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 Starry tarry night ☇ Xia He

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 19 Nov - 22:17

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Parfois, elle se demandait si elle ne devrait pas se droguer au somnifère, peut-être que ça pourrait l’endormir une bonne fois pour toute au lieu de subir de séance nocturne. Soit c’était elle qui buvait la petite poudre blanche dissoute dans l’eau, soit c’était lui mais si elle devait estimer qui avait une chance de vivre plus longtemps et sainement, c’était bien elle donc c’était à lui de se sacrifier. Après tout, ce n’était pas la voix rocailleuse de Xia He qui lui servait de berceuse, loin de là. « Toi, t’es chelou, chiant et assommant, même les discours de la vieille démente sont plus intéressants »  au moins, cela la faisait rire. Cette vieille dame racontait beaucoup de choses, des mélanges entre son passé, ses rêves et les sensations qu’elle éprouvait. Qing Zhao avait de la compassion pour cette dame, et parfois, l’écoutait, se faisait passer pour cette petite fille qu’elle attendait jour après jour tout en oubliant le lendemain qu’elle était venue. « J’aimerais bien dormir, mais c’est toi qui m’embête.» ronchonna-t-elle en lui donnant un coup au niveau des côtes de son pied. Elle remonte la couverture sur elle et tente de trouver une position confortable mais l’oreiller était bien trop plat et avait une odeur hyper bizarre. « Par tes conneries, j’ai plus sommeil en plus  », elle relève le museau, voyant le visage du ringard à côté d’elle baigné dans la lumière artificielle de son téléphone, elle s’approcha un peu pour voir ce qu’il pouvait faire dessus et ne voyant pas réellement, elle s’accoude et pose son menton sur son épaule. « Tu fais quoi ? Tu envoies des sms à ta copine ? » railla-t-elle en fixant l’écran. La question était enfantine, anodine mais aussi moqueuse. Oui, elle était curieuse mais elle ne pouvait pas le demander gentiment, normalement.

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Ce message a été posté Sam 21 Nov - 17:50
Tenue« t’es chelou, chiant et assommant, même les discours de la vieille démente sont plus intéressants » Le chinois roula des yeux sans polémiquer. Il avait l’habitude que la gamine lui fasse ce genre de réflexion. C’était surement la différence d’âge qui faisait qu’elle réagissait comme ça. Du moins c’était sa perception des choses. Il pouvait aisément la comprendre. Ce n’était ni facile pour elle, ni pour lui. Mais ça, elle ne devait pas s’en douter. C’était dans les deux sens pareil. Elle n’était pas seule dans l’histoire. « J’aimerais bien dormir, mais c’est toi qui m’embête » Son coup de pied dans ses côtes lui arracha un faible grognement. Rauquer et court. Il avait envie de lui sauter dessus, tel un tigre sur sa proie et de la mordre. Mais bizarrement cette pensée lui fit penser à autre chose. Une autre sorte d’attaque. Et valait mieux qu’il s’enlève tout de suite cette idée de la tête. C’était mal sinon. Plus que mal oui. « Par tes conneries, j’ai plus sommeil en plus » Xia He se mit à rire malgré lui. Ils étaient deux comme ça. Il se sentait bien moins seul à présent. « Pauvre choute. » Dit-il d’une voix basse. La sentant bouger, il ne pipa pas mot, continuant de checker son téléphone portable avant de sentir son menton se poser sur son torse. Plissant le nez, son souffle se coupa légèrement. Bizarrement le fait qu’elle soit collée à lui, contre son dos de la sorte, lui plaisait. Un peu trop en fait. Il avait envie de mourir là tout de suite. « Tu fais quoi ? Tu envoies des sms à ta copine ? » Mordillant ses lèvres il sorti un « hum » de sa bouche avant d’ouvrir une page web. « Pourquoi tu veux savoir ? Curieuse. » Soupirant il se mit à surfer sur instagram. Mais pas n’importe lesquels. Ceux de ses élèves. Il aimait bien les espionner et voir ce qu’ils faisaient au quotidien. Surement une sale habitude qu’il avait du mal à se défaire. Pleins faisaient la fête et clamer qu’ils n’avaient pas eu le temps de faire les devoirs. Sans se douter qu’il pouvait tout voir et savoir. Bande d’écervelé, pensa-t-il. « Tu veux faire quoi pour ton anniversaire ? C’est bientôt. Tu veux que je t’amène quelque part ? Visiter le pays ? Manger un truc spécial ? » Dit-il en lâchant son téléphone, tournant le visage vers le sien, manquant de toucher ses lèvres des siennes. Se figeant au dernier moment, il ne bougea plus avant de détourner le visage et le poser sur son coussin. Il voulait mourir.

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Ce message a été posté Ven 18 Déc - 21:29

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ La chinoise soupira, levant les yeux un instant avant de répondre du tac au tac, presque sèchement : « pour savoir, la curiosité comme tu le dis. » Hormis la curiosité, rien d’autre ne pouvait réellement la motiver quand il s’agissait de Xia He, sauf si quelqu’un avait la solution miracle pour lui dire comment résoudre tous les problèmes que ce dernier lui posait. Lui pourrir la vie, c’était une autre histoire et elle n’avait pas besoin d’écouter les suggestions naïves et plus enfantines qu’elle pouvait envisager d’elle-même. Mais si jamais un tiers venait à se présenter, elle devait le prendre en compte car l’adolescente estimait avoir le monopole exclusif de la personne de Xia He. Il ne pouvait être libre, sans qu’elle puisse exercer un contrôle en amont. Continuant à observer ses activités sur son smartphone, notamment à observer des étudiants dans leur quotidien éloigné du cadre universitaire, la demoiselle s’amusait à enfoncer son menton dans son épaule. Si au réveil il avait une douleur par sa faute, elle serait ravie de l’entendre râler. « Tu n’as toujours pas répondu à ma question » chuchota Qing Zhao en ne voyant toujours pas de demoiselle qui pourrait potentiellement occuper le rôle ; de toute façon,  répéter indéfiniment, elle savait le faire et avec patience pour le coup.  « Tu veux faire quoi pour ton anniversaire ? C’est bientôt. Tu veux que je t’amène quelque part ? Visiter le pays ? Manger un truc spécial ? » À la question, elle avait certainement beaucoup de vœu à formuler, mais il les connaissait tout. Si on oubliait les coutumier souhaits qu’il disparaisse et dans d’atroces souffrances, elle souhaitait désespérément retourner à la Mère Patrie, y retrouver son frère, qu’importe si elle devait mourir. Ses pensées s’évanouissent, la proximité du visage de Xia He lui coupe le souffle. Troublant, même dans l’obscurité, elle discernait son visage comme si les rayons diurnes avaient irradié la chambre miteuse. Il se détourne et elle respire de nouveau, mais le comportement de Xia He attise sa curiosité, bien plus que l’histoire d’une petite-amie potentielle. « Quoi ? » sa voix déraille, elle est elle-même surprise du son qu’elle venait de produire, mais elle pose sa main sur l’épaule de l’imbécile et le force à lui faire face. « Il t’arrive quoi le vieux ? » Un sourire amusé s’étire sur ses lèvres.


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Ce message a été posté Dim 20 Déc - 11:45
Tenue« Pour savoir, la curiosité comme tu le dis. » Le chinois roula des yeux. Elle était bien trop curieuse à son goût. « La curiosité est un vilain défaut. On ne t’a pas appris ça ? » Dit-il nonchalamment. Il le narguait, tout en sachant qu’il était lui aussi en train de faire son curieux. Puisqu’il regardait le profil de ses étudiants. Enfin, ça n’avait rien d’une curiosité malsaine, c’était juste pour vérifier les dire de ses élèves et pouvoir leur faire comprendre, qu’on ne devait pas se foutre de lui. Il ne supportait pas ça. « Tu n’as toujours pas répondu à ma question » Sentant le menton de la jeune fille lui rentrer, généreusement, dans son épaule, il fronça les sourcils en tournant un vague regard vers elle. Il l’a connaissait à force, elle était coriace, on ne pouvait pas se défaire d’elle aussi facilement qu’un pou. Elle était pire qu’un tic, ou un parasite. C’était Qing Zhao. « Pourquoi ? T’es jalouse si je te dis oui ? » demanda-t-il sans même la regarder. Attrapant son nez entre ses deux doigts, il le lui pinça avant de le tirer doucement. « J’ai personne pour l’instant. » Ajouta-t-il en soupirant. Pour l’instant oui, car il comptait bien se trouver quelqu’un. Histoire de pouvoir oublier cette môme et ne plus avoir de pensées bizarre. Parce que oui, les pensées bizarres, ça devenait de plus en plus courant et c’était limite flippant quand il y pensait. Posant son téléphone, il lui demanda alors ce qu’elle voulait pour son anniversaire, après tout c’était bientôt, et à cet âge-là, ça aimait bien avoir des cadeaux non ? Il n’en avait jamais reçu pour sa part. Ça ne faisait pas partie de sa vie. C’est en venant au Japon qu’il avait découvert cette sorte de coutume. Même s’il se doutait qu’en Chine aussi ça existait, mais dans sa famille il n’y avait jamais rien eu de tel. Proche de son visage, trop proche, il détourna rapidement le regard pour poser sa tête sur l’oreiller. « Quoi ? » Haussant un sourcil, le chinois tourna le regard vers elle, avant qu’elle ne s’approche de lui. « Il t’arrive quoi le vieux ? » Le vieux… La poussant légèrement pour la faire râler, il soupira longuement. « Rien. On a dix-sept ans qu’une fois, si tu veux quelque chose en particulier dis le moi. Si e peux te l’offrir, je le ferai. Tu veux manger quelque chose de spécial ? Je cuisinerai pas, respire. On ira au restaurant. » Il savait que sa bouffe était immangeable. Avec lui c’était limite les ustensiles qui craignaient leur vie et pas la bouffe. Enfin, dans tous les cas, ce n’était pas tiptop. M’enfin, aucun des deux n’étaient morts jusqu’à preuve du contraire. « Alors ? »

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Ce message a été posté Dim 20 Déc - 16:10

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Peut-être que si cela ne faisait pas trois ans qu’elle vivait un calvaire quotidien avec lui, elle l’aurait cru lorsqu’il lui disait qu’il n’y avait rien. En ayant passé la plupart de son temps à l’observer bien plus qu’à la caserne, elle avait appris non pas à deviner le fond de ses pensées –bien trop complexe,  dense pour le faire en trois années surtout sur un soldat entraîné – mais simplement à remarquer les micro-expression faciale qui pouvait le trahir. « Tu mens ! » s’exclama-t-elle en brisant le silence, impressionnée de pouvoir enfin assister à un changement dans le comportement de son pseudo-tuteur. C’est comme si elle venait de faire une découverte après de longue recherche, à la manière d’un scientifique qui voyait réaliser un changement inespéré, promesse d’une réussite prochaine. L’excitation était telle que sa voix montait sans peine dans les aigues, et qu’un grand sourire s’esquissait sur son visage. La chinoise trouvait plus intéressant de connaître la raison pour laquelle il lui mentait que de savoir ce qu’elle aurait pour son anniversaire. Fêter un anniversaire ne voulait rien dire, ce n’était pas en dix-sept ans de vie qu’elle allait commencer. Si elle voulait fêter une chose, ce serait peut-être le passage à l’indépendance, sinon le reste semblait inintéressant. Et même si elle fêtait une chose, elle était certaine qu’elle ne l’inviterait pas, car sa simple présence lui suffisait à lui couper tout élan festif. Pour rendre une journée spéciale, il fallait qu’il en soit absent, c’est ce qu’elle se disait. « Tu es en train de mentir » se répéta-t-elle, comme pour être certaine de ne pas halluciner. Cela ne voulait pas dire qu’il ne lui mentait jamais, mais il y avait quelque chose de différent ce soir-là, et elle en était convaincue. Jusqu’à présent, elle n’avait jamais vu ce genre de comportement de sa part.

Qing Zhao se redresse en position assise, avant de lui saisir le visage de ses deux mains. « Répond-moi, que caches-tu ? » Pour être certain qu’il cesse de lui tourner le dos, pour l’esquiver, elle s’assied sur lui, si elle avait un pistolet, elle le lui aurait bien posé sur la tempe, mais la seule chose qu’elle disposait, c’était le trouble de cet imbécile.


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Ce message a été posté Mar 22 Déc - 15:34
Tenue« Tu mens ! » Le chinois ne mentait pas. Il n’avait personne. Du moins pas de la façon dont elle le pensait. Il n’avait pas de copine, et comptait bien s’en trouver une, mais…. Il avait quelqu’un à qui il tenait, et cette personne n’était autre que la gamine ici présente. Et ça, il lui était impossible de le lui avouer. Elle avait seize ans, bientôt dix-sept, lui approchait la trentaine. C’était impossible. Non seulement il devrait attendre trois ans avant sa majorité, mais en plus, il ne se voyait pas du tout sortir avec elle. C’était la sœur de son ancien meilleur ami. Il ne pouvait pas faire ça, n’est-ce pas ? Que dirait-il s’il était là ? Xia He le savait très bien. Il le regarderait d’un regard surpris et froid, en l’insultant d’enfoiré avant de lui foutre son poing dans sa gueule. Pourquoi ? Car elle était putain de jeune ! C’était encore un bébé ! « Tu es en train de mentir » Ses sourcils se fronçant il soupira longuement. « Je ne mens pas. Je n’ai personne. Strictement personne. Avec qui veux-tu que je sorte ? » Demanda-t-il en plongeant son regard dans le sien. Détournant le regard après plusieurs secondes, il ferma les yeux en baillant longuement. Sentant ses mains sur son visage, le chinois se figea doucement ne laissant rien paraitre. Il n’aimait pas du tout ce qui était en train de se produire. Se retrouvant sous elle, ce corps si féminin mais si enfantin malgré tout, il garda son sang-froid sans la quitter du regard, pour ne pas penser à tout autre chose. « Répond-moi, que caches-tu ? » Qu’est-ce qu’il cache, qu’est-ce qu’il cache. Il en avait marre d’avoir une sangsue là. Et il savait qu’elle ne lâcherait pas l’affaire avant d’avoir une réponse honnête et franche. Posant ses mains sur sa taille, il la fixa longuement, son sourcil gauche s’arquant, formant un V à l’envers. Sans attendre, il retourna la situation, la plaquant sur le matelas en venant sur elle. Sa main sur sa gorge, il approcha ses pulpes de son oreille avant d’y souffler. « Tu n’as pas peur d’être si proche d’un homme dans un lit ? » le léger souffle parcourant la peau de la jeune demoiselle, il se redressa alors que ses doigts serraient faiblement sa gorge. « Je n’ai personne. Arrête de te prendre pour Sherlock Holmes. Je suis un homme avec des envies c’est tout. Je ne m’entiche pas de choses inutiles. » Il ne pouvait pas faire plus clair. Les femmes il les prenait, s’en servait et s’en allait. Point.

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Ce message a été posté Mar 22 Déc - 17:21

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Un mouvement avait suffi pour que les rôles s’inversent, mais elle reste impassible, voire même docile, un sourire moqueur gravé sur le coin de ses lèvres. Il ne l’impressionnait pas, il ne l’intimidait pas, il ne faisait que l’amuser et attiser davantage sa curiosité.  Même si d’un geste, il menaçait sa vie, en serrant de sa main sa gorge, elle ne sourcilla pas ; elle savait pertinemment qu’il n’en ferait rien. S’il voulait la tuer, il l’aurait fait depuis bien longtemps et peut-être même depuis le début, au moins il se serait débarrasser d’une enfant qui lui empoisonnait l’existence à coup d’esto memor. « Tu n’as pas peur d’être si proche d’un homme dans un lit ? » Dans l’obscurité ambiante, elle le scrute, fascinée par un tel raisonnement. La vie sur le sol nippon l’avait changé, depuis quand commençait-t-il à se préoccuper de chose aussi triviale ? Avait-il était toujours aussi faible ? Lui, qu’elle avait admiré au temps où ils vivaient entre les murs de la caserne, elle le trouvait soudainement faible et moins imposant. « Je n’ai personne. Arrête de te prendre pour Sherlock Holmes. Je suis un homme avec des envies c’est tout. Je ne m’entiche pas de choses inutiles. » Si seulement c’était aussi simple, elle aurait été satisfaite de la réponse, mais la question avait changé. Il ne s’agissait plus de savoir s’il avait une petite-amie présentement ou non, le fond avait changé. Elle voulait une réponse à une question qu’elle ne pouvait formuler à haute voix car elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus exactement. Le voir réagir de cette façon était un indice, elle se rapprochait de la chose, il lui faisait simplement pousser la chose d’avantage. « Garde tes amis près te toi et tes ennemis encore plus près » susurra-t-elle avec le sourire en réponse à sa première question, rompant ainsi le silence qui s’était installé. Si elle pouvait le tuer, elle le ferait mais elle n’avait pas la force nécessaire, la parade pour le faire tomber. « Dans ce cas, dis-moi quelle utilité je t’assure ? »


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Ce message a été posté Sam 26 Déc - 14:35
Tenue« Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près » LE chinois la regarda longuement. Il était donc son ennemi. Il se doutait très bien des raisons du pourquoi et du comment. Elle le considérait comme le meurtrier de son grand frère. Ce n’était pas bien faux. Il n’avait pas pu le sauver, il avait réussi à se sauver sans trop savoir comment. Il aurait lui aussi dû mourir là-bas. Il avait survécu, certes marqué et blessé intérieurement, mais il avait survécut. Il n’avait pas pu ramener son meilleur ami avec lui. Trainer un corps n’était pas de tout repos, surtout en fuite. Il avait dû tuer du monde, des innocents, pour pouvoir s’enfuir… « Dans ce cas, dis-moi quelle utilité je t’assure ? » Quoi ? Il ne comprenait pas cette question. Elle ne lui servait à rien. Elle était pour lui tout ce qui lui restait. Elle était cette amie, cette famille, la seule chose qu’il avait pu sauver d’une mort imminente. Ils l’auraient tué, car elle était au courant. Pour lui elle était simplement une raison de vivre. Il n’était pas seul. Voilà tout. Mais elle, elle le voyait différemment. Soupirant, longuement, Xia He était un peu réticent, il avait envie de parler avec elle de pouvoir percer ce malentendu, de pouvoir simplement… Il ne savait pas trop. Se rapprocher d’elle, sans pour autant le vouloir. C’était mal. Il ne pouvait pas être le Xia He d’avant, si souriant et bienveillant. Il avait l’impression que sa mission était de l’élever strictement, alors qu’il aurait pu rester le gars souriant et chaleureux d’avant. Se redressant, sans pour autant quitter son corps du sien, il plongea son regard dans le sien. « Je sais que tu me détestes, que t’aimerais me voir mort et je sais très bien pourquoi. Qing Zhao il serait tant que tu grandisses un peu. Tu sais très bien qu’on s’est fait avoir et si aujourd’hui je suis vivant, c’est un miracle. Je t’ai permis de vivre en te prenant avec moi. Ne m’en veux pas trop. » souffla-t-il en baissant le regard sur son visage pour l’observer. « Mais je suppose que c’est mon destin ? Que tu me haïsses. T’aurais préféré que je meure et qu’il vive. Désolé d’être vivant. » Ajouta-t-il en l’abandonnant pour s’assoir sur le lit et passer une main sur son visage. « Tu veux savoir ce que tu es pour moi ? Que penses-tu être ? Tu es comme une petite sœur. Une amie. Ma protégée. Je me dois de te protéger, tout simplement. J’aurai peut-être aimé que tu sois plus vieille. L’adolescente que tu es me brise les couilles. » Dans tous les sens du terme le pauvre.

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Ce message a été posté Sam 26 Déc - 17:30

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ « Le destin, l’excuse des plus lâches » murmura l’adolescente d’un ton sec, les dents serrées, soutenant son regard noir. Elle exacerbait ce mot plus que tout, tout comme cette façon qu’avaient certains de relativiser ou de tout rejeter en utilisant cette entité, une pure création humaine pour se déculpabiliser. Peut-être était-ce le résultat du long conditionnement ou la faute à sa jeunesse, mais elle refusait de plier l’échine face au moindre obstacle, peu importe ce qu’il pouvait être.  « Tu te trompes sur tout Xiao Lu », sa voix restait cassante, mais pourtant il y avait une certaine tendresse dans sa façon de prononcer le nom de ce dernier. Elle le faisait rarement, préférant même ne jamais le nommer d’une autre manière que par des injonctions ou des adjectifs péjoratifs. « Je n’ai jamais demandé à vivre », elle détestait même l’idée parfois de continuer à respirer, à vivre comme si rien ne s’était passé, comme si tout pouvait être oublié et pardonné. Le voir s’efforcer de vivre normalement la rendait malade, d’autant plus qu’il essayait de la tirer vers dans cette routine-là. Elle ne voulait et s’y refusait fermement, pas avec lui en tout cas. Il représentait tout ce passé qu’elle avait enduré, il était l’unique témoin restant de ce qu’ils ont pu être. « J’aurais préféré que tu le sauves car sans lui, je ne vis plus » demi-confession, ces mots elle les destinait à un autre que lui, mais pourtant elle savait qu’elle ne pouvait les garder pour elle, indéfiniment, cependant le dire n’allégea pas son fardeau. « Crois-tu qu’en grandissant, je finirais par te comprendre ? Tu te fais des illusions, tes choix n’auront jamais été les miens. » L’âge, un chiffre, rien de plus. Elle détestait qu’il la considère comme une enfant, incapable de raisonner car elle manquait de maturité. Aujourd’hui comme demain, elle ne se voyait pas défendre des valeurs différentes. « Ne m’utilise pas comme une excuse à tes décisions. »


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Ce message a été posté Sam 26 Déc - 18:23
Tenue« Le destin, l’excuse des plus lâches » Un soupire s’échappa d’entre les lèvres du chinois. Il savait qu’il avait à faire à un mur et que pour le tomber ce mur, il en baverait. Elle était blessée, il pouvait parfaitement comprendre. « Tu te trompes sur tout Xiao Lu » A son prénom, son vrai prénom, il frissonna un peu. Ça faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas appelé ainsi. Son cœur s’emballait faiblement mais lui ne bougea pas, restant de marbre. Il ne voulait pas bouger, il voulait lui aussi faire comme elle, et se braquer. « Je n’ai jamais demandé à vivre » Personne n’avait demandé à vivre, pas même lui. Si elle savait à quel point il s’en voulait. Même s’il avait le prénom de son meilleur tatoué sur sa poitrine, ça n’enlevait pas le fardeau qu’il portait sur ses épaules. Il n’y avait pas que son meilleur ami qui était mort ce jour-là, mais l’équipe entière. Tout c’était déroulé si vite, il n’avait même pas eu le temps d’agir. On les avait abattus comme des chiens. Visant simplement le moyen le plus sûr d’une mort sans échec :: la tête. « J’aurais préféré que tu le sauves car sans lui, je ne vis plus » Comment aurait-il pu ? L’embuscade avait été rapide… Dans son malheur, Xia He avait eu de la chance de ne pas avoir été le premier ciblé, sinon il serait lui aussi mort. Le réflexe qu’il avait eu en voyant le premier mourir de se mettre au sol l’avait sauvé, même s’il s’était pris la balle dans l’épaule à la place. Il s’en voulait le chinois. De voir qu’elle ne vivait plus sans son grand frère. Mais ça, est-ce qu’elle le voyait ? « Crois-tu qu’en grandissant, je finirais par te comprendre ? Tu te fais des illusions, tes choix n’auront jamais été les miens. Ne m’utilise pas comme une excuse à tes décisions. » Le chinois se mordilla la lèvre inférieure, passant une main dans ses cheveux. Il ne l’utilisait pas du tout comme excuse. Bien au contraire. S’il avait tenu bon dans tout ce foutoir c’était pour elle. La seule personne à qui il a pu penser quand il était en fuite, c’était elle. Qu’est-ce qu’elle allait devenir si lui aussi mourrait ? Au final, il aurait été préférable pour lui de mourir. Mais que serait-elle devenue … ? Elle serait elle aussi morte. Ils seraient tous les trois morts. Il n’aurait jamais voulu ça. Là où il était, son frère devait être content que Xia He puisse s’occuper d’elle. « Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, ça ne changera pas le cœur de notre vie Qing Zhao. Je n’ai rien pu faire. Tout s’est passé si vite, tu sais très bien comment se passe des exécutions. Je ne te prends pas pour excuse dans mes décisions. Je dis ce qu’il en est. Tu es celle qui m’a donné l’espoir de fuir et m’en sortir vivant. Je ne peux pas refaire le passé. Si je le pouvais, je le changerais. Je te permettrais d’être avec ton frère et non avec moi. Mais je ne le peux pas. » Se levant, le chinois, tourna un vague regard vers elle avant de quitter la chambre. Allant à la cuisine, il ouvrit un placard avant d’en sortir une bouteille d’alcool et s’en servir un verre. Tous ses souvenirs qui affluaient en lui, le rongeaient. Il n’en parlait pas, mais il les vivait encore.

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Ce message a été posté Sam 26 Déc - 19:18

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Immobile, presque docile pour une fois, elle laissa la main du chinois caresser ses cheveux ; surtout, pour la première fois ou presque, elle l’écoute parler sans broncher comme elle avait l’habitude de faire. L’écouter, mais pour autant cela passe d’une oreille et ressort de l’autre, elle ne partagerait pas son avis quoiqu’il dise. C’était comme le pardonner et elle en était incapable, même après trois ans, même après dix ans. « Je n’ai jamais demandé l’être » cet espoir, cette force qui le poussait à avancer. Bien plus qu’un phare qui redonnait l’espoir aux marins de retrouver prochainement la terre ferme, elle désirait être une de ses sirènes qui poussaient les bateaux au naufrage. Son mal-être, elle ne voulait pas le supporter seule. Il pouvait continuer à espérer que le temps la rende plus raisonner, mais c’était se bercer d’illusion et de mensonge, jamais elle ne comptait un jour baisser les armes. Pas question de lui avouer, qu’au fond, elle était perdue, qu’elle ne savait pas si elle pouvait se permettre de fermer les yeux et laisser l’insouciance bercer ses lendemains. « Si tu es incapable de refaire les mêmes décisions, alors tu es plus faible que je me l’imaginais », répliqua la chinoise fermement, avant de repousser sa main et lui tourner le dos. Elle avait beau le détester, pour autant elle ne l’avait jamais considéré comme faible, bien au contraire. Ce n’était pas la colère qui l’avait poussé à prononcer ces mots, mais la déception ; le voir si démuni et faible le rendait plus haïssable. La protéger, ce n’était qu’une ambition vaine, lui qui semblait être incapable d’assumer comme il le devrait ses propres décisions. Pourtant, elle savait qu’elle avait ouvert une plaie qui ne cicatrisera jamais, c’était ce qu’elle désirait, le blesser, mais elle n’était pas aussi à l’aise qu’elle ne se l’était imaginée. Se mordillant les lèvres, elle se redresse et le suit mais ses pas s’arrêtes devant la porte, incapable de quitter la chambre et traverser le couloir. Elle entend la porte d’un placard de la cuisine s’ouvrir, elle se fige et le premier réflexe qu’elle a est de fermer la porte à clef. Il risquait d’avoir une mauvaise surprise, oups.



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Ce message a été posté Lun 28 Déc - 0:13
Tenue« Je n’ai jamais demandé l’être » Ca il le savait. Il savait qu’elle n’avait rien demandé. Et il ne lui demandait pas son avis pour autant. C’était comme ça. Et pas autrement. Le chinois ne regrettait pas de l’avoir sauvé. Il regretté de ne pas avoir pu sauver son meilleur ami. Même s’il n’avait strictement rien pu faire. Assis sur le lit, il désespérait. « Si tu es incapable de refaire les mêmes décisions, alors tu es plus faible que je me l’imaginais  » Soupirant, il se leva en la regardant. Plongeant ses mains dans ses poches, il se mordit longuement la langue. « On peut me faire revivre cette journée cent fois, elle ne changerait pas d’un pourcent. Parce qu’il n’y a rien de faisable. Quoi qu’il se passe, j’aurais toujours l’idée de rentrer pour te sauver toi. Ne parle pas de chose dont tu n’as pas idée avec ta sale bouche. » Dit-il. Parfois il avait envie de lui ouvrir les yeux et de lui faire comprendre qu’il n’avait rien pu faire. Mais lui dire que son frère avait été tué d’une balle dans la tête sans qu’il ait pu agir, ne l’aiderait pas. Il valait mieux qu’elle ne sache rien. Quittant la chambre, il alla dans la cuisine pour se prendre une bouteille. La dévissant, il s’en servit un verre en soupirant. Le portant à sa bouche il manqua de s’étrangler avant de tout recracher. Toussant franchement il renifla le goulot avant de chercher les autres bouteilles et faire la même. La garce. Jetant la bouteille qu’il tenait dans l’évier, se fichant qu’elle se brise, il fila dans la chambre. Porte fermé, il donna un coup de pied franc, la faisant sauter en la regardant avec haine. « Qing Zhao. » Dit-il en contractant sa mâchoire. Il ne supportait pas le gâchis, encore moins quand il s’agissait de son alcool. Ses doigts craquant alors qu’il les serrait, il tentait de se calmer avant de s’approcher d’elle. L’attrapant par la capuche de son pyjama, il la traina dans la salle de bains. Attrapant une paire de ciseau, il tira ses cheveux avant de planter les ciseaux dans ses cheveux. « Donne-moi, une très bonne raison pour pas te couper les cheveux. Et soit contente que je sois très calme et que tu sois une fille. » Il l’aurait surement tué des nerfs là.  

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Ce message a été posté Lun 28 Déc - 0:34

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Nul besoin d’un instinct de survie très développé pour avoir le premier réflexe de verrouiller la porte de la chambre à clef. Lorsque l’adversaire fait une tête de plus et que le gabarit est le double du vôtre, il est conseillé de battre en retraite, surtout si ce dernier est particulièrement irrité. C’est ce qu’elle fit avant même qu’il ne se produise quelque chose ; dans l’art de pousser à bout son tuteur, la demoiselle commençait à exceller. Du moins, elle prenait plaisir à élaborer des plans, pas toujours viable, pour corser la vie du chinois. Elle préparait ses machinations aussi bien éveillée qu’endormie, c’était presque devenu un jeu où la cible centrale était celui à qui elle devait la vie, comme il aimait lui rappeler. Sauf que le jeu prenait des tournures parfois moins drôles lorsque le partenaire se transformait en Hulk. La porte voltigea et pas qu’un peu, l’adolescente l’observait, les yeux plissés bien que son sourire disparu complètement. Certes, il n’était pas devenu vert, mais tout rouge et les veines étaient plus que saillantes. L’alcool, un poison mais un remède pour lui, c’était bien pour cela qu’elle s’était amusée à changer la recette de cette boisson qui lui tenait tant à cœur. Coupable, elle resta calme et garda de sa répartie même lorsqu’elle se retrouva tiré par la capuche de son pauvre pyjama vert. « Donne-moi, une très bonne raison pour pas te couper les cheveux. Et soit contente que je sois très calme et que tu sois une fille. » Même entrainée en tant que soldat, la peur n’était pas un sentiment qu’on pouvait éradiquer facilement, malgré le conditionnement. Dire que ce sentiment n’était pas en train d’accélérer son rythme cardiaque était un mensonge, pourtant elle continua de le défier du regard. « Et si j’en n’ai pas, que fera-tu ? » lui demanda-t-elle, un rictus aux lèvres avant d’attraper le premier objet à sa portée ; une brosse à dent en plastique. Un objet anodin presque inutile pour se défendre, pourtant elle cassa la brosse en deux et posa le côté tranchant contre sa propre gorge. Un geste suffisait, précis et net. « Pourquoi ne pas en finir une bonne fois pour toute… ? » Au fond, elle était lasse de tous ces jeux qu’elle inventait, respirer sans vivre ce n’était réellement exister. Plutôt que lui pourrir la vie à petit feu, elle préférait le brûler vif. « Adieu » souffre, avant même qu’il puisse répondre, elle mit fin à sa propre vie.

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Ce message a été posté Lun 28 Déc - 11:28
Tenue« Et si j’en n’ai pas, que fera-tu ? » Le chinois serra sa main sur ses cheveux. « T’auras une coupe gratuite. » Oui, il faisait aussi un peu d’humour. Parfois ça lui arrivait. La voyant attraper une brosse à dent pour la casser le chinois soupira en haussant un sourcil. Elle voulait se la jouer mélodramatique maintenant ? « Pourquoi ne pas en finir une bonne fois pour toute… ? » L’observant longuement, son regard se durcissait alors qu’il ne quittait pas du regard ses yeux. Il avait sa main dans son champ de vision. Il ne saurait pas dire si elle était capable d’agir ou pas. Mais la connaissait, il avait tendance à penser que oui. « Adieu. » Tout se passa en moins de deux secondes. Alors qu’elle agissait, il agissait aussi lui attrapant le poignet pour le tirer de là. Plaquant sa main sur sa gorge pour empêcher le saignement qui se faisait abondant, il inséra deux doigts dans la plaie avec précaution en jetant les ciseaux de son autre main. Son rythme cardiaque c’était accéléré d’un seul coup. Au moins il avait eu sa réponse. Ne bougeant pas il l’attrapa pour la porter sans trop faire de dégât. S’il l’amenait à l’hôpital on allait lui poser des questions, trop de questions même. Et elle aurait droit surtout et avant tout à un suivi psychologique. Passant un coup de fil, il la déposa sur le lit, sans enlever ses doigts d sa plaie. De ce qu’il pouvait voir, elle n’était pas en danger, il avait arrêté son mouvement assez vite. Mais le cou, ça ne pardonnait pas. Après plusieurs minutes il entendit frapper puis une personne rentrer. Lui intimant de venir là où se trouvait sa voix, il vit alors un homme qu’il connaissait vite fait, mais en qui il savait pouvait avoir confiance. Le laissant faire, il le regarda endormir la gamine puis réparer les dégâts avec soin. S’allumant une clope il ouvrit la fenêtre en le regardant faire. Il aurait pu le faire lui-même, combien de fois c’était-il recousu seul ? Mais là, il s’agissait du cou, il ne pouvait pas le faire. Après plusieurs longues minutes, il banda le cou de la gamine et vint vers le chinois. Discutant avec lui, celui-ci lui filait une liasse de billet avant de partir. Soupirant, le chinois parti nettoyer la salle de bains avant de revenir vers la chambre et s’occuper de Qing Zhao. Lui enlevant son pyjama, faisant abstraction de ce qu’il pouvait voir, il en profita pour la poser sur son propre lit avant d’aller changer les draps et nettoyer toute trace de sang. Revenant dans sa chambre, il attrapa un t-shirt et un pantalon les lui enfilant en se maudissant. Il la maudissait surtout aussi. Mais au moins un peu de calme. Posant la couette sur elle, il s’installa à ses côté et soupira. Dire qu’il s’en fichait été faux. Il ne préférait pas y penser et faire comme si rien n’était grave. Mais au fond de lui il savait qu’ils étaient tous les deux partis sur la mauvaise route.  

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Ce message a été posté Lun 28 Déc - 13:54

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Plutôt qu’un geste désespéré, un moment de lucidité que personne ne pouvait réellement expliquer hormis elle. Pour n’importe qui, son acte était juste une pure folie, irréfléchie et inconsidérée. Avant que sa conscience chavire, elle eut l’impression que le temps avait ralenti sa course ; tout ce passa si vite mais pourtant, elle arrivait à voir Xia He se jeter vers elle, et mieux encore, l’expression sur son visage. C’est donc ainsi pensa-t-elle une dernière fois. Elle rêva, pour la première fois depuis longtemps, de beaucoup de chose ; de sa vie entre les murs de la caserne, des instants précieux qu’elle avait avec son frère, avant de vite se faire rattraper par le film des trois dernières années. Au réveil, elle n’en garda aucun souvenir, sa conscience émergea avec ce sentiment de solitude pesant et étouffant. Argh, j’ai raté pensa-t-elle en réalisant que le plafond crade de l’appartement ne pouvait être celui de l’autre monde, pas plus que la vague odeur de cigarette qui flottait encore. De nouveau, elle ferma les yeux comme pour se concentrer, essayant de se défaire de la couette mais en vain, elle avait l’impression qu’elle pensait une tonne, impossible de sortir ses bras, ni même le cou. L’effet de l’anesthésiant se dissipait, elle n’avait pas mal mais si elle forçait un peu trop, la douleur vive la figea. Scrutant la pièce, elle observa du coin de l’œil la silhouette allongée à côté d’elle. Soufflant sur la mèche qui lui barrait le visage, elle se motiva dans un ultime effort pour s’extraire de la couverture, mais en vain, rien de plus frustrant pour la chinoise. Son regard glissait du plafond vers son pseudo-tuteur, de Xia He vers le plafond ; lui demander de l’aide ? Jamais. « Tu as raté l’opportunité de te débarrasser de moi » finit-elle par dire pour rompre le silence, même si elle savait pertinemment que si jamais son âme devait errer, elle hanterait le chinois. « Il est trop tard pour le regretter maintenant » Elle voulut rire mais elle se retint, la douleur commençait à se faire ressentir, rien qu’en parlant.  Elle se garda de lui poser la question de pourquoi il l’avait sauvé, un pressentiment lui disait que quoiqu’il dire, il ne sera pas honnête. « Pas trop peur ? » demanda-t-elle en riant doucement, mais cela provoqua des toussements.

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Ce message a été posté Mar 29 Déc - 11:16
Tenue« Tu as raté l’opportunité de te débarrasser de moi » Le chinois bougea doucement. Il dormait, ou du moins plus maintenant. Il aurait dû se douter que la jeune fille allait se réveiller et faire chier son monde dès les premières paroles. Comme si Xia He avait voulu se débarrasser d’elle. Il l’aimait trop pour faire une chose pareille. Mais ça, jamais il ne l’avouerait. Il ne savait même pas si c’était de l’amour. C’était une simple attirance, qui pourrait partir s’il la mettait dans son lit. Enfin. Autrement que pour dormir. Mais ça jamais il ne le ferait. Par respect pour elle. « Il est trop tard pour le regretter maintenant » Il n’allait pas non plus le regretter. Il l’avait sauvé c’était comme ça. Jamais il ne la laisserait mourir. Il n’avait pas pu sauver son frère, il n’allait pas laisser la gamine mourir non plus. Xia He avait un cœur malgré tout au fond de lui. Ne bougeant pas, il l’écoutait faire, elle semblait vouloir bouger, mais avec sa gorge, ça ne devait pas être facile. « Pas trop peur ? » Se redressant, le chinois plongea son regard dans le sien. Un regard qui se voulait tendre, naturel, rien de bien méchant. S’approchant il lui mit une pichenette sur le front avant de déposer un baiser sur celui-là. « Ta gueule. Tu dis des conneries. » Sa voix était faible, comme à son habitude. Il pouvait s’énerver, mais c’était le gars inverse des gens. Sa voix faible de base devenait à peine audible quand il était énervé, mais là ce n’était pas le cas. Pourquoi s’énerver ? C’était fait. Se levant, il quitta la pièce sans une parole de plus. Revenant avec un verre d’eau et une paille qu’il glissa dedans, il s’assit à ses côtés avant de lui tendre le dit verre. « Bois doucement. J’ai stoppé ton geste à temps. Il va te falloir manger et boire doucement, ça risque de te faire mal. Le mieux serait de manger des soupes en attendant, ou des glaces ? Mais ce n’est pas la saison. Dis-moi ce que tu veux et j’irais te l’acheter. » Dit-il en la regardant longuement. Il allait changer sa façon d’être avec lui. Il valait mieux en fait. « Ecoute. Si toi et moi on continue ainsi ça ne va rien arranger du tout. Je ne suis pas bon pour t’élever, épargne moi tes réflexions. Mais j’aimerai que tu me dises, ce qui ne te plait pas dans mon éducation envers toi. Je veux bien faire des efforts et changer. » Moment de bonté.

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Ce message a été posté Mar 29 Déc - 12:14

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Rare était les fois où elle se trouvait alité, ou simplement immobilisée, et la sensation était plus que désagréable pour l’adolescente. Pour la prochaine fois, elle notait qu’elle ne devait pas se rater au risque de se retrouver de nouveau dans cet état, ou de tout simplement éviter un tel acte. La mort n’était pas une chose qu’elle redoutait, du moins pas de la même façon que lorsqu’elle vivait en Chine car elle pouvait décider où et quand mourir. Même si elle ne se l’avouait pas, elle avait agi sur un coup de tête ; pour lui tenir tête, prendre le dessus, elle était vraiment capable du meilleur comme du pire, le pire surtout. Ne pouvant grogner lorsqu’il lui fit une pichenette, et encore moins le repousser quand il lui embrassa le front, elle se contenta passivement de le fusiller du regard. Ce genre de geste affectueux qu’elle n’aimait pas, surtout venant de lui. Si elle le pouvait, elle se serait essuyée le front pour manifester de sa répugnance, mais son corps ne lui répondait pas totalement. Encore heureux qu’elle pouvait parler, mais elle décida sagement de répartir son temps de parole, stratégiquement pour que la douleur ne l’attaque pas. « Ta gueule. Tu dis des conneries. » Elle plissa des yeux, le dévisageant d’un regard noir, lui répondre la démangeait, elle aurait certainement dit quelque chose du genre : et toi t’as pas besoin de l’ouvrir pour être con. Ce n’est lorsqu’il partit qu’elle se motiva à éveiller toutes ses forces pour bouger, ou du moins pour voir qu’est-ce qu’elle pouvait bouger. L’anesthésiant se dissipait lentement mais surement, mais l’inertie n’était pas l’état de prédilection de la chinoise. Quand il apparut, elle se figea et fit comme si de rien n’était.

Qing Zhao n’avait ni faim, ni soif, elle avait envie de rien et encore moins de ce qu’il pouvait lui proposer.  Et vu l’état de sa gorge, bien qu’elle n’avait pu constater de ses propres dégâts, boire lui semblait limite risquer. Elle détourne le visage pour lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas de son eau^, même assortie d’une paille ; qui buvait allongé aussi ? Ne pouvant rien faire, si ce n’est écouter, elle ferme les yeux avant de finalement répondre sèchement « J’ai passé l’âge à être éduqué. » Ce n’était pas parce qu’il était son tuteur qu’un tel rôle lui était confié. Qu’importe les efforts qu’il fera, tous sans exception feront des ricochets dans son esprit, elle les rejettera. « Je n’entrerais pas dans tes moules, abandonne l’idée. »    

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Ce message a été posté Dim 3 Jan - 12:18
Tenue« J’ai passé l’âge à être éduqué. » « Faut croire que non vu ton comportement de gamine. » Il n’allait pas non plus la traiter comme une princesse parce que mademoiselle avait voulu se suicider. Xia He ne faisait pas dans la dentelle et il n’allait pas s’y mettre maintenant. Il était inquiet certes, mais il n’allait pas devenir le petit bisounours du coin. « Je n’entrerais pas dans tes moules, abandonne l’idée. » Il haussa les épaules. « Tant pis pour toi alors. Ne vient plus te plaindre que je suis trop chiant, et j’en passe. Grandit un peu et respecte tes aînés. » Ca aussi c’était une chose qui l’insupportait. Elle ne pouvait pas faire comme tout le monde ? Le respecter ? Elle n’y allait pas de mains mortes avec lui et c’est ce qui le foutait en rogne. Elle avait ce pouvoir qu’elle seule pouvait maitriser sur lui. Le faire sortir de ses gongs assez rapidement et pour un rien. Il se trouvait con d’agir si impulsivement avec elle, mais c’était comme ça. Il ne pouvait rien y faire, même s’il le voulait. C’était plus fort que lui. Et mieux valait pas qu’elle le sache. Il connaissait très bien Qing Zhao et savait qu’elle en profiterait encore plus. Posant le verre sur la table de chevet à côté de la jeune fille, il se redressa en attrapant son paquet de clopes. « Repose-toi, tu ne dois pas trop bouger pendant quelques temps. » Sans une parole de plus il quitta la chambre, fermant la porte derrière lui. S’allumant une clope, il frotta son visage vivement avant de partir dans le salon pour s’écrouler sur le canapé et allumer la télévision. Il n’avait pas envie de rester avec elle. Il en avait marre à force. Les gosses, c’étaient vraiment pas fait pour lui. Non vraiment pas.

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Ce message a été posté Mer 20 Jan - 20:24

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Il n’y avait pas d’âge pour faire des bêtises, déraper, commettre des folies voire l’irréparable. Tout comme l’âge n’était qu’un chiffre sans signification, vieillir et devenir sage étaient deux choses différentes et parfaitement indépendante. La preuve était cet homme face à elle, il était condamné à être con et pour la vie. Elle soupire, qu’avait-elle pu espérer en lui disant cela ? Jamais il ne l’écouterait, il faisait semblant de lui donner la parole mais juste pour la contredire. « Je connais plus gamin que moi, et il avance sur la trentaine. » rétorqua-t-elle, l’air mauvais, en fixant le plafond dégelasse de la chambre. Le voir parler de respect lui faisait ni chaud ni froid, elle ne pouvait pas en avoir pour lui car rien de ce qu’il faisait la poussait à un tel sentiment. Ce n’était pas parce qu’il était plus vieux qu’elle, qu’il avait une soi-disant responsabilité, que cela pouvait forcer au respect. Il fut un temps où elle le mettait sur une marche, mais ce temps est passé et bien lointain, presque oublié. Il pose le verre sur la table et attrape son paquet de cigarette. Ces merdes le tueront, mais elle devait le tuer avant. De ses propres mains, lorsqu’elle ira mieux, elle s’occupera de ces paquets. « J’ai beau chercher, rien en toi m’inspire le respect. T’es juste un emmerdeur » cracha-t-elle d’un ton acerbe avant qu’il quitte la pièce, s’assurant ainsi qu’il l’ait bien entendu. Elle aurait voulu en cire plus, dire qu’il ne faisait que lui pourrir l’existence, mais elle manquait encore de souffle. Elle Se reposer, c’était bien impossible. Elle se connaissait, elle ne pourrait pas fermer les yeux, le sommeil et ses ombres étaient ce qu’elle redoutait plus que tout.  

Tournant la tête vers la fenêtre de la chambre, elle s’imaginait déjà partir de nouveau. Mais avant, elle devait dissiper les effets de l’anesthésiant, juste une question de minutes, elle commençait à sentir ses jambes et ses mains. Bientôt, elle pourrait se lever. Il devait bien y avoir un endroit de ce monde où il ne pourrait la retrouver. Ici, elle étouffait, elle se sentait consumer.

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Ce message a été posté Sam 23 Jan - 22:59
Tenue« Je connais plus gamin que moi, et il avance sur la trentaine. » Le chinois roula des yeux. Même quand elle venait de se réveiller elle était chiante. Cette fille ne changerait donc jamais. Malgré le fait qu’elle avait failli passer l’arme à gauche, elle cassait les burnes et le provoquait. Il aurait dû s’en douter. Elle n’allait pas devenir mielleuse et toute gentille du jour au lendemain, et encore moins après avoir frôlé la mort de très près. Cette gosse était possédée, c’était la seule raison valable. Ou alors il ne savait pas. Il ne préférait pas savoir en fait. « En attendant, c’est toi qui te retrouve comme une conne de la sorte. » Et il avait raison. Il était peut-être gamin comme elle venait de le lui dire, mais en attendant lui il n’avait pas essayé de se pseudo tuer en se ratant allègrement. Il n’était pas si con. A se suicider autant y aller franco et se tirer une balle dans la tête ou avaler du poison. Ah ça il en avait du poison, pour tuer ses clients il était sûr que là, ils allaient crever sans aucun souci. Elle aurait dû en prendre tiens. Mais pour ça, il faudrait qu’elle sache où il est. Il n’était pas con, il planquait les choses dangereuses. « J’ai beau chercher, rien en toi m’inspire le respect. T’es juste un emmerdeur » Roulant des yeux, le chinois soupira fortement pour montrer à quel point elle le désespéré. Il n’y avait pas à dire il ne la comprendrait jamais. Non jamais. Il avait pourtant essayé hein. Mais là, trop c’est trop. « Repose-toi. » Furent ses dernières paroles avant qu’il ne quitte la chambre pour aller dans le salon clope au bec. Matant la télévision est le débilité du Japon, il soupira fortement. Il était agacé. Ça l’agacé vraiment ce comportement. Et malheureusement il ne pouvait pas l’amener chez un psy ou tout autre milieu médical qui pourrait soit disant aider. Ils n’étaient pas normaux. Ils avaient fuis, ils avaient un passé de merde que personne ne devait savoir. Et il doutait qu’il puisse exister des psy pour ancien militaire et agents secret du pays qu’est la chine. Finissant sa clope, il l’écrasa dans le cendrier avant de se prendre une bière. Ne pas dormir ne le dérangeait pas. Il avait fait plus d’une nuit blanche dans sa vie. Buvant une gorgée, il la posa sur la table avant d’entrer dans la chambre sans un bruit et la regarder. « Pense même pas à fuir par la fenêtre. J’vais venir te voir régulièrement. » Comme s’il ne la connaissait pas. Et puis qu’elle ne cherche pas à se suicider une seconde fois. Y’avait rien de tranchant dans cette chambre.

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Ce message a été posté Sam 23 Jan - 23:21

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Maintenant qu’elle était seule, elle avait du temps à perdre, à méditer sur son acte. Elle se maudissait d’avoir raté son coup, elle aurait dû y aller fermement, ce qu’il l’avait sauvé, ce n’était pas l’intervention rapide et efficace du chinois, simplement qu’au dernier moment, elle avait retenu son propre geste. Maintenant, l’adolescente le regrettait amèrement. Se retrouver en étant de convalescence n’était pas ce qu’elle désirait. Ce qu’elle désirait ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Avec le recul, elle réalisait que son acte était irréfléchi mais pour rien au monde, elle le confessera à celui qui venait de la sauver.

Fermant un instant les yeux, elle tenta de réveiller ses membres, elle voulait se lever, parce que rien ne pouvait la retenir, elle ne pouvait pas accepter l’idée que son corps devienne sa propre prison. Comparé à son réveil, ses bras commençaient à répondre et elle pouvait même plier les jambes. Mais son effort fut arrêter par le retour de son tortionnaire, elle s’immobilise et le dévisage. «] Pense même pas à fuir par la fenêtre. J’vais venir te voir régulièrement.  » Pour la première fois, Qing Zhao eut un soupire, pensait-il réellement qu’elle allait acquiescer gentiment ? Il se trompait, mais il devait certainement le deviner que son avertissement ne représentait rien pour elle. « Fais, si tu n’as que ça à foutre » rétorqua-t-elle en serrant le poing.  De toute façon, tout comme lui, elle avait renoncé à l’idée de dormir. Peut-être allait-elle somnoler quelque part au petit jour, profité d’un bain de soleil… mais ce genre de chose n’était possible qu’en semaine. Le week-end, elle se retrouvait enfermée dans cet appartement étouffant. La liberté était une possession qu’elle ne profitait que pendant cinq jours, et encore. « N’en as-tu pas marre parfois ?  » lâcha-t-elle finalement, sans aller au bout de sa pensée.


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Ce message a été posté Dim 24 Jan - 13:56
« Fais, si tu n’as que ça à foutre » Non, le chinois n’avait pas que ça à foutre, mais dans le fond, un peu que oui. Il ne pouvait pas dormir, ou ne voulait pas dormir, et la télévision à cette heure-ci n’annonçait que des programme totalement débile puérils et branchaient sur le cul. Les japonais avaient une imagination débordante pour les téléréalités qui dépassait de loin les attentes du chinois. Sans rien dire, il commença à fermer la porte avant de l’entendre parler. « N’en as-tu pas marre parfois ? » Marre de quoi ? De la surveiller ? De quoi ? De vivre avec elle ? De cette vie ? De son job ? De quoi parlait-elle ? Il y avait tellement de choix possible que c’en était presque flippant dans le fond. Un soupire s’échappa d’entre ses lèvres, ça le gonflait ce genre de conversation philosophique. « J’en sais rien, on s’en fout. » Dit-il en fermant la porte. Retournant au canapé avec sa bière, il l’avala pratiquement d’une traite avant de se griller une nouvelle clope. Ça cogitait dans sa tête. Et pas qu’un peu. Il ne cessait pas de penser à ses paroles. Ça le rendait fou. Pourquoi penser à ça ? Il avait autre chose à foutre, comme ne pas penser du tout, commater et faire n’importe quoi pour sombrer dans l’inconscience. Se levant, il jeta la canette vide à la poubelle avant de retourner dans la chambre pour voir ce qu’elle faisait. Sans fermer la porte, il l’abandonna une seconde fois. Eteignant la télévision du salon, il fit de même avec les lumières, plongeant alors l’appartement dans le noir. Rentrant dans la chambre, il poussa la porte du pied avant de se laisser tomber dans le lit. Ce type était indécis. Un coup il restait avec elle, un coup non. Il ne savait plus quoi faire à force. C’était dramatique. « T’as pas trop mal ? J’ai des antis douleurs si besoin. »

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Ce message a été posté Dim 24 Jan - 14:35

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ Blasée par la réponse du trentenaire, elle se borna dans son silence. De toute façon, elle était seule et avoir un ami imaginaire n’était absolument pas son genre de style. À contre cœur, elle réalisait que ce n’était malheureusement pour aujourd’hui qu’elle allait pouvoir se lever, quitter le lit. L’anesthésiant que le charlatan lui avait injecté devait pouvoir assommer un bœuf. Soupirant pour la énième fois, elle essaya de trouver une position confortable pour réfléchir à défaut de pouvoir dormir – si elle ne pouvait pas bouger, elle refusait néanmoins de s’endormir –.

Voyant sur la table de nuit, le téléphone de Xia He, elle l’attrapa avant de le déverrouiller. Plutôt que fouiner sur ce qu’il pouvait faire sur les réseaux sociaux, ou ses conversations, elle préféra lancer Youtube et regarder des vidéos, sans grande conviction. Elle espérait seulement que la lumière artificielle la maintienne éveillée. Après tout, les études récentes critiquaient l’effet néfaste de l’écran des smartphone sur le sommeil, autant tester la véracité de ses études. Optant finalement pour des jeux, elle en téléchargea une bonne dizaine et lança les applications, jusqu’à ce que le téléphone rende l’âme, pile lorsqu’il revint la surveiller.

La troisième fois, il ne se contenta pas de simplement vérifié si elle n’avait pas fui, il se laissa tomber sur le lit, faisant alors grincer les ressorts du matelas. « T’as pas trop mal ? J’ai des antis douleurs si besoin. » La douleur, elle était toujours supportable, plus que lui en tout cas. « Tu fais semblant de t’inquiéter, histoire de voir si je peux me lever ? » railla-t-elle un instant, avant de finalement soupirer et ajouter d’une voix moins sarcastique,  « j’ai connu pire. » Même si elle avait mal, elle ne le lui ferait pas savoir. Tant qu’elle pouvait éviter de mêler sa vie à la sienne, elle le ferait. Elle était têtue. « Ton téléphone, charge-le » murmura-t-elle finalement.

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Ce message a été posté Dim 24 Jan - 18:50
« Tu fais semblant de t’inquiéter, histoire de voir si je peux me lever ? » Roulant des yeux le chinois soupira. Il en avait marre de la répartie de cette gosse. Pourquoi elle faisait ça ? Il avait autre chose à foutre que de penser à ça. Elle était vicieuse et poussait la chose assez loin. Il ne faisait pas semblant. Il s’inquiétait pour de vrai. Mais pour elle, tout devait forcément sonner comme faux. C’était lassant. A force à la longue, il était saoulé de cette façon de penser. « j’ai connu pire. » il s’en doutait, m’enfin, c’est pas tous les jours qu’on s’auto tranche la gorge non plus… ça devait piquer. Il ne préférait pas savoir la douleur que ça pouvait faire. Certes il s’en foutait de se tailler et autres blessures. Mais il ne tenait pas à expérimenter ce genre de chose. Il n’était pas si fou que ça. A se suicider, autant choisir la facilité. « Ton téléphone, charge-le » Haussant un sourcil, le chinois attrapa son téléphone, regardant alors sa batterie, pratiquement à plat. Elle avait piqué son téléphone pour jouer de toute évidence. Il n’y avait pas trop prêté attention. Attrapant son chargeur, il le brancha avant de mettre le téléphone en charge. « C’est cool les jeux sur téléphone ? Tu joues à quoi ? » Il était curieux. Il ne jouait pas. En général les jeux sur son téléphone c’était Qing Zhao qui y jouait. Checkant les jeux, il cliqua au hasard sur l’un d’eux avant de regarder le jeu démarrer. Fronçant les sourcils, il se mit à lire les instructions avant de soupirer. Ça ne semblait pas bien compliqué de toute évidence. « Tu trouves ça passionnant ? » Demanda-t-il en se rapprochant d’elle, afin de lui montrer le jeu en question. Et puis à ne pas dormir, autant s’occuper. Non ?

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Ce message a été posté Dim 24 Jan - 20:55

Un vendredi du mois d'octobre

Pyjama ☇ À la première question posée par Xia He, elle resta un moment interdite. Plissant les yeux pour l’étudier, elle y renonça rapidement, il y avait un temps à la guerre et un autre à la trêve, en l’occurrence, la fatigue et son état de faiblesse l’obligeait à enterrer temporairement la hache de  guerre. Et puis, il semblait curieux, elle pouvait donc étaler sa pseudoscience. En jeu, elle ne s’y connaissait strictement pas en vérité, elle ne faisait  que s’exciter sur l’écran sans réfléchir. Les lycéens et lycéennes de sa classe aimaient bien jouer à ces applications et en discuter, entraînée par un effet mouton, elle s’était retrouvée avec les mêmes jeux installés sur son smartphone.  Mais mentir, se donner l’illusion de savoir des choses, ce n’était malheureusement pas le genre de la chinoise ; elle ne savait pas improviser sur des domaines qu’elle ne maîtrisait pas vraiment. « De tout et de rien, ici, un rien semble les amuser… ils peuvent y passer leur journée dessus » répondit-elle en fixant le téléphone, « un peu comme toi et les réseaux sociaux. » Si seulement c’était vrai, elle serait aux anges. À son plus grand dam, il semblait plus obsédé par ce qu’elle pouvait faire que ce que son téléphone lui notifiait. « Si tu veux, il y a un jeu qui pourrait être parfait pour toi  » murmura-t-elle avec un grand sourire, en subtilisa sans difficulté le téléphone et naviguant d’application en application, au bout de deux minutes, elle lui rendit le téléphone. «  Cadeau, tu peux t’occuper de cette chose, un tamagotchi. Lui, il t’obéira au moins » pouffa-t-elle, fière de sa proposition. Elle ne pouvait réellement pas être sérieuse avec lui, et encore moins sincère. D’une façon ou d’une autre, elle finissait toujours pas l’ennuyer, à sa manière, du haut de ses dix-sept ans. Le forçant à baisser le bras, pour qu’elle puisse voir l’écran, elle retourna sur le menu principal et lança une autre application «  Tiens, cadeau. Tinder. Tu pourras trouver une nana avec. Ne me remercie pas surtout.  »


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Starry tarry night ☇ Xia He

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