Tenue † La nuit commençait un peu à tomber, du moins le soleil déclinait sur la péninsule japonaise. Le ciel d’une couleur orange, rendait un peu Yuzu nostalgique, allait savoir pourquoi. Le printemps était là. Les cerisiers en fleurs aussi. Ça lui donnait des ailes, elle avait envie de liberté, de sortie, d’amusement, bref, elle avait envie de croquer sa vie à pleine dent et d’en profiter. Bizarrement c’était Satoshi qui lui était venu en tête. Maintenant qu’elle avait son numéro… Elle pouvait bien l’appeler ou le contacter par message pour le voir. Et c’est bien ce qu’elle fit. Dans un café, tranquillement assise, en retrait de tous, elle lui envoya un texto avant de se prendre en photo pour le narguer. C’est qu’elle appréciait déjà de parler avec lui-même par message. Il avait une façon d’être bien à lui. Un caractère qui plaisait bien à Yuzu à vrai dire. Il était différent des autres garçons et c’est bien pour ça qu’elle le contactait même après avoir lui avoir fait une fellation dans le Mcdo. Après tout, ils n’avaient pas –encore- couché ensemble. Alors elle comptait bien aboutir à la chose. Maintenant que le sujet avait été lancé… C’était fichu… Elle y pensait, souvent, matin, midi et soir. Surtout le soir en se couchant, ou le matin. Elle s’imaginait de nombreux scénarios, assez osé parfois, farfelus à des instants, mais ils avaient tous le même but. Satoshi et elle dans un lit. Ou sur une table, ou au sol… Sur la machine à laver… Dans la douche… Bref, oui, Yuzu avait imaginé toutes les possibilités exploitable et inimaginable. Parce que c’était ça, Yuzu. C’était un phénomène sur pattes. Maintenant qu’il allait la rejoindre, elle se mit à sourire avant de finir sa boisson. Amusé, elle enfila sa veste avant de sortir du café. Elle devait se rendre sur le point du rendez-vous. Amusée et impatiente, elle sautillait jusqu’au lieu avant de s’arrêter et l’attendre. Bien sûr qu’elle serait la première. Elle était plus près que lui. Enfin, elle ne savait pas où il vivait, mais elle se doutait qu’il n’habitait pas sur Shibuya. S’adossant contre un mur, elle gonfla ses joues en croisant les bras sous sa poitrine guetant alors son arrivé. Il y avait un monde fou, mais ça ne l’empêchait pas de scanner chaque personne. Elle le reconnaitrait même au milieu du milliard de chinois dans le monde. Parce qu’elle était physionomiste. Jamais elle n’oubliait un visage. Jamais. S’amusant à faire le poisson de ses lèvres, elle le vit au loin arriver. Lâchant un simple « héhé » Elle se mit à partir dans sa direction, zigzaguant entre les gens avant de lui sauter dessus. « Salut mon sauvage… J’espère que ce surnom fait assez viril pour ton égo ? » Elle le lâcha, doucement avant de lui donner un petit coup de hanche. « Pas d’heure pour rentrer j’espère ? » Elle le toisa de son magnifique regard provocateur.

Tenue † Yuzu lui avait finalement envoyé un message et Satoshi y avait tiré une satisfaction étrange, comme s'il s'y était attendu mais qu'on final, il l'avait peut-être un peu souhaité. La photo l'avait amusé, et bon, d'accord, peut-être qu'il l'avait trouvé un peu aguichante mais c'est juste parce que son esprit l'imaginait dans un porno. Quoi ? C'était pas mieux en fait. Non, il ne devait pas imaginer Yuzu dans un porno, c'était quoi son problème, on imagine pas les gens dans des pornos. Bon, parfois il regardait des gens et se demandait comment ils étaient quand ils baisaient. Genre Totoro, tout rouge qui faisait des bruits chelous... Ok stop imaginer Totoro en plein coït.

Vérifiant sa tenue, il jugea bon de se changer pour ne pas avoir trop l'air d'un clochard, il chargea Kwan Sun de veiller sur son frère, même s'il savait qu'en vrai, ça allait être la merde quand il rentrera, il avait toujours un infime espoir que ça se passe bien. Que personne ne soit blessé. Ou mort. Oh mon dieu il devait éteindre le gaz avant de partir et le couper. Et cacher les couteaux. Et bloquer les fenêtres.
Une fois certain que la plupart des dangers étaient évités, il se regarda dans le miroir de l'entrée, s'assurant que ça allait puis quitta l'appartement. Shibuya, ça lui semblait si loin, heureusement que le métro était ponctuel et rapide. Elle avait donné rendez-vous dans le quartier, mais la retrouver sera tellement compliqué. C'était pas comme si y avait sa race de mon hein. Cherchant un peu partout, il sursauta quand i sentit quelque chose – ou plutôt quelqu'un – lui sauter dessus et il referma légèrement les bras par réflexe. Elle était complètement folle, il se demandait si c'était possible de l'être autant.

« Sauvage ?... J'crois que j'aimais mieux Toshi-sempai ! » Ouais, parce que y avait Sempai. Et en vrai, il était plus Sempai que sauvage. Genre il n'avait rien d'un sauvage, c'était pas défaut d'avoir essayé. Il essayait toujours de maîtriser Jin Ki mais il se retrouvait rapidement la tête encastré contre le mur et KO par terre. « Je sais paaas, ça dépend de si personne ne meurt chez moi. » Blague déjà vu ? Non, son visage était terriblement sérieux et il hocha un peu la tête pour la convaincre. « Et toi, t'en as pas ? Tes parents savent que t'es sortie, t'as l'autorisation ? » Il se moquait ? Allez, à peine. Son sourire amusé le trahissait un peu, mais en même temps, elle n'avait même pas dix-huit ans.

Tenue † Elle lui avait enfin envoyé un message, et maintenant elle l’attendait dans la grande rue principale de Shibuya. Elle attendait qu’il arrive, impatiente de pouvoir passer du temps avec lui en dehors de ce Mcdo ou elle l’avait vu la dernière fois. Un moment assez coquin et qu’elle n’était pas prête d’oublier. Elle espérait que lui non plus n’allait pas oublier ce moment, sinon elle allait le mordre pour sûr. Elle aimait mordre la garce. Le voyant arriver, elle ne perdit pas de temps pour lui sauter dessus, ce n’est pas avec ses quarante kilos toute mouillée qu’elle allait le tuer. Sauf si vraiment Satoshi était une chiffe molle, mais elle n’en doutait pas une seule seconde. « Sauvage ?... J'crois que j'aimais mieux Toshi-sempai ! » Elle gonfla ses joues tout en clignant des yeux à cette révélation. Un peu surprise. Bon tant pis. Elle chercherait un autre surnom plus tard. « Senpai tout court si tu préfères. Ou Oppa. T’es croisé, ça marche. » On dirait qu’elle parle d’un chien… Il est croisé… Ben voyons. Yuzu et l’art de parler. Soit. « Je sais paaas, ça dépend de si personne ne meurt chez moi. » Elle ne savait strictement rien de sa vie. Tout comme lui ne savait rien de sa vie. Elle se demandait ce qu’il pouvait bien vouloir dire par là. Qui pouvait mourir chez lui ? Est-ce que quelqu’un était malade ? Ou c’était une façon de parler ? « Quelqu’un de malade chez toi ? » Pas que ça soit la meuf super curieuse sur la vie des autres, mais c’était tout de même Satoshi, elle l’appréciait, alors elle pouvait bien poser ce genre de question et agir comme une amie. Parce qu’elle voulait bien se lier à lui. Ne lui demandait pas pourquoi, elle serait capable de vous répondre que la fellation de la dernière fois lui a donné envie de se rapprocher de lui. Pas forcément glorifiant. « Et toi, t'en as pas ? Tes parents savent que t'es sortie, t'as l'autorisation ? » Son visage changea de couleur instantanément. Elle n’était pas habituée à ce qu’on lui parle de ses parents. Faut dire que pour ça faudrait avoir des amis. Elle n’en avait pas beaucoup, et le peu qu’elle avait, savait qu’elle ne vivait pas avec son père… Ou évitait clairement le sujet. Son regard c’était assombrit. Elle n’aimait pas parler de son père, encore moins de sa mère. Oh elle ne la détestait pas. Mais elle n’était plus de ce monde. « Je vis au dortoir de la Royal. J’ai jusqu’à minuit mais je rentre jamais avant minuit. » Elle savait faire le mur et grimper. Elle était souple et agile. « Ma mère est morte. Mon père lui… Fait sa vie quelque part. J’ai besoin de personne pour avoir l’autorisation. » Elle papillonnait des yeux en lui faisant un grand sourire. Forcé, tellement forcé. Parce que c’était surement le sujet le plus blessant de toute sa vie. Elle avait l’attention de tout le monde sauf de l’unique personne qu’elle voulait : son père. Attrapant la main de son aîné, elle le tira pour l’engouffrer dans la foule de gens et commencer leur aventure. « Que veux-tu faire ? »

Tenue † Les surnoms, il adorait en donner, plein, à tous le monde. C'était sa petite passion secrète, inspiré de Ghibli la plupart du temps. Il s'était intéressé à cet univers quand il commençait à sérieusement apprendre le japonais au début du collège. Pour se rapprocher des prétendu origines qu'il aurait. S'il ne s'appelait pas réellement Satoshi, personne ne l'avait jamais appelé autrement, sauf son grand frère, mais même à l'école, il s'arrangeait pour qu'on l'appelle ainsi avant de changer également sur les papiers à sa majorité. En tout cas, on ne lui donnait que rarement des surnoms, Hyung par ses frères, niichan quand ça les prenait, mais sinon... Alors ça l'amusait un peu que Yuzu essaie de lui en trouver un. « J'aime bien Oppa. » Sempai, ça n'avait pas trop de sens à son oreille, ce n'était pas dans sa culture. Oppa, il trouvait ça cool, il avait toujours trouvé ça cool.

Quelqu'un de malade chez lui ? Il fronça les sourcils, surpris par sa question avant de secouer la tête. Pourquoi elle demandait ça ? Non, les conneries de ses frères, c'était juste devenu habituel. « Non, non, mes petits frères sont juste un peu particuliers. » Mais il les aimait de tout son cœur comme ils étaient. Il faisait de son mieux chaque jour et donnait son maximum pour eux. « Je suis le plus calme des trois. » Des quatre, de base, c'était toujours lui qui ne faisait pas le moindre bruit et qui observait plus qu'il ne parlait. Et il était vraiment mauvais pour faire des conneries, il se les prenait toujours dans la gueule.

Si de base, il avait posé la question avec humour, il comprit assez vite qu'il n'aurait pas du à l'expression qu'elle affichait ainsi qu'à ses explications. Elle vivait à Royal. Sa mère était morte, son père en « cavale » quelque part. Ça lui rappelait étrangement le refrain de sa propre vie. « Donc, tu es libre de chez libre ? » Il sourit un peu, essayant de ne pas rendre l'atmosphère lourde, même s'il avait envie d'en savoir plus. Il aurait pu s'excuser pour avoir malgré lui évoqué un sujet sensible, mais il n'était pas vraiment désolé. Yuzu avait une âme. Ça le rassurait. Et quelque part, il avait bien compris qu'une enfance laisse des traces, parfois plus visibles chez certains que chez d'autres. Elle lui avait parlé de son besoin d'attention la dernière fois. « J'sais pas, Yu-chan, c'est toi qui m'a dit de venir. » Malicieux, il récupéra la main qu'elle lui avait dérobé, la glissant dans sa poche en souriant en coin. « Tu m'as pas fait venir pour rien ? Tu veux me briser le cœur ? » Avec la tête de victime en prime, c'était cadeau.

Tenue † « J'aime bien Oppa.  » Elle le regarda quelques secondes, avant d’étirer ses joues, le sourire prenant place sur son visage de petite poupée. « Alors va pour Oppa, oppa. » Elle était sincère. Son regard pétillait un peu, elle était contente de lui avoir trouvé un surnom qui lui plaisait, quand bien même, le surnom Oppa, n’était pas du tout original. Elle n’était pas réellement forte pour ce genre de chose, sauf s’il s’agissait d’insulte ! Là elle pouvait surnommer les gens de façon plus que bizarre. C’était drôle mais pas avec lui quand même. Elle l’appréciait, pas encore à fond, pas comme un super ami, mais elle l’appréciait. Et pour preuve, elle s’inquiétait un peu de savoir que quelqu’un puisse être malade chez lui vu qu’il risquait d’avoir une heure pour rentrer. « Non, non, mes petits frères sont juste un peu particuliers. » Petits frères ? La surprise pouvait se lire sur son visage. Elle ne pensait pas qu’il puisse avoir des frères et sœurs. En l’occurrence il avait deux petits frères. Il avait de la chance ! Elle avait toujours rêvé d’avoir un frère ou une sœur, pourtant ses parents n’avaient fait qu’elle. Peut-être parce que son père n’avait toujours juré que par le travail. « Je suis le plus calme des trois » Elle ne saurait dire pour ses frères, mais elle pouvait aisément dire qu’il était calme oui. Simple du moins dans sa façon d’agir, calme et agréable. C’était assez cool de trainer avec lui ou de parler avec lui. C’est aussi pour ça qu’elle l’avait contacté. Parce que Satoshi semblait être quelqu’un de simple sans prise de tête. Elle savait qu’il avait ce grain de folie en lui au vu de leur conversation dans le Mcdo, mais sa simplicité lui plaisait. « Ça doit être cool d’avoir des frères… Ils sont jeunes ? » Elle était curieuse la petite. Mais que quand ça l’intéressait. Le sujet vira sur un thème sensible. Ses parents. Elle n’en parlait jamais, mais vraiment jamais. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle le laissa sans réponse. Elle mit fin à la conversation, de façon général, simple, sans s’attarder ou faire dans le mélodrame. Elle avait dit l’essentiel, c’était fini. « Donc, tu es libre de chez libre ? » Elle leva son pouce en l’air. « Totalement libre de chez libre. Tu peux faire de moi ce que tu veux ! » Après tout c’était lui qui était avec elle alors il avait ce droit-là. En tout cas fallait faire quelque chose, maintenant qu’ils étaient ensemble, qu’elle n’était plus seule, elle lui proposa de savoir ce qu’il voulait faire, non sans remarquer qu’il lui enlevait sa main. Il n’aimait pas le contact, elle s’en rendait compte. A chaque fois qu’elle le touchait, de façon non méchante, douce, il l’éloignait. Satoshi avait des manières. « J'sais pas, Yu-chan, c'est toi qui m'a dit de venir.  » Elle gonfla ses joues. Il avait raison. « Tu m'as pas fait venir pour rien ? Tu veux me briser le cœur ? » Elle bogua sur sa tête de miséreux. Elle avait envie de rire, genre très beaucoup, mais s’abstint. A la place elle posa ses deux mains sur ses joues pour lui faire ressortir ses lèvres. « Kokoro not broken. Let’s go ! » Elle le lâcha avant de s’éloigner dans la foule en sautillant, amusée d’aller en pleine aventure. Plus elle avançait et plus elle pouvait sentir ces odeurs de sucré qui émanait des petits café qui vendaient, glace gaufres et autres. S’arrêtant devant l’un, elle fixa la sucrerie avant de rire. « J’en veux deux s’il vous plait ! Une au chocolat et l’autre… » Elle se stoppa pour chercher Satoshi du regard. « Oppa ! Ton parfum favorit c’est quoi ? » C’est qu’ils allaient se régaler avec ça…

Tenue † Ses frères, il les aimait, mais il ne savait pas si c'était si cool que ça. Pour rien au monde, il ne voudrait les échanger. Satoshi ne les voyait pas vraiment comme des frères, puisqu'il ne se confiait pas à eux, il ne se reposait sur eux d'aucune manière et en règle général, il n'agissait pas envers eux de cette manière. C'était plus... Comme ses fils. Aussi bizarre que ça pouvait lui-même lui paraître. S'il pouvait être le dernier des cons il ne l'était pas quand ses frères étaient là. Sûrement pour contrebalancer, mais il ne pouvait tout simplement pas se le permettre. « Oui, c'est cool. » Il rit un peu, en déduisant qu'elle ne devait pas en avoir. Quelque part, c'est dommage, il savait que dans une famille normale, ça aidait à se sentir un peu moins seule, comme dans la famille de Suki avec ses deux sœurs.

Faire d'elle ce qu'il voulait ? Ok, ça sous-entendait clairement un truc. Il savait que ça sous-entendait un truc. Elle allait le violer. Il était épilé au moins ? Oh, ce n'était pas lui la femme. Donc pas besoin de s'en faire. Elle ne pourrait pas de toute façon. Une femme ne pouvait pas violer un homme. N'est-ce pas ? « Tout ce que je veux ? » Son sourire s'était fait à la fois malicieux et amusé, un peu malgré lui.

Après avoir fait sa petite victime, il fronça les sourcils quand elle posa ses mains sur ses joues, n'ayant pas le temps de les lui enlever qu'elle était déjà plus loin. Ouais, kokoro broken si elle ne trouvait pas une bonne activité ! En plus, c'était son jour de congé, on allait pas lui gâcher un jour si sain ! Yuzu partit de l'avant et le Coréen accéléra le pas, blêmissant devant le stand devant lequel elle s'était arrêté. Sérieusement ? Et elle lui demandait vraiment s'il en voulait. « T'es folle, je touche pas ça ! » Ouais, parce que Moon Satoshi avait de l'amour propre. Caché quelque part, mais il en avait. « J'vais plutôt sagement te regarder la manger... Ça va me rappeler des souvenirs. » Il lui tira la langue, presque moqueur en repensant à cette petite folie au mcdo. Heureusement, personne ne les avait vu et il n'avait pas eu d’ennuis à cause de cela. Attendant qu'il l'ait, il s'approcha d'elle, se penchant près de son oreille. « J'suis sûr que j'avais meilleur goût. » En toute innocence, évidemment, la preuve, ce sourire candide qu'il maîtrisait presque trop bien tandis qu'il se redressait et s'éloignait, continuant sagement son chemin sans vérifier si elle le suivait ou non.

Tenue † « Oui, c'est cool. » Elle était un peu envieuse. Pas beaucoup mais un peu. Avoir des frères, ça devait être cool. Elle, elle n’en aurait jamais. De toute façon sa maman étant morte, c’était un peu difficile. A cette pensée elle se demandait si son père pourrait se remarier, mais même là, elle serait terriblement en colère. Il l’abandonnait elle, mais aurait le temps de se marier et fonder une autre famille ? Elle serait vraiment mauvaise pour le coup. En tout cas pour l’instant, ils étaient dans Shibuya, pas le temps de parler famille et tout ça. Ils devaient s’amuser, passer du bon temps, bref, elle ne l’avait pas appelé pour pleurer sur son sort ni le sien. Alors… Et ce soir ils avaient toute la soirée ! Du moins de son côté ! Lui, c’était en fonction de ses deux frères qui apparemment s’avérer être des cas… « Tout ce que je veux ? » Elle voyait bien son regard et son sourire qui en disait long sur ce qu’il venait de dire. La brunette se pinça les lèvres, s’approchant de lui pour se mettre sur la pointe des pieds. Elle n’était pas bien petite mais certes, elle devait tout de même se mettre sur la pointe des pieds pour arriver à son oreille. « Absolument tout ce que tu veux, même sur les pensées perverses qui sont en train de te traverser l’esprit. » Elle susurra ses mots avec une légère provocation pour l’embêter un peu plus. Parce qu’elle aimait ça, provoqué. C’était un peu son dada. Ni une ni deux, elle fila dans la foule, l’épousant à merveille, avant de voir quelque chose de plutôt intéressant. Elle avait toujours voulu goûter, sans aucune gêne même, elle en demanda deux. Une pour elle et une pour lui bien évidemment. Est-ce qu’il allait la manger ? Bonne question… En tout cas la sienne serait au chocolat ! « T'es folle, je touche pas ça ! » Elle leva les yeux au ciel. Il n’était vraiment pas drôle ! Il devrait au moins y goûter ! La forme importait peu non ? Elle fit signe au serveur de ne lui en donner qu’une du coup. Elle n’allait pas en manger deux non plus. « J'vais plutôt sagement te regarder la manger... Ça va me rappeler des souvenirs. » A ses paroles, elle se tourna vers lui, ignorant totalement le regard du serveur qui semblait avoir entendu. Il lui tirait la langue. Elle ne put s’empêcher de sourire de façon malicieuse et provocatrice. Attrapant sa gaufre en forme magnifique de pénis, elle tendit l’argent au serveur. « Tu as raison, même si la gaufre est bien plus petite que la tienne, tu pourras contempler. » Elle porta sans attendre la gaufre à sa bouche, léchant le chocolat qui couvre celle-ci. « J'suis sûr que j'avais meilleur goût. » La bouche entrouverte elle le regarda filer avant de ricaner. S’il l’a provoqué… Il était mal barré. Le rattrapant sans trop de souci, elle se positionna devant lui pour l’obliger à se stopper. « Bien sûr que tu avais meilleur goût. Tu ne devrais pas me faire ça Satoshi… J’ai faim maintenant. Mais pas de gaufre. » Sans aucune gêne elle posa sa main sur l’entrejambe de son ami pour tapoter doucement avant de s’éloigner en riant. Mangeant sa gaufre, elle bifurqua dans une des nombreuses rues du quartier, partant à la découverte des boutiques non sans marcher de temps en temps à reculons, non seulement pour regarder Satoshi la suivre, mais aussi, s’amuser à le provoquer en mangeant et léchant cette gaufre de façon très audacieuse.

Tenue † Ses pensées les plus perverses. Ça n'aurait pas du le faire rire. Pas sûr qu'il en avait aujourd'hui. Peut-être un peu avec cette gaufre, même s'il se demandait comment Yuzu faisait pour avoir envie de manger ça. Genre, c'était un peu sale quand même. Pas que Satoshi soit prude ou quoi que ce soit, au contraire, mais il trouvait ça super bizarre. Même s'il était gay ou quoi, il trouverait ça bizarre, c'était quoi le truc cool à manger un truc de cette forme phallique. Bizarre. Yuzu était bizarre. Bon, lui aussi. Mais au moins, il ne mangeait pas ça.

Contempler, c'est ce qu'il y avait de mieux à faire, vraiment. Parce qu'il ne voulait pas y toucher, il ne voulait pas goûter, il ne voulait pas essayer. Pour rien au monde. Il s'amusait plutôt à charrier Yuzu avec cela, prenait un air taquin pour certifier qu'il avait meilleur goût avant de s'en aller, vite rattraper par Meimei. Il se mit à rire un peu, bêtement quand elle parla. Faim, mais pas de gaufres. C'était bon à savoir et ça l'amusa encore plus. Cette fille était terrible. Une légère grimace déforma son visage quand elle posa sa main sur son entre jambe. Elle n'avait pas de limites, aucune. Terrifiant.

Restant quelques secondes à la fixer partir, il se décida à vite la rattraper, enfonçant ses mains dans les poches de son jeans une fois à sa hauteur. « Dommage que t'aies pas faim que de gaufre, parce que c'est tout ce que tu auras aujourd'hui. » Son air se faisait malicieux, mais malgré tout plutôt sérieux. Il n'était pas venu pour ça, aussi désespéré qu'il pouvait habituellement être. « Finis vite ton truc, j'vais finir par m'ennuyer. » En vrai, il trouvait ça un peu trop aguicheur de la voir la manger, mais ça lui ferait sans doute trop plaisir de le savoir. « Comment ça se fait que tu te retrouvais sans rien à faire ce soir ? » Il se demandait si elle avait beaucoup d'amis, ou un entourage sérieux. Enfin, en dehors de sa famille. « Tu t'occupes comment normalement ? » Ok, c'était sûrement bizarre de poser ce genre de questions, mais ça l'intriguait un peu. Son quotidien. Parce qu'en général, quand il la voyait, elle était seule. Lui aussi, remarque, mais lui, ce n'était pas si étonnant, du moins à ses yeux.  

Tenue † « Dommage que t'aies pas faim que de gaufre, parce que c'est tout ce que tu auras aujourd'hui. » Ses joues se gonflèrent sous la faible petite moue qu’elle arpentait. Il abusait de lui sortir ça alors qu’il l’a provoqué allègrement ! Ça devrait être interdit… Pire, il devrait être puni même… Elle y pensait, à le punir. Comment, elle n’en savait trop rien encore. « Finis vite ton truc, j'vais finir par m'ennuyer. » Elle enfonça sa gaufre dans sa bouche, croquant alors un gros morceau, la forçant à s’en mettre un peu partout, alors qu’elle tentait de mâcher et d’avaler le morceau qu’elle avait dans la bouche. Et tout ça, sans le quitter du regard. « T’es méchant tou le chais cha ? » Oui, parler la bouche pleine ça ne lui réussissait pas forcément. Mais au moins elle parlait et elle se doutait qu’il avait compris. Une fois avalé, elle se tapait la poitrine manquant de s’étouffer avant de manger la gaufre comme elle le pouvait. Elle trouvait ça triste de devoir se dépêcher pour manger un sexe. Elle préférait prendre son temps, même si là c’était une gaufre. « Comment ça se fait que tu te retrouvais sans rien à faire ce soir ? » Elle se demandait comment il la voyait. Est-ce qu’il imaginait une Yuzu qui sortait tout le temps ? Pourtant il y avait pas mal de soir ou elle restait dans sa chambre à lire, ou à flâner sur le net. Elle savait être comme les autres enfants de son âge. « Tu t'occupes comment normalement ? » Elle avait la bouche pleine de sa dernière bouchée de gaufre. Impossible de parler, elle prit le temps de finir tout en soufflant. Elle avait mangé très, très vite. Maintenant elle allait digérer et mourir dans un coin. Ou pas. « J’avais juste envie de te voir, Satoshi Oppa. » Son regard était très sérieux. Pas que ça soit une chose à interprété de façon bizarre ou une raison pour fuir, pas avec Yuzu non. Mais elle disait simplement la vérité. « Il m’arrive de ne rien faire de mes soirées, comme tout être humain hein. Mais j’avais envie de te voir et tu es venu. » Elle lui donna un coup de hanche avant de s’arrêter et le stopper par la même occasion. Pointant du doigt l’enseigne devant eux dans cette petite rue. « Oppa ! Allons là-dedans. » Sans attendre de réponse de sa part elle attrapa sa main et le tira à l’intérieur du Sex-shop. Descendant des escaliers dans le noir éclairé par une lumière plutôt tamisée, elle poussa une seconde porte pour entrer dans la boutique de sextoys. « Trop cool ! » Elle le lâcha pour attraper un des sexes en plastique. « Wow. On dirait la tienne. » Et elle le flattait. Car c’était genre… Le gros jouet !

Tenue † Méchant ? Lui ? Sûrement pas. S'il y avait plus gentil, il y avait clairement plus méchant. Cependant, il lui répondit dans un sourire un peu moqueur, haussant les épaules. Ça va, il ne le pensait pas vraiment non plus, Satoshi en s'ennuyait pas, mais il aimait bien charrier Yuzu. Ça ne lui arrivait pas souvent alors il avait bien le droit de le faire. Parfois, de temps en temps.

Juste envie de le voir ? Satoshi rit un peu, passant sa main dans ses cheveux sans trop savoir quoi faire ou répondre. Il avait l'impression que la conversation était trop sérieuse pour lui. Dès que ça devenait sérieux, ça l'angoissait. Du moins, quand cela sortait de son cadre familiale. Mais le Coréen était vite angoissé, cela dit. Il lui tapota la tête en réponse à son coup de hanche, soufflant un peu. Oui, il était venu et lui-même ne saurait trop dire pourquoi. Quelque part, il devait apprécier la présence de Yuzu sans vouloir vraiment l'avouer. « Là ? Tu veux ? » Il ne saurait dire de quel type d'endroit il s'agissait, il s'avança simplement pour voir.

Un sexshop. Un sourire amusé se forma sur ses lèvres, c'était la première fois qu'il venait dans un magasin comme ça ! Regardant tout autour de lui, il se perdit à se demander l'utilité de certains objets, finissant par porter son attention sur la demoiselle qui l'accompagnait. « Le mien ? » Il attrapa le sextoy sans hésitation, l’analysant minutieusement. « Il est beaucoup trop gros pour lui ressembler ! » Haussant les épaules, il reposa le jouet. Il avait parfaitement conscience de ses attributs, et il n'avait pas non plus un pénis de compétition. « Arrête de me flatter, j'trouve ça suspect. » Un sourire moqueur s'étendit sur ses lèvres. « Mais si tu trouves qu'elle y ressemble, t'as qu'à l'acheter, tu l'utiliseras en pensant à moi. T'as même le droit de gueuler mon prénom si tu veux. Ou de te filmer. » Quoi, encore cette idée de film porno ? Bon, il ne s'incluait plus dedans. Même si l'idée le tentait encore et toujours.

Tenue † Ils étaient entrés dans un sex-shop. Bon elle ne lui avait pas trop laissé le choix, mais elle était comme ça la nymphe. Elle agissait sans réellement réfléchir et elle imposait aux autres ce qu’elle avait envie de faire. Comme une gosse capricieuse, de toute façon, c’est ce qu’elle était. Une enfant capricieuse qui n’en faisait qu’à sa tête. C’est qu’il fallait se la coltiner mine de rien… Parce qu’elle avait déjà un jouet en mains, le comparant avec l’anatomie de son cher ami Satoshi, pour dire. « Le mien ? » Non, celui du pape, pensa-t-elle en lui laissant prendre le gros jouet. [color#76e674]« Il est beaucoup trop gros pour lui ressembler ! »[/color] Roh, il n’était pas drôle aux yeux de Yuzu. Il aurait pu se vanter, jouer le jeu… Mais non, fallait qu’il casse l’ambiance avec son réalisme. M’enfin, elle s’en fichait, elle savait bien que Satoshi n’était pas à plaindre. Elle préférait les sexes normaux que les petits. Elle s’ennuyait avec des petits. Surement parce qu’elle était souvent tombé sur des incapables avec leurs petits spaghettis. « Arrête de me flatter, j'trouve ça suspect. » Suspect… Pas le moins du monde… Pourtant un sourire provocateur se logea sur son visage alors qu’elle se mordit la lèvre inférieure. « Mais si tu trouves qu'elle y ressemble, t'as qu'à l'acheter, tu l'utiliseras en pensant à moi. T'as même le droit de gueuler mon prénom si tu veux. Ou de te filmer. » Elle ne put s’empêcher de rire. C’était quoi encore cette idée-là ? S’approchant de lui, elle récupéra le jouet en le regardant sous toutes les coutures. « Avoue que ça te ferait plaisir de savoir ça… Tu ne veux pas aussi que je me film pour t’envoyer ça ? » Elle le taquinait bien évidemment, ou pas. Regardant rapidement autour d’eux, personne en vue, si ce n’est le vendeur derrière la caisse au loin, elle porta alors le jouet à sa bouche sans complexe pour le faire glisser dedans sans quitter son aîné du regard, le sortant lentement avant de sourire. « Arrête de me provoquer ou je risque de te manger tout cru. » elle lui donna un pichenette sur la joue avant de reposer le jouet à sa place. C’était clairement dégueulasse ce qu’elle venait de faire, mais ça Yuzu s’en fichait. Regardant autour d’elle, elle prit un des fouets avant de le regarder. « Pourquoi les hommes aiment fouetter les femmes ? y’a quoi d’excitant là-dedans ? » Oui, elle demandait ça à Satoshi. Pas au fantôme à côté.

Tenue † Si ça lui ferait plaisir ? Bon, oui, sans doute. C'était un peu flatteur de se dire qu'une fille pourrait se faire ça en pensant à lui et en hurlant son prénom. Bon, après, il trouverait ça bizarre aussi parce que  ce serait plus simple de venir le voir et de lui demander, il était toujours partant. Forcément. Ou presque. Il ne savait pas trop. En fait, ça demandait clairement réflexion.  Satoshi s'était pour le moment contenté d'un haussement d'épaule et continua à observer les objets autour d'eux, cherchant parfois leur utilité.

Posant à nouveau son regard sur Yuzu, il resta un instant perplexe, puis subjugué. Est-ce qu'elle faisait vraiment ce qu'elle était entrain de faire ? La bouche du Coréen s'ouvrit un instant avant de se refermer, tournant la tête pour s'assurer que le vendeur ne la voyait pas. Par réflexe, il s'écarta quand elle vint lui faire une pichnette, se demandant pourquoi il avait accepté de venir. Elle était complètement folle, vraiment. Un soupir arracha ses lèvres et il préféra ne même pas faire de commentaire sur le geste, s'attardant plutôt sur les livres qu'il voyait devant lui. Littérature pornographique, oui.

« J'sais pas Yuzu, c'est pas le genre de trucs que je fais. » La violence, c'était bien la dernière chose qu'il pratiquait. Il ne trouvait pas ça excitant, encore moins intéressant. « Tous les hommes n'aiment pas fouetter les femmes, généralise pas. » Sans doute que Jinho aurait adoré ça. Peut-être même qu'il le faisait. « Bon, je sors, je vois pas l'intérêt de rester ici. » Il commençait à vraiment se demander pourquoi il était là, pourquoi est-ce qu'il avait accepté de venir. Sans rien ajouter, il s'était dirigé vers la sortie, soupirant d'aise quand il put à nouveau l'air fraîchement pollué de Tokyo.

Tenue † « J'sais pas Yuzu, c'est pas le genre de trucs que je fais. » Il n’était pas drôle. Voilà ce qu’elle pensait en le voyant là. Il l’avait été bien plus au Mc Do… Là, franchement c’était tout sauf un Satoshi drôle. Elle s’ennuyait un peu à vrai dire. S’il ne savait pas rire, c’était dramatique pour elle. Elle voulait s’amuser, et lui, il faisait son dépressif là. « Tous les hommes n'aiment pas fouetter les femmes, généralise pas. » Elle roulait des yeux en gonflant un peu ses joues. Il était en train de ruiner l’ambiance. Il n’était vraiment pas drôle pour le coup. Elle ne lui en voulait pas, mais bon un peu quand même. « Bon, je sors, je vois pas l'intérêt de rester ici. » Pas le temps de dire quoi que ce soit que monsieur parti. Yuzu, lâcha un gros soupire. Il n’était vraiment pas drôle. Rangeant ce qu’elle avait en main sur l’étagère, elle s’aventura dans les rayons pour prendre des préservatifs, elle n’en avait pratiquement plus, alors autant en acheter, c’était le moment ou jamais. Attrapant plusieurs goûts différents, elle donna l’argent au type avant de s’en aller pour rejoindre le jeune coréen hors de la boutique. Soupirant elle s’approcha de lui en lui montrant la petite bourse qu’elle tenait. « J’en ai profité pour acheter des capotes. Y’en avait au gout chocolat. Je me demande si le goût est bon, ou trop chimique. » Oui, elle ne se cachait pas qu’il ne lui tardait pas de tester. Si elle en achetait ce n’était pas non plus pour les contempler, fallait pas déconner. Se posant devant lui, comme pour le bloquer pour ne pas qu’il s’en aille à nouveau, elle plongea son regard dans le sien. « Tu t’ennuies avec moi ? Je parle trop ? Tu préfères quand je suis comme au Mc Do ? » Elle savait qu’elle parlait parfois trop, faisait sa chieuse, et n’était pas drôle, mais quand même… Enfin, elle voulait savoir. Elle voyait bien que Satoshi n’était pas content là.

Tenue † Satoshi ne savait pas vraiment pourquoi il s'était emporté comme ça. Parce que oui, ça, dans le monde de Satoshi, c'était s'emporter, presque le top de l'agacement. Peut-être que c'était trop d'un coup pour lui. D'ordinaire, il ne faisait rien de ses journées, il ne sociabilisait pas et c'était bien la première fois qu'il tombait sur une fille aussi obsédée par le sexe que Yuzu. Probablement que ça l'impressionnait un peu, il ne saurait trop dire. En tout cas, il était soulagé de retrouver l'air libre, bien qu'il ne s'éloigna pas trop. Il ne voulait pas non plus la planter là. Non, il n'en avait pas envie non plus, même s'il lâcha un soupir en la voyant revenir.

Des capotes de tout les goûts, soit. Bon, ce n'était pas lui qui aura à les goûter, même s'il s'était toujours demander si ça avait bon goût. Enfin, il n'irait pas jusqu'à goûter, quand même pas. Ça ne le tentait pas à ce point. « Elles doivent toutes avoir un goût chimique, non ? Remarque, ça doit toujours être meilleur qu'une bite. » C'est beau, comme réflexion, vraiment. S'il devait sucer une queue, il préférerait qu'il y ait une capote dessus plutôt que de l'avoir directement en bouche. Après, il n'avait pas vraiment envie de sucer de queue il préférait être de l'autre côté de la chose et se faire sucer. Et il trouvait, sans le moindre doute, que sans capote, c'était beaucoup mieux.

Sa question le fit rire malgré lui. De l'ennui, non, le terme était tellement mal choisi. Il resta un instant silencieux, soupirant une fois encore. Il ne savait pas trop quoi dire. « Non, je m'ennuie pas, non... » C'était une journée animée comme il n'en vivait que rarement. « Tu parles pas trop mais... » Parler sérieusement, il trouvait ça compliqué, pourtant il s'était tourné vers elle et la fixa quelques secondes avant de reprendre : « A part parler de cul et de trucs qui vont avec, ou de faire des trucs en rapport avec ça, je sais pas... Tu peux pas parler d'un autre truc ? Enfin, ça me dérange pas. C'est juste que je comprends pas pourquoi ça t'obsède autant. » Et il n'était pas en reste niveau obsession pour le sexe, Yuzu le dépassait juste mille fois.

Tenue † « Elles doivent toutes avoir un goût chimique, non ? Remarque, ça doit toujours être meilleur qu'une bite. » Yuzu tourna le regard vers Satoshi avant de sourire et hausse les épaules. « J’sais pas, ta bite avait bon goût. Pas le goût de frite c’est dommage, mais je me suis éclatée. C’était mieux que si y’avait eu une capote. » Elle était honnête. Elle ne pourrait pas dire que parfois la capote avait meilleur goût, mais pour ce qui concerné Satoshi, elle s’était vraiment éclatée. Pas besoin de capote, ça ruinerait le tout à ses yeux. Pas avec Satoshi. Enfin, elle ne savait même pas si elle pourrait un jour re goûter à sa masculinité. Mais si elle le pouvait elle refuserait le plastique chimique. En tout cas pour l’instant, elle voyait bien qu’elle était en train de l’ennuyer, et ça l’embêtait un peu. Elle ne savait pas quoi faire pour pouvoir être cool avec lui, sans l’ennuyer… « Non, je m'ennuie pas, non... Tu parles pas trop mais... » Elle ne parlait pas trop mais quoi ? Elle ne l’ennuyait pas mais quoi ? Elle avait envie de le secouer comme un prunier pour qu’il parle plus rapidement car la curiosité était à son comble là. « A part parler de cul et de trucs qui vont avec, ou de faire des trucs en rapport avec ça, je sais pas... Tu peux pas parler d'un autre truc ? Enfin, ça me dérange pas. C'est juste que je comprends pas pourquoi ça t'obsède autant. » Ah… C’est donc ça ? Elle le regarda sans trop broncher. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire, ou dire ? C’était bien la première fois que quelqu’un lui balançait ce genre de chose… Soupirant, elle baissa un peu la tête, se sentant coupable, alors qu’elle ne l’était pas le moins du monde. « C’est la seule façon dont on s’intéresse à moi. Si je ne parle pas cul, personne ne me porte attention. » Peut-être parce qu’elle en voulait trop. Yuzu manquait d’affection oui. Et elle avait simplement remarqué que pour avoir un taux d’attention important, le sexe était primordial… « Est-ce que si je ne t’avais pas sucé la dernière fois, on serait si proche là ? Est-ce que tu me porterais autant attention si je n’avais pas fait ça ? » Elle s’approchait de lui, le regard plongé dans le sien. « Je peux parler d’autre chose, oui ça m’arrive. Mais j’aime tout aussi bien sentir la personne me porter attention quand je suis avec elle. Et c’est tout bénef pour toi dans le fond tu sais. » Elle se mit sur la pointe des pieds et lui vola un baiser, simple, doux, rien de bien méchant. Des lèvres qui se rencontraient de façon éphémère. « Pense à moi, comme une sexfriend, si l’envie t’y prend. » un sourire se logea sur son visage, elle s’approcha de son oreille. « En général, je ne couche pas deux fois avec la même personne… Mais toi… Je n’ai pas envie de mettre un compteur. »  

Tenue † Yuzu était particulière, oui. Satoshi le savait depuis longtemps, elle n'était pas commune, à son âge. Tant mieux quelque part, le Coréen avait toujours aimé les gens bizarres, un peu spéciaux. Les choses trop communes, ça ne l'amusait pas trop, quelques minutes puis il se lassait. Plus que son besoin de parler de cul ou son côté nympho, il se demandait d'où ça lui venait, parce que forcément, ça devait venir de quelque part. C'est vrai, si elle ne l'avait pas sucé, ils ne seraient sans doute pas proches. Enfin, par proche, il se comprenait. Ça aurait pu se faire autrement, mais il commençait à comprendre le raisonnement de Yuzu. Son regard était baissé pour le sien tandis qu'il réfléchissait distraitement. La recherche d'attention, encore et toujours. Il ne comprenait pas tellement, puisqu'il avait toujours été du genre à resté en retrait, le plus discret possible, il ne voulait pas qu'on le remarque.

Un léger sourire orna ses lèvres après que celles de Yuzu se soient posées dessus et son regard resta sur elle, un peu surpris par le geste. La voir comme une sexfriend ? Ça ne devrait pas mais ça le fit rire bêtement. « Wahou, quelle belle déclaration. » Elle ne comptait pas mettre de compteur. Si ça c'était pas magnifique. « T'as pas peur que genre, l'intérêt qu'on te porte, au final, ce soit juste superficiel ? Tu sais, on peut s'intéresser à toi pour autre chose que pour ça. » Quoi, il allait lui faire la morale sur la vie tout ça ? Lui ? Ce serait quand même un peu se foutre de la gueule du monde. Passant son bras autour de ses épaules, il la tira un peu pour l'obliger à avancer avec lui. « On va faire un jeu Yuzu-chan. On va genre, se lancer des défis. » Il avait des idées de jeux depuis quand, lui ? Il se surprenait lui-même. « Et le premier que je te lance, c'est que jusqu'à la fin de notre petite sortie, tu diras plus rien sur le coup. Plus rien de rien, tu devras parler d'autres choses. D'accord ? Tu crois que tu y arriveras ? » Son rire s'était fait un peu moqueur, malgré lui. S'il doutait qu'elle puisse le faire ? Un peu. Beaucoup, même. C'était justement ça qui était drôle.

Tenue † « Wahou, quelle belle déclaration. » Bizarre Yuzu, voyait là-dedans de l’ironie. Elle n’aimait pas trop le ton que prenait Satoshi. Elle n’allait pas lui en tenir rigueur, parce qu’elle appréciait beaucoup Satoshi. Mais… Quand même. « T'as pas peur que genre, l'intérêt qu'on te porte, au final, ce soit juste superficiel ? Tu sais, on peut s'intéresser à toi pour autre chose que pour ça. » Elle s’en fichait, parce qu’au final, tout ce qu’elle voulait s’était de l’attention sur le moment T, pas à la longue. Juste au présent. Rien de plus. Tout dépendait des gens bien évidemment. Certains c’était plus poussé, comme avec lui par exemple. Mais en général, elle ne revoyait pas les gens avec qui elle avait couché. Rare était ceux avec qui elle le faisait. De les revoir. Parce que coucher, elle avait cessé de compter depuis longtemps. Pas le temps de répondre, qu’il l’a prenait par les épaules à défaut de la prendre tout court. Elle le laissa faire, se collant un peu à lui, en passant son bras autour de sa taille. Il osait, elle osait aussi. « On va faire un jeu Yuzu-chan. On va genre, se lancer des défis. » « Un jeu ? » répéta-t-elle un peu dubitative. « Et le premier que je te lance, c'est que jusqu'à la fin de notre petite sortie, tu diras plus rien sur le coup. Plus rien de rien, tu devras parler d'autres choses. D'accord ? Tu crois que tu y arriveras ? » La jeune fille se figea en lui lançant un regard noir. En clair, il lui disait clairement de fermer sa gueule sur le sujet. Tsss. « Yah… Tu me prends pour une idiote ? » C’était un drôle de jeu. Mais puisqu’il lançait le premier défi, elle allait lancer le second. « Bon d’accord. J’en parle pas jusqu’à ce qu’on se sépare. Par contre pour ton défi. » Elle le stoppait en se calant devant lui, son bras se logeant sur son épaule, caressant un peu ses cheveux. « Agis comme si on était en couple. J'entends pas là que tu me tiennes par l’épaule, ou la taille ou la main, avec des bisous. » Ah ben s’il voulait jouer au con, elle allait jouer elle aussi haha. 

Tenue † Un jeu oui. Où Yuzu ne parlait plus, plus un mot, plus rien. Enfin, sur le sexe. Plus rien de sexuel. Pour la sortir de sa zone de confort, qu'elle soit obligée de se rendre intéressante autrement, dans le pire des cas. Parce qu'il était sûr qu'elle l'était. Qu'elle avait d'autres choses à raconter. Satoshi se connaissait, il était optimiste, comme il l'était avec ses frères. Deux idiots ratés mais il voulait leur trouver de bons côtés. Ils n'étaient pas seulement ça, et c'était le cas, oui. Comme ça devait l'être pour Yuzu. Son air se fit innocent quand elle lui demanda s'il la prenait pour une idiote et il secoua doucement la tête. Non. Jamais. Pas lui. Quelle idée, voyons.

Son défi. Avec elle, il craignait le pire, mais il fit de son mieux pour ne pas le montrer, s'arrêtant face à elle pour la regarder. Ne pas se laisser impressionner. Yuzu sentait la peur. Elle le prendrait à son avantage... Agir comme un couple ? Il cligna plusieurs fois des yeux, son cœur s'emballant dans sa poitrine. Pourquoi est-ce que ça lui faisait si peur ? Il avait fait fuir sa dernière petite-amie en engageant ses frères pour qu'ils lui fassent peur. Pour dire. Juste parce que ça devenait trop sérieux. Mais là, c'était pour de faux, non ? Alors il pouvait le faire. « D'accord. Un couple pure qui ne parle pas de sexe. » Posant sa main sur sa joue, il s'approcha d'elle pour poser délicatement ses lèvres sur sa joue, puis encore plus doucement sur ses lèvres. « Tu viens, Jagie ? On va se promener. En amoureux. » L'idée l'amusait peut-être un peu et il glissa sa main dans celle de Yuzu pour qu'elle le suive. « J'ai jamais été un bon petit-ami, faudra que tu fasses avec ce que tu peux avoir. » Amusé, il lança un regard en coin à Yuzu, la poussant un peu avec son épaule. « Y a quoi de romantique à faire ici ? « Y a une fête foraine pas loin, tu veux y aller ? On fait un tour en grande roue, admirer Tokyo de nuit... Romantisme. » Et il ne devrait pas trouver ça si drôle, en serrant un peu plus fort sa main. Il était nerveux, oui, un peu trop. Les couples, ce n'était sans doute pas pour lui.

Tenue † « D'accord. Un couple pure qui ne parle pas de sexe. » Yuzu, cligna quelque peu des yeux à ses paroles. Sa main sur sa joue, elle le laissa embrasser sa joue avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Cette douceur qu’elle ne connaissait pas réellement la fit frémir. Même quand elle avait été en couple, elle n’avait connu que l’envie, la hargne, l’excitation violente… Rien de bien doux, ou autre. Alors qu’on l’embrasse comme ça, c’était assez bizarre. « Tu viens, Jagie ? On va se promener. En amoureux. » Elle serra doucement sa main en hochant la tête. « D’accord. Promène-moi. » Ca faisait un peu bizarre dit comme ça. Mais c’était quelque chose qui lui plaisait. Ses ex ? Keisuke ne l’avait jamais traité de la sorte… Reagan ? N’en parlons pas. Il était bien plus présent en ami qu’en petit copain. Allez chercher l’erreur. « J'ai jamais été un bon petit-ami, faudra que tu fasses avec ce que tu peux avoir. » Elle se permit de rire doucement. S’il savait… « J’ai pas eu beaucoup de petit copain. Mais pour l’instant en deux minutes, tu es le meilleur que j’ai eu. » Et dire que c’était un faux. C’était presque risible. « Y a une fête foraine pas loin, tu veux y aller ? On fait un tour en grande roue, admirer Tokyo de nuit... Romantisme. » Elle voyait bien que ça le mettait mal à l’aise et pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher d’en rire. « Allez, déstresse. Amuse-toi. Prends pas ça au sérieux, oppa. » Elle le tira doucement pour aller en direction de la fête foraine. Elle était toute excitée d’aller dans la grande roue. Elle n’y était jamais allée. Tellement excitée, qu’elle en oubliait un peu qu’elle allait être enfermé dans un endroit si petit… elle qui était claustrophobe… Arrivant vers la file d’attente, elle se mit sur la pointe des pieds pour regarder la file. Il n’y avait pas grand monde ça allait. « On achète de la barbe à papa ? » Elle pointa du doigt l’homme qui était en train d’en faire à quelques pas d’eux.

Tenue † En deux minutes, il avait été un meilleur petit-ami que tout ceux qu'elle avait eu ? Un sourire un peu trop fier se forma sur les lèvres de Satoshi et il serra sa main un peu plus fort. Mizuki s'insurgerait sûrement en disant que non, il n'était pas un bon petit-ami, mais il s'en foutait un peu de son avis à elle. Il cherchait un moyen de lui faire oublier ses envies de parler de cul à répétition, de ne parler que de ça. Il était sûre qu'au fond d'elle, ça devait la souler aussi. Bon, non, sûrement pas, de qui il se foutait ?

« Oppa. » Un sourire amusé étira son visage et il manqua d'exploser de rire. Oppa, ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas appelé comme ça. Oh, à son souvenir, on ne l'avait jamais appelé comme ça sérieusement. « T'es ma première petite-amie à m'appeler Oppa ! » Et ce n'était même pas pour de vrai, tristesse. « Je suis pas stressé. » Pinçant la joue de Yuzu, il y déposa furtivement ses lèvres, riant un peu bêtement. Regardant l'homme faire de la barbe à papa, il hocha doucement la tête, traînant la lycéenne à sa suite pour en demander une grande. « On va sur la grande roue ? »

Se plaçant à la suite dans la queue, il sortit son téléphone pour s'assurer que ses frères vivaient encore avant de reporter son attention sur Yuzu et de lui sourire. Quand se fut leur tour, il entra à sa suite s'installant près d'elle. « Tu es déjà montée dans une grande roue ? » Son regard se posa sur l'extérieur alors que ça démarrait, pensif. « Je crois que c'est la première fois pour moi. »  

Tenue † « Oppa. » Elle le fixait sans trop comprendre pourquoi il répétait ce mot. Quoi ? Ça lui plaisait ? Elle pouvait en abuser, autant qu’il voulait. Yuzu était le synonyme de l’abus. « T'es ma première petite-amie à m'appeler Oppa ! » Sa bouche forma un o, étonné. Vraiment ? Elle était la première à l’appeler ainsi ? C’était à la fois gratifiant pour elle, mais triste pour lui. Comment ses ex l’avaient appelé jusqu’à présent ? Satoshi ? Sato ? C’était un peu bizarre. Elle n’essayait pas de s’imaginer la chose, non, elle avait d’autres chats à fouetter mais tout de même… « Alors, je vais continuer. Je serais la première, tu t’en souviendras toute ta vie, c’est beau. Tu te souviendras pour toujours de moi. » Ses yeux brillaient. Elle était contente. Quelqu’un ne l’oublierait pas. Et s’était donc Satoshi. Bon, il pouvait aussi penser à elle si jamais quelqu’un venait à ne pas pouvoir payer son menu chez Mcdo. Mais elle espérait être la seule à le payer en nature. « Je suis pas stressé. » Un bref « aïe » s’échappa d’entre les lèvres de l’enfant alors que les lèvres du garçon vinrent s’y déposer sur sa joue. Elle appréciait le geste. Elle trouvait presque Satoshi mignon en fait. Elle n’était pas habituée à ce genre d’attention, mais elle devait avouer qu’elle appréciait de vivre dans une sorte de conte de fée pour la soirée. « On va sur la grande roue ? » Alors qu’elle attrapait la barbe à papa, elle fixa la grande roue, les yeux clignant à plusieurs reprises. « D’accord. » Elle pouvait un peu sentir sa main trembler, mais rien de bien méchant. Elle voulait tester la grande roue, comme dans les films. Elle n’allait pas mourir. N’est-ce pas ? Une fois dans la file d’attente, elle passa son stress dans la barbe à papa, mangeant plus qu’il ne faudrait. C’était leur tour. « Tu es déjà montée dans une grande roue ? » Pas qu’elle sache. Peut-être plus jeune ? Avec ses parents ? Mais elle n’en avait pas le souvenir. « Je crois que c'est la première fois pour moi. » Elle avait chaud. Enfermée dans cet habitacle, elle sentait la sueur perler légèrement sur ses tempes, son dos devenant lui aussi moite. Déglutissant, elle ferma les yeux en attrapant la main de son ami. « Pareil. C’est… C’est la première fois pour moi aussi. Notre première fois. » Elle regardait les fenêtres, impossible d’ouvrir quoi que ce soit. Bien évidemment. Tirant sur son haut, pour s’éventer, elle vint poser son front sur son épaule, tentant de calmer les battements de son cœur. Manquerait plus que quelqu’un saigne et c’est bon, Yuzu décède. « Oppa. Je crois que je ressens un truc, comme dans les films. » Elle attrapa sa main et la plaça sur son cœur, qui battait terriblement fort. Bon, le stress y était mêlé. Mais elle appréciait d’être là avec lui. Elle était surement un peu pâle et ailleurs sous la pression mais pas grave.

Tenue † Qu'elle continue oui. Satoshi rit un peu en hochant doucement la tête. Même sans ça, il doutait de pouvoir oublier Yuzu un jour. Elle était tellement unique, particulière. Mais inutile de le préciser. La première à l'appeler Oppa. Ses exs étaient soit plus âgés, soit Japonaises, donc ce n'était pas nécessaire de l'appeler ainsi. Pour une fois, ça lui faisait plaisir.

Impatient de monter dans la grande roue, il se tenait à côté de Yuzu, son bras autour de ses épaules pour qu'elle puisse tranquillement manger sa barbapapa. Leurs premières fois. Son regard darda sur elle et il se contenta d'un sourire amusé. Non, il n'allait pas la tenter, il ne fallait pas qu'elle parle de ce genre de choses, c'était son défi. Yuzu avait l'air nerveuse, il l'observa quelques secondes et la serra un peu, pour la rassurer. « Calme toi, Oppa est là. ~ » Oppa allait se calmer, et retirer ce sourire trop fier de ses lèvres. Tapotant doucement sa tête, il observa le paysage.

« Comme dans les films ? » Il la regarda elle à nouveau. « Comment ça, comme dans les films ? » Il y avait tellement de films différents. Prenant une mèche de ses cheveux, il joua à l'enrouler autour de ses doigts. « Il y a pleins de films différents. D'horreurs, de sciences fictions, romantiques, réalistes... » Peut-être bien qu'il comprenait sans comprendre.

Tenue † « Calme toi, Oppa est là. ~ » Oppa est là oui. Yuzu l’entendait bien. Ça l’a rassuré un peu, mais pas des masses non plus. Elle était confinée, elle ne voulait pas faire de crise. Elle gérait tout de même bien plus ça que la vue du sang. Là vous pouvez être sûr de la voir par terre évanoui. En tout cas, le cœur battant la chamade, par la peur et l’appréhension, mais aussi, parce qu’elle le fixait un peu trop, elle lui en fit par. Peut-être pour s’occuper l’esprit et ne pas penser au fait qu’elle était enfermée dans un deux mètres carrés, et encore. « Comme dans les films ? » Elle le fixait, comme pour lui parler avec le regard. « Comment ça, comme dans les films ? » Elle se demandait s’il le faisait exprès ou s’il n’avait vraiment pas compris ? Devait-elle lui poser la question ou pas ? Bonne question. « Il y a pleins de films différents. D'horreurs, de sciences fictions, romantiques, réalistes... » Elle fronça doucement ses sourcils. Ok. Il était foutrement sérieux. Pourtant, ça lui arracha un léger sourire. Parce que ça l’amusait dans le fond ce petit côté innocent naïf. Ou alors il jouait le jeu de l’innocent ? ça elle ne pouvait pas le savoir. C’était autre chose. « C’est pas grave oppa. » marmonna-t-elle pour créer une sorte d’ambiance. Parce qu’elle trouvait leur proximité mignonne. Posant une main sur sa joue elle s’approcha un peu plus de lui, vraiment près. Très près. Leurs lèvres s’effleuraient doucement sans pour autant s’embrasser. Elle ne jouait pas, elle n’était pas indécise, c’est juste qu’elle était emprise de l’émotion qui l’envahissait. Une tension grandissant en elle qui la faisait légèrement trembler. Un petit sourire, elle se glissa sur ses genoux, l’air de rien, de profil à lui, ses deux mains sur ses joues, elle captura alors ses lèvres pour l’embrasser d’une façon vraiment langoureuse. S’il n’aimait pas ce genre de baiser tant pis. Elle, elle en avait envie là toute de suite. Elle se permit même d’échanger un french kiss avec lui. Une de ses mains se glissa dans sa chevelure brune pour tirer légèrement son visage en arrière. Yuzu voulait vraiment un moment tendre. Pas d’arrière-pensée. Rien.

Tenue † Satoshi comprenait les choses sans les comprendre, c'était probablement le cas avec Yuzu aussi. Comme dans un film. Oui, comme dans un film. Il lui sourit simplement quand elle lui répondit que ce n'était pas grave, il sentit son cœur rater un battement quand elle se rapprocha, pinçant les lèvres, il plongea son regard dans le sien sans jamais essayer de s'écarter. C'était bizarre, faire semblant d'être un couple. Vraiment très bizarre. Mais c'était moins stressant que d'être vraiment en couple. Alors peut-être bien qu'il préférait comme ça.

Flattant sa taille puis ses cuisses quand elle vint s'installer sur lui, il sourit doucement en levant ses yeux vers elle. Vraiment, vraiment bizarre. Il était un peu nerveux, il se trouvait stupide, d'être nerveux. Ce n'était pas une situation qu'il avait l'habitude de vivre. Fermant doucement les yeux en sentant ses lèvres rejoindre les siennes, il laissa sa main remonter le long de son dos, l'attirant un peu plus contre lui. Sa langue vint délicatement rejoindre la sienne, langoureusement, sensuellement. Presque paresseusement, pour faire durer ce moment. Rien de plus, juste s'embrasser, il ne fallait pas trop tenter le diable.

A bout de souffle, il s'écarta, fixant Yuzu quelques secondes, sa main se leva pour effleurer sa joue, il vint déposer quelques baiser au coin de ses lèvres, descendant jusqu'à son cou, finissant par revenir effleurer ses lèvres. « Viens plus près de Oppa. » Amusé, c'est lui qui s'approcha néanmoins, retrouvant ses lèvres pour reprendre le baiser là où il l'avait arrêté. C'était bien plus intéressant que de voir la vue prétendument imprenable sur Tokyo que la grande roue promettait.

Tenue † Ce moment était tout de même nouveau pour la jeune enfant. Elle n’avait pas l’habitude de pousser ses baisers aussi loin. D’habitude bien plus franche, plus avenante, sans réellement de sentiment. Elle ne faisant que montrer au garçon qu’elle voulait du sexe. Alors elle ne se cassait pas le cul à embrasser aussi tendrement, sensuellement et autre. Là, là elle en tremblait presque. Elle aimait bien la chaleur des bras de ce garçon. Satoshi. Son cœur battait follement. Entre la peur d’être enfermé et ce baiser, une sorte de mélange se créait en elle. Elle suffoquait. Mais elle ne saurait même pas dire si c’était à cause de la peur ou de l’excitation qui grandissait en elle. Baiser rompu, elle inspira à grande goulée, avant de pencher sa tête en arrière lorsqu’il vint embrasser son cou. Comment pouvait-il faire ça, sans se donner envie ? Pour Yuzu, c’était un peu dur quand même… De résister. Elle avait envie de lui sauter dessus, même si elle était déjà sur lui. « Viens plus près de Oppa » Cette phrase eu le don de lui faire décrocher un gémissement explicite. Ses lèvres heurtant les siennes elle l’embrassa comme si elle était en train de perdre son âme. Ses mains sur ses joues, elle le griffait doucement alors qu’une de ses mains vint empoigner ses cheveux pour lui tirer légèrement la tête en arrière. Elle l’admirait, sincèrement. Parce que là, elle tremblait de plus en plus. C’était beau, c’était magique, c’était un peu trop dévastateur à son goût. Adieux le paysage de la ville, Tokyo n’était rien comparé à ce baiser. Elle s’en souviendrait toute sa vie. Comment oublier ? Impossible…Mordant sa lèvre inférieure qu’elle tira doucement, un petit rire s’échappa d’entre ses lèvres. « C’est mal. C’est en train de me tenter. » Elle préférait jouer carte sur table. Sa voix basse ne cassait pas l’ambiance créée. Elle en profitait pour dévorer ses lèvres de petit baiser, le bout de sa langue vint même les caresser, comme pour s’en imprégner au maximum.