Tapant du pied, tu scrutais les horizons, examinant chaque lycéen qui franchissait la sortie. Ça t'avait manqué... Ce sentiment de puissance, de pouvoir contrôler quelqu'un qu'il le veuille ou non. Il faut dire que ces derniers mois, tu n'avais plus le temps de préoccuper d'avoir des valets avec l'autre idiot que tu avais sur le dos constamment, tu avais de pas quoi te renseigner sur les petits secrets de certaines personnes. Mais étrangement, ton karma a été généreux en t’offrant une petite tête blonde que tu connaissais plus ou moins sur un plateau d’argent. Si la gym artistique ne t’avait jamais attiré, les peu d’infos que tu avais dessus t’aidaient bien. Le karma a voulu qu’une petite étoile de la discipline étudie dans la même école que toi. Rien de bien sérieux en soit. Mais ça c’était avant d’apprendre que tout le monde la considérait comme un garçon Voilà une opportunité que je peux saisir pensais-tu, ce sourire toujours aussi satisfait affiché sur le visage. Tu allais enfin t’amuser depuis bien longtemps.
Finalement, tes yeux de lynx remarquaient finalement la personne qui occupait tes pensées. C'était surprenant à quel point elle pouvait être confondue avec un garçon. C'était à s'y méprendre. Et bien, ça risquait d'être intéressant. Finalement, je faisais le premier pas, en l'interpellant.
« Akio-san ! »
Un large sourire aux lèvres, tu attirais son attention d'un signe de la main, comme si vous vous connaissiez depuis des années. Mais bon, il fallait que tu montres ton pseudo-côté sympathique. Arrivée jusqu'à elle, tu t’inclinais légèrement vers elle.
« Je sais que tu ne me connais pas. Je me présente, je m'appelle Antachai Katreeya. Je suis à l'université ici, je suis en seconde année en section danse. »
Je disais ça nonchalamment avec toute la douceur que je possédais. Je n'avais pas envie de lui faire peur non plus. Pour l'instant.
« Tu sais, ça fait un moment que je t'ai remarqué et je voulais te parler. Tu aurais une minute à m'accorder ? »
Aussi étrange que cela puisse paraître, mon jeu préféré reste, sans contestation, le travestissement. Je le conseillerai même à tous pour qu'ils goûtent à cette joie de tromper les autres. Toujours est-il que nous sommes la fin de journée et que j'ai promis à la femme qui me sert de mère de venir lui rendre visite avant de retourner au dortoir. Elle tient absolument à m'inviter au restaurant. Heureusement pour moi, l'heure de rendez-vous pour la rejoindre est large et j'ai réussi à négocier qu'elle ne vienne pas me chercher en voiture. N'abusons pas non plus.
Bref, je me glisse dans le flot de lycéens et d'étudiants qui se ruent vers la sortie, vêtue encore une fois de l'uniforme masculin. Honnêtement, entre les deux, je préfère le masculin. Il est vachement plus confortable que l'autre. Et puis, j'ai toujours préféré les pantalons aux jupes. Ou alors, il faut des jupes avec un short en dessous. Toute proche de la sortie, je m'apprête à sortir mon téléphone pour regarder l'heure quand quelqu'un m'interpelle.
►Akio-san !
Étonnée, je relève la tête et observe cette jeune fille qui s'avance vers moi en agitant la main. Je la connais ? Il ne me semble pas. Légèrement sur mes gardes, je range mon téléphone et serre ma bretelle de sac. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Si c'est une déclaration, je fuis sans demander mon reste. ►Je sais que tu ne me connais pas. Je me présente, je m'appelle Antachai Katreeya. Je suis à l'université ici, je suis en seconde année en section danse.
Je hoche la tête poliment après m'être inclinée en réponse à son salut. Une étudiante ? Que me veut-elle ? Généralement, les étudiants ne viennent pas trop voir des lycéens, surtout des jeunots comme moi.
►Tu sais, ça fait un moment que je t'ai remarque et je voulais te parler. Tu aurais une minute à m'accorder ?
Pourquoi ça sent la déclaration à plein nez ? Un peu hésitante, je finis par hausser les épaules. Restons dans notre rôle de mec un peu classieux tout de même.
►Hum, ouais, si tu veux.
Par où veut-elle aller ? Je m'éloigne des lycéens et lui propose de me suivre à l'écart mais pas trop. Il me faut tout de même une porte de sortie si fuite il doit y avoir.
Et bah, toi qui étais déjà en train de réfléchir a toutes les combines pour pouvoir la convaincre. Je ne pensais pas que ce serait si simple...
« Cool… »
Tu lui adressais un énième sourire avant de la suivre. Oui, tu préférais que vous soyez dans un coin reculé plutôt que l’humilier maintenant. Ce serait dommage. Si elle pensait être plus a l’aise sur son “territoire”, soit. Tu savais t’adapter. Mais elle semblait avoir une grande confiance en elle, chose qui étrangement t’amusait beaucoup. Ca risquait d’être plus intéressant. Finalement à l’abri des regards, tu me positionnais en face d’elle, laissant enfin tomber ton masque de cette gentille fille timide qui ne t’allait pas du tout. Un lourd soupir, tu te decidais a briser le silence
« Franchement, je t’admire, ce que tu fais ça relève presque du génie ce que tu fais »
Je riais doucement tandis que je l’analysais du regard, la dévisageant de haut en bas. Elle avait même réussi à embobiner l’administration pour qu’il lui passe un uniforme de mec. Ou alors ils sont devenus plus laxiste qu’à l’époque où j’ai été lycéenne ici. Akio n’était vraiment pas commune. Toi qui t’attendais à une gamine naïve est perdue, ca ne semblait pas vraiment le cas. Cependant, tu osais espérer que ce gain d’assurance disparaîtra dès qu’elle baisera mes biens
« Tu sais, en réalité, je te connais beaucoup plus que tu le penses »
Je m’approchais dangereusement d’elle, ce sourire toujours aussi moqueur. Je pris une de ses mèches de cheveux entre mes doigts, les caressant et regardant d’un air totalement détaché.
« Disons juste que... Je sais qui tu es en réalité, Sasaki Akio… »
Sans même lui demander son avis ou même la prévenir, je posais mon doigt sur sa poitrine, insistant bien sur ce détail qui atteste de son sexe féminin. Elle ne semblait pas si imposante que ça… Normal qu’elle puisse jouir de son côté tomboy avec des vêtements masculins….
Heureusement pour moi, l'endroit semble lui convenir. Tant mieux, notre discussion ne durera pas longtemps de toute manière. Enfin, je ne pense pas. Un peu mal à l'aise, je glisse une main dans ma poche de pantalon avant de me balancer légèrement sur mes pieds. Pitié, faite qu'elle se dépêche. En fait non. Le visage qu'elle m'offre désormais est bien différent de tout à l'heure. Elle est où la jeune fille avenante et gentille d'avant ?
►Franchement, je t'admire, ce que tu fais ça relève presque du génie ce que tu fais.
Ah ? C'est pour ça que tu te répètes ? Non, mais honnêtement, je suis censée comprendre quoi là ? C'est plus une déclaration que je dois entendre. Vraiment, son regard me fait un peu peur. Pourquoi j'ai attiré son attention ? J'aurai mieux fait de rester dans mon coin. Ou de refuser. Là, ça me gêne. Une étudiante, ça peut pas faire de mal à une petite lycéenne non ? Surtout si elle croit que c'est un mec. Pitié, je fais pas arts martiaux ou quoi et puis, depuis que j'ai arrêté la gym, sans échauffement, je suis bien moins souple.
►Tu sais, en réalité, je te connais beaucoup plus que tu le penses.
Tétanisée, je la laissé s'approcher. Moi, je vous dis, ça craint pour mon matricule. Pourquoi je me suis éloignée de la foule moi ? Pourquoi y a pas Hong Xian ou Bam Bi à mes côtés. S'il vous plaît. Elle est chelou la madame là, elle me fait peur. Et... Oh ! Pourquoi elle touche mes cheveux ? Elle va me frapper ? Si elle est en section danse, elle doit faire attention à son corps, elle va pas me frapper, hein. Non, elle va pas me frapper. Je ne le crois pas. Elle est gentille en vrai. Hein Katreeya, t'es gentille en vrai.
►Disons juste que... Je sais qui tu es en réalité, Sasaki Akio...
Avec un petit rire gêné, je hausse un sourcil.
►Ah ?
Ouais c'est minable. Mais je sais pas trop quoi répondre. Qu'est-ce qu'elle sait sur moi ? Hein ? Puis pourquoi elle me touche la poitrine comme ça ? Je sais que je suis sous uniforme d'homme là, mais tu touches pas le torse des gens comme ça. C'est pas hyper poli. ►Qu'est-ce que tu sais ? Que je suis Sasaki Akio, élève en deuxième année de lycée et membre du club de volley ?
Comment que je baratine ! On pourrait croire à un sixième sens. Non mais honnêtement, je n'en mène pas large. Je sais pas ce qu'elle sait sur moi, si c'est des conneries ou pas, donc je préfère faire genre j'ai rien à me cacher. Mais j'aime pas ça. Gad, pourquoi j'ai pas dit à la mère de venir me chercher en voiture finalement ?
« Non mais ce sont toujours des détails à prendre »
Tu n’avais pas poussé ton enquête jusque-là. Pour toi, ce n’était qu’une simple fourmi que tu pouvais t’amuser a torturer et écraser une fois que tu en auras marre. C’était ton système et elle allait devoir s’y faire. Que ça lui plaise ou non.
« Disons plutôt que je sais tes petits secrets. »
Tu finissais par mettre une certaine distance entre vous, relevant ses propos, analysant mot par mot sa phrase.
« Le volley, hein ? »
Tu étais surprise d’entendre ça. Pourquoi avoir abandonné un domaine dans lequel elle excellait pour un sport si insignifiant ? Ca n’avait pas de sens a tes yeux. Tu ne te voyais pas du tout abandonner la danse, un art dans lequel tu as consacré quasiment une dizaine d’années pour… Ça. Parfois, les gens étaient beaucoup trop étranges pour toi.
« Donc tu as laissé tomber la gym pour ça, c'est est dommage. »
Faussement atteinte par cette reconversion, de sa part, tu pris une petite moue.
« Tu sais, je n'aime vraiment pas qu’on me prenne pour une conne… »
Ta main frappait le mur derrière elle, tandis que cette distance entre vous fut de nouveau réduite. Ton visage proche du sien, ton habituel air glacial au visage, tu riais jaune. Un changement radical certes, mais pas étonnant quand on te connaissait. Elle essayait de te la foutre à l’envers et ça, tu ne pouvais pas vraiment l’accepter. Oh ça non, tu n’étais pas de celle qu’on pouvait berner et amadouer.
« Franchement de toi a moi, combien de personnes savent tu joues les beaux gosses dans les couloirs alors que tu as le même sexe que le mien… »
Je pense que beaucoup de nanas risquait d’avoir le coeur brisé si elles apprennaient qui lui manquait un petit élément pour qu’Akio soit ““““l’homme”””” de leur rêve
« Je pourrais te désapper là, maintenant, pour en avoir le coeur net, qu’est ce que tu en dit ? »
Tu en étais capable… Et puis elle t’avait énervé donc c’était tentant de commencerde l’humilier. Mais bon, pour l’instant ce n’était pas ta priorité.
Apparemment, ce que je viens de lui dire, elle était pas au courant. Bon. Qu'est ce qu'elle sait alors ? Parce que c'est un peu les infos de base qu'elle peut chopper au premier prof venu. ►Disons plutôt que je sais tes petits secrets.
Secrets ? Hum. Lesquels ? Parce que je crois que j'en ai un bon paquet en réserve. Au moins, elle a la décence de s'éloigner de moi. Merci meuf, je voulais respirer.
►Le volley, hein ?
Ouais. Le volley. Y a un problème avec ce sport ? Nan parce qu'en vrai, c'est plutôt cool. Bon, j'avoue je l'ai pris un peu au hasard c'est pas pas hyper relou comme je le croyais. C'est l'esprit d'équipe, la maîtrise de l'équilibre, la rapidité.
►Donc tu as laissé tomber la gym pour ça, c'est dommage.
Pardon ? La gym ? Pourquoi elle me parle de gym là ? C'est ça le secret qu'elle connaît ? Non parce que ce serait cool qu'elle se la ferme en fait, parce que je voudrais pas que ça s'ébruite.
►Tu sais, je n'aime vraiment pas qu'on me prenne pour une conne...
Maman, j'ai peur. Elle vient de taper contre le mur derrière moi et m'y plaquer encore plus dessus. Pitié, qu'elle arrête de m'approcher, j'apprécierai. Pourquoi elle s'énerve ? C'est une fan pas d'accord avec le fait que j'ai arrêté ou quoi. Sérieux, je veux pas de sasaengs.
►Franchement de toi à moi, combien de personnes savent que tu joues les beaux gosses dans les couloirs alors que tu as le même sexe que le mien...
Ah bah oui. Quelle conne. J'y avais pas pensé. Si elle sait pour la gym, elle sait évidement pour le fait que je sois une fille. J'ai un peu l'impression d'être souillée là. Comment je suis censée me sortir d'une situation pareille ? Elle me bloque contre un mur et connaît deux de mes gros secrets. Il serait aimable qu'elle devienne amnésique. Pitié. ►Je pourrais te désapper là, maintenant, pour en avoir le cœur net, qu'est ce que tu en dis ?
Heu pas grand chose. Non mais sérieusement, elle me menace fort là ! Je veux pas finir à poil. On devrait pas laisser une fille pareille avec des lycéens ou même des citoyens. Cette meuf c'est une folle de la vie. Elle me fait grave peur. Comme une victime, je baisse la tête et regarde mes pieds. Quelles belles chaussures.
►Hum... Non c'est bon... Je sais pas comment t'as apprit ça mais...
En regardant des articles ou en se renseignant mais ça on s'en fout Akio ! Faut que je sauve ma peau et vite. ►Qu'est-ce que je peux faire pour que tu te la fermes ? Pour que personne d'autre à part toi sache que je suis une ancienne gymnaste ? Tu veux de l'argent ?
Si c'était ça qu'elle voulait, je m'arrangerai bien avec ma mère. Avec un bon petit prétexte elle accepterait sans hésiter. On y croit.
« Tu sais quand on cherche bien, on trouve... Ce n’est pas parce que tu as changé de discipline que tu as disparu »
Elle aura beau se travestir, quitter son domaine de prédilection, son passé, elle ne pouvait pas le changer. Il devait avoir des tas de gens comme toi. Tu espérais juste que des personnes de ce bahut se mettent aussi à faire le lien entre les deux Akio qui ne sont que les mêmes personnes. Oui, ça te ferait vraiment chier qu’on marche sur tes plates-bandes. En tout cas, tu te rendais compte que ton petit speech et tes menaces ont eu raison d’elle.
« Et bah… Tu savais déjà comment acheter mon silence ? »
Tu souriais doucement. Elle jouait avec ta corde sensible en parlant de ton péché mignon qui était l’argent. Tu levais les yeux au ciel, posant le doigt sur ta joue
« Hm… 100 000 yen, je pense que ce serait raisonnable pour commencer non ? »
Ça vaut cher un secret avec toi oui. Mais le silence n’était-il pas d’or ? Et puis tu trouvais ça bien raisonnable pour qu’elle continue à passer une scolarité normale… Elle devait s’estimer heureuse de ne pas être à l’université encore. Elle aurait un semblant de liberté. Alors tu espèrais pour elle que vous vous ne retrouvez pas dans deux ans...
« Mais ça, c’est le prix juste d’un secret… » Tu souriais à nouveau, croisant les bras contre ta poitrine, plutôt amusée par la situation
« Si tu ne veux pas que ta véritable identité sexuelle se sache, tu deviendras ma petite chose adorée, mon valet si tu préfères… »
Bien sûr… Elle avait caché ses deux facettes au monde, elle pensait s’en sortir seulement comme ça. Dommage pour elle, il n’y avait pas que l’argent que tu aimais… Pouvoir jouir de cette puissance que tu possédais valait vraiment tout. Et puis si elle ne voulait pas vraiment t’énerver, elle fera le bon choix...
Bon. Là, je commence à stresser. La somme qu'elle me demande est quand même vachement grosse. Si elle veut tout ça, il va falloir que je paye en plusieurs fois. Sinon, ma mère va vraiment se poser des questions. Et une mère japonaise qui apprend que sa fille se fait racketter, une mère politicienne de surcroit. Gad, faudrait que je l'empêche de mettre un pied à Royal en usant de tous les procédés possibles et inimaginables. En tout cas, je sais que je ne disparaitrais jamais mais il serait cool que personne d'autre ne soit au courant de ça. Je veux pas qu'on me reparle de la gym. Non merci, vraiment.
►Mais ça, c'est juste le prix d'un secret...
Pardon ? Elle veut encore plus ? 100 000 ¥ ça lui va toujours pas ? Gad, mais ma mère va me déchirer si je fais ça. J'ai peur. Houlala j'ai peur. Pourquoi Hong Xian et Bam Bi sont pas là ? Certes, c'est des idiots mais des idiots de son âge à cette folle. Je vais le faire dépouiller et je suis trop faible pour dire quelque chose.
►Si tu ne veux pas que ta véritable identité sexuelle se sache, tu deviendras ma petite chose adorée, mon valet si tu préfères...
Honnêtement. Je préfère pas. Mais je crois que j'ai pas vraiment le choix. Certes, ça peut paraître débile de se transformer en servante pour une folle juste pour conserver un moyen de s'amuser mais le travestissement c'est un peu toute ma vie maintenant. Je trouve ça vraiment drôle, ça égaille mes journées et c'est même devenu un automatisme. Je ne peux pas laisser tomber ça. Je hoche donc la tête timidement. ►D'accord... Je serai ta chose...
Grâce à un peu de témérité, j'ose la regarder dans les yeux.
►Par contre, le payement se fera en plusieurs fois. Jamais je ne pourrais extorquer autant à ma mère sans qu'elle ne se doute de quelque chose.
Tu savais très que tu poussais peur être le bouchon un peu loin. Et alors ? Depuis quand tu as des limites ? Tu en avais rien à foutre, tu vivais que pour toi après tout. Même si ta meilleure amie était là pour toi, tu ne pouvais pas la solliciter dans tous tes petits jeux, entre autres celui-là. La manière dont elle acceptait tes conditions te surprit, et tu ne le cachais pas
«Eh bien… C’est cool de voir que tu n’as aucun amour-propre»
Tes précédents larbins ont pour habitude de te raconter toute leur vie et dire qu’ils ne se plieront pas à tes exigences - leur fierté soit disant - mais tu pouvais détruire la réputation de n’importe qui en un rien de temps. Avec Akio, ça aurait été un jeu d’enfant. Une partie de toi était un peu déçue, t’enlevant tout le plaisir de tourmenter quelqu’un. Je soupirais lourdement avant de reprendre.
«Très bien, j’attends ton premier versement disons... Demain. Je pense que ce sera bon»
Tu roulais des yeux. Tu avais l’habitude avec les gosses à papa qu’il me rabâche sans cesse la même chose. Pourtant, 100 mille ça ne devait pas être énorme pour leur compte en banque. Mais bon, à force du temps, tu es devenue un peu plus tolérante. tu espérais juste pour elle qu’elle ne te prendra pas pour une conne
«Parfait, on fait comme ça mon petit Akio. Alors on se voit demain.»
Lui dis tu, tout sourire alors que tu replaçais une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, Tu étais enfin de retour, tu étais enfin toi même. Il faut dire que tes derniers mois ont été assez mouvementés alors revenir et trouver en un rien de temps une petite brebis galeuse, c'étaut plûtot jouissif. Enfin tout ce que tu espérais, c'est qu'elle soit quand même amusante. Tu étais impatiente de commencer à jouer avec elle
Pas d'amour-propre, pas d'amour-propre, j'en ai un peu quand même. C'est justement pour ça que j'accepte. J'ai pas envie de me faire frapper, d'avoir une mauvaise réputation là où je n'en avais pas avant. Bref. Parce que je tiens à la vie et à moi, j'écoute ses ordres. ►Très bien, j'attends ton premier versement disons... Demain. Je pense que ce sera bon.
Demain ? Mais c'est vachement tôt. Je pensais qu'elle allait me laisser une semaine au moins. Ça c'est pas cool. Bon, ce soir, je prétends à ma mère que je veux faire les boutiques et que j'ai besoin de 5000 ¥. C'est déjà beaucoup, faut pas croire. Ma mère, elle fait un peu radine sur les bords et elle sait que je suis pas trop à fond sur l'agent ou les fringues. Donc faudrait pas que j'attire son attention.
►Parfait, on fait comme ça mon petit Akio. Alors on se voit demain.
Je déteste qu'on me touche et comment elle le fait, bah ça m'horripile. Mais je vais pas lui dire parce que je suis polie tout de même. En tout cas son "mon petit Akio" sonne bien faux. J'espère vraiment qu'elle va tenir sa langue sinon je vais pleurer.
►O-Ouais... À demain.
Et hop. Avec un petit sourire gêné et sans un mot de plus, je me faufile pour quitter l'enclave de son corps qui maintenait une certaine pression. Une fois libre, je lui adresse un signe hésitant de la main avant de me diriger vers le portail. Il y a bien moins de monde que tout à l'heure, c'en est impressionnant. Bref. Maintenant qu'une partie de mon temps a été grillée, autant se prendre un Bubble Tea et s'acheter un manga sur la route. De toute manière, je me doute déjà que ma mère va m'emmener dans un restaurant de bourgeois où elle peut être vue. C'est ridicule.
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