m'empêcher de lui offrir une invitation pour venir me voir lors de ma prochaine performance. Ce serait déjà plus simple pour elle de voir ce dont j'étais capable, et puis elle aurait un aperçu des textes aussi. Et outre tout cela, c'était l'occasion rêvée d'avoir un rendez-vous avec elle, en tête à tête, en dehors de son bureau, et sans l'obligation expresse de la vouvoyer. Je n'avais pas pu m'empêcher de lui sourire de nouveau tandis que je formulais mon invitation en la tutoyant. Cela la fit rire d'ailleurs. Pourtant j'étais sérieux... Mais la voir sourire me rendit encore plus joyeux. Elle était vraiment belle à sourire ainsi. Elle devrait le faire plus souvent !

« Je pourrais même te réserver la meilleure place» ajoutais-je alors qu'elle me disait qu'elle ferait en sorte d'y être à l'heure. Parfait, parfait ! J'étais à présent sûr et certain de passer une très bonne soirée.

C'est aussi à ce moment là qu'elle annonça que c'était la fin de la consultation. Déjà ? Je ne sais pas tellement pourquoi mais j'avais eu l'impression que le temps était passé beaucoup trop vite. Quand elle me demanda si ça allait, je ris légèrement. C'est vrai qu'elle posait toujours cette question à la fin des consultations. Je l'avais presque oublié. « Ca va parfaitement bien ne vous en faites pas. Surtout, je ne vois pas pourquoi ça n'irait pas, vu ce qui nous attend ce soir ~» Je me levais de mon siège et manqua de lâcher un soupir quand elle me vouvoya de nouveau. Décidément... Elle ne lâchera jamais le morceau de ce côté là. Mais je l'aime aussi pour ça cette femme. Elle n'est pas facile à atteindre. Et ça la rend encore plus attirante qu'il n'y paraît. « Merci encore pour cette consultation. A ce soir ! N'oublie pas ! » Un petit clin d'oeil et voilà que je passais le seuil de la porte, un grand sourire sur les lèvres. Je laissais la place au patient suivant, la tête dans les nuages, pensant déjà à la soirée qui nous attendait elle et moi. J'allais devoir sortir le grand jeu !

THE END

Codes par Wild Hunger.