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 Oh my fucking... senpai.

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 9 Avr - 22:36
 
Oh my fucking... senpai.
Aiichirô & Qing Zhao


TENUE + SAC ■ Si certains se réjouissaient à la perspective de cette rentrée en école supérieure, ce bonheur était loin d’être partagée pour Qing Zhao. Que ce soit l’obtention de son diplôme de fin de secondaire avec mention ou son choix de cursus à la fac, tout cela s’était fait discrètement sans trop de cérémonie. La seule chose qui valait la peine d’être célébré, selon elle, c’était son indépendance mais cette indépendance lui semblait encore lointaine. Du haut de ses dix-sept ans, elle se voyait condamner à devoir vivre avec son tyran-tuteur et pseudo-grand-frère encore trois ans et même en atteignant la majorité, elle avait encore des doutes si ce dernier la laisserait partir. L’avenir lui semblait déjà sombre et pleins de compromis qui lui donnait déjà de sévères céphalées. Absolument pas préoccupée par son apparence, elle ne fit que vaguement peigner ses cheveux qu’elle laissa tomber en cascade sur ses épaules et enfila les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main. L’uniforme lui manquait, mais c’était déjà un souvenir passé. Le lycée, la période la plus ennuyante pour elle, sauf lorsqu’il s’agissait de sécher et d’enlever cet uniforme sailor. Enfilant ses converses, elle prit le chemin de la fac préférant flâner le long des rues de la capital plutôt que commencer sa journée dans les transports pour se rendre à la Royal Private School. Métro, boulot, dodo était le cercle dans lequel elle ne voulait absolument pas tomber, alors autant commencer différemment se disait-elle. Arrivée à un certain point, elle n’avait plus besoin de regarder les paneaux pour deviner où se trouver l’établissement, il lui suffisait simplement de suivre les autres étudiants qui s’y rendaient tout comme elle.

Scrutant les visages autour d’elle, la chinoise était capable de dire qu’ils étaient tout aussi paumé qu’elle,  de nouveaux étudiants qu’ils ne faisaient que suivre la personne devant eux,  personne qui elle-même suivait une autre personne sans savoir si cette dernière les mènerait à bon port. Ajustant les lanières de son sac à dos et prenant une inspiration, elle se faufila parmi les nouvelles têtes, même si parmi eux certains visages lui étaient familiers, elle voulait briser cet effet mouton et voir qui guidait cette troupe aveugle. Sauf qu’en voulant faire la maligne, elle se perdit dans un des chemins de l’université, et plus elle essayait de revenir sur ces pas et plus elle s’écartait de la foule de nouveaux étudiants. À présent, elle se trouvait dans l’un des vastes jardins de la Royal, il y avait peu d’élève et ceux qui s’y trouvaient se connaissaient et discutaient joyeusement entre eux de leur vacances ; des étudiants des années supérieurs. Comme il lui fallait rejoindre le troupeau, la cérémonie n’allait pas tarder à commencer. Voyant un étudiant non loin d’elle, elle foula les quatre-cinq pas qui la séparaient de ce dernier et lui attrapa un pan de sa manche. « Excusez-moi, où se trouve le hall … » Ses pupilles vacillent de surprise un instant quand le jeune homme se retourne. Plutôt que de se pétrifier sur place en croisant le regard de la Méduse, elle baissa presque instantanément la tête, décrivant pour d’autre un simple salut et surtout, elle leva sa main pour la mettre juste en face du visage de ce dernier, comme pour lui bloquer définitivement la vue.  Sa main libre ajusta sa casquette pour qu’elle lui dévore et cache davantage son visage, si elle avait une capuche, elle aurait zippé jusqu’en haut histoire d’être bien cagoulé et méconnaissable. « C’est bon, j’ai trouvé. Ciao. » Dit-elle en adressant un salut militaire maladroit avant de pivoter sur ses talons et faire demi-tour, battre en retraite, prendre la fuite en un rien de temps. De la marche rapide, elle se mit à courir. Cette année commençait bien, elle était dans le bain. Le monde était bien trop petit, et la faculté encore plus, de toutes les personnes se trouvant sur le campus et qui faisaient leur rentrée, il fallait qu’elle tombe sur lui. Jurant en chinois, se mordillant le pouce nerveusement, elle fit l’erreur de décélérée pour se retourner et vérifier que l’étudiant tantôt interpellé l’avait suivi.
electric bird.

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Ce message a été posté Lun 11 Avr - 21:15
 
Oh my fucking... senpai.
Aiichirô & Qing Zhao




Son premier jour dans le cadre des études supérieures ?  N'avait-il pas été un jour aussi banal que les autres ? Aiichirô n'en avait aucun souvenir, comme il n'en aura aucun de cette journée demain matin. Il n'était pas idiot, ne disposait pas d'un manque de mémoire affolant, il éprouvait juste très peu d'intérêt au cours. Et encore, maintenant qu'il suivait le cursus sport, il pouvait s'estimer heureux. Il était déjà davantage dans son élément. Au lycée, c'était déjà un exploit en soit qu'il soit présent à tous les cours. Pourtant, la vie étudiante ne lui avait pas apporter tout ce qu'elle était sensée apporter à chaque jeune gens la découvrant. Il n'avait pas connu cette émancipation auprès des parents, cette indépendance dont tout le monde s'impatientait d'avoir et qui la touchait enfin du bout des doigts. Il ne l'avait pas connu, pour la simple et bonne raison, qu'à ses souvenirs, il l'avait toujours eu. Depuis sa pré-adolescence, il avait appris à vivre quasiment seul chez lui, à se débrouiller comme le ferait un jeune adulte. C'était certainement cette solitude, pesante, qui l'avait finalement mené à vivre dans les dortoirs de l'enceinte de la Royal Private School. Mais finalement, les choses avaient-elles changés ?

Aujourd'hui, c'était la grande rentrée, ce qui signifiait l'arrivée de nouveaux visages. Bien que certains étaient excités à l'idée de découvrir les nouveaux arrivants, ou tout simplement curieux de voir à quoi ils pouvaient bien ressembler, Aiichirô n'en avait que faire. Il aurait pu jeter un œil, notamment sur les étudiantes et un peu tâter le terrain, mais à la place il traînait sagement dans l'un des jardins qu'offrait l'établissement, ses pensées rivées sur une seule et unique fille : celle de la dernière fois, celle de la pluie. Il aurait aimé pouvoir l'appeler par son nom, au lieu de l'assimiler tout bonnement aux conditions météorologiques dans lesquelles ils s'étaient rencontrés. Il se rappelait encore d'elle, très distinctivement, comme si leur rencontre n'avait pas eu lieu plus tard que quelques minutes plus tôt. Cependant, ce n'était pas le cas : le temps était clément, et cette jeune fille avait certainement disparu à jamais. Même s'il se souvenait clairement de son uniforme caractéristique du lycée, la possibilité de la revoir était mince. Pourtant, il n'avait pas envie d'admettre non plus qu'ils ne seraient plus jamais amené à se voir. Les choses ne devaient pas se terminer ainsi, alors qu'elles n'avaient même pas encore commencer.

Ce qu'il ignorait, c'était que les choses sérieuses allaient commencé aujourd'hui, à partir du moment où il sentit cette légère pression sur la manche de sa veste. Il n'en était d'ailleurs pas très fan mais il l'oublia à l'instant où il croisa le regard de celle qui occupait ses pensées. La fille de la pluie. Il ne pensait pas retomber sur elle. Visiblement, elle non plus. Contrairement à lui, elle n'essayait même pas de le cacher. En revanche, elle mit rapidement fin à leur échange de regard, ce qui causa chez lui un froncement de sourcil, intrigué. D'autant plus lorsqu'elle lui cacha la vue. Avait-il en face de lui simplement une fille totalement perchée ? Pendant un instant, il se posa sincèrement la question. Un instant durant lequel elle se décida à s'éclipser en prétendant savoir soudainement où se trouvait le hall.

Le jeune homme ne l'avait pas suivi, tout du moins pas totalement. A la seconde où il avait aperçu dans quelle direction elle s'était dirigé, il avait ingénieusement choisi un autre passage pour retomber sur elle un peu plus loin. Cela n'avait pas été difficile, puisque contrairement à elle, il connaissait les lieux comme sa poche. C'est au moment où elle se retourna -certainement pour s'assurer qu'elle se trouvait bien seule- qu'il fit son apparition. « Par là » dit-il suffisamment fort pour attirer son attention de son côté, puis il ajouta en s'approchant d'elle : « Jouer ce tour à un quatrième année, je trouve ça vraiment... moyen ». Il en était même un peu vexé. Avait-elle vraiment tentée de prendre la fuite ? Quoi qu'il en soit, il ne lui en tint pas rigueur et lui souri aimablement, comme si rien ne s'était passé. « Aiichirô, enchanté de faire ta connaissance également » dit-il ironiquement

Vu comment elle le fuyait comme la peste, il se doutait que les présentations ne devaient pas tant que ça la réjouir. Mais lui, c'était bien la réjouissance qui avait pris place sur son visage. La satisfaction. « Alors comme ça, tu veux commencer la petite visite par le hall principal ? ». Il ne voulait pas qu'elle lui file une seconde fois entre les doigts, et il comptait bien y veiller, quitte à feindre une gentillesse qui ne lui ressemblait pas tant que ça mais qu'il avait suffisamment perfectionner pour qu'elle semble naturelle : « Tu verras, c'est pas aussi difficile que ça en a l'air ». Ce n'était même pas un mensonge. Aujourd'hui, la Royal n'avait plus aucun secret pour lui, mais cela n'avait pas toujours été le cas. Maintenant, le secret qu'il souhaitait résolver, c'était elle.  
electric bird.

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Ce message a été posté Sam 16 Avr - 0:06
 
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Aiichirô & Qing Zhao


TENUE + SAC ■ Le fait qu’il ait disparu de son champ de vision ne fit qu’assombrir l’expression de la chinoise, si cela avait été une autre personne elle ne s’en soucierait pas mais connaissait l’animal, une intuition lui disait que c’était mauvais signe. Un peu paranoïaque sur les bords, mais s’il y avait une personne qu’elle tenait à éviter, c’était lui. Leur rencontre ? Un très mauvais souvenir qu’elle s’efforçait d’effacer mais à son plus grand dam, elle n’y arrivait pas et se maudissait à chaque fois de sa bêtise. Si elle avait été plus vigilante, rien de cela ne serait arrivé. Rien qu’en y repensant, un début de migraine se manifesta. Aujourd’hui, la météo avait annoncé une journée plus qu’ensoleillée mais dans son cas,  des cumulus venaient de griser le l’étendue bleue du ciel. Réduisant drastiquement le pas, elle marchait prudemment, mais elle ne put s’empêcher de tressaillir lorsqu’une voix l’interpella. «Par là. » Qing Zhao leva les yeux au ciel et un long soupire affaissa ses épaules en même temps qu’elle tournait ses talons en direction de la petite voix. Ce n’est pas l’envie de courir ou de l’ignorer qui lui manquait, mais c’était peine perdue. Fuir alors qu’elle se trouvait sur le terrain de jeu de l’ennemi, c’était plus que suicidaire, ce dernier jugea bon de le lui rappeler. Où qu’elle aille, il finirait dans une impasse du moins si elle prétendait être aussi ordinaire que toute première année qui mettait leur pied à la faculté. « Je ne faisais que passer, je ne vois pas de quoi tu parles » rétorqua-t-elle sur un ton détaché en affichant l’expression la plus blasée et dépitée, espérant le décourager par ces manières et lui faire comprendre qu’il n’était absolument pas convié à empiéter dans son espace vital. Espace qui se traduisait par un périmètre circulaire de cent mètre de diamètre, voire même davantage dès qu’il s’agissait de lui.

Aiichirô, elle avait à présent un nom à placer sur le visage du lépreux qu’elle fuyait dès qu’elle pensait apercevoir son ombre. Du moins, aujourd’hui fut un cuisant  échec. Le fixant un instant, elle roula des yeux et haussa des épaules, qu’importe, ce serait la dernière fois. « T’es plutôt du genre persistant » se contenta-t-elle de faire remarquer au lieu de lui retourner cet échange de banalité que constituait sa propre présentation. Moins il en savait pour elle et mieux elle se portait. Sans plus lui prêter d’attention, elle continua à marcher, sans réellement savoir où ce chemin la mènerait mais une chose était sûre, si elle pouvait égarer son nouveau fardeau, elle en serait ravie.

Son insistance la mettait dans une situation inconfortable, elle ne savait pas encore sur quel pied danser avec ce dernier. Sa plus grande peur au fond, n’était pas personnage en lui-même, mais plutôt le souvenir. Cet incident qu’elle espérait définitivement rayer, elle voulait l’oublier mais lui semblait animé de question et c’était bien cela qui la gênait. Baissant d’un cran sa méfiance afin de voir quel plan il pouvait lui concocter derrière son sourire et son apparente sympathie, elle s’arrêta de nouveau. « Disons que c’est surtout le lieu où le directeur va nous potasser le discours qu’il doit recycler chaque année », haussant les épaules, elle eut un rictus amusé quand elle imagina ce pauvre homme récité chaque année le même texte, devant une assemblée des moins attentives. La chinoise était venue pour la forme, et puis, pour éviter de se perdre les premières semaines de cours, un premier repérage des lieux l’avaient poussé à sortir de son lit ce matin. « Ce ne sont pas vraiment les chemins qu’on retrouve tracé dans une carte qui m’intéresse… » fit-elle sans aller jusqu’au bout de ses pensées, ancrant son regard dans le sien comme pour qu’il puisse lui au travers de celui-ci le sous-entendu qu’elle laissait entendre. Le fixant quelques instants, elle finit par détourner le regard et le promener sur les paysages pas très familier du campus. « Et toi, tu fais quoi ici alors qu’il n’y a plus rien qui ne puisse te surprendre ? Tu as encore quelques jours de battement avant la reprise des cours officiels. »

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Ce message a été posté Sam 16 Avr - 12:09
 
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Aiichirô & Qing Zhao




Aiichirô se souvenait bien évidemment de leur rencontre ; les questions à ce sujet fusaient dans sa tête. Lui même n'aimant pas se montrer vulnérable devant les autres, aurait certainement réagi de la même façon à sa place. Toutefois, il ne semblait pas comprendre -et accepter- qu'on puisse le fuir. D'un autre côté, il trouvait cela drôlement excitant, et le prenait donc avec le sourire, comme s'il s'agissait d'un défi à relever. Or, tous les défis, il les relevait, aussi difficile qu'ils puissent être. C'était sa façon d'être, voilà tout.

La réaction de la jeune étudiante lorsqu'il lui indiqua sa présence lui fit clairement comprendre qu'elle ne devait pas aimer des masses sa façon d'être. Mais ce n'était pas pour le déranger, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'elle ne se mette à l'apprécier. D'ailleurs, dans l'unique but de lui faire plaisir, il confirma ses propos, sans pouvoir cacher son amusement : « Tu tranais par là, d'accord ». Les premières années étaient-ils toujours aussi amusant ou cela était un trait dont elle était la seule à avoir hérité ? De son point de vue, la deuxième option était plus plausible.

Loin de là découragé par toutes ses tentatives, Aiichirô la suivit calmement, en se demandant sincèrement si elle savait où elle allait. Elle le trouvait persistant ? Pourquoi ce constat sonnait aussi péjorativement dans sa bouche ? Peu importe, il ne se démonta pas pour autant, et lui demanda son nom, comme s'il n'avait pas saisit qu'elle n'avait pas envie de le lui donner : « Et toi, quel est ton petit nom ? ». Il ne comptait pas lâcher l'affaire, alors elle finira bien par s'ouvrir à lui pensa-t-il. D'ailleurs, pour la première fois, il perçut un peu d'amusement chez elle, et elle sembla s'exprimer comme elle le ferait avec n'importe qui. Se montrait-elle déjà moins méfiante ? Avait-elle renoncer à le fuir comme la peste ? Comme si ce n'était pas suffisament surprenant, elle appuya son regard dans le sien qui n'avait cessé de la fixer depuis qu'il l'avait retrouver, et se permit de lâcher une remarque qui ne fit qu'accentuer la curiosité du jeune homme à son sujet. « Ah oui ? ». En apparence, elle avait tout d'une élève modèle, ou du moins assez normal, mais il ne lui en fallut pas plus pour comprendre qu'elle se démarquait bien assez facilement des autres. Il ne restait plus qu'à savoir ce qu'elle pouvait bien cacher. Tandis qu'il se promettait de le découvrir, il détourna la tête et afficha un sourire en coin emprunt d'amusement.

« Le partenariat » lança-t-il naturemment pour répondre à son interrogation. Le concept -qu'il venait tout juste d'inventer- lui paraissait tellement logique qu'il laissa planer un petit silence avant de l'expliciter, enchaînant alors mensonge sur mensonge : « Vu que je suis sympas, je vais t'expliquer et t'éviter une bonne partie du discours du directeur ». En soit, c'était véritablement sympas de sa part. Qui aurait envie de rester assis à écouter le réglèment de l'établissement ? Il n'y avait pas journée plus ennuyante que celle ci. « Pour s'assurer l'intégration des étudiants, des anciens, comme moi par exemple, prends des petits nouveaux comme toi sous leur aile ». Avant qu'elle ne se demande pourquoi il s'imposait lui même ce genre de chose, il poursuivit : « Je m'y colle parfois, c'est toujours une note supplémentaire et après ça, t'es bien vu par le directeur le restant de l'année ». Il haussa les épaules avec désinvolture, pour appuyer le fait qu'il n'en avait pas grand chose à faire finalement et pour donner un peu plus de cachet à ce mensonge. Cependant, il trépignait littéralement d'impatience de voir sa tête lorsqu'il lui annoncera que ce sera lui qui sera en charge de sa "bonne intégration".  
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Ce message a été posté Sam 14 Mai - 20:18

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Aiichirô & Qing Zhao


TENUE + SAC ■ Dans la culture folklorique japonaise, les mots ont des pouvoirs et surtout le prénom. Les mots pouvaient aussi bien libérer qu’entraver, ils possédaient une influence. Ainsi, lorsqu’il lui reposa la question de savoir quel était son prénom, la chinoise ignora la question et persista dans son entêtement. Lui donner son prénom, c’était comme accepter que leur chemin se recroise, c’était comme le considérer déjà différemment et cela, elle ne le voulait pas. Il devait rester cet inconnu qu’elle venait malheureusement de croiser pour la deuxième fois. Et à son grand dam, elle était tombée sur le genre absolument curieux et envahissant. Et ces deux adjectifs suffisaient à le rendre OUT car extrêmement fatiguant à supporter. Autant elle pouvait aimer ennuyer les gens, autant le contraire ne pouvait pas s’appliquer à elle.

« Un partenariat ? » dit-elle en répétant lentement les mots de son interlocuteur avec une voix empreint de méfiance, de prudence. Elle n’avait jamais entendu parler de ce genre de concept jusqu’à présent et ce, de la part d’aucun autre étudiant en tout cas. Pour autant, elle n’objectait absolument pas face au ridicule du titre. Après tout elle n’avait pas assisté aux journées portes ouvertes, du coup si un tel dispositif existait à la Royal, elle voulait bien croire aux paroles de ce charlatan. Pas complètement, mais son ignorance faisait qu’elle laissait sans le vouloir, une petite place pour cette broderie spontanée. « Dis plutôt que tu veux étaler ta science » rétorqua-t-elle à voix basse avec toute sa mauvaise foi, un rictus narquois remontant la commissure de ses lèvres. Faisant une rapide balance de ses arguments, elle lui accordait un point néanmoins. Cela l’arrangeait un peu si elle pouvait s’exempter du discours professoral et pompeux du directeur de la Royal, car plutôt que renseigner clairement, c’était plus soporifique qu’autre chose.

Malgré son air détaché et son expression impassible, elle écoutait d’une oreille attentive les explications qu’il inventait habilement et ingénieusement. En imposant ses mots avec une certaine nonchalance, le serpent endormait de ses sornettes le lion avec patience. Il ne restait plus à savoir combien de temps elle allait être hypnotisé par ses illusions, et suffisamment pour que tout doute n’entrave pas la manipulation. « T’es du genre à fayotter ? » C’était une simple question rhétorique, elle n’attendait pas de réponse de sa part, mais l’idée que ce dernier aussi préoccupé par les notes et bien se faire voire était tout simplement amusant. Il n’avait pas la tête à cela, il ressemblait davantage à l’emmerdeur de service.

« C’est complètement absurde cette histoire » lâcha-t-elle en plissant le nez. Un dernier pas et elle s’arrête pour se retourner, se retrouvant nez à nez avec le fameux quatrième année. L’existence d’un tel partenariat était contradictoire avec l’idée qu’elle se faisait de la fac. Si jusque-là, elle n’avait pas son mot à placer sur le côté accompagnateur des professeurs de lycée, elle pensait en revanche que la fac serait promesse de liberté. Mais là, on lui annonçait qu’elle allait devoir encore subir un accompagnement, pire encore, qu’on allait personnellement lui tenir la main. « Et j’y gagne quoi dans tout ça hormis la pseudo reconnaissance du parrain pour lui avoir évité une promotion canapé afin de rehausser ses notes ? On a le droit de refuser, non ? Je ne me souviens pas d’avoir signé un papier de ce genre. » Le toisant du regard, malgré sa méfiance, elle commençait à croire à ce charabia. Si elle avait relevé l’absurdité de la chose, elle ne l’avait pas fait jusqu’au bout maintenant qu’elle s’enquérait des modalités précise. « De toute, ce n’est pas comme si le Directeur vérifiait que chaque pairing fonctionne ou alors, il est payé à ne rien faire. » Elle marque une pause, réalisant qu’elle enchaînait question sur question, sans lui laisser le temps de lui répondre. Elle avait encore des interrogations à partager.

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Ce message a été posté Dim 15 Mai - 13:23
 
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Aiichirô & Qing Zhao




Pour aujourd'hui, il n'allait manifestement pas connaître son prénom. Bizarrement, cela ne l'étonnait pas plus que ça. Il aurait certainement été surpris si elle lui avait donné aussi facilement. Alors lorsqu'il comprit qu'elle n'allait pas lui dire, il se mit à réfléchir à haute voix. « Rhaa, comment vais-je pouvoir t'appeler ? ». Si elle ne voulait pas lui dire, il allait bien trouver un subtitut en attendant. « Rainy, ce sera rainy. J'aime bien, pas toi ? ». Bien évidemment, il ne l'avait pas choisi par hasard et il la regarda, afin de voir si elle allait réagir à cette taquinerie ou non.

Quoi qu'il en soit, le plus important, c'était cette histoire partenariat. Ce mensonge dans lequel il mettait tant de conviction. Il lui avait alors expliqué en comprenant que sa simple mention avait piqué au vif son intérêt. Il n'avait toutefois pas raté la petite remarque qu'elle avait lâché à voix basse et le petit rictus que celle ci avait provoqué sur son visage. Pourtant, au lieu de s'en indigner, il feint de ne pas avoir compris : « Huh ? Tu as dis quelque chose ? ». Il souriait, car il l'a trouvait mignonne de l'attaquer de la sorte, discrètement, alors qu'elle avait certainement envie de lui faire comprendre qu'il était beaucoup trop prétentieux, arrogant ou tout autre remarque qu'on lui faisait sans même le connaître.

Le jeune homme n'avait pas vraiment été perturbé par le manque d'intérêt qu'elle semblait montré, mais il fut un peu surpris par sa question. « A fayotter ? » Aiichirô s'interrogea un instant, avant de lui accorder sa réponse. « Non, je dirais juste que si l'occasion se présente, j'en profite ». Se faire bien voir, que ce soit par le directeur ou par les professeurs, il n'en avait que faire. Ce n'était pas pour autant un fouteur de merde, mais il ne rejoignait définitivement pas le rang des élèves modèles. Déjà, à cause de ces notes -qui en dehors du sport avait toujours été chaotique- mais également car il ne faisait rien pour.

La jeune étudiante se posait beaucoup de question, des questions auxquelles Aiichirô avait toujours la réponse et qui l'aidait à amplifier son mensonge sans que cela ne paraisse suspect. S'étant arrêté juste devant elle, il répondit à ses interrogations : « Les gens n'ont pas coutume de refuser, mais j'imagine que ce n'est pas obligatoire. Alors oui, tu peux très bien éviter ce partenariat et te trouver un peu perdue dans les jours à venir. Tu finiras bien par t'habituer par toi même à l'établissement ». Une fois de plus, c'est avec une désinvolture volontaire qu'il s'était exprimé, pour qu'elle comprenne qu'il n'en avait fichtrement rien à faire si elle souhaitait se faire parrainer ou non. Le but était qu'elle accepte, bien évidemment, mais s'il montrait qu'il en avait particulièrement envie, il savait qu'elle lui filerait entre les doigts. N'était-ce pas un genre de psychologie inversée qu'il mettait en place ? Même s'il ne connaissait pas les termes exactes de sa mesquinerie, il était suffisamment confiant pour savoir que ça marcherait. D'ailleurs, il poursuivit le plus naturellement du monde après s'être assuré qu'elle n'avait plus à ajouter : « A vrai dire, le directeur se renseigne auprès des élèves concernés pour savoir si le partenariat a été utile. C'est en fonction de ses comptes rendus qu'il choisit s'il remet ça l'année prochaine ». Tout ceci était tellement plausible, qu'il était difficile de ne pas y croire. Même Aiichirô n'avait plus l'impression de raconter des mensonges. « Tu n'as encore jamais vu le directeur, hein? Il aime bien être sur le dos des élèves, surtout les nouveaux. Après, il finit par te lâcher la grappe ».   
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