› You're high for me so I'll climb
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tenue qui tue. ☾ mais quelle est cette putain de musique house enivrante qui s’immisce dans mes oreilles et me tend le string comme une bonne dose de LSD? je suis en plein kiff, je sais pas trop où je suis n’y comment j’y suis arrivée mais une chose est certaine : je n’y suis pas arrivée seule putain. je cligne des yeux une fois à travers une grimace, sentant une main baladeuse se faufiler entre mes cuisses. « j’ai pas de p’tite culotte. » je lâche d’une voix geignarde et cassée par un paquet de clope déjà vide. en parlant de clope, je tâte mes poches histoire de trouver une petite blonde à m’enfumer. faute de trouver une clope je trouve un demi-joint éteint. tournant la tête vers mon assaillant, je renifle en le regardant dans…. dans ses yeux. de cheval. ce mec à une tête de cheval. je recule, un vent de lucidité passe en moi. tout mais pas un cheval. ça ferait bien trop mal. « putain… » la musique en fond s’intensifie grâce au mur de son immense derrière moi. mes cheveux virevoltes même par les vibrations qu’elles diffusent. la tête de cheval me regarde de ses gros yeux globuleux et derrière le masque j’entend une voix grasse me dire: « vas-y fait pas ta pute meuf ». je lui lance un regarde dédaigneux, un sourire mesquin sur les lèvres (très difficile à faire comme expression, sisi). « j’pisse le sang mec. j’ai mes règles. » c’est là que la main du mec à la tête de cheval se retire et il recule en crachant des injures de dégoûts. satisfaite j’allume mon join et me relève. bordel, on était affalés dans une sorte de bouée en forme de licorne. sans piscine c’est chelou, mais confortable dans la boue.

je tente quelques pas, centre de gravité okay, joint en bouche et hallucinations certaines, je commence à loucher sur une barquette de frites. mais qu’est-ce qu’elle fou là cette barquette de frites ? je la contourne non sans la quitter des yeux, lâchant un nuage de fumée autour de moi. j’sais pas trop ce que je fume mais je le fume. mon buvard de LSD commence à atteindre son summum et mon corps s’adonne à une danse diabolique. j’aurais fait la danse de la pluie avec une plume dans le cul que ça aurait été pareil. poc ! « aie putain ! » je me frotte le crâne, les yeux levés vers le ciel en quête de l’objet non-identifié qui vient de me tomber dessus. finalement je repère la bête, une belle brosse à toilette rose. je ne saurais dire à quoi elle a servie mais une chose est sûre : je m’en empare, fière de ma trouvaille de merde et la brandie en l’air. « dieu m’a envoyé un signe! » hurlai-je en secouant la brosse à chiottes dont des paillettes s’en échappèrent. en réalité, on ne saura jamais si c’était vraiment des paillettes. je préfère vraiment pas savoir.

c’est à peu près à ce moment là que le buvard fit son effet. du coin de l’oeil je vis une ombre passer. un oeil plus ouvert que l’autre et le joint coincé entre les dents, je fléchi mes jambes et avance à pas de loup. « qui va-là ! » m’exclamais-je. un couple d’homo passe à côté de moi en me regardant comme une grosse bitch cinglée. je leur envoi un fuck avant de me détourner d’eux. ayant une mission à accomplir j’ai pas le time de me battre avec des gens. non loin je crois entendre mon nom, maybe saera entrain de faire des cocktails de drogues explosifs. j’ai pas le time, toujours. je l’ignore royalement en m’enfonçant dans la forêt. « AH! » cette putain d’ombre se faufile entre les arbres, elle semble trop rapide. mais j’suis une putain de guerrière alors armée de ma brosse à chiotte j’avance, la brandissant autour de moi. je sens un truc m’érafler le cul, en temps normal j’aurais pas bronché mais là je disjoncte et me met à hurler comme une malade, poursuivant ma danse de la pluie (sans la plume dans le cul), secouant ma brosse à chiotte pleine de paillettes. « Hey salut ! » je me retourne brusquement en suivant la voix. putain c’est que ça parle cette saleté de fantôme. je braque ma brosse à chiotte devant son visage et enfonce mon regard dans le sien. hop, une petite bulle de savon s’écrase sur ma joue. c’est l’euphorie des couleurs, le LSD bat son plein et je louche sur l’immense dieu grecque (bridé mais grecque) qui se trouve en face de moi.

coup de foudre dans la forêt. il est sublime, il brille, il sent le vomit et fait des bulles. « je t’aime. » voilà, j’ai lâché ça comme ça, ma brosse à chiotte tendue. le bout du joint fini me brûle les lèvres et me fais redescendre de mon perchoir. « ‘fait chier… » je crache le mégo parterre et zieute mon dieu grecque qui pu le vomit. « salut. t’as pas une clope stp ? » après lui avoir déclaré mon amour, je lui demande une clope, comme ça. je plonge ma main dans mon sac et en sort une bouteille de vin rouge que je secoue sous son nez. « on partage ? ». j’attend pas vraiment qu’il bronche alors je croque dans une bulle qui passe par-là et me met à déboucher la bouteille, tendant les lèvres attendant toujours ma clope. « mhm? » bouche en cul-de-poule et coup de force, plop, le bouchon de la bouteille s’envol et une odeur fascinante de vin vient me titiller la narine gauche. la droite étant bouchée par une quelconque raille de coke.

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tenue qui tue. ☾ je tente de renifler histoire de déboucher ma putain de narine droite. je comprend pas bordel, j’ai un cailloux de coke dans le sinus ou bien ? bref, je frissonne rien qu’en regardant la bouteille devin. ou maybe que c’est mon dieu grecque qui me fait cet effet. surtout au moment ou il m’embrasse avant de se rendre compte que c’était une clope que je voulais. c’était tellement furtif que je plisse les yeux en le laissant allumer la clope qu’il vient de me foutre au bec. « t’aurais pu faire mieux quand même hein. » je marmonne entre deux bouffées toxiques -quoique moins toxiques que tout ce que j’arrive à me foutre dans le nez ou au fond de la gorge. je fléchis mes jambes et tend mes bras devant moi -arme fatale toujours en main- et m’assois lourdement sur le plus beau vomito du monde. je manque de lui écraser les boules. quoique c’est probablement le cas mais sur le coup je suis plus occupée à avaler une grand goulée de vin. « no problemo, j’étais en chasse avec casper. encore une putain d’entité qui apparaît sous buvard. » je lève les yeux au ciel, non sans guetter les alentours, mieux vos rester sur ses gardes quand les monstres sont là.

« d’ailleurs tu l’a pas vu, toi ? cette brosse à merde m’est tombée dessus par hasard, c’est un signe j’te dis. » je tire une longue latte sur ma clope et entreprend des cercles ratés. à bout de souffle je poursuivis « j’me la suis prise dans la gueule mec. j’étais là, enfin là tu vois… » je tend mon pouce au vernis rose fluo dans notre dos « … et bordel, j’me suis faite attaquée par une ombre jedi. » je me mord les lèvres, imaginant un jedi fantôme. plus classe que casper, ouais. je gigote pour lui faire face, à genoux entre ses cuisses -j’sais pas si tu vois l’image, sisi c’est possible- et je pose ma brosse à chiottes pour m’emparer de son pistolet à bulles. ce truc déchire grave. mieux qu’une ligne au Bangladesh, mieux qu’un gangbang en Allemagne et mieux qu’une part de pizza à l’ananas à Singapour. « de rien. ». je m’évade là, pas besoin de songer à mon tour du monde je vais gerber sinon.

« j’aime l’irresponsabilité. ça pimente la vie tavu. » je le regarde dans le blanc des yeux, créant un nuage de bulles autour de nous. magique ou pas, j’me serais cru dans un vieux vidéo japonais, tout en pixels, dans le genre rose bonbon et gros nichons. je finis par reposer le pistolet à bulles et tend la main. « moi c’est rei. » sur ce je répare l’erreur monumentale qu’il a commise précédemment, tire sur sa main et l’embrasse langoureusement. encore heureux que le vin soit fort parce que si j’avais eu un gout de vomis dans la bouche je lui aurais gerbé dessus. je finis par reculer. « je t’ai déjà dis que je t’aimais ? » je me met à réfléchir jusqu’à ce que mon cerveau fasse un retour en arrière. mon dieu grecque -bridé- avait parlé français, sans m’en rendre contre j’avais dû lui répondre en français aussi. bah ouais, je sais insulter les gens en cinq langues. bon okay ça veut pas dire que je parle tout ça couramment mais bon… « enculé de pomme de terre. » je lui lance ça avec un beau sourire, dans un français approximatif. ça veut bien dire qu’il est beau ? nan ? je sais plus je suis bien trop arrachée pour entamer une traduction incertaine de mes propos. je bois une autre gorgée de vin et lâche : « cap ou pas cap de grimper dans l’arbre pour cueillir une pomme ? » je lève les yeux vers l’arbre derrière lui. bon, je saurais pas trop dire si c’était une pomme ou un soutif balancé par là, mais bon…

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tenue qui tue. ☾ faut dire que la défonce commence à partir loin et notre connerie me donne le tournis. sérieux, je suis restée bloquée entre le couinement de poulet qu’il à fait le remix approximatif de la chanson de star wars. rei, bah ouais j’sais pas moi y a moyen que mes vieux kiffaient star wars, whatever, je gigote un peu après notre baisé raté, passant ma langue sur mes incisives. il m’a fait mal ce con. mais j’le pardonne, pare que je l’aime voilà tout. je l’aime autant  que la pomme qui me fait de l’oeil dans l’arbre derrière nous. et je l’aime encore plus quand il répond à mon petit jeu : grande base de quatre-vingt-dix pour-cent de mes soirées. et grande conclusion aux commissariats du coin, m’enfin ça c’est autre chose encore.

j’acquiesce lorsqu’il me dis de bouger et je me relève, tranquillou et le suivant des yeux. « me décrocher la lune ? fait gaffe, la dernière fois qu’un mec a essayé d’me décrocher la lune il à finit à l’hosto. » ah, ce pauvre garçon, encore un étudiant étranger tombé sous le charme -je ne sais quel charme d’ailleurs, c’est pas comme si ma tenue de mario bros l’avait fait kiffé ce jour-là. « fais gaffe ptin » je lui lance un regard semi-inquiet semi-moqueur, le tout en avalant une longue gorgée de vin. puis je me décide à l’accompagner, parce que ouais, c’est plus marrant à deux, alors je me fou pieds-nus et je commence à grimper à une main, bouteille en main et clope en bouche. « on dit que l’homme descend du singe… mon cul ouais… » je marmonne toute seule en manquant de m’écraser. je passe bien dix minutes à essayer de monter, persuadée d’être à 40 mètres du sol alors que je n’en suis qu’à à peine 1…