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 » [OKINAWA] i wish we could undo the pain. | ft Roy

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 14 Jan - 23:21




S’il ne comptait plus venir, il aurait mieux fait de s’y tenir, cela aurait évité tout ça. Est-ce qu’il pouvait comprendre qu’à chaque fois qu’il le voyait ainsi, Roy se mettait tout sur le dos ? Il ne pouvait s’empêcher de culpabiliser, de se dire que c’était de sa faute s’il n’était pas fichu d’aider le seul vrai ami qu’il avait et par-dessus tout, si ça le mettait autant hors de lui, c’était bien sûr parce qu’il se faisait énormément du souci pour lui, qu’il se demandait si son camarade réussirait à changer un jour. Ce qu’il ne supportait plus ce n’était pas de le voir ivre et d’avoir à s’occuper de lui, c’était de le voir volontairement se détruire, le voir dépérir sans que Ryû ne bouge un doigt pour tenter de sortir la tête du tunnel. Pourquoi était-ce si difficile à deviner cela ? A chaque fois que Roy le voyait dans un tel état, ça le frappait en plein coeur comme si la douleur de son meilleur ami était la sienne et le sentiment d’inutilité le regagnait à chaque fois. Il en avait juste marre de n’être capable de rien faire pour lui, de ne pas être assez fort pour le convaincre d’arrêter ses bêtises. Parfois, bêtement, il se disait qu’il n’était peut-être pas l’ami qu’il lui fallait, que ce n’était pas lui dont son vis-à-vis avait besoin mais de quelqu’un d’autre. Une personne qui serait apte à supporter chacun de ses égards, qui saurait le stopper lorsque c’était nécessaire et qui ne craquerait pas parce qu’il se sentait tellement impuissant face à une situation qu’il ne gérait pas.

Aujourd’hui, cela n’était pas guère différent des autres fois. Si Roy était en colère, il était principalement énervé contre lui-même mais aussi, bien sûr, contre son camarade qui ne lui menait pas la vie facile... A deux, ils auraient pu s’en sortir seulement comment faire si l’un se décide d’avancer et que l’autre reste sans arrêt immobile, observant ce dos qui courait devant lui, qu’il en arrivait à s’appuyer trop sur celui-ci. Le jeune homme pensait aussi parfois qu’il devrait le propulser en avant, le booster mais peu importait le nombre de fois où il avait essayé, ça n’avait jamais fonctionné. Ryû revenait toujours à son point de départ parce qu’il n’en avait aucune volonté. Donc, dans ce cas, lui, qu’était-il censé faire ?

« Si tu te tenais correctement, je ne serais pas là à te faire la moral ! »

D’un geste sec, il avait retiré son poignet afin qu’il ne le touche pas. Qu’est-ce qu’il s’en fichait d’être blessé ? Quelques gouttes de sang n’allaient pas le tuer et même si cela devait arriver, il n’en avait que faire. Il n’était plus à un jour prêt de toute manière.

« Ce n’est pas grave. »

On n’en revenait là donc, au fameux « ce n’est pas grave » qui malgré la signification des mots, l’intonation montrait clairement que le garçon ne pensait pas ses propres paroles. Hors, que Ryû ne s’en plaigne pas, il essayait de prendre sur lui afin de calmer jeu. Encore. Plutôt que se soigner, il s’était simplement contenté de rincer sa main sous l’eau avant de répondre un « rien » d’un ton tout aussi neutre que précédemment. Si son collègue pensait réellement que Roy lui donnerait chacun des détails, il se trompait. N’ajoutant rien d’autre, il se saisit d’un verre pour le lui tendre ensuite, un cachet d’aspirine à l’intérieur. Sans le moindre regard, il avait ensuite quitté la pièce en silence pour se rendre dans sa salle de bain où il désinfecta les plaies avant d’enrouler un bandage autour de sa main. Du mieux qu’il le pouvait, le jeune homme tentait de ne pas éclater toutefois c’était quelque chose qui était plus facile à dire qu’à faire.

De retour dans la pièce, il lui avait tourné le dos sans lui adresser la parole et se préparait enfin son café qu’il n’avait pas pu se faire depuis le réveil de son meilleur ami. La tension se ressentait à des kilomètres environ et Roy aurait pu parler pour détendre l’atmosphère cependant il savait que s’il prononçait le moindre mot, il risquait d’exploser. Il était fatigué de crier.



Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 14 Jan - 23:56




Si Roy et moi ne formons aucunement un couple, nous en possédons actuellement toutes les caractéristiques. L’image d’un vieux couple occupé à se prendre la tête pour des conneries, parce qu’il est incapable de communiquer comme il se doit. Ah, quelle fierté, je crois que je n’aurais pu rêver mieux. Et le pire dans toute cette histoire est que je suis le responsable de cette dispute et, pire encore, que je n’ai aucun souvenir clair des choses que j’ai pu faire dans la soirée. Si je me tenais bien. Effectivement, ça serait la solution à tous les problèmes du monde. Mon arrogance n’a d’égal que mon entêtement. Pourtant, je me retiens de lancer ce commentaire à mon ami lorsqu’il reprend la parole pour un mensonge que je ne crois qu’à peine. Évidemment que c’est grave, et si j’ai essayé d’obtenir des choses de lui, j’aimerais au moins savoir ce qu’il s’est passé. Sauf que l’idée ne semble pas lui plaire. Vraiment, il abuse. Je le remercie, à peine confiant, alors que je me saisis du verre, posant les yeux sur le cachet effervescent. C’est toujours mieux qu’affronter Roy qui, de toute façon, ne s’attarde pas dans la pièce. C’est alors qu’un soupir me vient, profond et embêté, alors que j’appuie un coude sur la table qui se trouve à mes côtés, tenant le verre d’une main, posé sur mon genou, la tête posée sur l’autre main.  

« Bien bien… »

Je réfléchis un peu avant de prendre le médicament, lorsque celui-ci est totalement dilué, et je grimace au goût de la boisson, évidemment peu agréable, avant de poser le verre vide sur la table et de songer à la suite du programme, interrompu dans mon plan par le retour de Roy dans la pièce. Mes lèvres se pincent à nouveau, mes pensées s’affolent. Il ne parle plus. Ok. Bon. Je fais quoi, moi, dans une telle situation ? J’ébouriffe mes cheveux d’une main avant de la reposer sur ma cuisse tandis que je lève les yeux vers Roy.

« Tu veux vraiment pas en parler, Roy ? »

Quoi, je me sens soudainement l’âme d’un grand psychologue ? Non, vraiment, je devrais réfléchir avant de poser des questions aussi stupide, ça frise le ridicule. Pourtant, je garde le regard posé sur mon meilleur ami, espérant sans doute parvenir à lui arracher quelques mots, même s’il ne semble pas décidé à s’exprimer. J’aimerais qu’il comprenne que mon but n’était pas de lui causer du tort et encore moins de l’embêter en venant le voir. En vérité, mon objectif était totalement différent, mais rien ne s’est passé comme je l’espérais. Comme d’habitude, ça va, j’ai l’habitude de la yoloitude, à force.

« J’veux pas qu’on reste en froid… reprends-je avant de déglutir légèrement. Surtout si tu rentres pas. Pas à cause de mes conneries. »

Dans le fond, j’ai terriblement peur de perdre Roy. Il est mon meilleur ami depuis des années désormais, et j’ai l’horrible impression d’être incapable de protéger cette amitié. Si je rentre à Tokyo et qu’il reste ici, s’il continue à m’en vouloir… Je risque de ne plus jamais avoir de nouvelle, à part quand j’apprendrai qu’il est mort. Une pensée intolérable, cela va sans dire.

« Je tiens à toi, tu le sais, pas vrai ? »

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 15 Jan - 10:08




Moins il parlait, plus sa colère s’atténuait doucement ou plutôt elle laissait place à un sentiment qu’il n’était pas en mesure d’expliquer. Comme une sorte de tristesse, de déception et encore cette impression de n’être qu’un incapable, de ne réussir à rien alors qu’il était toujours le premier à faire des leçons de morale. C’était vrai que ces derniers temps, Roy était certainement la personne la moins bien placée pour « conseiller » quelqu’un. Les erreurs, il les avait enchaîné les unes après les autres, s’il ne l’admettait pas à voix haute, au fond de lui il était obligé de se rendre compte qu’il était en train de faire n’importe quoi de son existence et qu’il changeait aussi. Peut-être qu’extérieurement cela ne se remarquait pas néanmoins lui pouvait s’apercevoir qu’il n’était plus cet homme fort, responsable et positif qu’il était encore il y a quelques mois. Un soupir s’était échappé de sa bouche tandis que bêtement, il fixait la tasse de café qu’il tenait entre ses mains sans prononcer le moindre mot, pensif.

A quoi cela servait-il d’en parler ? Ce qui était fait, était fait n’est-ce pas ? Si le garçon était énervé contre lui, ce n’était pas uniquement parce qu’il l’avait frustré, parce qu’il avait tenté de faire quoi que ce soit avec lui mais vraiment parce qu’il ne prenait pas soin de lui, qu’il n’effectuait aucun effort et trouvait le moyen de le tourmenter encore alors que Roy avait déjà énormément de choses sur la conscience. En silence, il resta dos à lui, buvant tranquillement son café tandis que les images de la veille défilaient dans son esprit, obligeant son sang à bouillonner subtilement de plus bel. Tout était ironique à ses yeux et il ignorait ce qu’il devait songer de tout cela, des sentiments qu’il avait pu éprouver à cet instant là, du désir qui l’avait envahi et auquel il aurait pu céder s’il n’avait pas su être raisonnable.

L’entente des mots de son camarade le motiva enfin à lui faire face, non pas sans le dévisager de cette expression neutre qu’il avait déjà quelques minutes plus tôt. Il pouvait lui en vouloir avec autant de force qu’il le souhaitait, le jeune homme savait que Ryû ne le faisait pas exprès tout comme il savait qu’il était du genre à râler sur le moment mais à lui pardonner facilement ensuite. Parce que d’entre eux, il était sûrement celui qui avait le plus besoin de l’autre bien que parfois, il ne pouvait s’empêcher de se demander si son meilleur ami tenait autant à lui qu’il le disait... Ensuite, il choisissait de ne pas s’attarder sur ce genre de réflexion, se dire que son collègue était certes un idiot mais il s’était malgré tout déplacé jusqu’ici, ce qui prouvait bien la sincérité de ses paroles.

- Lève-toi.

Son regard était toujours aussi stricte, son ton un peu moins. Il le répéta une seconde fois et à peine son vis-à-vis fut-il debout qu’il passa ses bras dessous les siens pour se blottir contre lui. N’importe qui trouverait cette attitude terriblement paradoxale et dieu seul savait ô combien elle l’était. Cependant Roy lui-même avait conscience qu’il n’y avait que ça qui lui permettait de se calmer un minimum.

- Je suis fâché contre toi. Pas par ce que tu as fait mais parce que tu as bu. Encore. Si ça ne te dérange pas de gâcher ta vie, moi ça me gêne. Ne peux-tu simplement pas comprendre que je m’inquiète pour toi ?! Mais, tu ne fais rien pour arranger ça...

Sur ses dires, il se décala de quelques centimètres avant de poser délicatement sa main sur son torse en guise d’appui et de le contempler dans les yeux.

- Tu veux savoir ce que tu as fait ? Très bien.

Sa voix était plus calme cette fois-ci, plus fatiguée également toutefois le garçon n’en dit rien puis il déposa son index sur ses lèvres comme pour les désigner.

- Tu m’as embrassé, Expliqua-t-il, A plusieurs reprises.

Son doigt quitta sa bouche pour s’en aller se placer à côté de cette main situé sur le torse de son vis-à-vis.

- Tu t’es amusé à me caresser, à me tripoter. Ah, et tu étais assis sur moi aussi.

Un sourire narquois étira ses lèvres tandis qu’il se recula afin de revenir à une distance raisonnable entre eux deux.

- Et après, ça me parle de fierté.

Peut-être qu’il lui en voulait quand même un peu à ce propos également. Si son ton était resté calme, l’ironie qui s’était lu à l’intérieur montrait clairement le reproche que Roy éprouvait à l’égard de son meilleur ami.


Anonymous
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Ce message a été posté Ven 15 Jan - 12:50




Sans un mot, je guette une réaction de la part de Roy. Mes problèmes d’alcool ne datent pas d’hier et j’ai toujours été bien pitoyable lorsqu’il s’agissait de les résoudre. Parfois, la volonté ne fait pas tout. C’est le refrain incessant de ceux qui en possèdent beaucoup, or ce n’est pas mon cas. Il ne le voit peut-être pas, mais j’essaie vraiment de m’en sortir. Seulement, boire est devenu comme un réflexe lorsque j’ignore quoi faire. J’aurais besoin de quelqu’un qui m’empêcherait de poser la main sur une bouteille, mais je ne peux décemment pas demander ce genre de choses à Yun Hua, encore moins à Mi, et maintenant que Roy a quitté Tokyo, comment pourrait-il le faire, lui ? C’est un cercle vicieux.

Mes yeux suivent les gestes de mon meilleur ami, alors que je me demande s’il me pardonnera ce comportement d’imbécile de première catégorie, et mes sourcils se froncent lorsqu’il me demande de me lever. Sans broncher, j’obéis la seconde fois. Il a l’air tellement sévère quand il s’adresse à moi de cette façon que j’ignore totalement si je dois être rassuré ou inquiet de ce qui va suivre. C’est pourquoi je suis agréablement surprise lorsqu’il vient se blottir contre moi alors que je ne m’y attendais pas. En silence, après avoir entouré le corps de Roy de mes bras, je reste immobile et prête une oreille attentive à ses propos.

« C’est faux, rétorqué-je calmement, en un soupir las, j’ai juste beaucoup de mal à m’en sortir… »

J’ai déjà tenté de ne plus acheter d’alcool pour ne plus ressentir l’envie d’en boire, j’ai déjà essayé de ne plus boire durant quelques jours, mais c’est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. Entre l’alcool et la cigarette, je ne sais pas quel est le pire pécher, sans oublier le reste, évidemment, dont Roy me parle enfin. Mes yeux restent posés dans les siens alors que j’essaie de me rappeler, une fois encore, de ce qui a pu se passer, avant qu’il ne reprenne la parole pour me l’expliquer par lui-même. Embrassé ? Son regard, soudainement devenu insoutenable, contraint le mien à suivre le parcourt de son doigt, sans un mot. Il faut que j’arrête d’y penser, et surtout que je ne boive plus en présence de Roy, pas vrai ? Mes lèvres se pincent un peu alors que je réfléchis à ce qu’il vient de m’expliquer, retenant un ricanement nerveux lorsqu’il a fini de s’exprimer.

« Je crois que si j’avais encore une fierté, elle vient de démissionner… »

Je reviens ébouriffer mes cheveux, soupirant avant d’essuyer ma main sur ma cuisse. J’avais oublié qu’il m’avait arrosé, ce con. Résumons. J’ai débarqué chez lui totalement ivre, je lui ai visiblement fait des avances alors que je l’étais, tout ça après avoir soutenu haut et fort que j’étais indigné de ce qu’il s’était passé ? Bien, bien. Il paraît que l’homme est paradoxal, en voici la preuve. J’en ai tellement marre de moi par moment. Je me sens honteux.

« J’suis vraiment désolé si ça t’a mis mal à l’aise, reprends-je finalement, plus embêté qu’autre chose, je calculais plus rien… »

Un jour, je me ferai renier par mon meilleur ami et je me demanderai pourquoi. En même temps, comment j’ai pu avoir un comportement pareil envers lui, hein ? J’aimerais qu’on m’explique, parce que ça m’échappe totalement. C’est pas parce que je l’aime, je crois avoir été suffisamment amoureux pour savoir ce qu’on ressent dans ce genre de cas, alors quoi ? C’est purement physique ? Je mentirais si je l’affirmais. Notre relation n’a jamais été si ambigüe.

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 15 Jan - 14:55




Certaines paroles étaient tellement si facile à rétorquer sans agir pour autant. Roy peinait à y croire parce que jusqu’ici, il n’avait jamais pu voir son camarade y mettre cent pourcents du sien. Peut-être avait-il déjà essayé d’arrêter mais si c’était pour replonger ensuite, il n’appelait pas ça un véritable effort. Un véritable effort s’était se donner les moyens de s’en sortir. Probablement que la volonté ne suffisait pas, qu’avoir des amis autour de soi pour aller de l’avant était nécessaire seulement Ryû ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas été entouré ces dernières années. Puis, même sans ça, il y avait des tas d’organisation qui proposaient des aides, des médecins aussi, des associations et si son camarade acceptait de s’y rendre, cela serait déjà un grand pas en avant. Surtout que, aussi égoïste cela soit-il, Roy ne souhaitait pas se rendre dans sa ville natale si c’était pour le dépanner à ce niveau là, il avait déjà assez essayé, il en avait déjà assez fait et si son collègue désirait tant que ça son retour, qu’il lui montre sa sincère envie de s’en sortir. A ce moment-là, peut-être que le jeune homme réfléchirait plus sérieusement. Aujourd’hui, il n’avait pas envie de se préoccuper plus qu’il ne l’avait fait, il ne voulait pas stresser et se mettre à mal sous prétexte que son meilleur ami n’était pas fichu d’arrêter ses conneries.

Il n’avait pas relevé, ne jugeant pas nécessaire de le faire puisque cela serait comme se lancer dans un débat de sourd et Roy était réellement épuisé pour s’acharner encore. Que Ryû fasse ce qu’il veut, si ça lui plaisait tant que ça de se détruire, qu’il continue mais qu’il sache qu’à l’heure actuelle, son vis-à-vis n’avait plus autant de patience qu’il en avait autrefois. Certainement que le garçon l’avait compris aujourd’hui au vue de la réaction de l’hôte et du ô combien il avait pu être en colère. Une colère qui ne s’était pas effacé totalement à cause de la rancoeur qui flottait encore de son esprit toutefois le jeune homme semblait tout de même s’être calmé. La raison pour laquelle, il n’avait pu résister à lui donner certains détails tout en l’effleurant comme son camarade avait fait la veille. C’était mesquin, puéril aussi cependant ça avait été plus fort que lui.

- Je n’étais pas mal à l’aise et je t’ai dit que je ne voulais pas d’excuse non plus.

Son ton était redevenu stricte sur cette déclaration. Ce n’était pas qu’il était gêné, bien qu’il l’était, ça avait été plus compliqué que ça. Roy ne s’en était pas formalisé la première fois et il n’avait nullement l’intention de s’en formaliser cette fois-ci également. Il n’était question que de simples baisers et de caresses. Certes, c’était bizarre parce qu’on n’est pas censé faire ça entre hommes, pas même entre amis néanmoins la vie est ainsi faite, elle est étrange à elle toute seule et ce n’était pas comme si tout était dramatique. Le corps humain aussi était conçu d’une drôle de manière, à désirer tout et n’importe quoi si facilement. Ce qui l’avait dérangé était de se souvenir des mots blessants de son interlocuteur, de le voir agir autrement et se retrouver dans une frustration extrême sans pouvoir rien faire parce que Monsieur était complètement ivre.

- Peut-être que je l’étais en fait, Se reprit-il en le regardant dans les yeux, Parce que je ne pouvais pas t’arrêter et que tu insistais. Tu sais, moi ça ne me gêne pas d’en parler. Et même si c’est louche, ce qui est arrivé entre nous, on ne peut pas le nier non plus. Alors forcément, j’étais tout autant bizarre hier soir parce que ça me rappelait ça. Et je suis sur que ça n’aurait pas été si différent pour toi si tu avais été à ma place.

Ah bon ? Comme pour prouver ses paroles, haussant les épaules, il avait retiré son tee-shirt qu’il jeta sur la table ensuite avant de fixer Ryû de plus bel avec intensité.

- Tu étais comme ça, Expliqua le jeune homme d’un sourire en coin, Et ose me dire que là, maintenant, ça ne te gêne pas ou tu ne trouves pas ça bizarre.

Et lui, assurément qu’il lui manquait une case pour en arriver là. Mais c’était de la faute de son meilleur ami. C’était lui qui l’avait cherché et qui avait commencé.


Anonymous
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Ce message a été posté Ven 15 Jan - 19:26




Les choses qui se sont produites entre Roy et moi n’auraient certainement jamais dû arriver ; ce n’est clairement pas le genre d’événement qui a lieu entre deux meilleurs amis comme les autres, ou du moins pas lorsque ceux-ci se prétendent totalement exempts de sentiments l’un envers l’autre, et pourtant nous n’avons pas pu empêcher ce qui est arrivé. Pire encore, nous ne l’avons pas voulu. Mais alors comment l’expliquer ? Je doute d’en avoir vraiment envie, et encore plus que cela soit utile. Je suis presque rassuré de l’entendre confirmer qu’il n’était pas mal à l’aise et qu’il ne veut pas d’excuse, sauf qu’il ne semble pas continuer sur cette lancée lorsqu’il reprend la parole, ce qui me donne un peu de mal à le regarder dans les yeux alors qu’il se lance dans une tirade dont je ne vois pas la fin.

Certes, je comprends qu’il ait repensé à tout ça à cause de mon comportement. Je comprends aussi si ça l’a mis mal à l’aise… Mais, est-ce qu’il est vraiment nécessaire de me le rappeler ? On sait parfaitement que je n’ai pas été capable de me maîtriser la veille, que j’ai joué à l’idiot, mais on n’a pas besoin d’en reparler, si ? Si j’avais détesté ce qu’il s’est passé ce soir-là, ça serait certainement plus facile. Mais visiblement ce n’est pas le cas.

Lorsqu’il a fini, j’aimerais rétorquer quelque chose, mais mes yeux s’arrondissent alors qu’il décide d’ôter son haut, restant à proximité. C’est quoi le but du jeu, exactement ? Mettre l’autre mal à l’aise ? Je devrais pas me sentir intimidé par sa présence, bordel de merde, j’en peux plus d’être aussi con. Je pince les lèvres, le regard toujours posé sur lui alors qu’il reprend la parole.

« C’est un genre de piège ? demandé-je finalement, glissant une main dans ma nuque en détournant le regard. Rhabille-toi au lieu de faire l’idiot, tu sais que ça va mal finir. »

Oui, bien sûr, il sait que ça va mal finir alors que je ne lui ai jamais dit exactement ce que je pensais de ce qu’il s’est passé entre nous ? Je devrais arrêter d’être aussi idiot, irréfléchi. Plus facile à dire qu’à faire, visiblement. Je me saisis du haut qu’il a posé sur la table afin de lui tendre, le posant contre son torse alors que mes yeux se posent sur lui à nouveau.

« S’il te plaît, Roy. »

Je n’ose pas poser les yeux sur lui à nouveau, du moins pas directement, car j’ai la certitude que l’on peut lire mes propres doutes dans mon regard. Si j’ignore comment me situer par rapport à ce que je ressens ? Peut-être un peu. Ce n’est pas de l’amour, mais je ne peux nier que, maintenant que tout ça est arrivé, je ne suis pas capable de réprimer certaines pensées par rapport à lui.

« Je le ferai plus. »

Ne pas faire de connerie, ça commence déjà pas ne pas commettre à nouveau celles qui se sont déjà produites, pas vrai ?

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 16 Jan - 1:58




Ce qu’il désirait avec ce geste ? Roy l’ignorait lui-même, il avait agi sous la pulsion et certainement parce qu’il voulait voir si ce qu’il pensait était vrai, si son ami était aussi embarrassé que lui l’avait été la veille. Et encore, lui n’avait pas vu que son torse mais ce n’était sûrement pas utile de préciser ce détail. Le simple fait était que ça l’avait mis plus mal à l’aise que le jeune homme n’aurait pu concevoir et que plus que les gestes de son meilleur ami, ce qui l’avait frustré était de ne pas pouvoir contrôler la situation, de ne pas pouvoir avoir où tout cela les mènerait puisque son partenaire était ivre. Est-ce que autrement, il aurait accepté de le faire ? Ca aussi, c’était une question qui demeurait encore sans réponse et qui le taraudait depuis la veille. En vrai, même s’il refusait de se l’admettre, il savait qu’il n’aurait pas été contre sur le moment. Il avait apprécié la première fois et il était assurément en train d’apprécier hier également. Tout comme en cet instant, probablement que le garçon risquait de se faire prendre à son propre piège alors qu’il le provoquait et que bêtement, par réflex, il fixait le torse de son vis-à-vis, se retenant de se mordre la lèvre pour ne pas dire de bêtises. C’était complètement stupide néanmoins il n’avait pu s’en empêcher alors qu’il n’avait pas d’autres choix que d’avouer ô combien ceci était bizarre. Tout comme le fait de se déshabiller devant lui d’ailleurs. Peut-être espérait-il lui prouver qu’il avait plus de muscles que lui ? Mais bien sûr. Personne n’y croyait à ce baratin.

« Pardon ?! »

Ce mot était sorti tout seul sans qu’il ne puisse le maîtriser alors qu’il avait dévisagé son camarade avec incrédulité. Il savait que ça allait mal finir ? Ca, c’était la meilleure que Ryû avait pu lui sortir et Roy n’avait pu retenir l’esquisse qui avait étiré ses lèvres à cette déclaration. Qu’est-ce que cela sous-entendait ? Et n’était-ce pas de la gêne qu’il voyait là ? Il ne devrait pas être aussi fier des conséquences cependant tout aussi stupidement, il songeait à quel point son interlocuteur avait mérité cette petite vengeance.

- C’est moi où tu es embarrassé ? Ne put-il s’empêcher de se moquer gentiment avant de se saisir de son haut sans pour autant l’enfiler.

Cela ne faisait que prouver qu’il y avait quelque chose de plus entre eux et ça, ils auraient dû le deviner ce jour même où tout avait dérapé. Hors, probablement qu’aucun d’eux n’avait souhaité admettre quoi que ce soit afin de ne pas s’apercevoir de la réalité... Seulement, comme on dit, la réalité nous rattrape toujours et vivre dans le déni, ce n’était pas une solution non plus.

- Tu sais, je crois que y a vraiment quelque chose de pas net entre toi et moi. Je veux dire on ne devrait pas ressentir ça. C’est peut-être parce qu’au fond, on a aimé la dernière fois ?

Le revoilà avec ses questions celui-là. Ton meilleur ami t’a demandé de te rhabiller, abruti !


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 16 Jan - 2:33




Bon, j’aimerais qu’on oublie tout ce qui vient de se passer, tout ce que j’ai osé dire au cours de la soirée d’aujourd’hui et d’hier. Je me sens tellement stupide, tellement con. C’est possible d’être la somme de toutes les imbécilités du monde ? Non, parce que c’est vraiment mon sentiment en cet instant, et ça ne fait que se renforcer quand j’entends l’exclamation de mon meilleur ami, ce qui me fait lever les yeux. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit de mal, hein ? Je mériterais des baffes pour cette spontanéité hors norme. Ça n’a tout simplement plus aucune logique. Et quand j’entends mon meilleur ami reprendre la parole pour me poser la question la plus évidente du monde, je manque d’éclater de rire face à sa stupidité, mais au lieu de ça, je déglutis, me murant dans un silence qui ne fait que confirmer mes propos.

On va voir le bon côté des choses : il a pris son haut. Maintenant je lui en serais profondément reconnaissant s’il pouvait, genre, l’enfiler et le garder ? Oh oui, ça me plairait vraiment. Beaucoup plus que les propos qu’il tient un peu plus tard. Je le regarde sans rien ajouter, ayant furieusement envie de lui demander s’il n’a pas d’autres conneries à dire. Pourtant, quand j’ouvre la bouche, ce n’est pas vraiment ce qui me vient.

« J’ai jamais dit que c’était pas le cas, marmonné-je avant de reprendre plus clairement. Mais tu crois vraiment que c’est le moment de te poser ce genre de questions ? »

Ah, bien. On m’enferme maintenant ? On attend un peu ? J’ai l’impression de m’enfoncer un peu plus à chaque seconde sans être capable de faire un pas en arrière. J’ai aimé ce qu’il s’est passé l’autre jour, si l’on oublie cette connerie de fierté qui a repris le dessus en quatrième vitesse, mais je ne pense pas vraiment qu’il soit nécessaire d’en parler, si ? Je savais que j’aurais dû rester chez moi et faire autre chose, ça aurait été bien plus utile et intelligent que discuter avec Roy de nos petites aventures de meilleurs amis un peu trop proches pour être honnêtes. J’ai tellement honte de moi, de mon comportement. Je suis stupide.

« T’sais, je crois que tu te prends trop la tête parfois. »

Comment ? Oui, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Totalement. Je crois que je m’en moque un peu en vérité, parce que je pense sincèrement que Roy se prend la tête pour tout et n’importe quoi, mais surtout parce que je n’ai pas vraiment envie qu’il commence à imaginer qu’il puisse y avoir vraiment quelque chose entre nous. Enfin, j’veux dire, je sais que ce n’est pas normal, je sais qu’on devrait se comporter différemment lui et moi. Qu’on devrait être un peu moins, enfin plus… Mais qu’est-ce que je fous, au final ? N’importe quoi, évidemment… Et être gêné, c’est n’importe quoi aussi.

« C’est arrivé une fois, ça veut rien dire. »


Monsieur Katsura Ryû, expert en relation éphémère sans conséquence ? Peut-être. Et avec aussi, visiblement. Sur ces quelques mots, je pince les lèvres à nouveau. Il y a un peu un malaise, non ?

Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Sam 16 Jan - 11:23




Lui ne le niait pas. S’il n’avait pas apprécié, il ne serait pas allé jusqu’au bout la dernière fois puis personne n’allait se le cacher, le sexe restait du sexe. Que cela soit avec un homme ou avec une femme. Certes lui pouvait se permettre de penser ainsi puisque ce n’était pas lui qui avait du littéralement se retrouver en-dessous de l’autre. Une chose que Roy n’aurait sûrement jamais pu accepter. Non pas parce que cela le dévalorisait ou par question de fierté - peut-être un peu - mais parce que c’était l’évidence que entre Ryû et lui, celui qui devait se retrouver au-dessus n’était pas son meilleur ami. Et il ne devrait pas avoir à songer à ce genre de choses non plus toutefois rien ne paraissait l’étonner désormais. Il commençait à s’habituer à avoir des réflexions étranges quand son camarade était impliqué. Ce n’était pas non plus dramatique et peut-être que le jeune homme acceptait plus facilement les choses. Encore plus à présent qu’il savait que de toute façon, il n’avait plus rien à perdre et qu’on a qu’une seule vie donc autant en profiter plutôt que de se formaliser sur de petites choses.

« Maintenant ou après, qu’est-ce que ça change ? »

S’il n’avait pas relevé, il avait quand même posé une note à lui même sur le fait que son vis-à-vis avait sous-entendu avoir aimé pendant qu’il l’avait fait. Certainement que sa fierté avait pris un coup cependant son corps aussi avait parlé de lui-même cette fois-là... Hors, l’entendre et le voir admettre plus ou moins que ça ne l’avait sûrement pas laissé indifférent fit sourire l’hôte de plus bel. Peut-être qu’ils pourraient réellement en discuter plus tard et qu’ils pourraient l’interroger sur le sujet comme savoir quelle sensation cela lui avait apporté, s’il avait préféré le faire avec une femme ou s’il s’agissait de deux sentiments complètement distincts. Lui était vraiment un triple idiot de se poser autant de questions qui ne lui serviraient assurément jamais à l’avenir et Ryû marquait un point quant au fait que le garçon se prenait trop la tête. Il se questionnait sur tout et rien à la fois mais en vérité c’était plus par curiosité que parce que ça le tracassait. Il aimait savoir et n’avait pas d’amis gays pour répondre à ses questions saugrenues. Avec son meilleur ami, ils pouvaient discuter de tout non ? Ils n’avaient pas besoin de se cacher donc cela serait presque normal. Enfin, qu’on se le dise, s’il y en avait un parmi eux deux qui faisaient plus gay que l’autre, certainement que si on entrait dans la tête du jeune Kasahara, on dirait qu’à coup sûr, c’était lui. Mais, en réalité, il n’était qu’une énergumène unique en son genre, spécial et que pour sûr qu’il n’en existait pas deux des comme lui.

- Cela n’empêche pas que, une fois ou non, c’est quand même bizarre. Puis, si ça ne signifiait rien, on ne serait pas gêné l’un envers l’autre.

Et lui ne devrait pas être si content de voir son interlocuteur mimait une expression autant embarrassé. C’était sa vengeance pour la veille, pour l’avoir frustré et pour avoir débarqué « bourré » à son appartement. Peut-être qu’une partie de lui essayait de lui prouver également qu’il avait tort, qu’il devait être plus rationnel et arrêter de se voiler la face. Il y avait une espèce d’attirance inexplicable, lui-même pouvait le ressentir en cet instant tout comme cette frustration qui le gagnait légèrement alors qu’ils n’étaient pas si éloignés. S’approchant un peu plus, Roy déposa doucement sa paume sur son torse avant de river ses yeux vers lui et de lui arborer un sourire en coin qui pouvait en dire tellement.

- Tu mériterais tellement à ce que je me venge, Déclara-t-il, une lueur malicieuse qui se reflétait aux creux de ses pupilles.

Il n’avait même pas besoin de le rétorquer à voix haute toutefois ça lui permettait, au moins, de justifier le geste qu’il avait fait après. Sans rien ajouter d’autre, sans même attendre de réponse de son camarade, il avait scellé ses lèvres sur les siennes, lui offrant un baiser des plus chastes. Sauf qu’il aurait du savoir que faire ça serait perdre son propre jeu, se prendre dans son piège et son coeur s’était affolé si vite que le jeune homme ne put que se reculer précipitamment.

- Ce n’était peut-être pas une bonne idée.

Un rire nerveux s’échappa de sa bouche tandis que la chaleur encombrait tout son être par les sensations que ce simple baiser lui procurait mais également par les souvenirs que tout cela lui rappelait. Maintenant, il se surprenait à en vouloir un peu plus et il n’avait pu se retenir que, légèrement mal à l’aise, il s’était mordillé la lèvre par ce désir inconnu qui l’habitait et qu’il n’était pas en mesure d’expliquer.


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Ce message a été posté Sam 16 Jan - 14:36




Ce que ça change ? Il est con ou bien ? J’ai vraiment la gueule du mec qui a envie de parler de ça maintenant ? Je crois qu’il n’a pas bien compris le principe de la gueule de bois, mais ce n’est pas grave. De toute façon, je sais au fond de moi que ce n’est pas forcément efficace : parler n’y changera rien, et quand Roy reprend la parole j’ai la forte impression qu’il se fait des illusions. Si ça ne signifiait rien on ne serait pas gênés l’un envers l’autre. S’il vous plaît, on est meilleurs amis, c’est normal d’être mal à l’aise, non ? Pourquoi il se prend la tête ? Et pourquoi ça me met aussi mal à l’aise ?

Mon regard se pose sur lui lorsqu’il vient poser la main sur mon torse, et je lève les yeux sans un mot alors qu’il reprend la parole. Qu’est-ce qu’il compte faire ? Il est sérieux ? Son regard ne me dit rien qui vaille, mais j’ai à peine le temps de réagir à ses mots que nos lèvres sont déjà unies. Encore. Bordel de merde, à quoi il joue ? Mes paupières se ferment, mais j’ai à peine le temps de profiter du contact que Roy s’est déjà éloigné et a repris la parole. Non, jure ? Je retiens un ricanement nerveux.

« T’es vraiment un con, tu le sais ça ?  »

Ce dont j’ai envie ? Qu’on m’explique pourquoi j’en ai envie, justement. Mon regard se perd sur ses lèvres, je réfléchis à cent à l’heure, je m’approche, puis m’arrête. J’ai les mains posées sur le torse de mon meilleur ami, les yeux perdus sur les siens alors que mes lèvres s’étirent en un sourire.

«  Je crois qu’on n’a vraiment pas besoin d’en parler. »

En parler pour quoi faire, de toute façon ? Se poser des questions stupides ? Se demander si nous ne sommes pas plus que ce que l’on prétend ? Foutaises. Si je pourrais difficilement avouer le désir que je ressens à l’égard de mon meilleur ami, je peux affirmer que mes sentiments ne sont pas de l’amour. C’est tellement compliqué.

Ce qui l’est moins, en revanche, c’est de m’approcher de lui pour prendre possession de ses lèvres, imitant le baiser qu’il m’a donné un peu plus tôt, avec douceur, sans même chercher à comprendre ce que je suis en train de faire. C’est une mauvaise idée, il l’a dit de lui-même, mais ce n’est pas comme si nous étions doués pour en avoir de bonnes, pas vrai ? Je glisse une main dans la nuque de Roy, dans ses cheveux, alors que j’appuie un peu plus le baiser auquel j’ai donné lieu avant d’y mettre un terme sans perdre mon sourire.

« C’est vraiment bizarre, mais je le répète, tu te prends trop la tête, reprends-je sans lâcher son regard, presque amusé par son comportement, bien que toujours gêné. »

Et en un léger ricanement, j’ôte ma main de sa nuque, sans vraiment oser lâcher son regard. Je suis tout aussi con que lui, mais j'imagine qu'on ne change pas ce genre de choses.


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Ce message a été posté Sam 16 Jan - 15:27




Ah, qu’il était stupide. Parfois il se mettrait des claques pour être le dernier des idiots. Non pas parce qu’il avait gêné son meilleur ami mais parce que lui-même s’était fait avoir. Il aurait du savoir pourtant que l’embrasser ne le laisserait pas indifférent, principalement avec ce qui s’est déroulé la veille et qui taraudait encore dans son esprit. Dire qu’il en était encore excité serait un bien grand mot cependant il ne pouvait pas nier que ça lui faisait de l’effet. S’il aurait préféré ne pas y réagir, son corps réagissait à sa place. Peut-être qu’au fond, parler de vengeance n’avait été qu’un prétexte pour l’embrasser, pour y goûter un tant soit peu et pour vérifier que ce désir était réel. Sauf qu’à présent, il se retrouvait véritablement frustré et au vue de la réaction de son vis-à-vis, Roy avait conscience que rien n’arriverait et après tout, il valait mieux que rien ne se passe. Se connaissant, il se poserait encore tout un tas de questions, il se demanderait quel genre de lien les unissait réellement bien qu’il s’interrogeait déjà sur le sujet aujourd’hui. Ce n’était pas de l’amour, enfin de ce qu’il avait déjà pu connaître de ce sentiment, c’était complètement différent. Hors, il était assez rationnel pour admettre qu’il ne s’agissait pas que d’une simple amitié non plus. C’était plus que ça. Deux meilleurs amis qui couchent ensemble, c’est déjà bizarre, mais qu’en plus, ils en deviennent gêné dés qu’ils se voient légèrement dénudés, qui ressentent des envies tout aussi folles, ce n’était pas « normal ». Du moins, on ne pouvait plus définir ça comme une vulgaire amitié. Etait-ce cela qu’on pourrait nommer « amis avec quelques bénéfices » ? Après tout, il n’était question que de désir, une attirance purement sexuelle... Tous deux avaient toujours été très proches même si c’était vrai qu’ils ne l’avaient jamais été qu’à ce moment là. Et si ça les avait éloigné pendant un certains temps, le jeune homme éprouvait comme l’impression qu’à présent, ça les avait encore plus rapproché. Plus que jamais. Seulement, il n’était pas capable de le démontrer à haute voix, tout restait assez flou au fond de lui.

Peut-être que son camarade avait raison, peut-être qu’il était préférable de ne pas en parler, d’oublier en tout ça et essayer de passer à autre chose avant que cela ne devienne plus étrange. Néanmoins, s’il avait songé à cela, c’était avant tout parce qu’il ne souhaitait pas prendre le risque de le perdre une seconde fois alors lorsque Ryû avait pris l’initiative de l’embrasser à son tour, Roy était resté figé sur l’instant, ne s’attendant pas à une telle réaction. La chaleur sous sa peau se fut encore plus grande, le désir grimpant en flèche malgré la douceur de l’échanges qu’ils partageaient, ses phalanges s’appuyant avec un peu plus de force sur le torse de son partenaire. Il savait qu’il ne devrait pas ressentir ça pour lui, que c’était particulièrement malsain toutefois, il n’en avait que faire au bout du compte. S’ils aimaient ça et qu’ils prenaient du plaisir, pourquoi devraient-il s’en priver juste par prétexte que ce n’était pas dans les normes ?

Reprenant doucement son souffle, son regard ne l’avait pas quitté des yeux, les paroles de son collègue lui semblant quelque peu éloigné en cet instant. Il était comme déconnecté, perdu dans ses abysses qui l’avaient déjà perdu la dernière fois... Comment Ryû souhaitait-il le faire arrêter s’il l’embrassait de la sorte ? Forcément que cela accentuerait le désir qu’il éprouvait et que son coeur s’affolait un peu plus à chaque seconde qu’il passait à détailler son corps entier avant de revenir se poser sur ses lèvres qui lui faisaient sacrément envie. Oh. Et puis merde.

D’un geste brusque, Roy l’avait obligé à se décaler afin de le plaquer contre le meuble de cuisine derrière lui et de faufiler ses doigts derrière ses cheveux, les agrippant fébrilement tandis que toute sa ferveur se reflétait dans le creux de ses pupilles.

- Je crois que tu as raison,
Lui souffla-t-il d’un sourire, On ne devrait pas se prendre autant la tête. Et on n’a pas besoin d’en parler non plus.

Sur ses paroles, il n’avait pas hésité une seconde de plus pour prendre possession de ses lèvres dans un baiser bien plus passionné que précédemment. Et au moins, c’était une excellente manière pour le faire taire. Pourquoi devaient-ils autant se tracasser s’ils en avaient envie ? Ils se connaissaient depuis des années maintenant, ils pouvaient mentir autant de fois qu’ils le souhaitaient, ils n’étaient pas idiots pour ne pas se rendre compte des sentiments qui habitaient l’autre, de ce désir qui les encombrait et qui en vérité, à se contenir comme ils essayaient de le faire, les frustraient plus qu’autre chose. S’ils étaient mal à l’aise, la raison principal était là. Ils fuyaient leur désir et la gêne occasionnée était parce que justement, ils ne cédaient pas à la tentation. Sauf qu’à trop résister, à trop tenter de se contrôler, la barrière se faille et assurément que Roy avait été vraisemblablement le premier à craquer.



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Ce message a été posté Sam 16 Jan - 16:55




Oh oui, on se prend trop la tête. On se prend trop la tête et, lorsqu’on a le malheur de ne pas le faire, on se lance dans des entreprises totalement insensées. Ai-je besoin de signaler à quel point nous sommes stupides ? Je crois que personne ne pourrait nous raisonner. Je n’oppose pas la moindre résistance lorsque je remarque que Roy s’appuie un peu plus sur moi, au contraire. Quand, soudainement, il change d’attitude, je plonge mes yeux dans les siens, sans même me soucier de la pente que nous sommes en train d’emprunter alors que je l’écoute avec une attention toute particulière. Il a tellement, tellement raison. Je souris contre ses lèvres, glissant mes mains le long de sa taille jusqu’à se reposer contre son torse, m’y appuyant alors que je m’abandonne un peu plus au baiser qu’il me donne. Bordel. Une part de moi a envie de résister au désir qui s’empare de moi, l’autre ne demande qu’à y céder. Est-ce vraiment à cause de l’alcool que j’ai adopté un comportement aussi entreprenant, la veille ? Mes lèvres restent collées aux siennes durant quelques secondes, puis je m’écarte un peu pour reprendre mon souffle, glissant mes mains contre son corps alors que le contact de ses doigts dans mes cheveux m’arrache d’inévitables frissons. Notre relation est assurément plus compliquée qu’avant. Je le sens.

Je pose brièvement mes lèvres contre les siennes, le souffle légèrement erratique alors que je sens doucement l’envie monter en moi. C’est vraiment mal. Vraiment. Je ne devrais même pas avoir ce genre d’idées envers mon meilleur ami, encore moins avoir ce genre d’envies, et pourtant je ne peux m’en empêcher. Je m’appuie un peu plus contre le meuble qui se trouve derrière moi, passe les mains dans le dos de Roy pour les glisser à la chute de ses reins et, alors que j’exerce une légèrement pression à cette endroit pour l’approcher de moi, je reviens chercher ses lèvres, gardant d’abord l’inférieure entre mes dents pour une demi-seconde.

Je suis totalement fou, déraisonnable, j’ignore même si des adjectifs suffisamment forts existent pour décrire l’étendue de ma bêtise, mais je m’en moque tellement. Sans me priver, je laisse ma langue rencontrer la sienne, profite de cet échange alors que mes mains le maintiennent contre moi, toujours plus près. Mon souffle se perd un peu, mais je m’en contrefous. Ce n’est absolument plus important. En un léger soupir, j’écarte mon visage du sien et retrouve le regard de mon meilleur ami, un sourire s’étire sur mes lèvres alors que je mordille légèrement les miennes. J’ai l’étrange impression que tenir la parole que j’ai donné un peu plus tôt risque d’être compliqué.

Mes mains glissent une fois de plus au creux de ses reins, puis plus bas encore. Le bout de mes doigts passe sous la barrière de son pantalon alors que je laisse nos souffles se mêler en un autre baiser, ils reviennent vers son ventre pour défaire sa ceinture. Pourquoi ? Je n’en sais rien moi-même. J’ai simplement envie, mes gestes semblent dictés par mon seul désir, et je n’ai même pas la volonté d’empêcher ce qu’il se passe. En fait, on pourrait même croire que mes envies sont totalement opposées à cela, lorsque j’ouvre son pantalon et le lâche pour recommencer à caresser sa peau. Qu’est-ce que ça change, de toute façon, si personne ne le sait ?

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Ce message a été posté Sam 16 Jan - 18:02




Pouvait-on vraiment les juger ? En quoi, une telle attitude était forcément « stupide » ? A cause de stéréotypes, de point de vue qui contrastait avec ce qu’ils étaient réellement ? Visualiser les choses ainsi était idiot, pas ce qu’ils choisissaient de faire de leurs émotions, de leur vie, et de leurs corps. S’ils en avaient envie, cela n’apporterait rien de bon de rester braquer sur des sentiments, de ne pas suivre ses volontés, ce serait passer peut-être à côté de quelque chose d’exceptionnel. A force Roy avait finit par le comprendre. Il ne voulait plus se prendre la tête à ce sujet, se dire qu’il n’en avait pas le droit parce que l’autre personne était un homme et son meilleur ami. C’était sur que ce n’était pas quelque chose de courant, une vraie découverte pour lui qui jamais par le passé n’aurait pu concevoir en arriver là à un jour, à désirer quelqu’un du même sexe que lui. Mais on ne peut pas toujours tout contrôler puis ce n’était pas comme s’il était amoureux de Ryû, ils avaient juste apprécié une chose un peu trop une fois et en effacer les souvenirs s’avéraient plus compliqués. S’il y avait des aspects différents de le faire avec une femme, cela ne le dérangeait pas tant que ça parce que certaines sensations restaient les mêmes et que peu importait ô combien la fierté était remise en doute, il avait aimé plus que de raison. Et c’était le pourquoi, il avait peiné à regarder son camarade dans les yeux, à le contempler alors qu’il avait ses images de cette nuit où tout avait clairement basculé entre eux. Si cela ne lui avait pas déplu, assurément que le jeune homme aurait tourné la page plus facilement, il n’aurait pas été embarrassé de le voir nu, en pensant au fait que c’était nul. Sauf que ça avait été loin d’être le cas et que son meilleur ami également savait s’y faire plus qu’il ne l’avouerait.

Ses phalanges vagabondaient toujours dans ses cheveux bruns, les agrippant d’une certaine force tandis que l’échange se faisait plus endiablé et que l’envie grimpait en maître face aux caresses sensuels que son partenaire lui adressait. Qu’on leur pardonne leurs pêchés mais c’était bien trop délicieux, trop exquis pour vouloir s’arrêter. Qui était le plus atteint des deux ? Personne ne pourrait le dire mais si au bout du compte, ils avaient accepté de passer outre leurs barrières, le reste ne devait pas avoir d’importance. Sans broncher, Roy le laissa faire, soupirant d’aise dans le baiser qu’ils partageaient alors que vraiment, il ne ressentait aucunement l’envie de reculer. C’était complètement fou. Peut-être même pas raisonnable du tout néanmoins il n’en avait que faire. Il avait promis de ne pas se prendre la tête. Il n’avait qu’une seule vie, une vie bien courte et il comptait profiter de chaque seconde qui lui restait. Peu importait le prix à en payer.

Ne disant rien, il lui rendit son sourire, plus malicieux alors que ses mains étaient partis câlinées son torse, construisant des dessins imaginaire sans que ses yeux ne se séparent des siens et que cette envie folle s’y reflétait toujours à l’intérieur. La tentation était trop forte, il n’avait su résister à coller à nouveau ses lèvres à ses jumelles, les embrassant d’un baiser empli de désir avant de frissonner lorsque son vis-à-vis s’attarda sur son pantalon. Ca avait un aspect excitant et tout en restant près de lui, ne rompant pas l’échange, il l’avait aidé à abaisser son jean qui avait rejoint aussitôt le sol. Autant se débarrasser des vêtements encombrant rapidement.

La seule fois où le jeune homme se décala fut ces quelques secondes afin de reprendre l’air qui lui manquait et de lui sourire avec toujours autant de malice. Ni une ni deux, sa bouche avait retrouvé fougueusement la sienne pendant que ses doigts se créaient un trajet sur son dos, descendant au creux de ses reins pour passer la commissure de ses bouts tissus, appuyant quelque peu sur ses fesses afin de l’obliger à se coller plus contre lui. Il avait tellement chaud et en vérité, ce jogging le dérangeait plus qu’autre chose. Voilà pourquoi, d’un geste des plus pressés, il s’en était également débarrassé avant de reporter ses mains au torse de son meilleur ami. Elles ne cessaient de le dessiner, lui permettant de noter chaque forme dans son esprit tandis que ses lèvres avaient quitté leurs jumelles pour rejoindre son cou qu’il embrassa sans le moindre remord, de millier de baiser allant jusqu’à aspirer suavement sa peau, le tatouant d’une admirable et subtile marque rouge. Roy lui sourit de cet acte puis entremêlant ses doigts au creux de sa chaîne, il le tira vers lui afin de reculer quelques mètres en arrière pour se retrouver à son tour, plaqué contre le mur. Déjà en manque de ses baisers, il n’avait guère pu résister plus longtemps, qu’entourant ses bras autour de sa nuque, il avait sautillé sur ses jambes de manière à les encercler autour de sa taille et de se retrouver ainsi, à une hauteur plus haute que celle de son partenaire. Ses doigts se perdaient encore dans ses cheveux alors que sa langue dansait une valse des plus denses avec la sienne, qu’elle cherchait sans arrêt à accélérer la cadence à cause de la vivacité de leurs échanges et de cette envie, cette chaleur, ce désir qui ne se faisait que plus grand. Il y a un peu plus d’un mois à peine, ils en avaient rêvé de ça et à présent, c’était à se demander si ce rêve ne signifiait pas vraiment quelque chose dans la réalité.


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Ce message a été posté Sam 16 Jan - 22:47





Plus les secondes passent, plus je prends conscience de mon incapacité à gérer la situation dans laquelle je me suis plongée. Roy me fait tellement envie, ses gestes, sa chaleur, l'attitude qu'il adopte alors que je l'ai toujours pris pour un individu profondément réfléchi, sage. Il y a clairement quelque chose de bizarre entre nous, j'ai vraiment l'impression d'être de plus en plus faible face à lui, mais cela ne me dérange pas en vérité. Ma seule envie en cet instant est de céder totalement à l'envie qui s'est emparée de moi, à cette ardeur soudaine, à tout ce qu'il fait qui m'enflamme peu à peu. Je suis totalement fou.

Alors, loin de me plaindre de ce qu'il fait, je profite de chaque seconde, de chaque frisson qui parcourt mon échine alors que les mains de Roy explorent ma peau, alors que mon souffle se perd au cours de nos multiples baisers. Qu'est-ce que ça peut faire que j'en aie envie? Que ce soit un homme? Je ne tenais pas ce discours il y a quelques semaines, mais cela ne m'importe plus vraiment; je l'ai prouvé hier, une fois de plus. Mes yeux se ferment, mes mains continuent d'appuyer dans le bas du dos de Roy alors qu'il se colle contre moi, et lorsqu'il vient marquer mon cou, un soupir m'échappe à nouveau. C'est tellement particulier, tellement incroyable. J'en ai tellement envie.

Enfin libéré de cette prison de tissu qu'était le jogging que j'ai enfilé la veille, mon envie redouble alors que je continue d'embrasser mon ami... mon amant? Je n'en sais même rien. Mes lèvres se détachent difficilement des siennes alors que je viens embrasser son cou à de nombreuses reprises, l'appuyant un peu plus contre le mur qui se trouve dans son dos, et je me permets même de mordiller, pour ne pas dire simplement mordre, la peau qui s'offre à moi. Une fois encore, la chaleur s'empare de moi, suffoque ma conscience que je ne compte pas écouter, et je reviens chercher ses lèvres lorsque j'ai parsemé sa gorge de marques semblables à celle qu'il a laissée sur moi. Pourquoi essayer de résister, de toute façon? Mes mains glissent sur la taille de mon meilleur ami, jusqu'à ses hanches, jusqu'à ses fesses, jusqu'à soutenir ses cuisses alors que je l'appuie un peu plus encore contre lui, peu vêtus comme nous sommes. Plus rien ne nous arrêtera, je crois.

Bien que je sache que notre comportement n'est pas normal, que beaucoup de personnes nous regarderaient de travers si elles étaient au courant, je ne parviens pas à me raisonner. Roy à raison, quelque chose est bizarre entre nous, nous n'avons pas ma même relation que tous les amis du monde, mais cela m'importe terriblement peu en vérité. Tout ce qui compte pour l'instant, c'est ce moment, cette chaleur, cette présence que je ressens contre moi, rassurante et désirable. Ça me rend dingue. Et pourtant ça ne me dérange pas.




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Ce message a été posté Dim 17 Jan - 0:53




Il avait déjà perdu le fil de la réalité, entièrement déconnecté, le désir gagnant son corps tout entier à un point que Roy ne souhaite plus reculer. Il avant sûrement abandonné depuis longtemps déjà et c’était probablement la raison pour laquelle, il se donnait corps et âme à son partenaire, l’embrassant fougueusement pendant que ses phalanges se frayaient un chemin dans l’antre de ses cheveux. Il aimerait ne jamais se décaler, pas même pour reprendre son souffle bien qu’il en soit obligé et qu’à chaque fois, il s’amusait à noyer son regard désireux dans le sien avant de reprendre possession de ses lèvres. Il avait fini par arrêter de se poser toutes ces questions. Dés le début, il avait compris de toute manière que leur lien état bien plus fort que de l’amitié, qu’il était bizarre mais ils ne s’entendraient pas si bien si cette étrangeté entre eux n’existait pas. Ils étaient particuliers, l’un comme l’autre, et c’était ce qui le rendait si spécial. Pour sûr que personne ne pourrait réellement briser un lien si fort que le leur, pas après ce qu’ils étaient en train de partager aujourd’hui. Si même ça ne les effrayait pas, qu’est-ce qui pourrait les effrayer le plus ? La perte de l’autre probablement néanmoins c’était quelque chose qui malheureusement faisait partie du cycle de la vie et ce n’était pas parce qu’on pouvait mourir demain, qu’ils allaient arrêter de se voir. Ah, ça non.

Chacun des gestes, chacune des caresses que son vis-à-vis lui offrait était en train de le rendre littéralement fou, tellement que Roy avait choisi volontairement de ne pas se retenir. Il n’était pas question de jeu, de qui serait le plus fort ou de qui avait provoqué qui mais juste de désir. Il n’y avait rien de mal à se montrer vulnérable, principalement dans ce genre de moment et au moins, ce n’était qu’une preuve d’à quel point tout était si bon.

Resserrant ses jambes un peu plus autour de la taille du jeune homme, il n’avait pu que tendre son cou à chaque baiser qui effleurait sa peau, qui le faisait frissonner et le transformait. De ses paupières closes, si un soupir de bien être avait traversé ses lèvres, le garçon n’avait pu se retenir de penser ô combien, il allait devoir se venger pour toutes ses marques que Ryû avait dessiné sur sa peau. Très vite, apposant ses paumes à ses joues, il l’obligea à l’embrasser de plus bel, un échange fervent naissant entre leurs langues qui n’étaient pas décidés à abandonner cette danse endiablée. Une danse qui s’interrompit à cause du manque d’air mais aussi à cause de son vis-à-vis qui avait d’autres idées en tête.


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Ce message a été posté Dim 17 Jan - 3:11

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Ce message a été posté Dim 17 Jan - 11:55



C’était complètement dingue. Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire ce qu’ils étaient en train de faire ni ce désir qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Evidemment que tout était différent de la première fois puisque la situation n’était pas la même, parce qu’ils ne faisaient pas ça uniquement par « jeu » mais parce qu’ils en avaient envie. Si on lui avait dit à l’époque qu’il aurait fini par coucher avec un autre garçon qui plus était son meilleur ami, Roy aurait ri au nez de plus d’un. Non pas car cela le choquerait ou le dérangerait, il s’en fichait seulement il aimait trop les femmes pour penser se tourner sur autre chose. Sa curiosité lui avait toujours fait défaut mais si ça n’avait pas été Ryû, il savait qu’il n’aurait jamais poussé le vice aussi loin. Donc, on en revenait à la constatation que leurs liens étaient particuliers, vraiment, et qu’il y avait sûrement un gros plus dans ce qu’ils éprouvaient pour l’autre. Ce n’était pas n’importe qui, qui accepterait de se laisser tripoter par un collègue, qui le laisserait l’embrasser, le toucher, le caresser et qui n’aurait réellement rien contre ça, qui en demanderait toujours plus. On les qualifierait sûrement de deux idiots toutefois le jeune homme ne visualisait pas les choses ainsi. Peut-être qu’il avait sincèrement changé, qu’il se fichait plus facilement de tout cependant c’était plus que ça... Il y avait une drôle d’attirance et il ne voyait pas pourquoi ils devraient s’en priver. Ryû et lui avaient toujours été très proches, cela n’aurait pas du les choquer lorsque c’était arrivé puisque jusque là, ils avaient tout le temps été capable d’aborder des tas de sujets. Des sujets aussi normal que glauques donc au final rien n’était étonnant. Ils avaient juste franchi une limite qu’ils n’auraient jamais imaginé franchir. Hors, il n’y avait rien de mal à ça. Roy ne comprenait pas cette manie qu’avait les individus à tout le temps critiquer, à tout le temps se prendre la tête pour des stéréotypes plutôt que suivre leur coeur et leurs envies.



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Ce message a été posté Dim 17 Jan - 16:03





Je n’ai jamais été de ceux qui se préoccupent des règles avant tout, j’ai même souvent fait partie des personnes qui se faisaient réprimander pour avoir eu le culot de les enfreindre. C’est encore le cas aujourd’hui, même si aucune règle n’impose que nous nous privions de ce genre d’attitude, de ce plaisir que beaucoup considéreraient comme incorrect. En oubliant le fait que Roy est un homme, cela reste bizarre ; nous sommes deux amis, nous ne sommes pas censés adopter un comportement aussi particulier, lui et moi, et pourtant nous ne tentons même plus de résister. C’est totalement fou, mais j’aime cela plus que je n’oserais l’avouer. Alors, plaçant la conscience dans un coma, je profite toujours plus des gestes qu’il m’offre, de ce désir, ce plaisir que je ressens.





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Ce message a été posté Dim 17 Jan - 17:54




Oui, il avait envie de lui. C’était un fait qu’il ne pouvait plus nier à présent et il ne cherchait pas à le faire de toute manière. Chacun de leurs baisers, chaque caresse qu’il s’entêtait à lui offrir, chaque geste que son partenaire lui donnait lui-même le rendait fou. C’était comme si un incendie s’était épris de tout son être, que son coeur risquait d’exploser par toute cette intensité de désir qui le gagnait et dans ce genre de moment, Roy avait quelques difficultés à se montrer de plus en plus patient. Il le voulait, réellement. Il ignorait ce qu’il en était pour son meilleur ami, ce qu’il songerait de tout ça mais lui ne souhaitait pas se poser de question. Aujourd’hui tout se faisait si naturellement qu’il ne se tracassait guère des provocations ni d’un jeu probable entre eux puisqu’il n’y en avait aucun. Il se délectait de ses lèvres, en profitant un maximum alors qu’il appréciait ce goût sucré, un goût qui l’enivrait à chaque échange qu’ils partageaient. Un sourire pris forme sur son visage à la déclaration du jeune homme bien qu’un gros sentiment de doute naquit au fond de lui. Roy refusait d’agir aussi impulsivement et aussi bêtement qu’il n’avait pu le faire l’autre jour. S’il le voulait plus que n’importe qui d’autre en cet instant précis, il ne souhaitait pas que cela signifie de prendre le risque de le perdre à une seconde reprise. Ses yeux noisette s’étaient perdu aux creux des siens, le fixant d’une expression pleine de désir, qui désignait également toute la chaleur qui l’habitait et cette envie de vouloir aller plus loin. La peur était là elle aussi néanmoins, elle n’était qu’infime comparé à toutes les autres émotions qui le dominaient, le faisant tressaillir de plaisir jusqu’à l’échine.


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Ce message a été posté Dim 17 Jan - 22:32





Depuis cette soirée où j’ai réclamé à un parfait inconnu le droit de l’embrasser, je me suis demandé si, un jour ou l’autre, je n’allais pas commettre l’erreur d’aller plus loin avec un homme. L’erreur, car je sais au fond de moi que je ne suis pas attirés par eux. Normalement, c’est ainsi que les choses devraient se passer ; j’ai toujours été attiré par les femmes, mon désir s’est presque exclusivement tourné vers elles, à l’exception de ces soirs où, l’alcool aidant, j’ai décidé de me porter volontaire pour embrasser l’un ou l’autre de ces messieurs. Alors pourquoi mon comportement envers Roy est-il si différent ? Certainement parce qu’il est différent, d’une façon ou d’une autre, même si ce n’est pas de celle à laquelle on s’attendrait.



Je me redresse légèrement pour remettre l’oreiller correctement et un ricanement amusé m’échappe.

« T’aurais au moins pu me laisser croire que t’étais prude, putain. »

Non, parce que ça fait quand même deux fois qu’on finit dans cette situation. Je ne peux pas m’empêcher de réaliser ce qu’il s’est passé, de me dire que, bordel, ça m’est encore arrivé… Mais je ne parviens même pas à me dire que ça aurait dû se passer autrement. Roy a raison, de toute façon, se prendre la tête pour ce genre de choses, alors que j’ai moi-même demandé à ce qu’elles arrivent, est totalement stupide. En plus, je mentirais si j’affirmais que cela ne m’a pas plu. Dans le silence, je laisse mes doigts continuer leur course dans les cheveux de mon meilleur ami, ma respiration reprenant doucement un rythme normal.

« On est fous. »


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 17 Jan - 23:36




Les paupières closes, Roy reprenait doucement son souffle sans chercher à se décaler, ses bras toujours entourés autour du cou de son meilleur ami. Il n’y avait certainement mot pour décrire leur situation puis en vérité, il n’avait pas envie de se tracasser sur le sujet. Le fait était que si tout était bizarre, ça lui avait drôlement plu, qu’il aurait souhaité que le moment dure une éternité et qu’il se sentait plutôt bien dans cette position. Certes, Ryû n’était pas en mesure de le voir mais l’expression qu’affichait le jeune homme était des plus gêné, si bien que ses doigts s’agrippèrent un peu plus à la commissure de sa nuque afin qu’il puisse nicher sa tête plus profondément au niveau de son cou. Il ignorait s’il parviendrait à le regarder en face dans les minutes qui allaient suivre. Non pas à cause de l’acte sensuel et fort que tous venaient de partager mais à cause des gestes que lui-même lui avait accordé, des gestes que jamais il n’aurait pu imaginer faire un jour, des gestes qu’il avait fait sous le désir, sous l’impulsion et qui à présent qu’il y songeait, le mettait extrêmement mal à l’aise. Probablement que ce garçon était un brin paradoxal ou bipolaire, au choix. C’était simplement qu’il peinait à se reconnaître parfois, qu’il ne comprenait pas comment des choses avaient pu prendre une tournure aussi impressionnante, aussi malsaine également... Lui-même avait conscience d’être une personne plutôt sage, plutôt raisonnable mais sûrement que cela dépendait des individus avec qui il était, des sentiments qu’il éprouvait et de l’envie qui le parcourait. Mais, ça le déstabilisait quelque peu parce qu’il ne souhaitait pas qu’on le juge là-dessus. Il préférait qu’on ait une bonne image de lui et pas celle d’une personne joueuse, obscène qui peinait à maîtriser certaines pulsions. Ah. L’homme était ainsi fait, il ne devrait même pas être choqué d’un si petit détail.

Certainement qu’on ne pouvait pas être parfait dans tous les domaines et que derrière chaque visage se cache plusieurs personnalités que nombreux avaient le don d’ignorer. Il n’était pas quelqu’un de prude, Roy l’admettait et qui savait, peut-être était-ce du au fait que pendant plusieurs années, il n’avait pas eu tant que ça de relation sexuelle à cause de son fils pour qui il devait s’occuper. A présent, il rattrapait le temps perdu et sa libido était plus forte. Oui, peut-être. Il n’y avait même pas besoin de chercher des explications, comme tout être humain, il avait ses envies et une nécessité de les combler. Il n’y avait pas de quoi avoir honte là-dessus, principalement pour un homme. D’un certain point de vue, cette façon de penser était respectable de sa part... Et pourtant, malgré la gêne occasionné, il ne put retenir le doux rire qui s’était enfuit de sa bouche à la remarque de son camarade, sans relever son visage pour autant.

« Navré, je pensais qu’il était temps que tu découvres ce côté de ma personnalité » Avait-il balancé d’un ton plaisantin.

Pour camoufler l’embarras, il n’y avait rien de mieux que de rétorquer des bêtises n’est-ce pas ? Sauf que Ryû marquait un point, ils étaient fous. Entièrement dingue même mais... Et alors ?

- Tu crois que c’est mal ?

Sur cette question, le jeune homme s’était motivé à décaler légèrement son visage afin de le regarder mais il n’avait pas détaché ses bras du corps de son meilleur ami.

- Je ne sais pas mais au fond, je me dis qu’on s’en fou. On se prend toujours la tête, on s’est braqué là-dessus alors qu’au final, ce n’est rien de mauvais, si ?




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Ce message a été posté Lun 18 Jan - 2:01





J’ai toujours pris Roy pour un garçon bien plus réfléchi que moi. J’ai toujours pensé qu’il était plus sérieux, qu’il faisait moins de bêtises ou, au moins, qu’il essayait de ne pas faire n’importe quoi à chaque fois qu’il posait un geste. Sauf que cette vision des choses était vraisemblablement fausses et que mon meilleur ami est bien moins chaste et prude que j’ai pu le penser durant toute ma vie. My life is a lie. Quelque chose du genre. Le pire dans cette histoire, c’est évidemment que tout ce qu’il a pu me faire m’a plu à un point que je n’aurais jamais cru possible. Faire l’amour avec un autre homme. Ok, je crois qu’on peut définitivement dire que mes expériences sont diverses. Et je trouve ça plutôt drôle, dans le fond.

Oui, il était temps, mais il aurait pu m’épargner de le faire aussi soudainement. Pour un peu plus, j’aurais pu me choquer et prendre mes jambes à mon cou. Quoi ? Évidemment que je plaisante ! Le jour où je fuirai devant mon meilleur ami n’est pas venu. Même si celui-ci adopte un comportement particulier que je n’hésite pas à suivre. D’ailleurs, alors qu’un rire m’échappe, j’entends sa nouvelle question, baissant les yeux vers son visage sans lâcher ses cheveux.

« Non. »

Après, je réfléchis. Toujours après, bien sûr, et mes yeux se lèvent une fois encore vers le plafond. Est-ce que c’est mal ? Je doute de trouver la réponse là, mais je peux d’emblée dire que ça n’est rien de grave à mes yeux. Ça l’était, la première fois, mais je crois que c’est avant tout parce que je ne m’attendais pas à perdre aussi lamentablement ce petit jeu stupide auquel nous nous sommes livrés. Maintenant… je ne sais pas.

« J’pense pas que ce soit mauvais,  reprends-je finalement. De toute façon, personne le sait. »

À part nous, évidemment, mais ai-je vraiment besoin de le préciser ? Il n’y a que nous et, jusqu’à preuve du contraire, nous ne devons de comptes à personne. Certes, ma vie sentimentale est aussi compliquée qu’une équation du vingt-quatrième degré, mais ça ne change rien, pas vrai ? Ce n’est pas comme si j’allais soudainement sortir mon téléphone et appeler Yun Hua pour lui annoncer fièrement que, voilà, je me suis tapé mon meilleur ami ? Cette simple idée me semble totalement absurde.

« Par contre du coup j’ai envie de rester là. »

Et de dormir comme un gros chat, mais j’vais éviter de lui dire. J’pourrais, s’il ne fallait pas me lever et vivre. Et souffrir sûrement aussi, mais on va éviter d’y penser maintenant, pas vrai ? Je préfère rester allongé dans ce lit, le garder contre moi alors que je lui adresse un sourire. Vraiment, je crois qu’on mériterait des baffes pour être allés aussi loin, encore. Mais visiblement, le distributeur de baffes est en panne. Quelle tristesse. Je continue de jouer avec les cheveux de Roy alors que mon regard se pose sur nos corps allongés, puis sur le plafond, mes réflexions reprenant de plus belle.

« J’suis vraiment désolé pour hier, reprends-je sérieusement.  Je devais vraiment venir te voir au début, puis j’ai pensé qu’il valait mieux pas, mais je savais pas quoi faire. »


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 18 Jan - 21:58





De son point de vue, ce n’était pas quelque chose de mauvais. Ils n’avaient tués personne, gêné personne non plus, ils s’étaient juste contentés de prendre du plaisir avec l’autre. Si c’était bizarre, Roy se fichait complètement détail. Il y avait des choses bien plus grave dans la vie que de faire l’amour avec son meilleur ami. De plus la vérité était qu’il avait vraiment apprécié, qu’il ne serait pas contre de recommencer et que la nouveauté avait un aspect excité. Le fait aussi de se dire que seuls eux le sauraient parce qu’il était évident que ça serait comme leur petit secret. Non pas qu’il en avait honte, juste qu’à ses yeux, cela lui semblait tellement plus précieux ainsi mais il ne pourrait s’expliquer correctement sur le sujet. Tout était confus dans son esprit que le jeune homme n’était pas capable de mettre des mots sur la situation, sur ce qu’il ressentait également et ce qu’il désirait réellement. Il devrait sérieusement arrêter de penser, ne plus se prendre la tête puis profiter comme il ne cessait de se le répéter ces derniers jours.

En silence, il avait calé sa tête de plus bel comme quelques minutes avant, appréciant les douces caresses que son camarade effectuait sur ses cheveux tandis que de ses doigts, lui s’amusa à tracer des ronds sur son torse. Une fine esquisse restait tirée sur ses lèvres sans qu’il n’ose parler à son tour, rassuré que Ryû n’ait pas choisi de prendre la fuite cette fois-ci et qu’il paraissait au contraire plutôt entrain à la discussion. Pas qu’à la discussion d’ailleurs.

« Alors, reste. » Avait-il répondu posément, sans jamais cesser ses gestes, ni même sans le regard.

Par réflex, il avait renforcé l’emprise de ses bras autour de la taille du garçon, se collant un peu plus à lui alors que, s’il ne l’avouerait pas à haute voix, il était heureux de le savoir là. Ca lui faisait du bien de l’avoir près de lui puis ça lui permettait de s’apercevoir ô combien sa présence lui était indispensable dans sa vie. Ce n’était pas grave s’ils ne se voyaient pas tout le temps du moment qu’ils restaient en contact, qu’il savait que l’autre serait là pour lui en cas de besoin, qu’il l’accueillerait toujours à bras ouvert même à trois heures du matin juste parce que ça n’allait pas, c’était tout ce dont Roy souhaitait. Il jouait au fort, aujourd’hui encore, il souriait, il essayait de ne pas montrer une once de faiblesse, ni une faille dans son attitude toutefois chaque journée était un nouveau challenge pour lui. La peur était toujours là et en cet instant, pour la première fois depuis des jours, il ne pensait plus à rien. C’était agréable. Si agréables que ses paupières se fermèrent lentement, bercé par ce parfum qui l’enivrait et les battements réguliers du coeur du jeune homme qui lui donnait l’impression d’une mélodie.

La veille, il était réellement en colère. Ce matin aussi et probablement qu’une partie de lui l’était encore toutefois il avait conscience qu’il n’était pas capable de lui en vouloir trop longtemps. Ce n’était pas comme si Ryû agissait volontairement contre lui de toute manière cependant Roy aimerait vraiment que son collègue fasse des efforts, qu’il réalise à quel point ses déboires avaient don de l’inquiéter.

- Ce n’est pas parce que tu ne sais pas quoi faire que de suite, tu dois te mettre à boire. Je sais que les mots n’y changeront rien mais tu dois faire quelque chose contre ça, Ryû. Si tu n’es pas capable de te débrouiller seul, essaie de te faire aider. Je n’ai pas envie qu’on m’appelle un jour pour m’annoncer que mon meilleur a perdu la vie parce qu’il a trop bu. Tout ce que j’ai pu te dire, ce n’est pas pour te donner des leçons de moral mais parce que je me fais du souci pour toi.

Sur cette déclaration, il s’était redressé légèrement, gardant ses mains en appuie sur son torse tandis qu’il noyait ses yeux noisettes au creux des siens.

- Et tu sais très bien que je ne vais pas te laisser tomber non plus. Ce n’est pas la distance changera quoi que ce soit là-dessus, Enchérit le garçon avec le plus de sincérité possible, Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi tu as bu ?

Il y avait forcément une raison et mine de rien, Roy avait besoin de savoir. Il ne promettait pas de pouvoir régler tous ses problèmes mais si déjà il était en mesure de l’écouter alors il le ferait.



Anonymous
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Ce message a été posté Mar 19 Jan - 0:38





Tout est déjà tellement compliqué que je n’ai aucune envie de me prendre la tête avec des questions existentielles. On pourrait débarquer dans cette chambre, nous demander ce que l’on fait et pourquoi je me comporte de cette façon envers mon meilleur ami, la seule réponse serait certainement un regard blasé. Qu’est-ce que ça peut faire, de toute façon ? Certes, un homme raisonnable se doit d’être modéré dans ses décisions, il doit prendre ses responsabilités, ne pas faire n’importe quoi sans réfléchir aux conséquences, mais j’ai un petit scoop pour vous ; je ne suis pas raisonnable. Je ne l’ai jamais été, et c’est justement ce que Roy m’a très souvent reproché.

Sans même chercher à l’éloigner de moi, je réfléchis au comportement que j’ai eu la veille, à l’erreur que j’ai commise en venant jusqu’ici alors qu’il m’avait dit de ne pas le faire ; mais j’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne parviens pas à voir cette décision comme une faute. J’avais besoin de le voir, vraiment, et je réalise que ce n’était pas forcément une mauvaise idée. Ne peut-on pas compter cela comme une urgence ? Alors que je suis allongé là, je ne parviens pas à me sentir vraiment coupable.

Pourtant, au bout d’un moment, je finis par m’excuser, resserrant un peu mon étreinte sur Roy qui vient de m’autoriser à rester – ce qui en soi m’amuse un peu – lorsqu’il se sert contre moi. J’ai encore un peu de mal à réaliser tout ce qu’il vient de se passer, ou plutôt cette partie de moi qui était outrée la dernière fois ne semble pas l’accepter totalement, mais je me sens tellement plus calme maintenant. Je n’aurais jamais pensé avoir à nouveau un comportement pareil. Toutefois, je ne regrette rien.

Ses mots résonnent à mes oreilles comme un sermon auquel je suis habitué. Le pire est que je ne peux même pas lui en vouloir. Je connais mes problèmes d’alcool, je sais que je ne suis pas capable de faire tout ce qu’il me dit… Et me faire aider ? Comment ? Par qui ? Par des imbéciles qui m’empêcheraient de faire ce que je veux ? D’aller travailler ? La blague. Je suis capable de le faire par moi-même. J’arrêterai tout seul, comme un grand. L’air de rien, ça fait quand même quelques années que je me répète cette promesse sans parvenir à la tenir. Je suis vraiment le dernier des idiots.

« Je sais, murmuré-je sans conviction. »

Mes yeux rejoignent les siens alors qu’il se redresse et qu’un soupir m’échappe. Je sais parfaitement qu’il ne me laissera pas tomber, qu’il sera là pour moi. Je suis celui qui n’a pas été présent lorsque l’autre en avait le plus besoin. Aujourd’hui encore, mes regrets sont énormes. Cependant, je sais que je ne suis pas venu sans raison et, quand il me les demande, mes pupilles scrutent ses iris ambrés pendant de longues secondes.

« Le bébé, commencé-je sans quitter son regard, Yun Hua a accouché. »

En un soupir, je pince les lèvres et ferme les yeux. Tout a l’air tellement difficile à expliquer, et le pire est évidemment que je ne parviens même pas à savoir où j’en suis.

« Je voulais te le dire autrement qu’avec un e-mail. »

Ce n’est certes pas en couchant avec mon meilleur ami que les choses vont s’arranger, et encore moins en avalant des verres d’alcool à la chaîne, mais j’ai parfois l’impression d’être encore plus perdu que je ne le suis vraiment. Tout s’enchaîne si vite.


Anonymous
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Ce message a été posté Mar 19 Jan - 9:55





Non, Ryû ne savait pas. Il répétait ces mots depuis des années mais rien n’avait changé pour autant. C’était comme s’il déclarait ses dires justes pour lui faire plaisir, qu’il ne se tracasse pas sauf qu’avec le temps Roy avait appris qu’il ne s’agissait là que des paroles en l’air et assurément que ça le frustrait. Il aimerait tellement parvenir à convaincre son meilleur ami, que celui-ci l’écoute au moins une fois dans sa vie et qu’il essaie sincèrement de s’en sortir comme il lui avait déjà promis par le passé. Evidemment lui n’était jamais tombé dans ce genre d’addiction, il ne pouvait pas comprendre à cent pourcents cependant il était certain que si on y mettait réellement du sien, il y avait possibilité de parvenir à quelque chose de bien. Machinalement, ses doigts s’étaient quelque peu crispé à la rétorque du jeune homme, sachant au fond de lui que son « je sais » n’avait aucune valeur et une moue inquiète s’était dessinée sur sa figure. Il ignorait tant quoi faire pour le sortir de là et malheureusement, il ne serait pas toujours à ses côtés pour lui confisquer ses bouteilles, pour le gronder ou lui faire la moral. Il avait si peur qu’on vienne le chercher un jour afin de lui annoncer le décès tragique de son meilleur ami. Il ne souhaiterait cela pour rien au monde seulement qu’était-il censé faire alors si Ryû lui-même ne réussissait pas à faire le moindre effort ?

« Non, tu ne sais pas. »

Et au fond, le garçon avait du se retenir de ne pas le frapper à sa déclaration parce que sur l’instant, ces simples mots l’avaient réellement énervé. Il en avait assez qu’on lui fasse croire des choses qu’il savait déjà fausse. Hors, ses prunelles s’étaient relevées ensuite, fixant avec surprise son vis-à-vis lorsque ce dernier repris la parole. En vérité, Roy ne saurait sûrement l’expliquer toutefois ceci était terriblement bizarre. Est-ce que cela se faisait souvent d’annoncer à son meilleur pote qu’on va être papa juste après avoir couché avec celui-ci ? La situation était plutôt amusante. Et non, il ne devrait pas s’amuser ça. Il ne devrait pas en sourire ni se dire que de toute manière, ce n’était qu’un détail puis qu’il se fichait complètement du reste. Au lieu de cela, son rôle en tant qu’ami était d’expliquer que peu importait sa décision à propos de cet enfant, eux devaient sérieusement arrêter les bêtises, faire comprendre à Ryû que son devoir à présent était d’être raisonnable, de venir un adulte responsable et que ce qu’ils avaient fait était mal. Non pas parce qu’ils étaient deux hommes qui se connaissaient depuis longtemps parce qu’ils étaient tous les deux pères désormais, qu’ils ne pouvaient pas se permettre de faire n’importe quoi de leur vie. Et pourtant... Le garçon n’avait pu effacer cette esquisse qui marquait ses lèvres alors qu’il s’était redressé pour aller s’assoir sur le ventre de son interlocuteur. On ne relèverait pas le fait qu’il ne portait toujours rien, après tout qui s’en souciait ? C’était inutile.

- Et vous ne savez toujours pas quoi faire, c’est ça ?
L’interrogea-t-il ensuite, ne le quittant pas des yeux, Tu aimerais le garder ?

Pendant qu’il parlait, ses doigts s’amusait encore à tapoter le torse de son camarade, effectuait certains dessins tandis que son expression montrait clairement qu’il réfléchissait.

- C’est une sacré responsabilité un enfant. Mais après, tu fais ce que tu veux, ce que tu as le plus envie de faire. Le reste t’avisera plus tard.

Habituellement, Roy n’aurait certainement jamais déclaré cela non plus. Il lui aurait exposé les faits, lui expliquer ô combien il fallait être adulte, ô combien il fallait déjà être en mesure de s’occuper de soi-même avant de penser à en éduquer un autre. Au lieu de ça, il lui rétorquait presque de faire au feeling, de se ficher des détails puis d’improviser. Il ne savait même pas s’il devait le féliciter ou non, d’ailleurs.



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» [OKINAWA] i wish we could undo the pain. | ft Roy

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