Tenue – Rentrer seul dans l’agence de Avici ? Quelle agence hein ? Il était désormais seul, à peine fut-il rentré qu’il prit place sur le canapé, s’appuyant sur sa canne et, sans prévenir un rire sans joie, désillusionné baigna la pièce la rendant d’autant plus glaciale… Qu’est-ce qui lui avait pris de faire confiance en Rikiya hein ? Qu’est-ce qu’il était à ses yeux ? De nerfs il leva la canne pour briser ce vase situé sur cette petite table à côté, évacuation de nerfs et parce que cette douleur à la poitrine ne voulait pas se calmer. Ce n’est que maintenant, quand il entendit le bruit d’un vêtement tombé qu’il se rendit compte qu’il avait encore « sa » veste. Il pouvait encore sentir sa présence derrière son dos quand il lui a déposé sur les épaules la première fois… Il était finit… Une main sur le visage, il se moquait de lui-même, il était lamentable quoi d’autre ? Il était né pour être seul, la seule personne qui ne s’est jamais inquiété pour lui, était sa « mère ». A cette pensée, il porta sa main où se trouvait cette clé. La seule personne qui n’a jamais rien fait d’autre que de lui prouver un peu plus son amour bien qu’elle était une criminelle pour l’avoir dépossédé de sa famille. Il n’avait vécu qu’enfermé mais, elle était toujours là souriante, le félicitant pour ses notes et lui disant, qu’il aurait une vie tranquille… Quelle vie …. Il la vengerait… Il fallait juste qu’elle attende. Pour l’instant, il la priait de lui donner de la force, de l’encourager à aller au fond de son enquête. Plus que jamais, il en avait besoin.

Il était seul, si c’était sa destinée de mourir seul, d’être abandonné, alors tant pis, il se relèverait même s’il était écorché à vif. Il se réfugia dans son bureau pour allumer son ordinateur mais, surtout il décida de contacter certaines personnes… Des personnes qui pourraient sûrement l’aider à voir mieux… En même temps, quitter, ne signifiait pas couper tous contacts et, aujourd’hui, il avait besoin de « leur » aide. Un service pour un service. Ils lui devaient ça, lui qui n’a jamais osé demander qu’ils lui tendent la main, cette fois, il avait besoin de leur demander l’autorisation d’ouvrir plusieurs dossiers confidentiels de ces trois soldats mais, aussi d’enquêtes similaires à celles qu’il avait trouvé. Tel un incendie, il devait trouver la source de leur premier crime… Si c’était bien eux… En effet, ils n’ont pas pu passer au crime en premier… Il y a bien eu des ratés non ? Et si, c’était le cas, les premières victimes étaient des témoins clés pour les emmener devant un tribunal. Si l’armée s’en chargeait, Gabriel se doutait qu’ils s’en sortiraient bien. D’où le fait, qu’en contactant ses contacts de la CIA à qui il rendait toujours service quand ils le lui demandaient, le jeune patron de cette boite s’assurait qu’ils ne s’en sortent pas ainsi. Aller dans un pays, s’en prendre à des mineurs, tuer des personnes sur le sol américain ou n’importe quel sol, méritait la peine capitale.

Sur son écran apparut une personne, son ancien patron d’il y a quelques années. Jetant un dernier œil à la veste de Rikiya… Le souvenir du jeune homme souriant l’apaisa mais, cette image s’évapora pour ne laisser que la salle vide et ce vêtement sur le canapé… Ravivant cette douleur. A quoi pensait-il ? S’il le faisait, ce n’était pas que pour lui, c’était pour son ancien camarade. Alors se concentrant sur cet homme qu’il pouvait voir assis sur un fauteuil en cuir, gravement il le salua avec politesse et :

«Monsieur, Bonjour, désolé de vous contacter à cette heure-ci mais, j’aimerais que vous me donniez un coup de main pour une affaire s’il vous plait.»
**

Il était 4 heures du matin…. Il était là, dans le « salon » de l’agence avec un café brûlant, la télévision allumée… Un autre crime…. Avec les dossiers des trois sous les yeux mais, aussi il était en train de figurer et répertorier toutes les affaires qui ressemblaient aux siennes et, il y en avait encore quelques-unes… Des articles de journaux dans une fenêtre et, c’est même là qu’il apprit qu’il y avait une femme vivant au Japon qui était la première victime de cette suite d’agression. L’une des deux seules qui a survécut… Elle était agoraphobe et, ne sortait jamais de chez elle…. Une information capitale, il devait se rendre chez elle mais… Les informations à la télévision…. Une femme venait d’être retrouvée noyée…. Et, le visage qu’il aperçut c’était une de ces femmes dans le bar, qui était éloignée d’eux, elle s’occupait des autres tables…. Elle s’était faite discrète…. Il se sentait misérable… Resserrant cette veste qu’il avait mis sur ses épaules, celle-ci lui donnant du courage, il ferma les yeux un moment…

«Rikiya… Je suis désolé…. Mais tes amis… Sont… ceux qu’on recherche… S’il te plait…. Reste-loin d’eux….»

Un chuchotement… Son attention fut attirée par une silhouette approchant… Une femme qu’il n’avait jamais vu.. Une menace ? A cette heure de la nuit ? N’est-ce pas un peu trop tôt ? Se relevant, ne sachant pas si c’était une menace ou non… Il préféra se rendre dans son bureau pour sortir un magnum et le pointer sur cette femme qui ouvrit soudainement la porte d’entrée après avoir enlevé le cran de sécurité.

Tenue – Pourquoi choisir toujours le chemin le plus ardu ? C’était ce que j’avais demandé à Cho-Yun ! Quand je lui ai demandé de m’aider à vaincre ma claustrophobie mais, plus que ça, c’est vers lui que je me suis tournée pour mendier son aide. J’ai besoin d’aide pour sortir de cet enfer, je veux essayer d’être à « ses » côtés même s’il doit me haïr. Combien est-il en colère après ma personne ? Est-ce que je pourrais ne jamais être pardonnée ? Qu’importe si, il me voue un ressentiment si fort que je ne peux qu’être expulsée de sa vie… Je veux voler de mes propres ailes. Je veux être libre, veiller sur lui. Ne plus être cette femme qui tue encore et encore pour la santé d’un clan dont je n’ai jamais été respectée à ma juste valeur. Une princesse prisonnière était ce que j’étais. Je ne voulais pas tourner le dos à mon père, mon frère car, quoi que je dise, le second m’a toujours protégé et en même temps, m’a toujours laissé derrière lui. Je n’ai jamais fait que contempler son dos de loin sans jamais pouvoir l’arrêter… Serais-je toujours laissée à l’arrière ? Quand je suis rentrée cette-nuit-là, « il » se tenait là dehors, assis sur le perron m’attendant. Les larmes que j’ai retenues du mieux que j’ai pu, il en fut le seul témoin. J’ai pleuré et me suis accrochée à son haut. C’est envers mon frère que j’aurais dû me tourner mais, il ne me comprendrait pas… Il ne connaissait pas Baek Ho et, je redoute qu’il puisse connaitre son existence.

Depuis mon plus jeune âge, il a toujours fait en sorte qu’aucuns garçons ne restent attachés à moi. Qu’ils m’abandonnent en usant de menaces, de forces… Des anciens camarades de classes se sont retrouvés à l’hôpital dont un était proche du coma… Tout simplement parce qu’il m’avait demandé de sortir… Une seule journée que je lui ai autorisée… Il me l’a fait comprendre que je n’appartenais pas de ce monde, qu’il l’a fait pour moi, me protéger de la bêtise des hommes… Cho-Yun fut le seul à se tenir à mes côtés, lui qui m’a prévenu par des mises en garde de la colère de mon frère.. Je ne le comprendrais jamais… Je pensais qu’il violerait mon secret, qu’il vendrait le jeune coréen, l’homme pour qui je m’inquiétais comme jamais et pourtant, alors qu’il ne m’a rien promis, qu’il ne me doit rien si ce n’est que protéger mes arrières, il m’a laissé faire ma vie…

A l’entrainement, malgré qu’il puisse affronter la colère et la violence de mon aîné pour m’aider à quitter le clan sans comprendre ses intentions, ses raisons qu’il tait, il ne prend aucune pincettes. Je l’en remercie car, c’est ainsi qu’on devient plus fort. Les coups pleuvent et je me retrouve souvent au sol malgré que ces derniers temps… Il me sert plus de psychologue pour combattre cette phobie qui me paralyse. Lui-même semble allait mal et, je le couvre, je me suis surprise à nourrir de l’inquiétude à son égard et pourtant, il ne dit rien. Finalement, depuis le début, qu’est-ce que j’ai apporté à Yunnie comme à mon aîné excepté l’inquiétude, qu’ils mettent leurs vies en danger afin que je reste en sûreté ? Je n’ai rien fait pour l’un comme pour l’autre…

Je ne veux pas reproduire le même schéma avec Baek Ho et, c’est la raison pour laquelle, je m’entraine sans relâche, il m’a donné la force de me révolter contre ma propre condition. D’où le fait que je m’entraine, n’allant plus en cours afin de ne pas le croiser, que je devienne faible. Je comptais revenir à ses côtés mais quand ? C’était l’unique question qui me fait hésiter et qui persiste à mon esprit. Il y a deux jours… Cho-Yun m’a dit qu’il connaissait une agence de détectives qui recrutait, moi qui a fait des études de psychologie afin de devenir un profiler tels étaient mes objectifs fixés, je suis restée idiote… Détective ? Je dois avouer que je ne me voyais pas prendre en filature des personnes et les photographier prouvant l’adultère. N’était-ce pas le but initial d’un détective et son principal boulot ?

Yunnie s’est mis à rire et, m’a montré un article d’une affaire… Une grosse affaire qui a fait du bruit… Ainsi qu’une petite affaire… Avant de me tourner le dos pour se diriger je ne sais où… Depuis, je n’ai cessé de me renseigner et de réfléchir… Qu’est-ce que j’avais à perdre ? Si je voulais changer de camps, autant ne pas être trop gourmande et, avoir un métier afin de subvenir à mes besoins était pressant. Je ne pourrais pas quitter cette famille, cette maison sans un travail qui était « décent ». C’est la raison qui m’a fait l’appeler il y a une heure pour qu’il me donne l’adresse. Ce dernier se moqua de moi et, son intonation m’agaça mais, je garde ça pour moi. Il rajouta de me renseigner sur les deux meurtres du moment, qu’ils devaient probablement y travailler et me voilà devant cet immeuble. De la lumière filtrait depuis un moment les lieux du haut de deux fenêtres. Dans cette pénombre je visualisais à peine les caméras implantées. J’hésitais toujours… Peut-être que ce n’était pas le moment et pourtant… Je décide de ne pas attendre trop longtemps pour entrer. Je portais deux jarretières où des couteaux résidaient comme me l’avait précautieusement conseillé Yunnie. Après tout, autant être prêt pour toutes occasions . Je me bats avec des aiguilles mais, je manie aussi très bien les armes blanches. Je marche tel un tigre jusqu’à cet immeuble et prend l’ascenseur, seulement, quand j’arrive devant la porte et ouvre la poignée j’entends nettement le bruit d’une arme à feu que je connaissais tant ceci dit… Ce qui me paralysa fut « ce visage ».

Boum Boum

Cela ne pouvait pas être lui… Mon visage se décomposa sous le coup de la surprise.. Mon cœur battait rapidement… Qu’est-ce qu’il faisait là ? C’était impossible, cela ne peut être lui.. Je n’aurais jamais pu me faire tromper à ce point ? Un sentiment chaleureux m’envahit… Je fis un pas et..

«Ba… Baek Ho ?»

Ma voix était faible… Montrant en pleine nuit ma confusion de le voir debout devant moi avec cette arme… J’avais même lâché mon sac sous le coup de cette émotion forte qui venait de me frapper mais, petit à petit… Un autre sentiment commença à montrer le bout de son nez… Cette canne… Ce regard perplexe, le fait qu’il n’abaisse toujours pas son arme… Que…. Je repris mon sang froid et le dévisage sévèrement après quelques minutes :

«Non tu n’es pas lui…»

Tenue – A quoi est-ce qu’il pensait quand il avait vu cette silhouette à travers son ordinateur ? Qu’elle pourrait être une menace. Il était seul et, rares sont les clients qui viennent le voir à 4 heures de la nuit alors qu’il y a des tueurs en série dans la ville. De plus, Rikiya ne se tenait plus à ses côtés… S’il subissait une attaque, il préférait prendre les devants. Mieux vaut prévenir que guérir c’était un dicton qu’il suivait à la règle. Quand cette inconnue outrepassa la ligne de son seuil, il pointa cette arme sur cette dernière calmement. L’attitude de cette femme le « désarma », à cause de son sac tombé au sol et, il figura qu’elle venait de voir un fantôme… L’abasourdissement renvoyée par cette dernière fit trembler légèrement sa main sur cette arme. Ce qui finit par le défaire de son arme était ce prénom qu’elle récita et… C’est son cœur à lui qui palpita à vive allure, l’impression qu’il fut victime d’une bombe le rendant sourd… « Baek Ho » elle avait dit ? Comment connaissait-elle ce prénom ? Une connaissance de son frère, il recula d’un pas et voulu récupérer son arme car qui sait, elle le connaissait sûrement mais, ne le rassura pas sur son identité. Il se précipite au sol, se faisant mal à la jambe pour tenir en joug cette femme à la beauté angélique mais, se fier aux apparences dans son boulot pourrait lui coûter la vie. Il s’interdisait de mourir.. Tant qu’il n’aurait pas vengé sa mère, qu’il n’aurait pas écrasé, ruiné cet homme de ses propres mains, il lutterait contre la mort jusqu’au bout.

Cependant, le doute résonna en lui. Qui était-elle, qu’est-ce qu’elle représentait pour son frère.. ? Maintenant, en la regardant mieux.. Il semblait l’avoir déjà vu quelque part mais, c’était où ? Sa mémoire eidétique commettait parfois certains troubles dans sa mémoire. Les informations cantonnées dans son cerveau sont tellement nombreuses que la notion du temps était suspendue. Il n’eut pas le temps d’essayer de réfléchir plus longtemps quand, la voix sérieuse de cette fille rompit ce silence suspendu depuis quelques bonnes minutes… Non en effet, il n’était pas Baek Ho, elle semblait être dangereuse… Se relevant difficilement, il reprit la parole la menaçant toujours de cette arme en gardant son sang-froid lui, qui en ce moment se trouvait être empêtré dans une tempête aux sentiments plus tumultueux les uns que les autres. Il se rappelait des consignes que Rikiya lui avait données lors de tous ces entrainements… Pourquoi repenser à lui hein ? Sa main ne faisait que trembler et cela pourrait s’avérer fatale dans cette situation…

«Réponse juste ! Je ne suis pas l’homme que vous pensiez que je suis. Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous Yoon Baek Ho ?»

Si, elle était proche de son frère alors il fauté littéralement en la menaçant de cette arme et soudain son image, son souvenir lui apparut soudainement. Ils en avaient parlé dans les médias, cette affaire avec son aîné et cette histoire de fiançailles. Il fut même l’instigateur de la descente aux affaires de cette dernière mais, cette femme, elle y était aussi sur la plage et, les paparazzis avaient filmés cette scène qui était aussi apparue dans les journaux où furent postées des photographies sur le comment cette prénommée Kazumi fut délaissée par son fiancé qui avait poursuivi une jeune inconnue. Des questions étaient en suspens mais…

«Vous… Vous êtes la fille que mon frère a poursuivi sur cette plage non ?»

Gabriel voulait comprendre et, il finit par baisser cette arme pour la poser sur la table après s’être relevé difficilement. Ceci dit, cela n’expliquait pas la raison de sa présence ici et, le coup de la révélation qu’il venait de faire semblait prendre au dépourvu cet « intru». En même temps, s’il voulait affaiblir cette tension, ces doutes entre-eux, son choix de dire la vérité était forcé. Le croirait-elle ou non ? Cette situation-là, il ne l’avait pas venue venir et, cela changeait la donne. Qu’est-ce qu’il pourrait faire contre ça ? Rien.

«Je m’excuse de cet accueil, je suis sur les nerfs en ce moment, mais je reçois rarement des visites à cette heure-ci. Que désirez-vous ? »

Tenue – Ce n’était pas lui….. Il avait du mal à se déplacer au sol… De plus, il semblait tenir une arme et, ce n’est pas aussi simple qu’on le croit. Je dois être prudente…. Je suis en train de me demande si Cho – Yun ne m’a pas piégé. Des détectives hein ? Je ne connais pas cet individu qui me trouble, qui pendant un instant m’a fait croire qu’il s’agissait de l’homme qui hantait mes rares heures de sommeil. Entendre sa voix, son rire… Tout était enregistré mais, il me manquait.. Cette homme, son style de langage, j’imagine mal Baek Ho le tenir… Je vise juste mais, il semble connaitre ce dernier… Qui est-il ? Un fanboys ? D’accord, des sosies nous en avons tous bien que je ne suis jamais tombée sur le mien mais, à ce point ? Se faire de la chirurgie pour ressembler à son idole ? J’en ai déjà entendu parler mais, j’ai du mal à croire que j’ai en face de moi une telle personne… Baek Ho ne m’a jamais parlé d’un double… « Lui »… Il semble si calme et mature, une aura plus sombre l’entoure… Je dois m’avancer avec prudence pour le désarmer. Je ne compte pas me faire tuer sans réagir. Je suis une femme d’action qui n’a jamais bronché avec un canon appuyé sur la tempe. Je ne fais pas de la gymnastique et me suis dernièrement remise à m’entrainer aux arts martiaux pour tomber ici sans combattre. Il semble fragile… Peut-être à cause de cette blessure que je soupçonne limite ses mouvements. Je pourrais l’atteindre facilement il me faut juste trouver un moyen de lui faire perdre son attention. Je n’aurais qu’à le menacer d’un couteau qui se trouve sur le haut de l’une de mes cuisses.

Je reste un moment perplexe face à la suite. Comment connaissait-il cette histoire ? C’est vrai.. Les médias n’ont pas perdus de temps à faire circuler cette histoire. Cette fille semble s’être faite silencieuse ou avoir disparue des réseaux sociaux. Cette garce que j’aimerais avoir entre mes doigts pour l’égorger. Je suis soufflée par ses derniers mots qui me forcent à écarter en grands mes yeux… Un frère ? Il a bien dit qu’il était le frère de mon cadet ? Pourtant son médecin lui-même a dit qu’il ne lui connaissait et ne restait plus que son grand-père… Chaque famille possède des secrets certes mais, là… N’est-ce pas un peu gros ? Je veux dire… Qu’est-ce qu’il me chante là… Je ne l’écoute plus, je saute les deux pieds joints en l’air et me penche en direction du sol une fois que mes pieds sont retombés sur la terre ferme pendant une poignées de secondes où ma jambe droite est fléchie, ma jambe gauche tendue pour que je me propulse et mette du poids en avant où je pose une main au sol soulevant ainsi mon corps et rajoute rapidement la seconde main pour soutenir mon corps afin de faire une demi-rotation comme sur la base d’une roue exceptée qu’une fois que mes pieds se retrouvent au sol un bref instant, je me projette pour faire un flip arrière et c’est à ce moment que je sors un couteau d’un emplacement de ma jarretière. Ce n’est qu’une fois ma figure terminée les deux pieds à nouveau juxtaposé, je me retourne rapidement face à lui où je le menace de la lame de mon couteau sur la veine jugulaire externe lui faisant ainsi face de profil. Je l’enfonce peut-être un peu trop sur sa peau, puisqu’un léger filet de sang se présente. Je suis sérieuse et froide, mon regard ancré dans le sien… Il lui ressemble tant… De près, je n’arrive pas à voir un quelconque passage de chirurgie…. Son regard est différent… Il semble stoïque sous ma menace et ne bouge pas. J’implante mon regard dans le sien et mon cœur continue encore de battre…. Ces lèvres… Ce visage… Je dois rester de marbre alors, je finis par lui poser cette question.

«Ne me mens pas. Baek Ho ne m’a jamais dit qu’il avait un frère même son médecin ne m’a parlé que de son grand-père… »

Je me tais rapidement… Cet homme qui se tient devant moi… Il n’est pas « lui », je le sais mais, il mérite le bénéfice du doute et puis…. Il a posé son arme sur la table. Il n’est donc pas un criminel, pas comme moi…. Est-ce que Cho-Yun était au courant de cela ??? Maintenant quand j’y pense… Il trainait ce sourire mystérieux qui m’insupportait quand il me parlait d’Avici….Ne bougeant pas d’un millimètre je continue de garder le contact visuel. Le regard de cet « inconnu », son self contrôle était incroyable. Il ne semblait pas mentir.. N’écartant pas ma lame pour autant je… :

«Donne-moi une raison pour prouver tes dires que je ne fais pas face à un imitateur.»

Tenue – Tout se déroule trop vite… Cette fille, n’est pas commune… Cette rondade, la base de la gymnastique elle le fait avec tant d’aisance, Gabriel n’a jamais vu ça et pire que tout, il n’eut pas le temps de voir qu’elle portait des couteaux jusqu’à ce qu’il se retrouve avec un sur sa veine et qu’il sente une pointe douloureuse et attrape son regard quand elle lui fait de nouveau face après la prouesse dont il vient d’assister. Qui était cette femme ? En trois secondes, elle avait réduit la distance de 10 mètres entre-eux. Il reste placide face à ce retournement de situation. Ce n’était plus lui qui détenait les rennes mais, cette inconnue qui semblait être proche de son frère. Elle n’était pas une ennemie et pourtant, cela pourrait se gâter pour lui s’il ne trouvait pas un moyen de lui montrer qu’il ne mentait pas… Qu’il disait la vérité. Leurs regards étaient calmes avec une légère tension mais, il comprenait. Il ne peut tenir rigueur à l' amie de son frère et d’ailleurs… A l’observer, il se rendait compte qu’elle était dangereuse… Quelle relation les deux entretenaient ? Dans quoi s’était fourré son aîné pour se lier avec cette femme !? Car sortir une arme en plein flip arrière, c’était la première fois qu’il voyait cela. Il ne tremblait pas. S’il reculait, montrer un signe de faiblesse, il ne pourrait pas continuer de se déclarer comme le Patron d’Avici. Rikiya ne se tenait pas à ses côtés, il devait se sortir de ce « problème » tout seul.

Tout doucement, il mouva son bras qui ne s’appuyait pas sur sa canne pour sortir de sa veste tout doucement son portable. Il évitait les gestes trop brusques afin d’être l’auteur d’une méprise sur ses intentions. Il ne comptait pas la piéger ni, lui faire du mal. Le mobile entre ses doigts, il le lui montra pleinement pour le mettre sous son nez. Il se félicitait de ne pas avoir effacé les messages échangés avec son frère jumeau. Car, il ne comptait pas le rencontrer en personne, il ne saurait pas quoi lui dire et, peut-être qu’il avait peur que son propre sang le rejette. Lui-même ne saurait garantir si c’était pour cela ou non.

«Regardez dans mes messages.. Il y a les échanges avec Baek… Ho… Ce dernier ne me connait pas et, ce serait une trop longue histoire à vous expliquer. Tout ce que je peux dire… Et que nous avons été séparés à la naissance et, que lui est resté dans la famille moi, je suis allé dans une autre. Je comprends votre désarroi mais, s’il vous plait croyez-moi.»

Il était resté correct et calme durant son aparté. Gabriel se doutait que les échanges entre-eux n’étaient pas la preuve concrète de ses dires mais, il espérait qu’elle comprenne qu’il n’a jamais été qu’un allié pour son frère. Que c’est lui, qui a ressortit tous les dossiers sur cette Kasumi… Il a grossi un peu les faits mais, elle possédait tellement d’affaires « sales » qu’il n’avait pas tant que cela, épaissi ses histoires. Il n’essaya même pas de repousser cette lame récupérant un peu de son sang qui, tiraille sa fine peau. Qu’est-ce qu’il pouvait ajouter d’autre qui puisse révéler sa bonne foi ? Sa situation n’était pas agréable car, il ne contrôlait rien. Il n’aimait pas laisser les inconnus touchaient à ses « enfants ». Malgré tout, aujourd’hui, c’était une question de vie ou de mort sans exagérer la chose. Gabriel redoutait le comportement de cette femme qui, fallait le dire était belle. Pourtant, à force de l’observer, quelques détails lui sautaient aux yeux sans oublier la scène à laquelle il avait assisté malgré lui. Ses réflexes étaient solides. Elle était probablement plus rapide que Rikiya… Toujours « lui »… Il pensait toujours à lui… Alors que les chances qu’il revienne…. Elles étaient moindres non ?

Son bras droit devait lui en tenait rigueur alors, qu’au fond… Il ne sait plus…. Il continua seulement sur sa lancée. Si, elle ne se présentait pas… Si elle était ici, c’est qu’elle avait un but précis non ? Il lui avait dit tout ce qu’elle devait savoir car jamais, il ne concèderait à donner plus de détails sur sa vie. Ca ne regardait que lui… S’attacher hein ? Quelle merde…. Quel piège solide !

«Je ne ferais jamais de mal à Baek, je ne ferais rien qui lui porterait atteinte et, c’est pour cette raison que je ne peux que correspondre avec lui par textos. Je suis Winchester Gabriel. Fondateur de cette agence ! Pourrais-je réitérer ma question ? Qui êtes-vous, que désirez-vous ? Vous êtes fortes, n’avez pas peur de la mort, belle comme un saphir si vous me le permettez et, vous êtes probablement de Rps pour avoir rencontré mon frère… Donc, vous n’êtes pas ici pour une requête… Si vous voulez, je prépare du thé et nous pouvons parler comme des gens civilisés ? »

Il espérait que cela marche. Qu’elle abandonne l’idée de le voir comme un ennemi. Il venait d’agir avec un aplomb à toutes épreuves. Il ne risquait rien.. Et tout un tas de questions naissaient, sans délaisser l’affaire des meurtres et viols… Comment pourrait-il ? Cependant, cette femme était forte… Elle dégageait un charisme qu’on retrouvait si peu… De plus, maintenant qu’il y pensait.. Etait-elle cette fameuse Juliette ? Si tel était le cas, elle était donc encore plus proche de son frère qu’il n’y paraitrait… Et dans ce cas, lui-même commençait à avoir le trac, effrayé qu’elle puisse le dénoncer…

Tenue –Ma poignée était forte sur le manche de mon couteau. Je ne le laisserais pas se faufiler telle une truite à travers sa ressemblance avec celui qui hante mon cœur. Plus notre échange visuel se prolonge plus, j’ai l’impression que mon cœur va éclater tout comme tête. C’est à ne rien y comprendre…. Tout cela ne semblait pas être une mauvaise plaisanterie, il n’y avait pas de caméras. J’appuie un poil plus fort… Ses veines grossissent… Tellement visibles à travers cette peau fine… Tout comme lui… Je me mets sur mes gardes quand je le vois esquisser un geste… Est-ce que cet inconnu portait une autre arme sur lui ? Lui trancher la veine qui n’était qu’à quelques millimètres de ma lame se faisait ressentir mais ce type… Etait imperturbable… Sous la menace, il ne cillait pas et, je ne m’attendais pas à ce qu’il me sorte son portable. Neutre, de ma main libre je pianote sur son portable sans pour autant perdre ma focalisation sur lui. Qui sait s’il ne tente pas de se défaire de mon emprise ? De renverser la situation à son avantage ? Il n’est pas commun. Arriver à parler normalement devant la Mort… Ce type… Contrairement à Baek ho… Il n’était pas pur… Il n’y avait pas cette pureté et en même temps…. J’actionne sa messagerie pour farfouiller et, reste patois quand je vois « son » nom d’affiché. J’appuie dessus pour y lire tous les messages… Cela a commencé à partir d’Italie… Ce ne sont que des messages anodins et plus je lis… Plus je ne peux m’empêcher de croire que l’hypothèse que j’ai en face de moi le jumeau de Baek Ho devant moi soit réelle…

Son histoire tiens la route même si je sens qu’il me cache certaines choses mais… Qui suis-je pour le critiquer ? Nous ne nous connaissons pas, je le menace et plus que tout, c’est lui qui s’est vengé de cette femme qui a raccourcit mon temps à « ses » côtés. Je devrais le remercier pour ce qu’il a fait.. Les histoires de familles pittoresques, je crois que je ne suis pas mal placée dans mon genre aussi. Je relève mon regard vers lui et, je faillis faire glisser de mes doigts son Samsung à sa présentation… J’avais devant moi celui que je cherchais ? Celui à je devais demander de m’embaucher ? Il n’y a pas à dire contrairement à une certaine personne, il possède de la volubilité. Il sait tenir une conversation respectueuse sous haute tension… Je comprends mieux pourquoi il est différent des autres hommes que j’ai vus. Même dans cette position, il semble chercher la faille et… Le téléphone vibre me surprenant et, quand je lu le message… Je décide d’éloigner mon arme de cette gorge et de la ranger dans son emplacement à côté des autres. C’en est trop pour moi et, je…. Je n’aurais pas les réponses à mes questions mais, je lui en dois une dans tous les cas. Pour cette raison, je décide de lui laisser le bénéfice du doute. De lui faire confiance… De plus, je ne connais pas la vie de Baek Ho… S’il savait que pendant tout ce temps, se cachait un frère jumeau … Qu’il n’a jamais réellement été seul, est-ce qu’il serait plus heureux de l’apprendre ? Je me le demande….

«Je crois que c’est à toi. Baek Ho te remercie. Je m’excuse et te remercie de t’être occupé de cette affaire.. »

J’étais gênée et plus calme même et lui rendit son portable. Je ne montrais pas de signes de chaleureusité pourtant, quand je vis ce sang, je ne pus m’empêcher de m’en vouloir. Il n’est pas lui mais, il possède son visage.. Ce même visage que j’ai envie d’embrasser… Toutefois, je me retiendrais.. Parce que je sais que cette personne sera incapable de me faire ressentir ces sensations comme « lui » le fait.

«Je suis Huang Jin Joo une amie de Baek Ho de Rps. Comment tu l’as constaté je ne suis pas là pour faire une requête auprès des services d’Avici. C’est plutôt le contraire.. Je suis là pour prêter mes services… Une connaissance m’a dit que vous recrutiez… Je comptais faire le pied de grue dans la rue jusqu’ à demain matin mais, j’ai vu de la lumière. J’ai besoin de ce poste pour des raisons personnelles. En tout cas, tu fais honneur à la réputation de cette agence. Beaucoup aurait paniqué et aurait même transpiré et tu n’as fait ni l’un ni l’autre… J’accepte une tasse de thé avec plaisir pour en parler mais, je pense que si tu écoutes la télévision, c’est que tu es sur cette affaire de meurtres et de viols. Une idée de piste ?»

Au moins, il n’était pas au repos et ne se tournait pas les pouces… L’ordinateur m’intriguait mais, tout ce je pouvais faire pour le moment, c’était d’attendre une quelconque réaction de sa part. Quant à notre relation avec mon cadet, je préférais le garder pour moi. C’était peut-être le mauvais plan et vu ce qui vient de se passer.. Je crois que mes chances de changer de « vie », de combattre ce destin s’éloigne de plus en plus.

Tenue – Calme comme l’eau en apparence… Gabriel n’était pas à sa première menace surtout que là, cette femme n’était pas venue dans un premier temps pour le tuer. Il en était certain… Ses mimiques et son regard conversaient pour elle. Le plus jeune essayait de trouver une échappatoire après lui avoir dit la vérité en omettant plusieurs points importants mais, il préférait mourir que les dire ici et maintenant. Cette fille aussi proche soit-elle de son aîné, ne gagnait pas le droit de tout connaitre de sa vie. Cette vie qui resterait un secret. Son cou commençait à le piquer de plus en plus fortement tandis que son sang commençait à grimper jusqu’à ses tempes, une vibration de son téléphone, ne manquant pas un mouvement de ce facies qui se tenait devant lui, la lame disparut et il eut l’impression de pouvoir respirer à nouveau même si c’est son grand flegme qu’on pouvait seulement remarquer. Il l’écouta et repris son portable qui était sien. Au début, estomaqué intérieurement alors qu’extérieurement, aucuns signes ne prouvaient qu’il était ainsi… Il lut ce texto. Son frère venait sans le savoir de lui sauver la vie. Ils étaient quittes, c’était lui qui devrait le remercier pour cela mais, plus tard parce qu’il ne s’attendait pas à en recevoir de la part de cette femme qui semblait aussi touchée par cette affaire. L’étudiant avec prudence et minutie, elle semblait sincère même si, il suspectait qu’elle soit une très bonne actrice et que le mensonge soit une partie intégrante de sa personnalité… Une femme comme elle… On en croise pas à chaque coin de rues…

Gabriel avait abandonné l’idée de connaitre l’identité et les raisons de cette connaissance de son frère en radinant les lieux, cet endroit qui lui appartenait mais, il semblerait qu’il ait pensé trop rapidement. Elle s’inséra en lui donnant son nom et prénom qu’elle incorpora dans son « speech » ainsi que les réponses à ses autres questions et, il crut mal avoir entendu… Elle était ici pour rejoindre les rangs d’Avici… Une aubaine qui ne se présentera certainement pas une deuxième fois… Ignorant ce léger liquide sur son cou, il fut stimulé même en détenant toujours une expression stable sur son visage. Il remarqua qu’elle avait ouvertement passé le sujet « Baek Ho ». Une simple amie ? Des questions affluèrent mais, le plus important était qu’elle semblait déterminée à les rejoindre… Comment refuser son aide ? Elle était une bénédiction des dieux… Finalement, sa chance ne l’avait pas complètement abandonné. Il savait que cette femme était forte et pour venir directement de son plein gré outrepassant ainsi, le processus d’embauche habituel pointait du doigt qu’elle n’était ordinaire et, il la remerciait pour cela. De plus, elle était apparemment au courant de l’enquête dans laquelle ils s’étaient engagé tous les deux… Oui « ils »… Jusqu’à preuve du contraire… Il pouvait toujours espérait que Rikiya revienne… Un regard envers cette veste délaissée sur le canapé… Il devait arrêter d’être perturbé par cette « dispute » qu’ils ont eue dans cette ruelle. Il acquiesça tranquillement et il se dirigea vers le canapé en invitant son « invitée » à passer devant et s’assoir sur un fauteuil. Il ne la quittait pas du regard, le danger, c’est ce qu’elle dégageait quant à ses compliments… Il lui avait juste offert l’ébauche d’un sourire. C’était tout ce qu’il pouvait faire, en portant une main à son cou. Le saignement n’était pas abondant mais, c’était dérangeant. Il avait connu pire… Comme sa jambe qui le faisait souffrir. Il finit par leur servir deux tasses de thés une fois qu’il s’assit en face de son écran d’ordinateur et d’elle en essayant de mettre en ordre toutes ces informations sorties des lèvres de celle qui, se révélerait être un atout de taille puisque Rikiya était absent…. De plus, il y avait d’autres questions qui le turlupinaient mais, il les lui poserait plus tard…

«Puisque vous connaissez l’affaire, ce sera plus facile. Oui nous avons une piste… Enfin… Normalement nous sommes deux mais, nous avons eu un différent. Car ceux que je soupçonne être les criminels, sont trois soldats qui étaient sous son commandement. Apparemment, leur première victime, une des rares en vie, est au Japon…. Je pense qu’elle serait un témoin de poids… Elle n’est plus sortie de chez elle.. Et j’ai peur qu’ils s’en prennent à elle… De plus, leurs itinéraires de voyages et permissions collent avec toutes les scènes de crimes... Une semaine de meurtres à chaque fois... Et il y a eu encore un meurtre comme vous pouvez l’entendre… Cette fille, je l’ai vu il y a quelques heures avec mon coéquipier dans ce bar où nous avons retrouvés ces « collègues »…»

Même pour lui, c’était difficile d’admettre que Rikiya a pu être lié à ces monstres que cela soit amicalement ou corporellement parlant…. Ce sujet le rendait fou… Il se sentait inférieur et des images indésirables de son « bras droit » avec ces hommes s’insinuaient dans son esprit, le faisant grimacer. Ce n’était pas le moment de penser à ça mais, comment ne pas faire le rapprochement ? Evincer cette idée qui est réelle… Ils ont couché avec lui… Il avait eu beau faire le fier, il ne menait pas loin la barque. Il était tout seul enfin… Croisant à nouveau son regard à cette femme qu’il ne connaissait mais, ils étaient pris par le temps et puis… Ne venait-elle pas de prouver qu’elle avait les capacités de tenir tête au danger ? Si son frère le sait, est-ce qu’il lui pardonnerait un jour d’utiliser un de ses proches ?

«J’aimerais pouvoir parler plus avec vous mais, nous sommes pris par le temps… Pourrais-je avoir votre numéro de téléphone et surtout… Prêtez-moi votre force ! Pour cette enquête ! J’ai besoin de vos talents à mon service. Je serais heureux de vous compter parmi nos détectives car seul, je n’y arriverais pas. Aidez-moi à mettre ces hommes derrière les barreaux.»

Il était sérieux… Seul, il ne pourrait pas avancer, il ne pourrait pas prouver à Rikiya qu’il avait raison et, ils n’auront sans doute pas l’occasion de se réunir à nouveau s’il ne mettait pas fin à cette enquête ! Il se pourrait même que Rikiya ne revienne jamais et ça aussi…. Pour la première fois, il voulait ramenait quelqu’un auprès de lui… Il voulait le garder et pour cela… Il avait besoin de Jin Joos san.

Tenue – Je crois que j’ai esquivé la pire erreur que j’aurais pu commettre. Il ressemble à Baek Ho et en même temps…. Il différent de lui déjà, par leur personnalités même si, des similitudes peuvent être retenues. Il me fait signe et je le suis bien que je vais récupérer mon sac à main où se trouvent quelques outils dont ma boite d’aiguilles neuves. En réalité, je ne connais pas le fonctionnement de recrutement alors, je me suis appuyée sur notre méthode à nous : la Triade. Je parle de cette enquête dont Yunnie m’a intimement recommandé de suivre car, si je postulais maintenant, ce serait sur cette enquête dont je devrais travailler. Mon sac entre les bras je viens prendre un siège en face de lui. Cette table, elle est couteuse mais, tout le mobilier de cette pièce est d’un bon goût… Qui est-il réellement et, sa canne… Je me pose des questions sur le comment on peut en arriver à son âge à créer une telle « entreprise » et en même temps, cet handicap n’est sans doute pas anodin. Boire le thé en compagnie du jumeau secret de celui que j’aimerais voir en ce moment… Si ce n’est pas une triste consolation ? Je ne peux pas revenir sur mes paroles, j’ai encore du chemin à faire et pourtant… Je dois arrêter ! Je finis par « discuter » sérieusement avec son « double ».

Il se pourrait bien qu’encore une fois, je doive la chandelle à Yunnie pour ses précieux conseils. Le fait que je m’intéresse de près à cette enquête pourrait permettre d’essuyer l’acte barbare que je m’apprêtais à commettre ? C’est bizarre mais, même s’il m’en parle, qu’il semble être déjà passé à autre chose comme si, cela faisait quelques temps qu’on se côtoie pour me tenir au courant de son avancée et aussi… De cette histoire avec le premier membre de cette agence… On dirait que je fais partit de son organisation… Il m’intrigue vraiment. D’un côté, je ne devrais pas être étonnée… Il est son frère après tout n’est-ce pas ? En quoi serait-ce anormal qu’il soit insolite ? Je crois que son équipier l’est tout autant…. Baek Ho l’est à sa manière je présume. Je ne dis rien et le remercie pour le thé avec un sourire mais, je l’observe et il semble préoccupé, j’ai l’impression de me retrouver en lui. Sans doute inquiet pour son autre partenaire et moi, je me reproche de l’avoir « touché » ainsi. Ce sang qui tache doucement sa tenue… Mon attention est retenue par ses paroles qui me renversent !

Il était sérieux ? Il m’embauchait sans me juger ? Cette demande, mon cœur me fait mal… Baek Ho…. Il me manque tant… Je n’ai jamais autant pleuré depuis que je suis née. Est-ce qu’il se porte bien ? Je.. Ma vision se trouble à cause de mes sentiments qui sont mitigés, mélangés. Ecartant la tasse de mes lèvres je finis par lui demander :

« Tu sais tu peux me tutoyer quand à mes forces, je te les prêtes, je te dois bien ça pour ce que tu as fait et, pour me prendre dans tes rangs. Nous parlerons plus tard de mon entrée chez Avici. Je présume donc, que notre destination est chez cette femme ? »

Ce serait la première occasion pour moi de me retrouver de l’autre côté et d’être sous les ordres de quelqu’un. Mon père et Gege je ne les compte pas et, je ne me suis jamais battue que pour ma sauvegarde là, je vais user de mes talents pour des tierces personnes qui me sont étrangères. Je suis impatiente de commencer et puis, je m’acquitterais de ma dette envers cet homme. Je ne peux pas protéger Baek Ho alors, je vais protéger son frère ! Je finis par lui donner mon numéro de téléphone et, je me lève pour m’assoir à ses côtés et sortir de mon sac quelques pansements, l’entaille n’étant pas trop profonde cela suffira.

« D’abord, je dois réparer mon erreur ! Laisse-moi arrêter ton saignement. »

Je ne lui laisse pas le choix que je commence à désinfecter la plaie avec mon onguent sur moi en appuyant sur cette entaille doucement avec mon index. Toucher son cou, son visage si près de moi est déstabilisant et, je souris intérieurement… Les même réactions enfin… Pas réellement mais, c’est drôle je dirais.

Tenue – Gabriel venait de lui faire un rapide topo de la situation. Les réponses, les preuves concrètes, ils finiraient sans doute par les avoir s’ils commençaient à se bouger maintenant mais, quand il voit cette veste, il a le doute. Est-ce que quelque chose changera entre-eux ? Qu’est-ce qu’il fait ? Où il est ? Le jeune patron ne désirait pas obliger son partenaire à faire un choix sur ses compagnons ou lui et en même temps, il n’avait pas voulu croire ses paroles. Il les a « défendu » et, ça encore il pouvait le comprendre mais, il n’a jamais voulu le voir comme un outil. Etre sincère dès le début, ce n’était pas lui. Il était secret et n’était toujours pas habitué à se reposer sur quelqu’un. Il était au courant de tout cela mais…. Quoi qu’il se passera, désormais pour terminer cette enquête il sera seul enfin… C’est ce qu’il pensait jusqu’à l’arrivée inespérée de cette femme qui semblait très proche de son aîné. Il n’aurait pas cru que quelqu’un s’inviterait dans la nuit pour lui demander de l’embaucher et, il la gratifiait intérieurement de sa manifestation sinon, il aurait sûrement broyé du noir durant toute la mission. Elle était un peu sa nouvelle lueur d’espoir. Celle qui apparait juste avant la fin et qui vous redonne de l’espoir, la force d’avancer. Il voulait qu’elle soit cette lumière. Apparemment, elle semblait aussi avoir un sens d’adaptation élevé.

Elle ne semblait pas désemparée ou si elle l’était, elle ne le montrait pas et, c’est ce qu’il appréciait chez les humains. C’est des gens comme elle et Rikiya qu’il avait besoin même si, il y avait une ombre planant sur l’agence et ce, à cause de son histoire. Gabriel sentait la formication de cette nette déchirure au niveau de sa veine mais, il s’en foutait. Un peu désarçonné par la demande alors qu’il devrait avoir l’habitude avec le temps… Le tutoiement c’est vrai… Il était probablement encore le seul à s’accrocher au vouvoiement qui était en réalité une manière de mettre une barrière entre lui et les autres. Car un tutoiement permet un rapprochement et, le rejet, l’abandon, il en était effrayé et, ce soir il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir mal. Pourquoi, pourquoi est-ce qu’il était si agité par cet échange ? Il en connaissait la raison mais, il ne voulait pas l’admettre. Il écarquille les yeux à la nouvelle entente de sa voix. Elle acceptait d’être sa force pour cette nuit ? Sa détermination eut un regain d’énergie au même moment que ses appréhensions partirent en fumée. Il s’inclina pour la remercier.

«Merci. Il n’y a pas de soucis une fois que tout ceci sera terminé, on pourra en reparler. Vous.. Enfin tu… Rien. Oui, je comptais m’y rendre mais, nous avons d’autres choses à faire… Je dois découvrir où ils se trouvent actuellement et informer un inspecteur ! Je te donne l’adresse et on garde contact par micro. Ton rôle va d’être la convaincre de sortir et la ramener en toute sécurité au commissariat.»

Oui, il préférait qu’elle s’y rende pour la sortir de son appartement et qu’elle lui montre les photographies de ces hommes qu’il avait imprimé après avoir piraté leurs dossiers afin d’en ressortir les photos. Il comptait se lever pour aller les récupérer mais, il n’avait pas prévu que cette dernière compte s’occuper de cette blessure anodine. Il en serait presque intimidé et gêné qu’une personne veuille prendre soin de lui…

«Il n’y a pas besoin...»

Devant la détermination de cette femme, il baissa les bras. Même si l’embarras l’entoura. Il ne supportait pas l’idée qu’on le considère comme un gosse. Quand il fut soigné, il la gratifia d’un léger sourire mais, s’arrêta sentant que la tension entre-eux deux était étrange… A cause de sa ressemblance physique des plus probantes avec son jumeau ? En tout cas, il était certain, qu’elle n’était pas qu’une simple amie même s’il ne comprend pas le sens réel de l’amitié et pourtant, n’était-ce pas ce qu’ils étaient tous les « deux » ? Il n’en savait rien .. Il se racla la gorge, détourne le regard et se lève pour revenir vers elle accompagné d’un micro et des photos de leurs trois gars :

« Pour la reconnaissance faciale. Et tiens ce micro ainsi nous serons toujours en contact. Faites… Enfin fais bien attention à toi. Je vais t’envoyer l’adresse sur ton portable.»

Quand ce fut fait après un pianotement rapide des touches il lui répondit :

«Nous reparlerons après cette affaire ! A tout à l’heure et encore une fois, sois prudente.»

Les questions seront suspendues tant qu’ils n’auront pas réglé ce cas terrorisant les citoyens. Ils devaient à tout prix les arrêter. Leur montrer que ce n’est pas parce qu’ils ont servi le pays qu’ils doivent outrepasser les limites de leur juridiction.

Tenue – Je suis consciente que mettre mes talents pour quelqu’un était à double tranchant. Cependant, peut-être que j’apprendrais ainsi à devenir plus sensible aux autres. Toutefois cette enquête même si, je la prenais en cours de route, je n’ai pas le droit à l’erreur et de faire perdre un temps précieux à mon « patron ». Ce patron qui représentera sans doute plus que cela à mes yeux. Je devrais essayer de calmer les battements de mon cœur. Il s’affole mais, je comprends la raison, il « lui » ressemble tant. Je pourrais presque croire que c’est lui si, certains détails ne me sautaient pas aux yeux et aussi par rapport à son comportement. Il semblait beaucoup plus mur, sombre que son frère. Je n’ai pas de raisons à douter de lui. Je ne le questionne pas davantage si ce n’est sur le plan d’ « attaque ». En même temps, avons-nous le choix de ne pas attendre ? Si les meurtriers sont des soldats à ce que j’ai compris… Ce ne sera pas facile de s’en sortir indemnes. Je m’attends à en sortir blessée si je dois me battre contre trois hommes entrainés au combat. Je ne connais pas leurs états de services, si ils ont été formés au combat rapproché ou éloigné. Je vais devoir user de surprise et de ma rapidité avant tout. Je ne les connais pas et, je ne me sens pas concernée par les sentiments que pourrait ressentir cet autre homme avec qui je devrais sans doute travailler à l’avenir parce que je pourrais tuer ses compagnons si, j’accepte de sauter le pas. De devenir détective. Evidemment, il me reste encore pas mal de choses à arranger mais, je sais que c’est un grand pas que je fais aujourd’hui. C’est pour cette raison que je n’ai pas l’intention de perdre !

J’ai dit à cette femme que je reviendrais auprès de Baek ho. Je ne sais toujours pas quand on pourra se réunir même si, je suis au courant que tout ceci ne dépend que de moi. Si je meurs aujourd’hui, je ne pourrais pas tenir cette promesse. J’ai certaines choses à lui dire, tenir ma promesse faite auprès de lui. J’écoute donc les consignes mais, avant de le laisser aller chercher des photos, je m’attèle à m’occuper de ses blessures. Sa réaction ne me surprend pas. Il est aussi fier que son frère. Je dois avouer que plus je le regarde, plus je me rends compte, qu’il n’est pas lui. Son regard ne brille pas de la même intensité que « lui ». Mon regard est « dur » dans le sens que je ne céderais pas. C’était mon rôle de le soigner. J’ai étudié l’acupuncture pour avoir un bagage en plus que d’autres ont rarement. Je camoufle un sourire et prend soin de lui-même si ce n’est rien, juste une réparation en hommage au petit dégât causé sur cette peau.

Je reste de marbre et incline légèrement la tête vers lui à la manifestation de ce sourire. Bref mais, c’était suffisant pour un début. Je demanderais malgré tout, plus d’informations auprès de cet imbécile d’ami d’enfance qui ne m’a rien dit… Yunnie était-il au courant depuis le début de l’existence du jumeau de Baek Ho ? Je le laisse se relever et partir me laissant assise là avec mes interrogations. Que suis-je censée faire ? C’est ce que je me demande. Je me relève immédiatement quand il s’approche de moi et me tends des micros tout en m’encourageant ? J’en ai bien l’impression mais, je ne trouve pas ça désagréable au contraire. Cela me fait plaisir je présume. Son inquiétude battante était « touchante ». Je regarde mon portable pour voir l’adresse que je rentrerais dans mon Gps et installe au creux de mon oreille ce micro qui est une idée ingénue. Quand cela ait fait, je le regarde et plus amicalement qu’au début afin de ne pas lui faire entrevoir mon trouble qui ne s’est pas complètement dissipé je..

«Ne t’inquiète pas, ce n’est pas la première fois que j’ai à faire face au danger ! Protège tes arrières toi aussi. Je rappliquerais immédiatement s’il y a le moindre problème.»

J’appréciais qu’il me tutoie et qu’il repousse les questions à plus tard. Je peux sentir qu’il cherchait à deviner le lien que j’entretiens avec son jumeau. J’ai le nez pour ça. Quant au danger même s’il semblait être en sécurité dans cette forteresse, si moi j’ai pu y entrer, d’autres comme nos criminels le peuvent tout aussi bien. Je m’incline et me retourne, les photos en main et le sac que je prends au passage. Je ne perds pas de temps à descendre et entrer dans ma voiture même si… J’ai l’impression d’être épiée. Je me retourne pour tomber sur rien. Probablement mon imagination. J’entre dans la voiture et commence à démarrer après avoir entré les données dans mon Gps. De là, je lui parle :

«Tu veux que je m’occupe de ces gars après avoir déposé cette femme au commissariat ? »

Tenue – Un certain malaise le prit brièvement mais, il fut présent. Gabriel ressentait un sentiment ambigüe le prendre… Probablement à cause de ce regard posé sur lui. Qui était-elle pour son frère ? Doit-il vraiment l’impliquer dans une affaire qui risquerait de la blesser ? Le fait qu’elle soit une amie proche de son aîné, ne l’aide pas à faire un choix mais, aujourd’hui il n’a pas d’autres alternatives. Rikiya est absent, Jin Joo se trouve devant lui.. L’esprit ailleurs pendant un bref moment, quand l’instant « soin » touche à sa fin, il se lève et va chercher de quoi ils auront besoin pour garder contact sans oublier de rajouter une mise en garde. Ils avaient sûrement beaucoup à se dire mais, le temps ne tournait pas en leur faveur, quand est-ce qu’il l’avait été ? La jeune femme finit par lui répondre et sa réponse le convainc de la laisser partir ! Elle semble si sûre d’elle qu’il est difficile de ne pas lui demander sa force pour l’aider à passer cette épreuve, avoir le sentiment qu’il n’est pas seul. Il est surpris que ses paroles lui soient renvoyées mais, il se sent plus serein d’être assuré qu’il pourrait compter sur elle en cas de problèmes alors qu’ils ne se connaissaient pas, que peu de mots furent échangés entre-eux et surtout, que chacun à leur tour a menacé l’autre avec une arme différente.

En restant inexpressif, le jeune homme la salua simplement d’un signe de tête et, la regarda partir en silence. Le silence ne le dérangeait pas mais, il pressentait quelque chose de mauvais et se sentait de nouveau « vide » après le départ de cette inconnue à qui il avait confié le matériel nécessaire pour rester en contact. Il s’installa sur son canapé et prit son portable tout en entendant la voix de Jin Joo à travers son oreille pour comprendre ce qu’elle disait c’est, là que son attention fut captée par trois silhouettes qui n’étaient autre que les hommes qu’ils recherchaient. Ils étaient venus pour lui ? Comment est-ce qu’ils avaient pu trouver l’agence ? Un sourire désabusé apparut sur ses lèvres pendant qu’il souffla à la jeune femme au volant :

«Ils sont ici….»

Ils pouvaient les voir à l’entrée, il pourrait se camoufler mais, ils seraient là dans une minute à l’autre. Au lieu de penser à sauver sa propre vie il préférait les piéger. Il enleva son écouteur afin de le mettre à l’intérieur de sa poche pour que Jin Joo puisse entendre la conversation qu’ils pourraient avoir mais, elle n’était pas la seule. Il décida de mordre le blouson en cuir de Rikiya au niveau d’une manche pour y laisser la trace de ses dents. Une preuve de plus pour les coincer comme dans cette enquête… Que le coupable avait été arrêté grâce à cette empreinte de morsure. Il faudrait juste qu’il morde fortement la main de l’un d’entre-eux. Son estomac se noua un peu, ses mains serrées en un poing devinrent moites. Son portable en silencieux et en haut-parleur en essayant d’entrer en contact avec la messagerie de son coéquipier, il le dissimula dans la poche de la veste de son acolyte. Espérant qu’il le prenne et qu’il rapplique rapidement. Avant de le dissimuler, il donna le nom de l’affaire pour que ce dernier comprenne les traces de ses dents. La porte s’ouvrit à la volée. Il n’avait pas besoin de se retourner pour comprendre qu’ils étaient là… Il s’arrêta de pianoter après avoir terminé de tout fermer.

Il ferma les yeux ne sachant pas si Jin Joo était loin ou non. Il allait devoir faire face à nouveau au danger seul.

Il se leva et se tourna dans leur direction avec un sourire narquois. Ce n’était pas le moment qu’il perde ses moyens. Même s’il ne sortirait pas indemne de cette affaire, que contre ces trois soldats il était dans l’incapacité de faire quelque chose il leur adressa la parole sardoniquement et un regard noir :

«Désolé, Rikiya n’est pas ici ! Mais, si vous voulez je pourrais lui faire une commission pour vous.»

Il s’était écarté de sa table et de son canapé et leur faisait face pendant que Mizuno prit la parole après avoir éclaté d’un rire froid et de le regarder durement.. Mais, Gabriel ne cilla pas un instant juste, se cramponna un peu plus sur le bout de sa canne.

«Allez n’es-tu pas le génie de l’équipe ? Sois heureux, c’est pour toi que nous sommes venus… Rikiya hein ? Je me demande bien ce qu’il doit te trouver ? J’avoue que tu as vraiment une belle gueule mon mignon.. Mais, ce qu’on a entendu dans la ruelle lors de la discorde avec notre ancien compagnon ne nous a pas plu… Arrête ton enquête… Tu ne penses pas que nous… Qui sommes les camarades de ton coéquipier, puissons être des criminels si ?»

Alors c’était ainsi qu’ils manœuvraient ? Gabriel devait essayer de gagner du temps… Assez pour que Rikiya ait ce message… Qu’il vienne… Pourquoi ? Est-ce qu’il espère encore sa venue hein ? Il devait être très loin d’ici non ? Il ne voulait sans doute plus lui parler à l’heure qu’il est..

«Hahahaha !! Désolé mais, laissez-moi en douter ! De toute façon, je sais c’est vous trois qui avez commis tous ces crimes.»

Sa voix était froide mais, avant même qu’il ne puisse rajouter quoi que ce soit, Kurodo lui offrit un revers du gauche dans son visage le  poussant ainsi au sol dans un choc sourd. Gabriel ne se départit toujours pas de son sourire et usa de son ton le plus sarcastique pour s’adresser à eux… Une provocation, un défi.

«Ai-je touché un point sensible ? Il n’y a que la vérité qui fâche.. »

«Tu as vraiment une trop grande gueule on ne te l’a jamais dit ? Mais, Kirihara san n’est pas là pour te protéger… Tu es seul, nous sommes trois… C’est ta parole contre la nôtre… Nous ne serons jamais accusés de meurtres après tout sur quelles preuves ? »

Le col emprisonné il se prit un autre coup de poing fendant ainsi ses lèvres et lui faisant cracher du sang… Il se sentit relevé par le col et c’est là qu’il en profita pour mordre de toutes ses forces cette main qui l’étouffait jusqu’à sang ! Un cri de douleur de la part de Mizuno apparut et..

«Aaaaaaaah espèce de… Dire qu’on voulait être gentil… Avant de te brûler, faite lui disparaitre ce sourire les gars…  »

Ses deux bras furent prisonniers et il se prit un terrible coup dans l’estomac le faisant plier en deux avant d’être jeté brutalement sur la petite table qui s’écroula sous la violence de sa chute. Des milliers de bouts de vers s’éparpillèrent. Le coupant par la même occasion à plusieurs endroits sous le coup.  Son ordinateur portable avait été propulsé un peu plus loin.. Mais, ce n’était pas finit, par réflexes il se protégea la tête mais, il fut roués de plusieurs coups. Son sol commença à être taché de son sang… Un liquide chaud glissant de son front jusqu’à son menton… Il n’étouffa pas ses cris de douleur pourtant il essaya de s’accrocher… Quand sa vision trouble tomba sur cette veste..

«Rikiya….  »

Il rampa jusqu’à cette veste pour essayer de fuir les coups mais arrivé proche de l’emplacement de ce portable, des souvenirs passé avec son bras droit rejoua dans son esprit.. Tout son corps était ankylosé un des hommes qu’il n’arrivait plus à discerner correctement le visage le retourna pour le soulever et lui chuchoter à l’oreille..

«Kirihara san hein ? Ne t’inquiète on s’occupera bien de lui une fois que tu auras disparu… Sans toi notre secret sera épargné.. Personne ne saura que nous sommes les meurtriers… Tu es vraiment mignon enfin ça m’étonnerait que dans cet état.. Quiconque te trouves séduisant.. Et nous feront prendre son pied à notre chef qu’il t’oubliera rapidement… Après tout, cela ne fait quelques mois que vous êtes ensemble, nous on se connait depuis de nombreuses années et avons partagés plus ce que tu n’auras jamais… Ses gémissements… Ses cris… Ils seront pour nous..»

Gabriel frissonnait de dégoût… Il avait froid, mal… Sa tête était lourde, il avait le tournis il sentait le sang… Rien que de penser à ces images salace de Rikiya avec ses hommes, lui donnait envie de vomir… Pourtant, il ne voulait pas le croire… Pas après ce qu’ils avaient partagés tous les deux hein ? Il pourrait l’oublier ? Non… Jamais, il ne laisserait jamais son bras droit dans les bras de ces assassins… Jamais… Ils ne l’auront jamais…  Pourtant, ils sont arrivés à immiscer le doute en lui et, avant même qu’il ne puisse dire quoi que ce soit.. Il sentit un coup au niveau de sa tête et, ce fut le trou noir total…  Même si le visage, le sourire de son aîné apparut une dernière fois… Que son nom franchit à nouveau ses lèvres près de cette veste qui était tombée..

«Rikiya…. »

Son corps était mou pendant que Nagaï prit la parole pendant qu’ils étaient tous là, à regarder ce corps inconscient d’un regard glacial et sadique.

«Dépêchons-nous d’emmener son corps vers les quais.. Pour le brûler comme les autres.. Sait-on jamais Kirihara san peut venir à tout moment. Je n’ai pas envie qu’il soit au courant..»

C’est ainsi que quelques phrases échangées, Nagaï fut celui qui eut la responsabilité de porter le corps du jeune patron d’Avici dont le visage était ensanglanté ainsi que les mains et des hématomes devaient être apparus sur tout son corps.. Ils partirent de l’agence et installèrent dans le coffre le corps de leur cadet et prendre les voiles rapidement sans se rendre compte que ce fut à leur tour d’être chassés….