First Meeting - Destiny or Chance ? [Baek Ho]

Ce message a été posté Dim 22 Juin - 21:53

Même si une fois tombés,
jamais plus ils ne refleurissent,
qu'il est beau de les voir
s'éparpiller comme des flammes.

Les pétales s’éparpillent à l’aide du vent. Mère, le Japon est vraiment magnifique. Les fleurs des arbres fruitiers donnent un spectacle magnifique. Je ne vous connais pas mais, je suis sûre que vous aimeriez assister à ce spectacle. Les derniers jours des fleurs. Les pétales tombent pour laisser place aux fruits. Suis-je la seule à aimer contempler ce paysage ? Les gens comme chez nous en Chine, ne prennent plus le temps d’admirer la beauté de la nature. Je me sens triste et apaisée n’est-ce pas bizarre mère ? Je ne pense pas que j’arriverais à avoir des amis dans cette nouvelle vie. Ils sont tous riches et, la majorité aime s’y complaisent alors que moi, je donnerais tout pour être libre. Est-ce un crime d’aspirer à cette liberté ? De prendre mon envol ? Mère comment vous sentiez-vous dans cette prison dorée ?

Je ferme les yeux et écoute le vent… J’ai l’impression d’entendre votre souffle qui me dit de ne pas abandonner avant d’être dérangée par des voix enjouées. Des amies… En aurais-je ? Je laisse mes cheveux se soulevaient au rythme de la brise. Je dois me rendre en cours. L’envie n’y est pas présente. Je ne partage pas leurs goûts à la mode, ni aux idoles ou autres artistes de ce pays ou de l’étranger. Je ne comprends pas comment on peut tomber sous le charme de ces personnes alors qu’elles ne montrent que le visage qu’on leur demande. En dehors de la scène, les masques tombent et, ils sont sûrement loin de cette image de prince charmant qu’elles se font toutes. Je marche, avec mon sac jusqu’à l’université. Comme d’habitude, il y a foule, la cour est emplie de rires, je me créais un chemin pour atteindre l’établissement et ma salle en faisant abstraction des regards sur moi. Comme si, c’était cette bande d’enfants pourris gâtés qui allait me faire mettre un genou à terre. Bien qu’ils n’en aient pas l’intention, les humains ne sont pas pleins de bonté. Les personnes qui n’entrent pas dans le cercle sont qualifiés de « marginaux ». Je fais semble t’il partit de cette catégorie. Je suis la première à entrer dans la classe, m’assois à cette table près de la fenêtre que j’ouvre.

La sonnerie retentit, la porte s’ouvre pour laisser entrer dans un brouhaha dont je ne me préoccupe point ceux qui semble être mes camarades de classe. Nous n’avons rien de commun. Au final je me créais une barrière avec les autres. Le professeur arrive et nous nous levons au son du commandement de la voix du délégué où nous nous inclinons avant, qu’il y ait l’appel. Trois heures de cours d’histoire se passe sans encombres jusqu’à ce que les douze coups de midi retentissent signe que c’est la fin. Que nous pouvons prendre notre pause pour déjeuner. Cependant, ma tranquillité semble compromise quand trois filles et deux gars s’approchent de moi. Je ne sursaute pas quand un frappe sur la table et se penche vers moi avec son sourire narquois qui ne fait qu’enlaidir un peu plus son visage. Comme ces regards de ces filles.

Excuse-moi j’espère que mes amis et moi nous te dérangeons pas ! On se disait avec mes amis que tu pourrais nous donner les réponses aux prochains devoirs… D’ailleurs… Tu es plutôt jolie… Cela te dirait qu’on aille faire un tour. Tu as l’air si gentille… Je te promets qu’on ne sera pas méchants si tu fais tout ce que t’on te..

Un tour après les cours ? Quel animal… Qui se croit t’il pour me regarder avec un air si hautain. Sans esquisser un rire, j’intercepte cette main avec ma droite qui était sur le point de se poser sur ma cuisse et me lève tout en lui tordant son bras et le tirer en mettant mon autre main libre à l’arrière de son crâne pour que son visage rencontre le bois de ma table et ce en quelques secondes. Ma grippe sur son bras est forte. Je suis à la limite de le lui casser et je peux voir son visage se déformer par la douleur. Je lui assène un coup de talon à l’arrière de son genoux afin qu’il tombe. Il y a du remue-ménage, des cris de frayeur, des chaises qui raclent le sol dans un bruit strident. Des jurons se font entendre. Son ami veut réagir mais.. Avant qu’il n’ose un geste je..

« Un geste et je lui casse le bras. »

Je peux le voir baisser ses poings mais, ils restent cependant bien fermés. J’entends cette inconnue me dire que je suis complètement folle. C’est elles qui ont commencé à me chercher et, ce depuis un moment en me jetant des boules de papiers ou de rapporter sur ma personne des faussetés pour paraître plus intéressantes. Mon regard est froid et, elles se reculent. Je me penche vers ce vers de terre pour lui chuchoter à l’oreille d’un ton menaçant.

« J’ai cassé des bras pour moins que ça… Alors un petit avertissement, ne vous approchez plus jamais de moi tes potes et toi..? »

Une réponse… Je le lâche, il s’écroule au sol se tenant le poignet où une trace de mes doigts est normalement présente. Un bref regard et le message est clair. Je ne distingue pas les mots qui sont entrain de bercer cette salle. Non, rien ne m’intéresse si ce n’est que remballer mes affaires et grimper sur le rebord de la fenêtre avant de sauter. Sans cassures j’atterris sur le sol un peu sablé. Nous ne sommes qu’au premier étage rien de bien méchant à se risquer de sortir de la salle par la fenêtre. La lanière de mon sac sur l’épaule et je reprends ma marche. Il suffit juste que je trouve un endroit où je puisse manger et surtout méditer. Je crois que j’en ai besoin. J’ai failli commettre l’irréparable. Mon geste ne restera pas impuni. Raison qui me pousse à me rendre au bureau du directeur pour m’expliquer. Il était préférable de rapidement mettre un terme à cette histoire. Sans jeter un regard aux élèves de ma classe qui se sont amassés devant la fenêtre sur laquelle je me suis servie de mon bras gauche pour appuie et balancer mon corps vers l’extérieur. Je ne leur jette pas un regard et me rend voir l’homme qui dirige cet établissement.

Des bruits de pas, une respiration calme et légèrement essoufflée sont les seuls bruits clairs dans cette salle immense de gymnastique. Une silhouette se mouvant avec grâce en s’imaginant un duel de sabre avec son paternel.

Mes pieds se mouvent silencieusement et rapidement sur ce sol tout en faisant des rotations avec mon corps et le sabre que je tiens au pommeau. Devant moi… Il y a mon père… Mes jambes se fléchissent et je rentre ma tête entre mes épaules comme si j’évitais l’attaque frontale du fantôme de père. Cependant, avec rapidité je coupe devant. Je commence à sauter en avant et agrippe le manche des deux mains, pour trancher à la verticale avant que mes pieds ne touchent le sol. Je fais tournoyer au-dessus-de moi le sabre dans des gestes circulaires alors que le haut de mon corps se penche en arrière et de retrouver mon équilibre en assénant un autre coup horizontalement. Je continue quelques gestes… A aucun moment mes pieds ne se détachent du sol. Ils restent bien imprégnés dessus. Je finis l’exercice en faisant un salto arrière avant de fendre l’air en deux de nouveau à la verticale tout en restant accroupis, mes jambes écartées l’une de l’autre. Une étendue, alors que l’autre était fléchie pour maintenir mon équilibre. Ce dernier geste souleva les mèches de cheveux qui s’étaient collées à mon visage pendant quelques secondes.

L’image de mon père s’estompe et je me relève doucement en allant ranger ce sabre que j’ai emprunté mais, c’était avant que je ne sente du mouvement derrière moi et me retourne soudainement et, mes pupilles se creusèrent quand j’identifie l’inconnu qui venait de faire son apparition. Je l’ ai déjà rencontré par deux fois dans le passé mais, nous n’avons jamais échangés. Que vient-il faire ici ? S’entrainer ? Si c’est le cas, il est venu au bon moment, j’allais partir. J’entrepris de ranger le sabre sans m’occuper de l’arrivant rapidement et, me dirige vers lui ou plus précisément vers la sortie pour partir mais….

Ce message a été posté Mer 25 Juin - 3:48

Cet endroit regorge tellement de personnes différentes, je me souviens encore de la première fois où je suis arrivé, tout ce que je cherchais c’était le calme et l’isolement. Je ne retenais pas mes coups aussi facilement qu’aujourd’hui et j’enchainais bagarre sur bagarre. Les réactions des gens qui ne comprenaient pas mon comportement me faisaient rire, tout le monde était là autour de moi à me réprimander et à me rappeler que j’étais une figure publique et que mes actes avaient des conséquences. Personne, cependant n’a jamais cherché plus loin, aucun d’eux n’a essayé de creuser pour savoir les raisons qui me pousser à agir ainsi. Je le savais au fond, cela n’intéresser personne et c’était peut-être encore plus blessant, n’avoir personne à qui se confier et parler de ce qui nous ronge de l’intérieur sans qu’on ne puisse rien faire, absolument rien. Mes blessures peu importe les années qui passent ne guérissent pas, ce sentiment de haine envers mes géniteurs me ronge toujours. J’ai grandi et je peux faire en sorte de laisser ça de côté et de vivre ma vie, mais quelque part j’ai cette impression que ça ne disparaîtra jamais.

Quand j’y pense, la seule chose qui me rend vraiment vivant c’est les rôles que j’interprète. Un personnage avec un autre nom, une famille, une histoire différente de la mienne dans laquelle je peux imaginer ce que cela aurait pu être si j’étais venu au monde ailleurs. Sourire, être un bon garçon, me battre pour la justice comme ces héros que les enfants adorent tant… Avoir des amis, être amoureux, trahir, tuer… et tellement d’autres choses que j’ai expérimentées grâce à mon métier. J’aime jouer dans les films historiques car j’en apprends toujours, comme cette fois-ci où je dois exercer une autre forme d’arts martiaux. Bien que j’adore cette discipline, je ne suis pas incollable en la matière… Loin de là.

En lisant mon script je suis devenu impatient, l’histoire m’attire et mon personnage aussi ! Mais j’appréhende justement les mouvements qu’on va me demander d’exécuter… Les membres du staff et le réalisateur m’ont souvent dit que si je ne me sentais pas apte on pouvait utiliser une doublure ou monter l’image à partir d’effet créé sur l’ordinateur, mais ça ne m’intéresse pas ! J’aime vivre l’aventure à fond. La seule solution est que je m’entraine jusqu’à ce que j’arrive à dépasser mon niveau actuel.

Les cours sont assez fatigant généralement et je passe l’heure à lire ou à dormir. Mon voisin de table par contre ne daigne pas arrêter de me bousculer avec son coude, une fois, deux fois… la troisième fois je tourne ma tête vers lui sans dire un mot, lui faisant comprendre de faire plus attention ! Il semble être un bon élève et pas du genre à chercher la merde, il n’avait pas vraiment fait exprès et je n’en rajoute pas. Le professeur semble regarder dans ma direction comme s’il était sur le point de m’interroger sur le cours, le fixant sans détourner les yeux, il finit par demander à un autre élève. Je ne suis pas effrayant pourtant, mais mon regard franc et direct montrant que ça ne m’impressionne pas doit pencher en ma faveur. Je suppose…

La sonnerie retentit.

J’attrape mes affaires et jetant un œil à ma montre je décide de partir en direction du gymnase où je pourrais m’entrainer un peu avant que les clubs ne débutent. Marchant dans les couloirs je tombe sur un groupe d’étudiants apparemment plutôt énervé, l’un d’entre eux se tient le poignet tandis que les autres jurent plusieurs mots en même temps, ce qui devient rapidement incompréhensible… Mais je ne m’en occupe pas, traçant mon chemin jusqu’à ce qu’on m’agrippe l’épaule.

…

« Hey ! Tu… » Ne lui laissant pas terminer sa phrase je lance un regard noir.

« Lâche-moi. » J’ai une sainte horreur qu’on me touche, je ne sais pas vraiment d’où ça vient et pourquoi, mais c’est comme ça. Je retire sa main de mon épaule, je m'éloigne de lui et l’ignore totalement. Cinq minutes plus tard me voilà à l'endroit désiré, ouvrant la porte je m’attendais à me retrouver seul, mais ça semblait ne pas être ma journée.

Mes yeux se mettent à suivre les mouvements que la jeune fille est en train d’exécuter, je trouve ça magnifique et je ressens ce frisson parcourir mon corps par l’excitation et l’impatience de m’y mettre devant cette performance. Chacun de ces gestes semble parfait, comme si elle dansait. Je n’avais pas tout de suite remarqué que je l’avais déjà « rencontré » auparavant, en même temps ce n’est pas comme si je voyais des tas de gens tous les jours… Mais je me souviens quand même de son visage, ce visage resté de marbre alors que des dizaines de mes fans avaient pris d’assaut le café. Je devrais être fier, mais je suis plutôt distant et naturel comme mec, si on me colle j’étouffe. On pourrait penser que j’ai choisi le mauvais travail, mais on peut aimer jouer et être discret. D’ailleurs ! J’avais quelque chose à lui rendre, sa carte d’étudiant perdue lors de notre seconde rencontre… c’était la bonne occasion.

Quand elle eut terminé je m’étais avancé de quelques pas gardant une certaine distance. Nos regards se croisent, mais aucun de nous ne brise le silence. Elle semble sur le point de partir, mais…

« Attends ! » M’étais-je exprimé rapidement. Je m’approche et lui rend ce qui lui appartient. « C’est à toi. » Je lui tourne le dos sans rien rajouter et pose mon sac dans un coin de la pièce, sortant mon script, j’essaie de rapidement visualiser les scènes et les mouvements… Mais ceux que cette fille vient d’effectuer me restent en tête et m’intrigue. Dans un soupire, je finis par reprendre la parole.

« Dis. Tu pourrais m’apprendre ? » Je me doute que dis de cette manière ce n’est pas très clair. « Les mouvements que tu viens d’effectuer, j’aimerais que tu m’enseignes. » Sans peur, sans honte et sans crainte d’un quelconque refus, ayant simplement émis une demande sincère.

J’avais besoin de développer mon agilité, d’être plus « léger » et elle avait tout ce qui me manquait… Je serais idiot de ne pas tenter ma chance.

Ce message a été posté Jeu 3 Juil - 14:04

Notre rencontre est le fruit
Du destin ou bien du hasard ?

La brise du vent m’appelle et c’est à cet appel que je réponds en avançant d’un pas feutré et lisse pour mettre mes chaussures et rentrer. Je ne suis pas libre, la liberté rime avec illusion pour moi. En attendant, cet inconnu je l’ignore comme les deux premières fois, je n’aime pas me mélanger aux autres et quand bien même je le fais, ne l’ai-je pas dit un peu plus tôt ? Ma liberté n’a de beau que écrit sur le papier. Sur le point d’atteindre la sortie, je suis stoppée par cet inconnu. Je lui jette un regard indifférent, il aurait pu être le prince Albert, le pâpe que j’aurais réagi de la sorte. Je ne me sens pas plus puissante qu’un autre disons juste, que j’ai une fierté et qu’une femme n’a pas à se sentir obligée de baisser la tête. Je suis surprise par ce qu’il me tend… Une carte d’étudiant, la mienne en l’occurrence celle que j’avais perdu il y a quelques jours. Je la prends sans un mot comme à l’image de mon interlocuteur et chacun de nous reprend ses occupations. J’enfile mais, chaussures mais, je suis curieuse de voir ce qu’il va faire avec ce qui semble être un script et une épée. Il semble imaginer une scène, il est hésitant dans ses actions comme s’il était troublé par quelque chose. De toute façon, ce ne sont pas mes affaires autant le laisser s’entrainer en solitaire, je me suis entrainée et, je continuerais chez moi. Après tout, je serais sans doute accueillie par le silence, mon frère n’étant pas là, cela me change de notre demeure en Chine. Evidemment, il y a quand même des hommes de mains qui surveillent les moindres fait et gestes que je serais capable d’accomplir. Ils sont prêts à le reporter à mon aîné et notre père. Je suis victime de mon propre sang, si ce n’est pas triste… Prête à quitter cet endroit pour y revenir le lendemain je me fige à la voix de cet inconnu. Je ne me retourne qu’à demi le dévisageant de haut en bas sans me gêner avant d’arrêter quand, j’entends sa dernière requête ! Les mouvements que j’ai effectué à l’instant… Il veut les apprendre. Pourquoi ? Cela attise ma curiosité et je le trouve bien culotté de me demander ça. Nous ne nous connaissons pas et, avec ses grands sabots il me demande de lui enseigner le maniement de l’épée ? Mon regard est froid et mon ton reste neutre.

« Que je t’enseigne ? Donne moi une raison pourquoi je devrais ? »

Dans l’amabilité et gentillesse on repassera certainement mais, je ne suis pas férue dans l’apprentissage ou encore tous sentiments bien mielleux qui me donnent envie de vomir et de m’en fuir le plus rapidement possible. Je n’ai pas connu de véritablement amour et la douceur encore moins. Il est vrai que j’ai eu la chance que la vie m’offre un aîné mais, ce dernier ne se préoccupe que des affaires familiales sans s’inquiéter du reste. Quoi qu’il en soit j’attends une réponse de cet inconnu. Je ne dis pas qu’il ne doit pas être doué mais, lui et moi venons d’un monde différent et l’utilisation est tout aussi différente. Je pourrais lui enseigner mais, supporter un gamin capricieux ou un gamin star vu la popularité qu’il semble posséder auprès des filles en furies très peu pour moi. Je n’ai pas le désir de m’embarrasser d’une telle personne. S’il est incapable de me donner une raison de perdre mon temps à ses côtés, autant que je reprenne mon chemin. Je me retourne pour reprendre mon chemin en omettant qu’il m’a demandé de l’aide. S’il n’a pas confiance en sa technique, il ne réussira pas et des personnes capables de lui enseigner, il en trouvera probablement d’autres. Je n’ai jamais apprécié d’être proche de quelqu’un, ce n’est pas aujourd’hui que j’allais afficher un caractère malléable. Si ? Je ne suis pas le père noël, je serais probablement le père fouettard si on me donnait le choix. Du moins je le pense, j’ai déjà perdu trop de temps, un coup d’œil à ma montre pour me prévenir que j’avais encore du temps mais, j’aimais flâner dans les rues, dans le parc à côté de chez moi avant de me retrouver enfermée et manger en solitaire pour aller étudier jusqu’à tardivement dans ma chambre. Toutefois, quelque chose me retient, peut-être son attitude à lui qui n’appartient pas à mon monde et l’idée que j’aille devoir rester seule à nouveau et qu’on me pose inlassablement toujours cette lancinante question du : « Est-ce que votre journée s’est bien passée maitresse ? » me donne à réfléchir à deux fois avant de quitter les lieux. De plus, il vient de me rendre ta carte d’étudiant… Je me retourne à nouveau vers lui. Je ne suis pas tendre je ne vais pas l’être. Si sa réponse à ma question me convient je peux toujours y réfléchir à deux fois par contre, si c’est le contraire, je me tire et, rien ne me retiendra.

« De plus à quoi pourra bien te servir mon enseignement ? Tu n’as pas un professeur capable de t’enseigner ? Je ne supporte pas les gamins qui se croient tout permis parce qu’ils ont la côte auprès des filles. »

L’attitude exécrable des célébrité est bien connue dans le monde. Je ne vois pas en quoi je devrais me plier aux volontés de Monsieur. Soit, si sa réponse me convainc je veux bien tenté mais, ce sera juste pour ce soir. Je n’ai rien à gagner à lui apprendre quoi que ce soit. Si cela lui tient tellement à cœur, ce que je viens de dire ne devrait pas le toucher ou du moins, il n’a pas à se dégonfler… Mes paroles peuvent paraître abruptes toutefois je n’ai qu’une chose à répondre à cela : A prendre ou à laisser !

Ce message a été posté Ven 4 Juil - 6:20

Demande, requête, sollicitation, supplication, ce genre de chose ne faisait pas partie de mon quotidien. Poser des questions ou avoir besoin d’autrui c’était la dernière chose que je recherchais, je m’en suis toujours sorti en vivant et agissant par moi-même. Des reproches, des insultes et ce genre de paroles puériles j’en ai déjà pris dans la gueule un nombre incalculable de fois. J’ai l’habitude qu’on me pense imbu de ma personne et qu’on dise que je pète plus haut que mon cul parce que je suis une star et vis dans un monde rempli de lumière et de paillette… Mais oui bien sûr. Et les poneys ils font des cacas en papillons aussi ? Non sérieux, je me fiche du regard des autres tant qu’on me laisse tranquille, j’ai tenté de faire comprendre à certaines personnes que tout cela ne m’intéresser pas, être pourchassé par des fans, traqué jusqu’au dortoir, recevoir des lettres plus qu’explicite sur leurs désirs. J’ai choisi cette vie face aux caméras, pas ma popularité. Mais à force de me répéter sans cesse inutilement, face à l’indifférence de mes interlocuteurs j’ai simplement fini par ne plus me justifier. De toute façon je n’aime pas avoir à le faire. Les seules fois où je suis capable de rechercher des conseils et demander de l’aide c’est quand ça concerne mon travail.

Être acteur représente ma vie actuelle, je suis une personne totalement différente quand je rentre dans cet univers, comme si j’enfilais une tenue spéciale, que le Baek Ho lycéen et bagarreur laisser place à son hôte, un professionnel sérieux et respectueux des règles, obéissant et rempli d’un besoin de s’améliorer sans cesse, cette ivresse de l’apprentissage malgré toutes ses années dans le milieu ne m’a jamais quitté. J’ai souvent entendu que je n’étais pas facile à approcher et aussi, une fois que je n’avais aucune conversation. Je me souviens avoir ri à cette affirmation, les gens qui ne me parlent pas sont comiques. Dire de moi que je suis inintéressant sans m’avoir même un jour salué, si ce n’est pas de la jalousie, alors qu’est-ce donc ? Mais rien de tout ça ne m’a jamais blessé ou empêcher d’être celui que je suis, je ne me suis jamais remis en question en entendant mes défauts de la bouche d’un autre. Froid, insensible et distant ? Mes amis pourraient certainement témoigner en ma faveur, je suis certes quelqu’un en apparence assez fermé, je réponds souvent sans faire de manière ni en surjouant mes expressions, mais mon honnêteté est pour moi une de mes qualités, autant vocalement que gestuellement. Agir faussement je ne le fais que pour mes rôles, le reste du temps je pourrais surement passer pour quelqu’un de naïf tellement je réponds du tac-o-tac aux questions les plus saugrenues.

Aujourd’hui encore, je n’avais aucune intention de taper la discute à cette fille, mais mon obstination à vouloir être le meilleur et à améliorer ma technique. Pour ma profession je pourrais surement faire une requête au diable en personne s’il le fallait. Je n’avais pas vraiment idée de qui elle était, d’où elle venait, ce qu’elle faisait, quel âge elle avait… Et sincèrement je m’en fichais totalement, j’avais beau avoir eu sa carte d’étudiant, j’avais seulement survolé du regard sa classe et son nom sans rien retenir d’autre. N’étant pas d’une nature curieuse, je ne m’intéressais à rien de superflu et je ne m’en portais pas plus mal. Ma requête lancée, je n’avais utilisé aucun ton, aucune expression particulière et avais juste demandé sans aucune hésitation. Je sais qu’agir ainsi pouvait être mal interprété et que lorsqu’on réclame une « aide » quelconque on doit se montrer révérencieux. Mais pas moi. Pourquoi baisser la tête et se dévaloriser, si mon attitude ne lui convient pas, alors tant pis. « Que je t’enseigne ? Donne-moi une raison pourquoi je devrais ? » « De plus à quoi pourra bien te servir mon enseignement ? Tu n’as pas un professeur capable de t’enseigner ? Je ne supporte pas les gamins qui se croient tout permis parce qu’ils ont la côte auprès des filles. » Encore une fois je répondis immédiatement.

« Parce que je te le demande ? » ça paraissait tellement évident dit ainsi, n’est-ce pas ? Je n’avais pas envie de lui résumer mes raisons si c’était pour qu’elle refuse, parler pour ne rien dire ou justement pour trop en dire à quoi cela mènerait. Mais face à sa seconde tirade je ne pouvais me contenter d’une faible réponse ouverte. Encore une qui me jugeait selon mon image publique. Dans un soupire blasé, je finis par jeter mon regard dans le sien et articuler quelques mots bien perceptibles.

« Le fait que j’ai la cote ou non auprès des filles n’à rien avoir dans ma requête il me semble. Si tu me trouves sans gêne et trop téméraire alors tant pis. Tu as une meilleure technique que la mienne et je ne suis pas aveugle, je veux apprendre à me mouvoir comme tu l’as fait pour m’améliorer, c’est tout.» Je me surprenais à parler autant, mais j’avais commencé en lui parlant le premier, je n’allais pas l’ignorer. Mes yeux abandonnèrent les siens pour se poser sur mon script, toujours aussi sérieux, je finis tout de même par rajouter une dernière phrase.

« Je n’ai pas besoin de professeurs incapables pour me donner des directives qui ne mènent à rien. Je dois être un gamin comme tu dis, mais tout comme toi je trouve plus satisfaction à m’entrainer seul qu’être mal accompagné. » Ma voix calme et un visage inexpressif, j’avais je pense dis tout ce qui devait l’être. Qu’elle accepte de me donner un coup de main ou non ne tenait qu’à elle, je ne voulais pas faire copain/copain, je n’avais pas l’intention de lui courir après ou d’utiliser ce genre d’excuse pour la draguer. Que sais-je encore ce que les gens ont en tête… Autant être clair.

Ce message a été posté Ven 4 Juil - 9:25

Parce qu’il me le demande ? Quel genre de réponses est-ce encore ? Je dois avouer que ce n’est pas ce à quoi je m’attendais quand je lui ai posé la question. Ce n’est pas assez à mon goût mais, au moins, il semble être franc. Il ne semble pas mentir et si j’en juge par ce qu’il tient, cela semble lui tenir à cœur. On dit que les hommes ont de la fierté, du moins, les hommes de mon pays se sentent supérieurs aux femmes, la condition de la femme en Chine est encore à pourparlers si mon avis est demandé. Je reçois rarement des flatteries ou du moins qu’une personnes de sexe opposé reconnaisse que je suis plus forte, c’est un combat constant que je mène tous les jours pour être reconnue à ma juste valeur. Un combat qui n’est autre que le mien et ça, personne ne peut le nier pas même mon aîné. Alors qu’on me dise ouvertement, qu’un homme reconnaisse ma valeur est étonnant. De même, à l’observer que cela soit dans le regard jusqu’à ce qu’il regarde son script, à l’intonation de sa voix, rien en lui ne trahissait son désir de s’améliorer. Il me déroute, normalement les enfants stars ne doivent t’ils pas se comporter comme de vrais goujats ? Penser que tout leur doit être dû ? Il est la première personne qui veut s’améliorer non pas pour paraître fort mais, pour un projet qui semble lui tenir à cœur. Qu’est-ce que ce sentiment ? Je ne fais pas dans le sentiment toutefois, sa dernière tirade me plait. J’ai l’impression qu’on a semble t’il, quelques points en commun et pour ça, je ne peux pas lui tourner le dos. Je le pourrais, je n’ai pas de conscience mais, un choix s’impose à moi et, aussi étrange que cela puisse paraître je décide de rester ici. De ne pas rentrer immédiatement qu’importe les remontrances qui m’attendent. Je ne suis plus une enfant, il faudra bien que cela rentre dans leurs esprits à tous. Sans un mot, un dernier regard en biais vers l’extérieur, des paupières qui se ferment et voilà que je quitte à nouveau mes chaussures pour m’avancer vers cet importun avant que je m’arrête soudainement face à lui :

« Ne te fais pas d’illusions, je n’aime pas être redevable, tu m’as apporté ma carte alors pour aujourd’hui, je vais voir ce que tu vaux. Si, je vois que tu me fais perdre mon temps, j’espère ne plus te voir devant moi. »

Ce n’était pas une menace, c’était affirmé sur un ton calme et neutre que je ne blaguais pas et qu’ainsi je ne m’engageais en rien vis-à-vis de lui. Ce n’est pas parce que j’accepte cette fois, que j’accepterais de lui enseigné la fois prochaine. Je m’écarte un peu de lui pour me contre le mur. En effet, ce n’est pas en un cours que je lui enseignerais quelque chose, donc au final, si son attitude et ses capacités me conviennent, peut-être que je ferais l’effort de lui enseigner. Evidemment, la différence entre lui et moi c’est que je me suis servie de mon art pour tuer alors que lui, ne connaîtra jamais la sensation, l’adrénaline d’ôter la vie à des gens. Qu’importe si, ils sont innocents ou coupables, c’est un monde que je veux quitter mais, cela ne se fera non sans mal. Derrière moi, derrière mon passage, jonchent des corps de personnes que j’ai tué de mes propres mains pour le bien du clan, pour sauver des personnes à qui je tenais. Je me demande si dans un drama, ils peuvent réellement sentir ce fait… J’en doute fort, la pression n’est pas la même et les coups portés sont généralement évités par celui qui doit les recevoir. Dans tous les cas, avant de faire quoi que ce soit je dois juger de sa rigueur et de ses compétences en la matière afin de mieux évaluer son niveau. Je prends très au sérieux une requête bien que cela soit une première pour moi d’aider et d’enseigner. Je suis froide, tranchante, je ne mâche pas mes mots mais, ne dit rien quand on me laisse seule livrée à moi-même. Ce n’est qu’une évaluation aujourd’hui, cela dépend de lui de me convaincre totalement. Je ne suis pas de celles dont on peut se payer la tête impunément. Je pense que mon message fut claire et si tel n’est pas le cas, je vais le lui faire comprendre en..

« Avant de commencer, j’aimerais te jauger et connaitre ton niveau.»

Je croise les bras sur ma poitrine et m’attend à un démonstration de ses capacités. Suis-je trop stricte ? Trop exigeante à vos yeux peut-être ? Ne vous l’ai-je pas déjà dit ? Je ne viens pas d’un monde où l’imparfait est accepté. Même le convenable est réfuté. Je n’essaie pas d’obtenir un compromis mais, quand je m’engage, je me donne à fond et, j’aime savoir où je mets les pieds Qui sait, peut-être plus bon menteur que je ne le pense. Cependant, je pense pouvoir dire avec certitude qu’il ne semble pas être de ceux à vouloir user de compliments pour me mettre dans son lit. Combien ont essayé à leurs dépens ou plutôt à leurs risques et périls ? Mon frère, n’est pas de ceux à laisser un homme indemne qui osé ne serait que poser un doigt sur ma personne. Je dois même dire que le problème ou du moins, un des problèmes de mon niveau de sociabilité vient de lui. Je n’ai jamais été trop proche d’autres personnes extérieurs même de mes grands-parents maternels. Je décide de rester là et observer posément et calmement. Dans tous les cas, mon visage reste impassible au possible. Ne jamais montrer ce que je ressens, car cela pourrait se retourner contre moi. On m’a toujours inculqué de ne jamais faire confiance aux autres car, même ceux qui paraissent les plus « sages », surtout eux en particulier sont les pires. Est-ce que c’est son cas à lui ? Je ne connais pas son nom, ou si vaguement à cause de notre première rencontre. Je cherchais juste un coin tranquille pour apprécier mon thé mais, il a fallu qu’une masse de groupies débarquent pour suivre la ladite personne qui s’apprête à exécuter ma demande. Toutefois, je me fiche bien de qui il est, tout ce qui m’intéresse, c’est de savoir s’il est sérieux. Le reste n’est que du superflu.

Ce message a été posté Ven 11 Juil - 5:16

Je n'avais aucune attente particulière quant à sa décision de m'aider. Lorsque je parle je me contente de dire le nécessaire et d'être franc, souvent ça suffit à ce qu'on me prenne au sérieux et d'autres fois on me prends de haut ou on pense que je ne suis qu'un idiot. Peu importe, cela ne me touche pas et j'en ai que faire des rumeurs ou idioties qui se colportent autour de moi. Contre toute attente lorsque je tourne mon regard vers la porte du gymnase où se trouve la jeune fille, elle est en train de se déchausser. Je ne la remercie pas, je ne la questionne pas non plus sur ce qui l'a fait changer d'avis, la regardant simplement en fermant mon script, toujours silencieux. « Ne te fais pas d’illusions, je n’aime pas être redevable, tu m’as apporté ma carte alors pour aujourd’hui, je vais voir ce que tu vaux. Si, je vois que tu me fais perdre mon temps, j’espère ne plus te voir devant moi. » Un test? Pourquoi pas. Si cela ne doit durer qu'une journée alors il me suffit de lui montrer mes mouvements et d'entendre son avis, même si elle décide de ne pas m'entrainer, son jugement vis-à-vis de ma pratique des arts martiaux et ses critiques en elles-mêmes pourraient déjà me faire évoluer et m'améliorer. Au final je ne suis pas perdant peu importe l'issus. Si cela marche tant mieux, sinon je reprendrais ma route en faisant comme si cette rencontre n'avait jamais eu lieu et je suis doué pour oublier les gens et les ignorés alors ce n'est pas le genre de chose qui me dérange. Ses mots ne m'effraie pas, il ne me mette pas la pression non plus et je n'ai pas l'intention de lui faire perdre son temps, tout comme le mien d'ailleurs. « Avant de commencer, j’aimerais te jauger et connaitre ton niveau.» J'ignore qui elle, ce qu'elle fait et si je m'aventure sur un terrain rempli d'embuche. On ne peut pas prédire la vie d'une personne en l'ayant vu une fois et au final peut m'importé qui elle était, le fait qu'elle sache manier les arts martiaux aussi élégamment et la seule chose qui m'avait attiré. Je hoche simplement la tête en posant mon scénario au sol et prends place au centre du gymnase.

Je n'avais rien répondu, les mots étaient inutiles, seuls mes actes pouvaient oui ou non attirer son attention et j'allais montrer toutes mes techniques sans retenue. J'aime cette discipline et la respecte, je ne l'ai jamais utilisé en combat réel simplement parce que je n'apprends pas ces mouvements pour devenir un maître et pavaner devant les idiots qui me défis, mais pour mon boulot et mon plaisir personnel. L'un n'allant pas sans l'autre, on pourrait dire que je suis stupide de me donner à fond pour des choses fictives, mais c'est mon choix et mon temps, ceux que ça dérange tant pis. J'ai appris plusieurs figures et styles de combat, que ça soit le Wing Chun, le tai-chi, le jujitsu ou encore le taekwondo et tous les classiques connus, j'ai voulu toucher à tout pour en faire mon propre style et être compétent dans mes rôles d'époque. Je ne suis pas encore satisfait, j'ai besoin de me perfectionner ou en tout cas d'évoluer mon aisance et mes facultés. Chaque mouvement que j'effectue rassemble mes connaissances et mon agilité.

« Verdict? » Réclamais-je tout simplement après mon dernier enchainement. J'ai montré mon sérieux et je connais mes limites, je n'ai aucune prétention de me proclamer comme étant quelqu'un de doué. Je ne recherche pas la reconnaissance, je veux simplement apprendre à bouger aussi librement et fluide qu'elle l'a démontré.

« Que tu acceptes ma demande ou non, tu peux critiquer à ta guise, je ne pense pas que tu sois du genre à mâcher tes mots où a prendre des pincettes pour ne pas vexer la personne en face. Donc je t'en prie. » Je préfère les gens qui sont froids, spontané et cassant plutôt que ceux qui réfléchissent à chacun des mots qu'ils vont prononcer et qui manquent d'honnêteté.

Ce message a été posté Mar 15 Juil - 20:19

Le voir gesticuler dans tous les sens me donnait l’impression qu’il voulait montrer au maximum toutes ses compétences. Il possédait de très bonnes bases et, il y mettait des sentiments. Chaque mouvements de sa part, me donnait envie d’entendre leur son. Je suis certaine que ce serait un son « pur » tout comme semble l’être son cœur. Je suis envieuse mais, il y a des lacunes à ne pas négliger. C’est bien d’apprendre plusieurs arts martiaux que je reconnais mais, tous ne semblent pas être aboutis de plus, il est rigide au niveau des hanches. Je dois admettre qu’il a attiré mon attention mais, j’espère qu’il n’utilisera les arts martiaux que pour ses performances au petit écran. Car, il perdrait son charme. Un peu comme un enfant quand il use des premiers mouvements qu’il a appris. Et, aussi bon soit-il, dans un combat avec un autre combattant il perdrait sans aucun doutes… La raison ? Il est trop innocent. De plus un combat de rue est différent. Les arts sont utilisés d’une autre façon car, il n’y a pas de règles. Des règles qui sont imposées quand nous apprenons ces techniques de combats. Du moins, c’est ce qu’on lui a probablement enseigné. Frère et moi, nous avons appris ces techniques dans les rues et par des pros de rues mais, aussi de vieux maîtres ancestraux alors, notre vision est différente. Nous avons déjà tué pour des missions alors les coups, nous savons les encaisser, notre psychologie est toute autre alors que lui, serait certainement fébrile. Cependant, je l’admets, il me donne un beau spectacle. Je ne sais pas vraiment pourquoi… Mais, j’ai envie d’entendre le son de ses poings et de ses coups de pieds dans un punching ball. L’entendre clairement là, ce n’est qu’un souffle. La représentation se termine. Je n’ai toujours pas bougé de ma position et mon regard n’a jamais quitté sa cible. Incroyable mais vrai, il arrive à m’arracher un sourire. Il est vraiment amusant, peut-être est-ce qu’il arrivera à me servir de distraction. Observer est une des choses que j’apprécie le plus. La deuxième ? C’est donner mon opinion et la défendre bec et ongles. Il est réellement intéressant. Je me décolle et me rapproche de lui félinement les bras toujours croisés sur ma poitrine.

« Amusant Gamin… Je dois avouer que tu m’as agréablement surprise sur tes compétences. Tes coups sont épurés et c’est plaisant à voir.»

Je sais critiquer mais, je sais reconnaitre le talent quand il se trouve sous mes yeux ou du moins, les capacités. Après tout, cela doit faire des années qu’il a reçu un enseignement dans ce domaine. Pourtant, il y a des lacunes mais, j’aime commencer par le positif et casser ensuite par le négatif. Beaucoup n’acceptent pas d’être ainsi traités. Recevoir des éloges pour grossir leurs égaux là, ils sont prêts à devenir des coqs de basse court. Par contre blessez leur fierté mal placée en critiquant les points qui ne vont pas et vous êtes jugés d’incompétents. Les critiques sont toujours bonnes à prendre si, à chaque occasion je m’étais rebellée contre mon père ou master quand ils me rabaissaient, je pense que j’aurais commis un meurtre depuis longtemps. Ou alors, je me serais pris des coups bien que cela n’aurait pas changé… Ne pas flancher. Serrer les dents afin de ne pas montrer sa faiblesse aux ennemis. Une éducation difficile, très stricte mais, si les règles ne sont pas respectées alors, ce qui nous attends n’est que la mort… Je m’arrête à quelques pas, plus précisément environ un mètre de lui. L’écart entre-nous je veux le maintenir, je ne lui laisserais pas l’occasion de s’approcher de moi.

« Toutefois, tes techniques sont trop scolaires. Je conçois que vouloir apprendre plusieurs techniques peut sembler intéressant mais, il serait judiciable que tu bosses à fond un art martial en particulier. C’est comme un footballeur ambidextre même si c’est ce n’est qu’une question de secondes, il hésitera toujours sur choix de pieds pour shooter. Ce qui est ton cas. Tu es hésitant à certains moments ce qui t’entrave dans la vitesse d’exécution et donne un côté brouillon à l’enchainement. Si l’esprit est vacillant ne demande pas à ce que ton corps suive.»

Dit posément et calmement. C’était un point de vue totalement neutre et objectif surtout. Il voulait mon avis le voilà. Encore, qu’il soit scolaire n’est pas une gêne en soit et c’est même suffisant pour l’utilisation qu’il en a. Il n’aura jamais ma grâce ou ma vitesse puisque c’est la nature même de l’art martial que j’utilise que je renforce par la gymnastique et ce, depuis mon enfance mais, je peux lui permettre d’être un peu plus fluide qu’il ne l’est. Ce qui entre-nous n’est pas difficile quand il saura exactement les mouvements qu’il veut faire sans aucunes hésitations. Il va juste falloir trouver désormais une méthode pour qu’il apprenne à devenir fluide dans ses mouvements. Mais, avant ça, j’ai besoin de le mettre au défi une seconde fois. Sans dire un mot, je m’accroupis rapidement tandis qu’une de mes jambes s’allonge pour lui faire une balayette et le faire tomber et lui faire perdre l’équilibre. Dès que mon pied revient vers moi je me relève et m’approche pour lui jeter un regard légèrement moqueur.

«Trop rigide sur tes jambes et pas assez réactif. Tu aurais sauté, tu ne te serais pas retrouvé au sol. Trop naïf le bleu ! En tout cas c’est un aperçu. Je ne serais pas tendre avec toi, je n’accepte aucuns retards et de trois… Tu devrais te tenir à 1m de moi minimum okay ?»

Comment lui annoncer que j’acceptais sa requête. Je n’ai pas de cœur du moins, je me convaincs que je n’en possède pas. C’est plus simple comme ça. De cette façon, je ne risque pas de tomber dans un piège, je ne lui fais pas confiance et c’est la raison pour laquelle j’intime qu’il garde ses distances. Je ne suis pas une baby sitter ça, il aura l’occasion de le constater. Une raison qui fait que je ne rentrerais pas tous les soirs très tôt chez moi. Je viens de trouver quelque chose d’intéressant. Peut-être que je vais m’en brûler les ailes mais, dans la vie faut savoir prendre des risques. Habituellement, je ne parle pas des masses mais, je sens que je vais devoir gaspiller ma salive pour lui expliquer. Ou alors, je n’aurais plus besoin de parler, je n’aurais qu’à lui montrer ce que je sais faire. Et l’inviter en silence à reproduire la même chose. J’ai déjà ma petite idée là-dessus. Peut-être que je devrais essayer de lui apprendre la danse, la danse et les arts martiaux sont complémentaires. C’est par la danse qu’on peut obtenir la grâce et la concentration aussi. Le combat n’est pas fait que pour frapper son adversaire, mais pour se défendre. Le plus important est de savoir arrêter son poing au bon moment puisque, nous ne pouvons pas arrêter une flèche une fois qu’elle est tirée.

Ce message a été posté Dim 20 Juil - 7:03

En temps normal je n’avais aucune preuve à donner. Je ne faisais jamais rien pour les autres et je n’aimais vraiment pas qu’on me juge, mais cette fois-ci c’était un peu différent, j’en avais fait la demande et je trouvais ça presque logique qu’elle veille connaitre mon niveau, si les rôles avaient été inversés je suppose que j’aurais demandé la même chose. Je n’étais pas particulièrement emballé ni motivé a l’idée de devoir montrer mes capacités, mais je l’avais fait et j’avais tenté d’y mettre plusieurs styles pour qu’elle ait une idée de mon talent. Comme dit je ne souhaite pas devenir un maître, mon but n’est pas de devenir incollable en arts martiaux et de battre tout le monde dans cette discipline. Lors de mes nombreux combats de rue je n’ai jamais utilisé un seul coup que j’avais appris de cette matière. J’aime ça, mais sans mes rôles, mon métier, je ne m’y serais surement jamais intéressé et je n’aurais pas envie de m’améliorer. Mais mon travail a payé et je suis tout de même fier de ce que j’accomplis.

Actuellement la seule chose que j’attende c’est une réponse, une réaction venant de cette fille, peu importe les mots, aussi cru et critique qu’ils soient je suis prêt à entendre chacun d’eux. « Amusant Gamin… Je dois avouer que tu m’as agréablement surprise sur tes compétences. Tes coups sont épurés et c’est plaisant à voir.» Bien qu’elle me complimente je n’affiche toujours aucune expression particulière, je ne suis pas joyeux ou rassuré, je préfère attendre qu’elle ait fini de parler pour savoir où j’en suis et si j’obtiendrais de l’aide de sa part ou non. Une chose est sure, elle sait juger et elle a une vraie connaissance sur le sujet. Je ne sais toujours pas qui elle est, mais je ne peux que prendre conscience qu’elle a cette aura assez spéciale qui l’entoure... Je surveille tout de même la distance qu’il y a entre nous, tant qu’elle ne me touche pas tout va bien, je sais que si jamais elle accepte de m’enseigner elle pourrait être emmené à me « guider » dans mes gestes et donc peut être à me « toucher » mais si je pouvais éviter tout contact physique cela m’arrangerait. « Toutefois, tes techniques sont trop scolaires. Je conçois que vouloir apprendre plusieurs techniques peut sembler intéressant mais, il serait judiciable que tu bosses à fond un art martial en particulier. C’est comme un footballeur ambidextre même si c’est ce n’est qu’une question de secondes, il hésitera toujours sur choix de pieds pour shooter. Ce qui est ton cas. Tu es hésitant à certains moments ce qui t’entrave dans la vitesse d’exécution et donne un côté brouillon à l’enchainement. Si l’esprit est vacillant ne demande pas à ce que ton corps suive.» Je bois chacune de ses paroles, je souhaite comprendre mes défauts et je n’ai jamais eu peur d'écouter les réflexions. Dans mon métier j’ai peut-être beaucoup de succès, mais faut aussi savoir que j’ai pas mal d'articles critiquant chaque faux pas et donc j’y suis habitué. Je souhaite répondre pour qu’elle sache la raison qui fait que je ne peux me concentre sur un seul art. Mais je n’en ai pas le temps, d’un geste rapide elle m’envoie au sol. Je ne m’y attendais pas et j’affiche une légère expression de surprise, tout en la regardant. Son air moqueur ne m’atteint pas et je soupire simplement en me relevant. « Trop rigide sur tes jambes et pas assez réactif. Tu aurais sauté, tu ne te serais pas retrouvé au sol. Trop naïf le bleu ! En tout cas c’est un aperçu. Je ne serais pas tendre avec toi, je n’accepte aucuns retards et de trois… Tu devrais te tenir à 1m de moi minimum okay ? » Je l’observe et comprends rapidement qu’elle accepte de m’apprendre ce que je souhaite et je sens que cela risque d’être assez rude, mais je l’ai voulu et je suis prêt à suivre son apprentissage aussi coriace et difficile qu’il soit.

« Je veux m’améliorer pour être plus imposant et surprenant dans mes rôles. Je ne joue pas qu’une seule personne maitrisant cette discipline, d’où le fait que je ne puisse me contenter d’un seul art martial. Mais je tiendrais compte de tes conseils malgré tout. Elle se donne la peine de m’expliquer les raisons, je n’allais pas ignorer ce qu’elle disait, sinon à quoi bon lui demander de l’aide. Désolé d’être peu réactif. Je le saurais pour la prochaine fois et je suis ponctuel, sauf si j’ai du boulot, donc me faudra un moyen de te prévenir si c’est le cas. » Je ne souhaitais pas forcément avoir son numéro, donc si y avait d’autre moyen je l’ accepté volontier, mais au final vu qu’elle serait mon « professeur » pour une durée inconnu... peut-être qu’on serait tout de même forcé d’échanger nos coordonnés. Puis pour la dernière phrase qu’elle prononça, j’affichais un sourire et m’écarta légèrement d’elle un peu plus encore avant de m’exprimer d’un ton rassuré.

« Je ne supporte pas qu’on s’approche de moi ou qu’on me touche, alors n’ai crainte pour ça, je ne risque pas de te sauter dessus... Pis même sans ça, je ne voudrais pas mourir en prenant le risque. » Un peu d’humour, aussi léger soit-il ça fait du bien. Je ne savais pas trop ce qui m’attendait ni comment on allait arranger ça.

« Du coup ça marche comment, on commence tout de suite ? »

Ce message a été posté Dim 20 Juil - 11:13

Je m’écarte d’un pas et demi pour le laisser se relever à son aise sans le quitter du regard. Il ne semble pas être offusqué que je l’ai fait tomber. Ce qui m’amuse le plus cela dit est sa réaction et ses paroles qui sont en adéquation avec ses paroles. Il est vraiment intéressant et, je dois avouer que je commence à être impatiente de nos prochaines rencontres pour voir s’il sera toujours dans mes petits papiers comme on dit. Je comprends ce qu’il me dit pour ses rôles… Il prend tellement ça à cœur que je commence à me demander si c’est tellement bien de regarder un drama ? Il faut dire que j’ai grandi dans un univers où la télévision excepté pour les informations était prohibé. Je ne suis pas plus malheureuse de ne pas voir suivit de telles stupidités qui passent de nos jours à la télévision. Que ma santé mentale en fut épargnée j’en suis la plus heureuse. Il est étonnant puisqu’il ne semble pas avoir la grosse tête. Même si quelque chose me tique. Un moyen de communication pour nous donner rendez-vous ? Il est vrai qu’en lui faisant la promesse de lui accorder de mon temps pour lui apprendre il fallait bien que nous puissions communiquer. Surtout s’il doit me prévenir de ses retards comme pour les miens. En effet, si jamais mon frère m’ordonne de m’occuper d’une affaire pour lui, je ne pourrais pas y déroger. Et, je suis consciente qu’il en trouverait des missions à me confier si, notre arrangement à tous les deux parvenait jusqu’à ses oreilles. Il refuse déjà que je quitte le clan pour essayer de vivre pour une fois pour moi-même. J’ai l’impression d’être cette princesse enfermée dans cette tour d’ivoire. Plus que mon frère, c’est aussi de notre ami d’enfance qu’il va falloir que je me méfie… Et, ne parlons pas des autres gardes du corps qui sont des abrutis de première quelques fois…. Je fais le moindre faux pas, et j’ai l’impression que ma tête est sur le point de tomber. Il va falloir que je redouble de prudence pour que personne ne découvre ce fait et plus encore, pour que nos ennemis ne s’en prennent pas à cet innocent. Pas que sa vie m’intéresse follement mais je ne conçois pas qu’on s’en prenne à des innocents pour m’atteindre. Toutefois, il fallait bien que je réagisse, l’envie de lui donner mon numéro ne me plaisait pas des masses mais, avais-je ne serait-ce que le choix ? Je ne pense pas et là je n’avais aucunes idées de comment lui donner de mes nouvelles rapidement.

« Donne – moi ton numéro, je te contacterais la première. Et correspond avec moi que pour nos entrainements.»

Abrupte ? Toujours mais, il fallait que j’assure aussi mes arrières sans qu’il ne soit au courant. Je ne désirais pas qu’il apprenne dans quel monde j’ai passé ma vie toute entière. Après tout, même si pour le moment il est d’accord avec mes exigences cela ne veut pas dire qu’il tiendra sa langue. Et je n’aimerais pas être forcée à lui ôter la vie parce qu’il sait. Moins il en saura mieux sait.. J’arque un sourcil quand je le vois s’écarter de moi et sourire. Est-ce que j’ai dit quelque chose de drôle ? Il me faut un moment pour comprendre sa phrase en entier même si ce ne fut pas si long que cela. Je me sens étrangement rassurée par ses paroles. Alors c’était ainsi ? Je suis tombée sur le bon élève alors… Ou la bonne personne tout simplement ? J’aurais le temps de m’en rendre compte mais, il est différent de tous les hommes que j’ai rencontré par le passé, que je côtoie aujourd’hui, qui m’entourent. A croire qu’il existe vraiment des exceptions de partout même chez la gente masculine dont je n’y croyais pas jusqu’à aujourd’hui.

«Alors ça me va si c’est bon avec cette dernière règle. Et en fait, il y a un dernier point dont je voudrais que tu te rendes compte pour te montrer que commencer l’entrainement maintenant… Ne sert à rien. Nous n’avons pas les outils nécessaires.»

Et, je n’ai pas le temps réellement de t’apprendre aujourd’hui. Je le sens par rapport aux vibrements de mon portable. Mais, cela ne m’empêche pas de me diriger vers les toilettes et en ressortir pendant un moment avec deux grandes banderoles de papier utilisé pour se rincer les mains. Papiers que j’utilisais pour maintenir mon entrainement à la danse. Evidemment, vu la quantité tirée, il devait plus y en avoir des masses. Il fallait bien admettre que c’était particulier mais, c’était pour montrer la différence entre-nous et ce qu’il fallait travailler. Je pose les deux grandes feuilles de papier que j’ai plié en face de l’une de l’autre. Je pense qu’il comprendra plus aisément ainsi. Je l’invite d’un signe de la main de se mettre dessus la feuille comme moi où mes deux pieds y sont joints. Je me mets à tournoyer dessus et me fléchie un peu pendant ma rotation pendant qu’un de mes pieds se tient sur la pointe pour m’aider à exécuter un tour sur moi-même. Il ne fallut pas longtemps mais, quand je me retrouve de nouveau face à lui en me tenant de nouveau droite, la feuille est toujours intacte. Elle n’est pas déchirée. Plissée mais, déchirée ni abimée. Et pour qu’il s’en rende compte je quitte ce papier blanc. Je l’invite à faire de même et, le résultat fut la suite logique du rendu que le papier devant avoir quand un individu fait un tour sur lui-même. Les bras toujours croisés je reprends la parole :

« Je peux faire 100 tours sur moi-même que le papier ne sera pas abîmé. Ce n’est pas parce qu’on maitrise tous les arts martiaux qu’on arrive à ce résultat. Et aussi bête que cela puisse paraitre, tes mouvements seront plus fluides comme tu l’espérais quand tu arriveras à ce résultat.»

C’était bête, du moins, l’apparence pouvait paraitre idiote. Quand on se dit qu’il suffit juste de ne pas déchirer cette feuille mais, tout est dans la dose du mouvement, du poids que l’on met dans nos pieds et la concentration dont il faut faire preuve. Ce n’est pas un exercice typique que je propose et, du coup l’entrainement ne le sera pas non plus alors, le lieu est important. S’entrainer dans une salle ne lui réussira pas. Il pourrait s’entrainer 1000 fois sur des papiers que le résultat sera le même. S’il veut que les progrès soit plus rapide autant utiliser les méthodes atypiques. Beaucoup pensent que la danse n’appore rien pourtant, les danses traditionnelles sont toujours un plus.

«Notre entrainement débutera sur la plage. Sois certain d’être à l’aise dans tes vêtements. Donne moi le jour et l’heure qui te conviendrait.»

Evidemment, c’était un peu un secret de famille, comme un autre art que je maitrise mais, je ne le maitrise pas entièrement. Mon père m’a donné la partie de la grâce qui y fait beaucoup dans la maitrise de ma rapidité alors que mon frère, a hérité de la partie de la force. Père combine les deux… Des arts secrets dignes des shaolin. Au final je me suis concentrée spécialement que sur trois arts… Mais, cela me suffit amplement puisque j’ajoute une compétence spéciale qu’est l’acupuncture. Toutefois, je n’ai pas besoin de lui démontré cela. Et j’attends sagement sa réponse. Je trouverais bien une façon de me dérober de chez moi en prétextant des fausses excuses.

Ce message a été posté Mar 22 Juil - 1:45

« Donne – moi ton numéro, je te contacterais la première. Et correspond avec moi que pour nos entrainements.» Je ne donnais pas souvent mon numéro, surtout aussi facilement et à des personnes que je venais de rencontrer... Mais je n’avais pas vraiment le choix si je voulais prendre des leçons avec cette fille et m’améliorer, on devait trouver un moyen de communiquer. Je soupirais doucement en sortant mon téléphone de la poche. Dictant les chiffres qu’elle nota a son répertoire, je ne m’étais pas présenté et je trouvais que cela n’avait aucune importance dans l’immédiat.

« Pourquoi d'autres devrais-je correspondre ? Ne t’inquiète pas, donner mon numéro m’enchante autant qu’à toi. » Au moins c’était clair, fallait qu’elle comprenne que je ne voulais pas faire copain/copain avec, tant qu’elle m’enseignait ce que je voulais savoir, le reste m’importait peu, sa vie, sa famille, ses études, je ne poserais aucune question. Je suis comme ça et elle allait surement finir par comprendre que je n’étais pas un mec comme les autres. Draguer ne me tenter pas et l’amour ne m’intéressait pas. Seule ma carrière avait de l’importance. Avouant que je ne supporte pas qu’on me touche, j’espère qu’elle serait compréhensive et qu’elle éviterait tout geste rapproché a mon égard. Bien que le fait que ça soit moi qui en est fait la demande et que j’en attendais beaucoup puisse me faire passer outre et le supporter. Tant que ça reste professionnel. «Alors ça me va si c’est bon avec cette dernière règle. Et en fait, il y a un dernier point dont je voudrais que tu te rendes compte pour te montrer que commencer l’entrainement maintenant… Ne sert à rien. Nous n’avons pas les outils nécessaires.»

Perplexe suite à ses phrases je l’observe s’éloigner sans un mot et la voir revenir du papier à la main. Ne sachant pas trop ce qu’elle a en tête, je ne pose aucune question et attend simplement qu’elle m’explique où elle veut en venir avec tout ça. Me positionnant comme demandé à l’endroit qu’elle m’indique. J’exécute le mouvement souhaité et forcément les résultats me prouvent qu’il y a une grosse différence entre nous. « Je peux faire 100 tours sur moi-même que le papier ne sera pas abîmé. Ce n’est pas parce qu’on maitrise tous les arts martiaux qu’on arrive à ce résultat. Et aussi bête que cela puisse paraitre, tes mouvements seront plus fluides comme tu l’espérais quand tu arriveras à ce résultat.»

La fluidité est ce que je recherche, alors forcément apprendre à me mouver de cette manière m’intéresse fortement et me motive à suivre chacun de ses conseils. Je montre mon intérêt en buvant ses paroles, mais n’émets aucun son, préférant le silence plutôt que d’utiliser ma salive inutilement pour approuver ce qui est évident. «Notre entrainement débutera sur la plage. Sois certain d’être à l’aise dans tes vêtements. Donne moi le jour et l’heure qui te conviendrait.» Je réfléchis un instant, regardant le planning noté sur mon portable, histoire de ne pas dire de bêtise et répond sans lever le regard vers elle.

« Jeudi à partir de treize heures, c’est mon seul jour de libre cette semaine. » J’avais hâte de commencer les leçons, mais forcément mon emploi du temps n’allait pas être le plus simple pour trouver des horaires. Sinon il y avait les quelques moments de libres après les cours, mais ce n'était peut-être pas « assez » pour ce qu’elle avait en tête.

Ce message a été posté Ven 25 Juil - 0:05

Jeudi à 13 heures ? Le souvenir que je suis prise cet après-midi ne me dit rien. Cela tombe bien après, il est vrai qu’il faudra aviser. Aviser de comment placer nos entrainements ensemble sans que des soupçons naissent chez mon frère et son homme de main. Je crains plus que Cho Yun que mon frère de ce côté-là. Ce dernier… Je n’arrive jamais à le comprendre, je le respecte énormément tout comme je le redoute et qu’il m’énerve. D’ailleurs, mon frère n’a pas trouvé mieux que de l’acquitter de plus de « responsabilités » qu’il en a déjà à ses côtés en jouant l’enseignant barge je dirais. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir à l’œuvre et tant mieux. D’où l’intérêt qu’il serait préférable que je ne saute pas de cours aussi ennuyeux qu’ils puissent paraître. En tout cas sa réponse sur les coups téléphoniques me rassurent. Il ne semble être ce genre de gars à vouloir draguer mais, il est bien connu de ne jamais juger un livre à sa couverture. Ce que je compte bien suivre à la lettre. Je ne peux pas me permettre de baisser ma garde et de lui faire confiance aveuglément parce qu’il semble être « parfait » en mon sens. Toutefois, de ce que j’ai pu voir… Ses coups qui sont si épurés ne mentent pas. Ils ne peuvent pas mentir et cela en dit long sur sa personnalité. Je dirais qu’il m’effraie d’une certaine manière. Peut-être aurai-je dû lui donner une réponse négative mais, je verrais bien à ce moment-là. Si c’est trop pour moi, je partirais. Je ne lui ai pas promis sur l’honneur de l’accompagner sur le chemin long de la souplesse. Traitez-moi de menteuse, je ne répliquerais pas. Je n’aide personne et, personne ne m’aide sauf mes proches. Comment peut-on peut-me demander de me ramollir et d’accepter les yeux fermés sa requête hein ? Je finis par regarder mon planning à mon tour sur mon phone avant de constater que c’était le seul jeudi où j’étais libre l’après-midi. Cela réglait déjà pas mal de problèmes.

«Ok rendez-vous à 13h30 à la plage. On avisera après de la continueté de l’entraînement. Si tu veux bien m’excuser je pars.»

Une légère inclinaison de la tête par respect pour mon vis-à-vis et de le contourner pour revenir à l’entrée en prenant mon sac au passage et d’enfiler mes chaussures. Je ne rajoute rien. Je ne m’inquiète pas de son entrainement de maintenant ou s’il va bien rentrer. Je trouve qu’il semble être assez mâture et grand pour bien s’occuper de lui. C’est de cette façon, sans un regard, que je sors pour être éblouie quelque peu par la luminosité du soleil m’obligeant à mettre une de mes mains en guise de « bouclier » au-dessus de mes yeux. En effet, si la journée en cours est terminé, mon autre vie active ne commence que maintenant. Il allait falloir que je me dépêche. Un coup d’œil à l’écran pour voir que les appels manqués proviennent de l’un des hommes oeuvrant pour mon très chère grand-frère ! En tout cas je viens de trouver quelqu’un d’intéressant même si, seul l’avenir me dira si j’ai bien fait d’accepter sa requête ou pas et au fond de moi, j’ai hâte de le découvrir..

To be continued

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