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 ne cours pas comme cela feat suhwan

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 18 Déc - 18:16
Minh Hien s’était mis en tête d’approcher Suhwan aujourd’hui, cela n’allait sûrement pas être chose facile surtout quand on connaît le côté quelque peu insociable de l’écrivain. Pourtant, cela n’empêchait en aucun cas Minh hien de persévérer et de vouloir me retrouver proche de lui. Il allait l’envoyer chier comme il le fait à chaque fois mais il compte bien lui tenir tête aujourd’hui. Minh hien sortit de la salle de danse après avoir fait le cours de danse avec son club, il ne savait pas pourquoi il avait commencé à faire ce club surtout que sa mère ne serait pas heureuse de le voir là-dedans. Mais il était là pour dire merde à ses parents donc autant faire bien les choses. Il prit rapidement une douche et se fit beau, il allait tout de même voir suhwan même s’il ne faisait jamais attention à lui puisqu’il le fuyait à chaque fois qu’il le croisant dans les couloirs. Si ça n’est pas triste tout cela. Minh Hien soupira doucement en se regardant dans le miroir, est-ce qu’il allait réussir à avoir une conversation avec lui ? Il stressait à l’idée qu’il le repousse une autre fois, mais il était aussi déterminer à lui prouver qu’il n’était pas le mec qu’il pensait qu’il était.

Il prit une grande bouffée d’air avant de sortir des vestiaires, son sac de cours sur le dos. Fallait-il encore qu’il sache où se trouvait Suhwan, il était souvent à la bibliothèque mais quand il y est allé, il n’était pas là… Serait-il déjà rentré chez lui ? Enfin au dortoir ? Il se voyait mal aller toquer à sa porte surtout qu’il allait lui refermer la porte au nez. C’était certain ! Il croisa quelqu’un dans le couloir presque vide et le héla d’un signe de main. Mec tu n’aurais pas vu Suhwan, tu sais l’écrivain prodige ? dit-il en le questionnant du regard. Celui-ci se mit à bégayer avant de lui montrer une salle du bout d’un doigt et partir en courant. Il faisait si peur que cela ou quoi ? Minh Hien leva les yeux au ciel avant de me diriger vers cette salle où le jeune écrivain était. Il écrivait seul dans le fond de la salle et le mannequin se contenta pendant quelques minutes de le regarder de là où il était. Il était si paisible comme cela qu’il avait presque peur de le déranger là tout de suite. Mais c’était maintenant ou jamais de toute façon.

Il reprit une grande bouffée d’air avant de toquer à la porte, il ouvrit la porte doucement avant de poser ses yeux sur un suhwan quelque peu surpris. Si tu pouvais éviter de me fuir une nouvelle fois, ça serait vraiment gentil de ta part suhwan. dit-il en refermant la porte derrière lui. Il s’approche de lui tout en gardant un peu de distance tout de même. Je veux juste qu’on parle un peu tous les deux. Je ne suis pas là pour te faire du mal. dit-il en essayant d’avoir une voix calme. Il lui aurait bien sauter dessus parce que voilà c’est son genre, mais il essayait d’être un peu plus adulte en face de lui parce qu’il savait que son ami n’aimait pas son côté gamin et tactile.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 18 Déc - 18:37
Après les cours, à l'heure où les autres étudiants rejoignaient leurs clubs, j'avais pris l'habitude de me retirer dans une salle de classe pour écrire. Un professeur m'avait remonté les bretelles concernant ma régularité dans mon travail alors j'avais décidé de mettre ce temps à profit pour me concentrer sur mon roman. J'avais encore du mal à me concentrer sur une chose seulement, mais ça commençait à venir. J'avais eu de la chance que l'administration ne remarquât pas que je n'étais membre d'aucun club ; le cas contraire, j'aurais été forcé de me cacher pour ne pas participer. Déjà qu'aller en cours était difficile, alors me retrouver volontairement au milieu d'une dizaine de personnes, non merci !  

J'étais donc concentré depuis un bout de temps sur ce que j'écrivais quand on frappa à la porte. Surpris, je relevai le nez de ma feuille et me crispai légèrement. Le jeune homme qui s'amusait à me bombarder de compliments et de questions était juste en face de moi, à quelques mètres. Il anticipa d'ailleurs ma réaction en me demandant de ne pas m'enfuir. Mal à l'aise, je baissai les yeux et triturai mon crayon nerveusement. Comment rester calme alors qu'il me faisait tout bonnement flipper ? J'ignorais ce qu'il me voulait, pourtant il était toujours là au moment et à l'endroit où je m'y attendais le moins. Il avait fermé la porte et s'approchait maintenant. J'en oubliai de respirer. « Je veux juste qu'on parle un peu tous les deux, me dit-il. » Parler de quoi ? De la fâcheuse manie qu'il avait de me poursuivre à tout bout de champ ? A part lui demander d'arrêter, je ne voyais pas vraiment ce qu'il y avait à dire là-dessus. Je tendis soudain la main quand il arriva à trois rangées de moi. « Stop ! N'avance pas plus... S'il-te-plaît... » Ma main revint lentement sur mon torse qui me faisait souffrir. Je connaissais les symptômes par cœur : manque d'air, respiration irrégulière, panique, poids sur la poitrine ; je glissais dans l'angoisse. Je reportai mon regard sur la fenêtre à côté de moi et me remémorai les conseils de Jang Sensei. Respirer profondément, faire le vide, détendre les muscles et retrouver une certaine sérénité. Plus facile à dire qu'à faire.  

Il me fallut d'ailleurs deux minutes pour me remettre de mes émotions. Minh Hien ne pouvait pas être totalement mauvais ; il venait de m'assurer qu'il ne me ferait pas de mal. Mais j'avais tendance à imaginer le pire ; c'était ce qui arrivait quand on se faisait malmener régulièrement. Quand j'eus retrouvé un semblant de calme, je me retournai vers lui. La porte se trouvait derrière lui. J'aurais pu l'atteindre, mais il m'aurait intercepté avant. Le meilleur moyen de m'enfuir serait donc de détourner l'attention. « De quoi veux-tu parler, demandai-je prudemment. » En même temps, je rangeai le crayon dans ma trousse et cette dernière dans mon cartable. J'avais encore ce genre de sacs qu'on trouvait sur le dos des primaires. Mais j'adorais ce cartable old school, en cuir marron. Mon père me l'avait offert pour mon premier jour d'école et je le chérissais comme une sorte de doudou.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 18 Déc - 18:56
Il avait finalement réussi à le trouver malgré qu’il dû faire flipper un mec pour qu’il lui dise où il était. Bon, ce n’était pas voulu mais c’était le cas. Il venait juste de toquer à la porte pour entrer dans la pièce, il était tout de même un peu stressé à l’idée qu’il puisse se barrer en courant comme à chaque fois. S’il le faisait maintenant, honnêtement, Minh Hien péterait un plomb en lui hurlant dessus. Il a des limites de politesse tout de même et le nippo-vietnamien est tout de même venu le voir spécialement. Il lui prévient tout de suite de ne pas partir en courant, et il s’était rapproché de lui. Chose qui ne plu pas spécialement à suhwan qui lui demande de ne pas approcher. Il avait l’impression d’être honnêtement repoussant mais il préférait ne pas le contrarier maintenant. Bien, je n’approcherai pas, si tu le souhaites. dit-il en approuvant de la tête doucement. Minh hien faisait son possible pour ne pas s’approcher de lui, même si c’était difficile puisqu’il était tout de même quelqu’un de tactile et de gamin. Il se triturait les doigts pour ne pas penser à le toucher car il n’en avait pas le droit. Il s’installa un peu plus loin se posant contre une table.

Minh Hien le regardait ranger ses affaires, il restait tout de même sur ses gardes parce qu’il rangeait ses affaires, cela voulait sûrement dire qu’il était sur le point de partir. Le mannequin fronça les sourcils doucement avant de se redresser un peu. Je veux que tu apprennes à me connaître pour que tu arrêtes de me fuir comme cela. dit-il en jouant avec ses chaussures, ses mains dans ses poches. Il avait l’air con mais maintenant qu’il se trouvait avec lui, il ne savait pas quoi dire. Il toussota doucement avant de lever les yeux pour le regarder dans les yeux. Je ne sais pas ce que tu imagines sur moi suhwan, mais on ne t’a jamais dis qu’il fallait d’abord apprendre à connaître la personne avant de juger ? dit-il en le questionnant du regard. Ce n’était certes pas facile car lui aussi il juge les gens au premier regard, c’était comme cela dans le monde du mannequinat. Il se mordit quelque peu la lèvre ne sachant pas vraiment comment lui faire comprendre qu’il était sérieux avec lui. S’il se rapprochait de lui ce n’était pas pour son fric, ça n’était sûrement pas pour le martyriser mais bien pour apprendre à le connaître et rester auprès de lui. Mais fallait-il encore qu’il arrive à sortir ce genre de mot. C’est un handicapé des sentiments Minh Hien et ça tout le monde le sait, tout le monde sauf suhwan.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 18 Déc - 20:55
Si Minh Hien était là, c'était que l'heure du repas approchait. Je n'avais donc plus rien à faire ici. Alors ranger mes affaires n'était pas si étrange que ça quand on ignorait mes intentions. Il s'arrêta quand je le lui demandai et s'assit sur une table. Je fourrai les dernières feuilles dans mon cartable quand il me dit qu'il voulait que j'apprisse à le connaître. Je fermai alors fébrilement mon sac puis relevai la tête vers lui. Mes grands yeux étaient craintifs. Je ne savais pas ce qu'il me voulait et c'était bien la chose la plus déstabilisante au monde. Il me reprocha même de le juger sans le connaître, ce qui était totalement faux. Quoique... Je l'avais rangé dans la case "à fuir", comme quatre-vingt-dix-neuf pourcent de cette école. Mal assuré, je me levai mais ne bougeai pas. « Tu... Tu te moques de moi sans arrêt. Les autres rient parce que tu me dis toujours plein de choses qui... » Je soupire, baissant les yeux pour qu'il ne vît pas les larmes qui y naissaient. Tous ces compliments, je n'en voyais pas la finalité. S'il espérait m'humilier ainsi, autant m'insulter. Là, c'était carrément trop. Cédant un instant à la panique que faisait remonter cette nouvelle interaction, je tentai de cacher mes mains tremblantes ainsi que mon souffle court. Et si tu t'énervais ? Je fermai un instant les yeux pour imaginer la silhouette rassurante d'Ayden à mes côtés. Il me prenait la main et déposait un baiser rassurant sur ma tête. Et puis il se penchait à mon oreille pour me murmurer que tout allait bien. Tout allait bien. Confiant, je relevai la tête pour faire face à Minh Hien. « Tu dois arrêter de faire ça Minh Hien. » C'est bien, soufflait Ayden.

Ma main tremblait pourtant encore quand je pris mon cartable. J'hésitais pourtant à mettre mon plan en application. Après tout, Minh Hien avait respecté ce que je lui avais demandé et était resté à bonne distance. Il n'était en rien responsable de ma fragilité. « Tu... » Je me mordillai la lèvre, soudain beaucoup moins confiant. « Je ne suis pas doué pour les conversations. Alors... On n'a qu'à dire que j'écoute et toi tu parles, d'accord ? » J'avais fui tant de fois que je lui devais bien ça. Mes gestes étaient un peu confus lorsque je reposai mon cartable, encore plus quand je me rassis à la place que je venais de quitter. Il devait me prendre pour un fou, comme beaucoup. Mes grands yeux restaient braqués sur lui, pas vraiment rassurés, méfiants même. Je ne savais pas ce qu'il entendait par faire connaissance. En tout cas, je n'étais pas certain de pouvoir me confier à lui. Non, j'étais même sûr de ne jamais en être capable.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 18 Déc - 21:11
Il ne cherchait pas à mettre mal à l’aise suhwan quand il se montrait aussi collant envers le plus jeune, il ne veut surtout pas qu’il se méprenne à ce sujet même si c’est sans doute déjà trop tard à ce niveau là. Il l’avait casé dans une case qui n’était pas la bonne, mais ça il ne pouvait pas le savoir puisqu’il ne voulait pas apprendre à le connaître. Cela m’était minh hien dans une mauvaise position et ça il l’avait bien compris. Le nippo-vietnamien se mordit la lèvre quand il lui dit qu’il se moquait de lui, ça n’était pas le cas, il avait mal compris les choses. Tu ne m’as pas compris, je ne me moque pas de toi quand je te dis cela… Je le pense vraiment quand je te dis que tu es la plus belle chose que j’ai vu. Ce n’est pas une blague. dit-il en secouant la tête. Pourtant sa voix était faible comme si c’était dure de lui dire ces mots et c’était le cas, il ne disait jamais cela d’habitude. Mais pas là parce qu’il ne voulait surtout pas que suhwan pense qu’il se jouait de lui. Minh hien fronça les sourcils quand le plus vieux lui fit comprendre qu’il fallait qu’il arrête de faire cela. Le mannequin savait très bien qu’il s’y prenait très mal à son aîné mais il essayait au moins d’avoir quelque chose avec lui. Mais … Pourquoi ? … Pourquoi tu ne veux pas que je te dise ce que je pense de toi suhwan… Quelque chose n’allait pas, il le sentait et pourtant il voyait bien qu’il arrivait à se calmer… Mais ça n’est pas lui qui le calme malheureusement.

Minh Hien mordit sa lèvre quand il le vit prendre son cartable, il allait encore le fuir pour son plus grand malheur. Il ne savait pas si cette fois il allait le supporter. Il avait l’impression d’avoir la peste et d’être une merde aux yeux de suhwan alors qu’il voulait être parfait pour lui. Comme quoi on n’obtient pas toujours ce que l’on veut. Le métisse finit par ouvrir les yeux surpris quand il vit l’homme qu’il aime reposer son sac sur la table. Il voulait bien l’écouter mais il n’était pas bon pour parler. Il approuve de la tête doucement avant de s’asseoir sur la table, liant ses doigts ensemble. Je sais très bien que tu me vois comme un mec à ne pas approcher, je sais qu’on m’a donné une mauvaise réputation à Royal mais je ne suis pas comme cela. Il faut juste apprendre à me connaître pour comprendre que je suis quelqu’un de bien au final. Je sais que je suis narcissique et enfantin, mais personne n’est parfait. dit-il en levant les yeux pour plonger mon regard dans le tien. Je ne sais pas pourquoi tu me fuis, je te fais peut-être peur mais je ne veux pas que cela soit comme cela. Je veux être … ton ami. dit-il en finissant par baisser les yeux. Il ne pouvait pas lui dire qu’il pensait être amoureux de lui, il allait encore plus le fuir, il le savait déjà.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 21 Déc - 11:36
Minh Hien m'assurait être sincère, ne pas se moquer de moi lorsqu'il me complimentait à outrance. Personne ne faisait ça. Personne n'avait jamais parlé de mon physique. Tout simplement parce qu'il n'y avait rien à dire. Je n'étais pas la plus belle chose que quelqu'un eût vue. J'avais envie de pleurer. Mais je ne devais pas me laisser aller. « Parce que les autres se moquent de moi quand tu dis ce genre de choses. » Je détournai les yeux en soupirant légèrement. J'avais besoin d'évacuer mes émotions, pourtant je ne pouvais pas le faire en présence du jeune homme. Je devais justement apprendre à être un homme et à maîtriser mes sentiments. Ce n'était vraiment pas facile. J'aurais voulu qu'Ayden fût là pour me prendre dans ses bras ; ce n'était pourtant pas quelque chose qu'il faisait réellement, il ne me réconfortait de cette manière que dans mon imagination.  

Ce malaise passé, j'étais disposé à écouter Minh Hien. J'avais posé mes yeux sur lui et attendais qu'il parlât de lui, comme il voulait le faire. Je ne faisais pas connaissance avec les autres. Je m'inspirais d'eux pour mes écrits, je les regardais parfois s'approcher et essayer de m'aider, certains passaient leur haine sur moi ; mais je ne faisais connaissance avec personne. Je n'en avais pas besoin. On fait connaissance quand on veut se faire un ami ; pour ma part, j'aurais préféré être seul.  
Minh Hien se mit à parler de sa réputation, à justifier son comportement. J'écoutais en silence, seulement j'étais surpris. Avait-on tous une réputation ? Je n'avais jamais entendu parler de la mienne. Le regard du jeune homme captiva le mien de par sa sincérité. Je savais que Minh Hien n'était pas un mauvais garçon. Personne n'était vraiment mauvais au fond. Je ne basais mon jugement que sur des faits. Alors quand il eût fini, je mis un certain temps avant de reprendre la parole. La raison en était simple : les yeux noisettes avaient captivés les miens. Je n'arrivais pas à me détacher de ces prunelles qui appelaient les miennes. Pourtant, je me resaisis. « Je n'ai jamais entendu parler de ta réputation... » La seule fois où je m'étais plaint de l'insistance de l'adolescent, Ayden m'avait simplement demandé de ne pas en faire toute une histoire et de surtout lui laisser le bénéfice du doute. En m'en souvenant, je me sentis fier d'appliquer les conseils de mon ami. « Minh Hien, tu as du remarquer que je suis pas... comme les autres. Je ne sais pas pourquoi tu veux être mon ami. Mais tu dois comprendre que ça me fait peur effectivement. » J'avais honte de me dévoiler ainsi. Mais s'il fallait passer par là pour qu'il arrêtât de me suivre partout, alors je me devais de le faire. Je guettais chaque coin de couloir pour m'assurer que Minh Hien ne s'y trouvait pas avant d'aller quelque part ; je fuyais dès que j'entendais sa voix. La proximité qu'il recherchait me faisait peur. Pas lui, sa façon de procéder. Je tournai la tête pour échapper au regard sombre et perdit le mien dehors. Et après un silence, je repris : « Est-ce que tu es comme ça avec tout le monde ? Avec tous tes amis ? » Si c'était le cas, alors je reconsidérerais mon manque d'enthousiasme. Je ne connaissais pas Minh Hien et j'ignorais pourquoi il me voulait dans son cercle d'amis qui m'avait pourtant l'air d'être déjà dense. Sous la table, mes mains jouaient nerveusement avec un pli de mon pantalon. Je voulais juste que cette conversation se terminât et que je pusse rentrer au dortoir.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 21 Déc - 12:29
Minh Hien ne comprenait pas pourquoi suhwan venait de lui dire qu’il fallait qu’il arrête de se moquer de lui. Cela ne se voyait pas qu’il était sérieux dans ses paroles ? Il le trouvait vraiment beau, à ses yeux il était même le plus beau ! Mais en fait, il n’est pas totalement objectif puisque des sentiments étaient présents. Il soupira en entendant les mots de son aîné, il trouvait cela totalement débile de penser cela. Ne devrait-il pas faire abstraction des autres comme il fait abstraction de Minh Hien par moment ? Tu ne devrais pas t’inquiéter des autres suhwan ! Je ne vois pas pourquoi tu ne veux pas que je te dise ce que je pense… Je pourrais être plus discret si tu le souhaites. lui dit-il en haussant légèrement les épaules. Minh Hien finit par lui parler de sa réputation et du fait qu’il n’était sûrement pas comment suhwan le voyait. Il est vrai que par moment, il est un peu hautain et imbu de lui-même, mais personne n’est parfait après tout. Il espérait que Suhwan l’écoutait bien, il voulait être proche de lui comme un ami voir plus s’il pouvait, mais ce n’était pas chose facile avec le renfermé qu’il était. Minh Hien réussit à capter le regarder de l’écrivain, il n’arrivait même plus à s’en détaché tellement il aimait les prunelles chocolats de Suhwan.

Le mannequin fut surpris d’entendre les paroles de l’écrivain, cela lui paressait totalement absurde d’entendre que celui-ci ne connaissait pas sa réputation. Tout le monde la connaissait alors pourquoi pas lui ? S’il ne la connaissait pas, pourquoi le fuyait-il alors comme la peste ? J’ai dû mal à te croire à ce niveau là suhwan… Tout le monde connaît ma réputation à Royal. lui dit-il en soupirant doucement laissant son pied s’amuser à dessiner sur le sol alors que ses yeux étaient toujours planté sur le visage parfait de celui qui le fuit. Je sais que cela te fait peur, je sais que je ne m’y prend pas spécialement bien pour t’aborder. Mais si je veux être ton ami, c’est parce que tu es différent et j’espérais que toi tu me prennes comme je suis, que tu me vois comment je suis réellement. lui dit-il en se mordant légèrement la lèvre. Mais c’était peut-être trop demandé… Il a entendu dire qu’il était proche que d’une personne, un fameux Ayden et il se sentait jaloux, terriblement jaloux de ce mec. Je suis quelqu’un de comme cela, je peux dire que je suis comme cela avec tous mes amis. Je voulais bien faire avec toi, j’espérais que tu arrêtes de me fuir comme tu le fais. Je ne suis pas doué pour montrer ce que je ressens… au final, c’est de ma faute si tu me fuis ainsi. lui dit-il en soupirant doucement. Il baisse la tête en se mordant la lèvre. Il le fuyait simplement parce qu’il lui faisait peur et pas pour autre chose. Il en avait conscience maintenant, il allait faire plus attention.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 4 Jan - 21:51
« Tout le monde connaît ma réputation à Royal. » Il venait maladroitement souligner le fait que je n'arrivais pas à me fondre dans la masse ici. J'avais beau faire de gros efforts, je savais que mon intégration était loin d'être gagnée. Parfois, j'entendais des rumeurs, mais ma mémoire en faisait vite abstraction. Je ne jugeais jamais un livre sur son résumé, plutôt sur sa couverture d'abord, et puis sur son contenu ensuite. On ne m'avait jamais lu le résumé de Minh Hien, je n'avais vu que sa couverture et je commençais à peine à en lire le contenu. Les paroles du jeune homme étaient troublantes de sincérité. Ses intentions étaient maintenant claires mais je ne savais qu'en penser. Être mon ami dans cette école, c'était un peu s'exclure du lot. Je n'en avais d'ailleurs pas beaucoup et je les voyais rarement. Ayden, par exemple, me réservait de petits moments au calme, loin de la foule et de l'agitation. Et mes camarades de dortoir ne m'accordaient que peu d'attention. Parce qu'être avec moi voulait dire être loin des autres, on préférait souvent isoler ma compagnie. Je n'étais pas totalement contre être entouré mais il était évident que ça m'était difficile.

Troublé par le regard de Minh Hien, je baissai les yeux sur mes mains qui jouaient fébrilement avec les plis de mon pantalon. J'affectionnais particulièrement cet uniforme. Il me permettait de me fondre dans la masse en quelque sorte et c'était à peu près la seule chose qui me faisait sentir que j'étais comme les autres. Je ne savais que répondre à mon camarade. Ses mots appelaient-ils seulement une réponse ? J'étais reparti dans mes pensées. Sans vraiment m'en rendre compte, j'avais sorti un carnet et un stylo de mon sac et m'étais mis à coucher sur le papier les sentiments que m'inspiraient ce moment. C'était ma façon à moi de faire face à mon malaise et de me retirer dans ma bulle. Les deux jeunes hommes s'observaient en silence, se demandant ce que l'autre était prêt à entendre. D'un côté l'animal social, de l'autre l'animal sauvage. Il y avait comme un fossé entre leurs pieds, comme un décalage entre leurs deux univers. Pourtant, l'un essayait d'apprivoiser l'autre et de partir à la découverte de sa forêt dense et secrète. Parler de sentiments était comme parler une autre langue pour X qui essayait néanmoins de comprendre Y. Ce dernier avait ces yeux qui vous capturent et ne vous lâchent plus. Mais c'était bien de ça dont avait peur X ; être capturé. Je relevai soudain la tête en réalisant que je me montrais très impoli. Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais laissé les paroles de Minh Hien en suspens. Alors je lâchai mon crayon et m'éclaircis la gorge pour parler à mon tour. « En fait... Tes compliments me mettent mal à l'aise. Et je ne sais pas du tout ce que je dois faire quand tu dis ce genre de choses. » J'avais envie d'être honnête avec ce garçon qui venait clairement de mettre ses tripes sur la table. Avec ce que je m'apprêtais à dire, je n'osais plus regarder le jeune homme. Je le dis d'ailleurs à mi-voix, comme si j'en avais honte, comme si je ne voulais pas qu'il l'entendît. « J'aimerais beaucoup être ton ami... » Je ne me connaissais pas une telle franchise, du moins pas dans ce domaine. Je repris, un peu plus fort : « Il faut juste que tu saches que je ne suis vraiment pas doué pour ça et que les choses nouvelles me mettent très mal à l'aise. » Je ne voulais pas dire que j'étais terrifié à l'idée de devoir parler avec lui, de passer du temps en sa compagnie. Cela revenait à montrer ma faiblesse et j'estimais qu'elle était suffisamment visible.

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 10 Jan - 16:56
Minh Hien n’aimait pas spécialement qu’on le casse dans une catégorie sans même le connaître, mais il faut tout de même bien avouer qu’il ne se montre pas autrement devant les autres. Il a certes beaucoup de défaut mais cela n’empêche pas qu’il reste tout de même quelqu’un de gentil et d’amicale. Il espérait que Suhwan le voit ainsi, il voulait être proche de lui parce qu’il se doutait que celui-ci pourrait être un bon point pour son évolution et il savait qu’il pourrait tout simplement l’aider dans son ouverture sociale parce qu’ils étaient tous les deux très différents et parce que les opposés s’attirent. Il n’avait rien à faire quand je le complimentais, un simple rouge aux joues m’allait parfaitement. Je ne cherchais pas les compliments, je m’en moquais un peu car j’en avais beaucoup plus que je devrais en avoir à cause de mon métier. Tu peux juste sourire ou même rougir, je ne veux pas que tu m’en donnes en retour. Tout ce que je te dis, je le pense et je ne veux pas que tu penses que je fais cela pour me moquer de toi car c’est tout ce que je ne veux pas faire. dit-il en secouant légèrement la tête. Le nippo-vietnamien cru halluciner quand il entendit Suhwan lui dire qu’il voudrait bien être mon ami. Il resta même quelques minutes silencieux ne sachant pas s’il venait de rêver ou pas. Tu dis cela pour de vrai ? Enfin, je n’ai pas rêvé ? Tu as bien dis que tu voulais bien être mon ami ? lui dit-il quelque peu excité de cette situation. Il était tout simplement content d’entendre cela. Il se doutait pourtant que cela n’allait pas être facile, il n’avait pas l’habitude de se retrouver dans ce genre de situation et le mannequin pouvait très bien le comprendre. Je sais tout cela et je ferais de mon mieux pour t’habituer calmement à cette situation. dit-il avec un grand sourire. Il pouvait se montrer heureux d’entendre cela, même si ce n’était qu’ami pour le moment. Minh Hien ne pouvait s’empêcher de penser que cela pouvait toujours évoluer avec le temps. On va commencer par attendre que tu sois plus à l’aise avec moi, c’est très important. lui dit-il avec un grand sourire. Il penche la tête doucement se doutant que cela serait la première étape la plus difficile mais il s’en moquait, il est prêt à attendre.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 11 Jan - 12:04
Je savais parfaitement comment j'allais réagir aux compliments de Minh Hien. Puisque je n'avais plus le droit de m'enfuir, j'allais faire comme d'habitude : m'armer, me barricader derrière ce sourire que j'affectionnais tant. Beaucoup s'y étaient retrouvés confrontés, loin de se douter de ce que tout cet air idiot dissimulait. Car j'en avais fait ma marque de fabrique, l'affichant le plus souvent possible lorsque la situation m'échappait. Et, face à l'enthousiasme - loin d'être surprenant - de Minh Hien, j'accrochai ce sourire niais à mon visage. J'avais l'air d'un gosse naïf et abruti ainsi ; c'était parfait.
Il voulait que je fusse plus à l'aise avec lui mais se doutait-il seulement que cela allait prendre un temps fou ? Même Ayden, que je pouvais sans mal qualifier de meilleur ami, n'arrivait pas à me détendre totalement. Pour l'instant, j'étais rassuré par l'écart qui se trouvait entre Minh Hien et moi et je me demandais si j'avais le droit de partir à présent. D'ailleurs, je rangeai mon carnet et ma trousse dans mon cartable et me levai. « Je vais aller manger. Tu devrais en faire autant... » Il était l'heure du repas et je trouvais que c'était le prétexte idéal. Car mon ventre était loin de crier famine. Je souhaitais juste mettre fin à cette conversation que je trouvais bien trop étrange à mon goût. Minh Hien avait-il conscience de mon état de nerfs ? Quand je serais sorti de cette salle, je me réfugierais certainement dans ma chambre ou au planétarium. En tout cas, dans un endroit isolé et calme. J'avais besoin de ça pour me sentir bien, pour me rassurer et m'apaiser. Je prendrais certainement quelques carnets avec moi pour relâcher la pression. En attendant, je devais sortir. Je pris soin d'emprunter l'allée dans laquelle ne se trouvait pas le jeune homme et m'inclinai légèrement pour le saluer. Est-ce que je devais dire quelque chose comme "à bientôt" ? Je n'en savais strictement rien alors je continuai de me diriger lentement vers la sortie, au cas où il eût un mot à prononcer. Cela me laissa le temps de revoir son air ébahi lorsque je lui avais déclaré vouloir être son ami. A présent, je me demandais si j'avais dit ça en le pensant réellement ou parce que je voulais me débarrasser de lui. Dans les deux cas, je trouvais cela assez hypocrite. Car même si je voulais lier une amitié avec Minh Hien, je ne m'en sentais tout bonnement pas capable. La vivacité de l'étudiant, ainsi que sa facilité à parler n'allait pas m'aider à m'ouvrir, bien au contraire ; je n'en serais que plus intimidé, j'en étais persuadé.

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