Enmadô Nora & Hijikata Kamui

le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• Depuis que Suoh ne rentrait plus à la maison, s'occuper devenait difficile. Normalement j'arrive toujours à le chopper après son boulot pour le traîner quelque part, mais maintenant qu'il ne met plus les pieds ici, c'est compliqué. Je fais avec ce que j'ai, comme dirait un dicton. Si Suoh n'est pas là, que Mayura est occupé et que je suis seul, je dois savoir m'occuper par moi-même. C'est ainsi que j'ai pris mon appareil photo, pour passer le temps. Tokyo est une belle ville, elle regorge de surprise. Le paysage change en fonction des saisons, du temps, des événements. La dernière séance photo avec mon grand-frère remonte à cette hiver, quand il a neigé. J'ai pu le photographier avec ce manteau blanc en fond, tout autour de lui. Les photos suivantes ne comportent aucune trace de sa présence et je trouve cela bien dommage. Seulement équipé de mon portable, quelques sous et mon polaroid, je quitte la résidence des Enmadô et déambule d'un coin à l'autre. Marcher n'est pas un soucis, je sais me repérer dans le quartier ou partout ailleurs dans cette capitale. Le temps peut filer que je ne me lasse pas de parcourir les rues, passant devant un café, une boulangerie, humant les odeurs délicieuses de leurs étables ou de leurs vitrines. Je m'arrête parfois pour une photo, avec mon portable ou mon polaroid. Je préfère garder ce dernier pour un truc qui me tien à coeur, qui pourrait me rendre heureux à chaque coup d'oeil. Comme un couché de soleil, le visage de Suoh, le sourire de mes parents adoptifs. Malheureusement, je ne pense pas trouver tout cela ici et à cette heure-ci. ça ne me stop pas pour autant, continuant d'avancer jusqu'à ce qu'une silhouette capte mon attention, à quelques pas de moi. Un garçon avec un appareil photo, lui aussi. Un sourire se dessine sur mon visage, tandis que je m'accroche à pas de loup pour essayer de voir ce qu'il photographie. « Tu as un bon angle. » Fis-je, naturellement. L'angle est important quand on prend un cliché, ça peut changer l'aspect de la scène, la luminosité, l'apparence, la taille. Bref, je trouve ça important.

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Enmadô Nora & Hijikata Kamui

le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• Il s’était coloré les cheveux en blond. Il n’avait pas revu son père ou Haruto depuis le temps.. Alors pour être honnête, il ne savait pas vraiment si c’était bien ce qu’il avait fait.. Surtout qu’il sait que sa mère sera sûrement en colère. Elle déteste ça, comme cette boucle d’oreille en croix qu’il a accroché à l’une de ses oreilles. Il était bientôt âgé de 18 ans. Mineur pour le pays, mais il avait le droit de faire ce qu’il voulait de sa tignasse, de son corps aussi non ? Il continuait malgré tout de fumer, même si, il sait que son père est contre, il ne peut pas arrêter. Il a besoin du goût de la nicotine pour se détendre. Il était le soir, il avait terminé ses cours, et venait de sortir du coiffeur et n’est retourné chez lui que pour se changer et prendre son appareil photo numérique. Heureux que sa mère ne soit pas revenue. En réalité, il sentait qu’elle était de plus en plus à cran.. Se saoulait de plus en plus. Il y avait même un soir, elle était rentrée en colère.. Elle lui avait jeté au visage le verre de vin au visage.. Apparemment son père l’avait abandonné en pleine soirée après retrouver une vieille connaissance.. Du moins, il n’avait pas compris grand-chose des bribes de paroles non sensées d’après lui. Elle n’avait tout simplement pas aimé son regard.. Elle resterait sa mère.. Mais, malgré qu’il continuait encore de vouloir briller à ses yeux, il ne ressentait que de la pitié envers cette femme et encore, il fallait creuser. Triste ? Sûrement. Bref, après avoir mangé quelques fruits dans le panier, il décide d’aller flâner dans les rues de Tokyo pour prendre quelques clichés avec son sac en bandoulière où il y avait aussi un stylo et un crayon avec un carnet de croquis, avec une plume et de l’aquarelle, comme de l’encre de chine aussi.. Parfois, il aimait bien prendre des photos pour s’inspirer dans son art du dessin. Il adorait prendre des photos, aujourd’hui, il avait envie de prendre une nouvelle fois, les rues de Tokyo et plus particulièrement les néons et l’atmosphère qui se dégage des petites ruelles et passages situés derrière les boutiques. Il adorait découvrir des nouvelles ruelles. Finalement, un peu éloigné, quand il voit ces salariés de dos dans une restaurant.. Une ruelle à côté avec la lumière d’un magasin illuminant ainsi un homme.. Il décide de s’accroupir, de positionner son appareil à l’horizontale, alors qu’il était de l’autre côté du trottoir. De là, il prend un cliché rapidement.. Il allait en prendre un second, quand une voix interrompit le fil de sa concentration le faisant sursauter. Cognant doucement son œil contre l’objectif, il se retourne, surpris de voir un jeune homme avec un sourire enfantin :

« Me.. Merci ? Euh tu es qui ?. »

Il était un peu méfiant vis – à – vis de cette nouvelle apparition même si, après un regard, il observa que lui aussi possédait un appareil photo. Donc, c’était un fanatique de la photo d’un côté, pour lui parler d’angle, c’est qu’il s’y connaissait un minimum. Sauf, qu’il n’appréciait pas le fait d’être surpris ainsi. Disons que ce n’était pas un talent qu’il aimait montrer comme le fait qu’il taggue.

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le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• Tokyo la nuit est resplendissante. Quand le soleil disparait peu à peu derrière le mont fuji, les lumières de la ville s'allume une à une pour inonder l'immensité de bâtiment et de parc, de temple et d'espace libre d'une clarté éblouissante. Malgré cette intensité, il existe des coins où l'obscurité est maître. Des ruelles, au petit bar camouflé entre deux immeubles de plusieurs étages. Des parcs sans lampadaires, éclairé par le clair de lune et ses étoiles. C'est dommage de ne pouvoir bien capter ces astres scintillant au simple objectif d'un téléphone portable, parce que j'aimerai tellement prendre le ciel en photo et l'envoyer à mon frère. Lui qui m'évite sans vouloir me dire la raison, il ne doit pas oublier qu'on est toujours dans la même ville, sous le même ciel. Sur cette note fraternel presque trop bromancière, je continue mon bout de chemin à travers différentes rues, jusqu'à m'éloigner de trop de la maison. Je ne suis pas un enfant, je connais le chemin de retour et les moyens pour revenir. En attendant, je veux juste profiter de cette fin de journée pour laisser mon regard vagabonder sur les décors et les gens, le paysage parfois typique de notre capitale Japonaise. Quand mon attention se porte totalement ailleurs, sur un garçon semblant s'amuser à la même chose que moi. Je m'approche, observe son travail en silence et ouvre la bouche ensuite. ça le surprend, à le voir faire ce bond et se cogner contre son appareil. ça me fait sourire, bien plus qu'en le voyant photographier ces hommes dans un restaurant ou l'homme dans la boutique. Il me remercie et j'hoche doucement ma tête, avant de poser ma main sur mon torse pour me présenter. « Je suis Enmadô Nora, étudiant en 2ème année d'art, option cinéma et audiovisuel. Enchanté ! » J'en dis trop, comme à mon habitude. J'aime bien parler, faut pas m'en vouloir quand je croise quelqu'un et que ma langue sort trop de ma poche. « Désolé, je t'ai fait peur en arrivant par derrière. C'est juste que ça m'intriguait de voir ce que tu prenais en photo. » Dis-je en relevant mes yeux pour essayer de trouver l'élément de son dévolu. L'endroit est cool pour quelques clichés. Il n'a pas à se méfier de moi, je ne ferais même pas de mal à un petit insecte. à part ma curiosité et mon bavardage incessant, il peut se rassurer. Je ne vais pas plus l'embêter que ça.

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le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• Kamui aimait la ville de Tokyo. Disons qu’à chaque sortie, il était toujours émerveillé par la beauté qu’elle décèle et qui y brille davantage une fois la nuit tombée. Ce soir, il voulait débuter avec une simple photographie.. De cet homme au fond dont on voit à peine l’ombre et ce, grâce à ces lumières à travers la vitrine de ce magasin à laquelle cet homme qui paraissait si petit se tenait. De là, où, il était, pouvait prendre vision et cette obscurité dans ce chemin de ruelle.. Un peu comme si c’était un tunnel auquel l’homme devant la vitrine s’apprêtait à entrer, vers lui, vers ces fonctionnaires qui étaient en train de manger tranquillement. C’était ce point de vue qu’il comptait mettre en évidence. Une autre photographie avant que l’homme ne disparaisse, ne s’avance dans cette pénombre, alors que sur le premier plan et dernière plan.. Tout est ébloui. Sauf que voilà, une voix résonne derrière lui et il sursaute au point de se cogner l’oeil droit contre son objectif. Il se pince la lèvre pour retenir un juron et répondre à celui qui a brisé toute sa concentration. Il verra plus tard, si il est arrivé à prendre la photo comme il le voulait. Pour le moment, il était plus intéressé par cet inconnu qui se tenait derrière. Il semblait à peine plus âgé que lui.

« A Royal Private School ? »

Dans ce cas, cela signifiait que c’était un autre étudiant de cette fameuse école à laquelle il faisait aussi partit. Il n’était pas idiot, il sait que sortir de cet établissement avec un diplôme en poche, il aura sûrement des portes qui s’ouvriront, mais en vérité, il s’en fichait bien du diplôme, parce que lorsque sa mère découvrira qu’il ne suit pas les cours qu’elle souhaite.. Alors.. Cela allait être l’enfer.. Il le savait, mais a préféré prendre le risque. Il l’écoute et finalement, regarde à nouveau la scène.. Evidemment, l’homme avait disparu. Il soupire doucement, puis répondit.

« Tu veux voir ? Je ne suis pas sûr que je sois arrivé à prendre la photo.. »

Il lui laisse voir les trois clichés, qu’il a pris en relevant son appareil, le laissant ainsi voir.. Pendant que les fonctionnaires mangeaient toujours de dos. Il était assez satisfait.. Même si, il trouvait ces clichés nuls. Rien ne lui convenait en même temps. Il se retourne vers cet inconnu et finit par dire :

« Pas extra.. Enfin, peut-être qu’avec une ou deux retouches, cela ira mieux. »

Il n’était pas satisfait, en même temps, il n’était pas satisfait de grand-chose. D’ailleurs, il finit par demander :

« Tu aimes la photographie ? »

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le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• Ce n'est pas tous les jours ou les soirs que je peux tomber sur quelqu'un d'aussi concentrer par un cliché. Les gens prennent des photos, mais soit avec leur téléphone, soit avec des appareils basiques. Alors quand j'ai vu ce blond, son engin contre son oeil, prêt à capturer la scène ... Je n'ai pas pu m'empêcher de me rapprocher et de briser le silence, l'ambiance de la rue. Je ne voulais pas le surprendre ! Mais comment faire sans l'étonner ? Celui se demande qui je suis, donc je réponds franchement à sa question. Royal Private School ? D'abord surpris, mon sourire s'étire jusqu'aux oreilles. « Oh ! Toi aussi ? Tu sembles connaître mon école ! » C'est évident à déduire, à moins qu'il ne soit pas un étudiant et connaisse juste de nom. Bah, ce n'est pas grave. ça ne change rien au fait qu'il m'intrigue.

Voir ? Je relève un sourcil mais hoche déjà rapidement ma tête pour acquiescer. évidement que je veux voir sa photo ! C'est bien pour cela que je suis venu à son encontre. « Tu prenais l'homme là-bas ? » Demandais-je en pointant la boutique du doigt. L'homme a disparu, mais je l'ai vu quelques secondes ou minutes plus tôt. Regardant l'écran de l'appareil, je ne cesse de sourire en voyant que j'avais raison. C'est bien l'homme tout à l'heure, et les autres qui mangent ! « Tu rigoles ! C'est super bien ! » Peu de chose entame mon enthousiasme, je respire la positivité et ces clichés sont tout, sauf nuls. « Hm, tu devrais les laisser comme ça. C'est plus naturel. » Je dis ça comme ça, je ne veux pas l'empêcher de faire ce qu'il souhaite avec son travail.

« Je suis dans le club de photographie ! J'aime beaucoup ça, même si j'ai envie d'être réalisateur de film. » Oui, je place la barre trop haute, mais c'est un rêve comme un autre. Réalisateur de film, scénariste ou que sais-je encore qui pourrait me mettre derrière une caméra. « J'ai pris ça tout à l'heure. » Fis-je en fouillant dans ma sacoche du polaroid pour sortir une photo prise en fin de journée, dans Tokyo. C'est l'une des scènes du film « your name ». « Il y a tant d'endroit amusant dans cette ville ! Le dessin du film est vraiment fidèle à l'endroit. » Pour confirmer mes paroles, je sors mon portable et cherche la même image sur le net pour lui montrer. La même ! Sans les personnages du film.

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TENUE ••• A croire qu’il y avait que des passionnés dans cette école. Disons que c’est l’impression que le garçon lui donnait. Entre Casanova et maintenant, ce gars qui avait brisé toute sa concentration.. Il était tombé sur deux personnes qui savaient ce qu’ils souhaitaient faire. Enfin, il était prêt à mettre sa main au feu que c’était aussi le cas que garçon en face de lui.

« Hmm. »

Il acquiesce, il se faisait moins bavard et acquiesce une nouvelle foi devant la question du garçon. Alors, il l’avait vu ? C’était surtout une ambiance qu’il voulait ressortir. Puisqu’il semblait vraiment aimer la photographie alors, il lui permit de voir le cliché qu’il avait prit. S’il s’y connaissait vraiment en photographie alors son avis devrait être meilleur que celui d'Haruto.. Juste quelques clichés qu’il avait envie de retravailler. Il s’était relevé entre-temps, attendant avec une certaine appréhension son avis. Il est surpris par son avis. Mais, acquiesce, peut-être qu’il avait raison et qu’il n’aurait qu’à les laisser ainsi. Il accepte son avis et reprend l’appareil photo qu’il remit autour de son cou. Ah ? Un membre du club de photographie ? Ah réalisateur de films rien que ça ? Comme il s’en doutait, un rêveur qui se donnait des capacités. Il fut un temps il était comme eux, mais maintenant il ne préférait pas rêver et lui-même, ne savait pas ce qu’il avait envie de faire. Il arque un sourcil avant de se pencher vers la photographie qu’il lui montra. Oh cela venait de la même scène d’un film ? Il n’y connaissait pas grand-chose, mais en tout cas la photo était belle puis, il partage son avis :

« Je suis d’accord. Tokyo regorge d’endroits amusants. Ta photo est vraiment bien. Alors tu veux être réalisateur ? Tu es donc en section cinéma ? »

En même temps, lui-même aimait s’amusait à jouer avec les lumières. Il les modifiait un peu sur toshop. Il se rappelle de deux photos qu’il avait prise en se promenant dans des endroits «dangereux ». Enfin, en même temps, il adore s’amuser dans des endroits insolites malgré le fait qu’il risque gros. Il sortit son portable pour sortir les deux rescapées, car il les avait effacées de son appareil et de son ordinateur : photo 1 et photo 2. Il lui tendit son appareil :

« Mes deux dernières.. Dont j’ai foncé via un logiciel. Après pour la seconde photo, j’ai fais moi même cette mise en scène avec ce que j’ai trouvé.. Enfin.. C’est mon style de photos.. Si les clichés t’intéressent ou t’inspirent pour l’écriture d’un scénario ou autres, tu peux les garder. »

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TENUE ••• évidement que je suis passionné, par seulement par la photographie, mais aussi par les vidéos. Quand il s'agit de tourner un court-métrage, je suis le premier à me donner à fond. Je sais déjà ce que je voudrais faire plus tard, sans trop avoir réfléchi à la question. Au pire, je peux toujours changer de voie si ça ne me plait pas. Autant ne pas se prendre la tête quand la vie est si courte. J'ai perdu mes parents en étant jeune, pourtant j'ai eu la chance d'avoir une nouvelle famille qui m'aime et me protège. Si je dois abandonner mes projets actuels, j'en trouverai d'autres !

Je ne suis pas un professionnel, même si j'étudie un cursus dans le bon thème, ça ne fait pas de moi quelqu'un de qualifié. Kamui me demande mon avis sur son cliché et je suis sincère en disant qu'il est bien, et qu'il devrait rester naturel. Je ne retouche jamais mes photos, ne pose aucun filtre dessus, rien de plus que l'effet capturé sur l'instant présent. C'est beaucoup plus joli. C'est comme prendre quelqu'un en photo sans le prévenir, c'est justement à ce moment précis que l'on attrape les sentiments, les expressions de la personne. C'est vrai, d'une beauté simpliste mais hors du commun. Finalement je dévoile mon rêve d'avenir d'être réalisateur, et qu'à côté, je participe à un club de photographie. D'ailleurs je devrais lui proposer de venir faire un tour quand il a du temps à perdre. C'est endroit cool et sympa, avec des gens agréables. J'en profite pour lui montrer une photo prise avec mon polaroid. Des escaliers dans une ruelle, la scène d'un manga. J'aime bien faire ça, prendre des scènes de films ou de manga en photo.

« Merci, je l'aime beaucoup ! Oui, c'est mon rêve ! J'aimerai être comme Tim Burton ou Steven Spielberg ! Ils ont vraiment des chefs d'oeuvre en matière de film ! » Je m'emporte un peu trop vite, mais me reprend rapidement en toussant. « Oui, j'étudie l'audio-visuel et le cinéma. Et toi ? Tu es un étudiant aussi ? Dans quelle école ? » Tant qu'à faire, autant apprendre à mieux le connaitre, même si ce n'est pas le meilleur endroit pour taper la discute. Ce Kamui me tend à nouveau son appareil et je regarde les deux clichés, des étoiles plein les yeux. « Wouah ! Elles sont sublimes ! Tu les a retouché ? ça rend super bien en fin de compte ! » Voilà, je recommence à parler fort et à gesticuler à moitié sur place.

Un scénario ? Super idée ! Je me permets de m'attarder sur les deux photos, zoomant à l'aide des boutons. « Vraiment ? Je pourrais les avoir ? Tu as une adresse mail pour pouvoir me les envoyer ? » Avec une telle ambiance, ça pourrait coller à une mise en scène de film d'horreur ou à suspense, voire un truc avec du sens et de la moralité chez les jeunes. Y a tellement d'idée ! Je lui rends son appareil, tout sourire. « Si tu en as d'autres comme ça, je suis preneur. J'adore les photos et les tiennes sont géniales. » Chaque personne à son point de vue. Kamui possède le sien, et moi le mien, mais ça ne m'empêche pas de tous les apprécier !

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TENUE ••• Kamui était vraiment impressionnant par ce jeune inconnu. De plus, ses inspirations ce n’était pas n’importe qui. Il aimait beaucoup ce que faisait Tim Burton même si, Alice au pays des merveilles, il n’a pas accroché, déjà de base, le livre ne lui plaisait pas, mais le film là.. Il sait pas.. Après, il est vrai qu’on retrouvait aussi ce célèbre acteur phare de Tim Burton qui n’était autre que Johnny Depp. En tout cas, il avait de bonnes références, même s’il aimait aussi beaucoup les films de..

« Je vois.. J’espère que tu réussiras en tout cas. J’aime beaucoup les films de Clint Estwood pour ma part. Sa vision des choses me plait ainsi que la moral. »

On ne pouvait pas dire que c’était les effets qui priment, mais au moins l’écriture était toute aussi belle. Ces films ainsi que son jeu d’acteur était à acclamer selon lui. Après, il était un peu hébété devant tant d’enthousiasme. Est-ce qu’il a été ainsi quand il souhaitait devenir un joueur professionnel de baseball ? Quand il avait encore ce rêve ? Peut-être, c’est juste qu’il n’avait personne avec qui partager son rêve ou en parler. A sa question, il répondit naturellement :

« J’étudie aussi à RPS, en 1ère année section arts, avec option histoire des arts, photographie et peinture et dessin. »

Rien d’exceptionnel selon lui, même si au fond, il essayait de camoufler ce cursus à sa mère et qu’il essayait aussi de prendre des cours en section littérature. Puisqu’il aimait la photo, alors il décide de lui montrer deux photos qui existaient encore dans son appareil. Il avait mis un filtre et la réaction de ce Nora lui fit presque faire un soubresaut. Il ne s’attendait pas à une réaction aussi vive. Si elles lui plaisaient.. Alors, les lui donner, ne le dérangeait. Il acquiesce pour son adresse mail et reprend tout en prenant son téléphone portable et :

« Donnes-moi ton adresse mail et je te les enverrais. »

Inscrivant l’adresse mail de son aîné, il finit par dire, après avoir papillonné des yeux, n’arrivant pas à comprendre ce qu’il y avait de bien dans ses photographies, mais bon si il les trouvait bien alors..

« Pas de soucis, je te les enverrais. »

Son point de vue était assez spéciale, mais après c’est parce qu’il aimait les couleurs et cette obscurité illuminées par les néons. D’ailleurs, parce que ce n’était pas le meilleur endroit pour discuter il finit par dire :

« Que dis tu de marcher un peu ? Et sinon.. Je ne me suis pas présenté. Moi, c’est Kamui. Hijikata Kamui. »

Fit-il en remettant son appareil autour de son cou. Depuis, qu’il avait rencontré Haruto et aussi, depuis qu’il avait discuté avec son paternel, il éprouvait moins de difficulté à dire son prénom en entier.

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TENUE ••• Le cinéma m'intrigue beaucoup, sinon je ne serais pas dirigé dans ce domaine. Filmer, prendre des photos, imaginer des scénarios, j'adore tout ça. Les encouragements de Kamui me font plaisir, au point de sourire jusqu'aux oreilles. « Merci ! Je connais ! J'aime beaucoup Gran Torino, je trouve la film sublime ! » C'est le premier film qui me vient en tête, celui que je me suis repassé en boucle quand je l'ai découvert. Une histoire entre un combattant américain et des « bridés », ou face de citron comme disait le vieux dans le film. Pourtant il se sacrifie pour eux à la fin, et c'est cette scène qui m'a le plus plu. ça, et l'héritage qu'il laisse à son voisin. Sa Gran Torino. Bref, je m'égare. J'en oublie que je discute avec quelqu'un, ce quelqu'un que je viens à peine de rencontrer et avec qui je partage mon enthousiasme et ma vision du monde. Je suis comme ça, trop sociable et chaleureux. Suoh me dirait sûrement de faire attention, de ne pas aborder le premier passant que je croise, mais je n'y peux rien. Puis ce Kamui m'a l'air tout, sauf méchant.

Rps ? Lui aussi ! Comme quoi, le monde est super petit ! Ou le Japon, tout dépend. « Wow ! On est dans la même section ! C'est étrange, je ne t'ai jamais vu avant aujourd'hui. » En même temps, j'étudie l'audio-visuel et le cinéma, c'est différent de son domaine malgré notre passion commune pour la photographie. D'ailleurs, il me montre deux photos restant dans son appareil, et la réaction se fait sentir aussi vite que mes yeux se posent sur les clichés. J'adore. le filtre rend super bien ! Le pauvre, il n'a clairement pas l'habitude de mes réactions sur-développées. Je pète littéralement la forme, au quotidien. C'est une chose que l'on pourrait facilement me reprocher, quand on ne me connait pas.

Du coup je lui demande si il pourrait me les donner, acquiesçant à sa réponse. Je lui donne mon adresse mail pour qu'il puisse me les envoyer plus tard, dès qu'il aura le temps de le faire. Je ne suis pas pressé. Ma vision des choses est différente de celle des autres, je ne vois pas le verre à moitié vide, mais toujours à moitié plein. C'est mon optimiste et ma joie de vivre qui me donne ce point de vue sur tout. Et tout le monde. Ce Kamui n'échappe pas à la règle, il pourrait se voir comme inutile, incompétent ou que sais-je, que je ne remarquerais que son potentiel, que ce qu'il ne montre pas ouvertement. Hochant ma tête, j'accepte sa proposition de bouger. « Enchanté, Kamui. Hijikata, comme le mangaka ? Je suppose qu'on doit te le demander souvent ? Ce n'est pas commun comme nom. » Dans le sens où je ne connais aucun autre Hijikata dans le pays, si ce n'est le mangaka. Je ne savais pas qu'il avait un fils, à moins que ça n'est aucun rapport. « C'est pour cela que tu étudies le dessin ? » J'en demande trop sans savoir, mais je ne peux pas m'empêcher de l'interroger. Tout en se déplaçant vers une zone plus éclairée, moins sombre que la ruelle de tout à l'heure.

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TENUE ••• « Pas besoin de me remercier et c’est aussi un de mes préférés. »

De toute façon, vu tous les films qui venaient de la patte de cet homme, ce serait vraiment trop long à lister. En tout cas, il pensait vraiment qu’il n’avait pas besoin de le remercier. Il n’avait rien dit ou fait quelque chose qui méritait une reconnaissance quelconque. Finalement, il ne fut pas surpris de savoir que le jeune homme en face de lui étudiait à Rps. Après pour la question du pourquoi ils ne s’étaient jamais croisés, il hausse simplement les épaules pour finir par dire :

« Sûrement parce qu’on a pas les même options et que tu es en seconde année et moi, en première. »

Pour lui, c’était logique, mais il semblerait que cela ne le soit pas pour tout le monde. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas très important et il ne lui tenait pas rigueur. En tout cas, il décida de lui montrer deux autres photos pour lui montrer ce qu’il souhaitait prendre. En réalité, il avait idée de faire des montages aussi avec plusieurs photos.. Disons que c’était un projet qui était en train de germer dans sa petite caboche de gamin. Cependant, il n’était pas si persuadé que cela ferait un franc succès. Ouais, il ne croyait pas vraiment en son projet ni autre chose en fait. Un gâchis pour beaucoup, mais qu’importe.. Sa vision.. Son ressenti.. C’était sûrement le seul moyen pour lui d’essayer de faire passer ses émotions autres que le défaitisme, mais d’un côté, rares étaient les fois où, il était fier de son travail. Pourtant les compliments de ce jeune Nora lui firent plaisir même s’il, devait avouer que ce n’était pas simple tous les jours qu’on lui demandait ces créations pour un travail personnel. Au moins, cet adolescent semblait être une personne qui saurait probablement rendre grâce à son « travail ». Du coup, notant son adresse, il sourit en coin, enviant un peu son côté enthousiaste et bon enfant. Il finit par se présenter et à sa question, il fut surpris lui-même, que cette question ne le blesse ou ne le dérange pas autant qu’avant. Sûrement, parce qu’il découvre un peu plus que son père est vraiment incroyable et qu’il ne lui arrive pas à la cheville.

« En effet, on me pose souvent la question. »

Beaucoup trop souvent, mais son père était vraiment un génie pour ses histoires ou dessins et puis, autant qu’il essaie de s’en servir un peu comme un tremplin..

« Sinon, oui pour le nom, mais ce n’est pas étonnant puisque c’est mon père. »

Répondit-il avec un sourire. Katsura Hijikata.. Cela devait surprendre plus d’un de savoir qu’il était son fils. On ne peut pas dire qu’il était apparu une seule fois sous les feux des projecteurs avec lui. En même temps, il fut un temps que rester près de lui était trop difficile, mais c’était pour des raisons infondées et il se trouvait stupide d’y avoir cru.

« Tu es fan du travail de père ? »

Ce ne serait pas étonnant. Il était vraiment bon. Lui même avait acheté avec son propre argent ses mangas, mais il ne comptait pas lui dire. Il ne faudrait pas trop gonfler son égo. Il perd légèrement son esquisse à la question de Nora toutefois, il finit quand même par répondre :

« Non.. Jusqu’à un an et demi.. Je ne pensais pas dessiner et surtout pas de la main gauche. Le dessin était juste un défouloir avant que, finalement je m’y raccroche pour sortir la tête hors de l’eau. Excuse-moi.. Tu ne dois rien y comprendre. Et puis, je suis plus peinture et créations que dessins. »

Continuant de s’avancer un peu plus vers la lumière pour finalement regarder à travers les magasins et finalement lui dire :

« Et toi alors ? Pourquoi, le cinéma ? A cause de tes parents ou autres chose. »

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le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• Il y a des tonnes de raison pour que deux personnes ne se croisent jamais. Ne pas avoir les mêmes options ou être dans des années différentes en fait partie, mais il y a aussi le fait qu'avant cette rencontre, nous n'étions pas destiné à nous rencontrer. Je crois assez en ces choses-là, comme quoi la plus part des événements qui se déroule dans nos vies ou dans le moment, n'est que le bon vouloir d'un dieu et de sa liste de chose à faire dans sa journée divine. Aujourd'hui, il devait être d'humeur à me placer sur la route de ce Hijikata Kamui, un garçon intéressant avec un point de vue qui me plait. Suoh dirait sûrement que c'est de la connerie et que je l'ai rencontré parce que je le voulais bien, et surtout parce que je l'ai interpellé plutôt que tracer ma route. Ma vision des choses n'est pas toujours la même que celle des autres. Je ne vois pas le verre à moitié vide, par exemple, mais à moitié plein. C'est de l'optimiste, de la positivité, et croire au destin me permet de voir la vie avec plus de légèreté, avec moins de prise de tête. Malgré ce que j'ai vécu par le passé, malgré l'erreur de mon oncle, malgré tout ces choses qui ne devraient pas avoir de sens pour moi. « Tu as raison, mais je pense surtout que ce n'était pas notre heure de nous rencontrer. » Concluais-je avec un si grand sourire que mes dents blanches pourraient absorbés la lumière de la ruelle ou la refléter pour éblouir mon vis-à-vis.

Les clichés de Kamui me plaisent, ce n'est que mon avis, mais ça reste un avis quand même. Il ne devrait pas écouter les mauvaises langues, surtout ceux qui n'aiment pas forcément la photographie ou l'art, ou ceux qui ne savent qu'être méchant avec son prochain. Certes, je suis peut-être trop positif et optimiste, mais c'est souvent ce genre de comportement qui motive et encourage les autres. J'aimerai transmettre cela à ceux qui ne savent voir le verre à moitié plein. Nos adresses échangés, mon sourire ne veut plus s'effacer de mon faciès, tandis que j'interroge mon camarade sur son nom de famille. Hijikata, comme le mangaka. Qui ne connait pas ? Enfin, qui de mon âge plus précisément. J'avais raison, c'est bien son fils ! Je comprends mieux ce regard qu'il a sur le monde autour de lui. La question est posée souvent, mais en même temps, y a rien de vraiment étonnant là-dedans. « Wouah ! C'est classe ! » Fis-je, avec émerveillement. J'aurai voulu avoir un père mangaka ou dans l'art, moi aussi ! En vérité, j'aurai aimé avoir un père tout simplement. Cette pensée ne me fait pas perdre le sourire, j'ai appris à l'assimiler et à vivre avec cette réalité. J'ai un autre père, monsieur Enmadô.

Fan ? Hochant vigoureusement ma tête, je réponds avec cette expression de profond respect et d'admiration. « J'aime beaucoup son travail ! Le dessin de ses mangas est à coupé le souffle, mais j'adore avant l'histoire qui se déroule dans ses oeuvres. Et puis, un manga, c'est un peu comme une photographie faite par la main de l'homme, non ? Tout ce qui nous entoure est sûrement une source d'inspiration pour ton père. » C'est comme ça que je le vois, en tout cas. Il sait dessiner, il sait reproduire un paysage au détail près, comme la pellicule d'un appareil photo. C'est magique ! J'aime l'art, pas uniquement la photographie.

Revenant à Kamui, je le questionne sur son choix de cursus. « J'avoue ne pas tout comprendre, sûrement parce que je ne connais rien de ton histoire, mais ce qui compte, c'est ce que le dessin ou la peinture t'apporte au final. » Certes, ça ne remplace sûrement pas ce qu'il a perdu, mais elle est là pour le soutenir, pour lui rappeler qu'il n'est pas rien, qu'il est toujours ici. Pourquoi le cinéma ? Je ris doucement, observant une boutique éclairée. « Pas vraiment, j'aime juste ça. ça me permet de m'évader, de me faire mes propres films, d'oublier mon quotidien, de ne pas être toujours moi. C'est un choix personnel, personne ne m'a poussé à le choisir. » Surtout pas mes parents, mais je suppose qu'ils seraient fier de moi de là où ils sont. « Et c'est surtout que j'adore mater des films ! D'ailleurs ça me fait penser qu'il y en a un que je dois ab-so-lu-ment voir ! ça te dirait de m'accompagner ? » Je suis peut-être un peu trop euphorique et dynamique, mais Suoh refusera sûrement de venir le voir avec moi par manque de temps, tout ça.

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Enmadô Nora & Hijikata Kamui

le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• Il n’y avait pas à dire.. C’était vraiment un garçon « bizarre » pas dans le mauvais sens, mais il semblait vraiment être un garçonnet de par ses réactions qu’on pourrait considérer comme « exagéré ». Au moins, il croquait la vie à pleines dents et pensait déjà à son avenir avec les rêves plein la tête. Il avait l’impression qu’il y arriverait.. A décroché la profession qu’il enviait. Il sourit légèrement au commentaire de ce Nora. Classe d’avoir un père mangaka ? Pendant des années, il n’a jamais trouvé cela classe, parce que, quand on est le fils d’un homme si célèbre, alors les attentes et les regards étaient tous dirigés vers vous. Toutefois, depuis qu’il avait parlé avec son père, cette « pression » s’était atténuée, même s’il avait l’impression qu’au final.. Son père méritait quand même mieux qu’un garçon qui ne savait pas du tout quoi faire de sa vie et qui s’intéressait sûrement à plus de choses. Ne préférant pas répondre à la remarque, il sauta sur l’occasion afin de lui demander s’il était fan du travail de son père. Bien qu’il ne le dira jamais ouvertement, qu’il aime énormément son travail et qu’il a utilisé un peu de son argent économisé afin de pouvoir lire ses ouvrages. Il cligna une ou deux fois des cils avant de sourire en coin devant le babillage de son aîné. Cependant, il se sentait flatté pour son père. Finalement, cela lui faisait moins mal d’entendre des tierces personnes offrirent des éloges concernant le travail de son père. En fait, il s’en sentait fier d’un certain côté.

« Désolé, je n’ai pas d’autographe et je ne suis pas lui. Tu dois te contenter que de son fils. »

Une phrase qu’il répétait souvent à la différence, que si auparavant, il utilisait un dédain sans pareil pour parler, ce soir c’était sur le ton de la plaisanterie terminant par un clin d’oeil pour reprendre :

« Si tu veux.. Je lui demanderais la prochaine fois que je le vois. »

Un autographe, en tout cas, il avait acquiescé sur le fait, que les dessins pouvaient être comparés à une prise de photo. Parce que, c’était la réalité tout simplement. Son paternel était vraiment talentueux. Plus que cela même. Quant au fait de son choix concernant l’art, il ne cherchait pas spécialement à être compris. Disons simplement qu’à force de déceptions, il ne souhaitait pas tomber de plus étages à nouveau.

« Tu as sans doute raison. Toutefois, je n’arrive pas à me projeter là-dedans dans le futur, mais je ressens un peu la même chose que tu ressens en ce qui concerne le cinéma. »

Pour le fait que cela lui permette d’échapper à la réalité et quelque part, il était assez heureux de pouvoir peindre, même si au fond.. Il n’avait vraiment pas confiance en ses compétences. C’était intéressant de connaître la raison qui l’a poussé à vouloir devenir scénariste. Il fut surpris par la proposition soudaine de ce gars, mais pourquoi pas ? Il n’avait rien d’autre à faire et personne ne l’attendait vraiment à la maison.

« Avec plaisir. Tu veux voir quel film ? Tu me rends curieux là ? Ne perdons pas de temps, à ces heures-ci, il y a souvent du monde. »

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Enmadô Nora & Hijikata Kamui

le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• Les gens ont souvent du mal à se dire qu'ils méritent quelque chose, qu'ils ont droit de l'avoir, de l'espérer ou de le rêver. Dans mon cas, je n'ai pas cette difficulté parce que j'ai déjà vécu des souvenirs traumatisants. J'ai perdu mes parents dans un incendie et j'ai été adopté par une superbe famille ensuite. Comme quoi, il y a toujours  de la lumière dans les ténèbres, et que nous ne sommes jamais vraiment seul. C'est pour cette raison que j'ai tant de rêve en tête, tant de chose à vouloir accomplir, parce que je sais mieux que quiconque qu'il ne faut rien prendre pour acquis et que la vie est trop courte pour se prendre la tête, pour regretter, pour s'interroger indéfiniment. J'ai perdu mes parents, je ne veux pas perdre davantage. Si pour cela je dois sourire, m'émerveiller, être heureux, alors je le serais tout le temps, pour toujours. Et si mon but n'est pas accompli, si j'échoue en route, je trouverais un autre chemin. Rien n'est perdu, tant qu'on est là, tant qu'on est optimiste. Avoir un père mangaka est classe dans le sens où il peut l'admirer, je ne pensais au côté « attente » ou à la pression que cela doit être par rapport aux gens. Ce n'est pas parce qu'un père est dans une telle profession, que son fils doit forcément le suivre. Je ne comprendrais jamais les personnes qui pensent ainsi. Certes, il peut aimer le dessin, être dans l'art, et voir le tableau à sa manière.

Un autographe ? Je souris, secouant doucement ma tête. « Je m'en doute bien que tu n'es pas lui, mais c'est déjà bien de rencontre le fils. » J'use du même ton de plaisanterie que lui. Que ce soit le fils d'un mangaka, le fils d'un tel ou d'un tel, m'importe peu au final. J'ai été attiré par ce garçon en le voyant prendre une photo, c'est ça qui m'a interloqué en premier. Pas le fait qu'il soit l'enfant d'un mangaka, riche, célèbre, tout ça. « Oh, je ne réclame pas un autographe ! Si je dois l'avoir, je le demanderais de moi-même le jour où j'aurai la chance de le rencontrer en vrai. » Et si cette chance n'arrive jamais, alors tant pis. Je continue à lire ses bouquins, à m'intéresser à son travail et à l'encourager dans des commentaires sur le net, etc.

« Ce n'est pas très grave, mon père me disait de vivre dans le présent et que j'aurai tout le temps pour songer au futur plus tard. Ce qui est pas très logique en soi, mais quelle importance ! » ça me fait sourire de repenser à la logique fumante de mon paternel. Aujourd'hui, c'est moi qui répète ses dictons à la noix, comme pour préserver son souvenir. Quant au cinéma, c'est un point de vue personnel que la plus part des gens doivent ressentir. Si le jour où je tourne film, mon boulot n'est pas apprécier par les autres, je ne serais pas déçu ou mécontent. Chacun possède sa manière de voir les choses, pas tout le monde peut aimer ce que je fais, ce que je dis ou ce que je pense. C'est pareil pour l'art, une critique reste un avis personnel. Ce kamui doit croire que je suis un peu idiot ou trop enfantin, dans ma manière de parler ou de m'expliquer. Même mon frère pense que je suis trop léger, trop naïf ou innocent. C'est ce qu'ils disent, mais je m'en fiche. ça ne change pas qui je suis.

« Jurassic World ! Tu connais ? C'est un classique, enfin pour les Jurassic park surtout. J'ai adoré le premier film de 1993, même si je n'étais pas né à cette époque. Heureusement que l'on peut voir les vieux films des années plus tard, sinon j'aurai loupé quelque chose ! » Je m'en réjouis, et je blablate sans fin. C'est bien pour cela que j'ai choisi le cinéma. « Allons-y allons-y ! » M'exclamais-je en attrapant son bras pour le tirer à travers la rue, jusqu'au premier cinéma du quartier qui propose le film en question.

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Enmadô Nora & Hijikata Kamui

le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• « Tu es incroyable ~~ »

Dans le bon sens, parce que c’est la première fois que quelqu’un lui dit : « c’est déjà bien de rencontrer le fils ». Généralement, on s’était rapproché de lui, simplement pour le comparer à son père ou alors pour avoir un autographe du musicien ou bien du mangaka. En effet, beaucoup oubliaient, enfin les gosses de leurs âges, que son paternel était avant tout un artiste de la musique avant d’être un artiste du crayon. Quant à l’autographe, il était persuadé, qu’il sauterait sur l’occasion, mais il fut surpris par sa réponse. Finalement, ce garçon était étrange, mais faut croire qu’il attirait que les garçons étranges et qui avaient vraiment espoir en l’avenir. Même encore, maintenant, il n’arrêtait pas de penser à son meilleur ami. Cependant, pour cette réponse, même s’il le pensait vraiment, maintenant, quand il en aura l’occasion, s’il garde contact avec ce garçon alors, peut-être, oui juste peut-être, il pourrait demander à son père de rencontrer le jeune garçon. Evidemment, il y avait vraiment des moments qu’il voulait partager avec son père, mais il était certain que celui-ci, serait sûrement heureux de rencontrer un fan. Surtout ce gamin qui n’était pas mauvais du tout et qui était surprenant sur bien des points.

« Parfois, faut juste provoquer un peu cette chance. »

Et pas attendre que le fromage tombe dans le bec. De toute façon, le jeune homme verrait bien ce que l’avenir lui réserve, car pour le moment, il préférait de loin se concentrer sur le moment présent. Un présent lourd et suffocant. Sinon, il ne serait pas dehors à l’heure qu’il était. Quant au dicton du paternel de ce jeune Nora, toutefois, il tiqua au « disait ».. Est-ce que cela signifiait qu’il n’était « plus » ? Il n’avait pas envie de raviver des souvenirs douloureux, alors il se contenta de dire :

« Ton père n’a pas tort. C’est un bon conseil, même si, ce n’est pas tout le temps vrai. »

En effet, personne ne connaissait son heure et quand elle tombe, difficile de la retarder. Dans tous les cas, il apprécia échanger avec son aîné. C’était vraiment une personnalité attachante et fascinante même si, il ne le dirait pas de vive voix. En tout cas, il est étonné par le film choisi, mais pourquoi pas hein ?

« Je te ferais remarquer aussi que je n’étais pas né, mais je connais. On peut aussi remercier les rediffusions sur les chaines. »

Il lui sourit à nouveau et écarquille les yeux face à son enthousiasme et sa prise sur son bras pour le pousser à courir, mais il finit par le suivre. En plus, il n’y avait pas de personnes. Heureusement, qu’il avait prit son portefeuille avec lui. Ils payèrent leurs tickets et puis, à l’intérieur, Kamui se tourne vers son aîné :

« On se prend un énorme paquet pour deux ? »

A moins que tous les deux ne s’accordent pas sur le salé ou sucré, lui-même, préférant le maïs soufflé sucré. Se mettant d’accord, et prenant d’autres bêtises, ils finirent par rejoindre la salle. Il n’y a pas à dire, c’était la première fois qu’il se rendait dans une salle de cinéma avec quelqu’un. C’était agréable.

* * *

Les lumières s’étaient de nouveau allumées, la salle se vidait, mais les deux gamins étaient encore là :


« C’était vraiment pas mal. Cela me donne envie de revoir toute la saga, n’empêche.. Je sais pas.. Je trouve qu’il manque la magie des anciens.. Un peu comme les vieux Indiana Jones. »

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TENUE ••• Je ne cherche vraiment pas à profiter de cette rencontre pour atteindre son père. En vérité, si il ne m'avait pas dit son nom de famille, je n'aurai jamais fait de rapprochement. Son père est célèbre, mais je ne suis pas du genre à courir après la célébrité, les autographes, etc. Moi, ce qui m'intéresse, c'est les photos que Kamui a pu prendre aujourd'hui ou les jours précédents. Voilà, ça c'est de mon niveau. Je peux paraître étrange ou bizarre, mais c'est mon comportement naturel. Je suis comme ça, gentil et attachant, naïf et innocent, à voir le bon côté des choses. Provoquer cette chance ? Il n'a pas tort ! Rien ne vient seul. Je reconnais qu'il a raison, mais ce n'est pas une excuse pour forcer les gens. Je suis patient pour beaucoup de chose, pour presque tout même. C'est sûr que, si un jour il me propose de rencontrer son père, je ne dirais pas non. Dans le cas contraire, c'est que ce n'était pas mon heure de le voir en vrai.

Mon père avait une bonne logique, des bons conseils et des dictons dans la poche. Petit, je ne comprenais pas toujours ce qu'il me racontait et c'est maintenant avec le recul, que je parviens à saisir ses paroles. Kamui a encore raison, ce n'est pas vrai pour tout le monde. Parfois, faut savoir se projeter dans l'avenir avant qu'il n'arrive. Et à d'autre, faut apprendre à profiter de l'instant présent. Personnellement, je pense au futur en m'amusant aujourd'hui. Se prendre la tête ne mène jamais à rien, je le sais bien. Si j'ai un problème, je trouve une solution. Si cette solution ne fonctionne pas, j'en cherche une autre, et ainsi de suite.

Puisqu'il aime la photographie et qu'il discute facilement avec moi, je l'invite au cinéma pour mater un des derniers films en date. Jurassic world ! Je suis fan d'énormément de film, que ce soit action, épouvante, horreur, thriller, romantique, etc. Je m'intéresse à tout, et à tout le monde. « C'est vrai ! Mais y a beaucoup de perle qui sont sortie quand nous étions pas né. » Même certains films en noir et blanc, ou muet. Oui, oui, je porte mon attention même là-dessus. Attrapant son bras, je l'entraîne aussitôt vers le premier cinéma, prêt à voir ce film. La question de mon cadet me fait sourire, acceptant vivement sa proposition. Un paquet pour deux, c'est cool ! Sucré, ça me convient. Je n'ai pas de préférence sur le pop-corn, ni sur la place dans la salle. Généralement, soit je me place en haut, soit au milieu, soit carrément devant. Donc bon, je n'ai pas non plus d'exigence.

à la fin de la séance, je m'étire sans perdre mon large sourire. Quelle joie ce film ! J'ai adoré du début à la fin ! « Hm, moi aussi ! On pourrait se faire ça un jour ? » Une soirée Jurassic. Je le connais à peine, mais je lui propose déjà des trucs fous. C'est ça, être sociable. « C'est toujours comme ça, puis, je trouve qu'il y a peu d'originalité à notre époque. Ils peuvent améliorer les effets, le jeu d'acteur, la façon de filmer, mais ça ne change pas toujours le scénario et la trame. » Un peu comme Jurassic world. Un nouveau parc, des nouveaux dinosaures, mais ça reste toujours la même chose à la fin. ça fini par partir en cacahuète, la moitié bouffé mais les héros sauvés. « En tout cas, c'était cool de partager cela avec toi. » Ajoutais-je, lui offrant un nouveau sourire rayonnant et amical.

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Enmadô Nora & Hijikata Kamui

le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

TENUE ••• « Je suis d’accord. Parfois, j’ai même l’impression de ne pas être né à la même époque. »

Pour beaucoup de choses, il avait l’impression de ne pas être né à la bonne époque. Il ne connaissait pas vraiment l’histoire du groupe de père, mais il sait qu’avec son oncle ils se sont amusés ainsi que ses amis. D’ailleurs, rien que pour cela, il avait l’impression qu’il aurait vraiment aimé connaître son père à cette époque. Qu’il sauterait dans une machine à remonter le temps afin de pouvoir rencontrer son oncle, mais ce n’est pas demain la veille qu’il aura l’occasion. C’est ainsi qu’il se retrouve à suivre une connaissance dans un cinéma. Cela pourrait être dangereux, mais ce garçon ne semblait pas être capable de faire du mal à une mouche et puis, au moins il allait sûrement profiter d’un moment. Ils partagèrent un bon paquet de popcorn tous les deux et franchement, Kamui passa un agréable moment. Les effets spéciaux étaient au top. Sûr que si on regardait un ancien de la lignée, les défauts étaient visibles, certains acteurs étaient moins crédibles quoi que, même maintenant, il y avait des acteurs dont on pourrait presque avoir pitié, tant ils étaient risibles. La fin de la soirée semble s’annonçait, mais c’était bon. Cela lui avait permis de se détendre. Il surpris par sa proposition, mais..

« Se refaire un film ? Avec plaisir ! En plus, on a semble t’il, le même genre de films dans notre collimateur et tu sembles avoir une grande culture, donc je te fais confiance pour le prochain film ! »

On pourrait croire qu’il venait d’opter pour la facilité, mais quelque chose lui disait qu’il pourrait découvrir de nouveaux bons films grâce à lui. Il s’étire doucement et se relève pour aller vers la sortie en sa compagnie. De là, le jeune homme continue d’avancer doucement, appréciant à nouveau l’air frappant sur son visage. Il acquiesce, d’accord avec l’avis de son camarade et de là, il sent que la fin approche. Qu’il est temps pour eux de se dire aurevoir. Il lui offre le même sourire, un peu moins grand que lui.

« Le sentiment est partagé. Je pense qu’il est temps de nous séparer. Fais attention à toi en rentrant et je te contacterai très bientôt pour te donner les photos et on se croise à Rps. »

De là, il hoche la tête et décide de marcher un peu pour prendre d’autres photos avant de rentrer chez lui. Comme quoi, il semblerait que la chance ait décidé de lui sourire à nouveau.

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