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 please don't let me fade away (feat. king jiao)

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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 3 Avr - 23:57
PLEASE DON'T LET ME FADE AWAY

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud




Le karaoké, ce n'est pas un des endroits les plus calme au monde, mais au moins Amy est sûre de ne pas voir son petit ami traîner ici. Pour quoi faire déjà ? Parce que c'est pas du tout son truc de chanter ; il trouve pas ça cool, il pense que ça le ridiculise plus qu'autre chose, il est trop concentré sur ce que les gens pensent de lui, le respect que les gens ont pour lui. Un tas de conneries pour la jeune femme. Vous savez, elle n'est pas très compliquée, elle n'a pas de critère en ce qui concerne son type de personne. Mais son petit ami actuel n'est pas celui avec qui elle se voit finir ses jours. Il ne lui donne pas vraiment l'impression d'exister. Elle n'a pas besoin de beaucoup d'attention pourtant. Elle n'est pas du genre à se vexer facilement, pas du genre à s'emporter facilement. Ils se sont rencontrés de façon peu commune ; elle avait besoin de ne pas prendre les choses au sérieux, enfreindre les règles, de l'adrénaline. La poudre magique des premiers jours a disparue il faut croire et maintenant cette relation est douloureuse. Les lunettes toujours posées sur le bout de son nez, elle a droit à un sourire du jeune homme à l'accueil du karaoké, d'un petit "on a déjà une star naissante parmi nous". Elle ne dit rien, elle ne parle déjà pas beaucoup depuis tout à l'heure. Elle attend juste qu'il leurs attribuent une pièce. Le sourire du jeune homme s'efface alors remplacé par une mine un peu frustrée de ne pas avoir réussi à faire sourire un client. Comme s'il avait l'habitude d'une réaction et pas d'une autre. Elle regarde le numéro de la salle, numéro dix-sept.


Ils sont déjà passés par l'infirmerie vu qu'il y en avait une à côté du karaoké, place avantageuse. Comme si les gens se blessaient beaucoup au karaoké. Mais, sait on jamais ? Elle entre en première dans la pièce et la ferme derrière elle sans laisser le jeune homme entrer. Elle enlève la veste de Jiao légèrement un peu trop large avant de sortir les bandages. Mieux vaut beaucoup de bandages que des bleus exposés non ? Elle prend place sur le large canapé, descend la fermeture de sa robe légèrement au dessus de sa taille pour pouvoir faire passer ses bras à l'extérieur. Chose faite, elle commence à enrouler les bandages légèrement au dessus de ses côtes où il y a les bleus les plus importants. D'habitude, et je dis bien d'habitude, il y a un meuble qui tient le rouleau correctement pour qu'elle puisse l'enrouler tranquillement. Du coup, c'est plus difficile que prévu. Elle se mord légèrement la lèvre inférieure décidant de faire passer le bandage au niveau de ses épaules pour ne pas avoir du mal à l'attacher au final. C'est un peu douloureux, voir très douloureux. Elle ne devrait pas avoir l'habitude de faire ça mais regardez-là, on dirait qu'elle l'a fait au moins une dizaine de fois. On n'est pas loin du chiffre exact cela dit. Elle remonte la fermeture une fois qu'elle en a terminé avec tout ça.


Elle fouille un peu dans la poche en plastique, prend des pansements assez enfantin avant de choisir celui les rillakuma. Elle ouvre alors la porte et s'approche un peu du jeune homme avant de tendre les bras et en poser un au niveau de son front qui s'est cogné contre la vitre du taxi. Est-ce qu'il la sent maintenant la douleur quand elle appuie légèrement ? Elle ébouriffe doucement ses cheveux pour dissimuler le pansement puis rentre à nouveau dans la pièce, rangeant tout dans son sac. Sa robe blanche sans manche n'en cachant pas suffisamment à son goût, elle pose la veste de Jiao sur ses épaules puis prend place à ses côtés. Ses doigts composent un chiffre au hasard. Et sur toutes les chansons sur terre, il a fallu qu'elle tombe sur la sienne. Tandis que la musique commence, elle tourne la tête vers le jeune homme et le regard à travers ses lunettes de soleil. Si le visage d'Amy n'est pas assez expressif, sachez qu'il n'y a pas plus expressif que ça en stock à l'heure actuelle. Un soupir quitte ses lèvres alors qu'elle attrape le micro et qu'elle se lève sans trop de convictions pour chanter. Elle n'est même pas fan de lui, mais l'ambiance est déjà assez terne comme ça non. Laissez donc Jiao rire un peu. Il rira sans doute pour deux.


De temps à autre, elle se tourne pour le regarder comme si ça pouvait changer quoi que ce soit, à la fin de la chanson, elle part s'asseoir à nouveau à côté de lui puis tape doucement son épaule avant de croiser les bras ;


Amy -  Ma bouche me brule maintenant... Et je vais sans doute vomir aussi... Elle dit d'une voix légèrement enrouée. Elle tente d'éclaircir sa voix puis tend le micro au jeune homme en ajoutant S'il te plait, si jamais tu veux chanter une de tes chansons Elle attrape les mains du jeune homme avant de les mettre autour de son cou Finis en avec moi d'abord


Elle exagère un peu. Légèrement.




© GASMASK

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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 5:12
bish you wish

I don’t want to stick at home,  Now I don’t want to stick at home



Faudra revoir vos standards les gars, votre accueil est nullissime. L’envie me prenait d’aller me plaindre à la direction, mais déjà, on n’était pas là pour que je pique une crise, l’autre était un abruti fini, et Amy avait déjà assez de problèmes, se faire virer à vie d’un énième karaoké ne me dérange pas foncièrement, mais je doute que la jeune fille qui m’accompagne soit de cette avis. Si j’avais bien compris, c’était un papillon de nuit, qui aimait se rapprocher des lumières pour s’y brûler et s’y brûler à nouveau. Baek Amy, tu me rappelles ma personne. Je ramène tout à moi, je le sais, mais tandis que mon regard dévie sur ses cheveux blonds, je commence à comprendre pourquoi je l’ai amené ici. Oui, c’était une idée soudaine, mais toutes les idées soudaines ne sont pas mauvaises. On allait être ensemble, dans un espace clos, où je pouvais m’exprimer un peu plus intimement par le biais qui m’était le plus facile… Bon, ça semble super cliché dis comme ça, et on dirait que je cherche à la séduire ou faire des choses pas très nettes, gardez à l’esprit que c’est mon métier de parler aux gens, passer des messages, faire avancer les choses. Pragmatiquement, on me donnait un texte, je chantais, des préados éblouies par mon charisme achetaient en masse. Cependant, certains étaient touchés, certains étaient sauvés. C’est ce qui me faisait aimer mon job, et cela me contentait que je puisse partager cela avec la blonde, même si elle n’en voyait pas l’immédiate importance, ni ce que cela représente concrètement à mes yeux. Tout comme l’autre abruti. Je souriais, tendais mon pouce, « Génial, mec, t’a pas pensé à faire clown dans ta vie ? » et l’autre restait bloqué sur ma compagne évidemment.

Heureusement qu’on arrive rapidement à la salle. Malheureusement elle me ferme la porte au nez. Heureusement, je comprends pourquoi elle fait ça –après avoir tapé du poing sur la porte à plusieurs reprises et essayé d’ouvrir tout en laissant échapper des phrases telles que « Amy, hey, tepu, fait pas de bêtises, te suicide pas avec les fils des micros ». Certainement, j’étais la gentillesse même. Pour tout vous dire, je comprends surtout après qu’elle me laisse rentrer et après avoir aperçu le kit par terre. Et encore plus quand je sens qu’elle me colle quelque chose sur le front, j’étais perplexe avant de me rappeler que je m’étais cogné il y a même pas 30 minutes. C’était le genre de choses qui arrivaient tout le temps, j’avais pas dû mettre un pansement depuis que j’étais né. De la crème et du fond de teint étaient mes seules armes, les pansements scooby doo et bob l’éponge ne faisant pas incroyablement fureur chez la gente féminine. De toute manière, je checkais toujours en fin de journée l’ajout de nouveaux bleus, ceux qui partaient, je commençais à me dire que j’allais me faire un document excel bientôt si ça continuait… Ce qui n’était pas une mauvaise idée.

« Donc comme ça, tu me mets un pansement, tranquillement. Tu veux me mettre de la biafine aussi ? Attends une seconde, mais t’a pas de pansements sur toi. Tu crois que je vais laisser ça ? » La réponse est évidente. C’est non, si vous suivez pas. « Bon je laisse passer pour l’instant, je te laisse aussi l’honneur de chanter en première » Bien que je mourrais d’envie de lui exploser les tympans, ça sera pour plus tard.

J’explose de rire en voyant ma merveilleuse chanson apparaître à l’écran. C’était génial. Un signe de Dieu. Merci Dieu inexistant. J’essuie une larme, ouais, je pleurais tellement je riais. « Allez, pfff, gambatte surtout ! » accompagné d’un signe des mains, les poings fermés, mais je ne put tenir une face sérieuse plus longtemps et continuais à rire. Je la laissais chanter jusqu’au refrain avant de me lever subitement et me mettre à danser ridiculement. Je vous vois penser que je danse toujours ridiculement, je désapprouve. J’hurle un « Pon pon way way wayyyy » puis vint m’allonger sur le canapé, ajoutant des parties de rap inutiles ça et là composées majoritairement de moi répétant « pon pon that’s life baby way way ».

Je rigole à sa remarque, « Parce que tu viens pas de vomir là ? Oh my god. » Puis elle attrape mes mains pour les poser autour de son cou. « Ok, je veux bien te tuer. » Je les laisse descendre plus bas pour ne pas lui faire du mal, les positionne presque sur ses épaules et commence à serrer en la secouant de toute mes forces. Je m’arrêtais après quelques secondes de secouage intensif « Mais t’es pas morte ? Faut que je fasse plus fort alors ? » Clin d’œil, je m’échappe pour accourir à mon destin, celui de chanter une chanson dans un karaoké.

Avant ça, je lui avais promis son pansement, et elle l’aura. Elle a la gorge sèche et doit pas faire attention à moi de toute manière, je me dépêche d’aller chercher dans le kit un pansement… Tiens, un pikachu. C’était jaune électrique, ça ira avec ses cheveux. J’enlève la protection, elle était de dos, ce début de phrase pourrait sonner bizarre, mais je vins lui apposer à la vitesse de l’éclair le pansement au niveau où j’avais fait semblant de l’étrangler, puis me dépécha de prendre mon micro et la télécommande comme si de rien était, lança une chanson qui contrairement à la précédente fut complétement choisie et assumée. Enfin, assumée, y’a des limites. J’irais pas la chanter en dehors de cette salle.

Je lâchais tout et sautais sur place en tapant des mains avant d’arrêter subitement et tirer la gueule. « Chanter c’est pas un jeu. Je vais t’exploser la face, littéralement » je montais sur le canapé et la força à monter à ma suite en la tirant de force, mais pas assez brutalement pour que son état s'empire. La chanson démarra, je me mis en position, oui je connaissais les pas par cœur, j’avais dû les apprendre pour une émission de télé. « Mains sur les hanches, allez ! » J’avais beaucoup trop d’énergie, l’ascenseur m’avait certainement gardé trop longtemps sans mouvement c’était mal. « Get, set, ready, go ! »

Voilà. J’étais en train de sauter sur le canapé en criant du coréen amélioré aux côtés d’Amy, à qui je tendais le micro par moments pour qu'elle participe, ce qui ne m'empêche pas de chanter pendant que je lui tends le micro, nuance, agrémenté par des high notes et autres ad libs toutes aussi utiles que mes parties de rap.

La fin arrivait, je levais les mains au ciel saluant mon public invisible. "YeaEAeaEah~ Merci tout le monde, j'espère qu'Amy ici présente ne souffre pas de perfectite aigue après ma prestation, un mot pour le publique Amy ?" Je posa le pied en face de moi pour descendre normalement, mon pied vint rencontrer la table basse, la table basse n'apprécia pas mon pied, mon pied glissa et je perdis l'équilibre.

© GASMASK

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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 11:11
INSOMNIA

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud




Toujours à l'accueil, légèrement appuyée au niveau du comptoir, à la réponse de Jiao, un faible sourire se dessine sur ses lèvres ; sourire qui disparaît alors qu'elle se mord légèrement la lèvre inférieure pour le réprimer alors que son regard se pose sur le comptoir pour éviter l'expression du type à l'accueil qui doit sans doute se demander ce qu'il se passe ce soir, et pourquoi lui. C'est grave, elle développe peut être la "jiaoceté" a moins qu'elle l'ait toujours eue, mais personnellement avec lui. C'est trop tôt pour l'affirmer, mais peut être que ce soir, elle a perdu l'usage de ce pouvoir contre lui.


Elle finit rapidement cette petite histoire de bandages, mais n'est pas à cent pour cent satisfaite du résultat. Il y a des parties où les bleus débordent, laissant deviner qu'ils sont là. Du coup, elle se contente de poser la veste en cuir du jeune homme sur ses épaules, même si à de nombreuses reprise, elle tente de se faire la malle. Lorsqu'elle pose le pansement au niveau du front du jeune homme, elle se contente de répondre silencieusement à ses questions qui ne sont pas vraiment des questions. Donc comme ça, tu me mets un pansement, tranquillement ; elle hoche doucement la tête. Tu veux me mettre de la biafine aussi ? Elle secoue doucement la tête. Attends une seconde, mais t’a pas de pansements sur toi.  Elle la hoche à nouveau. Tu crois que je vais laisser ça ? Puis la secoue à nouveau... Avant de comprendre son erreur et la secouer négativement. Message clair, réponse rapide. Mais Jiao étant têtu, elle sait très bien que ça ne peut pas se terminer comme ça, aussi calmement. Passant la main dans ses cheveux blonds, elle part donc chanter, elle a un peu envie de le taper à plusieurs reprises au début. Mais d'une autre part c'est sans doute la seule occasion pour Jiao de rire autant. Elle a pas trop trop trop l'intention de faire ça tout le temps. Mais elle a quand même envie de le taper quoi, rien d'anormal dans le monde de Jiao et Am.


Lorsqu'il se lève pour danser, elle ne pose pas directement le regard sur lui. Cependant quand il réussi à attraper son attention un léger rire s'échappe de ses lèvres. Un rire à peine audible. Ce n'est même pas à cause de sa danse, enfin si, peut être un peu. Ce n'est pas le premier karaoké de la jeune femme, mais au fond, est-ce qu'elle aurait pu venir ici toute seule ce soir ? Est-ce qu'elle aurait pu venir avec quelqu'un d'autre que Jiao ? Elle ne voulait même pas venir au départ. Il la tirait vers le haut comme personne. Elle a la gorge qui se serre légèrement, remonte les lunettes de soleil, il va croire qu'elle pleure à cause de sa chanson si ça continue. Du coup, elle passe ses mains assez discrètement pour balayer les larmes avant de se tourner tout en remettant les lunettes. Ses cheveux blonds lui barrent un peu la vue tandis qu'elle part s'asseoir à côté du jeune homme, lui demandant quand elle est sûre que sa voix ne va pas la  trahir, d'éventuellement se débarrasser d'elle s'il a l'intention de chanter tout son album. Une très mauvaise idée en soit. Parce que même si elle ne le montre pas, il va sans doute réellement la tuer.


Le pansement ne fait rien contre cette légère douleur. Elle secoue doucement la tête tout en le suivant du regard. Il parvient à lui arracher un faible sourire en tirant la tronche. A un moment donné, elle croit qu'il va juste abandonner et ne pas chanter, mais c'est tout l'inverse. Il monte sur le canapé puis l'incite à faire du même bien qu'elle secoue doucement la tête l'air de dire "démerde toi Jiao". Pas qu'elle ait franchement le choix, elle fini par se lever. Elle ne suit pas ses indications trop occupée à le regarder les première fois. Quel idiot, elle se dit avec ce faible sourire. Pourtant, elle ne pense plus trop à ce qui la tracasse, c'est déjà ça de gagné. Et elle ne l'entend pas, mais son téléphone vibre dans la poche du jeune homme, un message. Si elle savait peut être qu'elle ne sourirait  plus autant. Il lui a envoyé une photo de son appartement complètement retourner en ajoutant à la fin un petit "tu aime la nouvelle déco ?"Si elle savait, elle ne sourirait pas autant...


La musique prend fin et elle descend sans problème du canapé. Mais Jiao parcontre. Elle sursaute légèrement au bruit sourd puis tourne sa tête vers lui tout en se redressant rapidement. Bon ok, il n'est pas mort. Donc, techniquement, le pire est derrière eux pas vrai ? Non. Amy prend place à côté de lui tout en l'aidant à se retourner.


Amy - Idiot.... elle murmure tout en secouant doucement la tête avant d'ajouter d'un ton calme A part le cerveau, tu as mal quelque part ? ... Fais un peu plus attention elle dit sur un léger ton de reproche avant de décaler une mèche rebelle.


Elle le regarde à travers ses lunettes, cela dure quelques secondes avant qu'elle ne se lève pour récupérer le sac en plastique pour finalement revenir au même endroit déboutonner quelques boutons de sa chemise partant du bas, sortant des conneries du style ;


Amy - C'est plus marrant si t'es pas consentant. Elle ajoute quelques secondes plus tard Fais gaffe, tu vas finir par être assorti à mes bandages si ça continue...


Elle sort l'espèce de baume et l'applique simplement dans la zone au niveau de son abdomen avant de simplement recouvrir par un pansement assez grand. Croisant à nouveau le regard de Jiao elle se redresse doucement tout en lui demandant ;


Amy - Tu pense vraiment que je vais faire tout le boulot ? On vous apprend pas en Arts, à boutonner sa propre chemise ? Elle incline doucement la tête en ajoutant En plus si j'étais toi, je ferais ça assez vite... C'est pas comme si tu pouvais te vanter d'avoir les six pack quoi.


Voila, il était trop tôt pour oser croire qu'Amy n'allait pas le descendre, après l'avoir soigné. Attrapant son paquet de clopes à la menthe, elle ouvre la fenêtre puis en allume une. Depuis le temps qu'elle en avait besoin. Le vent s'amuse avec ses cheveux. Elle regarde les gens en bas de l'immeuble, tout petits. Elle finit rapidement sa cigarette avant de l'écraser puis la jeter. Frictionnant silencieusement ses bras pour se réchauffer, elle prend à nouveau place à côté de Jiao avant de lancer aussi simplement que ça ;


Amy - Je commence à avoir faim, on y va ?




© GASMASK

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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 15:48
find the eldoradooo

on avance en silence, comme tous ceux qui osent faire bouger les choses, mais viendra l'heure où nos cris du cœur, on saura les faire sortir et notre avenir on va le choisirrrr

Je savais qu’en la voyant, j’aurais dû faire mon testament. Mon regard dévia sur le plafond, je m’étonnais de ne pas me voir de haut, de ne pas voir la lumière blanche, le tunnel, des flammes, la base quoi.

« Mal partout. » Je souriais en l’entendant inquiète, c’est la charité qui se fout de l’hôpital, c’était à elle de faire attention plus que moi, ma chute n’est rien honnêtement. Enfin, si, je suis quand même mort puis ressuscité, mais si quelqu’un ici devait faire attention, vous l’avez compris, ce n’est pas moi. Et puis, elle aurait dû me rattraper et m’empêcher de tomber d’abord. Je la vois se lever pour partir et me laisser en plan. Elle attendait que ça alors, que je sois en position de faiblesse, pour pouvoir partir ? Je restais dans ma position de mort, lui lança si elle était encore dans la pièce –je ne pouvais pas vraiment voir grand-chose de ma place-, « J’ai attrapé ta maladresse je crois, snif. »

Mais je me cramponnais inconsciemment à moi-même, au niveau de mon abdomen, et elle avait dû le voir quand à ma grande surprise elle revenait et commençait à déboutonner ma chemise. Ah, mon coccyx souffrait aussi, mais j’allais pas lui laisser le plaisir de me toucher les fesses. « T’inquiètes pas, avec toi je serais jamais consentant. » J’ajoute en l’entendant parler de ses bandages, « Mon rêve devient réalité alors ? »
Un frisson parcourut mon corps au moment où ses mains passèrent sur mon ventre, heureusement, elle était assez concentrée dans sa tâche et ne pouvait pas voir que j’étais en train de résister ardemment à l’envie de l’envoyer loin, que j’étais en train de me mordre la main pour éviter de sortir quelques bruits ou remarque désagréable, qu’on aurait dit que je m’étais reçu du citron sur le visage, que j’avais inconsciemment rentré mon ventre, et pour finir, que ma respiration était plus saccadée.

Elle finit, je me mets vraiment dans des états pas possible pour un rien. Je souris en remarquant que son habituel sarcasme était de retour, et qu’il m’avait étrangement manqué. Je secouais ma tête avant de lui répondre d’une évidence effrontée pour quelqu’un qui attendait désespérément qu’elle finisse, « T’étais bien partie, je voulais pas te gâcher ce plaisir tu vois ? » Je commençais à reboutonner, sa remarque ? C’était la vérité, je n’avais pas les abdos de  Schwarzenegger, mais mon corps me contentait amplement surtout quand je savais qu’il contentait aussi des milliers de fans. « T’a mal vu, j’ai la tablette de chocolat… Fondue. »

Je la regarde se lever sans m’aider, partir fumer sans m’en proposer une. De toute manière, j’aime pas les cigarettes mentholées, c’est, vous l’avez deviné si vous me suivez, pour les femmelettes faibles qui voulaient se donner un genre. M’étonne même pas qu’elle fume ça. Je fouillais mes poches, à la recherche de mon paquet. En tombant sur un objet rectangulaire qui n’était à mon grand malheur pas mon paquet chéri, je me rappelais que je voulais prendre le numéro de l’autre, et je le fis. Pas trop difficile quand les 20 derniers messages étaient du même abruti, je regardais la conversation qu’ils avaient. Je commençais à supprimer les textos, puis le contact, puis décida que ce n’était définitivement pas assez quand Amy se retourna vers moi pour me proposer d’aller manger.

« T’es sûre de pas vouloir chanter une autre de mes chansons ? » Mes yeux tombèrent sur les bleus qu’elle ne parvenait pas à cacher, sur son teint pâle. Je pris sa main, commença à me diriger vers la porte avant de me retourner vers elle « Non, attends, on oublie quelque chose là. » Je l’emmène à la fenêtre et essaye d’agir rapidement pour qu’elle n’ait pas le temps de réagir. Ma main libre prend le portable qui était revenu dans ma poche arrière, le glisse dans sa main tenue par la mienne, et en quelques secondes, paf, plus de portable. Je lui avais fait jeter. « T’a pris une bonne décision Am. »

Avant qu’elle ne réagisse trop, je file en vitesse ramasser nos affaires, éteins la télé, réarrange une mèche qui m’obstruait la vue, repose ma veste qui était encore tombé de ses épaules, dépoussière un peu les manches en croisant son regard. Je t’aurais bien dit de te défouler sur moi si t’étais pas contente, mais tu sais très bien au fond qu’il fallait le faire. Mais ce n’est pas ce que je lui dit, je continue innocemment, « On prend à emporter et on va chez toi ? J’propose Italien, ou, ou non, on peut se faire livrer aussi. » Je parlais en marchant, espérant qu’elle me suivait pendant que je sortais de la pièce, qu’elle ne soit pas tétanisée par la surprise. « Je peux cuisiner aussi, j’te préviens, j’ai failli en faire mon métier. » Elle allait penser que je me foutais d’elle, mais c’était vrai. A l’heure actuelle, quand on cuisine pour deux depuis ses huit ans parce que son père est trop fatigué pour le faire et que c’est soit ça, soit pas de nourriture, on pouvait dire que je me débrouillais.

L’accueil, un regard noir au demeuré qui servait de réceptionniste, et on était à nouveau dehors. « J’te laisse décider pendant que je fume » Je répétais mes gestes machinalement, remarque un briquet posé à côté d’autres fumeurs non loin, me rapproche, m’assoit sur le muret, problème du briquet réglé, je le rends à la nature en le jetant dans le buisson derrière. Les fumeurs étaient trop occupés à fumer, n’avaient rien remarqué, de toute manière j’étais sûr qu’ils allaient l’oublier là. Je ferme les yeux profitant de cette courte pause, rejette en l'air la fumée et la regarde danser dans le ciel, se mélangeant aux immeubles et aux étoiles.

Je jette ma cigarette une fois finie proche d’Amy, pour attirer son attention, et ça marche. « Si t’a pas décidé, on peut marcher » Je regarde ses jambes qui devaient être glacées, « Histoire de se réchauffer quoi. »

© GASMASK

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Ce message a été posté Sam 4 Avr - 19:11
you heartless person

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud



Elle ne relève pas quand il lui dit qu'il a mal partout. Elle se contente de le regarder, légèrement désespérée de lui. Parfois, il n'y a rien de mieux que le silence en guise de réponse. Lorsqu'elle revient avec le kit, un faible sourire se dessine sur ses lèvres quand il lui dit qu'avec elle, il ne sera jamais consentant. Elle pose sa main libre au niveau de son coeur avant de lancer pas très convaincue ;


Amy - Arrête, je risque de ne pas m'en remettre. Tu parle. Un faible rire s'échappe de ses lèvres quand il se remet à parler et elle murmure alors Tais toi Jiao, s'il te plait


Elle se concentre alors sur la blessure de ce dernier, s'en chargeant silencieusement. Lorsqu'elle semble avoir fini, elle lève la tête vers lui tout en secouant doucement la tête. Inutile de dire quoi que ce soit. Et puis pour quoi faire au juste ? La situation déraille après sa pause clope. Pourtant tout se passait plutôt bien ; elle n'a pas vu la bêtise de Jiao arriver quand il lui a prend la main.  Non elle le suit vers la fenêtre et ne peut rien faire d'autre que regarder.

Amy - Jiao qu'est-ce que tu- elle murmure sans parvenir au bout de sa phrase.

Tout se passe trop vite. Tout se passe en quelques secondes et son portable disparaît aussi simplement que ça sur les paroles du jeune homme. Amy n'est pas accro à son portable, elle peut s'en passer pendant plusieurs heures mais elle n'aurait jamais été prête à la balancer par la fenêtre. On dit qu'on aime les gens pour leurs qualités, mais encore plus pour leurs défaut, Amy se demande où la personne qui a écrit cette citation est allé chercher ça. Non parce que ce sont des conneries, elle n'aime pas quand le jeune homme agit sur coup de tête, parce que c'est pas comme s'il était prévisible et elle n'aime pas trop les surprises. Elle se mord légèrement la lèvre inférieure et sans s'en rendre compte, elle retient sa respiration en levant les yeux vers lui lorsqu'il dépoussière sa veste en cuir après l'avoir posée sur ses épaules. La jeune femme est calme de l'extérieur mais à l'intérieur elle pourrait exploser. Elle ne sait pas, habituellement elle aurait réagit, elle aurait parlé, elle lui en aurait collé une. Quelque chose, une réaction enfaite.


Là elle reste silencieuse, elle a le coeur qui tremble et sa main droite est sans doute serrée un peu trop fort autour de son bras, mais ça ne lui fait pas mal. Elle n'est pas suffisamment présente pour avoir mal ou réagir enfaite. Une voix lui dit de respirer, c'est quelque chose qu'elle fait à moitié, quand elle prend conscience qu'il lui faut de l'air. Et pendant ce temps là il parle de cuisine comme si elle pensait encore à de la nourriture à l'heure actuelle. Elle n'enregistre pas ces paroles. Elle pense à son portable. Il y était là il y a quelques secondes, voire minute et maintenant il doit certainement être dans un sale état. Elle ne sait pas comment elle fait pour marcher dans cet état là, mais elle se dirige vers l'extérieur avec Jiao. Il est possible qu'elle soit tellement en colère qu'elle ne sente pas le froid. Elle inspire profondément, tout en croisant les bras. Elle mord sa lèvre inférieure comme si c'était le cadenas qui l'empêcherait de balancer tout ce qu'elle a envie de balancer à Jiao à l'heure actuelle. Du regard, Amy balaie les environs sans trouver son portable, elle renonce au bout d'une minute. Pourquoi continuer à se torturer comme ça.


Puis le jeune homme balance sa cigarette à côté du pied d'Amy qui lève à nouveau les yeux vers lui calmement. Comment elle fait pour ne pas s'énerver quand il s'approche. Si elle n'avait pas décidé il dit. Doucement, la jeune femme enlève les lunettes de soleil du jeune homme pour les poser sur une surface solide assez élevée en pierre. Elle ne lève les yeux vers Jiao sous aucun prétexte, reprenant son sac après avoir retiré sa veste en cuir et lui avoir balancé à la figure. Respire Amy, respire. Manquant fortement de patience, elle ne reste pas une seconde de plus, tournant les talons. Le bruit de ses pas est assez rapide, mais elle ne court pas pour autant. Elle est tellement énervée qu'elle pourrait exploser, mais au lieu de ça... Elle déteste ça. Elle passe à nouveau le revers de sa main pour balayer les larmes qui tombent. Elle n'a même pas envie de pleurer, c'est peut être ça le pire. Elle inspire profondément. Il fait froid avec une robe sans manche, mais la fierté, je vous jure, c'est quelque chose de magique.  Le vent s'amuse avec les cheveux blonds de la jeune femme tandis que clac clac clac, le bruit de ses talons, il n'y a que ça.




© GASMASK

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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 1:06
puh-lease

je ne tiens pas debout le ciel coule sur mes mains ça ne tient pas debout sous mes pieds le ciel revient


C’était pas une réaction impulsive, irraisonnée. J’y réfléchissais depuis l’ascenseur à vrai dire. C’était dans un coin de ma tête, vous savez, tout effacer pour tout recommencer. Je lui offrais cette chance que de toute manière je n’aurais jamais, mais que je ne demanderais pas non plus. Peut-être que justement, je lui demandais de m’en être reconnaissante alors qu’elle ne me demandait pas de le faire. Etre reconnaissant pour quelque chose qu’on ne veut pas est impossible aux dernières nouvelles.

Enfin, de toute manière, j’attendais à mon tour une réaction de sa part. Et ça aussi je l’attendais depuis le même moment, depuis l’ascenseur. Mais je m’attendais pas à ça, loin de là, très loin même, tellement loin qu’on ne pouvait pas le voir arriver. Cette réaction qui me percuta d’un coup, qui m’engloba, qui me fit basculer tout en gardant pied.

Alors voir son maquillage barbouillé sur ses joues à cause de ses larmes serrait le cœur que je n’avais pas. Hypothétiquement, cela l’aurait fait. Je refusais de croire que cela me faisait du mal, qu’elle me soit ingrate, mais plutôt me contentais d’être heureux qu’elle se bouge enfin et restait sur cette pensée positive… A mes yeux, hein.

Je soupire. Je devrais la laisser partir, c’est pas la seule à avoir un égo ici. Mais justement, le mien est si fort qu’il refuse de perdre en face d’elle. Après l’avoir regardé marcher un peu, une cinquantaine de mètres, je me décide de sauter de mon perchoir et de courir à sa suite, elle n’ira pas loin, il y a toujours une foule inébranlable à Shinjuku. C’est ce qui m’énervait le plus dans cette situation, non, c’était aussi son ingratitude, mais à la fois le fait qu’elle ne l’ai pas fait plus tôt, et aussi dans un espace plus restreint, là où personne n’allait se jeter sur moi comme de la pâté pour chat. Mon regard se porta sur la masse difforme et compacte, ça pouvait être un avantage puisque ça allait aussi la ralentir. Mais surtout un désavantage, je pouvais aussi la perdre plus facilement.
Fais. Chier. Royalement. Jiao est proclamé le faible de la soirée. Je commence à faire demi-tour en me rappelant que j’en avais bien assez fait pour aujourd’hui… Puis rebrousse chemin, non sans être encore plus de mauvaise humeur. Génial. Jiao devrait faire passer une annonce pour changement de nom d’artiste et s’appeler dorénavant Mr. Faible.

Je parviens à sa hauteur avant qu’elle n’entre dans une rue marchande bien trop animée, tire son bras et l’emmène vers une ruelle plus calme. Pas plus sombre, plus calme, j’étais pas stupide à ce point, qu’on me prenne là avec elle ça passait pour un rendez-vous au grand max, si j’étais pris dans une ruelle sombre, là je passais pour le pervers indécent qu’on devrait tuer sur place. Je continue de la tirer sans un mot, elle était énervée, moi aussi, on était deux idiots énervés ensemble, quelle paire. Pourtant elle se débattait, mais ma poigne était plus forte. Les magasins se succédaient autour de nous et je sautais sur l’occasion, je comptais de toute manière lui en payer un… Passer du temps avec elle me faisait perdre des sous, je garde cette note quelque part en mémoire tandis que ma main sert plus fort sur son poignet, l’autre de libre ouvre la porte, je constate soulagé qu’il n’y a personne à l’accueil et une foule restreinte se pavanait au milieu des rangées de téléphones, ce qui nous laissait un semblant d’intimité.

« Avant que ton égo prenne le pas sur tes paroles, sache que moi aussi, ça m’énerve. Mais merde, Amy, c’est pas contre moi que tu dois t’énerver, mais contre l’autre, contre le monde. » Ma voix était étrangement calme mais l’agacement se faisait sentir discrètement. « T’es pas capable de le faire, t’es tellement faible que je suis obligé de faire ça pour toi, et c’est comme ça que tu me remercie ? Tu me demandes de l’aide et après tu t’en va comme ça ? T’aurais préféré qu’il continue de t’agresser. Ouais, donc j’avais raison quand je disais que t’avais pas essayé. Sérieusement, sérieusement… Tu préfères qu’il continue à t’agresser jour et nuit ? Qu’il saccage ton appart encore et encore, pour ensuite s’en prendre à toi ? Il va te tuer, c’est un connard, je les reconnais vu que j’en suis un. » Concéder une erreur c’était renforcer le poids de son argument, je vous le précise, au cas où, comme ça. « Avant qu’il ne te tue, je te jure, c’est toi qui va me tuer. Tu me tue. » Et je me rendais compte que j’étais affreusement mal moi aussi, tout aussi dérangé que la blonde en face de moi, et aux yeux des autres qui nous entouraient, on devait l’être aussi, mais pour l’instant il n’y avait qu’elle qui importait.

Une hôtesse de caisse se présenta avant que l’un d’entre nous ne se jette au cou de l’autre pour l’étrangler. Elle nous demandait ce qu’on voulait. « On est venu pour commander une pizza, c’est pas ici ? » Elle semblait effrayée, je l’aurais presque plains, « D’après vous. On veut un téléphone, pas de blabla, juste un téléphone. Cherchez le meilleur que vous avez et revenez, mais laissez-nous tranquilles, vous serez mignonne. »


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Ce message a été posté Dim 5 Avr - 16:05
we were both hurting

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud




Maintenant quoi Amy ? Tu te casse, tu le laisse là tout seul, tu vas d'ailleurs sans doute crever de froid avant même d'être arrivée chez toi. Tu peux pas simplement te retourner et aller le voir. Pourquoi d'ailleurs ? T'es tellement énervée que tu as du mal à respirer, alors imagine ce que ça donnerait s'il était juste à côté de toi. D'ailleurs respire Am' ; respire bordel. Elle marche toujours au même rythme, passant son pouce délicatement sous ses yeux pour se débarrasser du maquillage qui ne doit pas jouer en sa faveur. Le vent n'est pas glacial, mais avec la robe qu'elle porte ça change tout. Elle déteste le vent, il s'amuse avec ses cheveux et pourrait sans doute glacer les larmes le long de ses joues. Il fait froid et elle déteste ça aussi. La main du jeune homme se referme autour de son poignet, elle a tellement froid que même la main de Jiao est plutôt tiède en comparaison. Il la tire dans une autre direction, le rythme de ses talons n'est plus le même. Ce n'est plus ce clac clac clac continuel. Parfois elle va trop lentement, c'est quand elle essaie de se libérer de son emprise. Et parfois elle va un peu plus vite, c'est généralement quand il tire sur son poignet. Ils se retrouvent à l'intérieur d'une boutique, le changement de température la fait trembler de froid, ses épaules tremblent légèrement. Elle a l'intention de partir mais sa main la retient à nouveau.


Il se met à lui parler, elle ne le regarde pas trop occupée avec sa main libre d'enlever celle de Jiao autour de son poignet. Mais il ne faut pas croire qu'elle ne l'écoute pas, elle entend chaque mots. "T’aurais préféré qu’il continue de t’agresser" c'est une affirmation. Elle lève la tête vers lui quelques secondes avant de reposer son attention sur sa main autour de son poignet et tenter de s'en séparer. "Il va te tuer" elle avait peut être besoin de l'entendre dans la bouche de quelqu'un d'autre pour que ça ait du sens. Elle sait que cette histoire va mal finir, mais elle ne veut demander de l'aide à personne. Elle ne sait pas comment faire ça, elle ne veut pas apprendre. Elle inspire doucement et sa main libre cesse de bouger à cause de son autre phrase. Elle ne relève pas la tête, elle se contente de respirer. Elle a peur de perdre pied alors elle ne dit rien. Ses doigts effleurent la main du jeune homme avant de se retrouver dans ses cheveux blonds. Elle passa finalement la main sur son visage tandis qu'une femme travaillant sans doute dans la boutique vient les voir. Toujours incapable d'en placer une, elle laisse Jiao parler. Elle tremble toujours légèrement.



Amy - Co... Comment tu as su, à propos de l'appart ? elle demande d'un presque presque inaudible


Ils ne parlent pas de la même chose. Il y a eu un épisode similaire il y a un mois de ça. Il a dit qu'il ne recommencerait plus et Amy a voulu y croire. Elle passe à nouveau la main dans ses cheveux blonds puis relève doucement la tête sans croiser le regard du jeune homme pour autant. Elle continue sur le même ton :


Amy - Ne dis pas de bêtises, elle dit avec l'intention de taper l'épaule du jeune homme. Mais au lieu de ça, sa main libre se pose doucement sur celle-ci et elle ajoute Si j'avais voulu te tuer... j'aurais fais quelque chose de plus créatif Elle tente de plaisanter à propos de ça, mais ce n'est pas drôle et ça l'affecte plus qu'autre chose au final. Tu sais... Si jamais ça peut te rassurer j'ai pas l'intention de crever comme ça. J'ai décidé de mourir de Marlboro à la menthe Elle pose le regard sur sa main entourant toujours son poignet et ajoute Tu... Tu me laisseras un petit mot du style "t'aurais du prendre les classiques tapin".. Rien de très surprenant elle dit en hochant doucement la tête. Elle inspire à nouveau, continuant à poser le regard partout où il n'est pas, puis murmure d'un ton un peu plus sérieux Ca va aller Jiao, arrête de t'inquiéter s'il te plait...




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Ce message a été posté Lun 6 Avr - 15:34
wow rude

je ne tiens pas debout le ciel coule sur mes mains ça ne tient pas debout sous mes pieds le ciel revient


Elle ne réagit pas. Elle ne réagit même pas. Pourquoi est-ce que je me donne autant de peine, pourquoi est-ce que je fais ça, pourquoi est-ce que je suis si faible, pourquoi je continue de parler et de raconter des conneries ? Je m’inquiète pas pour elle, c’est faux, archi-faux, ça me donne envie d’hurler, c’est tout.

Mes yeux déviaient frénétiquement entre ses yeux, sa main qui essayait d’enlever la mienne, le plafond ennuyeux, ses cheveux blonds, le carrelage, les clients au fond du magasin, de nouveau ses yeux qui ne voulaient pas rencontrer les miens. Alors j’attendais qu’elle parle, j’aurais pris n’importe quoi à ce moment, du moment qu’un son sorte de ses lèvres.

N’importe quoi, tout est relatif. Je m’attendais pas à ça, une grimace interloquée apparaît sur mon visage, cela me semblait évident mais apparemment pas pour elle. « Par télépathie évidemment. » Je soupire, lève les yeux au ciel, hésite à répondre avant de finalement le faire, « J’ai lu tes messages avant de… » Grognement d’exaspération, je ne suis pas obligé de continuer mais pourtant je le fais, et ça m’énerve, « Déjà que votre conversation était super intéressante… Là, c’était quoi, il y a vingt minutes ? Il t’a envoyé des photos de ton appart défoncé, enfin j’imagine que c’est ton appart. Devine ce qu’il y a après un appart défoncé ? Une Amy défoncée. Le mec est pas subtil, il était à deux doigts de prendre des photos d’une batte de base-ball pour te les envoyer je crois. » Qui d’autre n’est pas subtil ? King Jiao, ou l’art de s’inquiéter en faisant croire qu’il ne s’inquiète pas mais si quand même.

Ma tête se tourne d’exaspération vers la vendeuse au loin, enfin, tout sauf la personne à côté de moi. Je tique à sa main sur mon épaule mais ne l’envoie pas balader pour autant, redoutant ce qu’elle allait dire. Je ne comprends pas sa remarque, trop obnubilé par moi-même, « Pff, et t’aurais fait quoi ? Tu m’aurais balancé des mégots de cigarettes jusqu’à ce que je meure ? J’te jure que ce que tu fais me tue déjà là. » Je parle sans m’en rendre compte, ne fais pas attention à ce que je dis, je crois même resserrer lentement ma prise sur son poignet. Je secoue la tête à sa remarque sur ses Malboro mentholée de faible, elle va s’entendre avec Ren, entre faibles ils se comprendront, s’échangeront ces cigarettes de grosses tapettes, discuteront sur leur faiblesse mutuelle.

Mais j’essaye vraiment de me retenir de sourire, de lâcher son poignet, de la lâcher tout court et de partir. Je me rends compte que je serre peut-être trop fort pour elle, ne desserre pas mon emprise pour autant. J’avais pas envie de rire à sa remarque et voilà qu’un rire froid traverse mes lippes. Je ne sais pas si je souriais d’exaspération, ou parce que j’étais content qu’elle parvienne malgré tout à garder son sarcasme habituel, si cela voulait dire qu’elle avait perdu espoir, qu’elle essayait de me faire changer de sujet, ou qu’au contraire elle allait assez bien pour me sortir des remarques acerbement douces.

Et puis, je ne m’inquiétais pas. Sa phrase me fait lâcher son poignet, je croise les bras, tant pis si elle décide de partir. Je suis bouche bée, littéralement, on aurait dit une de ces filles au Starbucks voyant que son nom est écorché sur son gobelet. I can’t even. Even what ? Je sais pas, mais en tout cas, je ne pouvais pas. « J’ai l’air d’être inquiet. » Ce n’était pas une question, juste un fait. Mes mains viennent frotter mes tempes, je respire bruyamment. Je lui ai dit pourtant que je n’allais pas lui faire la morale. Que donc, je ne m’inquiétais pas. Je fais ça… Comme ça. Pour le karma. Pas pour elle.

De nouveau, la vendeuse vient sauver ma peau, ou celle d’Amy, je ne sais pas. « Je… Euh… On a les derniers modèles, l’Iphone 6 ou l’éternel concurrent, le Samsung Galaxy S6. » J’avais une envie pressante de lui demander finalement de chercher les plus vieilles cabines qu’elle avait en stock. « Vous pourriez aussi attendre la semaine prochaine, ils vont sortir- » Je crois que ma tête désespérée l’a coupé dans son élan. Je ne dis rien, j’avais bien trop parlé de toute manière, paye le téléphone, me retourne vers là où se trouve Amy. Pas d’Amy.

Elle est donc partie.

Je sors du magasin l’air hagard, oubliant l’appareil beaucoup trop cher que je venais de payer. Son nom résonne, je le chuchote légèrement, pour l’appeler probablement. « Amy » Plus fort que les autres, ça devait être une blague, c’est ça, elle voulait se foutre de moi depuis le début.

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Ce message a été posté Lun 6 Avr - 19:00
stay

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud




Les paroles de Jiao sont douloureuse parce que c'est la réalité à laquelle la jeune femme refusait de croire. Ce n'est pas de l'amour, elle le sait, elle l'a toujours su. C'était de l'attachement plus qu'autre chose. Mais la vérité commence à frapper, toujours plus fort, c'est stupide, mais elle lui en veut d'avoir raison, elle aimerait qu'il se taise et qu'il la laisse là se débrouiller toute seule et qu'éventuellement il s'en aille. Mais elle va le regretter à la seconde où il partira, elle n'en a peut être pas entièrement conscience pour le moment.


Amy - Tu me fais mal Jiao... Elle dit dans un murmure


Elle n'a pas besoin de parler extrêmement fort pour qu'il l'entende. Mais ça n'empêche pas le concerné de ne pas vraiment réagir à sa remarque. La combinaison secrète, le mot magique, elle ne tarde pas à l'avoir. "Ne t'inquiète pas" "Arrête de t'inquiéter". Il la relâche, elle lève alors les yeux vers lui tout en passant sa main libre au niveau de son poignet. Lorsque finalement une vendeuse vient attirer son attention, la jeune femme quitte la boutique pour aller à l'extérieur. Un besoin monstre de respirer. Elle n'arrive pas à comprendre pourquoi ça l'affecte autant, pourquoi la douleur ne s'atténue pas, elle devrait s'atténuer pourtant. Mais elle a l'impression de petit à petit perdre pied. Elle allume une autre cigarette, comme si ça pouvait la calmer. Besoin monstre de respirer pourtant, l'air en a presque marre d'arriver à ses poumons. Elle passe distraitement la main dans ses cheveux, adossée contre le mur juste à côté de la boutique.


Elle pose le regard sur Jiao qui semble la chercher. Lorsque son regard croise le sien, elle est incapable de cacher à quel point cette situation la dépasse. Elle ne prétend pas que le message lui soit parvenu cela dit. Le bruit de ses talon contre le bitume est de plus en plus rapide. Elle laisse sa cigarette tomber par terre. Elle ne va pas dans la direction dans laquelle elle voudrait aller cela dit. Elle est fatiguée de le repousser. Elle finit par se réfugier dans ses bras. Les épaules toujours aussi tremblante secouées par des sanglots mais d'un autre côté morte de froid, elle dit dans un chuchotement presque, passant ses bras derrière sa nuque ;


Amy - Je... Je veux rentrer chez moi, je suis fatiguée....


La vendeuse sort de la boutique pour lui tendre dans un sac, la boîte qu'il a oublié. Voyant que la situation n'est sans doute pas appropriée, elle décide de laisser le sac en papier juste à côté. Amy resserre légèrement l'étreinte tout en ajoutant ;


Amy - Ne pars pas s'il te plait... Je... Je suis désolée d'accord... Je... J'y arrive plus...



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Ce message a été posté Mar 7 Avr - 1:18
idk anymore really

je ne tiens pas debout le ciel coule sur mes mains ça ne tient pas debout sous mes pieds le ciel revient


Mes yeux viennent percuter les siens et je comprends qu’elle est toute aussi dépassée que moi dans tout ça, perdue, incapable de réagir correctement, normalement. C’est quoi une réaction normale ? C’est quoi la norme face à ce genre de chose ?

Je sais pas si je me sens faible, épuisé, ou juste content qu’elle soit simplement partie fumer. Désabusé par contre, je le suis. Je laisse le froid m’envelopper de ces bras, regard les lumières de la route défiler. Des voitures, des passants, de l’inconnu. La blonde en face, la blonde du nom d’Amy.

J’attrape de l’air tant que je peux, de l’air à en mourir. Je veux juste partir et mes pieds sont glués au sol.

Et je sens ses bras autour de moi, et moi aussi j’ai envie de pleurer, de me lâcher, moi aussi j’en ai marre. J’ai envie de la repousser, de l’envoyer paître, mais au lieu de ça j’entoure mes bras contre elle encore une fois. Je sens sa tête contre mon épaule, j’aurais osé ajouter qu’elle était à sa place, qu’elle aurait tout simplement pas dû quitter cet endroit depuis l’ascenseur. Qu’on devrait rester comme ça et oublier le reste. Narguer les injustices, se tenir dans les bras, arrêter de penser, de vivre, et rester là.

Je la laisse parler un peu, toujours aussi désabusé, puis vint finalement passer une main distraite dans ses cheveux, l’autre est dans son dos et essaye de la rapprocher plus que ce n’est possible. Je ne dis rien, je soupire, ravale de la salive pour palier à ma gorge sèche, trop sèche, « Je sais ». Je secoue la tête, c’était grave, c’était n’importe quoi, c’était complètement débile. C’était nous en somme.

J’avale, j’avale ma rancœur, j’avale mes sentiments en pagaille, j’essaye de palier à nos défauts, parce que si on commence à dérailler tous les deux, on sera fini.

Mon regard se porte au loin et je me mets à chanter inconsciemment. C’était quoi cette chanson ? Je savais même pas que je la connaissais. Mais elle tombait tellement bien.

« Is your heart singing out of tune, are your eyes just singing the blues ? »

Je me rendais compte qu’au fur et à mesure de la chanson, on se balançait légèrement. Presque une danse, lente, douce, reposante. Je m’en rappelle, les Green Day étaient en concert à deux quartiers de la maison, mais on les entendait. Impossible d’y aller évidemment, mais écouter de la fenêtre me suffisait, comme toujours. Premier concert où je me rendais compte qu’on ne pouvait pas se payer des places là-bas, on pouvait regarder sans toucher. J’avais appris tout l’album après, juste pour me prouver que ce n’était pas grave.

«Amy, don't you go, I want you around. Singin' woah please don't go… Do you wanna be a friend of mine ? »

Je m’arrête au refrain, la fait tourner dans un sens puis un autre avant de la rattraper une dernière fois pour une dernière étreinte. « On rentre maintenant. » Je l’éloigne légèrement, enlève des mèches rebelles collées à son visage par les larmes. « Bon, je sais que je chante pas si bien que ça, tu peux arrêter de pleurer quand même, mon cœur d’idole souffre. »

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Ce message a été posté Mar 7 Avr - 3:05
stay

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud





Le froid est un peu plus supportable dans les bras du jeune homme. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle n'a plus froid, ce serait un mensonge. Tout comme le fait qu'elle peut gérer la situation toute seule. Elle le pensait du moins. Elle en était tellement persuadée que si elle n'était pas tombée sur Jiao ce soir plus que les autres soirs, peut être que sa routine habituelle aurait continué. Elle pose sa tête au niveau de son épaule puis ferme doucement les yeux. Honnêtement, arrivé à ce stade elle pense qu'elle a tellement pleuré que si jamais on a l'occasion de tout rassembler, on retrouvera l'équivalent d'une rivière. Sa main dans ses cheveux la calme un peu en quelques sortes. Puis il se met à chanter ; elle s'amuse tout le temps à le critiquer sur les réseaux sociaux, dire qu'il paie ses fans pour que ses fans soient ses fans, qu'il chante mal, qu'il n'a enfaite aucun fan et ce genre de choses. Il va peut être finir par y croire, car il n'y a rien qui puisse prouver le contraire dans son comportement. Mais en réalité, elle trouve qu'il chante bien, c'est simplement les chansons en soit qu'elle n'aime pas. Elle reconnaît celle qu'il chante presque automatiquement, cela lui arrache un faible sourire qui ne reste cela dit pas longtemps.


Il s'écarte alors pour la faire tourner, la jeune femme secoue doucement la tête avant de revenir dans ses bras. Ils feraient mieux de rentrer oui, elle qui a tendance à tomber malade facilement, c'est presque un jeu d'enfant pour le froid de la compter parmi les nouveau abonnés du mois, vu la robe qu'elle porte. Elle hoche doucement la tête, les épaules toujours tremblante malgré elle. Incapable de lever les yeux vers lui, elle tente de balayer les larmes de son visage mais elles reviennent à la charge malgré elle, une fois de plus et alors sa main vient doucement taper l'épaule de Jiao. Mine de rien, elle tente de chasser les mauvaises idées de sa tête, elle se dit qu'un de ces quatre, elle va partir. Elle va quitter son petit ami, elle ne pourra sans doute jamais lui faire mal comme il l'a fait mais ça ne voudra plus rien dire pour elle. « Un jour, je le ferai, tu le sais » elle se dit parfois, mais la peur rend l'idée absurde et alors elle se dégonfle, parce que c'est terrifiant les pulsions de vie ; tout quitter pour tout recommencer. Et son petit ami ne signifie pourtant pas tout, mais il pourrait tout détruire à cause de cette rupture.


Amy – On devrait prendre un taxi... On va tomber malade et tu vas m'en vouloir toute ta vie... Accessoirement poster des tas de photos sur Instagram parce que tu ne pourras rien faire d'autre que prendre des photos... Et comme je guérirai plus vite que toi, je vais devoir faire des courses pour toi et prendre le risque de tomber malade... Donc, on devrait prendre le taxi, elle dit en passant son bras sous le sien


Lorsque finalement ils arrivent devant l'immeuble d'Amy, elle inspire doucement tout en sortant du taxi, puis presse le pas pour se réfugier à l'intérieur. Elle jette un regard en direction de l'ascenseur avant de décider de marcher un peu plus loin et prendre les escaliers.


Amy – Ne fais pas attention au bazar quand tu entreras... Elle dit en montant les marches d'escaliers C'est... C'est pas très joli à voir.



Quand finalement ils arrivent à destination, c'est pire que ce qu'elle avait imaginé, mais pas impossible à ranger. La jeune femme enlève ses chaussures pour mettre celle d'intérieur, laissant une paire pour le jeune homme sur le côté avant de prendre un balais et une pelle histoire de ramasser les bouts de verre. L'habitude veut qu'elle commence par ça.



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Ce message a été posté Mar 7 Avr - 4:11
coeur coeur love

je ne tiens pas debout le ciel coule sur mes mains ça ne tient pas debout sous mes pieds le ciel revient


« Encore un taxi, tu veux ouvrir un business de taxi, j’pense que t’aimes tellement ça que tu vas quitter ton job de serveuse –dont on sait tous les deux que tu fais ça juste pour le costume de servante et pour les clients pervers, et te lancer dans les taxis. »

Dans le taxi, je lui jette parfois des regards égarés, gardant mes pensées, givrant les mauvais mots sur place avant de lui faire du mal. J’ai envie de donner l’adresse de son copain au chauffeur, qu’on aille nous aussi saccager son appartement. Je ne dis rien, j’ai beaucoup trop dis de choses dans la soirée, laisse mon bras mourir progressivement sous sa tête. Mon garrot humain. Définition d’Amy, honnêtement.
Mon bras ne peut pas rester là en montant les escaliers, il se défait pour atterrir sur sa main, que je serre pour lui donner du courage. « J’suis trop déçu, je pensais que t’allais faire des efforts pour moi, que ça allait être rangé… » Je respire difficilement, j’essaye d’être ironique pour détendre l’atmosphère mais le cœur n’y est en aucun cas, alors ma phrase tombe à l’eau et coule durement. Avant qu’on entre, je tire un peu sur sa main pour la préparer, « Allez, à 3, 1..2..3. »

Je veux la préparer mais c’est moi qui aurais dû travailler sur ça plus qu’elle. Je suis tellement pris de court que je la regarde pendant quelques faibles minutes se mettre à ranger, avant d’avancer lentement dans la pièce, enlever mes chaussures en remarquant son attention. Elle avait encore la patience de préparer ça, malgré tout.

« C’est… » Je ne finis pas ma phrase. Dire que c’était dégueulasse n’allait rien changer, ça allait nous perdre plutôt. N’envoie pas de coup de pied dans les débris par terre. N’envoie pas de coup de pied sur la plante fatiguée, sur les murs au papier-peint incertain, sur les coussins déchirés. N'envoie pas.

« J’aurais aimé t’amener chez moi. Appeler une agence de nettoyage. Mais j’ai pas de chez moi. » J’en ai jamais eu, je ne rajoute pas. Le dortoir n’est pas un chez moi, n’est pas ma home mais ma house. Une différence parmi d’autre, un détail perdu dans les méandres mes pensées.

Je marche vers la table basse, enjambe la guerre civile s’étant déroulée sous mes pieds, attrape la télécommande posée pour allumer la chaine hifi. « Je sais, je suis d’une grande aide. Je me retiens de prendre des photos pour mon insta’, félicite moi. »

Je voulais voir le reste avant de véritablement me lancer dans la tâche. Gagner du temps aussi. Mais pas que sur ça, sur une autre décision que j’étais sûre, elle allait me reprocher. Je pouvais toujours lui dire qu’elle avait eu son nouveau portable, qu’elle a donc plus rien à dire. Mais même cette pensée ne me fit pas sourire, c’était lamentable.

« Je cherche des outils… Assis toi Am’, t’es trop vieille pour tout ça. Je s’occupe de tout, tu s’occupe de rien, ok ? »

Je la prends par les épaules pour la relever, « Appuis toi sur-moi. Mais pas trop, j’ai pas envie de mourir étouffé. » et l’amène au canapé, doucement mais fermement. Je la pose là et finalement m’assoie à sa suite après avoir chancelé légèrement, tiré par la bienveillance confortabilité du canapé qui m’attirait inconditionnellement. Je pose mes pieds sur la table en face, la laisse se reposer sur moi. « Je s’occupe de tout… Plus tard hein. » Je renonce à voir les autres pièces, renonce à bouger plus, renonce à ranger, mais ne renonce pas à ma blonde.

Grognement, « On a pas mangé, Amy, on a pas mangé. » Je rigole bêtement, ce n’était pas drôle, mais le fait qu’après tout cela mon corps voulait toujours m’envoyer des signaux d’alertes vitales me faisait rire. Genre, Jiao, n’oublie pas, c’est bien beau de s’occuper de la blondasse, mais faut penser à ton estomac aussi.

« Faudra qu’on se lève un jour d’ici, qu’on affronte le monde, qu’on affronte aussi ton appart. Faudra, faudra qu’on se calme sur le sarcasme, qu’on arrête de déconner, qu’on continue de fumer par contre ça je ne dis pas non. Faudrait faire tellement, tellement. Et aussi, arrêter de s’envoyer balader, arrêter de se voiler la face, arrêter de se mentir. Mais c’est déjà se mentir que de croire tout ça, alors on le fera pas… J’ai peur Am. J’ai peur qu’après, on fasse comme si de rien était. Que tu continues ta vie tranquillement. Et je devrais pas avoir peur, je devrais pas être inquiet. Rassure moi, s’il te plaît, dis-moi que c’est faux, mens-moi si tu veux, mais dis le moi. »

C’était un long discours inutile, c’était la philosophie du soir, c’était une parole cachée parmi tant.


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Ce message a été posté Mar 7 Avr - 16:59
I'M SORRY FOR THE WAY THINGS ARE

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La jeune femme a peur de voir la vérité dans les yeux de Jiao, alors le plus souvent, elle pose son attention partout où il n'est pas. Elle serre doucement sa main dans la sienne alors qu'ils montent les escaliers presque dans le silence. Amy n'est pas une malade du rangement mais elle n'aime pas le désordre non plus, elle aurait voulu que le jeune homme voit son appartement dans un meilleur état mais les circonstances voulaient le contraire. Il n'y a pas vraiment de mots pour décrire l'état de son appartement. Elle ferme doucement les yeux, légèrement fatiguée par la situation et très peu surprise dans un sens. Elle passe sa main libre dans ses cheveux avant de changer de paire de chaussures pour commencer à ranger. La main de la jeune femme se détache alors de celle de Jiao alors qu'elle va chercher un balais. Lorsqu'elle revient, elle dit d'un ton assez ironique sans détacher son attention des bouts de verre ;



Amy – C'est assez triste ce que tu dis, mais j'ai pas de pièces sur moi, juste ma carte de crédit



Elle sait très bien qu'il est dans les dortois, et qui dit dortoirs dit colocs, donc d'autres personnes. Amy n'aurait pas supporté de voir trop de monde après tout ça, et puis vous vous imaginez les rumeurs ? Elle pouvait déjà les entendre siffler dans ses oreilles. Les gens n'ont rien de mieux à faire, c'est connu. Elle en a entendu pas mal à son sujet, découvrant de nouvelles choses tous les jours. Elle n'a cependant pas eu le temps de s'en soucier. Le regard de la jeune femme se pose alors sur Jiao qui s'installe sur le canapé, un faible sourire amusé se dessine sur ses lèvres alors qu'elle secoue doucement la tête. Il disparaît cela dit avant que le jeune homme n'ait le temps de le voir. Il la pousse alors vers le canapé, l'incitant à s'asseoir. Au point où elle en est, elle n'arrive même plus à lutter contre le courant Jiao. Une mine légèrement déprimée se dessine sur son visage alors qu'elle pose sa tête au niveau de son épaule non sans taper celle-ci lorsqu'il envoie une autre remarque à propos de son poids. Un long silence s'installe avant que ce dernier brise le silence en parlant de nourriture. Le rire du jeune homme couvre ce silence alors qu'elle ferme doucement les yeux avant de répondre dans un murmure ;


Amy – D'accord d'accord... Juste quelques minutes Jiao...


Honnêtement, elle avait du mal à penser au lendemain, comment ce serait, s'ils se téléphoneraient. Tout ça c'était tellement pas dans leurs habitude. « Demain ça ira mieux », ce n'est pas tout le temps vrai. Doucement elle hoche la tête tout en passant son bras sous le sien avant de finalement l'arrirer vers elle, posant la tête du jeune homme sur ses genoux.


Amy – Arrête de trop réfléchir elle dit d'un ton à peine audible avant de rajouter après avoir marqué une pause Je suis là.


Elle a le cœur qui se serre quand elle repense à ce qu'il lui a dit plus tôt. Elle passa la main dans les cheveux du jeune homme sans pour autant le regarder dans les yeux, beaucoup trop effrayée que la réalité s'y reflete. Elle inspire doucement avant d'ajouter d'un ton légèrement calme ;


Amy – Je ne sais pas pour demain, ni après demain, c'est trop incertain et rien n'est stable autour de moi... Je... Je vais le quitter, mais ça me fais peur. Je me suis imaginée des tas de fois le faire, dans des tas de situations différentes, mais je n'ai jamais réussi à le faire. Elle passe une main dans ses cheveux blonds pour décaler une mèche rebelle alors que sa main libre est posée sur l'épaule du jeune homme. C'est flippant de pas savoir à l'avance, de ranger son espace personnel et le retrouver dans un état pareil à la fin de la journée... Mais je...


Elle inspire à nouveau avant de finalement croiser le regard de Jiao malencontreusement. Elle se mord légèrement la lèvre inférieure tout en détournant le regard incapable de le regarder plus longtemps dans les yeux, ni de finir sa phrase.


Amy - Bon elle commence en passant sa main libre dans ses cheveux blonds On devrait commander quelque chose ou se faire quelque chose à manger ça ne va pas se faire tout seul Son index appuie doucement et répétitivement sur la joue du jeune homme sachant pertinemment qu'il déteste ça Bouge Jiao, je suis pas le canapé et t'es pas léger de tout... Aller aller


L'expression sur son visage est définitivement trop amusante pour qu'elle s'arrête de l'embêter. Elle attend qu'il se décide à se lever. Sans s'en rendre compte, un faible sourire se dessine sur ses lèvres.



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Ce message a été posté Mar 7 Avr - 21:29
et après

je ne tiens pas debout le ciel coule sur mes mains ça ne tient pas debout sous mes pieds le ciel revient


Son geste m’étonne, mais je me laisse faire. Je débite sans réfléchir, je parle trop depuis le début, mais ça ne m’arrête pas, ça passe le temps, ça détends. C’est des conneries, les gens qui disent qu’avec le temps va tout s’en va, que le temps guérit les blessures. Tout est toujours aussi frais, je pourrais voir les plaies béantes du passé sous mes yeux. Et ça. Ca va s’additionner aux plaies béantes, aux merdes, aux problèmes irrésolus. Je n’aime pas être impuissant, je ne veux pas que cela se transforme en blessure.

J’hésite à lui dire que sans blague, que j’avais pas vu qu’elle était là, puis finalement, « Moi aussi. » Je tente un sourire sincère, tant pis si elle ne le voyait pas. J’étais là.

Je la laisse passer ses mains dans mes cheveux, n’y faisant pas attention, étant bien trop occupé à réfléchir à ce que je venais de dire. Étonnement, je ne regrettais pas. Je regretterais peut-être demain. Demain. Mes yeux s’étaient fermés, ma tête se balançait lentement au fil de ses mains. J’essaye d’attraper au vol son regard quand elle me parle, je comprenais ce qu’elle me disait, tellement.

Mais elle détournait sa tête, elle ne voulait pas me regarder. Je pose ma main sur son visage, encore, encore ce contact qui commençait à devenir familier. Même si elle ne me regarde pas, le fait de savoir qu’on était là, ensemble, me contentait. « Tu sais ce qu’il faut faire ? Si t’en as marre de repousser ça à demain, on… On devrait le faire maintenant. Une bonne fois pour toute. Comme ça, t’aura plus jamais à devoir me supporter sorti de nulle part. » Je ris faiblement mais j'étais sérieux, secoue la tête, ça n’allait peut-être pas la convaincre. Je repose mon bras sur mon ventre, légèrement fatigué après cet effort surhumain. Même si elle refusait, le topic n'était pas clos. Et si on ne dormait pas cette nuit, ça nous ferait oublier qu'on change de jour, il n'y avait donc pas de lendemain, juste une longue journée. Pas de demain.

Je fronce les sourcils, me rends compte que la douce sensation que sa main m’apportait avait disparu. Et qu’elle est en train de taper ma joue avec son index. Et que c’était complètement différent, que ça m’agaçait, et que j’étais à deux doigts de retourner mon visage pour mordre son doigt. « J’te jure Am… » Je ne finis pas ma phrase, essaye d’enlever sa main qui revient à la charge, me relève sur le canapé et la regarde, mort à l’intérieur. « Tu veux vraiment jouer à ça ? » Trop tard, je devrais pas y aller fort, mais elle m’a provoqué.

Je commence à appuyer sur son épaule, faisant attention aux bandages et aux zones libres. « C’est vraiment pas drôle de jouer avec les faiblesses des gens. Vraiment pas. » Je la pousse, faisant ce qu’elle me faisait une minute avant, mais je ne me concentre pas qu’à un seul endroit et appuie assez fort pour qu’elle se retrouve finalement à se tordre, allongée sur le canapé. Parce qu’aussi, c’était pas que de légère pousse, c’était à moitié des chatouilles, à moitié des pincements, à moitié de simples pichenettes. Je tape sa cuisse, « Fini de jouer maintenant ! » et me lève, fier de moi.

Je voulais commencer à me diriger vers la cuisine, puis me rends compte que je n’avais aucune idée de son emplacement et aucune envie de partir à la chasse au trésor. C’était assez galère de circuler comme ça.

« Mais en fait, ça m’étonnerais que t’es une cuisine. J’arrive même pas à t’imaginer cuisinant. »

J’attends qu’elle se lève, qu’on prenne enfin une décision, croise les bras avant de tendre ma main pour l’aider à sortir du canapé. « Tu veux pas reconsidérer mon titre pour Jiao, le mec le plus gentil de 2015 ? » Je bombe le torse, fier de toutes les bonnes actions accomplis de la soirée. Comment ça, j’avais aussi été exécrable ? Non. Aucunement. J’vois pas du tout.

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Ce message a été posté Mar 7 Avr - 23:58
C'EST MOI LE PATRON

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud



Elle sait très bien qu'il est là ; qui sinon lui tirerait les cheveux dans un ascenseur aux lumières éteinte ? Qui sinon lui piquerait ses chaussures ? Qui passerait son temps à insinuer qu'elle est grosse ? Qui ? Ce n'est que le négatif des choses et elle ne prétend pas voir que cela ; quand elle pense à Jiao il y a des tas d'images qui s'affichent. Jiao n'est pas quelqu'un que l'on peut définir facilement avec juste quelques adjectifs par-ci par-là, même si c'est souvent l'image qu'elle lui donne pour l'embêter. Elle sait très bien qu'il est là et elle a besoin de lui, mais elle ne lui dira pas directement. Elle pince légèrement ses lèvres tout en l'écoutant ; « on devrait le faire maintenant » il lui dit. C'est sans doute la seule et unique phrase que la jeune femme entend. Comment est-ce qu'il pouvait être aussi insouciant ; c'était comme s'il lui proposait de mourir tout de suite. T'es d'accord dis, Amy, de mourir tout de suite ? Il pose sa main sur son visage, la jeune femme ne regarde pas plus haut qu'au niveau de son torse cela dit. Elle se mord légèrement la lèvre inférieure, puis secoue doucement la tête  avant de dire d'un ton à peine audible ;


Amy – Je pense pas que ce soit une bonne idée Jiao...


Elle qui est du genre à agir sur coup de tête en général, elle n'est pas sûre d'elle pour ce cas là. Passant la main dans ses cheveux, elle tente de changer de sujet en parlant de cuisiner, par la même occasion, elle ne se prive pas de l'embêter un peu, ne s'attendant probablement pas à cette réaction de la part. Lorsqu'elle se retrouve allongée sur le canapé, elle se sent encore moins en sécurité. Déjà premièrement comment c'est possible de faire légèrement mal à quelqu'un tout en lui arrachant de léger rire qu'elle ne veut pas donner.


Amy – Jiao arrête, c'est pas marr-



Ca dure un moment cela dit.
Puis quand le jeune homme tape sa cuisse, une moue se dessine sur son visage alors que son pied vient taper dans celle du concerné. Quoi ? Trop d'affection d'un coup ? Un faible rire s'échappe de ses lèvres alors qu'il lui dit qu'il a du mal à la voir cuisiner. Elle attrape sa main pour se relever doucement, toujours capable de sentir quelques bleus se réveiller de temps en temps. Doucement, elle secoue la tête, un peu désespérée de voir le jeune homme s'auto-complimenter. Un soupir silencieux quitte ses lèvres alors qu'elle se dirige dans la cuisine, laissant le concerné planté là.


Lorsqu'elle se retrouve dans celle-ci, elle réalise que c'est peut être la seule pièce qui n'a pas été touchée. Elle respire, elle a presque oublié de respirer en entrant dans cette pièce.  Elle monte sur l'escabot pour regarder ce qu'il y a dans les petits placards. En effet, elle n'a pas cuisiné depuis très très longtemps. Elle se souvient avoir fait les courses dernièrement, puis perdu la motivation. La tête légèrement appuyée contre la surface en bois, elle semble réfléchir un moment avant de décider de faire des lasagnes. Elle tourne alors la tête pour aperçevoir le jeune homme à l'autre bout de la pièce. Elle décide de descendre de l'escabot après avoir prit ce dont elle avait besoin. Elle croise les bras avant de s'accouder au plan de travail, l'air sérieux alors qu'elle ne l'est pas. Elle hoche doucement la tête avant de lancer ;


Amy – Règle de la maison, même si ce n'est pas bon, tu finis en souriant.Compris ?


Règle inventée il y a précisément quinze secondes vu qu'elle vit toute seule et qu'elle n'a jamais eu de coloc de sa vie. Il y a combien de chances pour que Jiao l'écoute, sérieusement ? Elle attache ses cheveux pour éviter d'être gênée tout en ajoutant ;


Amy – C'est moi le patron ici~ Bien qu'elle ne passe pas tellement de temps en cuisine, elle se garde de rajouter en attachant son tablier.


Forcément, elle choisi le tablier de superman, laisser celui de wonder woman au jeune homme, c'est plus amusant comme ça. Regardez son faible sourire amusé se dessiner sur ses lèvres quand elle le pose sur son épaule, manquant sans doute de patience. Faisant comme si de rien n'était, elle commence donc la préparation des lasagnes alors qu'insouciemment, elle lance ;


Amy – Tu sais préparer la salade pas vrai ?


Que quelqu'un fasse quelque chose d'Amy s'il vous plait.



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Ce message a été posté Mer 8 Avr - 22:17
biatch plz

je ne tiens pas debout le ciel coule sur mes mains ça ne tient pas debout sous mes pieds le ciel revient


Si je ne m’auto-complimente pas, qui le fera ? Certainement pas elle, qui me laisse tel une vieille chaussette pour partir dans des contrées lointaines, loin de moi. Donc elle a une cuisine. Bon à savoir, l’appart est tellement petit que je commençais à me demander vraiment si elle en avait une. Ça me rappelle avant, on avait pas de cuisine nous, c’était simplement une pièce banale de la taille d’un placard à balai ou presque. Rien de très joyeux ou très confortable.

Je commence à marcher, prenant la direction qu’elle venait de prendre après avoir été laissé pour mort quelques minutes. J’étais passé devant un miroir. Le drame. Je me baladais depuis le karaoké avec un pansement Rilakkuma sur le front, caché par quelques minces mèches sauveuses de vie. Ma main aplatissait délicatement le petit bandage, et sans m’en rendre compte, un léger sourire amusé apparut sur mon visage. J’aurais dû être plus énervé, j’aurais dû l’arracher d’un coup, essayer de lui coller dessus à la place, faire quelque chose quoi. Mais je me contentais de lisser lentement le pansement, et de sourire, et de penser que la Am arrivait à être mignonne parfois. De très rare fois, mais quand même.

M’avançant dans l’encadrement de la porte, je constate que la pièce est dans un état relativement bon et que par un mystère inégalé, Amy possède de la nourriture. Resterait plus qu’à savoir si elle est pas périmée. Je la vois commencer à descendre de l’escabot et esquisse un geste pour l’aider mais m’arrête avant de le finir. Ca va, c’est pas une poupée en porcelaine, elle sait se débrouiller toute seule.

Je lève les yeux au ciel, croise les bras à mon tour, « J’arrive déjà à te regarder sans vomir, je pense que je peux faire ça sans problème. » De toute manière, j’avais décidé de cuisiner, pas envie de mourir après explosion subite de la cuisine, ou après avoir avaler un ovni. Objet (faisant) Vomir Non Identifié.
Au moins, elle semblait aller mieux. Mais elle était toujours aussi désespérante. Puissance mille.

« Mais oui, si tu veux, j’vais pas te contrarier chef. Chef, t’a mis ton tablier à l’envers par contre. »


Je la regarde amusé alors que je mets le mien, constatant de son choix… Intéressant. En plus c’était faux, elle ne l’avait pas mis à l’envers, mais j’avais juste envie de l’embêter. Encore plus après avoir vu que j’avais Wonder Woman.

« Oui, et ce que tu fais c’est pas de la salade à ce que je sache. » Je m’approche, regardant d’un air douteux ses mains s’activant. « Ah, tu voulais me demander d’en faire c’est ça ? J’avais pas compris. » Je m’assoie sur le plan de travail en un bond gracieux, tousse un peu quand elle se trompe une fois. Deux fois. Trois fois. Non mais c’est pas possible, elle a jamais appris à couper un oignon ? Je descends, lui enlève le couteau avant qu’elle ne se coupe un doigt. Manquerait plus qu’elle dise que c’est ma faute.

« Mh, un grand homme a dit, donne du poisson à quelqu’un et il sera nourri pour la journée, apprends lui à pêcher et il pourra se nourrir pour toujours. J’avoue, c’est moi qui l’ai dit, jolie phrase non ? » Je secoue la tête en repensant à sa manière de couper, reviens au sujet. « Bon. Ce que ça signifie petite blonde, c’est que je vais pas tout faire tout seul. » Je soupire et ajoute « Tout d’abord, tu as une recette en tête j’imagine. Combien d’oignons faut-il ciseler, faut-il les émincer plutôt, les faire revenir… » Je regarde sa tête et comprends la situation « Me dis pas que tu fais au feeling. Enfin ça marche en cuisine et pas en pâtisserie mais… » Mais j’étais bien trop un maniaque du contrôle pour laisser faire n’importe quoi là. « Mais si on veut arriver à quelque chose rapidement, c’est pas comme ça que ça va marcher. »

J’avais remarqué le paquet de pâte à lasagne et en déduisais logiquement qu’elle comptait en faire. Perspicace, je sais. Je fouillais dans ma mémoire mon répertoire de recette, rempli de recettes à base de riz, de pâtes, de truc cheap mais aussi des gâteaux pour occuper les gosses que j’avais pu garder. Fait, refait, rerefait. « Bon alors. Regarde, il faut émincer l’oignon en partant de là.. à là, puis tu coupes ici, ici, ici » Tac, tac, tac, le couteau faisait des merveilles sous mes doigts, la découpe était net. « Et voilà ! On va en faire 2 autres. Je te surveille pour le deuxième pendant que je fais le troisième, ça ira plus vite » Je marmonnais le reste de la recette qui me revenait tranquillement, « Ensuite, hacher légumes, les herbes, mmh, revenir, viande, revenir, ouhla, béchamel je m’en occupe, puis mh » Mes mains travaillaient contre ma volonté, dessinant les futur gestes en avance tandis que je recule pour chercher un autre ustensile. Je me repris, lui tandis le couteau pour qu’elle se mette en œuvre non sans appréhension. J’aimais les choses bien faite, il fallait que je prenne sur moi et…

« Non non, mais t’a des yeux ou pas ? T’a pas vu ? Rah. » Je ne lui arrache pas le couteau pour lui planter, mais accompagne ses gestes en posant mes mains sur les siennes. J’étais trop absorbé par l’idée de bien faire que je ne me rendais pas compte que nous étions proches, que je la collais peut-être trop. Mais il fallait pas qu’elle se blesse, et s’il y avait du sang dans ce qu’on mange hein ? J’ai pas envie de manger un doigt d’Am !

« Voilà, c’est mieux. Mpf, mais te fait pas d’idées tu seras jamais un grand chef. »
Je coupe le dernier oignon avec elle avant de partir hacher les herbes. « Tu sais ce que c’est que des carottes hein ? » Les herbes finies, je me congratulais mentalement d’être de nature assez patiente, sinon je l’aurais déjà tué. Plusieurs fois. Plusieurs dizaines de fois.

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Ce message a été posté Jeu 9 Avr - 4:36
사라지지 마 항상 머물러. 내 심술로 널 깨뜨려 화내고 보채도 없어질까 봐

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud





Ils faut qu'ils se calment sur le sarcasme et de s'envoyer balader au point où ils en sont, disons qu'ils n'avancent pas beaucoup beaucoup. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'elle n'est même pas amusée, mais tellement habituée par ces paroles. Si seulement elle l'avait sous la main, le plan de travail la décourage, tout cet effort pour quoi hm ? Détâchant le fil de son tablier sur les paroles du jeune homme, elle s'apprête à l'enlever mais jette un coup d'oeil sur celui-ci avant de doucement secouer la tête et reposer le regard sur lui ;


Amy – Très drôle... elle dit dans un souffle


Elle attrape à nouveau les deux fils en tissus avant de les attraper pour faire un nœud tandis que le jeune homme s'approche. Il n'a sans doute pas entendu, ou compris, ou les deux. Peut être n'a t-il pas de cerveau ? Elle se pose aussi la question. Elle dit alors sur un ton plein d'entrain qu'elle n'a pourtant pas en stock ;


Amy – Woh... Mais enfaite, tu sais réfléchir.


Sarcasme quand tu nous tient. Se concentrant à nouveau sur ce qu'elle fait, elle entend le jeune homme tousser. La première fois, ça ne la gêne pas tant que ça, la deuxième fois, elle se mord légèrement la lèvre inférieure et la troisième fois, elle lève les yeux vers lui. Et quel regard explicite. Avant même qu'elle n'ait le temps de dire quelque chose, il lui retire le couteau des mains. Se décalant doucement, elle le regarde et l'écoute. Ce qu'il dit au départ n'a aucun sens, alors elle commence à secouer doucement la tête, prête à s'occuper d'autre chose. Seulement, il semble comprendre le message et développe un peu plus ses paroles. Mais plus le jeune homme développe et plus elle le regarde avec incompréhension. Non pas qu'elle ne comprenne pas un mot de ce qu'il dise, non non, c'est juste autre chose. Ils ont des habitudes culinaires différentes disons. Mais pourquoi dire ce que Jiao sait déjà, elle fait ça au feeling... Si elle ne commande pas de pizza avant.


Elle se demande s'il sait qu'il ne font pas le concours des cuisiniers de Tokyo, est-ce qu'elle devrait lui dire ? Il va sans doute être déçu d'apprendre qu'il n'y a aucun prix à gagner. Quand  il commence le cours pour apprendre à couper les oignons correctement, elle n'est pas sûre de se retrouver avec le même Jiao qui sautait sur le canapé dans le karaoké. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? C'est la chute qui l'a rendu comme ça ? Elle a envie de l'embêter un peu mais prend sur elle, chose assez étonnante. Pourtant, elle en aurait, des choses à dire. Elle le regarde silencieusement s'éloigner avant de reposer le regard sur cet oignon, relevant la tête lorsqu'il semble parler tout seul. Non, ce n'est même pas drôle, elle se remet au travail sans rien dire et elle n'a pas le temps d'en faire beaucoup qu'il rapplique à nouveau. La jeune femme se mord doucement la lèvre inférieure tout en fermant les yeux. Je ne sais pas si vous sentez à quel point elle est tentée de lui faire du mal, mais elle prend sur elle. De toutes façon, ce n'est pas comme si elle pouvait beaucoup s'agiter dans son état. Elle sent les mains de Jiao sur les siennes et manque de légèrement sursauter à cause de la proximité de leurs corps. Elle se concentre sur son travail puis secoue doucement la tête avec un faible sourire avant de lui répondre ;


Amy – On t'as pas dit qu'on fait pas ça pour le top chef Tokyo ? Que y a pas de prix à gagner ?  


Elle aimerait bien poser sa main sur son épaule d'un air faussement compatissant, mais ses mains sont toujours posées sur les siennes. Et sans parler du couteau. Un rire s'échappe de ses lèvres dans un souffle. Si elle savait ce qu'était une carotte... Elle ne va rien dire, c'est le mieux. Une fois que la préparation semble terminée, elle met le plat au four. Jiao ne voulait pas tout faire, mais il s'est retrouvé à pratiquement tout faire, même mettre le plat au four.


Amy - Je reviens dans dix minutes, elle glisse avant de s'éclipser


D'un pas tranquille, elle se dirige dans la salle de bain pour prendre une douche assez rapidement. Elle enlève ses chaussure d'intérieur avant d'entrer par habitude, et puis lorsqu'elle ouvre la porte et allume la lumière, les choses vont mal. Le bruit du vase qui se brise contre le sol à cause de la chute et puis les insultes soigneusement écrites en majuscule sur les miroirs de la salle de bain. Elle n'est même pas capable de sentir la douleur des bouts de verre sur lesquels elle a accidentellement marché en entrant. Le pied droit de la jeune femme couvert par une paire de chaussette, le tissu blanc vire progressivement au rouge. Mais son regard reste accroché au miroir. Lorsque finalement elle revient à la réalité, elle s'apprête à fermer la porte derrière elle et une fois de plus tenter de se débrouiller seule, mais elle aperçoit le visage du jeune homme dans l'encadrement de la porte et celle-ci, même si elle tente de fermer la porte, celle ci bloque et reste ouverte.



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Ce message a été posté Jeu 9 Avr - 13:10
끝이 없는 Mystery 안개 같은 Memory
내 예감은 왜 빗나가는가

je ne tiens pas debout le ciel coule sur mes mains ça ne tient pas debout sous mes pieds le ciel revient


Je venais de lui dire une chose, j’en fais le contraire. Même moi ça me dépasse. Je voulais tellement, et pourtant… C’est pas comme ça que ça doit se dérouler. Je m’étais dit, peut-être que ça va lui changer les idées si on faisait comme avant, peut-être que ça sera mieux au final, peut-être qu’on était pas fait pour être juste normaux. Et puis le naturel, qui revient et se placarde contre moi. Je suis désolé Am, désolé d’être moi.

« Hey, c’est pas ma faute si j’ai envie de manger quelque chose de mangeable... Si ? »
La regarde s’échapper une nouvelle fois me laissant désarmé dans la cuisine. Un léger « Mmh » d’acquiescement, elle était partie. J’allais pas resté planté à attendre, commence à partir chercher de quoi m’occuper, finalement me mettre à l’aider. Son appart… Déjà, chercher où se trouve les affaires pour faire le ménage. Des pièces défilent, j’ouvre des portes au hasard, j’en ouvre une de trop.

« C’est même pas original. » Je sors, dans un souffle, histoire de lui changer les idées immédiatement, de changer les miennes par la même occasion. Pute, en gros, au rouge à lèvre défoncé qui traînait par terre. Et d’autres conneries écrites là où il y avait de la place, et tellement. Trop de place, trop de conneries. Mon pied bloque la porte, il suffisait de mettre son talon à un endroit précis, aucun dégât. Pourtant elle essayait. Elle tentait de se protéger. Moi, voulant l’aider, voulant que ça cesse surtout. Tout.

Les choses vont vites, parce que je ne veux pas qu’elle reste une seconde de plus ici ou qu’elle ne craque une nouvelle fois. J’avais peur que ce soit la fois de trop, qu’elle ne parvienne plus à craquer du tout, et qu’elle se déconnecte au point de ne plus arriver à se connecter avec moi, ou se connecter tout simplement avec la réalité. Le reste, je m’en fou. Je m’approche, crissement sous mes pieds, « Respire. » C’était un ordre. « Et accroche toi » Je me rendais compte que ça valait pour moi aussi. Je la soulève, attrapant ses jambes sous ses genoux pour venir les caler contre ma taille, tant pis pour le sang sur mes vêtements, j’avais d’autres préoccupations. Je sens quand même ses bras enserrant mon cou, sa tête encore sur mon épaule, son souffle dur contre mes oreilles. Je ne voulais pas ça, putain, c’était si compliqué ? On aurait dû être en train de manger tranquillement, je lui aurai dit que je l’aimais pas cette tapin, l’aurait bordé avant de se coucher.

Avant de sortir, j’attrape le kit anti-blessures. On avance, j’avais trouvé sa chambre en cherchant dans les diverses pièces de l’appart, je l’ouvre brinquebalant mais l’ouvre. Je resserre ma prise sur elle, trop fort probablement. Des petits baisers posés au creux de son cou, je tentais de la rassurer, « Pas original du tout, de toute manière, t’es ma tapin à moi, tu le sais ? Là, chh, regarde on y arrive. »

La posant sur le lit délicatement, mais je ne la lâche pas, et continue  de déposer au hasard ma bouche le long de son épaule, doucement. « Ma Amy, s’il te plaît.. S’il te plaît » Je sais pas ce que je voulais, je ne voulais pas la lâcher. Je m’arrête quand même après un moment, inspire, soupire, j’avais posé le kit sur le lit et commence à m’occuper d’enlever ses chaussettes devenues rouge, prenant un ciseau pour éviter les frottements. « Tu veux aller à l’hosto ? Vaudrait mieux de toute manière mais, si tu veux pas bouger, on ira demain ? » Je ne voulais pas la forcer, garder un œil calme sur la situation. Je posais ma tête contre sa cuisse, fatigué, mais je n’osais pas imaginer dans quel état elle était. « Je comprends…Quand tu me dis que t’as essayé. Quand t’a l’impression que ça va s’arranger mais que finalement non. » Un autre baiser discret, j’essaye de la regarder dans les yeux, « Faut pas lâcher. Tant que je suis là, faut pas lâcher. » Bip familier, odeur familière, je me lève à regret pour sortir le plat du four. Manger redonnera des forces, et au pire, comblera le temps qui passe.

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Ce message a été posté Jeu 9 Avr - 16:04
사라지지 마 항상 머물러.

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La routine dans laquelle elle commence à s'enfoncer est si cruelle avec elle, mais cela dit elle ne peut pas s'empêcher de regarder ce miroir couvert d'insultes. Elle ne pleure pas contre toute attente. Elle a l'impression d'être une cigarette en train de se consummer petit à petit. Cette routine est terriblement cruelle. Elle respire mais elle a l'impression que l'air s'échappe de ses poumons et c'est si difficile. Les mains de la jeune femme aggripent le haut de Jiao avant qu'elle ne passe ses bras derrière son cou. Les mains légèrement tremblantes, elle regarde la porte de la salle de bain se fermer derrière eux mais elle demeure incapable de dire quoi que ce soit. Elle ferme doucement les yeux quand le jeune homme dépose des baisers dans son cou. La douleur n'est pas insurmontable et les blessures ne sont pourtant pas profondes, pourtant sur son pied droit, le sang couvre une bonne partie de sa chaussette tandis que sur l'autre pied, il y a juste quelques gouttes insignifiantes. Avec beaucoup d'efforts, elle tente de se concentrer sur les paroles du jeune homme. Les larmes se mettent à couler, du mieux qu'elle peut elle tente de les effacer avant qu'il ne le remarque, mais manque de bol, ou manque de discrétion ça ne marche pas.


Elle hoche doucement la tête alors qu'il la dépose sur le lit, avant de la secouer, elle n'a pas envie de bouger d'ici. Il lui arrive de penser qu'elle n'aurait peut être pas du sortir aujourd'hui, peut être que rien de tout ça ne serait arrivé. Il lui enlève ses chaussettes, ce n'est pas si grave qu'elle le pensait, il n'y a même pas de bouts de verre, alors pourquoi est-ce qu'il y a autant de sang sur sa chaussette droite ? Elle sent la tête de Jiao se poser sur une de ses cuisse, inspirant silencieusement elle attrape sa main, il n'y a rien à dire en particulier. Sa main libre balaie les larmes silencieusement, elle laisse la main du jeune homme lui échapper puis pose son attention sur le kit. Décidément, combien de fois elle va avoir à l'utiliser ? Doucement elle désinfecte les blessures, c'est ce qu'il y a de plus douloureux en réalité. Passant ensuite des bandages par dessus les pansements, la jeune femme finit par difficilement se lever. Le cœur dit non alors que la tête dit oui, elle ne s'appuie pas à l'avant de son pied et tente par la même occasion de ne pas s'appuyer sur le pied droit. Sa démarche est donc un peu irrégulière, elle s'appuie partout où elle peut s'appuyer ; meubles, murs, tout est bon. Et alors lentement, elle atteint la cuisine après avoir mit ses chaussons.


Restant dans l'encadrement de la porte quelques instants, elle regarde le jeune homme aux pas légèrement pressés. Profitant du fait qu'il ait le dos tourné, elle marche doucement, mais quand elle s'appuie maladroitement sur la chaise, celle-ci grince doucement. Elle secoue doucement la tête tout en agitant sa main gauche ;


Amy - Ça va, ça va je t'assure... je vais juste me laver les mains Elle met quelques minutes avant d'arriver près de l'évier puis dès qu'elle semble avoir terminé, elle attrape une serviette propre dans le tiroir.


Son regard croise celui de Jiao, elle tente un faible sourire avant de glisser ;


Amy - Tu sais bien que je suis maladroite... Ne prends pas cet air surprit. Elle marque une pause avant de murmurer Viens là tout en agitant doucement sa main


Elle monte sur l'escabeau pour s'asseoir sur le plan de travail et ne plus avoir à s'appuyer. Elle pose alors ses mains au niveau de ses joues, encadrant son visage. Ses mains sont toujours froide, peu importe la situation. Sans doute moins en été, mais tout de même.


Amy - Arrête de me regarder comme ça, elle dit alors qu'un faible rire silencieux s'échappe de ses lèvres. Elle pose doucement son index au niveau de sa joue ajoutant Il y a déjà des rides qui se dessine sur ton visage. Ici et ici elle dit en posant sa main droite sur son front quelques secondes à peine alors qu'elles finissent pas se poser sur les épaules du concerné.


Un faible sourire se dessine sur son visage, à nouveau alors qu'elle l'attire vers lui pour le prendre dans ses bras. Elle ferme les yeux alors que son sourire sur commande sans défaut s'efface. Ce n'est pas comme si ce n'était pas un sourire sincère, elle voudrait qu'il se détende, elle voudrait qu'il cesse de s'inquiéter. La jeune femme inspire doucement avant d'ajouter ;


Amy - On devrait peut être aller manger tu crois pas ? Je suis pas morte Jiao, mais si je devais mourir, ce serait certainement de faim. Elle ferme les yeux quelques secondes, peut être une minute avant d'ajouter tout en s'écartant doucement Et puis pourquoi est-ce que tu inverse les rôles, c'est toi ma tapin préférée.


Elle retire ses bras pour légèrement ébouriffer ses cheveux avant de lui dire avec une moue faussement triste


Amy - Dépêche toi, je te rattrape dans quelques minutes, le salon c'est pas si loin que ça tu sais.



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Ce message a été posté Jeu 9 Avr - 23:29
내 예감은 왜 빗나가는가

je ne tiens pas debout le ciel coule sur mes mains ça ne tient pas debout sous mes pieds le ciel revient



Je m’affaire, occupe mes mains, occupe mon esprit. Du bruit derrière moi, une grimace presque énervée. Je serais allé la chercher, je lui aurais mis son bandage après, elle avait juste à attendre.
Je la surveille, croise les bras. D’un air désapprobateur, je lui réponds, « Je suis pas surpris. Juste… Mpf. »

Je ne dis rien d’autre, la rejoins, rejoins aussi mon visage contre ses mains. Un frisson parcourt mon corps. Des glaçons pour calmer les brûlures, c’était l’impression que me donnait ses mains. Je pose les miennes contre les siennes, ait envie de les enlever, mais les laisse reposer.

« Et comment comme ça ? » Mes mains viennent se caler contre mes hanches, faussement vexé. J’ai envie de cacher mon visage, qu’elle ne voie pas que je suis si inquiet. « Non, c’est faux. » Elle avait dû entendre mon appel silencieux, je pose lentement mes mains dans son dos tandis que mon visage vient se dissimuler contre elle. « Et puis d’ailleurs, si j’en avais, ça sera ta faute et faudra que tu me paye le botox. »

Je l’écoute parler sans rien dire. Je ne devrais pas m’inquiéter, c’est simple, ce n’était tout simplement pas à moi de le faire. L’autre abruti, Jun Min, c’était son meilleur ami pour toujours non ? Il était pas censé être là pour elle dans ce genre de moments ? Je lève les yeux au ciel quand elle s’écarte. « King Jiao n’est la tapin de personne madame » Je souris mais n’en a plus le cœur à vrai dire. Remets en place mes cheveux. J’avais déjà tout préparé et au pire me lèverais pour chercher ce qu’il manque. Jiao garçon de chambre.

Je me retourne, et part dans le salon, sans lui proposer ou dire quoi que ce soit. Non mais, elle venait quand même de me traiter de tapin. As always… Justement. En attendant, j’avais pris la sauce tomate qui traînait sur le plan de travail, barbouilla un cœur grossier sur le miroir du salon, parti m’assoir comme si de rien n’était.

« Allez, on se magne, ça refroidit là. Comme mon cœur quand il te voit » Je lâche la spatule qui est en train de me servir en la voyant arriver et prends une mine dégoûtée pour venir placer un poing serré contre ma poitrine. Je jette un regard à son visage, lui envoie un clin d’œil. Si ça pouvait lui faire comprendre que je ne m’inquiétais pas tant que ça… Pourtant j’avais observé si elle ne boitait pas trop, si elle arrivait à avancer quand même. Enfin, je glisse ma jambe qui était en train de mourir sous moi vers une position plus confortable et attends avant de commencer. Je voulais sa réaction, en live 3D haute définition. Avant cela, tandis qu’elle s’installe, j’applaudis lentement. Elle s’assoit, prends la fourchette, je lui arrache et « Fais aaaa~ » pour faire un virage à 360°, fais semblant de la mettre dans ma bouche. « Non mais, je suis galant je te signale. C’est bon, fais ah pour de vrai » et la nourrit, comme à un gosse. S’en était une de toute façon, et je m’inquiétais beaucoup trop pour les gosses, sans jamais l’admettre évidemment. Son cas ne sera pas une exception.

Je souriais en mangeant, mais d’un sourire un peu fermé, un peu faux. J’avais raison, manger changeait les idées… A peu près, il y en avait bien une qui tournait en rond dans ma tête, et il va bien falloir que je l’aborde à un moment. Je ne me rends pas compte, je ne mange plus, je joue du bout de la fourchette avec la nourriture dans mon assiette. Pourtant, c'était bon, très bon. J'entrouvre ma bouche, la referme, marmonne des phrases incompréhensibles.


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Ce message a été posté Sam 11 Avr - 0:25
사라지지 마 항상 머물러.

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud




Oui, juste surprit Jiao. C'est ce qu'elle veut dire mais elle n'est pas prête à mourir tout de suite. Tandis qu'elle a son visage entre les mains, elle prend un air pensif avant de tenter d'imiter la tête du jeune homme. Forcément, Amy étant la reine de l'exagération par excellence, vous savez comment elle s'y prend n'est-ce pas ? En voyant les expressions sur le visage du concerné elle a légèrement envie de rire, mais elle n'est pas prête à mourir tout de suite, alors elle arrête de se foutre de lui. Puis la tête de Jiao se pose sur son épaule, elle hoche doucement la tête en lui répondant ;


Amy – Ouais, je mettrai le prix, et je m'arrangerais pour qu'ils te loupent vu le prix que je mettrai


Elle s'écarte doucement, écoutant à moitié les paroles du jeune homme. Non pas qu'elle s'attende à ce qu'il reste là et qu'il ne l'écoute pas, elle est un peu surprise de le voir partir aussi facilement. Descendant difficilement du plan de travail parcontre, elle met un certain temps avant d'arriver à destination. Son regard se pose sur le miroir qui n'est pas dans son état normal le pauvre. Elle murmure alors d'un ton inaudible pour elle même ;


Amy – Qu'est-ce que... Elle pose son regard sur le jeune homme avant de lui demander Alors c'est ça, tu me déteste à ce point ? Faut pas t'en prendre au miroir, c'est pas de sa faute s'il m'apprécie plus que toi.


Peut être qu'elle est en train de développer les gênes de Jiao et avoir les chevilles qui enflent ? Mais elle ne savait pas que c'était contagieux. S'apprêtant à manger toute seule comme d'habitude depuis qu'elle a l'âge de manger toute seule, la fourchette lui échappe des mains. Un sourire las se dessine sur ses lèvres alors qu'il lui dit quoi faire. C'est ça, dans ses rêves... Peut être pas enfaite, elle se penche et ce à quoi elle s'attendait se produit. Jiao est si prévisible. Peut être pas non plus enfaite. La jeune femme se penche à nouveau, légèrement, s'il recommance, elle risque de le tuer, mais il ne recommance pas. Galant, elle a bien entendu. Si c'était comme ça qu'il voulait s'y prendre pour l'étouffer, il était plutôt bien parti. La jeune femme pose sa main devant sa bouche et ferme les yeux, histoire de ne pas rire, comme si ça pouvait aider de fermer les yeux. Mais bon, l'envie de rire disparaît en voyant que son assiette est moins remplie que la sienne. Elle pose alors le regard partout où il n'est pas, pas question de faire la même chose que lui, et puis quoi encore, on était pas dans un drama non plus. Elle s'éclaircit doucement la gorge avant de lancer ;


Amy – Alors quoi ? Tu viens de réaliser que j'aurais pu faire mieux que toi ? Faux soit dit en passant. Elle passe sa main gauche dans ses cheveux puis croise malencontreusement son regard. Elle ajoute alors Arrête de faire ta tête de victime Wang, ça me donne envie de te faire du mal...


Malgré tout, elle s'inquiète silencieusement. Aux dernières nouvelles, elle n'a jamais eu à s'inquiéter pour lui, alors elle ne sait pas comment s'y prendre, alors elle s'y prend mal. Elle prend sa fourchette avant de piquer dans le plat du jeune homme et lui tendre tout en détournant légèrement le regard. S'impatientant légèrement, elle lance ;


Amy - Non mais si je fais ça, c'est parce que je vais passer pour la goinfre de service alors que c'est toi qui a commencé... Dépêche toi, ma main commence à mourir.





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Ce message a été posté Sam 11 Avr - 1:38
내 예감은 왜 빗나가는가

je ne tiens pas debout le ciel coule sur mes mains ça ne tient pas debout sous mes pieds le ciel revient



« Cassos. » Je me rends compte, je léchais le reste de sauce tomate et allait me mettre à parler le doigt dans la bouche… Putain de réputation après ça. « C’est une preuve d’amûrrr, le miroir et moi on va se marier et tout. J’comptais te l’annoncer à un moment, voilà c’est fait, pas trop déçue ? »

Je rigole en voyant sa tête de déterrée. C’était beaucoup trop facile, je savais exactement quoi faire pour la faire réagir, et elle fonçait au quart de tour. Réciproquement, j’étais dans le même cas. Je plongeais beaucoup trop facilement avec elle, je me noyais, j’arrivais pas à garder la tête froide. Mais c’était si simple de se noyer avec elle. Ca semblait, normal.

« ‘Suis pas une victime. » C’est toi la victime ici d’abord, celle qui a un appart défoncé, je te le rappelle ou ? Je me tais, fait rouler mes yeux, encore, je sais. Ils allaient finir par tomber de leurs orbites si ça continuait. « Je souffre déjà d’être avec toi, pas besoin que tu te donnes du mal à me faire du mal. » Wang. Mon nom sonne bien quand même.

Je reviens à mon plat, marmonne des « pas une victime » et autres « pff »,  avant de lever les yeux et de rencontrer ma fourchette. Je me sens physiquement agressé. Rigole doucement, hésite à dire quoi que ce soit mais finit par manger ce qu’elle me propose, posant instinctivement ma main sur la fourchette pour l’aider. Parce qu’elle regardait pas, j’avais pas trop envie de finir avec un bout de lasagne dans l’œil. Ma main glisse lentement pour rejoindre son emplacement initial, ou presque. Je me lève légèrement pour aller ébouriffer ses cheveux. « T’es mignonne parfois »

La phrase s’échappe d’elle-même de mes lèvres, mais je le pensais honnêtement alors n’essayais pas de rattraper ça. Enfin, si ne pas rattraper ça compte lorsqu’on ajoute « Uniquement parfois, te fais pas d’idées surtout. »

Pourtant je continue de me remettre à jouer avec ma nourriture, attrapant une bouchée entre deux gorgées d’eau. Je m’étais mis à manger normalement ne serait-ce que deux secondes, avait retrouvé mon état précédent. C’était bizarre d’une certaine manière, j’étais habitué à sauter les repas, à manger seul. Toute ma vie, les repas conviviaux ? C’était pas pour moi. Donc je mangeais comme je voulais lorsque je mangeais. Un jour, j’ai bien mis 2h30 à manger un sandwich, parce que je répétais en même temps. Je regarde son assiette vide, regarde la mienne. « Tu veux pas finir ? Je crois que j’ai plus faim. » Appétit d’oiseau de toute manière, à un moment, ça avait été soit ça, soit crever. Cependant j’avais faim maintenant. Pas de nourriture.

Je lui tends mon assiette, « Désolé. » Je plombais l’ambiance en permanence, j’en avais vraiment marre parfois. Et je m’excusais sans raison, Jiao ne s’excuse jamais. J’essaye de sourire, une moue prend lieu à la place de ce que j’espérais. Gagner du temps. Je me lève, commence à prendre ce qui était inutile pour débarrasser la table, commence des allers-retours entre la cuisine et le salon. J’avais réussi à ne pas trop plomber l’ambiance jusqu’ici. Ou du moins, j’imaginais. Mais je sentais mes limites pousser et se repousser de nouveau. Avant que les limites cèdent, il fallait gagner du temps. Ma question, je lui poserais demain. Enfin, question… Je lui imposerais surtout, quoi qu’elle en dise. Gagner du temps.


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Ce message a été posté Sam 11 Avr - 15:12
MY HEART HURTS, PLEASE SMILE A LITTLE MORE

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud




Jiao se marrier avec un miroir, quoi de plus surprenant. Peut être qu'elle s'attendait plutôt à ce qu'il se marrie avec lui-même. Amy ne dit rien, il n'y a rien à dire quand son visage est plus significatif que tous les mots qui puissent exister sur Terre. Non, elle préfère continuer à l'embêter, loin de s'attendre à ce que cela fasse mal. La dernière phrase du jeune homme sonne comme... Oh, elle ne sait pas trop mais ses paroles sont douloureuses.  Mais cela dit, comme à son habitude, l'indifférence montre son visage plus qu'autre chose et elle préfère changer de sujer. Oui, changeons de sujet tant que c'est possible.


Il y a son faible rire, puis sa main qui se pose sur la sienne pour prendre la fourchette. Elle ne dit rien, trop concentrée à regarder autre part. Elle s'attendait à ce qu'il dise quelque chose, des paroles cassantes histoire de changer. Mais non, et puis elle pose la fourchette et la voix du jeune homme s'élève à nouveau. Elle n'est pas très sûre d'avoir entendu, mais lorsqu'elle lève les yeux vers lui et qu'il devient un peu plus précis, elle est à présent sûre tout court. Lorsqu'il détourne le regard, un faible sourire se dessine sur ses lèvres, mais elle le réprime en se mordant légèrement la lèvre inférieure. Non c'est pas dans les habitudes de faire ça, de se lancer des compliments, de faire sourire l'autre sans s'en rendre compte. Pourtant.


Amy pose les yeux sur l'assiette du Wang à nouveau, elle n'a pas terriblement bougé on va dire. Puis il lui demande si elle veut la finir. Parce qu'elle n'en a pas prit excessivement et parce qu'ils ont beaucoup marchés et parce qu'elle portait des talons, elle ne va pas dire non... Plus honnêtement, Amy n'a pas un petit estomac, mais les calories, où s'envolent-elles ? Elle ne sait pas et elle ne veut pas le savoir. Elle attrape l'assiette qu'il lui tend et se sent incompréhensiblement mal lorsqu'il s'excuse. Pourquoi ? Pour quoi faire déjà ? La jeune femme le regarde sans vraiment le regarder, faire des allers-retours puis finit par se lever à son tour, histoire de se diriger vers la cuisine avec son assiette qu'elle pose silencieusement dans le lave vaiselle.  Ses mains se posent sur le plan de travail avant qu'elle ne marche doucement vers lui alors qu'il a le dos tourné, elle passe ses bras autour de sa taille et appuie sa tête au niveau de son dos avant de dire d'un ton plus ou moins détaché ;



Amy – Bon, on va regarder un film ? Pas trop triste de préférence parce que, je crois que j'ai eu ma dose de tristesse, j'ai même explosé le compteur... Oh attends, il faut que j'aille me changer et prendre une douche rapide aussi. Sinon, je vais te sortir un pantalon de jogging et un t-shirt. Je pensais que ça servirait à Jun Min, mais au moins... Je les ai pas achetés pour rien. Tu vas survivre ? C'est pas du Givenchy quoi. Elle dit sur un ton ironique avant d'ajouter plus sérieusement en l'incitant doucement à se retourner Hé, regarde moi... elle marque une pause avant d'ajouter ça fait pas si mal que ça, j'irai à l'hosto demain et ils me diront la même chose. Fais pas cette tête, je vais pas crever... Quoi que c'est peut être parce que je vais pas crever ? Elle incline doucement la tête sur le côté n'attendant pas vraiment de réponse à la question avant d'ajouter Je reviens vite ok...


Elle marche doucement vers la sortie de la cuisine pour se diriger dans le salon histoire d'attraper le balais ainsi que la pelle. En entrant dans la salle de bain, elle ne pose pas le regard sur le miroir qu'elle a assez regardé comme ça. Non non, elle se contente de nettoyer assez rapidement en évitant de s'appuyer sur son pied droit Quand elle a fini, elle se dirige dans sa chambre pour prendre son pyjama ; un t-shirt ainsi qu'un short en coton assez large. Elle pose le t-shirt, une serviette et le pantalon de survet sur son lit pour Jiao avant de lancer à haute voix pour qu'il l'entende ;


Amy - Je les ai mit sur mon lit


Douche rapide terminée, elle se change tout en changeant ses bandages au niveau de sa cuisse ainsi que son pied et ses épaules. Puis elle efface ses écritures au rouge à lèvre avant de se laver les mains. En voyant que le pyjama en montre un peu trop, elle décide d'aller dans sa chambre prendre un pantalon de survet pour cacher ses bleus.  Elle garde le t-shirt puis se dirige à nouveau vers sa chambre après avoir mit son linge dans la machine ainsi que la serviette qui séchait ses cheveux. Grosse couverture posée au niveau de sa tête, elle s'assoit lourdement sur le canapé avant de dire, faisant soudainement mine de prendre des   photos à l'aide de ses mains;


Amy - Scandale. King Jiao aperçu avec une chemise tachée de maquillage elle rapproche le faux cadre de son visage histoire de l'embêter Comment est-ce que vous pouvez expliquer cette tenue si peu correcte ? Dites nous quelque chose. Est-ce que vous voulez inventer une nouvelle mode ? Pourquoi est-ce que vous faite ça ? Pourquoi ? S'écartant doucement elle dit d'un ton plus calme J'ai tout laissé sur le lit


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Ce message a été posté Dim 12 Avr - 15:36
pour que l'orage s'annonce

Je ne tiens pas debout Le ciel coule sur mes mains Je ne tiens pas debout Le ciel coule sur Ça ne tient pas debout Le ciel coule sur mes mains Ça ne tient pas debout Sous mes pieds le ciel revient


disclaimer : ceci n'est pas le texte d'origine mais un rattrapage parce que je suis stupide. voilà, vous pouvez continuer la lecture... si y'a des gens qui lisent orz.

« Oui en effet, ma nouvelle styliste inaugure le concept de la dégueulassitude, en fait on était pas sûr au début, » Sourire d’interview, « Mais comme elle représente siiiii bien ce concept, on a accepté. D’autres questions ? Tu me déranges, j’étais en pleine réflexion. » J’ajoute avant qu’elle ne le fasse, « Oui je réfléchissais, abrutie. » Trop prévisible.

Je me lève, directions les affaires qu’elle m’avait préparé. Affaires originellement destinées à Jun Min, son meilleur ami, best friend forever, qui était aux abonnés absents alors que l’état de la jeune femme était pas au plus haut niveau de joie et bonheur. Ça serait à rajouter pour plus tard, dans la liste des choses pour lesquelles je pouvais lui faire du chantage. Liste assez grande qui s’étayait de jour en jour. Enfin, j’étais pas sûr de vouloir vraiment le faire chanter sur ça. Lui faire croire que je sais des choses qu’il ne sait pas, oui, mais pas à propos de ça, pas maintenant. Garder cet instant pour nous. C’était pas une si mauvaise chose qu’il ne soit pas là, bien que cela me faisait de la peine pour la petite blonde, qu’elle soit obligée de se taper ma présence. Jun Min aurait su comment réagir probablement, tout le monde se serait mieux débrouiller que moi. J’étais pas fait pour les contacts humains. J’enfile le tee-shirt, comme prévu, un peu trop grand, qui laissait apercevoir mes clavicules, le haut de mes épaules. Le short baillait un peu, je resserrais l’élastique et y fit un nœud ce qui régla le problème.

Je pars dans la cuisine, même si je n’avais pas trop faim, avoir quelque chose à grignoter était toujours un plus. Puis ça permettait de l’embêter pour plus tard, quand je ne serais plus là et qu’elle se rendra compte qu’il lui manque certaines choses en stock. Je fouille les placards, sors un sachet cartonné et le fout au micro-onde illico presto. Et puis, où est-ce qu’elle avait pu ranger son saladier ? Des placards s’ouvrent en rafales avant que je tombe sur le bon, pile au moment où le micro-onde cesse la cuisson. Je passe ma tête pour checker le salon avant de m’occuper de tout ça, « Tu ressembles à un flan avec ta nouvelle coupe. Un joli flan ceci dit. » Puis de nouveau affaire mes mains. Je ne tenais pas en place décidément, une fois le pop corn versé sans m’être brûlé, je pars la rejoindre et tire un peu trop de couverture à son goût, elle a beau être chez elle, elle a pas le monopole de la couette, déjà qu’elle a pu profiter de ma douce place chauffée par mes propres soins.


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Ce message a été posté Dim 12 Avr - 18:38
MON LIT...

And fuck the seasons. And courage. Δ Arthur Rimbaud




Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour comprendre qu'il l'insulte indirectement en lui donnant le rôle de la styliste. Elle lui en collerait bien une mais se contente de doucement taper son épaule, s'arrêtant de jouer le jeu. Un faible rire s'échappe de ses lèvres, c'est même pas drôle en plus. Quand le jeune homme change de sujet, elle s'apprête à répondre mais se rend compte quand il répond à sa place qu'elle devient trop prévisible et qu'elle devrait essayer de changer de disque de temps en temps. S'installant à la place du jeune homme, elle pose un regard sur la télévision qu'elle n'a pas le temps de regarder ces derniers jours, un miracle que son petit-ami ne l'ait pas cassé dans un sens. Passant la main dans ses cheveux légèrement ébourrifés avant de s'installer confortablement dans le canapé, elle regarde le sac en papier posé juste à côté de la table basse et le ramène vers elle, son nouveau portable. Au moins, il n'a pas prit un Apple ; elle a sait que c'est pas son truc, maladroite comme elle est, elle devra en acheter au moins trois cette année. Un soupir quitte ses lèvres tandis qu'elle regarde le portable, il est malade de lui avoir acheté ça sur coup de tête, elle aurait pu y aller à la fin de la semaine, après tout c'est pas la mort de vivre sans portable si ? « Espèce d'idiot de célébrité » elle murmure tout en laissant le portable charger quelques minutes.


Elle apprécie cette couverture particulièrement, elle semble plus confortable que les autres, quand les journées sont dures et qu'elle n'a pas envie de parler à qui que ce soit, elle se réfugie sous cette couverture et ne tarde pas à s'endormir. Mais ce soir, ce n'est pas qu'elle n'a pas envie de parler à qui que ce soit et s'endormir rapidement. Amy passe la main dans ses cheveux lorsque la voix du jeune homme vient briser le silence accompagné du bruit de la télévision. Un flan ? Un joli flan ? Honnêtement, elle ne sait pas si elle doit bien le prendre ou s'il s'agit d'une des inombrables facette du sarcasme du Wang. Elle ne se pose pas plus de question cela dit et il ne tarde pas à débarquer, elle le sait avant même de poser le regard sur lui car sa couverture confortable commence à lui échapper doucement. Comme s'il avait besoin d'autant de couverture, elle se rapproche du côté du concerné tirant doucement avant de lui répondre d'un ton faiblement amusé ;


Amy – On verra qui est le plus-


Rapide ? Elle avait presque oublié sa blessure au pied l'espace d'un instant, elle se pince doucement la lèvre, incapable de finir sa phrase et se contentant de détourner doucement le regard quelques secondes avant de le poser rapidement sur ces vêtements qu'elle avait acheté pour Jun Min à la base. Cet enfant ingrât ne les a jamais mit, enfin, n'a jamais eu l'occasion de les mettre car il a toujours eu l'idée de ramener des vêtements avec lui. Donc au final, ce serait plutôt ceux de Jiao maintenant. Non ? Elle ne sait pas. Elle n'y réfléchit pas plus en réalité. Les bras croisés, elle pose toute son attention sur la télévision attrappant d'une main distraite son portable qui semble avoir un peu chargé entre temps. Elle le pose au niveau de son genou alors qu'elle secoue doucement la tête à cause de la stupidité de cette émission, mais quand même drôle cela dit. Mais à un moment donné, elle finit par attrapper la télécommande et puis changer de chaîne. Amy n'aime pas les dramas dégoulinant d'amour, elle préfère les films dramatiques, or, il y a eu trop de drame en une soirée pour elle et elle flippe littéralement des films d'horreur. Alors il reste quoi ? Du dramatique ; « Invincible ». Elle avait entendu parlé de ce film et n'a jamais trouvé le temps de le regarder, de se poser confortablement et regarder quoi que ce soit à la télévision pendant plus de dix minutes en réalité. Une histoire vraie apparemment ;


Amy – Je sais, pourquoi est-ce que je met pas de drama à la noix ? T'aurais voulu pas vrai ? Elle demande en tournant la tête vers lui C'est dommage, tu sauras pas si machin se retrouve avec l'autre. Tu vas réussir à survivre ?


Le film commence et elle reste assez silencieuse. Elle n'est pas du genre à parler en regardant les films dramatique. Elle regarde juste silencieusement, trop concentrée pour parler. Les scènes où l'acteur principal se fait violemment frapper, elle ferme les yeux, ce n'est qu'un film et pourtant les acteurs jouent peut être trop bien. Elle étouffe un baillement tout en posant sa main sur sa bouche. A un moment donné, elle semble s'être endormie, la tête posée sur l'épaule du jeune homme, mais quelques minutes après, peut être trois, elle se redresse soudainement. Il n'y a que son épaule légèrement appuyée contre la sienne. La scène où le personnage principal semble libéré alors libéré du tyran qu'était l'officier japonais semblait trop belle pour être vraie. Lorsqu'elle revoit la tête de cet officier, elle pose sa main gauche sur son visage, partageant de la compassion pour le soldat américain qui ne cesse d'être le souffre douleur dans cette histoire. Elle passe son bras sous celui de Jiao sans s'en aperçevoir, toujours beaucoup trop concentrée sur le film. Lorsque celui-ci se termine sur une des chansons de Coldplay, ses yeux se ferment malgré elle. Elle aura tenu le long du film. Même si vers le milieu elle a eu un petit moment d'absence de quelques minutes. Regardez sur ses traits à quel point elle semble perturbée même dans son sommeil. Elle secoue doucement la tête, les sourcils légèrement froncés avant que la phrase s'échappe de son sommeil ;


Amy – Non... Pas le canapé...


Elle lève doucement sa main libre, comme pour attrapper quelque chose, mais celle-ci retombe doucement sur ses genoux. La tête posée sur l'épaule du jeune homme, elle marmonne de temps à autre des paroles incompréhensible alors que la musique s'arrête finalement. Elle s'agite doucement et sa main vient se poser sur la sienne, la serrant par moment ;


Amy - Jiao, je... Espèce de tapin elle dit dans un souffle à peine audible avant que sa main toujours un peu trop froide ne serre la sienne. Mon lit...


Elle dit d'un ton presque triste avant que sa main n'agrippe son t-shirt, comme pour éviter que ce dernier ne prenne la fuite, mais où est-ce qu'il pourrait aller alors qu'elle l'écrase quasiment aussi ? Sa main relâche la pression pour simplement glisser le long de son bras et finir à nouveau sur sa main. Le silence finit par s'installer. Les longs cheveux blonds de la jeune femme légèrement ébouriffés recouvrent son visage, mais elle est beaucoup trop endormie à ce stade pour s'en soucier.


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please don't let me fade away (feat. king jiao)

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