Le cocktail avait lieu aujourd’hui. Je devais m’y présenter pour faire quelques photoshoot et profiter de la soirée avant de m’éclipser avec Ichigo pour le cinéma. Enfin, c’est-ce qu’on avait conclus. Je crois. Ses réponses étaient pas mal vagues, alors je ne sais pas si on allait ce soir au ciné ou bien demain. J’allais clarifier ça avec lui lorsque je le verrais. Pour le moment, on me préparait dans une petite salle. Je me laissais maquiller et coiffer, adorant ce moment. J’échangeais quelques rumeurs avec les jeunes femmes, riant de temps à autre avant de voir madame Hisagi, la saluant poliment tout en lui montrant le résultat final. Satisfaite, j’allais me positionner devant la caméra, prenant plusieurs poses de top model pour une couverture d’un magazine ainsi que d’une publicité pour un style plus rock n’roll. Ce style m’allait plutôt bien à vrai dire, j’en étais étonnée. C’était très confortable à porter.

Regardant mon téléphone, je me demandais si Ichigo était déjà là. J’avais trop été absorber par mon shooting que je n’avais pas pris le temps de regarder autour pour voir s’il était là. J’espérais qu’il le soit, parce que je commençais à m’ennuyer. M’ennuyer de lui ou m’ennuyer parce que c’était un cocktail plutôt adulte ? Habituellement, je ne m’ennuyais pas. Alors, c’était probablement l’option 1. Là, je commençais un peu à m’inquiéter. Étais-je tomber amoureuse de lui ? Peut-être pas amoureuse, mais j’éprouvais des sentiments pour lui et je ne pouvais plus les chasser. Il me plaisait bien, même si nous étions différents sur certain point. J’étais plus tranquille alors que lui, il dégageait de l’air. Et puis, c’est un Rebel alors que moi, je suis un ange qui suit les ordres sans broncher. D’ailleurs en parlant du loup, je le voyais finalement entrer dans la pièce. Je ne sais pas s’il venait d’arriver, mais je me précipitais vers lui, la main dans les airs pour le saluer. Une fois à sa hauteur, je lui souris. « Je croyais que tu n’allais pas venir. » Dis-je soulagée. « Alors, comment tu me trouves ? Ça fait rebel, non ? » Je tournais lentement sur moi-même, affichant toujours mon petit sourire.

J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas... 

Pando

Ce cocktail commençait déjà à être animé. De temps à autre, on nous prenait en photo durant les discussions, c’est pourquoi il fallait être habillé chic pour cette soirée. Pour ma part, je faisais toujours la petite publicité à la style Rock N’ Roll. Curieusement, j’avais très envie de montrer mon look à Ichigo et j’espérais qu’il arrive un jour. Il ne m’avait pas confirmé sa présence. D’ailleurs, j’allais lui taper sur les doigts pour ça. Avec mon anxiété, j’aimais prévoir ce qu’il allait arriver dans des moments comme celui-ci. Et là, de ne pas savoir s’il allait venir ou quoi, ça me stressait. Je ne savais même pas si on allait au ciné après ou si on allait au ciné demain. Voir même si on irait un jour. Roh ce mec je vous jure.

Soudainement, je le vis au loin. Je n’hésitais pas à m’approcher de lui et remarqua rapidement qu’il n’était pas du tout d’humeur. Sa mère l’avait forcé ? Elle avait réussi elle au moins. « Au moins ta mère à réussi à te convaincre. Moi, tu m’as carrément laissé sans nouvelle. Ça m’a stressé à savoir si j’apportais des vêtements de rechange ou non, si je devais planifier autre chose dans ma soirée. » Je regardais sa mère avant de poser mon regard sur lui. Des compliments ? Je rougissais un peu, souriant en caressant le tissu de mon vêtement avant de gonfler mes joues. Il y croirait en mon côté rebel que lorsqu’il en aura les preuves. Il sera peut-être déçu. « Ouais bah ne te fais pas trop d’espoir… Je ne vais pas commencer à tagguer des murs le soirs alors que c’est interdit. » Dis-je en le regardant avec un haussement d’un de mes sourcils. Décidément, il avait l’air d’un adolescent n’ayant pas terminé sa crise d’ado. Je soupirais doucement avant de froncer légèrement mes sourcils. Voilà qu’il demandait déjà quand est-ce que ça finissait. « Mais calme toi… Tu viens à peine d’arriver et déjà tu veux t’éclipser. » Je pris un verre de champagne et le leva vers Ichigo. « J’ai averti ta mère que je partirais après les discours. Donc, d’ici 30 minutes, on sera parti. » Je bus quelques petites gorgées de champagne avant de prendre le bras d’Ichigo pour aller nous assoir à la table de sa mère pour écouter les discours qui s’apprêtaient à commencer.

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Je lui avouais que j’avais stresser depuis qu’il ne m’avait pas envoyé de message texte, me laissant littéralement dans l’inconnu. Moi qui aimait prévoir, là, il me causait de l’anxiété. Il me rassurait néanmoins que j’étais parfaite dans ces vêtements et que je n’avais nullement besoin de me changer. Rougissant légèrement, je lui répondis. « Ce ne sont pas mes vêtements Ichigo. Je dois faire attention. » Je soupirais doucement. Il était trop insouciant celui-là. Il ne semblait pas avoir grandi. Peut-être parce que moi, j’avais été élevé dans un monde de grande personne travaillante et suivant les règles à la lettre. Bon, je commençais un peu à dévier quelques règles, mais rien de bien choquant pour mon entourage. Et voilà que même si je lui disais que je pouvais être rebelle, il ne manqua pas de s’en moquer. Je fronçais donc les sourcils en le regardant droit dans les yeux, parlant toujours avec une voix basse. « Et toi, si tu te fais emprisonner, tu reviendras me dire que ma vie est triste. On verra qu’elle vie sera triste. » Dis-je avec une voix un peu forte, mais quand même basse. Nah mais il y avait des limites à faire son rebelle frenchement.

Le temps filais et on prenait place à nos tables. Ichigo recommençait à se plaindre et je lui lâchais un regard mauvais, pinçant doucement sa cuisse. « Mais ta finis de râler, oui ? Tu viens à peine de t’assoir. » Décidément, il commençait à jouer sur ma patience à agir comme un enfant gâté qui ne voulait pas faire ce qu’on lui demandait. Surtout qu’il ne l’avait pas dit sur un ton bas, j’avais autant honte que sa mère en ce moment, les regards rivés sur nous. Je soupirais pour me calmer, ignorant sa question en étant trop sur les nerfs pour lui répondre. En fait, je balançais froidement « Je suis authentique, moi. » Même pas 2 minutes après, il se leva, disant qu’il devait soit disant aller à la salle de bain. Sachant tous les trois où il voulait en venir, il me prit la main pour être un peu plus crédible. J’haussais un sourcil en ne me levant pas, toujours un peu en colère contre lui. « Je crois que tu es capable d’aller faire pipi seul, non ? »

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Je le dévisageais lorsqu’il ne regretterait rien s’il terminait en taule. Là, je devais avouer qu’il commençait à dévier vers le type de gars dont je ne voulais pas dans ma vie. Le type de mec qu’il se foutait bien des conséquences tant qu’il prenait du bon temps ou qu’il jouait avec le danger. « T’es sérieux là ? Je plains ta mère et ta future copine. Elles vont sans cesse s’inquiéter pour toi. » Je soupirais avant de boire d’un trait le verre de champagne. M’ouais. Peut-être qu’Ichigo n’était pas le mec pour moi finalement. Surtout s’il agissait inconsciemment comme ça, jamais on ne pourrait s’entendre.

Tout dire aux parents. Je faisais entièrement confiance en mon père, alors je ne lui avais rien à cacher. Quant à ma mère, je ne voulais pas qu’elle me tombe sur la tête en m’accusant de quoique ce soit. Avec elle, je me tenais bien droite, déviant quand même ses règles sans qu’elle ne le sache. Alors oui, j’étais authentique. À sa réplique, mon regard devint un peu froid. « Pardon ? Oh, excuse-moi de ne pas être aussi divertissante pour toi. T’a qu’à ne pas me texter la prochaine fois pour sortir. » Là, j’étais entre le dégoût de me faire traiter ainsi et le côté qui croyait qu’il n’était pas sérieux dans ses paroles. En tout cas, s’il ne s’excusait pas, il irait seul au cinéma. S’il ne comprenait pas dans mon non-verbal que ses commentaires allaient un peu trop loin, on allait avoir un petit problème.

Finalement, il mentionna à voix haute qu’il avait besoin d’un chaperon, question de confiance. Je faillis répliquer : « On se demande bien pourquoi », mais je me taisais, soupirant avant de le suivre, y étant forcé. Dans le couloir des toilettes, Ichi se positionna face à moi, me demandant si j’avais besoin de filer droit dans ma vie. Je soupirais, un peu plus calme en l’entendant être moins… Insultant. « Ichigo, j’ai été élevé ainsi, en adulte. J’ai commencé tôt à travailler dans le mannequinat, alors j’y suis habitué et je ne suis pas malheureuse. » Et le voilà qu’il rajoutait son grain de sel. Haussant un sourcil, j’haussais doucement mes épaules. « C’est peut-être le cas pour toi, mais pour moi, c’est mon quotidien cette vie. Je sors parfois dans les bars et dans d’autres endroits aussi. » À sa question, j’haussais mes épaules. « Monter sur le toit d’un immeuble par exemple ? » Je le regardais, anticipant déjà ses moqueries.

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Seuls dans le couloir des salles de bains, Ichigo commençait à me faire la leçon. Néanmoins, elle n’était pas aussi directe ou insensible que je ne l’aurais cru. À croire qu’il avait compris que j’avais mal prit ses dernières paroles à la table. Je me calmais, l’écoutant parler. Enfin, me demander si ma vie me convenait. J’haussais légèrement mes épaules, sachant très bien qu’il avait raison. « Ce n’est pas comme si je ne sortais pas pour m’amuser… Là, tu exagères, comme si j’étais vraiment un robot. » Je soupirais en posant mon dos contre le mur, le regardant. « Je suis comme ça que quand je suis en présence de ma mère ou au boulot. Tu n’as pas remarqué la différence ? » Demandais-je en haussant légèrement un sourcil, employant un ton légèrement curieux. Comme si j’étais vraiment coincé de A à Z en dehors de ma mère et du boulot. Là, je serais vraiment devenue folle à la longue.

Je lui confiais l’une de mes folleries et comme je le pensais, il s’en moquait un peu. Pas au point d’être méchant, seulement, pour lui, ce n’était rien. « Le nombre de fois aussi que je me suis saouler la gueule, ça c’était bien marrant. » Dis-je en souriant en coin, étouffant un petit rire. Et le voilà qu’il me balance des idées. Je riais à l’idée d’élever des vaches. Nah mais sérieusement ce mec. Une en particulier retenait mon attention, écoutant ses rêves. « Tu sais, ce n’est pas insensé mais réaliste ? » C’est vrai. Les artistes d’aujourd’hui repères des artistes via les réseaux sociaux maintenant.

Soudainement, je frissonnais sous ses doigts dans mon cou, posant mon regard dans le sien avant de me mordiller légèrement l’intérieur de ma lèvre. J’étais enchaînée par le cou ? Je soupirais doucement, d’un pour me calmer et de deux parce qu’il n’avait pas totalement tort. « Je ne suis pas ennuyeuse comme tu le penses, Ichigo. Seulement, je me suis… habituée à ce train de vie parce que j’aime ça être mannequin. » Je lui pris doucement sa main qui était logée dans mon cou et joua doucement avec ses doigts. « J’aimerais aller à la fête foraine, au parc aquatique, faire un voyage, aller au bord de la mer, faire du camping, me promener en voiture le soir en chantant des chansons à tue-tête. » Je serais inconsciemment sa main dans la mienne. « Je ne suis pas ennuyeuse, c’est juste que j’ai délaissé ces activités pour me consacrer à ma mère parce que je me sens redevable envers elle… »

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Je me sentais dans une espèce d’obligation de lui expliquer le pourquoi j’étais aussi ennuyeuse dans certains de mes moments. Il comprenait enfin que je ne marchais pas tout le temps droite et que j’avais envie de faire des activités autre que le mannequinat ou tourner des pubs. Ses mains sur ma mâchoire, je fus obliger de le regarder dans les yeux et ce qu’il me dit me fit sourire. « J’ai toujours été la même Jennie, seulement tu n’as pas pris le temps de me demander ce que j’aimais fais en dehors du mannequinat. » Dis-je en gonflant mes joues, « Tu t’imaginais trop que je suivais à la lettre ce que ma mère m’ordonne. » Dis-je en avouant lui être redevable. Néanmoins, je voyais bien qu’il pensait que je l’étais parce qu’elle m’avait mise au monde. Malheureusement, ce n’était pas simplement pour ça. Il n’avait pas tort en disant que j’oubliais de vivre, mais j’avais choisis cette voit parce que je me sentais coupable pour ce que j’avais fait à ma mère. Je pris donc mon courage à deux mains, me sentant anxieuse de lui révéler cette partie de ma vie dont je ne me sentais pas très fière, croyant avoir mal fait. Après tout, ma mère m’avait reproché d’avoir brisé notre famille. « Ichigo… Ce n’est pas simplement parce que ma mère m’a mise au monde, mais bien parce que j’ai fait quelque chose d’horrible. » Dis-je en soupirant, prenant tout mon courage pour avouer cette histoire dont je me suis interposé. « Ma mère couchait avec mon manager. Je l’ai surprise un jour alors que j’étais revenue à la maison en ayant oublié mon repas d’école. C’était à l’époque du lycée. J,avais déjà eu des doute en la voyant discuter avec mon manager en étant prêt l’un de l’autre, sans compter que les regards qu’ils s’échangeaient n’était pas amicale, mais plutôt désireux. » Je déviais mon regard. « Je suis allée voir mon père et je lui ai tout raconté, pensant qu’il devait le savoir. Une guerre à éclater et, bien sûr, ma mère m’a accusé d’avoir été raconté ce que j’avais vu à mon père alors qu’elle m’avait fait promettre de ne rien dire. » Je baissais ma tête. « Elle m’a longtemps reproché d’avoir séparé notre famille en allant raconter ce que j’avais vu, que si je n’avais rien dit à mon père, cette séparation n’aurait jamais eu lieu et elle aurait fini par le lui dire elle-même sans que notre famille en paix le prix. » Je me mordais ma lèvre. « Du coup, je fais tout ce qu’elle me demande tout en suivant mon rêve d’être mannequin. C’est elle maintenant qui gère avec mon manager et elle dit que si je ne fais pas ce qu’elle demande, je perdrais mes contrats ainsi que la chance d’être un mannequin reconnu en asie. » Le fait qu’il se donnait comme mission de réaliser mes rêves me fis sourire, hochant doucement ma tête avant de dévier à nouveau mon regard. Porter un masque pour les beaux yeux de ma mère. Je n’avais pas vraiment le choix. En tout cas, c’est-ce que je croyais. On m’avait toujours fait croire que ma mère avait le pouvoir, alors j’avais peur d’elle. La manipulation par les sentiments. Voilà ce que c’était. « Je n’ai pas le choix, Ichigo… »

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Il n’avait pas tort. On avait toujours le choix. Mais je me sentais prise au piège et… Elle me faisait peur. Ma mère me faisait peur. Je me sentais mal que mes parents se soient engueulés. À cause de moi, j’en avais l’impression. Quand on est petite, il est facile de se perdre dans les remords, croyant que tout est notre faute. Je sais, ma mère avait sauté sur l’occasion de s’amuser avec un homme alors que mon père gagnait son argent en travaillant de longues heures. Au moins, aujourd’hui, il a un hôtel à lui, en Amérique.

Mon regard croisait à nouveau le sien. J’en avais un peu conscience qu’elle me manipulait. Mais que pouvais-je bien y faire ? Je baissais ma tête à ses mots. Il avait ce don de m’ouvrir les yeux un peu plus. Je soupirais longuement avant de regarder vers le restaurant.

« Elle me fait peur Ichigo… »

Je posais finalement mon regard sur lui. C’était bien la première fois que ces mots sortaient de ma bouche. Enfin, j’essayais de le dire, mais je tournais toujours autour de pot, voir même que je m’en éloignais. C’était une mauvaise habitude de laisser mes émotions parler au lieu de le dire avec des mots.

« Elle me fait tellement peur que je ne veux pas la contrarier. Surtout pas après qu’une ancienne de mes amies à tomber très bas dans une dépression à cause d’elle. »

Je le regardais sérieusement avant de secouer ma tête, lui prenant doucement sa main, la lui serrant.

« Je ne veux pas revivre ce stress… Cette culpabilité… C’est pour ça que je repousse tout le monde. C’est pour ça que je n’arrive pas à exprimer verbalement mes émotions, comment je me sens. J’ai l’habitude de me renfermer depuis ce jour. »

Je lui serrais un peu plus sa main, m’approchant doucement de lui en le regardant toujours.

« Laisse-moi le temps d’apprendre à faire confiance à nouveau… De parler de mes sentiments… D’arrêter de me renfermer. Sinon, apprends-moi, mais tu devras être patient. »

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Il avait ce petit je ne sais quoi qui me faisais battre le coeur. Je ne savais pas comment l'expliquer en fait. Il avait un côté mature, mais surtout gamin de lycée. Malgré ce côté qui me plaisait moins, son côté protecteur me faisait de l'effet. Je me mordais donc la lèvre, déviant mon regard.

« Je t'avertis... Tu seras sur sa liste noir. »

Quoiqu'il n'en avait rien à faire à mon avis. Je soupirais longuement, vacuant mon anxiété qui venait de monter d'un cran. Ce que j'avais vécu avec mon ancienne amie m'avait profondément marqué. Une tentative de suicide qui est relié dans un sens à toi, voir même que celle-ci t'en accusais alors que tout était de la faute de ma mère, tu n'oublies jamais. Alors mes pensées se bousculaient, imaginant Ichigo et sa mère te critiquant. Oui, je souffre également d'un problème au niveau de ma confiance. Je veux plaire à tout le monde au point de m'oublier. Ça aussi, je devais travailler là-dessus pour mon mieux être.

Sans broncher, je suivais Ichigo, lui serrant doucement sa main sans la lâcher. Elle me procurait un sentiment de sécurité que j'ai quand je suis en présence de mon père. Mais puisqu'il est aux États-Unis, malheureusement, je ne me sentais jamais en sécurité. J'avais donc peur de trop m'attacher à ce fort sentiment de le vouloir auprès de moi pour me sentir bien. Est-ce de l'amour ? Je ne crois pas. Peut-être qu'elle se développait lentement, mais pour le moment, je ne pouvais pas le dire clairement.

« Tu sais... Tu es l'une des rares personnes qui puissent m'entendre sur ce que je ressens au plus profond de moi. Habituellement, je n'en parle pas parce que j'ai l'impression de me plaindre pour un rien... »

Continuant à marcher, je lui serrais délicatement sa main, ne voulant pas la lâcher. Un soupir s'échappait de ma bouche et un sourire se dessinait sur mes lèvres alors que mon regard croisait le sien.

« Merci d'être là pour moi... tu ne sais pas à quel point ça compte pour moi. »

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