Tenue – Bang

A côté de la silhouette. Pas très loin mais, il avait raté les points vitaux du dessin. Son arme à la main il était en colère contre lui-même. D’habitude il arrivait à bien mieux ! Il est vrai que depuis ce matin, il se sentait épuisé et avait mal à la tête mais, il s’était levé comme d’habitude pour finir de taper le rapport de la mission qui s’était terminée la veille. Du moins avant dernier soir…. Il était épuisé… Il faut dire que ces derniers temps, il ne s’était pas arrêté, il était sur la préparation du salon de vins en Chine d’où la raison de l’absence d’Alfred en ces lieux. Il avait enduré l’épreuve des défis dans la forêt qui, bien qu’il s’était amusé, sortir avec un temps pareil dans sa condition physique, c’était un peu mission suicide. Ils n’avaient pas réellement eu le temps de se reposer puisqu’on leur avait déposé une requête qu’il a accepté ! De plus, noël arrivait à grand pas et en France, comme dans d’autres pays étrangers, lors des fêtes de noël et de réveillon, l’alcool coulait à flot et le vin était bien souvent mis à l’honneur. Et ne parlons pas des petites missions qui s’étaient enchaînées avant, d’accueillir un nouveau membre chez eux. Heo Chul Moo…

C’était vraiment un type des plus intéressants et compétent. En parlant de rencontre, il fallait aussi noté sa rencontre avec Park Nikita qui, sans son don, il aurait mis un peu plus de temps à trouver le véritable coupable. Malgré tout, cela avait duré une nuit et une journée entière… Dans le stress, à réfléchir sur des indices accouplé au refroidissement climatique et obligés de dormir dans une vieille école abandonnée…. Ou plutôt faire nuit blanche pour lui… Peut-être qu’il avait pris froid ? Il n’en savait rien mais, avec ses nuits agitées… Il n’arrivait pas à récupérer totalement du cumul de la fatigue emmagasinée ces derniers temps. Au point, qu’il n’avait pas terminé de taper le rapport de mission.. Il espérait juste ne pas couver quelque chose de grave…. Il avait fermé les yeux un moment contre le mur. Rikiya était avec Chul Moo pour une petite mission. Celle de retrouver un voleur de bijoux. Gabriel, avait déjà trouvé le coupable comme lors, de cette première enquête avec Rikiya… C’était le cousin qui avait volé… Un ancien athlète…. Lui et leur nouvel équipier devaient même avoir terminé et emmener le voleur au commissariat. Une petite enquête qui d’après lui, avait eu plus le but de les obliger à passer à autre chose que la « grosse » et première enquête de leur nouveau membre. De toute, après la mission d’aujoud’hui, il leur avait promis quatre jours de repos. Le temps de Chul Moo de se rattraper à son garage mais, aussi de se reposer. Idem pour l’autre soldat. Peut-être qu’il désirait voir ses parents ? Ou plutôt, devrait-il dire ses parents adoptifs ?

Cela l’arrangeait un peu en soi que le nippon soit absent ! Il ne désirait pas que ce dernier se rende compte qu’il s’entrainait au tir bien que, s’il y avait bien une personne qui pourrait l’aidait à s’améliorer à cette pratique, c’était bien ce dernier ! C’était étrange mais, savoir qu’à partir de maintenant, celui qui irait sur le terrain avec Rikiya c’était le nord-coréen le peinait un peu sans pouvoir se l’expliquer… De toute façon, sa place était d’assurer « leurs » arrières, récupérer des informations grâce à l’informatique. Confectionner des plans, des stratégies, tracer les grandes lignes, choisir aussi les missions, écrire les rapports…

C’était déjà un énorme boulot et puis, il était toujours en contact avec eux. Enfin généralement mais, aujourd’hui, il avait coupé contact il y a deux heures. Peut-être qu’ils étaient sortis boire un verre ou bien, qu’ils s’étaient rendus à l’agence pour s’entrainer ? Possible…. Il les enviait… Au fond, il restait « seul » mais, le vide qu’il ressentait était moins « grand » qu’avant. Deux heures qu’il était descendu à cette salle de tir. Des balles avaient pénétré le dessin « noir » d’un homme mais, c’était pire qu’avant ! Il inspira et expira un bon coup pour essayer de se calmer et de pouvoir viser un point critique. Remettant ses lunettes et son casque sur les oreilles après avoir rechargé son arme, il pointa à nouveau son canon vers la cible et tira six balles à nouveau.

A chaque coup, il avait des brides de souvenirs, des flash, les premiers concernaient ses deux tirs contre l’effaceur, les suivants, ce fut le souvenir récent de s’être pris un coup de crosse et, d’avoir été pris en joug. Il ressentait encore une douleur au niveau de la nuque… Ce n’était pas la première fois, qu’un canon était pointé sur lui mais, il aurait voulu protéger Nikita, Rikiya… Il s’était rendu compte, qu’il ne pourrait toujours pas compter sur ses « aînés » pour le « sauver ». Ou alors, il se condamnait à ne plus ressortir de chez lui, de son agence….. Comme par le passé où il travaillait sous la coupe de la CIA.

Il reposa son arme et avança la cible mécaniquement par un bouton pour voir où étaient les trous cette fois… Ouais… Une avait touché l’épaule mais, les autres toutes à côté… Cela l’agaçait… Il enleva son casque de ses oreilles tout en se passant une main dans la nuque et fit quelques mouvements pour la faire craquer… De plus, il avait un peu chaud… Peut-être qu’il devrait se faire une pause… Ce ne serait pas si mal, au moins pour prendre des nouvelles de ses deux partenaires et connaitre comment c’était terminé l’enquête si, elle était terminée. Oui, c’est ce qu’il devrait faire et qu’il était sur le point de faire en sortant son mobile.

Tenue – Peu habitué d’être pris sur le fait, il sursauta et rattrapa de justesse son Iphone avant que ce dernier n’aille, se briser sur le sol froid de la salle. Son regard se posa sur le nouveau venu, la personne qu’il était sur le point d’appeler mais, désormais vu qu’il était ici, cela ne servait plus à rien n’est-ce pas ? D’un côté, il aurait voulu lui dire ouvertement que c’était bien lui mais, son auto-lui, lui dictait de ne pas le faire. De continuer ce jeu, de garder ce masque. En même temps, excepté rester ici à avoir observé les lieux, les visages grâce aux caméras que portaient Chul Moo et son premier partenaire, il avait résolu rapidement l’énigme. Ce fut assez amusant pour ne pas repenser à ce qui s’était passé et lui aussi, passer à autre chose comme à chaque fois. Malgré tout, cela n’eut pas totalement l’effet escompté puisque, il se trouvait là en train de tirer, vider un chargeur pour ne toucher aucuns points vitaux. Aujourd’hui, c’était la poisse, et ce mal de tête qui refusait de partir était pire que tout ! Il était certain de ne pas souffrir de maux graves comme sa grand-mère qui en est décédée ainsi et son frère. Il n’aurait pas dû violer les dossiers médicaux mais, au moins, il voulait être préparé à un quelconque symptôme et puis, c’était monnaie courante pour les médecins de demander les antécédents de la famille. Déjà que pour sa blessure à la jambe, il était conscient que son médecin actuel se posait de sérieuses questions puisque il n’y avait pas de Gabriel Winchester de 0 à 8 ans. Il finit par se retourner complètement vers « lui » :

«Ah désolé de te décevoir ! J’étais sur le point d’appeler Alfred pour savoir si son vol pour Hong Kong s’était bien passé mais, je suppose que je suis trop pressé et..»

Il lui donna un petit coup de poing sur l’épaule pour le punir de lui avoir causé une certaine frayeur. Le jeune patron d’Avici n’aimait pas qu’on le surprenne à s’exercer au tir qui est loin d’être sa spécialité ou bien, dans sa chambre secrète. Cette chambre, où il pouvait observer tout le monde, comme à l’extérieur devant son portail. Il y avait aussi son dossier sur la mort de sa nourrisse et, surtout de cet homme qu’il veut à tout prix tuer de ses propres mains. Détruire son entourage. Qu’il souffre comme, il l’a souffert, comme d’autres familles ont souffert à cause de ses médicaments. Ce serait mentir d’avouer qu’il n’était pas intéressé à savoir plonger une balle à un point critique pour cet homme. Et, en parlant d’armes, il croisa les bras pour s’adosser contre l’un des piliers de la pièce et sérieusement il fit :

«Hmm… Disons juste que la dernière enquête m’a donné matière à réfléchir. C’est vrai que je ne suis pas sur le terrain mais… Quand je le serais.. Tu ne seras toujours pas là près de moi, toi comme Chul Moo. Heureusement, que notre ennemi n’était pas un expert comme vous deux ou l’effaceur mais… Le temps que vous arrivez, s’il l’avait été, il aurait eu le temps de tuer Nikita ou moi !»

Gabriel ne demandait pas à devenir un sniper, un tireur d’élite. Mais au moins de savoir tirer correctement à une distance convenable. Pas qu’il se sentait plus fort avec une arme en main, ce n’était pas ça… Le problème était là… S’ils venaient à être séparés, il ne devait pas s’attendre à ce que ce soit toujours les autres, ses coéquipiers qui le sauvent. Il ne souhaitait pas devenir un boulet pour ses hommes. Un bureaucrate, cette organisation, l’agence en avait certainement besoin mais, il ne pourrait pas rester tout le temps enfermé dans des lieux sécurisés. Il faudrait bien que parfois, il les accompagne surtout si, les enquêtes, comme celle récente, les menaient à sortir de Tokyo pour se rendre dans d’autres provinces ou bien dans d’autres pays même si, ils n’en étaient pas encore là. Toutefois, ce n’était pas une hypothèse qu’il devrait écarter. Soupirant, il se retourna vers Rikiya accompagné d’un petit sourire :

«Et sinon, dis-moi comment s’est terminée l’enquête alors ? Il y a eu une tentative d’évasion ? Et Chul Moo ça va, il s’intègre ? Il a commencé fort avec nous. Comparé à notre première enquête !»

Oui, il voulait savoir si leur troisième partenaire s’y faisait à travailler en leur compagnie. S’il s’accommodait à leurs méthodes de travail qui, parfois non, tout le temps n’étaient pas des plus orthodoxes et bien droites. Il mettait un point d’honneur à savoir si les membres de son équipe se portaient bien ou se sentaient à l’aise. Surtout… Qu’il s’était rendu compte à quel point leur troisième compagnon n’était pas à l’aise à cause de la richesse que Gabriel lui « jetait » à la figure enfin…

«Dis-moi, sincèrement… Il met une barrière entre-nous non ? Dans le sens, que depuis le début, il se compare à nos provenances de milieux… Je n’ai pas envie qu’il se sente inférieur parce que je suis riche… Cela me rassure qu’il soit avec toi et, que tu sois mon bras droit et mon premier partenaire… Je ne pense pas que je serais arrivé à créer un lien aussi rapide qu’avec toi !»

Non c’était même sûr. Il n’y serait pas arrivé. Parce qu’il aurait dû se retenir d’user de l’argent pour que Chul Moo, ne se sente pas mal à l’aise. Faire confiance aux riches hein ? Si ses déductions par rapport à son accent léger sont justes, il peut comprendre que les « riches », les gens de « pouvoir » le soldat au corps à corps pouvait les craindres…. Rikiya ne manquait sûrement pas d’argent mais, il était un soldat et, d’un côté c’est peut-être ce qu’il faisait qu’ils s’étaient rapidement liés et que Chul Moo, inconsciemment peut-être, lui portait plus d’estime… Plus de confiance…

Tenue – Gabriel n’avait pas prévu que ses mots auraient un tel effet sur Rikiya. Il n’a pas imaginé une seule fois, qu’il serait… Déçu ? C’était ce qu’affichait pourtant le jeune homme en face de lui et, il ne s’en cachait pas. Toutefois, le jeune directeur d’Avici ne comptait pas reprendre ses mots. Il passerait pourquoi ? Se laisser aller aux sentiments ? Très peu pour lui. De plus, c’était une technique comme une autre, d’essayer de garder une « vitre » de protection entre-eux deux ! La terreur de le « perdre » parce qu’il s’était trop profondément attaché à lui, d’être dans l’incapacité de se relever, c’est faible, peut-être indigne de lui de penser de la sorte mais, être trop attaché, se rapprocher chaque jours de lui, pourrait peut-être un jour, être l’arme qui se retournerait contre lui et, le tuerait. Dans le fond, c’était sans doute déjà trop tard mais, il croyait dur comme fer, que ceci, que ce rapprochement entre-eux ne se transformerait pas en sa plus grande faiblesse. S’il le savait, là encore, il préférera le taire. Gabriel répond sans détours à la question de son bras droit dont il pouvait comprendre le besoin de demander. Sa « place » n’était pas ici, dans cette salle et pourtant, ces derniers temps, il se ressassait plusieurs fois la question qu’importe si, elle tourne en boucle. Où était sa place exactement ? Attendre à se faire tuer ? Se contenter de ses capacités ? Non, ce n’est pas ainsi qu’il pourra évoluer que ce soit sur le plan professionnel ou bien personnel. Il termina sur des questions, concernant Chul Moo particulièrement mais, il n’eut pas de réponses de suite.

Le cadet fut étonné du sérieux visible sur le visage de son partenaire. Les occasions qu’il porte cette expression, est rare alors oui, cela peut faire froid dans le dos… De temps en temps… Il lui rappelait cette « personne » à qui il devait sa place et tout ce qu’il avait aujourd’hui dans le fond. Les gants qu’il enfila, tout comme le changement de l’affiche criblée de balle, ne passa pas non plus inaperçu. Allait-il à son tour s’entrainait à tirer ? Peut-être devrait-il revenir sur ses pas et mettre un point final à ses paperasses qui l’attendaient sagement car, si lui ne s’en occupait pas, ce ne serait pas Rikiya ou bien Chul Moo qui le feraient…. Oui, il ne se retirerait que lorsqu’il aura ses réponses, celles-ci ne tardèrent pas de tomber le rendant confondu. Ses yeux s’arrondirent un peu sous le coup de l’effet des paroles qui glissaient des lèvres de son ainé. Il resta silencieux et bien que réconforté dans le fait que leur troisième « ami » se sentait à l’aise ou tout du moins, s’était apparemment intégré à leur cercle ! Même si apparemment, c’était sa personnalité qui était aussi la cause de ce petit « malaise ». D’ailleurs il…

«Tu me laisses sans voix… Je ne pensais pas que tu me portais autant d’estime.. Merci d’avoir été franc et de ne pas t’arrêter à cette différence entre nous. Je désire que tu restes ainsi ! Pourtant, moi celui que je trouve incroyable c’est vous deux et toi particulièrement ! Tu arrives à rire de tout et de rien. Etre si ouvert… Sans parler de tes capacités sur le terrain qui sont incroyables. Quelle que soit la situation, tu gardes le sourire et cette simplicité qui pourrait être considérée pour de La « stupidité ». Alors que c’est loin de l’être… Sont les preuves de ce que j’avance. »

Il était resté adossé contre le mur tout le long de son monologue. Oui, c’est Rikiya le plus impressionnant. Celui qui était un peu l’espoir de l’équipe. Cette personne qui n’abandonne pas et continue de voir la vie simple et la beauté qui l’anime. Lui, cela fait un moment voir des années, qu’il n’arrive pas à s’ôter de l’esprit, les laideurs de l’être humain, du monde. Un monde meilleur ? Cela n’existerait jamais ! Trop idéaliste mais parfois l’être un peu n’était pas forcément un défaut.

Ahuris… C’est l’expression qu’il abhorra quand, la main du plus âgé vint lui attraper le bras pour le rapprocher de lui et, lui souffler qu’ils avaient encore, du travail tous les deux. Sur le coup, sa canne s’était retrouvée sur le sol. Il déglutit avant de se laisser retourner après avoir froncé les sourcils suite à la vision de cette langue tirée ! Il le sentit tout contre son dos, « l’encadrer », qu’il lui tienne la main après qu’il ait ajusté de nouveau les lunettes sur son nez qu’il lui avait refilé… Son cœur, s’était mis à battre plus rapidement que d’habitude… Tout allait si vite qu’il fut pris de court et..

Bang

Un coup de feu résonne, un cœur qui s’affole. Jamais, même lors de ce défi, il n’avait été si proche ou du moins, si… Quand ils étaient sous cet abri mais…. Etrangement, il trouvait le contact beaucoup plus intime ici que lors de cette « nuit ». Pourquoi se rappelait-il de ça maintenant ? Mais, plus que ça… L’effet que cela faisait de « tirer » avec lui, était étrange mais, pas désagréable. Au contraire, il n’en revenait pas… La balle était en plein cœur de la cible. Les mots qu’il rajouta ne le laissèrent pas indifférent. Comme il l’avait relevé précédemment, le plus épatant c’était le nippon. Le contact brisé, il se sentit un peu perdu soudainement… Pour chasser ce sentiment, il observa l’affiche et la différence de niveau est énorme. Et voilà qu’il faisait le fier comme un paon en plus ! Gabriel était sur le point de lui tirer les joues lorsque, apparemment inébranlable et simplement et, c’était sûrement le plus déroutant dans l’histoire… Il lui proposa son enseignement ? Il l’avait bien entendu ?

«Vrai ? Tu ne te joues pas de moi ?»

Il l’observait calmement, c’était une aubaine qu’il avait là…. Rikiya était probablement non, sûrement de loin, l’un des meilleurs qui pourraient lui enseigner cette discipline. Alors, beaucoup de personnes qui auraient envie d’apprendre à tirer, seraient heureux de l’avoir en tant que « professeur ».

«Je te remercie de bien vouloir m’apprendre. Je n’osais pas te le demander ! C’est un peu gênant mais… Rikiya, s’il te plait apprends-moi à tirer »

Il était déterminé ! Il désirait vraiment apprendre et, c’est pour cette raison qu’il ne cilla pas et le regarda droit dans les yeux !

Tenue – Opiner, c’est tout ce qu’il était capable de faire sur le moment ! Avait-il pour une fois, réussit à le surprendre ? Il est vrai, que Gabriel n’était pas avare de compliments mais, en même temps, on ne change pas du jour au lendemain. Il était ce qu’il était et même si, parfois c’était difficile de s’adapter à lui, qu’il rencontre des difficultés de son côté pour essayer de s’adapter aux autres, il essayait malgré tout de faire des efforts. Le cadet savait quand il fallait faire des compliments, évidemment, ils étaient rares mais, cela ne signifiait pas qu’il ne pensait pas en bien ou mal des personnes de son entourage. Evidemment, il y avait encore son jardin secret qu’il désirait à tout prix protéger de tous même de Rikiya. Un jour, il serait découvert mais, pour l’heure, il devait apprendre à tirer même si, il n’aurait pas cru qu’un jour, son partenaire lui dise qu’il était prêt à lui enseigner ce qu’il savait au moins les grosses « bases ». Il n’était pas né de la dernière pluie, le jeune adulte qu’il était, ne sera jamais un tireur d’élite ou chevronné, peut-être chevronné quand il aura dix ans de plus et qu’il s’entraine sans relâche mais, d’autres tâches étaient à sa charge.

Sans voix… C’était ce qu’il était, il avait même le souffle coupé de se sentir si proche de lui. Son souffle chaud contre son oreille, cela avait de quoi donner le tournis mais, heureusement, que la pression sur sa main, l’empêcha de succomber. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de sentir cette main faire pression sur la sienne, sur son index pour tirer. C’est ce « tout » qui fit qu’il en avait perdu la voix, oublié de respirer une fraction de secondes. C’était étrange… Peut-être parce que Rikiya était sérieux et calme, loin de ce qu’il est généralement. Quand il s’écarte du jeune patron et qu’il lui fait la proposition de lui apprendre ses secrets. Gabriel fut stupéfait de cette dernière. Il ne blaguait pas, mais, il osa demander ce qui apparemment, était peut-être une mauvaise idée quand, il l’entendit rire et répondre qu’il ne rigolait jamais à ce sujet mais surtout, c’est la pichenette sur son front qui le lui fit vraiment « regretter » de ne pas avoir su gardé sa langue dans sa poche. Il se massa doucement le front après un froncement de sourcils mais, d’une oreille attentive il l’écouta. Difficile de faire autrement quand, il le regarde ainsi et qu’ils sont finalement proches l’un de l’autre.

D’un côté, Kirihara avait raison, ils étaient désormais partenaires et, il n’était plus vraiment question de faire bande à part. C’était la pire décision qu’il pourrait rendre effective. Cela était étonnant de la part de Rikiya qu’il concède à être son enseignant ! Normalement, un tireur de son envergure n’était-il pas comme un magicien ? Garder ses tours secrets ? Cela voulait-il dire, qu’il avait une place particulière à ses yeux ? Etrangement, il se sentait bizarre en pensant cela et soudain un peu chaud mais, il préféra mettre cela sur le compte de la fatigue.

«Donc, si j’étais quelqu’un d’autre tu refuserais ? Sinon, je pense que j’aurais fini par venir vers toi pour te le demander !»

N’est-ce pas bizarre qu’il veuille être le seul élève que pourrait avoir Rikiya ? Il ne resta pas longtemps à réfléchir pas, quand le plus âgé, devint subitement sérieux et tira plusieurs fois sans la moindre hésitation, toutes au même endroit. Tout en lui, était presque hypnotique. Ce n’était pas la première fois qu’il assiste à ses tirs mais, c’était toujours aussi impressionnant ! Gabriel ferma son visage quand les questions de son acolyte résonnèrent jusqu’à lui. S’il avait déjà tué ? Oui pour sa survie… Sa vie ou celle de ceux qui voulaient le tuer ? Le choix était rapidement fait ! En ça, il pourrait ressembler à un psychopathe. Certes, il avait ôté la vie par accident par balle mais, la seconde et la troisième voir quatrième fois, il avait utilisé la méthode du poison pour tuer sans ressentir le moindre remord. Effacer toutes traces ou n’en laisser aucunes comme, « il » le lui avait dit. Sans trembler et sérieusement, il recommença à charger l’arme qu’il avait utilisé. Il comprenait parfaitement le sens profond des derniers mots prononcés qui se voulaient moins oppressants du moins, c’est ce qu’il sous entendait mais, le cadet n’était pas quelqu’un dont on pouvait faire abdiquer d’un claquement de doigt. La pression, il l’était tout le temps « sous »… Si il devenait fébrile dès que la situation était critique, par des mots aussi simples comme ceux qui venaient d’être dits, autant qu’il lui laisse sa place de patron. Rikiya n’avait pas réellement de gants à prendre avec lui. Gabriel prit une autre cible et tira sans attendre une fois qu’il était en place avec un regard noir. Evidemment, la balle se logea près de l’épaule mais, c’était raté. Comme pour l’effaceur qui, avait pu s’échapper.

«Tu demandes si mes mains sont blanches ? Non. Je viens de manquer cette cible mais, cela ne veut pas dire que j’hésiterais à tuer de nouveau ! Ne prends pas de gants devant moi ! Je ne suis pas quelqu’un qui tremble devant la pression des mots, des actes, de la situation ! »

Un autre coup assourdissant mais, cette fois le trou était visible au-dessus de la tête. Quelle nullité qu’il était mais, il ne comptait pas en rester là. Un petit sourire s’afficha malgré lui et, toujours sans le regarder si ce n’est qu’en biais rapidement il reprit :

«La mort hein ? Je ne compte pas mourir encore maintenant ! Il m’en faut plus pour flancher ! Les portes du paradis me sont fermées depuis longtemps. Seules celles de l’enfer me sont ouvertes ! Alors, je vais te le demander franchement.. »

Gabriel reposa son arme pour se retourner face à son aîné et montra sa volonté par la force de son regard et de son visage :

«Apprends-moi sans me faire de cadeau ! Tu as dit toi-même que tu ne me voyais pas comme un « patron » alors, je te demande de te tenir à ça plus qu’à d’autres moments durant nos séances de tirs ! »

S’adoucissant après avoir soupiré doucement, offrant un nouveau sourire il fit :

«Bon et si nous commencions ?»

Tenue – Il refuserait ? Cela lui suffit amplement à être rassuré au moins, il serait le seul qui pourrait bénéficier de son « enseignement ». Il était paniqué à l’idée que Rikiya devienne plus qu’un bras droit, d’où le fait qu’il s’interdisait de se laisser aller devant lui afin de, se protéger d’une « soudaine » et « abrupte » séparation. Ce n’était pas que sa confiance mise dans le plus âgé, était superficielle non… C’est juste… Que dans leur métier, plus que les autres, ils n’étaient pas épargnés de rencontrer la Faucheuse. Comment continuer à survivre quand la seule personne qui vous aime n’est plus ? Il avait déjà cru mourir quand il avait appris que sa « mère », la seule personne qui s’inquiétait de lui, n’était plus… Qu’elle ne reviendrait pas… Cette sensation, était toujours là… Tout cela à cause de cet homme, de l’argent… Représentaient-ils réellement un danger pour lui ? N’avait-il déjà pas assez d’argent ? La réponse ? Il ne la saurait que lorsqu’il se retrouvera face à « lui ». Qu’il le tiendra entre ses mains ! Peu habitué à sentir qu’il y avait quelqu’un pour l’épauler, il n’était toujours pas arrivé à s’intégrer à cette idée qui était simple : Que Rikiya était là, qu’il était présent pour lui… Qu’il savait qu’il ne le jugerait pas ! Et puis, comment douter de sa sincérité quand ce dernier disait qu’il serait avec lui jusqu’à la fin ? Ce n’était pas la première fois qu’il le lui avait énoncé dans leurs nombreuses conversations.

Quant au fait qu’il lui avoue qu’il serait de toute façon venu vers lui, il crut que Rikiya montait sur ses grands chevaux ! Ce n’était pas un crime si ? Ils étaient partenaires c’est vrai mais, cela ne signifiait pas qu’ils devaient tout se dire, tout partager ! Il « empiétait » déjà sur son espace personnel, ils partageaient du temps ensemble et, il n’était pas têtu au point d’attendre plus de deux jours pour se rendre à l’évidence qu’il aurait besoin de quelqu’un. Il ferma un moment les yeux quand une douleur se manifesta à l’intérieur de sa tête. Même sa jambe… Il avait l’impression qu’il était en train de brûler de l’intérieur. Il avait de plus en plus chaud pourtant, il tint bon. Cela passerait sûrement. Un moment de fatigue bien qu’au fond, il n’était pas rassuré. Ce n’était pas le moment que son corps le lâche. Il y avait encore un travail de Titans qui l’attendait une fois sortit de cette salle. Alors, il reste, de marbre devant les paroles de son vis-à-vis, ne montre aucunes faiblesses. Bien qu’il soit dans l’incompréhension la plus totale. Comment Rikiya pouvait agir ainsi et lui dire, de laisser tomber ? Ainsi alors, qu’il venait de lui faire une morale. Direct et aussi simple que possible :

«Ce soir.»

Evidemment, il aurait passé des heures cet après-midi à s’entrainer seul mais, à un moment donné, s’il n’était pas apparu il serait remonté et aurait fait comme si de rien et lui aurait demandé devant le repas. Sa réponse fut donnée dans le plus grand calme mais, au fond, il bouillonnait ! Il ne désirait pas d’un Chaperon non plus ! Puis….

« Je sais demander de l’aide ou sait montrer ma frustration quand je n’y arrive pas assez rapidement ! En quoi est-ce un problème que j’ai voulu m’exercer seul ? Ce n’est pas comme si tu ne le faisais pas toi-même tous les jours sans me demander si j’ai envie de te rejoindre ou non !»

Franc mais, Gabriel ne mâchait pas non plus ses mots même ceux, qui sont dit de la plus grande simplicité possible. Que cela offusque ou non… Le cadet a appris en voyant à travers ses anciens coéquipiers de la CIA, à travers ordinateurs même s’il ne comprenait pas le sens de leur attache car, il ne s’était jamais sentit à sa place… Comment l’aurait-il pu alors, qu’il portait un bracelet à sa cheville pour ses déplacements et qu’il était enfermé dans ce cagibi de 10 m2 ? Cela dit, il avait appris que parfois, il était préférable de dire quand on avait un problème pour le bien de la mission ou d’en parler à voix haute… Comme il le faisait dans ses déductions…. Ou ce qu’il pensait de la situation. Il avait encore énormément de choses à apprendre en concernait ce qui concernait Rikiya mais, l’inverse était valable !

Gabriel finit par dire nonchalamment « Passons ». Pour couper court à la conversation et préféra se concentrer sur les tirs du plus vieux, du plus expérimenté. Son charisme n’en était que plus grand avec une arme à la main. Il ne pouvait s’empêcher de ressentir une fascination certaine envers ce dernier. Le regard du jeune patron s’assombrit et redevint sérieux quand le japonais reprit la parole avec cette expression presque effrayante et, lui explique sa vision des choses après lui avoir montré son exploit… Une œuvre, un talent à l’état pur qu’il a dû travailler probablement tous les jours afin de ne pas le perdre. Satisfait de la réponse de Rikiya, il prit l’arme en silence sans rien rajouter à ses paroles car, ce serait une perte de temps et, fut ébahi de le voir passer de l’autre côté de la table de protection pour se positionner devant la cible.

Ebranlé par sa question, il se traita mentalement d’imbécile de ne pas avoir pensé à cette situation qu’il craignait tant, à laquelle il ne voulait pas se retrouver et pourtant, comme par le passé, il avait dit qu’il n’hésiterait pas à ce « gars » maintenant, qu’il visualisait dans son esprit, qu’il imaginait Rikiya pris en otage comme avec l’effaceur… Son cœur vrilla au point de lui faire mal mais, ce qui lui fit peur c’est que soudainement, sa vision se troubla ! Etait-ce parce que Kirihara le mettait au pied du mur au point de l’acculer ou.. Bien que rien que penser à cette possibilité…. Le Choque sans comprendre pourquoi ? Il ne devrait pas… Ou est-ce parce qu’il se sent soudainement faible ? Il avait clos ses paupières et lever l’arme avant de les ouvrir avec un regard glacé ! Avant que la réponse ne tombe, le sourire de Rikiya le détendit rapidement et il baissa à nouveau son arme. Il soupira doucement avant de dire plus calmement après que le soldat ait finit de parler sans le regarder non, son regard était fixé sur cette arme avant, de laisser échapper un petit rire « nerveux » et de lui sourire doucement :

«J’ai compris le message. Ce n’est pas pareil de tuer avec une arme qu’avec du poison ! Tes paroles sont similaires aux « siennes » !»

Mélancolie, souvenirs du passé. Ils ne s’étaient rencontrés que pour une durée de 48 heures. 48 heures ce n’était rien dans une vie mais, cet homme qui devait lui ôter la vie, l’a sauvé, a pris des vies pour lui et a risqué la sienne ! Pourquoi ? Ce « garnement » avait juste ri à sa question… Avant de s’en aller… Il l’avait frustré ! Pas d’au revoir, rien… Car au fond, il savait bien qu’un jour ils se reverraient tous les deux. Gabriel comptait bien lui montrait à quel point il était devenu beaucoup plus fort qu’il y a 10 ans. Son regard n’a pas quitté l’arme et mécaniquement il vida le chargeur sans aucunes hésitations en essayant de viser cet angle mort après que son bras droit lui en ait donné l’ordre et, lui permette de ne pas flancher grâce à cette main sur son épaule. Les endroits qu’il essaya de toucher, furent sa réponse pour Rikiya et ce qu’il visait était le côté gauche de son visage plus précisément, l’artère carotide externe gauche, l’artère sous Clavière et axillaire ! Evidemment, c’était dans l’hypothèse où l’ennemi était droitier. Comme tout à l’heure… Ses balles furent ratées. C’était difficile… Mais, le pire fut sûrement celle qui partit dans le mur quand sa vision se troubla tout d’un coup ! Pour le coup, il se figea mais, secoua un peu la tête de droite à gauche pour se reprendre et brisa le silence tirant sur son col tant il avait chaud :

«Je crois qu’on a du boulot ! En plus ma réponse doit être fausse ! Bien qu’à mon niveau même quand, il sera plus fort.. Je devrais probablement pour te tirer de là.. Te tirer dessus sur un point du corps où tu ne peux pas mourir… Mais, j’aimerais vraiment éviter ça bien, que je viderais le reste de mon chargeur certainement sur l’agresseur ou deux trois balles au moins. »

C’était peut-être sans cœur mais, il pensait à une solution beaucoup plus drastique. Celle de tirer sur l’otage et l’ennemi en épargnant un point vital pour, rapidement tirer sur l’agresseur car, l’effet de surprise pousse souvent l’ennemi à se mettre à découvert. Ne s’attendant pas à ce geste.. A cette pensée, sa main se mit à trembler un peu. Evidemment… C’était vraiment une décision difficile pour lui. Parce que tirer sur un proche ? Il ne se le pardonnerait jamais pourtant… Ce fut la solution qu’il devrait se préparer à établir car, avant de tirer sur un angle mort à la perfection, il en était loin et comme ce « gars-là » lui avait dit : « Mieux valait que l’otage soit blessé que mort et puis, la blessure guérira. » ! Mais, l’acte en lui-même serait toujours là… Il lâcha immédiatement le flingue lorsqu’il se sentit prit de vertiges.


«Désolé, je crois qu’il vaut mieux arrêter pour ce soir.. J’ai encore du travail, je dois finir le rapport de mission et, celle que nous avons faite aujourd’hui, je vais avoir besoin de ton témoignage d'ailleurs pour connaitre la fin ! Et puis, nous avons 4 jours de nouveau, je n'ai pas un corps aussi athlétique que le tiens.. Désolé vraiment !»

Tenue – Un sourire un peu désabusé et amical en même temps naquit sur son visage.

«Tu as raison…. Evitons d’en arriver là et de penser au pire mais, dans tous les cas, il faudra que je m’adapte et choisisse rapidement non ?»

Gabriel ne désirait pas tirer sur les innocents et encore moins sur Rikiya même si ce dernier, lui disait que cela ne faisait rien, il n’arriverait plus à fermer l’œil déjà, qu’il ne le fermait pas vraiment. Parce que ce souvenir le hanterait. Comment pourrait-il tirer sur Rikiya sans ressentir aucuns sentiments de culpabilité ? Un moment de vertige, l’arme qui tombe au sol, il n’a pas d’autres choix que de froncer les sourcils et porter une main sur sa tempe. C’était douloureux… A son propre contact, il sût qu’il était fiévreux et, cela l’effraya car, il est connu que lorsque l’on est malade, le sentiment de solitude était décuplé. Il dû se concentrer un minimum pour comprendre le sens des phrases que lui lance son ami. Il essaie d’offrir un sourire rassurant mais, cela devait être une maigre compensation.

«Ne t’en fais pas. Ça va. Un peu de repos et je serais sur pieds.»

Evidemment, c’était faux mais, dès que son bras droit lui fit part de ses achats, son visage s’éclaircit une fois qu’il avait passé la porte :

«Vrai ? Tu sais comment me faire plaisir toi !»

C’était sorti tout seul. N’était-ce pas là la preuve, qu’il était vraiment épuisé ? D’un côté puisque c’était Rikiya et que ce dernier l’avait déjà vu agir comme un gamin, peut-être qu’il baissait plus aisément ses barrières. Non ! C’était sûr même ! Cependant, tout ne se passa pas comme prévu ! Sa vision se troubla pendant qu’il sentit son corps se vidait de toute énergie. Il crispa sa poigne sur le haut de sa canne avant de..

Le noir complet.
La peur.
Le vide.


C’est un corps inconscient qui tombe sans douceur sur le sol, la canne le suivant avant de se mettre à rouler plus loin de son corps. Faible, chaud, froid… Douleur… Sa tête… Il était mal… Il semblait que les cris de son ami étaient trop loin pour qu’il les entende. Impossible pour lui de se sentir relevé, d’entendre distinctivement la peur, l’inquiétude du plus âgé. Tout son corps était mou. Qu’il soit porté dans les bras de son partenaire où qu’il déposé sur le lit, il ne sentit pas la différence. Combien de temps se passe avant que sa conscience ne s’éveille, se force à remonter à la surface ? La réponse, il l’aura sûrement…. Il papillonne plusieurs fois des yeux… Mais, une vive douleur à l’arrière de la tête le força à grimacer de douleur. Probablement la chute.

Et les mots de son partenaire n’arrangèrent en rien en son état faible, sa bouche était pâteuse, il ne se sentait même pas de bouger même avec, toute la volonté du monde. Malgré tout, même s’il n’attrapa pas tous les mots de son partenaire, il ressentit bien son angoisse. Peut-être qu’il était trop comateux pour comprendre quoi que ce soit, comme le fait qu’il mit du temps pour s’apercevoir que quelque chose de froid et d’humide était posé sur son front. Il retenta l’expérience d’ouvrir les yeux mais, sa vision était flou et, il dû forcer pour voir correctement le visage de son ami. La tête légèrement penchée sur le côté, avec un petit sourire nerveux :

«Serait-ce de l’inquiétude que je ressens dans ta voix ?»

Il avait l’impression que tout son corps pesait lourd, sa voix était faible avant qu’il soit soudainement pris d’une quinte de toux qui fit tomber le bout de de tissus de son front. Il était réellement mal en point qu’il en riait jaune à l’intérieur de lui. Il se sentait vraiment nul de tomber malade maintenant. Peut-être que c’était mieux qu’il le soit maintenant, la veille des 4 jours de repos que lors d’une enquête. La fatigue, le coup de froid… Le mélange des deux, se révèle fatale pour lui. Il ferma les yeux au bout d’un moment pour essayer d’atténuer la douleur, les migraines qui le prenaient petit à petit.

«Désolé…. Je ne voulais pas t’imposer ça…. Mes défenses immunitaires sont vraiment faibles voir nulles.. Comparées à toi et Chul Moo doublé de la fatigue… Keuf keuf… Il doit il y avoir des médicaments.. Dans le tiroir contre la douleur… »

Gabriel était habitué à se soigner tout seul, à s’occuper de lui alors, il savait ce qu’il lui fallait mais, là, il était incapable de se lever sans aide. Même se mettre en position assise lui semblait impossible. Le cadet ignorait si son ami s’était déjà occupé de quelqu’un malade. Il ouvrit à nouveau les yeux même si, il dû attendre quelques minutes pour voir ce visage… Il voulait le rassurer. Pour la première fois de sa vie, il s’était abstenu de « blaguer ». Peut-être parce qu’il sentait que Rikiya était vraiment « inquiet » ? Pourquoi est-ce que cela touche tant ? Pourquoi cela le préoccupe t’il à ce point au point de l’empêcher d’essayer de tourner cette situation au ridicule ? Là en ce moment, tout ce qu’il voulait c’était rassurer son partenaire. Alors, il se força à lever sa main pour la déposer au-dessus de celle du japonais. Il se força à offrir un petit sourire rassurant qui ressemblait plus à un rictus.

«Hé, ne t’en fais pas, je ne vais pas mourir… Le plus important est de faire baisser la fièvre.. Pour cela, il faut des fruits, une bouteille d’eau afin que je m’hydrate et que mon corps soit rafraîchit, mais cette éponge sur mon front suffit. »

Il ferma à nouveau les yeux. Luttant contre la douleur et, la fatigue pour ne pas sombrer à nouveau dans l’inconscience. Bien que le sommeil l’apaiserait aussi. De toute façon, il n’y avait pas 36 solutions non plus. Déglutissant un moment, il finit par reprendre :

«Après tu peux aussi m’apporter des pots de glaces du congélateur. C’est la seule nourriture que je peux manger dans cet état avec les oranges et les clémentines que tu trouveras en bas.. Les fruits permettent de faire ressortir les toxines de mon corps et, apportent des vitamines.. La glace à l’eau permettra de baisser la température intérieure de mon corps.»

Même s’il y avait d’autres moyens et, que faire des breuvages l’aideraient sûrement mieux à récupérer… Tout comme prendre un bain ou une douche rapide à température ambiante fraiche ! Dans son état, il ne tiendrait pas debout tout seul et si, dans cet abri d’infortune, Rikiya l’avait vu torse nu… Il …. Etait trop gêné pour que ce dernier le voit en boxer ou autre. Même si, il était conscient que dans son état, il était préférable qu’il porte le moins de vêtements possible. Sa voix devint beaucoup plus faible et, il lutta un moment avant qu’il se sente à nouveau partir dans l’inconscience bien que son étreinte sur la main de Rikiya, resta intacte et s’était même renforcée comme pour se rassurer qu’il était là, qu’il n’était pas seul.

Tenue – «Hmm !»

Il offrit l’ombre d’un sourire avant de tousser en ayant l’impression que de l’oxygène commençait à lui manquait. Il n’était pas au mieux de sa forme. Chaque mouvement était une torture. Il avait l’impression qu’une force l’empêchait de se mouvoir. Quant au fait que son partenaire puisse s’inquiétait pour lui c’était…. Nouveau qu’il n’a jamais pris en compte que ce dernier pourrait s’inquiétait pour sa santé ou sa sécurité. Le japonais n’était pas comme les autres, il le savait mais, c’était difficile de l’accepter car, il avait peur de la « Chute ». Il avait toujours été dans l’obligation de se forcer, de combattre la maladie. Comme il était seul, il restait souvent avec son ordinateur et travaillait sans relâche ! Le médecin avait beau lui ordonner de dormir, il ne dormait jamais… Il passait son temps à regarder par la fenêtre le temps. En vérité, il a toujours considéré être dans une double cage quand il était sur son lit. Ses déplacements restreints, si on l’obligeait à rester complètement allongé, cela le rendait d’autant plus malade…

Celui qui, avait le plus besoin d’être rassuré, c’était lui en réalité. Même s’il essayait d’être fort devant ses yeux ! Trop faible, il ne bougea pas quand la paume du plus âgé s’apposa sur son front. Sa poitrine se soulevait difficilement… Des particules d’eau salée bouillantes s’écoulaient du haut de sa tête. Il ressentait des courbatures dans chaque recoin de son corps. Il frissonna pourtant, quand il sentit Rikiya le manipulait pour qu’il puisse prendre ses médicaments contre la douleur. L’eau hydrata ses lèvres et sa gorge sèche mais, ses yeux n’arrêtèrent pas de papillonner pour, essayer de combattre l’engourdissement qui l’enveloppait pour ne pas retomber dans l’inconscience. Il souffla un « merci » et posa sa main sur celle du jeune soldat pour le « rassurer » afin qu’il ne voit plus cet éclat d’inquiétude mais, il gagna une petite claque sur la joue qui le réveilla un peu et le fit grimacer légèrement. Cependant, il avait gagné un sourire de son aîné, aîné qu’il suivit difficilement du regard quand ce dernier quitta la chambre.

Ce « Je reviens » résonna un moment en lui mais, il préféra aller de l’avant et observer la fenêtre. Il faisait encore jour… Si, cela ne tenait qu’à lui, si Rikiya n’était pas aussi rapide, il se serait trainé jusqu’à la fenêtre juste pour apercevoir les alentours. La nature que lui octroyait sa propriété. Même la Tour de Tokyo était visible de loin.. Il adorait la vue… Et cela l’aiderait à combattre ce « vide » qui venait de le frapper dès que son bras droit était partit. Il pouvait sentir la chaleur de sa main, cette main qu’il a agrippé pour empêcher qu’il parte même un court instant. Quoi qu’il fasse, même en étant au meilleur de sa forme, s’il se mettait à courir loin de lui, il ne pourrait jamais le rattraper. Il sursauta quand, la porte de sa chambre s’ouvrit à la volée laissant entrevoir le membre d’avici les bras chargé d’un peu de tout. Venait-il de prendre au pied et à la lettre tout ce qu’il lui avait énuméré ?

Cependant, ce qu’il redoutait, ce qu’il refusait cela ne semblait pas atteindre Rikiya… Enlever ses vêtements ! Là pour le coup, pendant plusieurs secondes, il avait peur… C’était son corps et, qu’on le voit nu était une idée difficile. Plus que ce qu’il pouvait en supporter et, c’était ce qu’il détestait. Même si, cela partait sur de bonnes intentions, c’était comme si on le « violait » pas au sens propre, c’en était même éloigné mais… Il avait fermé les yeux pendant qu’il sentait son buste suivit de ses jambes et, trembla quand sa peau sans aucune protection de tissu entra en contact avec l’air. Comment pouvait-il l’arrêter dans son état ? Il se sentait misérable vraiment… Il s’était même tendu quand, il fut soulevé par son ami au point d’en avoir le souffle coupé, sa respiration restant bloquée dans sa gorge. Il se recroquevilla un peu plus dans les bras du plus vieux et se tint à son haut comme il le lui avait demandé mais, une fois dans la baignoire, son regard se porta sur autre chose que le jeune homme.

C’était plus fort que lui… Même Alfred ne l’avait pas vu dans cette tenue d’Adam… Et d’un côté, une fois dans la baignoire il se détendit peu à peu parce qu’il savait que ce n’était pas un étranger qui était à ses côtés… C’était tout simplement « lui ». Pourtant, quand il sentit l’eau et cette éponge sur son visage, il ne pouvait pas s’empêcher de soupirer d’aise mais, surtout, il finit par le regarder et opine simplement de la tête à sa question pour mieux se laisser aller. Cela allait mais.. Pourquoi son cœur, n’arrêtait pas de cogner fortement contre sa poitrine ? Probablement la maladie et la fatigue doublé de la gêne… Il le laisse s’éclipser un moment pendant qu’avec ses mains, il recueille de l’eau pour s’arroser les épaules et son visage ! L’eau lui faisait un bien fou.. Il dévisage l’arrivant avec le pot de glace mais, s’exécute en prenant la bouchée de glace qui était vraiment délicieuse ! Un petit sourire naquit à cause du goût sucré qui se répandit sur sa langue.

Gabriel voulu protester, lui dire que tout allait bien, seulement, des vertiges le prirent quand il bougea même s’ils étaient moins forts qu’auparavant. Est-ce que c’était ce qu’un enfant ressentait quand ses parents prenaient soin de lui ? La dernière fois remontait à bien loin ! Perdu dans ses pensées embrumées, il ne se rendit pas compte qu’il était dans de nouveaux vêtements qui représentaient un haut de pyjamas et d’un pantalon léger bien qu’il avait senti, qu’il fut encore une nouvelle fois « manipulé » par ses soins. Ce qui le sortit de sa « léthargie » ce fut les paroles de son aîné.. Si une nouvelle rougeur s’était installée sur son visage rougit par la fièvre, il n’hésita pas à lui pincer les deux joues :

«Tais-toi… Tu casses tout !»

Maintenant qu’il était de nouveau habillé, il était plus ou moins détendu malgré le fait, qu’il ne veut plus jamais se retrouver dans cette position. Cela dit, Rikiya avait fait le bon choix, et s’il s’était laissé aller dans le bain, n’était-ce pas, parce que c’était « lui » ? Il était affaibli certes, toutefois, rien ne l’aurait empêché de lui prendre l’éponge. Le patron d’Avici à sa façon, s’était pour la première fois, un peu reposé sur quelqu’un ! Si son bras droit n’était pas ce qu’il était, n’avait pas été là, il aurait crié et se serait débattu. Il prit un énorme coussin pour le placer à la verticale contre le mur afin qu’il soit bien installé en position assise et, se hissa sous le drap et la couverture. Le silence les entoura tous les deux et, le jeune homme écarta un peu plus les yeux devant le morceau d’orange qu’il prit entre ses doigts et le porta à ses lèvres. L’acidité qui explosa à l’intérieur de la bouche, le fit un peu grimacé mais, ça passa rapidement. Il se sentait timide à cause de la situation mais, emmêlé par de drôles de sentiments qu’il ressentit quand la main partenaire se lia à nouveau à la sienne sans parler de son regard, de ses mots…

Un sourire de béatitude éclaira son visage et, il reprit la parole resserrant la liaison de leurs doigts ensemble de son plein grès.

«Merci. C’est promis ? Tu restes avec moi ? Désolé, c’est juste que…. A chaque fois que j’étais malade il n’y avait personne… Excepté quand je vivais encore en Corée… Mais, ça remonte tellement que j’ai l’impression que cela n’a jamais existé…»

Il était un enfant meurtri par son passé. Un cercle vicieux dont il ne pourrait pas s’échapper tant que cet « homme » ou « lui » ne passe pas de l’autre côté. Fermant un peu les yeux il souleva la couverture et le drap à côté de lui pour lui souffler :

«Ce sera mieux si tu viens dormir à côté de moi ! Tu as besoin de repos toi aussi… Le lit est assez grand pour nous deux et, je ne pourrais pas dormir en sachant… Que tu es recroquevillé sur le sol….»

C’était une première mais maintenant, au point où, il en était, il n’était plus à ça près. Tant que le japonais ne venait pas trop près où qu’il, n’esquissait plus de gestes trop tactiles à son goût alors cela irait. Même si le « pire » était passé.. Son cœur ne le supporterait pas. Il se poussa et s’allongea cette fois sans pour autant lâcher cette main… Se positionnant sur le côté il demanda faiblement et doucement :

«Riki… Tu peux me parler de la base militaire.. Où de comment était ta vie là-bas ?»

Gabriel acquiesce doucement et, ferme momentanément ses yeux quand il sent la main de Rikiya sur son front. Il ne le laisserait jamais seul ? Il ne sentirait plus jamais ce vide qu’il ressent encore parfois au fin fond de son cœur ? Il devrait laisser le passé dans coin de sa tête, pour essayer de « vivre » comme tous êtres humains normaux. Jusqu’à aujourd’hui, être malade lui était interdit et le fait qu’il soit à la tête d’Avici le révulsé d’autant plus d’être dans cet état de léthargie. Sa gorge était sèche, son corps mou et chaud mais, pas d’une chaleur agréable… Elle était inconfortable et la douche avait eu son effet de l’apaiser. Le besoin de sommeil se faisait ressentir mais, il combattait pour rester éveiller le plus longtemps possible. Tout cela dans le but de profiter un peu de son ami. Si il se sentait inconfortable d’être pris en charge par le japonais, il se résout à dire que ce n’était pas si mal, de savoir qu’il comptait au moins pour une personne. Que lorsque qu’il se lèverait, qu’il ouvrirait les yeux, il serait là. N’aurait pas disparu. Leurs doigts entremêlés, c’était cette promesse silencieuse qu’ils seraient là l’un pour l’autre. Qu’ils ne se quitteraient pas de sitôt. Peut-être aussi, la preuve de ce « lien » invisible qu’ils avaient réussi à créer entre-eux et continuer de renforcer chaque jour…

Gabriel, par sa demande venait d’utiliser un moyen subtil pour le garder contre lui. Pour qu’il ne quitte pas la chambre bien qu’il se crispa un peu à sa question qui se voulait sans doute distrayante mais, il se relaxa une fois qu’il prit ses aises dans son lit pour répondre :

«Non parce que sinon, tu l’aurais déjà fait !»

Gabriel pensait ce qu’il disait. S’il l’avait désiré, il aurait pu lui sauter dessus dès qu’il l’avait posé sur le lit. Il avait eu d’autres occasions pour le faire mais rien. Et puis, il était assuré qu’il n’était pas au goût de son aîné. C’était impossible qu’il ait des vues sur lui. Son bras droit pouvait avoir qui il souhaitait, avait goûté aux plaisirs charnels même si, l’autre fois, lorsqu’ils étaient coincés tous les deux il s’était confié un peu à « lui » et ce soir, pour s’endormir c’était ce qu’il lui demandait. Il désirait connaitre tellement son partenaire. Ses ressentis particulièrement car, pour le jeune patron, son aîné était un mystère qu’il n’arrivait pas à comprendre à analyser réellement. Parfois, il se demandait si sa vie militaire passée lui manquait. Jusqu’ici, il n’avait pas osé le lui demander, paniqué à l’idée de l’entendre lui dire qu’il désirait retourner à la base. Gabriel possédait beaucoup d’inquiétudes mais, ne voulant pas y faire face maintenant, il avait préféré opté pour la découverte des pensées de son ami. Un simple sourire à la mention du dossier. Certes, il pourrait le regarder mais, cela irait contre ce à quoi, il s’était résolu.

«Vrai mais, à part tes exploits cela ne m’expliquerait pas qui tu es, ce que tu ressens.»

Le tout dit paisiblement. Gabriel était curieux en tout ce qui concernait le personnage de Kirihara Rikiya. Quand il commença son monologue, le cadet resta là à l’écouter sans broncher, luttant contre la fatigue et la maladie pour tenir jusqu’au bout… Alors, il avait bien des « amis ». Il sourit à la question du plus âgé encore une fois. Il était vraiment très sociable, une capacité si rare et pourtant si belle… Une capacité qu’il lui enviait. Mais, s’il l’avait, il ne serait pas ce qu’il est, contrairement à son interlocuteur… Est-ce qu’il s’était sentit triste quand il « les » avait eux, ses amis ? Il choisit de taire cette question.. Jouant un peu avec les doigts de son aîné, il s’arrêta net quand ce dernier fit une allusion grivoise… Enfin… Son cœur s’arrêta net… Il s’était gelé même…. Même s’il s’était toujours douté, avoir confirmation de vive voix… Le bloquait. Même si le ton est plaisantin lui, cela le fit moins rire… Il n’osait imaginer ce qui s’est passé dans cette base et… Un peu renfrogné il :

«Je n’ai pas besoin d’en savoir plus ! Tes débats, garde-les pour toi !»

Même cette remarque le gênait, ou est-ce parce que savoir que Rikiya a couché avec d’autres hommes lui était difficile sans qu’il puisse réellement savoir pourquoi ? Qu’est-ce qui le turlupinait à ce point ? Il préférait la première pensée mais, fort heureusement le jeune soldat continua sur sa lancée et son rire lui fit oublier momentanément son trouble.

«Je te crois sur parole en ce qui concerne la nourriture ! Rien ne peut rivaliser avec le sucre ~»

Dit-il fièrement comme si c’était lui qui avait inventé le sucre. Il s’était même un peu mis à rire avant de se mettre à tousser encore une fois. Ses doigts s’accrochant à cette main, à cette bouée. Son regard, devint plus pensif quand le japonais parla du manque de son ancienne vie. Ce qu’il redoutait.. Que pouvait-il y faire hein ? Rien… Sûrement et, c’est la raison pour laquelle il avait peur de s’accrocher à cette promesse, de s’ouvrir complètement car, il se connaissait, il ne voudrait pas le laisser filer. Il voudrait le garder toujours auprès de lui mais, n’est-ce pas déjà le cas ? Ses yeux s’écarquillèrent à la révélation de Rikiya concernant Avici. Il était vraiment..

«Cela te rends vraiment heureux d’être à mes côtés ? En tout cas, je suis content que tu m’aies parlé de ton ressenti mais, tu ne peux pas aller les voir pendant les jours de tes congés ? Même ta famille… J’y ai pensé… Si tu as besoin de quelques jours pour leur rendre visite dis le moi !»

En effet, Gabriel ne voulait pas que son ami s’interdise de rendre visite à ses amis et sa famille. Il en avait lui, alors autant qu’il en profite. Un autre sourire, il avait réellement l’impression qu’il souriait beaucoup plus au contact du brun. La présence du plus âgé deviendrait presque nécessaire, vitale pour lui. Quand il n’était au tour, il se sentait seul même s’ils se parlaient au téléphone ou bien qu’il le voyait à travers un écran et communiquait via un micro comme aujourd’hui. Les yeux fermés, Gabriel reprit :

«Je ne pense pas…. Puis un dicton ne dit-il pas : Mieux vaut tard que jamais ? Parfois, je me dis que c’est mieux de ne pas tout connaitre ! Moi-même j’ai encore des choses à découvrir de mes propres yeux ! Donc apprenons ensemble pas à pas !»

C’est avec un sourire que Gabriel resserra un peu plus sa main dans celle de Rikiya pendant qu’il s’endormait espérant qu’à son réveil il serait toujours là. La seule chose sur laquelle il pouvait croire c’était cette main tendue. Cette main que même inconscient, il ne désirait pas perdre ! Celle qui lui permettait de garder la tête hors de l’eau et qui serait là pour l’aider à se relever si il tombait au sol.