I don't really want to speak about him but . . . . [Feat. Ryû]

Ce message a été posté Dim 17 Jan - 9:58

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Les relations humaines sont de plus en plus compliquées. Pourtant dans les sociétés actuelles, il est facile de conserver une relation avec des personnes habitants à des kilomètres, il est facile de discuter instantanément avec des personnes sans forcément les avoir en face, la communication est donc devenue plus facile, permettant à chacun de conserver des lien sociaux, qu’ils soient loin ou proches. Mais c’est justement à cause de cet afflux de communication, de moyens de communication, que les relations se sont complexifiées. Les individus ont tendance à se contenter des réseaux de communication sans approfondir la relation, l’échange verbale se fait de moins en moins perdant le côté corporel. Désormais, seuls les émoticônes permettent de transmettre les émotions de chaque protagoniste, sans réellement voir les expressions faciales réelles de la personne. Il est facile de faire un « smiley », quant au fond le sourire n’est pas là, il est facile de mentir sans que la personne ne se rende compte du regard qui fuit ou de la tension corporelle grimpante brusquement. Seuls les écrits et émoticônes comptent maintenant, supprimant ainsi toute possibilité de réellement cerner les paroles de l’autre, sans réellement pouvoir le comprendre. C’est en ça que les relations sont devenues compliquées. Il est plus facile de s’énerver contre la personne sans la voir, face à face, il est facile de rejeter la faute sur l’autre sans la voir, il est plus facile de se méprendre lorsque seuls les mots comptent, bref, les relations se détériorent à cause de tous ces moyens de communication. Mais n’est-ce pas mieux parfois ? Après tout, grâce à tous ces réseaux, il est plus facile d’abandonner l’autre, sans faire face à celui-ci, pour ne pas à avoir à subir ses foudres ou encore pour ne pas avoir sa réaction, il est donc plus facile d’être lâche. N’est-ce pas là une chose positive ? Ahah. Que j’en ris. Je déteste les réseaux de communication. En tout cas, depuis peu, je me suis surprise à les détester.

Poussant un long soupir de désespoir, je finis par fermer de nouveau mon téléphone et l’éloigne de moi, le plus possible, avant de m’énerver contre celui-ci. Ça fait déjà 4 fois que je pars réparer ou que je change mon téléphone à cause de mon impulsivité qui survient assez brutalement ces derniers jours. Depuis quelques temps, je suis perpétuellement énervée, enfin j’ai plutôt des phases où je suis énervée, puis triste, puis frustrée, puis énervée, puis triste, puis frustrée et ainsi de suite, un cercle vicieux. Malheureusement à cause de mes nombreux sauts d’humeur, mon très cher téléphone en a payé les frais. Je ne sais combien de fois je l’ai, volontairement, brisé au sol, et soit il parvenait à survivre, soit il finissait par se briser tout en pouvant être réparé ou alors il rendait l’âme. Je pense que les personnes travaillant chez mon opérateur ont dû être particulièrement surpris de me voir venir assez souvent pour changer de téléphone ou le réparer. Heureusement, cette phase semble être terminée, je crois que j’ai fini par dépasser ce cycle infernal et par me calmer, progressivement. Enfin je l’espère. Je ne sais pas réellement comment demain je vais me sentir, quelle humeur va prendre possession de moi, quelles pensées vont affluer dans mon pauvre cerveau en ébullition. Mais je crois qu’aujourd’hui je suis fatiguée, lassée de tout ça, que je n’ai plus envie de me prendre autant la tête parce que cela ne sert à rien, cela me fait plonger dans le gouffre au lieu d’en ressortir. Moi qui m’étais promise de ne jamais retomber aussi brutalement et bien, je me suis terriblement trompée. Ça m’apprendra, au moins, j’en ressors plus forte, j’ai appris beaucoup, n’est-ce pas ? Oui c’est ça, essayons de prendre les choses positivement, pour une fois. M’enfin c’est plus facile à dire qu’à faire. J’ai le sentiment d’être tout simplement maudite, de mal choisir les personnes qui m’attirent. Désormais, mon cœur est totalement fermé, emprisonné par une chaîne, plus personne ne l’atteindra, c’est définitivement terminé.

Me redressant un peu, observant les alentours, remarquant des personnes avec de grands sourires, semblant profiter de leur jeunesse, je me rends compte que je suis terriblement pitoyable à me maudire et à me morfondre dans mon coin. La vie n’est pas finie, je suis encore jeune, j’ai encore des choses à explorer, bien d’autres obstacles m’attendent, peut-être pire. Ce n’est qu’un homme, qu’une histoire de cœur, rien de plus. Ma vie n’est pas finie, et je suis pathétique si je reste là à déverser toute ma rancœur et toute ma peine, je dois avancer et le plus vite sera le mieux. « Bonne chance Yeo Jin ! » dis-je à moi-même en plaçant mes mains devant moi. C’est en disant ça que je vois un homme qui s’approche prudemment de moi, semblant me chercher. Fronçant des sourcils, je lance quelques regards perdus autour de moi pour confirmer cette impression et constate que je suis seule sur cette table et que cet homme semble bel et bien se diriger vers moi. « O . . . oui ? » dis-je doucement, de peur de me tromper, en lançant un rapide regard à cet inconnu. .

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Jeu 21 Jan - 1:41

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Il y a toujours une différence entre savoir quelque chose et le réaliser. Pendant longtemps, j’ai su que j’allais bientôt devenir père. Pendant longtemps, j’ai su que le petit être qui grandissait dans le ventre de Yun Hua allait venir au monde, qu’il serait mon fils. Pourtant, jamais je n’avais réalisé ce que cela signifiait avant de voir ce petit garçon. À ce moment-là, on comprend qu’il est trop tard pour faire demi-tour. J’avais encore du temps pour réfléchir à tout ça, on avait quelques mois devant nous. Peu importe le nombre de mois, de semaines ou de jours, ce n’est jamais assez pour se préparer à une prise de conscience aussi soudaine. Lorsqu’elle arrive, c’est votre vie entière qui est bousculée, retournée. Le genre de choses dont je n’ai pas vraiment besoin et qui me pousse généralement à faire n’importe quoi.

C’est ainsi que ce sont passées mes dernières semaines. L’accouchement de Yun Hua, le départ de Roy pour Okinawa, cette visite imprévue que je lui ai rendue. Dois-je préciser que je n’ai absolument aucune idée de comment vont se dérouler les choses désormais ? C’est tout juste si j’arrive à passer deux minutes sans y réfléchir, et lorsqu’une idée semble se profiler dans mon esprit, je ne peux m’empêcher de la trouver mauvaise et de l’en chasser. Suis-je seulement capable de prendre une décision de mon propre chef ? À trente-et-un ans, ça serait sûrement pas du luxe. Devenir quelqu’un de bien, respecter les autres, me respecter moi-même. Oui, ça serait un bon début. Il faudrait que je m’assure que Roy ne fasse pas d’autres conneries, aussi.

Et allez savoir pourquoi, la première des bêtises qui me vient à l’esprit est cette étudiante qu’il a mentionnée lorsque nous nous sommes vus, quelques jours avant son départ. Il m’en a parlé plusieurs fois dans ses mails, j’ai appris son nom, et il n’est pas bien difficile de retrouver une étudiante en mannequinat, pas vrai ? On est quand même au Japon, je doute qu’elles soient cinq mille. C’est ainsi que je pars à la recherche de cette fameuse « Yeo Jin ». On va quand même essayer de pas aborder n’importe qui comme un vendeur sur le marché, hein.

Par chance, je finis par croiser le chemin de celle que je cherchais. Comme par hasard ! Je me féliciterais presque d’être une telle larve d’internet. Au moins, ça ne me détruit pas la santé, on va dire ça comme ça. Un sourire étire mes lèvres, je m’approche assez pour m’assurer que c’est bien elle. Sauf erreur, je crois que oui. Et comme je suis super discret, elle m’a remarqué, visiblement.

« Han Yeo Jin ? hasardé-je enfin, lorsque je suis assez près pour qu’elle m’entende. C’est bien toi ? »

Évidemment que c’est elle, et surtout, ne pas préciser qui je suis. J’ai vraiment les meilleurs techniques d’approche du monde. Un rire m’échappe et j’enfonce les mains dans les poches de mon pantalon après avoir posé l’étui de mon ordinateur sur la table toute proche.

« T’en fais pas, t’as rien fait de mal, faut juste qu’on parle un peu, ok ? Comment ça va ? »

On disait donc : j’ai trente-et-un ans, il est temps d’être sérieux. C’est-à-dire qu’on va trouver l’étudiante que son meilleur ami s’est tapé pour en savoir plus à son sujet ? Normal ! enfin, pour un étudiant. Et on ne mentionnera évidemment pas mon manque de tact alors que je sais parfaitement que Roy a coupé les ponts avec elle. .

© 2981 12289 0

hrp:

Ce message a été posté Sam 23 Jan - 22:56

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Je fronce légèrement des sourcils ne sachant pas si je dois confirmer ou infirmer la demande. Non pas que j’ai quelques doutes sur les intentions de cet homme face à moi, mais je ne sais pas pourquoi son approche ne me donne pas de bonnes impressions. Je ne dis pas qu’il a l’air d’être un pervers ou quelque chose dans le genre mais je ne sais pas pourquoi j’ai comme un mauvais pressentiment mais peut-être n’est-ce qu’un pressentiment, je ne peux pas me figer là-dessus. Il se peut qu’il veuille juste me poser une question ou alors qu’il désire connaître le chemin, mais si c’était réellement le cas il ne m’aurait pas demandé confirmation de mon prénom. C’est étrange tout de même qu’il sache qui je suis alors que je n’ai aucune idée de son identité à lui. Est-ce que je l’ai connu ? Est-ce que j’ai raté un épisode de ma vie dont je n’ai plus aucun souvenir ? Aurais-je trop bu un soir ? Impossible. Son visage ne me dit rien du tout et au vue de son âge, je doute qu’il soit dans ma section. Quoique l’âge ne veut rien dire et puis peut-être que son visage fait plus âgé que moi mais qu’il est au final jeune, plus jeune que moi-même. En tout cas je sais juste que je ne connais pas cet homme mais que lui, il semble me connaître, plus que je ne semble le croire. Hochant timidement de la tête, je finis par déclarer, « oui c’est bien moi, pour quelle raison vous me cherchez ? ». Je ne sais pas si je dois le tutoyer ou le vouvoyer. C’est un peu étrange comme situation.

Gardant un œil sur lui, je m’écarte un peu de ma place pour lui signifier qu’il peut prendre place à mes côtés s’il le souhaite. Des centaines de questions traversent soudainement mon esprit, me demandant pourquoi il me cherche, ce qu’il veut me dire, ce que me vaut sa présence et surtout pourquoi moi ? Mais je ne préfère rien dire pour le moment, préférant lui laisser la parole d’abord. Je fronce encore plus des sourcils quand il me précise que je n’ai rien fait de mal, ça je m’en doutais, mais le faut qu’il « doit » me parler un peu m’intrigue. C’est sur quel sujet ? A propos de qui ? De quoi ? A vrai dire, j’ai quelques hypothèses qui me viennent en tête mais je ne préfère pas les formuler de peur de soit me mettre en colère, soit mal réagir, soit fuir, soit . . . Bref je préfère attendre de savoir la raison de sa venue vers moi. « J’imagine oui que vous êtes venus me parler et je ne pense pas réellement avoir le choix, alors oui on peut discuter » dis-je de manière plus froide que je ne l’aurai souhaité. Je me rends compte que je ne donne pas forcément une bonne impression à cet individu et que ce n’est pas de sa faute si je suis d’une humeur peu joviale ces derniers temps. « Pardon, je ne voulais pas vous agresser, c’est juste que je ne suis pas . . . vraiment de bonne humeur en ce moment on va dire, donc ne le prenez pas mal et surtout ne le prenez pas pour vous » dis-je en essayant de me rattraper avec un sourire timide. « Je pense que j’ai donc répondu à votre question, mais vous pouvez aller droit au but vous savez ! Je ne vais pas vous manger, enfin pas encore ». Je tente de me rattraper du mieux que je peux.
.

© 2981 12289 0

Spoiler:

Ce message a été posté Mer 3 Fév - 0:44

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Alors là, c’est sûrement la meilleure idée que j’aie pu avoir au cours de ma vie. Venir comme ça, par hasard pas si hasardeux, trouver une étudiante, dont je sais qu’elle a une relation particulière avec Roy. Nickel. Ingénieux. Incroyable. Non, franchement, j’aurais parfois envie de me coller des claques phénoménales, à voir comment j’agis. À ce point, ce n’est plus de la spontanéité, mais de la pure inconscience. Non, je ne contrôle pas tout à fait la situation lorsque je m’approche de cette demoiselle, encore moins lorsque je prends place non loin d’elle, lorsqu’elle m’en fait signe après m’avoir demandé pourquoi je le cherchais. Ah mais oui, j’ai oublié de préciser ! Quelle tristesse, quel malheur. Cela me fait sourire encore plus alors que je repose mon regard sur Yeo Jin, mais sans méchanceté. Allez, je suis ton meilleur ami, tout ça, non ? Bon, peut-être que j’ai pas vraiment la gueule de son meilleur ami, mais c’est pas grave, elle s’y fera. Et elle arrêtera surtout de me parler comme si le froid du Nord venait de s’abattre sur sa vie.

« Ok ok… »

Ryû, arrête de parler comme un gosse. J’essaie de me montrer un peu plus rassurant, mon regard se promène un peu autour de nous et, quand je suis certain qu’il n’y a pas trop de monde aux alentours, je prends une petite inspiration avant de m’exprimer.

« J’aimerais qu’on parle de Roy. »

"Mais que fait donc un homme dont je ne connais rien à mes côtés pour discuter de celui avec qui j’ai couché ?" doit-elle se demander. Ah, il faut vraiment tout expliquer. Mais je m’attends à ce genre de question de sa part, surtout qu’elle n’est pas censée savoir qui je suis, alors je retrouve un sourire discret.

« Je veux pas te faire d’emmerdes, ok ? Je suis juste… curieux. »

Oh oui, c’est clairement de la curiosité, et je mentirais si je disais que ce n’est pas lié à tout ce qu’il m’est arrivé. Yun Hua, je ne m’attendais pas à ce qu’elle tombe enceinte, et je sais parfaitement à quel point un incident peut arriver rapidement. Je préfère ne pas tenter le diable et m’assurer qu’il ne risque rien, peu importe le niveau. Évidemment, je passerai sous silence ma propre relation avec mon meilleur ami, relation qui a pris un tour assez particulier au cours des dernières semaines… Je doute qu’elle ait besoin de ce genre de choses.

« Tu veux bien m’en parler ? »

Autant demander, même si j’ai quelques doutes par rapport à ce qu’elle m’a dit un peu plus tôt, ou plutôt au ton qu’elle a employé pour le faire. D’un autre côté, je me vois mal entamer le sujet en lui posant mille et une questions. Lui proposer de parler d’elle-même est peut-être plus malin ? Ryû Katsura, trente et un ans, toujours incapable de converser correctement avec une autre personne si celle-ci ne se trouve pas derrière un écran et un clavier. Bordel de merde, je ne sers vraiment à rien.

© 2981 12289 0

hrp:

Ce message a été posté Jeu 4 Fév - 22:08

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Cet homme ne semble pas très à l’aise et je me demande bien la raison de sa venue à moi. En général on ne me cherche pas, en tout cas pas de cette façon et puis je connais un peu les personnes qui me cherchent, même de vue, mais lui, je ne le connais pas du tout ou alors j’ai raté quelque chose. Peut-être que je l’ai vu à une soirée, ou peut-être qu’il est le petit ami d’une amie, mais il ne semble pas très jeune alors je doute que cela soit le cas, quoique tout peut arriver. Je suis bien attirée, enfin rectification, j’étais bien attirée par un professeur donc tout est possible, même les situations à laquelle on ne s’y attend pas du tout. Finalement cet homme vient à me dire la raison de sa venue qui me fait profondément froncer des sourcils et qui me fait presque un arrêt cardiaque. Ai-je bien entendu ? Il est venu pour me parler de qui ? De quoi ? A-t-il bien prononcé le prénom interdit ? Cet être qui m’a tant brisé le cœur ? Je pense que je commence à entendre des voix ou à entendre des choses que je ne suis pas censée entendre. Je suis tellement focalisée sur Roy qu’au final j’en viens à entendre son prénom venant d’autres bouches, ça devient grave. Néanmoins au vue de son regard et de son âge je me dis soudainement qu’il est possible qu’il soit un ami de cet individu ou alors peut-être pas, peut-être qu’il le cherche et qu’il pense que je sais où il est, mais comment sait-il que je le connais ? Est-ce que par hasard il aurait découvert quelque chose ? Est-ce que ça serait la raison de son départ, car une personne lui fait du chantage ? Ah non, il faut que j’arrête de m’imaginer ce type de scénarios, ce n’est pas possible, il est juste parti et puis c’est tout, je n’ai pas à chercher encore des explications, ça ne sert à rien, je perds mon temps. Mon regard s’endurcit quand il me dit qu’il est juste curieux. Quoi ? Mais c’est quoi cette emmerde ? Non pas que je ne crois pas en ses soi-disant bonnes intentions, quoique je doute que le fait d’être curieux soit une bonne intention mais je ne sais vraiment pas ce qu’il attend de moi et surtout ce qu’il souhaite que je lui dise. Et puis d’où est-ce qu’il sort ? Qui est-il réellement ? Pourquoi est-ce que je devrai lui parler de Roy ? Tout un panel de questions traverse mon esprit sans pour autant avoir de réponses. Comme si j’avais besoin de parler de lui actuellement, ce n’est vraiment pas le bon moment.

« Hum . . . excuse-moi mais tu es qui déjà ? » dis-je quelque peu suspicieuse, prenant un air beaucoup plus dur. Est-ce qu’il sait au moins que ce con est parti, qu’il m’a simplement laissé un message sur mon téléphone en guise d’au revoir, sans réellement donner d’explications, me délaissant lâchement, comme mon ex petit ami. Est-ce qu’il sait à quel point j’ai souffert et je souffre à cause de cet homme que je pensais être digne de confiance ? Serrant les poings je me retiens de m’énerver car cet homme n’a rien fait. Ce n’est pas de sa faute si Roy est parti, enfin j’espère que ce n’est pas le cas, sinon il risque de me voir ne colère, ce qui ne m’arrive jamais, ou presque jamais. Et puis quoi encore, cet homme débarque, par magie, et me demande de parler de Roy, comme si c’était facile, de manière si naturelle. A croire que j’ai peu de chances ces derniers temps. Faut-il que je sache qui il est d’abord avant de me lancer dans une quelconque conversation, déjà que je n’ai pas envie de parler de lui. « Tu me demandes comme ça de parler d’un homme que je ne connais peut-être pas et puis . . . je doute que ça soit réellement le moment de parler d’un tel . . . », j’inspire profondément, essayant de me calmer. « Enfin bref, dis-moi qui tu es d’abord. Je ne vais pas parler de quelqu’un à une personne que je ne connais pas et qui démarque devant moi, me demandant de parler d’un dénommé Roy ! ». Ce n’est pas que je suis méfiante, mais quand même, à ce stade j’ai tout intérêt à l’être. « Et puis comment peux-tu savoir que je le connais ? Ça se peut que je ne sais pas qui il est », mais en vue de ma réaction je doute qu’il ait des doutes.
.

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Sam 6 Fév - 16:01

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Qui je suis? J'ai tendance à oublier que mon nom n'est pas inscrit sur mon front et que tous les étudiants de l'université ne connaissent pas ma divine personne. Certes, certes, ils ne sont pas tous mes étudiants, et je me prends un peu trop souvent pour le centre du monde, mais ne devraient-ils pas se renseigner. Ils ont beaucoup de choses à faire, les pauvres, ils ne pensent pas penser à tout. Ça reste inadmissible, vous ne pensez-pas? Ne pas me connaître, c'est comme prétendre que la Terre est plate à mes yeux. Enfin, cela ne m'empêche pas de sourire.

« Pour toi ça sera Monsieur Katsura, prof d'informatique. »

Tu. Elle est tranquille la petite. J'ai toujours détesté cette manie qu'ont les étudiants de cet établissement à s'adresser aux autres comme s'ils ne méritaient aucun respect. Certes, je l'ai abordée de façon peu formelle, mais je n'en reste pas moins plus âgé, n'est-ce pas? Je suis un supérieur hiérarchique, elle me doit le respect, point pas. Et même si ça me fait mal de l'admettre, on ne peut pas nier que je fais mon âge. J'lui en ficherai, moi, des "tu".

«Et je sais que tu le connais parce qu'il m'a dit que tu le connaissais, mademoiselle. Faut te faire un dessin? »

Parce que oui, c'est comme ça qu'on parle aux étudiants lorsqu'on est un professeur respectueux qui cherche à être respecté en retour. Non, franchement? On dirait que je lui ai demandé la lune, à cette fille. Un soupir m'échappe alors que je regarde encore autour de nous, guettant l'arrivée d'un élément perturbateur ou d'autre chose. Dire que je fais ça pour le bien être du monde, j'vous jure.

«T'sais, moi j'm'en fous de ce qu'il s'est passé entre vous. » Menteur. « Il m'a juste parlé de toi récemment et j'voulais savoir si ça allait. »

Ah oui, on en vient au sujet délicat, monsieur Kasahara est parti en rompant avec elle par message et il est parti à Okinawa. Je dois lui expliquer que je suis allé le voir? Ahaha. J'ai jamais été très partageur. Alors, je me contente de sourire un peu à cette demoiselle, espérant qu’elle comprendra que je ne lui veux pas vraiment de mal, mais que je suis assez curieux de découvrir la relation qu’elle a pu avoir avec Roy. Je pourrais le questionner lui, mais j’imagine qu’il a d’autres choses à penser. Malgré tout, au fond de moi, je ne peux m’empêcher de trouver la situation un peu bizarre. Je veux dire, ma relation avec Roy a vraiment changé au cours des dernières semaines, et je me demande parfois si nous ne glissons pas sur une pente assez dangereuse… Mais les derniers événements ne me donnent pas envie de changer quoi que ce soit, même si je sais que ça vaudrait mieux et que cela permettrait à tout le monde de s’en sortir sans dommages… Soit.

« Tu peux me faire confiance tu sais, j’vais pas aller le répéter. »

Ouais, j’ai de l’espoir, cette meuf a l’air un peu parano. Ou alors c’est moi qui n’ai aucun tabou ? Ou presque..

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Dim 7 Fév - 13:34

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Je m’étrangle presque de surprise quand j’apprends qu’il est professeur. Pourtant je ne devrai pas être autant choquée que ça puisqu’au final tout semble correspondre à sa présence ici, il est professeur, il travaille ici donc c’est pour cette raison qu’il vient à moi et c’est encore plus normal qu’il connaisse Roy s’il est lui aussi professeur de cette école. Bien sûr tous les professeurs de cette école ne se connaissent pas forcément, ne se croisent pas forcément, mais s’il est venu pour parler de lui alors je pense qu’ils doivent se connaître par ce biais, le fait de travailler au même endroit. Je fronce des sourcils quand j’entends sa réponse quelque peu froide et j’ai presque envie de lui dire que oui il peut me faire un dessin si ça me permet de mieux comprendre. Non mais c’est vrai quoi, est-ce que je suis censée être devin, médium pour savoir qu’il est certainement ami avec Roy et qu’il lui a parlé de moi, ce n’est pas parce qu’on est ami avec un tel qu’on connait forcément toutes les personnes qui l’entourent, qu’on connait forcément toute sa vie. Je suis désolée de ne pas savoir lire sur le front des personnes. Depuis quand c’est écrit en gros, en gras, ‘’Roy m’a parlé de toi parce que je le connais’’ ? Le jour où ça arrivera je serai bien curieuse de savoir ce que ça donnera. M’enfin dans tous les cas l’attitude de ce professeur me déplait soudainement. Je lui ai fait quelque chose pour qu’il me réponde aussi ironiquement ? Peut-être est-ce parce que j’ai commencé à le tutoyer ? En même temps il a commencé à me tutoyer alors qu’on ne se connait pas, je suis censée savoir qu’il est professeur et que je dois le vouvoyer ? Et puis ce n’est pas parce que je suis étudiante et plus jeune qu’il a le droit de me tutoyer, on ne se connait pas, à ce que je sache, enfin en tout cas lui semble me connaître mais par le biais d’une autre personne. Bref je ne préfère pas relever la chose et me tais, tout en portant mon regard sur autre chose.

J’inspire profondément et sens un petit pincement au cœur. C’est bizarre qu’on me demande ça, si je vais bien, je crois que c’est la première personne à me demander ça et j’en suis presque à me mettre à pleurer mais je ravale rapidement mes larmes. Je suis forte, je suis forte, je suis forte. Je pense qu’il doit savoir tous les détails s’il en vient à me poser une telle question. Ceci dit, je suis bien curieuse de savoir ce qu’il a pu dire sur moi, comment il a parlé de moi, ce qu’il a dit précisément, mais je sais que poser de telles questions risque de retourner le couteau dans la plaie. Puis-je vraiment lui faire confiance ? C’est vrai je ne le connais pas, il débarque tout juste, et puis j’ai tellement fait confiance à des personnes et je me suis tellement brûlée que je ne veux plus refaire confiance aussi facilement. Après je ne suis pas obligée d’aller dans les détails ou même parler réellement de ma relation avec Roy, il m’a juste demandé si ça allait, point final, et aussi de parler de Roy, mas là aussi je peux en parler sans donner de précisions, n’est-ce pas ? Oui mais qui me dit que je peux lui faire confiance ? Vraiment je ne sais pas. Je n’ai pas envie de parler avec un inconnu, et je n’ai pas non plus envie de parler de Roy, mais en même temps, peut-être que ça va me faire du bien de parler de lui à une personne qui ne me connait pas et qui ne peut pas me juger sur mes expériences qui se résument à zéro, mais bref cette personne ne peut pas me juger comme elle ne me connait pas mais elle connait Roy, il ne faut pas l’oublier. « Hum . . . vous . . . tu . . . vous », en fait je ne sais plus comment m’exprimer sur le coup, perdant totalement l’usage de la langue. « Je ne sais pas qui vous êtes même si vous me dîtes être un tel je ne peux pas m’assurer que ces informations sont vraies mais . . . si vous voulez vraiment savoir, non ça ne va pas, mais je suppose que vous devez savoir pourquoi. Mais ça ira . . . ça devrait aller . . . . Ça prend juste du temps. Je pense que vous devez savoir, avec votre expérience probable, qu’être abandonné par un être à qui on tient, ça fait toujours . . . quelque chose ». A croire que je suis abonnée aux abandons, mais je ne dois pas m’apitoyer sur mon sort, ce n’est que le cycle de la vie, n’est-ce pas ? « Mais il y a pire . . . il y a toujours pire » dis-je comme pour m’en persuader. « Et vous . . . vous allez bien ? ».
.

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Mer 10 Fév - 13:43

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• J'ai toujours été un sale curieux. Le genre de type à qui on crève d'envie de lancer un « Ça te regarde pas, imbécile », mais ce n'est pas volontaire. La vérité, c'est que je m'intéresse beaucoup aux autres, plus que je ne veux bien l'admettre, et qu'écouter les détails de leurs vies m'amuse beaucoup. Je me rappelle d'un soir où j'ai passé des heures à discuter avec une amie qui se sentait un peu mal, alors qu'à la base nous étions censés faire une partie de jeu vidéo. Soit, ça m'aura fait "perdre" du temps, mais ça lui a fait du bien, et quelque part ça nous a rapprochés. Quand il s'agit de moi, en revanche, je suis celui qui reproche aux autres de s'intéresser à sa vie. Je n'aime pas parler de moi, mis à part avec Roy, et il est assez rare que je m'étende sur mes sentiments et ce qu'il m'arrive, à moins d'avoir bu. J'ai toujours fonctionné de cette manière et je ne pense pas changer un jour, alors bon. C'est la vie.

Mes yeux restent posés sur la jeune femme tandis que j'attends une réponse à mes questions, espérant qu'elle ne tarde pas trop à me la donner, et je ne peux retenir un froncement de sourcils lorsqu'elle reprend la parole. Sérieusement? Elle serait pas un peu parano dans sa vie? Ouais, en vrai, je suis membre d'une brigade secrète venue étudier sa vie privée pour pouvoir la faire renvoyer de l'école. Genre j'ai rien de mieux à foutre! Soit, j'ai malgré moi arqué un sourcil, perplexe, avant d'écouter le reste de son discours. Elle me donnerait presque envie de rire, en vérité. Vil Ryû que je suis.

« Avec mon expérience probable, oui. On va dire ça comme ça. »

Un léger rire m'échappe malgré moi, alors que je me redresse un peu et regarde devant moi. C'est pas méchant. En fait, je trouve ça juste tellement drôle que cette gamine se soit entichée de Roy. Je vais peut-être éviter de lui expliquer ce qu'il s'est passé entre nous la dernière fois qu'on s'est vus. La pauvre. Un soupir m'échappe à sa question et je m'étire un peu en tendant mes bras devant moi. Si je vais bien? J'crois que ça a rarement été aussi bien au cours des derniers mois, à vrai dire.

« Ça va, ça va, réponds-je en riant un peu. J'suis allé voir ce con pour le convaincre de revenir, mais c'est une vraie tête de mule. »

Comment? Un manque de tact? Bien sûr. Je sais qu'il a coupé les ponts avec elle, je sais aussi qu'elle a l'air au bout de sa vie par rapport à cette histoire, mais comme elle l'a dit un peu plus tôt, je ne suis pas en mesure de vérifier que c'est bien pour ça qu'elle est dans cet état. Et s'il est bien une chose que je ne supporterais pas, c'est que cette étudiante se moque de mon meilleur ami. Je sais qu'il tenait à elle, d'une façon ou d'une autre. Et comme Yeo Jin l'a si bien souligné, je sais parfaitement ce que ça fait de se faire abandonner. J'ai largement donné.

« Tu me fais vraiment pas confiance, hein? J'ai l'air de mordre? »

Non parce que la petite paranoïa du "je peux pas vérifier qui vous êtes" c'est bon quoi. Je soupire un peu et fouille la poche de mon jean pour en sortir ma carte de membre du personnel et lui montrer.

« C'est bon, tu me crois comme ça? »

Si elle me sort que c'est peut-être une fausse carte, je vous promets que je la bouffe.
.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Ven 12 Fév - 18:21

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• C’est difficile de faire confiance à une personne que l’on ne connait pas, surtout quand on était paisiblement installé quelque part et que brusquement une personne débarque devant soi, en voulant discuter avec soi pour avoir des informations concernant une personne bien précise. Sincèrement, qui sur cette terre va faire confiance en une personne qu’elle ne connait pas, qui débarque sous ses yeux sans même avoir le temps de comprendre la situation. En général, les personnes ont plus tendance à fuir qu’à rester, déjà que je reste, c’est quand même un miracle. Je me demande même bien pourquoi est-ce que je reste là, à lui parler alors que je devrai plutôt m’en aller comme le ferait la grande majorité des individus. Stupide un jour, stupide toujours. Un jour, je vais rencontrer un serial killer et au lieu de m’en fuir, je vais rester sur le banc à discuter avec lui, parlant de choses et d’autres, comme si tout était normal. Je crois que c’est moi qui ne suis pas normale. En même temps, je n’ai tellement pas l’habitude que l’on vienne me parler, enfin je n’avais pas l’habitude par le passé que forcément, chaque fois que l’on vient vers moi pour discuter, étranger ou non, j’ai tendance à rester écouter, tellement je suis décontenancée. Il faut réellement que j’apprenne à me méfier plus, même si c’est déjà le cas, mais ce n’est sûrement pas assez comparé à la norme. M’enfin ai-je besoin de suivre forcément la norme ? Je doute. Je l’écoute donc répondre à ma question et je suis quand même assez surprise de voir qu’il se met à rire, face à ma question. Non parce qu’en temps normal quand un ami disparait de sa vision, quand on a plus de nouvelles, on est plus du genre à être inquiet, mais peut-être que je suis la seule à ne pas avoir de ses nouvelles, ce qui expliquerait. Donc au final il ne fuirait pas la ville, mais il me fuirait moi. Ou alors j’y comprends plus rien. Ceci dit je fronce des sourcils car lui au moins il sait où il est, il sait comment il va alors que moi j’ai aucune nouvelle, rien du tout, juste un message annonçant son départ, merci beaucoup, c’est sympathique. On voit quand on compte pour les personnes et quand on ne compte pas, en même temps je m’attendais à quoi d’autre ? Stupide fille.

Je ne dis rien et fais juste une petite moue quand il me demande s’il a l’air de mordre. Pas du tout, mais comment aurait-il réagi si une femme était venue à lui, sans se présenter, en disant vouloir lui parler ? En général on n’accorde pas sa confiance à un étranger donc c’est juste une réaction normale. Je ne le flique pas, je suis juste prudente. On ne sait pas sur qui on peut tomber de nos jours et encore qu’il soit rassuré, je ne suis pas aussi prudente que je ne devrai l’être. Il me montre donc sa carte et je me permets quand même de vérifier même si au fond, cela ne change pas grand-chose. Ce n’est pas parce qu’il m’a montré sa carte que je peux forcément faire confiance à un inconnu. M’enfin s’il est venu me parler de Roy de toute manière, je ne vois pas ce que je pourrai dire de mal, en dehors du fait que ça soit un connard qui m’a lâchement envoyé un message en guise d’au revoir, mais ça il doit sûrement le savoir, j’en mets ma main à couper. « Ce n’est pas que vous ayez l’air de mordre ou l’air d’un pervers, mais à ma place est-ce que vous auriez accordé votre confiance à une personne qui débarque devant vous, sans que vous ne sachiez qui elle est, demandant à vous parler et qui vous tutoie en plus ? Faut avouer qu’il y a de quoi se méfier quand même ». Ou alors il est pas du tout ce type de personne, mais après à chacun sa particularité. « Et je vois qu’au moins il y en a un qui a des nouvelles de Roy et qui sait où il se trouve, c’est déjà une bonne nouvelle » dis-je presque ironiquement. C’est difficile d’accepter de ne pas avoir des nouvelles d’une personne tandis que d’autres en ont. Est-ce que je suis la seule à ne pas en avoir ou alors ce n’est pas le cas. M’enfin ceci dit, je me sens quelque peu frustrée et énervée et triste à la fois, tout un mélange de sentiments et ressentiments. Je ne sais pas si je dois lui demander si c’est lui qui a voulu qu’il vienne pour mieux rire de ma situation, pour mieux se dire qu’il a bien profité et que maintenant c’est fini, que je suis la seule en déchéance. « Je peux vous poser une question . . . pourquoi est-ce que vous êtes venus me voir ? Je veux dire, je suppose que Roy a dû vous dire qu’il m’a envoyé un message en signe d’au revoir et que concrètement je ne suis pas indifférente à ce message, comme vous pouvez le voir ». Si j’avais été indifférente c’est qu’il y aurait eu un léger souci. .

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Dim 14 Fév - 18:29

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Tout bien réfléchi, venir voir Yeo Jin sans m'être préparé n'était pas forcément la meilleure idée de ma vie. Non, parce que je me retrouve à court d'idée, mais surtout parce que j'ignore parfaitement ce qu'elle sait de moi, au bout du compte. C'est vrai, quoi, ce n'est pas parce que je connais Roy qu'il parle forcément de moi à tout le monde. Crétin. Imbécile. En plus, imaginez le tableau, aller parler de son meilleur ami à la fille avec laquelle on couche, meilleur ami qui a d'ailleurs mis en cloque une étudiante, chose dont tout le monde a été mis au courant.. Génial, ça fait plaisir quoi. Quelque part, ça vaut peut-être mieux qu'il n'ait pas parlé de moi à cette fille, non? C'est pas comme si Royal Shit s'amusait à raconter n'importe quoi sur mon dos (et pas uniquement n'importe quoi, malheureusement, mais bon). Dans tous les cas, à la question de la jeune femme, je hausse négligemment les épaules, un sourire s'étirant sur mon visage alors qu'un léger ricanement traverse mes lèvres.

« Oui? C'est bon, tout le monde n'est pas un dangereux serial killer qui va venir te vider les entrailles durant la nuit. » Certes, Ryû très rassurant comme discours... « Je suis son meilleur ami, je pense que c'est normal que j'aie des nouvelles. »

Et la fille avec qui il est censé être? Moins important, beaucoup moins important. Je ne peux m'empêcher de penser que notre relation est plus importante que le reste, et au vu des derniers événements, je tends à le penser encore plus. Mais pour l'instant, je dois surtout éviter de me montrer amer envers elle, car elle a une manière de voir les choses assez... Enfin, je sais pas, je ne vois pas pourquoi je lui voudrais du mal, encore moins pourquoi je lui mentirais. On me rappelle pour quelles raisons Roy aime cette meuf? Elle a l'air plus paranoïaque que la paranoïa elle-même! Ou alors c'est moi qui ne le suis pas assez? Après tout, lorsque j'ai couché avec Yun Hua, au camp, je ne m'en suis jamais fait, de manière générale, j'accorde peu d'intérêt à ce que les gens peuvent dire et j'ai toujours ri de Royal Shit... Soit, ce n'est pas le moment pour me prendre la tête et analyser mon propre fonctionnement, right? La nouvelle question de la demoiselle m'arrache un large sourire.

« Je t'ai dit pourquoi j'suis venu: j'suis curieux. Mon meilleur ami m'a parlé d'une fille, j'suis venu la voir. » Sans pression, comme ça, tout à fait. « Puis j'voulais voir si ça allait. Ça te suffit, comme explication, ou il te faut un certificat de vérité en cinq exemplaires signé par Roy? »

Je me moque un peu, mais pas méchamment. J'espère juste qu'elle va comprendre que se méfier comme ça n'est pas nécessaire.

« T'étudies le mannequinat, c'est ça? »

On s'en fout? Non, moi ça m'intéresse. En fait je crois qu'elle pourrait me raconter l'histoire de son chaton qui a mangé une souris hier, ça m'intéresserait aussi. Écoutez, la vie des chats, c'est important quand même, savez.
.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Dim 14 Fév - 20:42

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Il est vrai que fort heureusement pas tout le monde n’est un tueur en série, mais ce n’est pas forcément les tueurs en série qui sont les plus dangereux, ce sont en général les personnes normales qui le sont. Enfin bref, je pense que j’ai bien compris que je dois absolument lui faire confiance et que je peux donc lui parler tranquillement de ce qu’il souhaite savoir, en tout cas c’est ce qu’il aimerait que je fasse sauf que réellement parlant ce n’est pas si facile que ça, mais du moment qu’il ne pose pas de questions trop personnelles alors normalement je ne devrai pas avoir plus de souci que ça. Mais je dis bien normalement. Je réfléchis un moment si c’est normal que son meilleur ami ait des nouvelles. Bien sûr que ça l’est, mais quand même, pourquoi est-ce que moi je n’en aurai pas ? Certes je ne suis qu’une étudiante avec qui il a pu prendre du bon temps, avec qui il ne semble pas avoir eu la moindre attache, toutefois, cela n’empêche pas que j’ai moi aussi de ses nouvelles, que je sache la raison de son départ, où il est parti, pourquoi est-ce qu’il m’a simplement laissé un message et pourquoi juste après m’avoir donné de faux espoirs, me laissant rêver d’avoir trouvé une personne pouvant combler ma solitude. Enfin bref je suis quelque peu jalouse, et je l’avoue, que lui ait des nouvelles et moi pas même si je sais pertinemment que c’est normal. Moi aussi j’aurai sûrement contacté ma meilleure amie ou mon meilleur ami pour leur donner des nouvelles me concernant, c’est presque certain, cependant, si mon but était de disparaitre réellement coupant les ponts avec tout le monde comme il l’avait explicité, je ne sais pas si je les aurai vraiment contacté. Enfin tant mieux pour lui et tant pis pour moi. « Hum . . . c’est sûr, j’aurai aimé en avoir aussi » dis-je en serrant les dents, tentant d’oublier tout ça.

Mon cœur rate quand même un battement quand il me précise que Roy lui a parlé d’une fille donc moi. Je ne me rends compte que maintenant que ça veut dire qu’il a parlé de moi ? Et alors, est-ce que ça veut forcément dire quelque chose ? Il ne faut pas que je m’emballe pour rien et que j’arrête même de m’emballer à cause de lui, même s’il a parlé de moi il est parti, point final. Je suis tout de même curieuse de savoir ce qu’il a pu dire sur moi mais ai-je vraiment besoin de savoir ? Cela ne va rien changer à ma situation ni à ce que je pense de tout ça. Ou pas. « Si vous parvenez à le faire venir ici pour que je puisse m’expliquer je veux bien » dis-je en essayant de rire mais n’y parvenant presque pas. « Mais non, c’est bon je vous crois ! », pour une fois que je le dis depuis que l’on parle tous les deux, ça devient presque un miracle. Enfin de toute manière je ne vois pas pour quelle autre raison il serait venu à moi. Quoiqu’au fond si, j’ai 100 raisons dans ma tête mais je ne préfère pas trop me prendre la tête, ça ne sert strictement à rien et je suis de toute manière la seule à me prendre la tête après tout ça. « Et oui je suis étudiante en mannequinat, mais je suis plus intéressée par le stylisme ». Je ne sais pas pourquoi j’ai précisé ce détail. Je pense que c’est uniquement pour ne pas qu’il me prenne pour une fille superficielle, ce qui peut être le cas au vue de mes études. Il est vrai que souvent les personnes faisant du mannequinat ne sont pas forcément bien vues. Je ne veux pas qu’il me prenne pour une fille superficielle même si je n’ai rien à prouver. « J’espère que vous n’avez pas d’aprioris là-dessus. En général on imagine des filles faciles ou encore des filles superficielles, ce qui n’est pas mon cas ». .

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Dim 21 Fév - 20:46

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Dans le fond, je n'y peux rien si Roy a décidé de ne pas donner de nouvelles correctes à cette meuf, pas vrai? Je veux dire, jusqu'à preuve du contraire, il est parfaitement capable de prendre ce genre de décisions seul, même si je suis un peu plus âgé que lui et qu'il pourrait me demander son aide pour une raison ou l'autre. De façon générale, on ne va pas se mentir, l'aide va dans les deux sens, même s'il a tendance à me faire souvent la morale pour mon comportement irresponsable et un peu trop relâché. Certes! Certes! J'admets que je me comporte parfois (souvent?) comme un adolescent un peu trop arrogant, mais je n'ai pas forcément de raison de faire autrement. En plus, on va pas se mentir : c'est pas comme si les étudiants me respectaient plus.

C'est précisément pour cette raison que je déteste enseigner dans cette école. Enfin, je détestais, car depuis quelques temps, je me prends à apprécier la compagnie des étudiants et la fréquentation des salles de classe. Peut-être parce que j'y passe moins de temps? Ça pourrait aussi être parce que bosser me permet de vider mon esprit. Pourquoi je commence à me poser des questions existentielles, maintenant? Je crois qu'il est vraiment temps que je reprenne des vacances... Quoi? Ouais, j'en prends tout le temps, mais cela n'aura jamais été aussi important que maintenant.

Depuis quelques mois, j'ai l'impression de devenir totalement fou. Entre la disparition soudaine de Mi, qui à mon avis a du déménager je ne sais où, mes entrevues assez particulières avec Roy, le séjour de Yun Hua à la maison, ma vie ne pourrait pas être plus remplie. D'ailleurs je ne cesse de réfléchir, encore et toujours, à des solutions. Je n'ai aucun moyen de contacter Mi, comme elle semble avoir changé de numéro, je ne peux pas non plus arrêter de fréquenter mon meilleur ami... Quant à Yun Hua, je n'ai carrément pas envie de la mettre dehors. Soit. Pourquoi je me prends la tête avec ça? Parce qu'on parlait du fait que je ne pouvais pas dire à Roy ce qu'il faisait, juste!

« Il est pas du genre à parler beaucoup, reprends-je d'un ton que je veux plus rassurant. Même moi ça m'étonne d'avoir eu des nouvelles, tu sais! »

C'est bien malgré moi que j'essaie de rassurer mademoiselle Yeo Jin. Je n'ai pas vraiment de raison de le faire, pourtant, et je pourrais parfaitement décider de jouer à l'ignorant, mais étrangement, ce qu'elle a dit m'a touché. Je sais parfaitement ce qu'abandonner peut faire, à quel point ça blesse d'être délaissé par une personne à laquelle on s'est attaché. Mais je n'ai pas envie de lui expliquer à ce point, alors elle se contentera de ma compassion.

« J'essaie, j'essaie... »

Et la conversation continue, se dirigeant un peu plus vers ses études, car je m'intéresse à la personne qui a fait, ne serait-ce que pour un moment, battre le coeur de mon meilleur ami? C'est important, vous savez. Je sais qu'il est fort seul, comme moi, et je n'aimerais pas que l'on se moque de lui.

« Hm... Si tu me demandes de ne pas avoir d'à-priori, c'est parce que tu en as? » Je ris un peu à ce commentaire, avant de secouer la tête. « J'suis pas du genre à juger, tu sais. J'enseigne l'informatique, alors j'suis censé être un boutonneux aux cheveux gras? »

Malgré moi, un rire m'échappe et je me désigne d'un geste de la main. Ok, on pourrait me reprocher un excès d'égo, mais je ne pense pas avoir tort en affirmant que je ne suis pas le cliché que je viens de décrire.

« En plus, si t'es passionnée et que tu fais bien ton boulot, ça change rien d'être "facile" ou non, nope? »

.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Lun 22 Fév - 14:17

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Ecoutant attentivement les paroles de Ryû, je hoche passivement de la tête, essayant de comprendre. Bien sûr que Roy peut être une personne qui n’est pas très bavarde mais dans certaines situations, il est préférable de donner des nouvelles aux autres. Après n’étant pas dans sa situation je ne peux pas me mettre à sa place, ni savoir pourquoi est-ce qu’il a agi de la sorte, partant comme ça, si soudainement, me laissant dans l’incompréhension la plus totale. Je ne suis pas devin malheureusement, et je ne peux non plus, forcément, savoir qu’il n’est pas une personne très bavarde à donner des nouvelles aux autres. Il ne m’avait pas donné cette impression, comme quoi, on en apprend tous les jours par le biais d’autres personnes. M’enfin je me dis que même si son meilleur ami est surpris d’avoir de ses nouvelles c’est que je ne dois vraiment pas en attendre beaucoup plus de sa part et je ne dois vraiment pas attendre d’avoir un message de sa part, autant courir jusqu’à la Corée avant d’en recevoir un. Après je ne sais pas s’il dit cela pour apaiser mes ardeurs, pour me calmer, pour me rassurer, ou autre, j’ai du mal à savoir mais en tout cas c’est sympathique de sa part de tenter d’agir de la sorte, si tel est le cas. « hum . . . je vois. Merci en tout cas de me dire de telles choses. Je ne sais pas si je dois me sentir rassurée ou pas mais quelque part je crois que ça me soulage même si cela n’enlève en rien mon humeur vis-à-vis de lui mais on va dire que ça me permet d’être un peu apaisé », enfin sur le moment, je ne promets rien d’ici demain. Je suis tellement une fille qui a tendance à changer d’avis, qui repense encore et encore à certaines choses et qui changent mes pensées vis-à-vis de certaines situations qu’il est probable que je sois encore très énervée demain à cause de Roy et non pas un peu plus apaisée comme c’est le cas actuellement.

Je souris malgré moi quand il me répond par rapport à ma crainte qu’il ait des stéréotypes sur mes études. Il est vrai que lui-même, en tant que professeur d’information, il est soumis à de nombreux catégorisations. Mais bon on dit souvent qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Il doit sûrement avoir beaucoup de filles faciles, ou simples d’esprit ou s’intéressant qu’au physique dans le stylisme comme il doit y avoir beaucoup d’hommes à lunettes et presque geek, ou anciennement geek, en informatique. Je l’imagine quand même dans ma tête plus jeune avec d’énormes lunettes rondes comme Harry Potter, des cheveux gras pas coiffés et avec des boutons de partout. Je ris. Tiens, depuis le temps que je n’avais pas rigolé . . . « Ahah, oui c’est vrai que souvent on a une image des personnes travaillant dans l’informatique ! Et malheureusement on a toujours des aprioris, sur les autres, sur nous, sur ce qu’on fait, sur tout ». C’est difficile de sortir des cases pré faites que l’on a en tête même si souvent certains cassent la chaîne de nos stéréotypes. « Oui vous avez raison, du moment que l’on aime ce que l’on fait, cela ne change rien au fait qu’on soit facile ou pas ». C’est vrai, par exemple, les filles de joie, certaines aiment sûrement ce qu’elles font, il y a sûrement de la valorisation derrière pour elle donc tant mieux pour elles si elles aiment ça. « Ça se sent que vous avez plus d’expérience ». Car pour le moment je ne suis pas apte à tenir de tels propos. .

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Ven 26 Fév - 15:24

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Roy a toujours été très proche de moi, et il en sait certainement plus à mon sujet que le reste du monde, alors que je passais, il y a encore peu de temps, mes soirées à discuter avec des gens sur internet. Depuis la nouvelle de la grossesse de Yun Hua et son emménagement temporaire à la maison, je dois avouer que les choses ont bien changé. Pourtant, même si mes conversations sont nombreuses et variées, et que je me sens incroyablement proche d'un grand nombre de personnes à qui j'ai pu parler jusqu'à aujourd'hui, aucune n'aura réussi à me comprendre aussi bien que mon meilleur ami; n'empêche qu'il reste buté et un peu con lorsqu'il s'agit de parler aux autres et de leur dire ce qu'il pense vraiment.

« J'pense que j'aimerais qu'on fasse pareil pour moi. En tout cas, il y a des chances qu'il ait pas pensé à beaucoup de choses en t'envoyant ce message... Il est un peu impulsif. »

Je hausse les épaules, mais si je dois être tout à fait honnête, mon envie d'être certain qu'elle n'est pas dévastée n'est pas la seule responsable de ma venue ici. Je l'ai déjà dit, la curiosité a joué un rôle incroyable dans cette volonté de lui parler, car je me demandais avec quel type de personne Roy passe son temps. Autant dire que je suis assez amusé de voir que c'est en compagnie d'une étudiante - ce qu'il m'a reproché, après tout, dois-je le rappeler? - mais d'un autre côté, je ne peux pas lui en vouloir d'avoir été tenté par une élève de la section mannequinat de la RPS. Cela m'arrache un léger sourire alors que nous repartons sur le sujet des aprioris.

« C'est la vie. » Je ne peux pas m'empêcher de rire un peu. Ce n'est pas que je me moque de sa façon de voir les choses, mais elle m'amuse un peu, dans le fond. « Ça te touche peut-être pour l'instant, mais au bout d'un moment, ça te passera totalement au-dessus. »

Comme elle vient de le dire, j'ai plus d'expérience. Avec mes antécédents d'alcoolique, gros fumeur, intenable qui sort tout le temps et j'en passe, je crois que ma réputation ne doit pas être reluisante, mais je m'en fous totalement. Je connais mes défauts, tente de me débrouiller pour ne pas qu'ils aient trop d'impact sur ma vie, mais c'est à un niveau personnel. Les propos de personnes comme Royal Shit ne m'atteignent même plus, en vérité.

« Et ça vaut pour tout, ok? »

S'il y a bien une chose que j'ai appris avec le temps, c'est qu'il faut se battre pour faire valoir ce qu'on est. Si j'avais commencé à écouter toutes les critiques qu'on faisait à mon sujet, je me serais fait profondément chier, sans compter que je n'aurais pas été heureux à force de porter un masque à longueur de journée. Alors si cette meuf a envie de coucher avec un prof, qu'elle le fasse, à mes yeux ça change rien, si elle fait bien ses travaux à côté. Ouais, je sais, c'est pas vraiment ce que les autorités de l'école diraient, mais bon... Elle est étudiante, la vie est courte, alors qu'est-ce que ça fait? Elle est adulte et suffisamment intelligente pour décider, je pense.

.
© 2981 12289 0

Ce message a été posté Sam 27 Fév - 20:40

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Je peux totalement comprendre le fait que Roy ait été impulsif, sur le moment, mais quand même cela n’explique pas son comportement. Je ne peux pas lui pardonner son prétexte qu’il a été impulsif ou même essayer de lui donner raison, cela ne change rien au fait que j’ai reçu ce message et que depuis c’est silence radio. Peut-être qu’actuellement, sur le moment, je tente de mieux comprendre, d’apaiser mon humeur exécrable vis-à-vis de lui, tenter d’être moins triste par de telles agissements mais ce n’est que sur le moment parce que je le sais très bien je vais continuer à y penser, à bouillir, à être peinée, bref je vais rebondir encore et encore jusqu’à parvenir à oublier. « On est tous parfois un peu impulsif, mais bon cela dit, ça n’explique pas tout, malheureusement » dis-je en baissant les yeux me sentant quelque peu attristée. Je dois me ressaisir et rapidement, ce n’est pas le moment de flancher encore et puis cela ne me mène à rien en plus. La conversation finit par changer de bord et on finit par parler d’un sujet totalement différent que le sujet Roy. Je ne sais pas s’il fait cela pour essayer de me faire penser à autre chose ou si c’est involontaire mais en tout cas ça me permet de mettre quelques secondes le document Roy de côté, ce qui m’enchante plus. Non pas que je n’ai pas envie de continuer de parler de lui, au contraire j’ai encore quelques questions le concernant, enfin concernant Roy et cet homme, curieuse de savoir comment ils en sont devenus à être amis, depuis combien de temps il le connait mais je crains m’immiscer dans quelque chose qui ne me regarde pas et puis qu’est-ce que j’en ai à faire de savoir ça ? Ça ne va rien m’apporter, pas pour le moment en tout cas. « Oui vous avez sûrement raison, je pense que je vais de moins en moins me préoccuper de tout ça », car de toute manière en grandissant je pense qu’il y a d’autres préoccupations plus importantes que ce type de sujet. Je me demande bien quel âge il a. Non pas que je le trouve particulièrement vieux mais je me dis qu’il a sûrement connu plus de choses que moi, ce n’est qu’avec l’expérience qu’on devient une autre personne, qu’on apprend les choses basiques de la vie. Je ne dis pas être en manque d’expérience mais par rapport à lui je suppose que c’est le cas. Je souris quand il me dit que ça vaut pour tout, je suppose qu’il insinue que même l’histoire avec Roy va finir par me passer au-dessus de ma tête et que je vais finir par oublier, par ne plus considérer cela comme d’une grande importance et j’espère qu’il a raison. Je sais que je suis capable de passer outre cette histoire, de finir par l’oublier mais je sais aussi que ça va me laisser une cicatrice. Ma rupture avec mon ex petit ami m’a bien laissé une grande et douloureuse cicatrice, alors pourquoi pas cette situation aussi, sachant qu’elle est presque semblable. « Hum . . . je suppose que c’est le cas. Les choses finissent par se tasser et par prendre une importance moindre. Ça me passera bien par-dessus . . . je l’espère en tout cas » dis-je avec un petit sourire. .

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Dim 28 Fév - 17:39

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Honnêtement, ça m'étonne pas que Roy ait jeté son dévolu sur cette fille. Je veux dire, ils se ressemblent un peu, dans le fond. Ils se prennent la tête pour des choses qui n'en valent pas forcément la peine et, quand la vie leur tombe dessus, ils doivent être au fond du gouffre. J'ai arrêté d'agir comme ça depuis des années désormais, parce que je sais que ça ne sert à rien et que j'ai reçu ma claque il y a des années. Certes, je ne m'en suis toujours pas totalement remis, à en juger par mes addictions et mon manque de maturité presque flagrant, par moments, mais je ne pense pas être totalement perdu pour autant. Je suis convaincu que cette rupture douloureuse aura été à l'origine de beaucoup de bonnes choses, à commencer par ma rencontre avec Roy.

Au final, c'est en souffrant que j'ai croisé son chemin, un soir où je ne croyais plus en rien, et surtout plus en moi-même. Il m'a accueilli chez lui alors que d'autres m'auraient abandonné au milieu du bar, m'auraient laissé faire n'importe quoi, et rien que pour cela, mon meilleur ami mérite une reconnaissance éternelle. C'est également pour ça, au fond, que je cherche à être là pour les autres, bien que cela ne soit pas forcément facile, compte tenu des situations compliquées auxquelles ils font face. Dans le cas de Yeo Jin, en plus, je peux parfaitement comprendre ce qu'elle ressent.

« C'est vrai, réponds-je en riant un peu. Mais parfois, ça joue beaucoup. »

J'ai pris la décision de ne pas évoquer les véritables raisons du départ de Roy avec Yeo Jin, parce que s'il ne lui en a pas parlé, c'est qu'il n'en avait pas l'envie, mais je peux partiellement comprendre son envie de garder cette vérité cachée aux regards de celle qui a pu compter pour lui. Après tout, s'il s'intéressait à elle, je veux dire, vraiment, suffisamment pour avoir envie de débuter une relation avec, c'est normal d'avoir envie qu'elle soit heureuse, pas vrai? Hikari a voulu me cacher la vérité pour me protéger.

« On fait toujours du mal à ceux qu'on aime, tu sais? »

Il suffit de voir la souffrance que m'a causé le départ d'Hikari, de voir la manière dont j'ai parlé à Roy après que l'on ait couché ensemble pour la première fois. Tout ça est un ensemble. Tout ça est similaire. Un soupir m'échappe alors que j'y songe. J'espère que cette petite comprendra qu'il ne faut pas s'attarder là-dessus. Putain, je me trouverais presque sentimental.

Malgré moi, je suis heureux que Yeo Jin comprenne où je veux en venir. Je hoche d'ailleurs la tête quand elle répète différemment ce que je viens de lui expliquer.

« C'est sûr. » Oui, c'est une conviction. « Au lieu de t'attarder sur ceux qui t'ont abandonné, tu devrais chérir ceux qui te restent. »

Car ce sont les seuls qui resteront lorsque les autres ne seront plus là. Un soupir m’échappe alors que je me perds dans mes propres réflexions, mais je retrouve rapidement le sourire et ébouriffe doucement les cheveux de la jeune femme, un peu amusé.

« Ça va aller, va! The show must go on! Tu connais? »

De toute façon, on n’a pas vraiment le choix.

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Lun 29 Fév - 11:51

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Oui c’est vrai que ça doit sûrement jouer beaucoup lorsque l’on agit sous l’impulsion et je sais que parfois l’homme a tendance à regretter amèrement d’avoir agi de telle façon ou d’avoir dit de telles choses, mais cela ne donne pas toujours raison. Je ne veux pas excuser Roy parce que selon son meilleur ami il aurait agi sous impulsion car si cela avait été réellement le cas, il me l’aurait dit, il serait revenu sur ses propres, m’aurait contacté, quelque chose dans le genre mais ce n’est malheureusement pas le cas donc je ne peux pas pardonner son fait par l’impulsion ou peut-être une partie mais pas tout. J’acquiesce quand même quand il me dit que souvent on fait du mal aux personnes que l’on aime. C’est malheureusement vrai et c’est terrible d’être en accord avec lui. Je ne sais pas s’il veut me dire par là que Roy m’a aimé, d’où le fait qu’il m’ait fait souffrir, ou si c’est sa manière d’atténuer la situation mais je comprends ses mots et malgré le fait que j’en veux toujours à Roy, je suis d’accord et cela me fait quelque peu réfléchir sur la situation actuelle. Je crois que les relations entre deux individus sont vraiment compliquées, enfin je ne crois pas, j’en suis certaine. On a beau vouloir le bonheur des autres, qu’ils soient heureux, qu’ils sourient, qu’ils profitent de la vie, on a beau vouloir les protéger, on échoue toujours dans nos buts. « Oui c’est vrai vous avez terriblement raison, mais il faut savoir réparer le mal que l’on a fait, surtout si on les aime. On ne peut pas les laisser dans leur souffrance, même si on les aime ». Parce que c’est justement parce qu’on les aime qu’on va tout faire pour trouver quelque chose pour réparer son erreur, pour faire oublier la souffrance qu’on a fait endurer aux personnes aimées. Il faut savoir être prudent aussi et ce n’est, encore une fois, pas une raison pour faire du mal aux autres. Même si on les aime, on se doit d’être prudent avec eux. Après je pense ainsi car pour le moment je n’ai pas été en situation où j’ai dû faire souffrir une personne pour son bien, j’ai toujours été prudente et je le suis encore, ne découvrant que depuis peu la relation entre individus.

Je cligne plusieurs fois des yeux trouvant ses paroles particulièrement sages. C’est vrai que j’ai encore des personnes sur qui je peux compter, des personnes que je chéris et qui me chérisse, des personnes qui, je l’espère, resterons toujours à mes côtés, quoiqu’il advienne. Au moins je suis chanceuse, j’ai des personnes qui m’entourent, ce qui n’avait pas été le cas par le passé alors oui au lieu de m’attarder sur un imbécile qui m’a abandonné par message je devrai m’attarder sur des personnes qui le méritent vraiment. Mais après c’est plus simple de le dire que de le penser réellement. « Oui enfin vous savez, on pense souvent plus aux choses négatives qu’aux choses positives, les personnes qui nous font du mal passent plus de temps dans notre cerveau que les personnes ne nous faisant rien de mal. C’est comme lorsque vous partez à un voyage, certes vous l’avez aimé, vous racontez tout, mais en général, vous vous attardez plus sur les choses négatives ». Ce qui est vrai mais ce qui est normal puisque cela pousse plus à la réflexion, les choses positives sont positives donc il n’y a pas besoin d’y penser souvent contrairement aux choses négatives. Je rigole un peu face à tant d’énergie positive, je pense que j’en avais besoin. « Ahahah, bien sûr que je connais ! Mais vous avez raison, ça va aller ! » dis-je en joignant mes doigts pour former des poings, « j’avais besoin d’un peu de positif je crois, merci ! ». .

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 17:31

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Cette petite est tellement dramatique. Ouais, la vie est dure, ouais, je suis le premier à abandonner lorsque les choses partent en couilles, mais je crois pas qu’il faille partir perdant. Si j’ai craqué, c’est avant tout parce que j’étais vraiment dans la merde, que j’ignorais comment j’allais m’en sortir financièrement, que j’ignorais si j’allais m’en sortir tout court. Plus que la volonté de retrouver Hikari, j’avais besoin d’être entouré, soutenu, et c’est précisément ce qui est arrivé lorsque j’ai rencontré Roy. Alors ouais ça me choque un peu d’entendre Yeo Jin dramatiser comme ça. Car ouais, à mes yeux, elle dramatise clairement.

C'est peut-être une habitude de la jeunesse actuelle? Après tout, j'ai souvent eu envie de demander à Yun Hua si elle était sérieuse, lorsqu'elle exagérait certaines choses que je n'avais pas dites. Certes, certes, j'abuse aussi, parfois... Ou alors est-ce moi qui ne voit pas l'ampleur d'une situation? C'est possible aussi, remarquez. Depuis que j'ai réussi à me sortir de certains ennuis, j'ai tendance à prendre les choses à la légère et à regretter par la suite. C'est tellement stupide.

En plus, dans le fond, je suis un peu triste que cette fille considère Roy comme elle le fait. C'est mon meilleur ami, même si notre relation a évolué au cours des dernières semaines, et je ne devrais pas accepter qu'elle le voie comme un idiot qui ne sait pas s'excuser. D'un autre côté, je sais aussi que ce n'est pas à moi d'expliquer la situation à Yeo Jin. Roy le fera en temps voulu, quand il acceptera enfin d'arrêter de faire l'idiot et de prendre ses couilles en main pour parler avec elle, bordel.

« Nope. » Peut-être un peu, Ryû. On reparle de Mi? «C'est parce que tu décides de t'y attarder, ça. » Je ris un peu à ces quelques mots. « On t'a jamais dit que tu te prenais la tête? »

J'ai jamais été franchement friand des analyses psychologiques amateur, pour être honnête, mais je peux assurer que Yeo Jin a l'usine à penser qui tourne à plein régime, là. Ça pourrait m'amuser, si ça ne me rendait pas triste pour elle. Je veux dire, il y a plein de choses à vivre, à retenir, autres que les mauvaises choses. Au bout d'un moment, on vit avec, on arrête d'y penser et on change de tableau, c'est tout. Ce n'est qu'au moment où tout revient qu'il faut s'en soucier. Par exemple, je ne pensais plus à Hikari, ou plus autant, avant qu'elle ne revienne dans ma vie, comme par hasard. J'ai du faire un gros travail sur moi-même pour ça, abandonner les souvenirs que j'avais d'une relation qui a duré près de cinq ans, mais j'ai fini par y arriver. On ne devrait pas s'attarder ainsi sur les mauvaises choses.

« Allez, ça va alors! » Sur ces mots, je jette un oeil à ma montre, réfléchissant un peu. «Allez, j’vais te laisser tranquille, mais n'oublie pas ce que j'ai dit, ok? Life goes on, tout ça. »

À ma propre bêtise, je ris alors que je me redresse et récupère le sac dans lequel se trouve mon ordinateur.

«Si je le vois, je lui colle des claques de ta part, histoire qu'il comprenne qu'il est un peu con, quand même. »

© 2981 12289 0

Ce message a été posté Jeu 10 Mar - 20:24

"i don't really want to speak about him but . . . ."
••• Il est vrai que beaucoup de personnes ont dit de moi que je suis une fille qui se prend souvent la tête pour des broutilles, pour des détails de la vie sans importance, mais il faut dire que pendant des années j’ai vécu recluse de la société, n’ayant ni amis, ni contacts humains en dehors de ma famille. C’est peut-être pour cette raison que je pense trop, que je réfléchis, que je suis aussi maladroite avec les autres, que je ne sais pas réellement comment réagir, mais j’apprends, progressivement. En tout cas ce n’est pas le premier et sûrement pas le dernier à me dire que je me prends trop la tête. C’est un fait que je ne peux malheureusement contredire. Peut-être est-ce parce que je suis encore trop jeune aussi pour apprendre à moins penser, à moins me prendre la tête ou alors c’est dans mon caractère et je ne peux rien y changer dans ce cas-là. « Si on me l’a souvent dit mais je ne sais pas si je vais pouvoir changer un jour, malheureusement » dis-je en grimaçant. En même temps je ne peux pas arrêter de penser à tout, car cela signifie bien qu’il a ou avait, je ne sais pas trop, de l’importance pour moi et que forcément, cela me touche. Je doute que si j’avais totalement ignoré son comportement cela aurait été bien vu. Au final, il ne faut pas que je me prenne trop la tête mais je ne peux pas non plus ne pas me prendre la tête avec ça. Je ne suis pas le genre de femme qui s’attache à un homme pour s’attacher à un homme, non bien au contraire. Mais bon je vais finir par oublier, par laisser aller mon esprit. Il ira voir ailleurs.

Cet homme en tout cas est fort sympathique et je me dis que Roy a bien de la chance de l’avoir comme meilleur ami et j’espère qu’il a cette fois-ci idée de la chance qu’il peut avoir mais je n’en doute pas puisqu’il est le seul à avoir eu vent de l’endroit où il se trouve. Je hoche de la tête avec un sourire qui se veut remerciant. Je pense que j’ai compris la leçon oui et je vais essayer de suivre son conseil même si je me doute bien de la difficulté à agir de la sorte mais je vais y arriver, il le faut bien de toute façon. « En tout cas merci encore d’être venu me voir pour discuter de tout ça et de, sûrement, me donner un peu plus d’énergie pour surpasser cette situation. J’espère que Roy sait la chance qu’il a de vous avoir, mais je n’en doute pas ». Et je suis bien loin de me douter à quel point c’est le cas, mais ça, c’est une toute autre histoire. Je lui souris et le remercie encore une fois. « Oh vous allez me rendre un grand service si vous le faites ! N’hésitez pas une seule seconde » dis-je en ajoutant un clin d’œil et en le saluant de la main. Maintenant, j’ai plus qu’à me reprendre en main, fighting Yeo Jin ! .

© 2981 12289 0

Ce message a été posté

» Don't move, don't speak, just sign. | sei.
» You should speak the truth. [Pv Dewei]
» Lets speak your heart
» I don't need help, get out![feat Yun Hua]
» Feat Wu Ji Ho

I don't really want to speak about him but . . . . [Feat. Ryû]

I don't really want to speak about him but . . . . [Feat. Ryû]

Sujets similaires

Sujets similaires