Tae Hoon pinça sa lèvre inférieur avec ses dents pour cacher ce grand sourire qui envahit son visage face à la sublime suggestion de sa petite amie. Quel homme ne fantasmait pas de le faire sur son lieu de travail ? L'infirmerie semblait parfaite pour ça en plus. Des lits, des rideaux et puis il en avait les clés. Personne ne serait en mesure de les déranger, ou du moins les étudiants pourront toujours toquer, s'ils sont occupés ils attendront. Sans qu'il ne puisse se retenir, des tas d'images défilaient déjà dans son esprit. Cela lui donnait tellement d'idées déplacées. Il pensa même un instant à baptiser son bureau. Ah, c'était de la faute l'étudiante si son côté pervers prenait autant le dessus. Et sans doute aussi à toute la frustration qu'ils avaient accumulée tous les deux au cours des deux dernières années. En tout cas, une chose était sure, lors de la prochaine visite de Mi Ran, il risquait très fortement de la prendre en otage. « C'est noté. Je t'attends lundi à la pause. » Il frôla exprès ses lèvres au travers de ce murmure. Il ne plaisantait qu'à moitié car la proposition de sa petite amie lui paraissait plutôt envisageable. Disons que cela n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Il s'approcha un peu plus, prêt à lui voler un baiser, mais une vieille morue fit éclater leur petite bulle et les ramena aussitôt dans le monde réel. Tae Hoon soupira pour évacuer toute cette tension sexuelle. Franchement, s'ils n'étaient pas en plein milieu de ce foutu magasin, y a longtemps qu'il lui aurait sauté dessus.

Mais ils n'étaient pas des animaux. Ils savaient tout de même se retenir. Mais Tae Hoon ne pensait plus qu'à une chose maintenant, acheter à manger et rentrer. Il ne pouvait pas la laisser s'en tirer comme ça alors qu'elle l'avait clairement chauffé. Il se devait de répondre à cette provocation mais surtout de se venger au moins un peu. Puis elle continuait en plus avec le message qu'elle grava dans son dos. Cela commençait à faire beaucoup.

Attendri devant sa façon de mimer de fausses larmes, il lui pinça les joues et lui colla ses lèvres aux siennes. « T'es énorme tu veux dire. » Mais alors qu'il se remettait à marcher, elle lui sauta dessus. Tae Hoon la réceptionna au mieux en éclatant de rire. Il se concentra pour garder l'équilibre et ne surtout pas la lâcher. Il la portait sans aucune difficulté. Mi Ran avait un poids tout à fait normal. Il la trouvait bien faite et ne voyait rien à reprocher à son physique. Il la taquinait comme il le faisait toujours. Lorsqu'il la reposa, elle lui rappela leur fameuse discussion par rapport au sport de chambre. Il prit un air des plus innocents. « C'est vrai, mais c'est seulement pour ton bien ça. » Il ne retint pas son sourire plus longtemps et la tira par la main jusqu'au KFC.

En gentleman, il la laissa commander la première mais surtout prendre tout ce qu'elle désirait. Mais comme à chaque fois, l'appétit de Mi Ran l'épatait. Il ne manqua d'ailleurs pas cette nouvelle occasion pour se moquer un peu d'elle. Il leva les yeux au ciel et la pinça gentiment. « A vos ordres chef ! » Puis pressa son doigt sur l'écran tactile pour ajouter encore un sandwich. Il sélectionna ensuite son propre menu et se rendit compte qu'il prenait toujours la même chose lorsqu'il venait ici. Mais pas le temps de méditer cette fois-ci, il avait juste envie d'attraper leur commande et de kidnapper Mi Ran. C'est pourquoi l'attente dans la file lui parut extrêmement long.  Cela lui laissait en plus le temps d'observer les alentours et ainsi de prendre conscience qu'une aussi belle créature dans un fast food attirait forcément l'attention. Il ne perdit pas une seconde et l'encercla avec son bras pour la garder contre lui. La remarque de sa petite amie le détendit un peu. « Maintenant que tu es à moi officiellement, je ne vais pas me gêner. Tu es prévenue. » D'un naturel très jaloux, voir carrément possessif, la plupart de leurs disputes provenait déjà de ses crises ou de celles de Mi Ran d'ailleurs. Cela risquait d'être leur point faible. Il n'était pas question d'un manque de confiance en elle mais du simple désir de ne l'avoir que pour lui.

La demoiselle derrière le comptoir qui préparait leur commande avait l'air plutôt sensible au charme de l'infirmier. Tae Hoon, bien que ravi de plaire, tenta de rester impassible. Il paya puis prit les deux gros sachets. Il la salua en souriant le moins possible puis quitta les lieux avec sa petite amie. « T'as intérêt à tout manger hein. » Mais bizarrement, il ne doutait pas de sa capacité à ingurgiter tout ça. Il lui prit la main et ils rebroussèrent chemin ensemble jusqu'à leur futur appartement.  

Pourtant, la patience ne se comptait pas parmi les nombreuses qualités du coréen. Il tendait plutôt à s'emporter très vite, à tout pousser dans l'excès ou à abandonner lorsqu'il patientait trop. Expérimenté avec les filles, il n'hésitait pas à faire le premier pas ou à bousculer les choses. Il disait toujours que tourner autour du pot ne servait à rien si ce n'est perdre le côté passionnel de la flamme et assommer ainsi la séduction. Voilà pourquoi tout le monde se demandait ce qu'il foutait avec Mi Ran. Cela les surprenait de le voir en retrait. Il se moquait de lui en feintant de s'inquiéter sur ce ralentissement. Tae Hoon savait pourquoi il venait de passer deux ans à jouer au chat et à la souris avec elle. Entre l'affaire avec son frère, son boulot mais surtout la nécessité de s’accommoder au Japon, il avait relayé sa vie amoureuse au second plan. Enfin, d'une certaine manière. Cela ne les avait pas empêché de se provoquer tous les jours, de passer presque toutes leurs nuits ensemble. Mais il arrive toujours un moment où on fatigue à force d'attendre. Lorsque les limites sont atteintes, qu'il devient impossible de continuer à faire du surplace, on éclate. Comme ce soir là. Il n'avait rien prévu. Il ne pensait pas craqué. Ce fut simplement la fois de trop. Et il mentirait s'il racontait qu'il ne pensait pas chaque jour à recommencer. À présent, il disposait de tous les droits. Il était son petit ami, officiellement. Il voulait donc continuer à découvrir ce corps qui représentait le fruit défendu depuis trop longtemps à ce goût. Il avait envie de le connaître par cœur et chaque fois que Mi Ran le touchait, il réagissait et sentait de petits frissons le parcoururent. Plus question de se retenir. C'est pourquoi, l'idée de l'infirmerie lui parut intéressante. Le faire sur son lieu de travail faisait bien évidemment partie de ses fantasmes. Il avait hâte d'expérimenter tout un tas de choses avec elle. Il ne s'agissait pas seulement de faire l'amour mais de tout le reste aussi. Les baisers, les câlins, la possibilité de la réveiller en l'embrassant, marcher main dans la main, les rituels de tous les couples.

Même commander ensemble à emporter le rendait heureux. Cela pouvait paraître bête mais il se sentait euphorique. Payer leur repas en tant que son petit ami pour la toute première fois lui collait un énorme sourire aux lèvres. Il n'oublia pas de se moquer un peu d'elle. Mais il ne la trouvait pas grosse, elle était parfaite à ses yeux. Son renvoie de plaisanterie provoqua une petite grimace chez le jeune homme. Elle ne savait que trop bien comment il fonctionnait, comment tout homme fonctionnait en vérité. « J'ai pris un peu du bide non ? Un peu de sport ne me ferait pas de mal non plus~ » Lui répondit-il sur le même ton tout en se pinçant le peu de graisse qu'il parvint à attraper de son ventre.

Comme d'habitude, désormais il n'avait pas à se sentir coupable de le faire, il ne se gêna pas pour la ramener un peu plus contre lui. Sa façon de rappeler au monde entier qu'elle lui appartenait. Et ça, plus que jamais. Les paroles de sa petite amie le confortèrent dans cette idée. Il recoiffa quelques mèches rebelles avant de poser tendrement ses lèvres contre son front. « Exactement, il faut que l'univers tout entier comprenne que Byeol Mi Ran est à moi. Pour de vrai, pour de bon. » Il était si heureux. Il resplendissait à ses côtés. Jamais une femme ne lui avait fait ressentir tout ça. Il comprenait maintenant que son cœur n'attendait qu'elle, ne voulait qu'elle. Si bien que même s'il adorait plaire, il ne rentra pas dans le numéro de charme de la demoiselle qui se trouvait derrière le comptoir. Il se contenta de lui sourire poliment et de prendre les sachets qui contenaient leur commande. Plus personne d'autre n'existait pour lui, il n'y avait que Mi Ran.

« J'me demande où tu stockes tout ça. Ici ? » Il tapa discrètement et doucement sur ses fesses avec un sourire malicieux. « Ou peut être ici ?~ » Il lui pinça la joue en riant cette fois-ci puis il lui attrapa la main pour reprendre la direction de leur futur « chez eux ». Cela lui paraissait encore irréel. Même si au début, elle n'allait pas réellement vivre là, il se doutait bien qu'elle risquait de passer presque tout son temps et toutes ses nuits avec lui. Ce qui l'enchantait.

Ils passèrent la porte de l'appartement et Tae Hoon déposa les deux gros sachets sur un meuble. Il se débarrassa de sa veste qu'il balança sur le pauvre petit canapé qui semblait avoir du vécu. Il soupira lorsqu'il sentit les petits bras de sa dulcinée autour de lui et plaça ses mains sur les siennes. « Enfin ! La prochaine fois je te kidnappe. » Il se tourna, prit son visage entre ses mains et lui colla un chaste baiser sur la bouche. Il reprit les sachets qu'il déposa sur la petite table basse qui trônait devant le canapé et désigna ce dernier, il n'y avait pas trente six mille solutions, ils allaient devoir manger là. Il s'installa puis commença à déballer leur nourriture. Tae Hoon attaqua tout de suite sa portion de frites avant de mordre dans son wrap au poulet. Il réalisa alors que, quand même, il avait vachement faim. Se remplir l'estomac n'était donc pas une si mauvaise idée. Il tourna la tête vers Mi Ran et passa son pouce sur le coin de ses lèvres pour enlever un peu de sauce puis le lécha. « Tu ne sais pas manger. Tsss. » Il était déjà loin le temps où l'un comme l'autre faisait attention à leur façon de manger, de se tenir, à ce qu'ils disaient ou faisaient. Ils étaient parfaitement à l'aise l'un avec l'autre comme un couple déjà bien solide.  

Déjà gamin, la beauté de Mi Ran lui avait tapé dans l’œil. Il la voyait encore, les cheveux virevoltant grâce à la brise du sud de la France, émerveillé par ses éclats de rire. Il chérissait ces précieux souvenirs. Il essayait souvent de se rappeler chaque journée de cet été là pour s'assurer de ne surtout pas les oublier un jour. Le temps grattouillait ce qu'il pouvait et gommait certains détails mais les sensations ainsi que les sentiments demeuraient intactes. Il n'effaçait pas cet amour qui avait traversé des années sans s'effriter. La flamme s'était rallumée malgré tout dès le premier regard. Un deuxième coup de foudre mais pour la même personne. L'association du hasard et du destin paraissait peu innocente. Les proches de Tae Hoon se demandaient encore comment la demoiselle s'y était prise. Lui, le Don Juan, incapable de s'engager, venait d'une certaine manière de tomber amoureux d'elle pour la seconde fois -ou alors il n'avait simplement jamais cessé de l'aimer-. Aucune femme n'avait réussi à faire battre son cœur avant elle ou après elle. Il la regardait comme la huitième merveille du monde. Tae Hoon la trouvait parfaite même s'il n'en manquait pas une pour se moquer d'elle. Il ne le pensait pas. Son visage, son corps, un fantasme vivant pour le jeune homme si heureux qu'une telle créature lui appartienne. Désormais, il pouvait crier sous tous les toits que Mi Ran était à lui. Plus question de laisser les hommes l'approcher. Enfin, déjà avant il n'hésitait pas à les les faire fuir.

« Je préfère les gros seins. » Lâcha-t-il en bougeant les sourcils d'une façon significative. Puis il éclata de rire, incapable de garder son sérieux. Il passa son bras autour des épaules de sa belle petite amie pour la serrer contre lui et lui colla un baiser sur la joue. Qu'est-ce qu'il aimait pouvoir l'embrasser n'importe quand. Ils marchèrent ainsi jusqu'à son futur appartement. Ou plutôt leur futur appartement.

La kidnapper ? Mais tous les jours s'il le pouvait. Il la garderait chez lui et resterait au lit en la serrant dans ses bras. Enfin, heureusement, elle dormait déjà presque toutes les nuits à ses côtés. Il ne lui restait plus qu'à patienter jusqu'au jour où ils vivront pour de bon ensemble. Alors il ne sera plus jamais en manque de ses baisers, de son corps ou de son amour. Il en rêvait. Maintenant qu'ils formaient un couple, il estimait que tout ceci lui revenait de droit. Ils s'installèrent autour de la table basse de ce qui restait du salon. Tae Hoon déballa la nourriture et s'empressa de remplir son estomac. Il adorait la malbouffe. Bon, il aimait encore plus les petits plats de sa petite amie mais un bon wrap au poulet ça passe bien de temps en temps. Il leva les yeux au ciel en la voyant faire exprès de s'en mettre partout et plutôt que de lui enlever avec délicatesse, il lui écrasa une serviette en papier sur la bouche. Celle-ci resta collée à sa bouche.  « Sale gosse. Tu pourrais faire semblant de t'inquiéter encore un peu de ton image au moins. Même si la phase de séduction est passée. » Il soupira et secoua la tête d'un air désespéré. « Sinon je vais devoir m'en trouver une autre. » Comme s'il en était capable. Accroc, mordu, obsédé, amoureux, dingue, tant de mots qui qualifiaient ce qu'il ressentait pour elle.

« Une grchande téléch ! » Articula-t-il la bouche pleine et avec le visage d'un enfant surexcité qui attend de recevoir son jouet préféré. Il avala le morceau puis s'essuya la bouche avec une serviette. « Mais il nous faut surtout un grand canapé. » Et à nouveau, ce jeu de sourcils ainsi que ce sourire en coin si significatif de ses pensées déplacées. On ne l'arrêtait pas.

Après avoir littéralement dévoré son repas, il ne mangeait jamais aussi vite, Tae Hoon s'adossa confortablement contre le dossier du canapé. Il gigota un peu pour bien se caler puis tapota son bidon bien gonflé. « Je suis repu~ » Il s'étira et bailla même, crevé de la semaine mais surtout de leur petite vadrouille en ville. « Tu sais ce qu'une petite amie parfaite ferait là ? Un booon massage. » Il la regardait du coin de l’œil en se demandant si elle allait accepter mais comme il la connaissait bien, il se doutait que ça ne risquait pas d'être aussi simple d'obtenir la validation de sa requête. 

Tae Hoon oubliait tout le reste lorsqu'il partageait son temps avec sa belle petite amie. Comme si le monde s'arrêtait de tourner rien que pour eux. Il la regardait toujours avec cette petite étincelle assez particulière dans le regard, et ça même quand son visage se retrouvait noyé sous la sauce. Il la trouvait belle quoi qu'elle fasse. Il l'aimait dans tous les moments. Inconditionnellement. D'un amour pur et sincère. Elle était son premier amour. Vous savez, celui qu'on n'oublie jamais et qui vit en nous jusqu'à la fin. Certains n'obtenaient pas cette chance de pouvoir aussi en faire leur dernier amour. Tae Hoon ressentait une joie immense à l'idée de passer le restant de ses jours avec elle. Il était tombé pour la première et la dernière fois amoureux d'elle. Il n'avait aimé qu'elle pendant toutes ces années. Un amour endormi qui s'était réveillé dès leurs retrouvailles. Mi Ran, plus que d'être l'amour de sa vie, était son âme sœur. Ils représentaient les deux moitiés d'un tout. Impossible de les dissocier. D'ailleurs, leurs proches les considéraient de cette manière depuis longtemps. Ils venaient peut être seulement de rendre les choses officielles mais tout le monde les voyait comme un couple déjà bien avant.

« Jamais ? » S'étonna-t-il en levant les sourcils. « Aigooo~ Quelle confiance. Les chevilles vont bien ? » Il les désigna d'un mouvement de menton avant de se mettre à rire. Il cacha d'ailleurs sa bouche pleine avec sa main pour éviter de la bombarder de projectiles. Mais elle avait raison. Il ne pensait pas pouvoir trouver une femme aussi parfaite d'elle. Même si elle ne l'était qu'à ses yeux, il ne voulait plus personne d'autre et n'imaginait plus son quotidien sans elle. Ensuite, il ne put s'empêcher d'éclater de rire une nouvelle fois. D'ailleurs, il commençait à avoir mal aux joues à force. Mais les allusions grivoises pleuvaient. Ils n'arrêtaient plus. Cela les amusait apparemment autant l'un que l'autre. Faut dire qu'ils avaient tellement de choses à rattraper. L'imagination du coréen débordait d'idées.

Ils dévorèrent leur repas très équilibré en continuant de se chercher et de se trouver. Tae Hoon attendait avec impatience les jours où ils passeront leur soirée autour d'un bon dîner cuisiné par sa merveilleuse amoureuse. Il se voyait déjà venir l'ennuyer pendant la préparation ou tremper ses doigts dans la sauce. Mais avant ça, de sacrés travaux l'attendaient.

Tae Hoon étala ses bras sur le dossier du canapé pendant que la jeune femme prenait place sur ses jambes. Il se mordit doucement la lèvre lorsqu'elle se rapprocha et plissa doucement les yeux. « Je croyais que tu l'étais ? Mince, tu crois que j'ai encore le temps d'en trouver une ? » Mais il la dévorait du regard. Aucune femme n'arrivait à la cheville de sa belle Mi Ran. Avec un air innocent, il pencha sa tête sur le côté. « Quels plans ? » Bien sur, il voyait parfaitement où elle voulait en venir mais il ne pouvait pas s'empêcher de jouer avec elle. Cela n'attisait qu'encore plus ce désir brûlant qu'il ressentait pour elle.

Il noua ses doigts dans le bas de son dos afin d'exercer une légère pression pour la rapprocher un peu plus de lui. Il posa ses lèvres sur le bout de son nez sans s'arrêter de sourire. Son visage allait finir par rester bloqué avec cette expression de béatitude. Mais il tenta de dissimuler tout ça devant un air de chien battu qu'il se força à adopter. « Je pensais que tu m'aimais. » Il tentait de la faire culpabiliser pour avoir refuser de le masser même s'il savait que ce qu'elle avait en tête s'accordait parfaitement avec ses propres idées.

Seulement quand ça l'arrangeait ? Qu'à cela ne tienne, Tae Hoon la trouvait parfaite tout le temps. Il lui suffisait de poser les yeux sur elle pour qu'il se rende compte à quel point il était un homme chanceux. Attention, il ne le pensait pas juste parce qu'elle était à tomber mais aussi parce qu'il aimait tous ses défauts.Son sale caractère, sa possessivité, et toutes ces petites choses qui constituaient le charme unique de sa petite amie. Elle savait qu'il plaisantait lorsqu'il parlait d'aller voir ailleurs. Il n'en serait pas capable. Elle le tenait limite en laisse. Il n'appréciait guère que quelqu'un dispose d'une telle emprise sur lui normalement mais dans ce cas précis, il n'y avait rien à y faire. L'amour nous assujettit tous d'une certaine manière. Il se croyait immunisé pendant toutes ces années à sortir avec des demoiselles qu'il ne parvenait pas à aimer, et puis Mi Ran était revenue dans sa vie. Il comprenait soudainement ses amis si amoureux prêts à tout pour combler l'élue de leur cœur. On lui demanderait de se jeter sous un train qu'il le ferait. Il n'y avait qu'elle dans sa vie, dans son cœur, dans sa tête. La remplacer ne lui frôlerait même pas l'esprit. Il la taquinait simplement pour l'entendre lui dire combien il ne pouvait se passer d'elle mais aussi pour essayer de ne pas laisser paraître à quel point il était accroc. Autant dire que dans ce dernier cas, ça ne fonctionnait pas trop.

« Je préférerai une petite femme parfaite en tout temps. C'est mieux... pour un homme parfait. » Tae Hoon n'avait pas la prétention de se croire parfait, même s'il avait pleinement conscience de son physique avantageux et qu'il aimait en jouer. Il avait son petit caractère aussi. Il fallait le supporter. Il se demandait comment Mi Ran faisait parfois. Lorsqu'il s'emportait pour rien ou que son franc parler allait trop loin. Quelle chance, il avait trouvé une demoiselle prête à fermer les yeux sur ses vilains défauts.

Tae Hoon leva un sourcil alors que son sourire s'effaçait de son visage. « Du ménage ? » Répéta-t-il peu enchanté par cette réponse. Elle se moquait de lui, bien sur. Mais le pauvre homme ne trouvait pas cette plaisanterie très drôle. La voyant le provoquer de cette manière, il se mordit doucement la lèvre et la serra un peu plus contre lui. Il ne risquait pas de la laisser s'échapper. Pas après l'épisode du magasin de meubles. Mais puisqu'elle voulait tellement jouer, ils allaient jouer alors. Il approcha ses lèvres des siennes et fit semblant de s'apprêter à l'embrasser pour au dernier moment ne déposer qu'un simple baiser sur le bout de son nez. « Je me rappelle surtout que ça ne t'a pas gêné de me chauffer au beau milieu d'un magasin. » Lui souffla-t-il sous un faux air de reproche. Il ne lui en voulait pas pour ça. Après tout, il s'était laissé aller lui aussi. « Donc, il faut assumer maintenant. » Et par assumer, il lui demandait surtout de reprendre les choses là où ils avaient été forcés de les laisser un peu plus tôt.

Il rentra son ventre au contact de ses mains contre sa peau et souffla bruyamment. Pourquoi lui faisait-elle autant d'effet ? Une femme n'avait jamais chamboulé tous ses sens comme elle. Il étira ses bras pour lui faciliter la tâche avant de passer une main dans ses cheveux dans le but d'y remettre un peu d'ordre. Ses mains retombèrent sur les cuisses de sa belle petite amie qu'il caressa en s'accordant le droit de remonter jusqu'à ses hanches sans oublier un passage express par ses fesses. « Je crois que j'aime bien ta façon de me le montrer. » Murmura-t-il juste avant que ses lèvres ne se retrouvent bien occupées.

À les entendre, on pourrait croire qu'ils ne s'étaient pas vus pendant des mois ou alors qu'il s'agissait de deux jeunes totalement en manque. En vérité, ils avaient emmagasiné tant de frustration au courant des deux dernières années qu'ils se lâchaient totalement. Et puis, ils ne faisaient rien de mal. Ils sortaient enfin officiellement ensemble et plus rien ne pouvait les retenir. C'est pourquoi, à son tour, Tae Hoon débarrassa l'étudiante de son haut. Il ne se gêna pas pour profiter de la vue qui s'offrait à lui et s'en pinça la lèvre avec les dents tant il l'appréciait. Il se redressa pour venir l'embrasser dans le cou. « Alors ça c'est moi. » Sur l'épaule. « Ça aussi. » La clavicule. « Encore à moi. » Dans le haut de son décolleté. « Toujours à moi. » Plus bas encore, entre ses seins. « Tout est à moi. » Souffla-t-il alors qu'il revenait à ses lèvres pour l'embrasser langoureusement. Il ne lui en fallait pas plus pour sentir les premiers frissons.

Bien sur qu'elle l'avait chauffé. Aucun doute là-dessus. On ne pourrait même pas dire ça autrement. Parce que s'ils s'étaient trouvés seuls à cet instant là, il se serait juste jeté sur elle. Mais son éducation l'empêchait d'abuser de ces bonnes choses en public. Sa mère l'avait élevé ainsi. Heureusement, il n'avait plus besoin de se retenir à présent. Et elle non plus d'ailleurs. Pour son plus grand plaisir, elle prit les devants en le débarrassant d'abord de son haut. Tae Hoon frissonna en sentant ses mains sur son torse et perdit la tête à leur fiévreux baiser. Il serra un peu plus sa prise sur ses hanches comme s'il craignait de la voir s'en aller. Leurs lèvres jouaient sensuellement ensemble. Elles se cherchaient, se perdaient puis se retrouvaient. Parfois, il esquissait un sourire et quelques soupirs lui échappaient. Il pouvait enfin évacuer toute cette frustration. Il ne s'en privait d'ailleurs pas. Il parcourait son corps avec envie et passa même ses doigts sous son top qu'il finit par retirer. Il s'accorda quelques secondes pour l'admirer et se demanda encore une fois comment il avait réussi à tenir tout ce temps sans la toucher ? Il n'en revenait pas. Il mériterait réellement un prix pour ça.

Mais maintenant, elle lui appartenait. Il avait enfin le droit de le clamer haut et fort. Il en était fier mais surtout très heureux. Il rappela d'ailleurs à sa belle que plus personne n'était autorisé à la toucher en s'appropriant chacune des parties de son corps à l'aide de doux baisers. Puis Tae Hoon reprit bien vite d'assaut ses lèvres, en manque de leur douceur et balada ses mains de ses hanches jusqu'à ses côtes pour redessiner sa taille si fine. Les souvenirs de leur nuit ensemble lui revenaient. Elle lui semblait si loin déjà. Et en même temps, c'était comme s'il la revivait. Une sorte de deuxième première fois. Chaque sensation lui paraissait décuplée. Son cœur battait à un rythme effréné. Il frissonnait pour un rien. Il la désirait comme pas permis. D'un coup, il se retrouva allongé sous la belle avec une magnifique vue sur sa poitrine. C'est ce qu'il remarqua en premier. Puis il leva les yeux et se mit à sourire comme un idiot en l'entendant. Il était plus que comblé à l'idée d'être l'homme de cette magnifique demoiselle. Il tourna un peu la tête pour la laisser librement s'attaquer à son cou tout en pinçant sa lèvre inférieur avec ses dents. Le petit courant électrique qui le traversait le rendait dingue. Il en perdait la tête.

Il rentra son ventre quand elle arriva à ce niveau puis se dressa sur les coudes pour observer sa si tendre torture. Il passa sa main dans ses longs cheveux pour les remettre en arrière et souffla bruyamment en la voyant jouer avec son pantalon. Peut être que dans un sens, ce n'était pas si mal qu'ils ne se soient retrouvés que maintenant. La pudeur en moins et l'expérience en plus, Tae Hoon appréciait tout ça. Même s'il aurait tout autant aimé être son premier. Il se consolait en se disant qu'au moins il sera le dernier. Il logea une main dans sa nuque quand elle s'attaqua à nouveau à ses lèvres.

Elle le cherchait encore. Cela l'amusait mais en même temps il ignorait jusqu'où il était capable de le supporter. Il avait tenu deux ans parce qu'il ne connaissait pas tout ça et maintenant qu'il y avait goûté une première fois ça le hantait tous les soirs. Il en rêvait. Il en voulait encore. Il la désirait. Un long soupir qui ressemblait à une espèce de gémissement lui échappa. « Tu veux vraiment que je devienne fou hein ? » Tae Hoon était peut être un peu sensible à cet endroit. Là, juste derrière son oreille, rien qu'y sentir son souffle le faisait dérailler.

Il se redressa d'un coup en plaçant une main dans le dos de Mi Ran pour qu'elle ne tombe surtout pas. Il planta son regard dans le sien et approcha doucement son visage avec un air de défi. « Mais on prend les paris. » Il entreprit d'embrasser chaque passerelle de sa peau qu'il pouvait atteindre. En même temps, ses doigts habiles passaient sous son soutien-gorge pour dans en premier temps simplement frôler ses seins. Il le dégrafa ensuite et le retira avec une extrême délicatesse en faisant tout doucement glisser les bretelles le long de ses bras. Ses paumes frôlèrent sa poitrine découverte avant d'être remplacées par ses lèvres. De façon volontaire, il la titillait juste sans jamais vraiment la toucher. Après quelques secondes, il posa plus franchement sa bouche contre son épiderme. Des baisers appuyés qui redessinaient ses courbes ou passaient juste entre. Son bras autour d'elle lui permit de la serrer un peu et leurs peaux nues rentrant en contact, il frissonna. Et tout en discrétion, ou presque, il s'activait pour ouvrir son jean dont il avait hâte de la débarrasser. Il se détestait d'avoir relevé ce challenge. Il n'en pouvait plus d'attendre. Mais il voulait qu'elle cède avant lui. Qu'elle lui demande, qu'elle le supplie.