new partner; acte one.

Ce message a été posté Mar 25 Aoû - 23:28

“ naizen& eizan ♦ new partner, first mission; acte one„

TENUE ♦ « Kanzaki! Ramène ta fraise à l'agence, les affaires reprennent! » Mon manager, monsieur Tadashi. Mon oreille grésille encore tandis que je raccroche l'appel avec un air assassin sur la tronche, ma cigarette au coin des lèvres se consumant dans un silence de mort. Punaise, il va me rendre sourd à gueuler comme un damné! D'un geste rageur, je jette délicatement mon portable sur la table du balcon, écrasant ma cigarette dans le cendrier sans prendre la peine de terminer mon café à moitié entamé. Je verse le reste dans l'évier après m'être rendu dans la cuisine, lavant la tasse pour la laisser goûter sur le coin de l'évier. Je déteste quand il me prévient au dernier moment ou qu'il accepte des contrats sans m'en toucher deux mots avant. Mon humeur est aigris, comme si je n'étais pas suffisamment joyeux à l'accoutume. Douche prise, je termine de boutonner ma chemise puis d'attacher mes bretelles à mon pantalon, enfilant des chaussures classes et coûteux, donnant une pointe d'arrogance à mon style de petit picsou. Avant de partir, je donne des croquettes à mes chats et les caresse soigneusement avec un sourire, le seul rictus que j'accorde sincèrement à quelqu'un, bien que ce ne soit que des animaux. « à plus tard, les fauves. » Dis-je à Simba et Nala, filant hors de mon appartement jusqu'au garage sous-terrain pour y prendre ma voiture, une porsche blanche qui m'a coûté un gros contrat.

L'agence se trouve à une dizaine de minute de chez moi, avec un parking à son nom pour éviter de tourner en rond dans la rue. J'ai ma place, avec mon nom dans ce foutu parking sous-terrain et heureusement, personne n'a tenté de se garer dessus. Voiture garé, clef dans la poche, je prend le petit ascenseur pour arriver à mon étage, où mon manager me saute dessus, dossier en main. « Tu verras, Kanzaki, ce contrat est génial! Un bon poisson, crois-moi. » Poisson ? J'aime pas le poisson ? Pourquoi faut-il qu'il parle bizarrement à chaque fois ? Un regard perplexe plus tard et je jette un coup d'oeil à ce fameux script pour y noter plusieurs inconvénients. C'est plus fort qu'eux, faut toujours qu'ils en demandent trop et bourre le scénario de scène inutile comme un baiser langoureux et baveux, ou dix minutes sur une branlette. Ils me saoulent, et je ne manque pas d'être après mon manager pour râler. « Monsieur Tadashi! J'ai déjà dit PAS DE BAISER! » Gueulais-je dans la pièce où il venait d'entrer, tombant sur deux autres hommes, en plus de Tadashi. Ah, oups.

« Kanzaki, Satow. Satow, Kanzaki. » Nous présenta rapidement mon manager, celui de « satow » se levant de son siège pour filer avec lui et nous laisser tous les deux dans la pièce privée. « C'est Kanzaki Naizen, il fait toujours les choses à moitié. » Repris-je en soufflant et m'asseyant sur une chaise autour de la table, déposant le script dessus pour l'ouvrir. « Il ne respecte jamais mes conditions, non plus. » Je me plaint, prenant un stylo qui traîne pour barrer la moindre chose qui me déplaît. ça fait beaucoup de rayure, en fait. Surtout pour le passage baiser, genre ce n'est pas indispensable dans un porno. Je continue à barrer jusqu'à la fin, où même là, je trouve à noter autre chose pour m'améliorer à ma façon. Genre, changer la position, parce qu'être assis sur un fauteuil et en dessous, ça ne me convient pas. Voir mon partenaire en face à face, non plus. Le regard faussement amoureux ou fiévreux, je m'en fiche. Blablabla, ça n'en fini pas.

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Ce message a été posté Mer 26 Aoû - 1:59

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TENUE ♦ On ne sait jamais quand un nouveau projet va nous tomber sous la main, c’est soudainement que mon manager m’a appelé en me disant de le rejoindre à l’agence, par chance j’habite à deux pas de mon lieu de travail, effrayé par les transports je préfère être capable de m’y rendre rapidement grâce à mes deux jambes plutôt que compter sur un taxi ou le métro du coin, plus je les évite et mieux je me porte. vêtu d’un jean et d’un t-shirt j’ai fermé la porte de mon appartement, laissant Meeko sur le canapé en espérant qu’il ne va pas faire le bordel, le connaissant il peut rapidement devenir bordélique, avec ses griffes baladeuses. Sur place je croise quelques connaissances, des anciens partenaires, des sourires échangés et je m’empresse de grimper par les escaliers jusqu’à l’étage concerné, je me demande bien quelle sera l’histoire du prochain film, a chaque fois la seule chose qu’on est sûr de savoir c’est qu’il y aura du sexe pratiquement à chaque scène, mais on est habitué et c’est bien pour ça que les prises se font sur plusieurs jours et parfois d’avantages si les scénaristes changent d’avis au dernier moment. Les gens qui regardent nos films doivent penser que c’est facile, qu’il suffit juste de « coucher » devant la caméra, mais c’est faux, le script est identique à celui d’un acteur de films tout publics. On a des phrases, des gestes, on doit faire ça et cela a tel moment, parfois on prend des libertés et ça passent, parfois non et on doit recommencer, au début c’est éprouvant quand on commence, les premières fois j’avais cette impression que mon corps s’effriter en plusieurs morceaux sous les nombres de prises interminables, la qualité des scènes dépend souvent du partenaire, savoir gérer ensemble, c’est ce que j’aime retrouver dans mes films, l’alchimie et le côtés excitant, je déteste voir des critiques comme quoi cela fut « ennuyant » ou « pas crédible » malgré tout certain juge la moindre petite chose derrière la caméra et ça peut prendre des proportions énormes.

Retrouvant mon manager dans la salle de réunion où je suis censé rencontrer mon nouveau partenaire, je prends le script qu’on me donne pour y lire rapidement les scènes et comprendre la relation qui lie nos personnages. « Qu’est-ce que tu en pense, c’est plutôt un bon projet non ? » Je tire la chaise pour m’assoir, concentré dans ma lecture, je tente de visualiser les actes, mais je n’ai pas encore fini de tout lire lorsque la porte s’ouvre sur deux hommes, surement mon binôme et son agent. Je m’incline légèrement pour les saluer avant de nous retrouver tout seul dans la pièce.

« Satow Eizan, t'inquiète ils sont tous pareil.» Ce gars porte le même nom de famille que mon ancien professeur, c'est facile à retenir. Un sourire et je l’observe faire en restant silencieux, pas vraiment certain de tout comprendre. « Tu sembles avoir pas mal d’exigence, tu n’embrasses jamais tes partenaires ? » D’après ce que j’ai entendu ça semble être la bonne conclusion. Me rapprochant de lui je regarde les choses qu’il barre. « Huuum~ On vient de perdre le trois-quart du film d'un coup, merci à toi! » Je plaisante, mais c'est drôle qu'il prenne cette liberté comme si le scénariste allait tout approuver sans rien dire. On dirait que je suis tomber sur un cas cette fois. M’asseyant sur la table, les bras croisés, j'entame la conversation un peu curieux sur certains sujets.

« Tu es dans le métier depuis longtemps ? » J’ai de bonnes raisons de le questionner, on va tourner ensemble du coup j’aime savoir de manière subtile si mes partenaires ont de l’expérience ou si je vais me coltiner un boulet incapable de me satisfaire. Souriant de nouveau en regardant toutes ses marques gribouillée sur le script que je me plaisais à lire avant qu'il n'arrive, c’est la première fois que je vois un truc comme ça, mais ça reste marrant je suppose, au moins il semble savoir ce qu’il veut, bien que ça reste égoïste vis-à-vis de mes propres envies.

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Ce message a été posté Mer 26 Aoû - 2:39

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TENUE ♦ Il y a plusieurs choses qui m'énervent dans ce boulot, à commencer par les critiques des gens. Ils ne se sont jamais mit à notre place, n'ont jamais vécu ce que l'on vit à se faire filmer durant l'acte et ils osent ouvrir la bouche pour dire si c'est bien ou mal. Je déteste quand ils font ça, quand ils te regardent tel un animal de cirque, parfois sortant le fouet pour recommencer. J'en ai vu des scénarios, des complètement stupides au plutôt pas mal, en passant par les chiants et longs, sans histoire intéressante. à chaque fois, j'ai imposé mes conditions, revu le script à ma guise et fais mes « crises » quand ceux-ci refusaient. Avec moi, ils savent toujours à quoi s'attendre. Quant à « ne pas embrasser un autre acteur » c'est seulement depuis ma rupture avec mon ex, celui qui m'a permis d'avoir l'amour et les couples en horreur. Mes préférences n'ont aucune importante, en-dessus ou en-dessous, je n'ai jamais râlé sur le fait d'être un dominant ou un dominé. Le truc marrant avec moi, c'est que je ne ressens pas la douleur, donc que l'acte est plus facile et singulier autant à mes yeux, qu'aux leurs. Bien qu'ils abusent parfois sur cela, en sachant que je suis incapable de juger mon état de santé par ce moment, à part en tombant raide et sans prévenir. Après coup, j'arrive à l'agence, envahit par mon manager qui me presse un peu pour me bouger les fesses. Plus on me presse, moins j'ai envie de me dépêcher.

Dans la pièce réservée à nos noms, je peux voir deux autres hommes déjà présent, fermant ma bouche alors que je gueulais après mon manager. Ce dernier nous présent, s'accaparant le manager de l'autre garçon puis ils filent. Satow Eizan. J'hoche doucement la tête, enregistrant son nom dans un coin de ma cervelle. J'ai intérêt à m'en souvenir, c'est mon collègue quand même. Prenant une chaise, je m'installe à la table, près de lui pour revisiter le script en imposant encore mes petites exigences. Ah, il ne me connait pas encore lui. « Jamais, tu as tout compris. » Dis-je avec un sourire narquois, barrant une nouvelle phrase trop ennuyeuse à mes yeux. à ses mots, je lui lance un regard de travers, plutôt mauvais. « Tu devrais pas trop parler où je demande à ajouter des scènes pour toi. » On peut plaisanter longteeemps comme ça. Ils m'ont refilés un moulin à parole croisé avec un clown, ça va être long ce film-là.

« Cinq ans, et toi ? » Oui, je retourne les questions dans mes bons jours. En deux minutes, j'ai atteint la fin du script, prenant un autre stylo d'une couleur différente pour réécrire les scènes à ma façon, dans un coin de la page. Ah oui, j'en oublie que nous sommes deux sur ce projet. « Excuse-moi, Eizan. Tu as peut-être ton mot à dire, hm ? » Une pointe de sarcasme dans la voix et je lui tends le stylo rouge, au cas où il veut noter quelque chose à son tour. Bon, je lui retire avant qu'il ne tente quoi que ce soit, totalement égoïste.

Mes petites notes persos écrient sur mes feuilles, je referme le dossier avec un sourire satisfait, me tournant finalement vers lui. « Je n'ai rien contre tes lèvres, si jamais tu poses la question. Je suis acteur porno, pas acteur pour titanic. » Je m'en fiche de son impression, soyons clair. Il n'aime pas, c'est pareil pour moi. « Quelque chose à dire Satow ? » Je passe de l'impolitesse au respect en deux secondes, utilisant d'abord son prénom puis son nom. Je marche à l'envers mais c'est connu chez moi.

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Ce message a été posté Mer 26 Aoû - 5:37

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TENUE ♦ Comment se mettre à notre place, personne ne le peu a moins de se lancer eux-mêmes dans une carrière d’acteur gay pornographique. Beaucoup penseront surement que ce métier n’est pas en vogue ou pas populaire, que peu de gens regardent nos films et pourtant ils seraient surpris de voir les chiffres, ceux qui les achètent, ceux qui les critiques, ceux qui les admirent, nous avons des fans nous aussi, il m’est arrivé de croiser des personnes qui me montré du doigt comme d'autres qui me réclamaient un autographe... Je me souviens aussi de ce type qui m’a demandé une séance privée, voulant tester la « marchandise » d’un acteur porno, j’ai ri, vraiment. Je peux le faire devant la caméra avec des inconnus, c’est mon métier, mais en dehors je ne suis pas un prostitué acceptant toutes les bites en chaleur voulant me sauter, non sérieusement, faut arrêter les fantasmes parfois. Je peux concevoir qu’on me shipe avec un de mes partenaires, j’adore faire ça moi aussi, toujours entrain d’imaginer des couples potentiels ! C’est amusant et on ne fait de mal à personne, mais de là à passer à l’action en dégradant nos boulots, ça m’insupporte. Je suis « fier » de ce que je fais, disons que je n’en ai pas honte et que j’aime ça, mais c’est le monde extérieur qui adore juger en pensant que c’est un job facile, c’est comique, moi aussi je pensais ça au début, avant de me rendre compte que j’étais totalement a côté de la plaque... Mais c’est la réalité qui m’a attiré, le désir d’évoluer, le plaisir de m’assumer, je suis gay et alors ? J’aime baiser et alors ? Je ne force personne à regarder mes vidéos.

Dans tous les cas j’en ai vu passer des partenaires, des jeunes, des plus « âgé », des virils, des mignons, peu importe avec qui je le faisais je ne ressens aucun sentiment amoureux, je joue le jeu, je me prends d’affection le temps de l’acte, pour les scènes je deviens le personnage du script, puis quand c’est fini, c’est terminé. Alors forcément quand je rencontre celui avec qui je vais être filmé prochainement et que je remarque sans peine qu’il a de fortes exigences ça m’amuse. On semble être diffèrent en tout point, je suis prêt à tout faire quand lui s’arme d’un stylo rouge tel un professeur corrigeant un devoir pour mettre des notes à corriger, non mais je vous jure. Alors il n’embrasse jamais ? Pas que j’ai envie de goûter à ses lèvres, mais ça commence bien, je ne vois pas comment un acteur porno peut avoir de telle réticence, je pouffe simplement me moquant ouvertement de sa réponse.

« Je salue votre professionnalisme, vraiment vous m’épatez monsieur Kanzaki. » Ironisons le tout, je n’ai pas ma langue dans ma poche, habitué à être moi-même sarcastique et provocateur, il me donne les moyens d’en user sans peine. « Ajoute, parce que là je risque fortement de m’ennuyer tu sais, ou peut-être qu’il faudra que je simule, arg, ce n'est pas drôle. » Aie Aie, ça commence fort. M’attaquer à sa virilité n’est peut-être pas le meilleur moyen de trouver un terrain d’entente entre futurs partenaires, mais je ne sais pas pourquoi, j’y trouve un certain plaisir, ce mec est vraiment trop exigeant. « Trois ans, bien on dirait que tu as de l’expérience, merci mon Dieu. » Je souffle face à sa fausse demande de partage, claquant ma langue sur mon palais. « Non je te laisse faire, j’aurai le temps de voir si tu es à la hauteur de tes améliorations senpai~ » un sourire explicite je n’ai aucune envie de m’amuser à réinventer le script, qu’il se débrouille tout seul.

« Heureusement sinon tu aurais déjà coulé. » Bam... « Non rien du tout, je pense que tu en as dit assez. » Je souris avec cet air faussement mignon sur le visage.

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Ce message a été posté Mer 26 Aoû - 6:11

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TENUE ♦ Nous ne sommes pas à l'abri des fous dans ce métier, encore moins des illuminés qui cherchent à t'avoir de force ou des petits cons qui pensent être meilleur que toi en jouant de la parlotte. Combien m'ont demandés si j'avais aussi couché avec mon patron pour avoir ma place dans le cinéma pornographique. évidement, dès que je proposais de tester, ils partaient tous la queue entre les jambes. Suffit d'être rentre-dedans pour qu'ils s'en aillent tel des mouches après avoir vaporisé de produit insecticide. Sans jeu de mot, ils n'ont pas de cou*lle. En cinq ans, j'ai eu droit à des perles qui méritent une place dans ma prochaine biographie. Mon expérience se résume à ces films que j'ai tourné dans des endroits insoupçonnés, fait pour nous et notre « intimité » même si au bout du compte, rien n'est plus intime une fois la vidéo sur les écrans. Les langues de vipères ne me font pas peur, elles m'insupportent mais je ne leur ferais jamais le plaisir de me rabaisser devant elles, quoi qu'elles puissent dire. Mon père a essayé, aujourd'hui c'est à peine si on se parle correctement sans être froid ou mauvais. Est-ce la même chose pour les autres acteurs dans mon genre ou leurs familles acceptent leurs choix ? Des fois, je voudrais savoir si je suis une exception à la règle ou un cas comme un autre.

Ce partenaire-là ne me semble pas bien différent de tant d'autre. Un beau minois, un corps pas mal, et ça s'arrête sûrement là puisque je ne connais rien de ce garçon. Nous sommes notés sur le même scénario, prévu dans les mêmes scènes mais à part son nom et prénom que je viens d'apprendre, je ne sais que dalle. Par contre, ce Eizan sait que je n'embrasse pas. Qu'importe l'histoire ou la personne, je me refuse à donner un baiser à un autre homme. Je ne vais pas lui faire un cours théorique sur ma vie, on s'en fiche complètement. « Ravi de savoir que je t'épate, jeune homme. » Comme si j'étais plus vieux que lui, c'est de l'ironie. Cette histoire va finir en combat de chat si nous ne faisons pas l'effort d'être plus cool l'un envers l'autre. Sauf que... Je suis rarement cool. Entre s'ennuyer et simuler, y a une différence. Je le tue du regard, me retenant de le faire avec mes mains ou mon stylo. « T'as du cran, j'espère que tu cries autant que tu parles. » Je m'en fiche de sa petite provocation, je me vengerais en temps et en heure. D'ailleurs, je le note dans un coin; « me venger ». Trois ans, je le bats en expérience, tant mieux. « J'ai comme une envie de te fourrer la bouche pour ne plus t'entendre. » Répliquais-je avant de lui demander son opinion sur mes exigences, comme si ça m'importe qu'il donne son avis.

« Tu verras d'ici qu'on commence le tournage. » Je lui fais un clin d'oeil en rangeant les stylos à sa place, mon script correctement empilé dans l'intention de ne pas le retoucher avant d'en discuter avec monsieur tadashi. Coulé ? « Attention de ne pas être l'iceberg, je me ferais une joie de te rentrer dedans. » Quitte à couler, ça m'importe peu. Bon, il n'a rien à redire, tant mieux. « Bien, pour une fois on est d'accord. » Je lui rends son sourire, quitte ma chaise et me déplace vers la machine à café pour m'en faire couler un. « Quelque chose à boire ? Je t'offre la boisson. » C'est gratuit, autant que ma question peut être sarcastique. Soyons cool, c'est mon partenaire à présent. Je ne peux pas être en mauvais avec celui que je vais... Enfin, voilà quoi.

« Ce serait bête de ne pas s'entendre alors qu'on va baiser ensemble, non ? Soyons amis. » Je tends ma main vers lui, mon gobelet bouillant dans l'autre.

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Ce message a été posté Mer 26 Aoû - 19:04

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TENUE ♦ Je suis parfois trop impulsif, mon caractère a bien changé avec les années, même si sous mon apparence je suis encore aussi fragile qu’à l’époque, pourtant lorsque j’ai décidé de faire des films, quand j’ai assumé mon homosexualité je ne l’ai pas caché à ma famille. Pour mon orientation sexuelle ils ont déjà eu du mal à assimiler cette vérité, le fait que je sois leur seul enfant et que je ne pourrai donc jamais leur donner mariage et gosses, pour moi tout cela est proscrit, totalement impossible. Pour mon métier, j’ai légèrement déformé la vérité au début, je ne voulais pas leur faire un double choc en annonçant de but en blanc que je couche avec des mecs derrière une caméra, m’affichant sans pudeur sur les écrans du genre pornographique. Mais malheureusement quand j’ai quitté l’université et tout plaqué, il fallait bien que je donne une raison, j’ai pris un appartement, je gagnais plutôt bien ma vie, ma famille aussi occupée soit-elle n’a pas mis longtemps à comprendre qu’il y avait anguille sous roche et je les ai mis au courant. Mon père ne m’a pas parler pendant plusieurs semaines, reniant mes choix de carrière, il n’accepte pas que je sois devenu aussi « bizarre » à ses yeux, ceux qui abordent une telle prospective de carrière sont étranges et sans avenir. Ma mère, m’a regardé comme on regarde un animal en cage, prenant pitié sur mes choix, mais je suis heureux comme ça et finalement bien qu’ils ne pourront jamais l’accepter, ils ont décidé de ne pas m’effacer de leur vie, malgré que je sois devenu une « honte » a leur yeux, ils m’ont simplement demandé de ne jamais parler de mon boulot, de ne jamais l’énoncé quand je viendrai chez eux, un compromis que j’ai accepté, de toute façon je ne comptai pas vraiment leur décrire mes scènes au lit, y a des limites quand même... Je suis un acteur gay, mais ça ne fait pas de moi un homme irrespectueux et vulgaire en permanence.

Enfin tout ça mis à part j’aime faire la rencontre de mes nouveaux partenaires, parfois je connais de tête celui qui entre dans la pièce et parfois on ne s’est même jamais croisé, nous sommes dans la même agence, mais nos heures peuvent être différentes, nos studios aussi et du coup il arrive que pendant des années on reste des inconnus. Mais je ne sais pas si c’est une grande perte ou non finalement, vu ses exigences je me dis que ça pourrait être difficile, personnellement je m’adapte au script, je suis plutôt à l’aise et je me mets dans la peau du personnage, si je dois jouer un gars timide, un gars entreprenant, ou même prendre les rôles d’une pute (au masculin) en chaleur, tout est OK, je peux gérer maintenant, tant que j’arrive à prendre mon pied sans simuler, je déteste quand mes partenaires ne sont pas à la hauteur, je sais que lorsque j’ai débuté j’étais loin d’être un bon coup, je n’avais même jamais réellement couché avec beaucoup d’hommes et la caméra me perturbait pour me laisser aller, être en dessous me plaît car finalement je subis, douleur, plaisir, j’aime voir mon partenaire se donner à fond, mais c’est à double tranchant, car si « monsieur Kanzaki » est exigeant sur les scènes et quelques détails qui me semblent peu importants, moi je le suis devenu sur l’expérience de mon binôme. Qu’il n’embrasse pas, au fond je m’en fiche totalement - bien que ce soit dommage car j'aime cet échange durant l'acte - mais je suis obligé de me moquer, j’ai l’impression de faire face à un jeune homme aussi intéressant que... ? Je ne pourrais pas l’expliquer, mais toutes ses exigences m’amusent, on est le jour et la nuit, moi je m’adapte, lui s’impose. Peut-être est-ce une bonne chose malgré tout.

« Tu pourras en juger par toi-même très bientôt, mais si je crie ou non réellement ça va dépendre de toi. » Je lui tire la langue d’une manière narquoise, le défiant à l'avance et donnant la note. On vient de se rencontrer, je ne le connais pas, mais c’est tellement facile d’entrer dans son jeu, d’être provoquant que je m’éclate totalement. Bien entendu je pourrais aussi me bruler les ailes, mon comportement et mes mots peuvent être à double tranchant, mais n’est-ce pas excitant ?

« Attends un peu pour ça, faut savoir prendre son temps pour les bonnes choses~ » Je ris intérieurement, bon sang mes visions sont salaces, mais j’ai l’habitude, j’aime les phrases à double sens, c’est un peu devenu un langage officiel pour moi. Cernant doucement mon partenaire je me doute qu’il se fiche totalement d’avoir mon avis et au fond je n’ai pas vraiment de choses à rajouter sur le sujet, tant qu’il ne retire pas toutes les scènes, sinon on n'est pas dans la merde, on va faire un film de boules en se tournant les pouces, génial ! On attirera le buzz au prochain bêtisier de l’année.

Je pars loin, faut m’arrêter.

« Bah... » Sa phrase aussi est étrange et a double sens vu que techniquement, il va me rentrer dedans... Hum. Je le regarde avec cette expression détachée avant de rire. « Tu as de la chance, je ne suis pas aussi froid~ » Descendant de la table où j’avais posé mon fessier, je m’approche de lui lorsqu’il me propose à boire, haussant un sourcil devant son sarcasme. « Un café, je t’offrirai le prochain, faudrait pas que tu te ruine pour moi. » Alala, ça peut aller loin comme ça.

« Je jugerai si on est ami, une fois qu’on aura baiser. Mais j’approuve l’entente, ça facilitera les choses. » Je lui souris en attrapant sa main, tout en chopant mon café qui vient de se terminer, manquant de me brûler avec mon impatience habituelle.

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Ce message a été posté Mer 26 Aoû - 20:21

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TENUE ♦ Mon père a toujours été après mes choix de carrière, surtout pour que je sois l'un de ses élèves à l'université. Il disait, je cite « fils, tu vas reprendre le flambeau de la famille Kanzaki [...] » enfin, il n'a pas dit ainsi mais ça revient au même. Il y a cru dure comme fer, pensant que je serais tel que lui avec une femme et des enfants. Loupé, je suis gay, loin du domaine de la science -sauf si c'est pour en savoir un paquet sur l'anatomie humaine, et même ça c'est de la science "humaine"- et loin de faire perdurer notre nom. Avec moi s'éteint la lignée des Kanzaki, du moins celle de notre famille. Il m'est déjà arrivé une fois de lui décrire l'un de mes films qu'il a voulu me faire un cours de science privé. à charge de revanche, non ? Mon père croit encore qu'il peut me faire changer d'avis et me donner envie, mais il se goure complètement. Je ne pourrais jamais être professeur, ni apprécier les études et encore moins devenir hétéro. J'ai ruiné ses espérances, il est trop tard pour faire demi-tour à présent. Je me souviens qu'une fois, j'avais remplacé l'un de ses films "documentaire" par un film porno gay, juste pour l'embêter et lui faire voir rouge. Ce jour-là, il m'a giflé en disant que j'étais une honte à la famille. La douleur physique ne m'atteint pas, et celle du coeur est immunisé depuis bien longtemps. Je suis intouchable, incassable, inébranlable. Notre relation a fini par se dégradé et malgré mes nombreuses visites à l'université pour lui passer le bonjour, rien n'est plus comme avant. Je suis l'enfant déchu, celui qui ne peut compter que sur lui-même à présent.

Je suppose que la vie de ce Eizan ne doit pas être bien différent de la mienne, du moins pour sa famille. J'ai rarement connu un acteur porno qui s'entends à merveille avec ses parents, jusqu'à parler naturellement de son boulot. Pourquoi sommes-nous une honte ? Parce que nous sommes gay ? Combien de personne se branle sur nos films, sur nous carrément ? Et eux alors, ils ne vont pas dire qu'ils n'ont jamais mâté des films x durant leur jeunesse. Ce serait mentir, tout le monde le sait. Qu'importe! Pour l'instant, je n'ai d'importance que pour ce Eizan, ce garçon à la langue bien pendue. Il me répond sans hésitation, nullement intimidé par moi. D'accord, je ne fais pas tellement peur, pas du tout même... Mais on me connait ici pour être un partenaire difficile, parfois chiant et regrettable, surtout parce que je suis exigent et que je trouve toujours à redire dans n'importe quoi, sinon je suis un bon coup et ça, ils le savent tous. Pourtant, Eizan ne me connait pas, comme moi-même je ne le connais pas non plus. Il est là depuis trois ans, je suis là depuis cinq ans, mais nous n'avons jamais fait attention l'un à l'autre. Comme quoi, bosser ensemble rapproche les collègues. Je refuse d'embrasser, personne n'a le droit de me forcer, ni de me l'imposer contre mon gré. Jusqu'à présent, ils ont tous été d'accord avec ce détail dispensable.

Il me cherche, sérieux. Je ne répond rien à sa réplique, gardant mon sourire narquois collé à la face. Je m'en fiche, qu'il crie ou pas, ça m'importe peu. Plus je réponds, plus il réponds, c'est logique. Si je me tais, il fera pareil. Du moins, j'en sais fichtrement rien. C'est qu'une question de provocation entre nous, une histoire d'animosité et d'une certaine mise à l'épreuve. Peut-être qu'on se test sans s'en rendre compte ? Mais qu'est-ce qu'il m'emmerde ! « Les bonnes choses, hmhm. » Fis-je comme si j'en doutais, bien que je n'ai pas testé la marchandise. S'il me cerne, moi aussi. C'est le genre enfantin et parasite, qui réplique à la moindre de mes paroles sans se sentir trop concerné, ni mal à l'aise. Je le déteste, franchement, j'ai horreur des gars dans son genre.

Bah ? Pas aussi froid ? Je ris à mon tour. « Tu n'es pas très chaud non plus. » Ouais bon, c'est tendre le bâton pour se faire battre. J'en profite pour me servir un café bien chaud, lui proposant une boisson malgré ce début chaotique. Faut relativiser, Nai. « Je note pour le café. » Dis-je avec un sourire, prenant même la peine de lui faire couler son café. Je crains pas non plus la chaleur étonnante du café sortant de la machine, je n'ai pas conscience que mon vis-à-vis est différent sur ce point-là.

« C'est plutôt un bon compromis tout ça. Une scène de cul contre ton amitié, je n'en imaginais pas autant. » Bon dieu, pourrait-on réellement être pote ? Petit serrage de main et le pacte est passé. S'il approuve mon expérience, alors nous serons amis. à son geste, je souris doucement et bois une gorgée de café. « Attention, c'est chaud~ »

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Ce message a été posté Jeu 27 Aoû - 1:48

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TENUE ♦ De toute façon ce n’est pas la peine de se voiler la face, que ce soit acteur porno gay ou hétéro les visions sont toujours même, le simple fait de gagner sa vie de cette façon choque la plupart des gens, il trouve ça grotesque, honteux, dégradant et j’en passe~ Cependant, comment il ferait sans des gens dévoués prêts à leur offrir quelques heures de plaisir en vidéo ? Malgré les réactions disproportionnées des gens tout le monde a déjà regardé des films du genre, que ce soit par curiosité ou pour se masturber, c’est simplement des choses dissimuler pour garder une certaine fierté, mais... Au moins on s’assume, on ne se cache, le sexe n’est pas dégradant, juste qu’il faut tout le temps de bonne raison d’y voir le mal quand ce n’est pas « privé » et encore plus quand on s’affiche comme étant « gay », c’est le jackpot pour nos familles, mais ça serait bien qu’ils soient plus ouvert et qu’ils acceptent notre carrière, bien que ce soit surement trop demandé et que tout acteur dans cette branche se retrouve renié ou mis de côté comme étant le vilain petit canard de la fratrie... Je suppose que je suis chanceux qu’ils veuillent au moins garder contact et me permettre même de bosser au restaurant, ça me fait rire quand je vois des clients qui me lancent des regards explicites, me faisant comprendre qu'ils sont tombés sur mes vidéos, mais pour mon père c’est une autre affaire, il serait prêt à empoisonner tous ceux ayant un jour regarder mon "travail", moi j’en ris, mais lui... Bref.

Oublions les familles, les parents et les inconvénients du métier, moi j’y prends mon pied et j’aime ce que je fais, depuis que j’ai emménagé à Tokyo, ma nouvelle résolution fut : fais ce que tu veux, pas ce que tu dois. Être un surdoué aurait dû me pousser à donner mon intelligence à la science, mais je n’en avais aucune envie, autant dire que mon professeur en a surement pleuré des larmes de sang, mais, je ne voulais plus être ce gosse intello, avec une vie ranger et une petite famille que j'aurai un jour regretté, j’ai tout jeté et me voilà aujourd’hui, fier et épanoui, j’ai mis de côté mes faiblesses et je me suis imposé. Je ne connais pas mon partenaire, il ne me connaît pas non plus, on suppose des choses, on en remarque d’autre, mais au fond nous sommes de parfaits inconnus l’un pour l’autre. J’aime mettre mon grain de sel, posé mes marques à travers mes mots, coucher avec des gens dont on ne sait rien est étrange, d’un point de vue extérieur bien sûr, pour nous c’est devenu une « habitude » mais quitte à ce qu’on baise ensemble devant les caméras autant profiter de cet instant privé pour discuter ou se provoquer, pour ma part j’avoue avoir bien entamé le second choix avec mes remarques, mais il faut dire que ce gars m’inspire, ce n'est pas vraiment ma faute...

Je lui souris explicitement devant ses doutes, il verra bien le moment venu après tout, je crois qu’une fois en « action » on va avoir de nombreuses choses à se prouver, c’est amusant et c’est rare que je sois aussi emballé pour faire « mes preuves ». Qu’il m’aime bien ou me déteste je ne m’en préoccupe pas vraiment, dans notre boulot on se fiche totalement de ses choses là et je ne me pose pas de question inutile. Je suis naturel, si avant je n’aurais jamais pu parler ou agir de cette façon, cette carapace caractérielle que je me suis créé me permet de ne pas hésiter, verbalement ou physiquement, je suis impulsif et spontané, si je croise un jour des « gosses » de mon passé me menant la vie dur je suis sur qu’ils seraient choqués de ce que je suis devenu.

Un petit haussement d’épaules , je n’ai aucune raison de l’être vraiment pour l’instant, chaud, froid. Tout est à double sens encore une fois. Mais maintenant que le script semble avoir pris des corrections sur toutes les pages, un petit café s’impose, acceptant la boisson sans une touche d’humour pour répondre à son sarcasme, au moins on est sur la même longueur d’onde, pas un pour se laisser « manger » par l’autre.

« Décidément tu aimes noter les choses hum~ » Je ris à sa remarque, mais je ne me prive pas de rajouter. « Faut -il encore qu’on ait une scène, avec toutes tes modifications je commence à douter. » Je lui tire la langue, mais sérieusement, j’espère qu’il n’a pas viré les moments intéressants du film, car même si c’est du porno il y a toujours le côté « scénario » certes secondaire, mais tout de même et je n'ai pas envie que nos scènes se transforment en vidéo amateurs qu’on voit sur tous les sites gratuit genre, gayporn et compagnie.

Apportant mon verre à mes lèvres je m’arrête sous sa mise en garde. « En effet, mais toi ça n’a pas l’air de te déranger. » Je m’éloigne nonchalamment vers une chaise pour y prendre place, attrapant mon scripte encore « propre » je feuillette les pages l’air de rien, je ne fais pas de commentaires, je n'avais juste pas fini de lire jusqu’à la fin. Sans le regarder, jouant à faire tourner ma tasse de café sur la table, les yeux rivés sur le texte, je lui lance pour simple curiosité: « pourquoi tu acceptes le projet si le script ne te convient pas ? » C’est vrai non ? Il pourrait tout aussi bien refuser ce film plutôt que de se faire chier à le remodeler.

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Ce message a été posté Jeu 27 Aoû - 18:47

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TENUE ♦ Peut-être que les choses seraient moins choquante si nous étions des filles ou simplement hétéro ? ça ferait plus fantasmer le sexe opposé qu'en étant gay -sauf pour d'autres gays- mais jusqu'à présent, je n'ai quasiment jamais été complimenté pour ma carrière d'acteur porno. Je ne me sens pas triste, à dire vrai... Je m'en fiche. Je gagne de l'argent tout en me faisant plaisir, où est le mal ? Les gens nous regarde d'un mauvais oeil, pourtant ils ont déjà fait l'amour avec leur partenaire de vie, c'est complètement stupide d'ouvrir sa bouche pour dire du mal. Ce n'est pas tant les gens qui m'inquiètent ou me font pitié, mais plutôt ma famille. Ils ont des réactions disproportionnées pour rien. Mon père n'est pas à ma place, et ma mère ne peut pas trop se vanter non plus. Peut-être que mon géniteur déteste ce côté-là de moi, celui qui lui rappel sa femme dans une époque pas si lointaine. Comme je le dis si souvent, ce n'est pas mon problème. Ils ne sont pas à ma place, ils ne peuvent pas me juger sur une simple idée ou une vision des choses. Bref, ce n'est pas tellement amusant de parler d'eux, pas autant de taper la discute avec son nouveau partenaire. Alors lui, c'est une belle brochette. Il n'est pas tant bavard, quand on y pense. C'est juste le genre à renvoyer la bonne réplique au bon moment, avec ce sourire sournois et ce regard mesquin. Il n'en dit pas trop, mais suffisamment pour rabattre le caquet à son vis-à-vis. Il est amusant, et pourquoi il m'agace au plus haut point. Je pourrais le rembarrer encore et encore, qu'il se défendrait comme un beau diable. Au pire, je peux demander à changer de partenaire, mais ce serait bien trop facile et il dira à nouveau que je suis encore plus exigeant qu'un roi égoïste et lâche. Tant pis, je l'affronte tel un chevalier arrogant.

Ce n'est même pas une question d'amitié, puisque nous sommes pas des amis. Si je veux l'être avec lui ? Bof, aucune idée. C'est un pari fou lancé au hasard, sur un coup d'impulsivité alors que je pourrais m'en tamponner complètement d'être pote ou pas avec lui. J'ai toujours été en bonne entente avec mes partenaires, mais la plus part de ces relations se sont terminés en même temps que le tournage. Je ne garde pas de contact, ou presque pas. Je m'en fiche de savoir qu'il baise avec un autre acteur, peut-être meilleur ou moins bon, et chacun fait sa vie de toute façon. à présent, je dois "tenter" de lier quelque chose avec ce garçon-là, pour ne pas ruiner notre film, bien qu'il soit déjà un peu trop amputé par mes soins. à force de se rentrer verbalement dedans, l'un risque de disjoncté. On se cherche des poux, parlant pour ne rien dire. J'ai toujours été ainsi, un garçon hautain et vaurien sur les bords, le genre qui critique facilement sans même se regarder avant. Non parce que moi, je suis parfait comparé aux autres. Même si ma vie est moche et compliquée, je la tourne à ma sauce pour qu'elle me plaise. Dans le fond, ne suis-je pas positif et optimiste ?

Noter, je dois le tenir de mon père. J'ai toujours eu ce chic pour m'organiser et ne rien oublier, quitte à tout noter où je suis sûr de le retrouver. Il n'a pas trop sur ce coup, mais j'hausse simplement les épaules d'une manière vague. Qu'il est saoulant, il m'en veut pour le scénario ou quoi ? Ce n'est pas comme si j'avais barré toutes les scènes, juste les trucs qui ne me plaisait pas. Qu'est-ce qu'il aime dans ces films ? Les moments "intimes ? Le déroule de l'histoire ? La relation entre les protagoniste ? Sérieusement, qu'elle est la raison qui le pousse à s'afficher devant une caméra ? Je suis exigeant, chiant et abusif, mais au moins je sais ce que je veux ou ne veux pas. Lui, il accepte tout sans broncher, comme s'il n'avait pas son mot à dire. C'est... Frustrant.

Un rire m'échappe discrètement, portant le gobelet à mes lèvres sans craindre de me brûler. Effectivement, ça ne me dérange pas. Mon cerveau ne relie pas les nerfs entre eux pour transmettre la douleur, comme si j'étais immunisé à ce défaut. « Pas plus que ça, en effet. » Et je souris, pénard. Eizan s'éloigne pour s'asseoir sur une chaise, lisant son script comme il est noté à la base. Il devrait prendre le miens, plutôt. « Ce n'est pas moi qui décide. Mon manager s'en charge pour moi, et j'ai pris l'habitude de tout changer pour être convaincu et motivé. » Parce que cet idiot de Tadashi attends rarement mon avis pour imposer mon nom sur un contrat, alors je m'impose par la suite. Buvant rapidement mon café, je lance le verre en plastique dans la poubelle et reviens vers la table, prenant mon tas de papier. « Et toi alors ? Tu sembles bien docile. T'es toujours comme ça ? » Je me rassois à mon tour, un fin sourire au coin des lèvres. Parlons boulot, tiens.

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Ce message a été posté Ven 28 Aoû - 2:05

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TENUE ♦ L’amitié avec notre partenaire n’est pas vraiment la chose la plus importante dans notre métier, même si je devais détester réellement ce Naizen je le laisserai me baiser et je montrerai que j’aime ça, notre vie devant et derrière la caméra ainsi que nos sentiments sont différents, c’est étrange aux yeux de gens de se dire qu’on puisse couché avec n’importe qui comme des prostituées sur les trottoirs attendant quelqu’un qui voudra bien les ramasser, mais c’est aussi une vision totalement erroné, si racoleuse peut-être considéré comme un métier, ce n’est pas comparable à « acteur porno » on fait les choses officiellement, on est pas obligé de le faire, mais c’est par envie et choix que pour ma part, je suis là. Je ne compte plus le nombre de partenaires qui me sont passé dessus, c’est salaud et surement pas glorieux, mais je suis fier d’avoir autant d’expériences, de pouvoir vivre pleinement ma sexualité, je l’assume, autant mon côté gay que le Eizan qui aime le sexe, la honte ne m’habite pas ou plus en tout cas, mais la fierté si. Je ne veux plus jamais courber l’échine et baisser le regard sous les critiques, les insultes et les jugements, j’ai assez donner en étant enfant, aujourd’hui je veux vivre comme je l’entends sans m’occuper des regards des autres ou de la vision sur notre métier de la société.

Tout les deux nous allons surement faire des étincelles, on ne dément pas, dès qu’un tire, l’autre pousse, mais en même temps je ne peux pas vraiment me taire, le silence c’est pas vraiment amical et si je parle pour le provoquer ou montré ce que j’ai pu cerné le concernant, ça reste un échange et une conversation. On prends le café parlant d’amitié, qui sait comme ça peut évoluer, j’ai gardé contact avec certain de mes partenaires, on ne couche plus ensemble, mais il arrive d’échanger nos expériences, je n’aime pas critiquer les gens avec qui je bosses sur leur talent ou leur manque d’expérience, mais dans le métier il est facile d’être classé. Personne ne s’est jamais plains de nos parties de jambes en l’air, sauf à mes débuts, mais l’expérience vient avec le temps et les nombreuses tentatives, on commence tous quelque part.

Si Naizen aime mettre ses conditions en rouge, moi je m’adapte sans peine au scénario, j’aime tout, autant la baise que le côtés scénariste de la chose, à mes yeux ce n’est pas un crime de ne rien avoir à redire, au fond je ne déteste aucune position, je n’ai pas peur d’en tester d’avantage et bien que j’ai des préférences, le plaisir se cumule de toute façon, alors à quoi bon ronchonné et passé pour une morveux insolent avec la grosse tête. Le café est chaud, mais cela ne dérange pas le brun, je ne cherche pas à comprendre les raisons pensant que ça doit être « l’habitude », puis je fini par m’installé à la table lisant le script initial. « Huuum, le mien attends que je donne mon feu vert pour le projet, tu sais montrer tes exigences, mais tu ne peux rien faire contre ton manager ? » Mon ton est sarcastique et provocateur à nouveau. Lui jetant un regard dans le même genre, avant de sourire. Replongeant dans ma lecture, je referme les pages en entendant sa question, me tournant vers lui doucement, toujours assis le coude sur la table soutenant ma tête.

« Docile ? Tu trouves ? Je dirais simplement que je suis professionnel, j’aime tout dans le métier, autant l'acte que l'histoire ou le fait de me mettre dans la peau d'un personnage, je me fiche totalement des positions ou d’embrasser mes partenaires, je n’ai personne chez moi pour me le reprocher de toute façon. » Je suis honnête et direct, il devrait comprendre que je n’ai pas peur de dire les choses ni ma langue dans ma poche, mais je n’éprouve simplement pas le besoin de changer les choses si je peux les encaisser. Un fin sourire, je tapote son épaule. « Puis avec toi si je devais changer les scènes comme je le désire, on serait surement les pires partenaires au monde, tu ne pense pas ? » mon regard s’ancrant franchement dans le sien avec une touche d’humour.

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Ce message a été posté Ven 28 Aoû - 21:46

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TENUE ♦ Nos employeurs s'en fichent complètement qu'on puisse s'entendre ou se haïr, tant qu'on ne montre pas notre véritable relation à la caméra, tant qu'on joue le jeu prévu à celui-ci. C'est une part de professionnalisme aussi, de mettre de côté ses sentiments pour prendre part au tournage sans faire de vague. J'ai déjà détesté quelqu'un par le passé, l'un de mes partenaires, mais j'ai attendu que le contrat soit terminé pour lui faire une crasse et entendre mon manager m'annoncer le départ de l'acteur le lendemain. Vile ? Plutôt persuasif, nuance. Ce gars-là n'a jamais su que c'était moi l'auteur de ce coup, il a juste voulu se barrer sans demander son reste. Même Monsieur Tadashi l'ignore et franchement, je ne tiens pas à lui dire non plus. Je n'ai pas honte, je m'en fiche d'attaquer mes partenaires en traite par désire de vengeance. Après tout, j'ai bien pourri la vie de mon ex quand il m'a trompé, pourquoi je ne pourrais pas le faire avec les gens qui ne me reviennent pas et ne font rien pour me revenir ? ça ne risque pas d'arriver à ce Eizan, tant qu'il ne fait rien pour que cela arrive, surtout. Mon côté rancunier et venger a tendance à prendre le dessus quand je n'aime pas quelqu'un et que je n'ai qu'une idée en tête; le faire couler. De ce fait, le regard des autres ne m'atteint pas et j'ai appris à vivre tel que je suis, avec mon envie de gloire, d'attention, de fric et de sexe. Qu'importe l'époque, que ce soit aujourd'hui, hier ou il y a dix ans, ça n'a jamais changé mon tempérament hautain et marche sur les autres. Ce n'est pas eux qui m'intimidaient, mais plutôt moi qui les faisait souvent fuir. C'est mangé ou être mangé, autant devenir le prédateur.

Mine de rien, nous n'en venons pas encore aux mains, cela veut dire qu'on s'entends plutôt bien sans être vraiment en bonne entente. Il y a un juste milieu en tout, disons que c'est là où nous nous situons pour l'instant, dans un juste milieu instable et fragile, capable de péter à tout moment sans prévenir. Je commence toujours ainsi avec mes partenaires, puis la balance penche et ils dégringolent tous la pente vers l'oublie. ça m'importe peu de savoir leur vie, ce qu'ils font après notre film ou peu importe. Je n'ai pas le temps de m'attarder sur quelqu'un d'autre que moi, et pas la peine de cracher mon égoïsme au visage, je le sais depuis ma naissance. D'ailleurs, Je ne demande pas à ce Eizan de suivre le plan, d'accepter ce contrat et de tourner avec moi. Il peut refuser, si cela l'enchante, moi ça m'importe peu. Nous sommes bien différent finalement, je m'impose aux scénaristes en osant critiquer leur imagination, tandis qu'il suit le mouvement en acceptant tout et n'importe quoi. Des deux, je dois sûrement la hantise du personnel, le calimero de l'agence pornographique.

Respecter le script ne devrait pas tellement me déranger, à dire vrai, je n'ai rien contre telle ou telle chose. Le truc pourrait être super bon que je chercherais quand même la petite erreur, la faille dans le système. Ici, ils me caractérisent de « chiant », d'acteur difficile, grande gueule, insupportable, égoïste et sans gêne. J'ai accepté leurs critiques sans pour autant changer, voilà mon plus gros défaut. C'est comme la chaleur irradiante qui s'échappe de ce contenant, il ne me fait rien. Leurs mots n'ont plus, ils ne me font rien. Aah, il marque un point. « Je pourrais, mais j'ai dû refuser trop de scénario par le passé pour qu'il me laisse encore faire à nouveau. » E-xi-gent, toujours. à une époque, j'ai refusé trois scénarios de suite parce que je n'aimais pas les partenaires, sale tête, sale caractère. Bref, mon manager a vu rouge et m'a juré de rompre mon contrat si ça continuait. Aussi, il m'a menacé de clore toute carrière dans ce domaine, quitte à passer d'agence en agence. Donc voilà, à force d'être chiant, on termine un peu en laisse. ça ne m'empêche pas d'aboyer.

« Tu veux dire par-là que je ne suis pas professionnel ? Personne ne m'attends non plus pour me le reprocher, c'est un choix de vie. » Qu'il est agaçant dans son genre, je soupire faiblement en regardant la pile formée par mon script. Qu'est-ce qu'il veut dire par-là ? Je fronce légèrement les sourcils, passant par dessus ses mots pour sourire, changeant l'expression de mon visage. D'accord, j'ai compris. Mes yeux se détournent des siens quand je quitte ma place, attrapant mon script pour le jeter dans la poubelle. « Je vais faire un effort et suivre tes "conseils", peut-être que tu seras plus satisfait de ton partenaire. » Ce n'est pas de la provocation, ni de la résignation, juste une preuve que même le pire partenaire peut faire l'effort d'être légèrement mieux. « Par contre, si ça ne me plait pas durant le tournage, j'arrête tout. » Bah ouais, je garde ma coquille sur la tête. Ajoutant avec un signe vague de la main, signe que je ne mange pas d'avis sur un point. « Toujours pas de baiser. »

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Ce message a été posté Sam 29 Aoû - 6:28

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TENUE ♦ Si l’on devait coucher seulement avec des partenaires qu’on affectionne ou qu’on trouve à notre goût on serait forcément beaucoup moins demandé et plus rejeter par le métier, il faut savoir s’imposer certes, montrer quelques exigences car malgré tout on « donne » notre corps, on le vend plutôt vu qu’on est rémunéré pour chaque film, mais le fait est qu’on est bien obligé parfois de ne pas être en accord avec la production ou les scénaristes. Je peux comprendre cela, mais de mon côté je suis plutôt tranquille, il y a des films que j’aime plus que d’autres, des projets qui m’ont laissé de bons souvenirs et ceux que j’aurais surement refusés si j’avais su, mais on ne peux malheureusement pas savoir à l’avance comment les choses vont se passer malheureusement. Dans tous les cas je suis toujours curieux, au début on parle, on fait connaissance, on examine le script, mais très vite on se retrouve dans des situations différentes, les expressions les plus intimes prennent place, c’est à la fois amusant, excitant et complètement dément, mais c’est ce qui me plaît, les nouvelles choses, on peut avoir des relations à la chaine, elles ne sont jamais pareille, il n’y a rien de routineux où toutes ses choses qu’on peut ressentir dans un couple « banal ».

Je suis le genre de gars cool, je ne cherche pas la petite bête, mais j’aime vraiment répondre aux gens, que ce soit amical, provocateur ou sarcastique, je trouve ça drôle d’avoir une relation qui évolue dans un sens particulier, souvent mes partenaires prennent des pincettes au début, ils sont calmes, gentil, tente de se faire bien voir et d’autres comme Naizen sont hautains et exigent, imposant leur choix et faisant leurs lois, mais j’ai toujours préféré les hommes qui ont du caractère et qui aiment le montrer, certes je ris devant le comportement de ce gars, devant ses petites manies à barrer les choses au stylo rouge, devant son envie de réécrire le script sans demander l’avis de personne en gros égoïste, mais le fait d’avoir un échange électrisant m’intéresse plus que de parler du beau temps. On se renvoie la balle et ça donne envie de rentrer dans le jeu de l’un et l’autre, mais ça peut surement donner devant la caméra, même si on ne montre pas nos « liens » extérieur prenant la vie d’un « personnage » se lancer des défis ou simplement voir qu’aucun de nous n’a la langue dans sa poche peut-être une bonne combinaison tout comme elle peut-être la pire aussi.

« Oh, étonnant. » Une petite intonation moqueuse je lui souris en reprenant. « Du coup au lieu de refuser tu changes les scripts, c’est une bonne manière de procéder~ » Je me replonge dans ma lecture ayant énoncé ces mots d’un air évasif comme pour confirmer ce que j’avais déjà compris. Il me parle de docilité je lui parle de professionnalisme, accepter les contrats, c’est le boulot qui veut ça, je n’ai pas à me battre pour contredire ceux qui bossent dur pour nous pondre des idées différentes à chaque film, certes c’est leur travail, mais si je faisais quelque chose avec sérieux et que la personne me disait « ça ne me va pas » et changerai tout... forcément que cela blesserait, perso je sais que sous mes apparences Satow Eizan est un homme sensible et gentil, compétent, intelligent, mais faible. J’ai protégé cette version par une carapace et aujourd’hui je fonce sans me poser de questions, je ne le fais pas par compassion ni pour avoir bonne figure ou pour lécher les couilles des patrons -sans mauvais jeu de mots- mais, parce que je suis comme ça, arrivait à faire mon boulot correctement c’est tout ce qui m’importe, il n’y a rien de suspicieux sous mes décisions.

« Je ne te connais pas pour parler de ton professionnalisme, que tu le sois ou non c’est ton problème, je dis juste que notre boulot c’est être acteur, si tu n’es pas capable de faire toutes les scènes alors peut-être en effet qu’il te manque quelque chose ou peut-être pas. » Je lui souris avant de le regarder jeter son script à la corbeille, un peu étonné par son geste, je le fixe pour l’écouter parler en me redressant sur ma chaise.

« Tu veux répondre à mes attentes, je pensais que tu t’en fichais totalement de ce qu’on pouvait penser de toi je me trompe ? » Je me redresse avant de me rapprocher de lui avec mon script initial dans la main, l’écrasant dans un « PAF » sur son torse en reprenant rapidement. « Ça te plaira, je n’en doute pas une seconde. » Je le provoque à nouveau, mais il n’y a aucune raison, lui laissant l’exemplaire entre les mains je ris simplement à sa dernière condition tout en faisant un signe «OK » avec les doigts.

« Compris chef, je ne viendrai pas réclamer de baiser~ » Les choses semble prendre forme, on devrait pouvoir s’en sortir finalement.

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Ce message a été posté Sam 29 Aoû - 17:56

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TENUE ♦ Ce boulot n'a jamais été une prise de tête, seulement parce que je ne l'ai jamais laissé devenir une prise de tête. Quand les autres m'embêtaient, je me défendais. Quand ils ne voulaient pas m'écouter, je m'imposais. Et ainsi de suite jusqu'à être cet être exigent que je suis aujourd'hui, celui qui râle sur le scénario et s'amuse à changer le script comme bon lui semble. Je suis ce style de garçon rarement satisfait ou qui ne fait pas l'effort de l'être dans l'immédiat, changeant la moindre petit chose pour mieux se sentir. Si Eizan a l'habitude de bosser avec des gens comme lui, il ne va pas s'en sortir avec moi. J'ai souvent mon mot à dire, ma critique à faire, mon point de vue à imposer et au final, on en oublie que je suis aussi un acteur professionnel. Mes idiots de supérieurs n'ont pas cherchés à m'arrêter de suite, laissant le mal se répandre dans cette agence sans même s'en douter. La plus part disent oui sans réfléchir, quant à moi, je dis non sans attendre. Du moins, je fais à ma sauce pour que cela me convienne. Eizan en paie aussi les frais, subissant mon caractère déplacé et hautain, bien qu'il le prenne avec le sourire. Ce mec à la réplique facile et la situation n'est pas stable, penchant parfois de son côté, parfois du miens. Au final, peut-on réellement bosser ensemble ?

ça ne l'étonne pas d'apprendre que j'ai trop refusé de contrat jusqu'à aujourd'hui, pour x ou y raison. Du coup, je modifie les passages qui me concerne et qui ne me plaise pas. C'est mon droit, non ? Il n'est pas noté dans le règlement que l'on doit se plier à toute les exigences du scénariste, donc voilà. Il a tout compris, j'hoche simplement la tête pour approuver. Comparé à moi, Eizan accepte n'importe quel contrat. Je le trouve docile, mais il se dit professionnel. Douterait-il de mes compétences ? C'est vrai, je ne pense pas à la personne qui s'enquiquine à trouver une histoire pour rendre l'idée plus intéressante et entreprenante. à dire vrai, je ne pense qu'à moi mais il a bien dû le remarquer depuis qu'on discute ensemble. Jamais je me suis dit que le gars en charge de pondre un script pourrait mal le prendre. Ces gars-là, je les regarde dans les yeux en osant parler de leurs « talents » à l'écrit, sans penser à eux, à leurs blessures. Je suis égoïste et parfois mauvais, pourtant aucun n'a osé me le dire en face.

Qu'est-ce que je pourrais répondre à ça ? Rien. Je ne réponds justement rien à ses paroles, mettant de côté les petits doutes qui pourraient planer entre nous. Professionnel ou non, ça ne concerne que moi. Bon, y a matière à réfléchir non ? Même si je ne le fais pas en jetant mon script à la corbeille, l'air indifférent. D'accord, j'avoue que je suis grande gueule et emmerdant, plutôt unique en mon genre mais je me donne la peine de bosser sérieusement avec lui. Voyons voir ce qu'il m'offre à suivre son chemin. « Tu as parfaitement raison, je m'en fiche de ce qu'on peut penser de moi. » ça, ça ne change pas, soyons clair. Ce n'est pas pour autant que je vais me borner à garder ma version sans laisser sa chance à Eizan. C'est bien la première fois que je vais écouter mon partenaire, sans réelle raison. La véritable copie me revient rapidement, dans un bruit sourd quand il heurte mon torse. Me plaire ? On verre bien.

Je le garde en main, lâchant un soupir lourd de sens. ça pourrait me plaire, comme ça ne pourrait pas me plaire. J'en jugerais sur le tournage, pour le moment ça me paraît complètement stupide. Je garde ma première condition, aucun baiser. Il l'accepte et je souris franchement. « Bien, tu comprends vite. » C'est plutôt taquin, admettant que les choses ne soient pas si mauvaise finalement. Trente secondes après et les managers reviennent en papotant. « Alors, vous vous êtes mit d'accord ? » Monsieur Tadashi me connait, il sait que je suis toujours hautain et exigent avec mes partenaires, mais pour une fois, il va être surpris. « J'accepte ce scénario, il doit être pas mal à jouer. » Fis-je avec une mine sérieuse et conquise, alors que j'ai râlé jusqu'à maintenant. Professionnel, hein ? Moi aussi je peux jouer le jeu.

« Satow, on se voit demain ? J'ai hâte de débuter. » Il sait parfaitement que je joue un rôle en parlant, que jusqu'à présent je n'ai pas été aussi consentant, mais ça m'amuse de voir la mine réjouit de nos managers. Sur ce, je garde son script pour en redemander une copie, puisque le miens est à la poubelle et qu'il n'a plus le siens. Je penserais à lui rendre avant de partir de l'agence, promis.

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