tenue. ✎ Accourant à travers le hangar, arme à feu à la main droite, katana à la main gauche, Raito était blessé au niveau du flan gauche, au bras droit et à la jambe gauche. Les lieux étaient semblable à un cimetière, la vie n'avait pas sa place et les corps gisaient sur le sol. Il avait perdu deux hommes et avait ordonné aux trois restants de sortir pour ne pas les perdre, eux aussi. La responsabilité lui revenait, il était au plus haut de la hiérarchie en l'absence de son père. Sur le terrain c'était le cas, alors tous était vulgairement parlant, à ses pieds.
Accroupie derrière quelques meubles, son sang quittait son corps par les plaies qui lui avaient été infligées. Il souffrait, mais en silence et sans aucune expression faciale. La blessure de son bras était sûrement celle qu'il maudissait le plus ; une balle l'avait transpercé et peut-être, elle était encore là. L'italien sentait qu'il ne devait pas s'éterniser, qu'il devait vite en finir. Le corps à corps était sa meilleure option : ses ennemis n'avaient plus de munitions à disposition.
Sortant légèrement son visage afin d'observer les lieux, les hommes en face de lui lui tournait le dos, regardant si les corps de leur camarades étaient sans vie. Réponse positive, pensa le mafieux, alors qu'il se releva pour enfin sortir de sa cachette, qui lui avait permise de récupérer un peu. Ils étaient encore six. Il ne lui restait que deux balles.
Levant son bras endolorie, il tira une première fois sur l'un deux puis un second ; qu'il ne manqua pas bien entendu. Sa vie en dépendait, alors pourquoi jouer. Les quatre autres se jetèrent immédiatement sur lui, ayant l'avantage du nombre. Mais pas celle de la force, de la rapidité, de l'agilité. Prenant appuie sur sa jambe droite, Raito se pencha rapidement en logeant sa lame dans le corps de l'un d'eux, attrapant rapidement le bras d'un autre pour le bloquer. A l'aide de son pied, il dégagea le corps désormais inerte de son arme, blessant mortellement celui qu'il tenait en jetant le nouveau macchabée sur l'un de ceux qui était encore debout, tombant donc à la renverse. Le dernier était bien plus imposant, et Raito ne pu s'empêcher de soupirer.
« Et. Il parait que nous autres japonais, sommes naturellement minces. Tu pouvais pas faire partie de ceux là ? »
Ironique bien sûr même en vu de la situation, le plus vieux perdit son sang froid à l'affront que l'étudiant avait eut envers lui par ses propos. Fronçant les sourcils en laissant son corps tombé au sol, le brun prit appuis sur ses mains, levant alors son corps pour donner un coup de pied dans la mâchoire de son ennemi. L'ayant déstabilisé, il planta sa lame dans le cœur de l'inconnu, le laissant tomber au sol. Essoufflé, il se tourna doucement vers celui qui était encore en vie ; et qui visiblement voulait le rester car il était resté sous le corps ensanglanté de son camarade.
« Communique à ton supérieur que le clan Kondo prend possession de votre territoire. Une seule manifestation de votre part et c'est l'extermination. Hommes, femmes, enfants. Qu'importe. Tous. Alors oublié l'image de la rébellion et mettais vous derrière nous. »
Rangeant son katana, sortant des lieux, il cracha : son sang sur le sol, il soupira grandement, se trouvant dans un état pitoyable, ce qui était le cas, quelque part. A travers les ruelles, il sentait peu à peu ses forces le quitter, s'asseyant alors sur une petite murette. Sortant une cigarette de son paquet, il la plaça entre ses lèvres. Mêmes celles-ci le faisait souffrir, affichant une petite grimace. Les goûtes de son sang tombées sur les pierres, parfois sous un petit bruit, parfois sans car le liquide rejoignait le reste.
Des bruits de pas le sortit alors de son état de semi-coma tant il n'en pouvait plus. C'était une femme, les talons trahissait l'inconnue qui s'avançait. Le regard légèrement voilé, il fronça un peu les yeux pour éclaircir les images devant lui. Watanabe Erika ... ? Tiens, elle tombe bien.
« Ne m'engueule pas. C'est pas ma faute.~ »
Te souriant comme si de rien n'était, le jeune homme gardait une petite touche d'humeur malgré tout. Il espérait seulement que tu sois garante avec lui, car il avait besoins de toi, plus que d'habitude.
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Ce message a été posté Jeu 13 Nov - 18:01
Erika & Raito
Tenue ● Erika faisait les cents pas. Elle tournait en rond dans son appartement, passant de temps à autre une main dans ses cheveux. L'inquiétude montait et envahissait son corps tout entier. Que pouvait-elle bien faire? Attendre était sa seule option pour l'instant. Le bras droit de Raito était venu l’avertir, mais elle ne pouvait pas faire quoi que ce soit pour le moment et c’était tout simplement insupportable. Attendre dans l’inquiétude sans savoir exactement ce qui se passait. Était-il en danger? Pourquoi donc se jeter dans la gueule du loup? Le connaissant, il était probablement blessé. Un soupire s’échappa de ses fines lèvres. Le temps s’écoulait trop lentement à son goût.
La jeune femme regarda alors l’heure. Il devait bien avoir terminé, non? Et puis, ce bras droit ne voulait rien lui dire en détail. Erika prit alors une grande inspiration et regarda droit dans les yeux l'homme qui se tenait impassiblement devant elle. « Vous allez m'emmener voir Raito, c'est bien compris? Je me fiche complètement de ce que vous pensez ou allez dire. Je veux le rejoindre, maintenant. » Puis, sans même attendre sa réponse, elle enfila son manteau ainsi que ses bottes. Attrapant son sac à main, elle attendit que l'homme sorte de l'appartement pour verrouiller la porte et le suivre jusqu'à sa voiture.
Combien de temps roulèrent-ils? Erika ne le savait pas. Elle voyait les autres véhicules circuler, mais en même temps, elle ne les voyait pas. Ses pensées étaient tournées vers Raito. Cet espèce de Yakuza... Il avait le don de toujours se blesser et, bien sûr, c'était elle qui devait s'occuper de lui. La jeune femme serra la jupe entre ses doigts. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait l'impression que ce soir, elle devrait encore s'occuper de lui... Même plus que d'habitude. Elle espérait simplement qu'il n'était pas gravement blessé.
La voiture s'arrêta à l'entrée d'un hangar. Elle sortit en vitesse du véhicule et, sans un mot, entra à l'intérieur de ce fameux hangar. Un silence de mort régnait à l'intérieur et lui donna la chair de poule. Seul le son de ses talons hauts résonnaient contre les murs. Erika regarda autour d'elle, cherchant le jeune homme. Elle essaya, mais en vain, d'éviter de regarder les corps morts qui jonchaient le sol. Il y en avait tant! C'est alors qu'elle aperçut un petit muret un peu plus loin en face d'elle. Il était là. Bel et bien en vie. Un petit soupire de soulagement s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle s'arrêtait en face de lui, les poings sur les hanches. « Ne m'engueule pas. C'est pas ma faute.~ » La jeune femme fronça légèrement les sourcils. Était-ce vraiment le temps de plaisanter? Elle se rapprocha de lui pour attraper la cigarette qu'il avait et la jeta plus loin. « Bon sang, Raito... T'es désespérant ma parole! »
Erika l'examina de la tête aux pieds. Attrapant son menton entre ses doigts, elle fixa son visage un instant avant que ses yeux ne descendent vers son bras droit, son flanc et sa jambe gauches. Elle grimaça légèrement à la vue de ses blessures. Elle avait mal pour lui, le pauvre! « Tu me raconteras en détail le pourquoi du comment une fois que nous serons chez moi... Celui qui te sert de bras droit n'a rien voulu me dire. Et puis, ils ne t'ont pas manqué... Attends... Tu t'es fait tiré dessus?! » Elle écarquilla les yeux tout en attrapant avec délicatesse son bras droit pour examiner la blessure. Cela ressemblait à une blessure causée par une balle.. Du moins, de ce qu'elle savait dans le domaine. « Tu peux marcher? » demanda-t-elle alors qu'elle se glissa à ses côtés pour l'aider à se relever. Avec ses blessures, il n'aura pas le choix de la laisser l'aider à marcher jusqu'à la voiture. À moins qu'il ne soit capable de marcher seul comme un grand garçon...
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