TENUE DE STRIP-TEASE † Danse finie, je quittais la scène en passant une main sur mon front. J’étais en sueur malgré tout. Il faisait une chaleur, vraiment intense. Le souffle court, je filais vers ma loge en ignorant un peu les autres filles. Je ne connaissais pas grand monde ici et la compétition était trop présente. J’étais malgré tout la nouvelle, et la mal aimée. Soupirant je claquais la porte avant de me laisser tomber sur ma chaise. Posant ma tête sur le bureau je fermais les yeux un instant avant de me redresser pour boire un coup. J’étais fatiguée. Regardant mon téléphone pour y voir l’heure, je le reposais aussi rapidement. Déjà une heure du matin. Me massant les tempes je posais les coudes sur le bureau en tentant de calmer cette migraine qui commençait à venir. Raclant ma gorge, je m’endormais doucement me laissant simplement aller. Juste dix minutes. Oui, dix minutes. M’allongeant à moitié sur le bureau, je m’endormis assez rapidement. Sursautant, en sueur j’essayais de comprendre ce qu’il se passait. Des cris de partout. Pourquoi ? La musique avait fait place à ce qui semblait être des cris d’horreur. Toussant fortement, je tentais de regardais autour de moi, mais une sorte de fumée m’entourait. Qu’est-ce qui se passait ? Me levant je titubais doucement avant de tousser encore plus. Y’avait le feu ? Me figeant à cette idée je fis demi-tour pour prendre mes affaires, fallait que je parte d’ici et assez rapidement. Attrapant mon pull, je le plaquais contre mon visage pour essayer de ne pas respirer cette fumée noirâtre qui était en train de m’asphyxier. Sac sur les épaules, je courrais vers la porte avant de poser ma main sur la poignée et pousser un cri. Retirant ma main je reculais en soufflant sur ma main. La poignée était intouchable. Main rouge et brulée je sentais mes larmes monter tant la douleur était intense. Quelle idiote.

UNIFORME DE POMPIER † Après une journée de boulot j’étais rentré à la maison pour profiter un peu de mes enfants, les deux bouts de chou grandissaient tellement vite, les complications d'Iris étaient moins handicapantes heureusement, mais on devait toujours garder un oeil sur elle. Je pensais avoir ma soirée pour me poser un peu, entre le boulot a la caserne qui prévient pas, le bar en soirée, c’est à se demander quand je prends le temps de me reposer. Je ne vois pas souvent mon frère, même lorsqu’il vient je ne suis pas tout le temps présent, ma mère aussi passe plus de temps avec Astéria et les bébés que moi, je ne parle même pas de mes amis. Le temps passe et on se rend compte à quel point un beau jour, j’ai l’impression de raisonné comme un vieux ce soir. Quittant la chambre des jumeaux qui dorment à point fermés, je rejoins la cuisine attrapant une canette de soda pour m’installer sur le canapé, souriant a ma meilleure amie qui me regarde, du coup je la regarde. Du moins jusqu’à ce que mon bipeur se mette à sonner, posant la canette sur la table basse. « C’est une urgence. » Elle avait l’habitude maintenant, j’en ai quasiment tous les jours et ça préviens pas. L’unité me prends sur la route, enfilant j’attrape ma veste d’uniforme et cours a l’extérieur pour grimper sur le camion en marche. L’entrainement ça paye depuis le temps. « C’est où ? » demandais-je à mes collègues. « Dans un bar de strip-tease. »  J’habite à Minato maintenant, mais je ne fréquente pas ses endroits, seulement ça me fait penser à Rukia subitement, j’évite de trop y penser avec les évènements, au fond je ne sais pas trop comment agir avec elle, je l’aime toujours autant, ça restera mon âme-sœur quoiqu’il arrive et même si on sait que nous deux ça n’aurait jamais été possible ayant manqué le coche, tout est arrivé tellement vite que je n’ai même pas pu la voir, lui apprendre ma situation ou ce genre de chose que j’aurais dû faire dès le début. Enfin mon instant réflexion se stop net quand on arrive sur les lieux, enfilant la combinaison on nous préviens que des danseuses sont encore coincées a l’intérieur, attrapant un masque à oxygène chacun, on se sépare en deux équipes, ceux qui partent affronter le feu et ceux qui se concentrent sur l’extinction externe et les blessés. Forcément je pars toujours dans l’action, le premier dans les flammes. Le feu est mon allié autant que mon ennemi, je ne le crains pas, mais je dois l’anéantir, c’est une relation spéciale. J’entends les cris à l’intérieur, le feu se propage vite, on ne connaît pas encore la cause, mais nos collègues se chargeront de ça quand tout sera sécurisé, ce qui est loin d’être le cas. Voyant des femmes proches de la sortie, je les guide pour leurs faire atteindre l’extérieur rapidement, les laissant aux mains de mes partenaires. Grimpant a l’étage. « Il y a quelqu’un ? » Plusieurs portes sont fermées, mais les ouvrir sans précaution est la chose la plus idiote à faire pour un pompier. Vérifiant le degré de chaleur avec mon gadget, certains endroits sont bien trop concentrés et risque d’exploser d’une seconde à l’autre... « Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Répondait ! » Gueulais-je plusieurs fois, éteignant le feu avec mon extincteur sur le passage, normalement on utilise le jet où des outils plus performants, mais ignorant le nombre de personnes bloquées on doit s’en tenir à des méthodes moins dangereuses, mais tout aussi efficace quand on sait comment faire.

TENUE DE STRIP-TEASE † Un feu, ce n’est pas le genre de chose que j’avais prévu. Je crois même, que personne ne prévoit de se faire griller comme un cochon. Ce n’était pas mon heure, je ne voulais pas mourir si jeune. Pas quand j’avais encore toute la vie devant moi. Il était hors de question que je finisse asphyxiée ici. Puis griller. Mais pour l’instant, j’étais bloquée, et je ne savais pas comment sortir de là. La poignée était bien trop brulante, et même avec mon pull, je doutais y arriver. C’était vraiment trop chaud. Je commençais à avoir les yeux qui brulent. Et du mal à respirer. Des piques de toux me prirent, alors que je m’éloignais de la porte. La fumée noire s’immisçait de pas sous celle-ci. Montant sur le bureau, je tentais de casser la petite vitre pour me faire de l’air et pouvoir respirer plus ou moins quelque chose de pure. Ok on était à Tokyo, rien n’était pur, mais ça serait toujours mieux que cette fumée. Arrivant à la casser je toussais fortement avant de respirer un peu d’air frais. Fallait que je trouve un moyen. Les pompiers allaient venir non ? Je devais appeler. Mon téléphone ? Ou ai-je mis mon téléphone ? Descendant du bureau je cherchais mon téléphone avant de mettre la main dessus. « Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Répondait ! » Je me tournais vers la porte alors que j’attendais une voix. Toussant je me rapprochais avant de taper fortement dans la porte. « Là ! Y’a quelqu’un ! » J’hurlais du mieux que je pouvais. La fumée me rendait plus ou moins muette. Ma gorge était terriblement sèche, mais je continuais de frapper dans la porte. Un frisson parcourait mon corps alors que je sentis les larmes monter. L’adrénaline, la peur. Je n’en savais rien. Mais s’il pouvait me sauver. J’avais comme l’impression de connaître sa voix, mais pour l’instant je ne m’en souciais pas. Je devais sortir de là. « Aidez-moi. J’ai du mal… A respirer. » Dis-je en toussant une nouvelle fois. M’éloignant de la porte, pour le laisser me sortir de là, je tombais au sol près du mur en toussant de plus belle. Mes yeux me brûlaient, c’était juste horrible.

UNIFORME DE POMPIER † Lorsqu’on était appelé pour une urgence il y avait toujours des risques, on ignorait les détails forcément et fallait qu’on soit rapide et compétent. Par chance je savais parfaitement ce que je faisais, je n’étais pas un amateur, à force de fréquenter le feu on finissais par le connaitre, sa façon de « bouger », de « respirer » je voyais les flammes comme quelqu’un ou quelque chose de vivant, elles en faisaient souvent qu’à leur tête et finissais par devenir totalement instables et indépendantes. Chaque incendie était différent, chaque lieu, chaque victime » à secourir, c’’était tous les jours une nouvelle histoire. Et je faisais en sorte que la majorité ne se termine pas de façon dramatique bien sûr ! Je ne pouvais pas dire que cela marchait à tous les coups, malheureusement on ne peut pas sauver tout le monde, même si on le voudrait, nous ne sommes pas des dieux... Cependant, cette voix que j’entends répondant à mon appel, cette personne je la ferais sortir de là vivante. J’ignore encore qui elle est, le feu, l’ambiance, le bruit, les cris, tout empêche une communication distincte, mais j’ai entendu son appel, sa voix et quoiqu’elle ait dit, je me retrouve devant la porte nous séparant. « Écartez-vous loin de la porte ! » Je ne sais pas si elle l’a déjà fait, mais je dois empêcher qu’elle se retrouve prise dans une explosion lorsque j’ouvrirais la poignée, jaugeant rapidement la température, c’est très chaud, mais avec l’extincteur je peux sécuriser les contours et essayer de faire amoindrir le début des flammes, la fumée toujours présente risque de devenir un danger. Je me dépêche donc de briser la poignée pour que la porte s’ouvre, pénétrant dans la pièce je me dépêche de m’approcher et suis immédiatement surpris par la personne. « Rukia !? » M’exclamais-je subitement, mais plus que la surprise de la voir ici, je lui colle le masque a oxygène sur le visage. « Respire, ça va aller. » Je porte mon uniforme, mon casque, le masque, mon visage est entièrement caché par l’équipement, mais elle aura le loisir de me voir plus tard. La redressant sur ses jambes, je lui fais un OK avec mon pouce et mon index pour savoir si elle va mieux et qu’elle peut me suivre. On ne peut pas s’éterniser ici. La fenêtre est trop éloigné et l’espace en bas trop petit pour y infiltrer le camion et l’échelle, faudra repasser par les flammes. La chopant par les épaules, je retire mon masque pour qu’elle puisse me regarder dans les yeux. « Écoute, fais exactement ce que je te dis, on va sortir de là, mais le feu a gagné du terrain, faut que tu me fasses confiance. » Hochant la tête a la fin de ma phrase, je remets l’équipement en place, ramassent l’extincteur et sort de la pièce, la chaleur est palpable, les marches sont détruites ou fissurées, le bois brule et le feu se fait un choix de détruire cet endroit. je nous trace un chemin toujours en utilisant ma bombonne. Une fois vide je pourrais toujours utiliser mon corps contre les flammes, mais je dois sortir Rukia de là.

TENUE DE STRIP-TEASE † Je toussais fortement, alors que je sentais la chaleur me donner un mal de crâne important. Qu’il se dépêche j’allais finir par avoir la cervelle qui fond. « Écartez-vous loin de la porte ! » Je toussais fortement alors que je cherchais ma ventoline dans mon sac. J’étais déjà loin de la porte. Il fallait vraiment que j’arrête de fumer. Mon asthme allait finir par me tuer, et là, ce feu, n’en parlons pas. Toussant, je mis le tube dans ma bouche avant d’appuyer et inspirer longuement. Je pouvais entendre mes poumons siffler à chaque fois que j’inspirais cet air pollué. Pour autant, même si ça me permettait de mieux respirer, je ne pouvais pas respirer de l’air pur. Je m’étouffais et j’avais les poumons en feu. La porte sautant, je clignais des yeux en voyant cet homme à la combinaison de pompier arriver vers moi. « Rukia !? » Je me figeais en regardant son visage, sans pour autant le voir. Mais la façon dont il venait de prononcer mon prénom… Zero ? J’en tremblais avant de sentir un masque à oxygène sur ma bouche. Posant ma main dessus, je fermais les yeux avant d’inhaler comme si je n’avais pas eu d’oxygène depuis des lustres. « Respire, ça va aller. » J’hochais la tête en le regardant. Depuis combien de temps, n’avais-je vu Zero ? Mon cœur se serrait doucement. Il fallait un feu pour qu’on puisse se voir ? Je baissais la tête en déglutissant. Et en plus dans ce genre d’endroit… Je me sentais honteuse. Le fait qu’il me voit de la sorte… Dans ce club… J’avais vraiment honte. J’aurais préféré mourir que de le croiser ici… M’attrapant par les épaules, je le regardais enlever son masque, le dévorant littéralement des yeux alors que je pouvais enfin croiser son regard. Boum, boum. Mon cœur accélérait alors que je sentis mes jambes tremblaient. Je me sentais stupide. Parce qu’après tout ce temps, mon cœur s’emballait encore à sa vision. Zero était vraiment mon âme sœur. « Écoute, fais exactement ce que je te dis, on va sortir de là, mais le feu a gagné du terrain, faut que tu me fasses confiance. » J’hochais la tête, alors qu’il remettait son masque. Tout me tombait sur la figure. Lui, le fait d’avoir voulu l’oublier en ouvrant mon cœur à Kang Jae. Le fait de me retrouver seule… Ma vie amoureuse était tellement chaotique, que je m’en voulais de toujours avoir ce genre de sentiment à son égard. Le suivant, je toussais en restant près de lui. Le feu m’aveuglait, je n’aurais jamais cru qu’il prenne une telle ampleur. Et en plus si peu vêtu, autant dire que j’avais l’impression de sentir ma peau rôtir. Trébuchant je me tins à lui avant de sentir mon genou cogner au sol. « Ah... Attend. » Je me relevais en titubant avant de me remettre à courir. La sortie se trouvant face à nous après avoir couru et manqué d’être cramais je soupirais en sortant sous un amas de fumée immense. Toussant un peu plus je me laissais tomber au sol en tentant de reprendre mon souffle. Passant ma langue sur mes lèvres je relevais le regard avant de voir plusieurs pompiers. La tête me tournait. Lequel était Zero ? « Zero ? » Je demandai à voix haute avant de me relever. « C’est toi ? Je n’ai pas rêvé ? » J’attrapais la main du pompier à côté de moi. C’était bien lui hein ?

UNIFORME DE POMPIER † Je n’aurais jamais cru que je tomberai sur Rukia dans cet endroit, autant dire que ça m’a carrément surpris au premier coup d’œil, mais je n’ai pas vraiment le temps de la questionner ou faire de remarque là-dessus, de toute façon aurais-je même le droit d’en faire ? Pour le moment je veux surtout la sortir de là au plus vite, c’est mon métier, ma responsabilité et puis il est évident que je laisserais encore moins mes proches supporter ce danger plus longtemps que nécessaire. Je lui ai mis le masque à oxygène donc elle peut respirer, mais la fumée n’est pas le seul danger malheureusement et les flammes se sont décuplé entre-temps. Même si je me brule je ne le sens pas, mais ce n’est pas le cas de Rukia. Je la protège tout le long du chemin, essayant de presser le pas, elle tombe et je l’aide à se relever pour reprendre la « course » vers la sortie. Atteignant la sortie, on est accueilli par mes camarades, une partie envoie le jet dans les flammes, les secouristes soigneur s’occupent des blessés et je fais signe pour qu’il vienne prendre en charge mon amie. Interrogeant les gens pour savoir si d’autres personnes sont manquantes, mais apparemment tout le monde est sorti, l’équipe a fait le tour des pièces et malheureusement le feu devient trop conséquent pour qu’on puisse y pénétrer de nouveau, mettant maintenant tout en œuvre pour l’éteindre rapidement. Toujours aux côtés de la brunette je m’accroupis quand elle appelle mon prénom, retirant mon casque, mon masque, les jetant au sol, le visage transpirant, fumant, mais au moins elle va bien. « Tu ne t’es pas blessée ? » En tombant ou même avec les flammes, je n’ai pas pu vérifier dans cette situation. Des professionnels viennent chercher Rukia et je lui fais signe de les laisser faire, il vaut mieux vérifier son état. « Je dois les aider à éteindre le feu, je te rejoins après. » J’ai toujours un travail à terminer, lui souriant chaleureusement, elle est emportée à l’abri tandis que je ramasse mes accessoires au sol pour courir vers le camion, grimpant dessus en chopant une des lances à incendie pour bombarder le feu. Avec la puissance du jet on devrait pouvoir l’éteindre en quelques minutes.

TENUE DE STRIP-TEASE † « Tu ne t’es pas blessée ? » je relevais le regard vers lui, encore sonnée par tout ça. Je n’en revenais pas. Zero… ça devait faire bien bon un an que je ne l’avais pas vu… Autant dire que là, tout de suite, dans ma tête, il s’en passait des choses. De la nostalgie, tout simplement, ni plus ni moins. Je secouais la tête négativement, sans arriver à le quitter du regard. On devait me prendre pour une folle, mais je n’y pouvais rien. Réel ou pas réel, j’en savais rien. Mais je profitais de cette vue tant qu’elle m’était offerte… « Je dois les aider à éteindre le feu, je te rejoins après. » Déglutissant avec difficulté je marmonnais un rapide « d’accord. » avant de laisser les autres secouristes m’amener plus loin du bâtiments. Me posant sur un brancard, près d’un des camions du samu, je les laissais m’examiner, alors qu’un d’eux, s’occupait de me soigner la main. Ça me brulait, ça piquait. Mais j’avais la tête ailleurs. Je ne réagissais pas. Zero… C’était bel et bien lui… Soupirant, je pris le traitement que le monsieur me donnait pour mes bronches. J’avais inhalé de la fumée, alors d’après lui, il fallait que j’aille à l’hôpital pour faire des examens plus approfondies. Mais apparemment, je crois ? Je ne comprenais pas trop, j’étais hors de danger. Passant ma main non blessée dans mes cheveux je les tirais en arrière avant de grimacer. Ils étaient couvert de cendre et était même certains cassés. Surement la chaleur ? Je n’en sais trop rien. Me redressant, je laissais mes jambes tomber dans le vide, en restant assise sur le brancard. Je ne savais pas trop où était Zero actuellement, il y avait trop de monde autour de moi. Mais je savais qu’il reviendrait ? Non ? Soupirant, je baissais ma tête, en me massant un peu le front. J’avais un mal de crâne pas possible. Sentant une couverture de survie se poser sur moi, je relevais la tête pour remercier le pompier qui m’enroulait dedans. Souriant un peu en guise de remerciement, j’inspirais longuement avant de me mettre à tousser. Tapant ma poitrine, je frissonnais longuement avant de laisser mes pieds toucher le sol pour me mettre debout. Je ne tenais pas en place. Rester assise c’était pas mon délire. J’étais un peu perturbée…

UNIFORME DE POMPIER † Je ne m’attendais pas à sauver un jour Rukia des flammes, du moins pas dans ce contexte, mais je suis content d’avoir pu être là, certes j’aurais sauvé quiconque ce trouver en ces lieux, mais elle n’est pas n’importe qui a mes yeux et je suis vraiment soulagé qu’elle semble allait « bien », par précaution je la confie au soigneur, j’ai encore du boulot, mais on aura le temps de parler une fois que j’en aurais terminé avec cet incendie. Les flammes sont tenaces, on a beau envoyer la sauce il nous a fallu plus d’une heure pour l’éteindre, normalement les « petits » incendies sont maitrisés assez vite, mais faut croire que la substance qui l’avait déclenché a rendu le feu plus intense et fort qu’on ne le pensait. Finalement on a quand même réussi à en finir avec, laissant les « scientifiques » s’équiper et patienter de pouvoir rechercher les causes et tout ce qui sera utile pour déterminer à quel genre d’incendie nous avons eu affaire. De mon côté j’ai déposé les accessoires dans le camion avant de rejoindre l’endroit où doit se trouver Rukia, encore en uniforme, j’ouvre ma veste pour m’aérer un peu. Cherchant dans les nombreuses ambulances présentes venue au secours des personnes blessées ou intoxiquées à cause de la fumée, je finis par trouver la brunette, souriant, je m’approche d’elle. « Tu devrais te reposer un peu. » Elle avait annihilé beaucoup de fumée, fallait être prudent. Passant à côté d’elle pour m’asseoir sur l’arrière du véhicule, je la regarde dans sa couverture de survie, gardant le silence un instant, frottant mon visage pour retirer la cendre, j’en ai eu partout, j’aurais bien besoin d’une bonne douche pour retirer ces marques noires. « Ça va mieux ? » Demandais-je finalement, relevant mes iris dans les siens. « J’ignorais que tu travaillais ici. » En même temps cela fait plusieurs mois qu’on a perdu contact donc il y a surement d’autres choses que j’ignore, tout comme elle sur mon compte.

TENUE DE STRIP-TEASE † Le contre coup de l’accident me donnait envie de dormir. J’étais fatiguée, comme si une plaque de plomb s’était abattue sur moi d’un seul coup. Lourde comme jamais, je savais que si je m’allongeais, je m’endormirais avec facilité. Pour autant, je ne le fis pas. Je n’avais pas à dormir, alors que Zero était dans le coi J’n. Il était là, il m’avait sauvé. J’avais beau réfléchir, a comment l’aborder quand il reviendra, je n’en avais pas la moindre idée. On ne s’était pas vu depuis tellement longtemps… Il m’avait mis dans tous mes états. Je ne lui en voulais pas. De toute façon, la seule coupable c’était moi. Soupirant, je raclais ma gorge qui me faisait un peu mal, avant de le voir, s’approcher. Le feu était contenu, ils avaient donc fini de « travailler » quand bien même je savais qu’ils n’avaient pas totalement fini. « Tu devrais te reposer un peu. » Un seul sourire se fige sur mon visage, alors qu’il passe à mes côtés pour s’asseoir à l’arrière du véhicule. Soupirant, je regardais le bout de mes pieds, flottant dans ce vide que j’avais créé. « Ça va mieux ? » J’hochais la tête, relevant le regard pour croiser le sien. « J’ignorais que tu travaillais ici. » Gênée je tirais un peu plus sur ma couverture de survie. Ce qui était stupide. Il avait déjà vu mon corps bien plus déshabillé que ça. Mais c’était juste la gêne d’avoir été découverte. « Je n’ai pas trop le choix. Ça paie mieux que serveuse et je dois payer mes études. » Que je n’aurais pas dû reprendre au final. Si seulement j’avais su… Restant silencieuse quelques secondes, je finis par passer ma main dans mes cheveux, les tirant en arrière avant de soupirer longuement. « J’ai vu que tu n’allais plus à la Royal. Tu as abandonné tes études ? » Je ne comprenais pas trop, normalement, il aurait dû être encore à la Royal. Ce n’était pas un reproche, il faisait ce qu’il voulait, j’avais bien abandonné mes études moi aussi… Pompier devait vraiment lui plaire pour arrêter les études. « Tu n’es pas blessé au fait ça va ? » Il était tout de même mignon tout couvert de cendre.

UNIFORME DE POMPIER † Le feu était enfin maitrisé, il n’avait pas été très puissant heureusement, pourtant la substance l’avait rendu fort et nous a donné du fil à retordre pour l’éteindre complètement. Enfin, c’était chose faite, donc on pouvait laisser la place à l’autre équipe qui allait gérer le reste, pour ma part plus que de rentrer à la caserne ou chez moi je devais déjà rejoindre Rukia, ce n’était pas vraiment le meilleur endroit pour avoir une conversation et expliquer certaines choses qui se sont passé, seulement fallait s’en contenter. La voyant debout je l’incite à se reposer, elle devrait rester prudente avec la fumé qu’elle a respiré, puis être piégé dans un incendie était toujours éprouvant, j’avais l’habitude de voir les victimes mettre du temps à passer à autre chose, mais c’était surement normal, le danger était présent et resté une épreuve dans ces moments-là. Je souris en voyant qu’elle semblait tout de même s’en remettre, ça me rassure. Finalement je la questionne sur sa présence en ces lieux, son nouveau boulot apparemment. Je n’allais pas la juger, mais j’étais curieux sur les raisons. « Hum, je vois. » Rukia a repris ses études alors ? Quand j’ai arrêté les miennes, au final nos destins se croisent encore, on est vraiment des âme sœur maudit. Cette pensée me fait rire malgré tout. « Ah, oui, c’est pour ça que ça me fait rire. » Ouai elle ne devait pas trop comprendre. « J’ai arrêté quand t'es revenu. Mais j’avais mes raisons aussi. »  Je ne pense pas que Rukia soit au courant sur ma nouvelle situation et je ne sais pas vraiment comment lui avouer, cependant, je ne peux pas non plus le garder secret. « Ne t’inquiète pas, j’ai l’habitude. » Je vais bien, même les brulures je ne les remarque qu’une fois que j’enlevais l’uniforme, ne pas craindre le feu était une bénédiction dans mon métier autant qu’un danger permanent. « Tu veux savoir pourquoi j’ai arrêté l’école ? » La fixant dans les yeux avec un air assez sérieux, mais doux à la fois. Je préfère la préparer, notre relation n’est peut-être pas physiquement intime, mais elle n’est pas rien pour moi et je suppose que je ne suis pas rien pour elle non plus, même aujourd’hui, donc je ne veux pas la brusquer.

TENUE DE STRIP-TEASE † « Hum, je vois. » J’avais toujours l’impression d’avoir un train de retard vis-à-vis de Zero, peut-être deux à présent ? Ou trois ? Je ne saurais dire exactement. Mais ça me frustre, autant que ça me blase… « Ah, oui, c’est pour ça que ça me fait rire. » Hein ? De quoi il parlait ? Pourquoi ça le fait rire ? Qu’est-ce qui le fait rire tout court d’ailleurs ? JE fronçais les sourcils, en le fixant, sans trop savoir quoi répondre pour le coup. La fumée lui était monté à la tête ? « J’ai arrêté quand t'es revenu. Mais j’avais mes raisons aussi. » Ses raisons. Oui, on avait tous nos raisons de toute façon. Inspirant longuement, j’hochais la tête, en marmonnant un faible « je vois. » Qu’est-ce que je pouvais dire de plus de toute façon ? Rien de bien concret. Si j’étais curieuse ? Bien sûr que je l’étais. Mais les études, plus son boulot de pompier, ça devait l’épuiser. Il ne devait pas pouvoir gérer les deux, plus sans compter son job de serveur ? Sauf s’il a arrêté ce job aussi ? « Ne t’inquiète pas, j’ai l’habitude. » Je le regardais longuement, avant de soupirer. Zero avait toujours été comme ça et ce n’est pas maintenant qu’il allait changer de toute façon. Parfois, sa passion pour le feu me mettait mal à l’aise. Mais je lui faisais assez confiance pour savoir qu’il ne ferait pas l’idiot. « Tu veux savoir pourquoi j’ai arrêté l’école ? » Relevant le regard vers lui, je sentis mon estomac se nouer. Parce que le ton qu’il venait d’employer et le regard qu’il me lançait ne me disait rien qui vaille. Détournant le regard la première, je ne pus m’empêcher de rire nerveusement. Passant une main maladroite dans mes cheveux, je les tirais en arrière. Je n’étais pas sûre de réellement vouloir savoir. « Vas-y, dis-moi. Ça semble assez sérieux. » Je ne savais pas pourquoi il avait arrêté les études mais… J’espérais que ce n’était pas trop grave. « Tu ne croules pas sous les dettes toi non plus hein ? » J’en doute, il n’avait pas de soucis de ce genre non ? Dans tous les cas, je n’étais pas réellement prête à entendre quoi que ce soit. Je me triturais déjà les ongles.

UNIFORME DE POMPIER † Disons que cela me fait rire, mais pas de joie, juste que le fait de toujours se croiser est devenu une habitude, ce destin qui se joue de nous depuis le début continue encore son œuvre et la preuve. Dès qu’on pourrait passer du temps ensemble les choses font que non, on sera encore éloigné par les évènements. Rukia est importante pour moi et elle le sera toujours, seulement avec mes enfants j’ai d’autres responsabilités et je sais que nous avons toujours été des âmes-sœurs maudit, je ne veux pourtant pas la blessée ni la perdre. Mes blessures sont superficielles, souvent quelques brulures ou coupures, mais l’uniforme me protège bien et je n’ai pas mal au contact du feu, donc ça va, même durant de lourdes interventions je m’en sors bien. Je sais que mon métier rend mes proches inquiets, c’est pour ça que je dois toujours surmonter le danger et revenir vivant, si ma mission est de sauver des gens, c’est aussi de ne pas rendre malheureux ceux que j’aime, double obligation. Je ne pense pas que Rukia soit au courant pour moi et Astéria, c’est pourquoi je prends le temps de lui demander vraiment si elle veut savoir pourquoi j’ai arrêté les cours. Je ne veux pas lui cacher, elle finira par l’apprendre de toute manière, Dawn est à l’université, mes amis aussi, les gens parlent et ce serait pire si elle venait à l’entendre d’une autre bouche que la mienne. J’essaie juste de la préparer, même si une histoire est impossible entre nous, il y a des choses qu’on ne peut contrôler. « Ça l’est. » Bien sûr que c’est sérieux. Riant un peu je hoche la tête d’un geste négatif. « Non, ne t’inquiète pas. » Je n’ai pas de dette, j’ai deux boulots et une famille en soutient, donc je n’ai pas de problème d’argent. « J’ai dû prendre mes responsabilités. » Je l’ai voulu bien entendu, mais c’est vrai aussi qu’étant responsable, c’est pour ça que j’ai quitté l’école, afin de gérer une famille. Ma famille. Soupirant je retire la veste de mon uniforme pour la poser dans le camion ayant un peu chaud. « Je suis papa. » La bombe est lâchée, mes yeux dans les siens j’attends sa réaction. « De jumeaux. » Ajoutais-je d’un air sérieux.

TENUE DE STRIP-TEASE † Tomber sur Zero, c’était pas ma chance. Voilà ce que je venais à penser à présent. On n’en avait jamais eu de toute façon. Même si concrètement j’étais la seule fautive dans l’histoire. Si je n’avais pas fait ça, peut-être que lui et moi, on serait toujours ensemble, qui sait. De toute façon, on ne saura jamais. Tout ça faisait partie du passé. C’était douloureux mais c’était comme ça. Pourtant, à chaque fois que je le voyais j’avais ce besoin de le prendre dans mes bras, de le serrer fortement. Mon corps m’appelait à faire ça, et ma tête, luttait pour ne pas faiblir. C’était un combat de titan. J’étais pathétique. « Non, ne t’inquiète pas. » J’avais l’impression que ce qu’il avait à me dire allait me faire plus de mal que de bien. Je ne saurais expliquer pourquoi. En tout cas c’est ce que je pense. Et ça m’agace. J’étais impuissante là. Que pouvais-je faire ? J’évitais de le regarder. « J’ai dû prendre mes responsabilités. » Comment ça ? Je relevais faiblement la tête pour le regarder. Qu’est-ce qu’il entendait par là ? Je le regardais enlever le haut de sa combinaison, attendant simplement qu’il me lâche la bombe. J’avais un sale pressentiment et ça m’agaçait. « Je suis papa. De jumeaux. » Quoi ? Je le regardais comme si je n’avais rien entendu. C’est. Une blague ? Je clignais des yeux avant de rire nerveusement. Wow. Ok. Je m’attendais à tout, sauf aux enfants. Des jumeaux ? Ça ne m’étonnait pas. Il avait un jumeau. « Eh bien… Fé… licitation ? » Dis-je d’une voix un peu tremblante. Déglutissant longuement, je passais une main dans ma nuque. « Je suppose que c’est … Comment elle s’appelle déjà. Ton amie d’enfance ? » Après tout Dawn à l’époque m’avait dit qu’il y avait un truc entre eux. Comme quoi. Il n’avait pas tort. M’enfin, je suis contente pour lui. Au moins de nous deux, un a une belle vie. Moi je me contente de la mauvaise.

UNIFORME DE POMPIER † Je ne voulais pas lui apprendre de cette façon, mais comme avec Kyota j’avais mis le temps pour annoncer ce que je vivais, les changements de mon quotidien, cette évolution que même moi je ne croyais pas possible. J’hésitais, j’ignorais pourquoi seulement je ne voulais pas voir le visage de Rukia changer, je ne voulais pas la blesser et indirectement je savais que cela allait être le cas. Je ne regrette pas ce qui est arrivé, mais j’aurais voulu qu’elle soit dans la même position que moi, pour que malgré cette histoire d’âme sœur, nous soyons tous les deux comblés dans nos vies respectives et d’après ce que je voyais ce soir c’était loin d’être son cas, alors oui, je n'étais pas prêt à étaler ce « bonheur » devant elle, mais je le devais, lui cacher n’allait pas changer la réalité et elle finirait par l’apprendre de toute manière. Lui disant simplement sans faire de grand discours. Je pouvais voir son regard changé, elle n’y croyait surement pas et pourtant c’était bien ce que je venais de dire. Je suis papa. « Merci. » J’essayais de ne pas la déstabiliser davantage en remarquant que cela l’avait touché, rien qu’a sa façon de parler je ne l'avais compris. Hein ? « Comment ? » Ouai, là j’étais surpris qu’elle sache pour Astéria. « Comment tu le sais ? » C’était un accident donc rien n’aurait présagé que ça pouvait arriver entre nous. « Astéria. C’était un accident, mais tu me connais, je ne sais pas fuir devant mes responsabilités. » C’était ce qui me caractérisait le mieux depuis longtemps. « J’ai toujours voulu être père, mais avec mon boulot j’avais peur que cela n’arrive jamais, les choses se sont passés tellement vite. » J’utilisais un ton neutre, calme, je voulais simplement qu’elle sache et ne pas simplement lui dire ça sans donner d’informations derrière. « J’espère que tu pourras venir les voir un jour. » Si je disais ça ainsi c’était parce que je me doutais qu’elle aurait besoin de temps et que ce serait injuste de ma part de lui imposer cette rencontre de façon brutale, je n’étais pas un idiot, je savais prendre en considération ses sentiments, lui souriant tendrement avant de me lever et de m’approcher d’elle pour la prendre dans mes bras tout simplement. « Nous avons toujours eu une relation maudite. » Plaisantais-je en sachant tous les deux qu’on a loupé notre chance il y a des années. « Je t’aime et tu auras toujours une place unique pour moi, je suis désolé de prendre de l’avance, mais tu dois être heureuse aussi Rukia. » C’est tout ce que je peux dire, de toute façon rien n’est fini, on sera toujours amis et je serais là pour elle quoi qu'il arrive, qu’elle n’en doute pas.

TENUE DE STRIP-TEASE †  La confession que venait de me faire Zero était loin de me ravir. Au contraire, j’avais l’impression qu’un trou béant se trouvait dans ma poitrine. J’aurai beau être heureuse, si un jour le bonheur venait à moi, que la moindre chose triste venant de Zero, me tuerait sur place. Comme ça. Apprendre qu’il était papa… Wow. Non, vraiment, j’avais juste envie de partir, et pleurer. L’oublier, sans pouvoir l’oublier. « Comment ? Comment tu le sais ? » Je souris doucement à cette question. Il semblait surpris, pour autant, moi, ça ne me surprenait pas du tout… Ma gorge était tellement nouée, que je ne sais même pas si j’arriverai à lui répondre. Ce n’est pas facile pour moi. Non vraiment pas. « Astéria. C’était un accident, mais tu me connais, je ne sais pas fuir devant mes responsabilités. J’ai toujours voulu être père, mais avec mon boulot j’avais peur que cela n’arrive jamais, les choses se sont passés tellement vite. » Astéria. Je détestais, bizarrement ce prénom. On ne me refera pas, je suis comme ça. Mais voilà… Au fond de moi, Zero était toujours dans mon cœur et dès que je le voyais, entendait le son de sa voix, mon cœur palpitait comme au premier jour. C’était le premier amour. C’était l’âme sœur c’était indescriptible. Je le haïssais pour avoir ce genre de pouvoir sur moi. « J’espère que tu pourras venir les voir un jour. » Cette requête était sûrement la pire qu’on ait pu me demander. Aller voir les enfants de Zero. « Le monde est plus petit qu’on ne le croit tu sais. » Ma voix était enrouée. J’avais un peu du mal à parler. « Dawn m’avait vaguement parlé du fait que vous étiez proche. Et puis… Je vous ai vu au bal de fin d’année en deux mille quinze. » Ca suffisait pour annoncer la couleur non ? On danse vraiment avec son meilleur ami ? Elle le dévorait du regard. Cette fille était. Arg. Je ne répondais rien, sur sa requête. Parce que je pourrais devenir méchante. Mais je n’avais pas envie de les voir. Si c’est pour me déprimer, non merci… « Nous avons toujours eu une relation maudite. » C’était exactement ce qui nous définissez le mieux. Et ça me blessait encore plus au fil du temps. « Je t’aime et tu auras toujours une place unique pour moi, je suis désolé de prendre de l’avance, mais tu dois être heureuse aussi Rukia. » Heureuse. Ha. Ce mot. Les larmes me montaient aux yeux. C’était affreux d’avoir cette conversation avec lui. « Si je n’étais pas partie, peut-être que c’est avec moi que t’aurais eu des enfants. » Et avec des si on refait le monde. Mais je m’en voudrai toujours de l’avoir abandonner. « Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, tout est de ma faute. » Je me levais, parce que rester assise me tuait. Je n’avais qu’une envie. Partir. Fuir. « Je suis heureuse. Toute seule, t’inquiète pas pour moi va. Occupe-toi de… ta famille. » Ce dernier mot sonnait, tellement faux. Il ne savait pas le quart de ce que j’avais pu vivre, pendant que lui, vivait parfaitement dans son cocon familial.

UNIFORME DE POMPIER † Blesser Rukia était la dernière chose que je voulais faire, malheureusement la réalité était plus dure et je devais faire de choix, lui cacher ou lui dire la vérité. Je ne pouvais pas mentir et le fait qu’elle l’apprenne par quelqu’un d’autre me terrifier encore plus, je préférais y faire face et pouvoir lui expliquer, lui faire comprendre et surtout la rassurer si je pouvais car même si je suis heureux chaque jour avec Astéria et les jumeaux elle est importante pour moi aussi et cela ne changera pas. Qu’il pleuve, qu’il vente, que les saisons changent encore et encore, cela ne détruira jamais cette affection et ce lien qu’on a elle et moi. Je sais que lui demander de voir mes enfants est horrible, mais le jour où elle en sera capable surement que cela voudra dire qu’elle a pu tourner la page et réussi à avancer. Ce jour-là je serais surement capable de pleurer de joie pour elle, mais ce n’est pas encore le cas. « Au bal ? Ah ! C’est quand elle m’a appris qu’elle était enceinte... » Je ne devrais pas donner de détail, mais je n’y étais pas avec elle parce qu’un truc se passer entre nous, jusqu’à l’arrivée des jumeaux je voyais ma meilleure amie seulement comme telle. Les hommes ont des besoins et avec l’alcool tout peut arriver, pour moi ce fut une erreur autant qu’une bénédiction, car avec ça j’ai gagné énormément. La prenant dans mes bras je ne peux que dire quelques mots que je sais ne lui seront pas d’un grand réconfort, seulement je ne peux rien faire d’autre et j’espère vraiment qu’elle comprendra. « C’est vrai. Si tu n’étais pas partie les choses auraient surement été différentes, mais on ne peut pas revenir en arrière. » Je lui en ai voulu, mais c’est loin derrière nous maintenant et faut avancer. « Désolé. » Ses paroles me font ressentir sa peine et au final je ne trouve rien d’autre à dire devant ce désarroi. Plus je vais tenter de la consoler plus elle souffrira et je pense que la seule chose qu’elle souhaite à cet instant c’est d’être seule et non de me voir. La rejoignant debout je la regarde une dernière fois avant de déposer mes lèvres sur son front, m’y attardant un instant. « Fais-toi examiner et appelle-moi si tu as besoin de quelque chose, tu peux toujours compter sur moi Rukia. » Le fait de ne pas savoir qu’elle avait repris ce métier ou je peux imaginer qu’elle traverse un moment difficile, seulement elle ne m’en parle pas et je ne me vois pas creuser ce soir, alors je la laisse respirer et je l’appellerai plus tard. Ce qui me tue en m’éloignant doucement c’est que je sais... Qu’elle va pleurer et cette seule pensée serre atrocement mon cœur dans ma poitrine, parce que je suis celui qui l’a fait souffrir malgré moi. Me retournant lentement, je la regarde silencieux, puis m’en vais pour de bon, le boulot est terminé ici.

TENUE DE STRIP-TEASE †  « Au bal ? Ah ! C’est quand elle m’a appris qu’elle était enceinte... » Un rire nerveux s’échappa d’entre mes lippes. Je n’étais pas obligée de connaître ce détail… Je sais qu’il n’a pas fait exprès, que c’est sorti tout seul, mais quand même… Là tout de suite, je m’en serais bien passé… J’étais agacée, éreintée de tout ça. Je ne pensais pas qu’en le revoyant j’apprendrai ce genre de chose. Je ne pensais pas que Zero serait dans cette situation. Je veux dire… C’est Zero. Je le connais très bien, et au final, j’ai l’impression de ne plus le connaître et ça, ça me fait peur. Comme si tout ce que je pouvais connaître de lui, était… Faux. « C’est vrai. Si tu n’étais pas partie les choses auraient surement été différentes, mais on ne peut pas revenir en arrière. » Non on ne pouvait pas. Même si j’avais espéré un peu quand je l’avais retrouvé… Mais non encore une fois, le destin avait été foutrement mauvais avec nous. « Désolé. » « C’est moi, qui suis désolée. » Dis-je en soupirant. De toute façon, tout était de ma faute. J’étais blasée. Blasée de voir tout ça. Je me trouvais toujours autant stupide. Parce qu’avec le temps qui était passé, j’étais toujours accroché à lui, et c’était difficile et flippant d’imaginer faire sa propre vie dans ce genre de condition. Fermant brièvement les yeux, j’essayais de faire le tri et le vide dans ma tête. Je n’avais pas envie de me retrouver à pleurer devant Zero, j’avais assez fait de dégât comme ça. Ce n’était pas le moment. Sentant ses lèvres sur mon front. J’ouvris les yeux alors qu’il restait ainsi un petit moment. Je le hais. Je le hais de me faire cet effet. « Fais-toi examiner et appelle-moi si tu as besoin de quelque chose, tu peux toujours compter sur moi Rukia. » Mordant ma lèvre inférieure, j’avais la gorge trop serrée pour répondre quoi que ce soit. Mon cœur s’emballait à une vitesse folle, alors que je l’entendais partir. J’ignorais tout ce qui se passait autour de moi. Qu’on puisse nous regarder ou pas, je m’en fiche. Je me retrouvais à pleurer comme une idiote. Ça avait été rapide. Court, foudroyant, et destructeur. Voilà à quoi on devait s’attendre à présent lui et moi. A se détruire.