NO WAY. COME WITH ME.

TENUE ■ C’est bien ça ! « Manger plus ! Je vais t’engraisser comme la sorcière avec Hansel et Gretel, enfin... J’éviterai de te manger ensuite sinon je vais faire une indigestion kihoyenne ? Un truc pas cool tu vois ? » Je suis con, totalement instopable et j’ai des références sorties d’on ne sait où, mais ma bêtise est mignonne donc on me pardonnera mes écarts, il est tard. Dans tous les cas je voulais simplement le voir en meilleure forme et plus titubant sous le manque d’énergie en faisant des malaises, je veux voir des sourires, de la joie et profiter avec les personnes qui m’entourent, pourquoi suis-je si proche du brun ? Je l’ignore, mais j’en ai envie, comme des amis apprendre à se connaitre encore plus, passer du temps ensemble et squatter chez lui, tout ça, j’en ai envie. Mais pour l’instant c’est sur ses fesses que je suis assis, sans gêne, sans embarras, continuant de le masser en essayant d’être un minimum doué. Je prenais confiance en moi en bordant de nouveaux mouvements en comprenant que ce n’était pas si mal, descendant plus bas dans son dos, remontant jusqu’à ses épaules, puis mes pouces tentent de bien se placer pour le faire « craquer », mais ce n’était pas vraiment une chose facile quand on est pas habitué, remontant dans sa nuque la massant aussi en frôlant ses cheveux noirs assez long, mais il étais comme une rivière de jais, je souris à cette silencieuse comparaison, avant de reprendre encore une position rapprocher et appuyer, si cela avait un effet positif je donnerais ce que je peux pour que ça le satisfait.

Mais rester silencieux cependant n’était pas mon point fort et rapidement je me mis à enchainer les paroles, questions, conclusions, je pouvais faire de vraie conversation en solitaire haha, mais un frisson se manifesta sous la main soudaine de Kiho sur ma jambe, riant doucement a son chatouillement pour comprendre que je parlais trop -encore-, mais ça c’était loin d’être nouveau aussi. Ma main venant se poser dans les cheveux du plus jeune pour effectuer un léger ébouriffage, doux et lent, comme pour dire « j’ai compris », glissant mes doigts jusqu'à leur position initiale, mine de rien c’est fatigant de faire un massage. Je soulève aussi mon corps pour appuyer sur celui du brun, mais dans ce silence sa voix trouve le moyen de m’atteindre bien qu'il semble sur le point de rejoindre Morphée d’une minute à l’autre.

« Compris ! » Qu’il me donne le double de ses clefs me remplis de joie, une joie que justement je ne pouvais pas cacher en riant et gigotant sur son corps comme un idiot, fufu, j’avais officiellement le feu vert pour rester ici et là confiance qu’il mettait en moi avec cet acte me comblait. « Je peux être un poison téléphonique par contre~ » Je risque de ne pas le rassurer, mais autant être franc, j’aime communiquer et garder contact, donc s’il me donne son numéro c'est à ses risques et périls comme on dit. À ses nouvelles paroles je ne peux effacer cette expression de mon visage.

« Huu, effrayant~ » dis-je d’une voix taquine, pour moi c’était surtout... « Rassurant. » Avec un peu plus de sérieux et de sincérité dans la voix. Son côté protecteur je pouvais le voir, mais il était touchant et sécurisant. Arrêtant de masser après plusieurs minutes je lance une petite tape dans son dos pour l'en avertir attrapant son pull au sol en me penchant sur lui pour le recouvrir, avant de rouler sur le lit et m’allonger à côté de lui, sur le ventre et ma main sous ma joue la tête tournée dans sa direction, mes yeux ouverts le détaillant simplement.

« Si demain tu es tout cassé, je n’accepte pas les plaintes ! » Tirant la langue à nouveau, je souris avant de me tourner pour attraper la couette et la tirer sur nous. « Aaah~ je vais bien dormir. Bonne nuit hihi. » Et aussitôt dit, aussitôt fait, mes yeux se clos pour rejoindre le monde de Morphée, malgré toute mon énergie et ma super batterie il faut croire que je combattais encore le sommeil, comme souvent pour ne pas « perdre » de temps.

NO WAY. COME WITH ME.

Le manger ? Ok. Ne pas penser. Mauvaise idée de taille. Genre ! Lui , indigeste ? Mais c'était quoi cette offense ? Kiho avait souri en coin à l'idée de voir le ventre de Kellian gonfler après qu'il lui ai mangé un morceau comme s'il était en pain d'épices. Après sa demande pour qu'il diminue ses paroles, une demande gentille, pas un ordre ça va de soi, étrangement le blond s'était exécuté et du coup, Kiho culpabilisait presque de lui avoir demander, bien que le silence était tellement agréable, vu la nuit qui s'annonçait. Enfin, le silence... ce n'était jamais vraiment le silence au final. La rue en bas était bruyante de nature et les voisins étaient toujours à tour de rôle capable de faire un bruit par ci par là. Il n'y avait rien de sain dans cet endroit... Kiho ne pouvait pourtant se résoudre à refuser sa porte au blond, il se disait qu'il viendrait quand même , borné comme pas deux, et s'infligerait de rester dans le couloir. Il ne voulait pas être coupable de ça, alors il avait cédé. Il ignorait totalement comme il allait réagir de trouver quelqu'un de bruyant à son retour du taf ou bien au matin, se faire secouer. C'était un mec posé qui ne se pressait pas si ce n'était pas nécessaire ou si le boulot ne lui imposait pas le rythme. Et puis, contrairement à Kellian, il était bien plus posé. Lent ? Non , juste posé. Rien ne lui échappait mais il ne réagissait que si c'était nécessaire. Il savait sourire et rire si nécessaire, c'était un bon point n'est-ce pas. Mais oui Kiho on y croit. Trés honnêtement, il espérait que la concierge ne toucherait pas à kellian, parce que ça signifierait qu'il devrait aussi s'imposer et ça ça le ferait sérieusement chier. La toucher et faire le méchant. Bon ok, la seconde option le défoulerait , mais il risquait aussi son foyer. Avant de commencer à comater, il souffla doucement, sentant la main de Kellian dans ses cheveux : « Essaie de rentrer par l'escalier de secours le plus possible. »

Il montra la fenêtre du bout du doigt. Il y avait aussi une serrure, donc elle était accessible de l'extérieur si on avait la clef. Il lui laisserait aussi. Ça faisait un peu vandale, mais au moins, il se préserverait les poumons et aussi ne croiserait pas l'autre grosse cochonne là. En espérant que les deux jeunes putes en bas le laisserait aussi tranquille. Ah... il s'inquiétait déjà... Super, et pourquoi ? Parce que c'était un ami... bah oui, il aurait fait pareil pour Nanako. Minute... il beugua un court instant, mais il était trop mort pour partir en cacahuète sur cette hypothèse là... Les mains chaudes de Kellian n'étaient pas si maladroites... Un poison téléphonique... il comatait de plus en plus. Un poisson téléphonique ? Qu'est-ce qu'un poisson viendrait faire dans son téléphone ? Il était largué, et pour cause, il commençait à se sentir tout mou... c'était agréable. Les mains de ce gars, il signait pour. A quoi il pensait ? Il ne savait même plus. Il répondit juste « Mm.. » grave aux dernières phrases de Kellian, qui se couchait mais semblait avoir toujours la même énergie possitive. Comment faisait-il...Kiho lui, il était mort de chez mort, fini, HS. Il sentit le sweat sur lui, et la couette et soupira d'aise, remontant les bras sous les coussins récupéré, l'autre laissé pour Kellian. Il se décalla juste un peu par réflexe, pour laisser un peu de place au blond. Faut dire que le lit c'était même pas un deux places, mais un de ces matelas bizarre qui est entre deux, 1M20 de large en gros. Peu d'espace, mais mieux qu'un lit une place, donc c'était quand meme potable pour pas se pousser par terre. Du moins essayer. Faudrait que Kellian y foute la dose s'il voulait le mettre au sol, parce qu'un Kiho qui dort c'est une masse.

Les heures passèrent. Kiho eut trop chaud et se découvrit, se gardant la couette que sur les pieds, et se tourna sur le coté, dos à Kellian, un bras dans le vide, ne touchant pas le sol, vu la hauteur atypique de la couche. Son téléphone bippa en pleine nuit. Il ouvrit un œil et décrocha la voix enrayée... A l'autre bout du fil, le patron d'un restaurant qui lui demandait s'il pouvait passer dans l'aprem le lendemain, qu'il avait un gros soucis, deux départs d'employés et qu'il cherchait un homme à tout faire, plongeur, aide etc. Il avait déjà bosser avec eux. Sérieux ? A trois heures du matin, le mec, il appelle ? Quelle merde, ils sont fous les gens. Et pourtant Kiho accepta. Le type raccrocha, Kiho mit son alarme pour dix heures du matin, et se rendormit le bras bandant, dans un grognement léger, le nez dans le coussin. Il jeta un œil sur le coté avant, pour constater que Kellian dormait toujours. Il bloqua un court instant. On dirait une fille comme ça. Le visage de ce mec était perturbant. Il secoua la tête et s'écrasa de nouveau dans le coussin, se disant qu'il avait un sérieux problème hormonal quand on le réveillait en sursaute.

Le lendemain, il s'était levé plus tôt que son réveil prévu. Avec le soleil et avait tiré le rideau pour laisser Kellian dormir. D'une main adroite il remonta la couette sur lui, lui laissant toute la place et finit de se sapper, après un rapide passage à la douche. Chaude cette fois-ci. Il écrivit un mot rapide sur une feuille, et y posa deux clefs. La plus grosse argentée pour la porte d'entrée, et la plus petite couleur cuivre pour la fenêtre. 

// J'suis parti au boulot, on m'a appelé dans la nuit. Désolé de pas être là au réveil. J't'ai allumé l'ordi si t'en as besoin. Ils ont prévu de la pluie. Prends moi un manteau si t'as besoin, va pas chopper la mort.
Vers midi, y'a un couple de punks toxico au premier qui part à chaque fois. Ils font chier tout ceux qu'ils croisent. Évite-les.
Si tu restes, je reviens vers 19h ce soir. //

Il enfila ses chaussures de sécu, une parka noire, le masque de protection entre oreilles et gorge, parce qu'il devrait prendre le métro, il le remonterait sur son nez plus tard. Il vérifia que tout était bon, portable en poche, après avoir rajouter son numéro de téléphone en bas du mot. Avant de partir, il posa un genou sur le lit et glissa sa main en douceur le long de la mâchoire du blond, captant son pouls sur sa gorge. Tout semblait normal. Ouais, il flippe maintenant. Il retire sa main, prend ses cachets dans sa poche et sort, le fermant dans le petit appartement, avant de prendre la direction du restaurant en question.