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 Ne me traite pas comme si j'étais une gamine.

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 2 Aoû - 12:32
TENUE ■ Les vacances scolaires lui permettaient enfin de souffler un peu. Les dernières semaines furent en effet éprouvantes pour la demoiselle qui, entre les cours et la préparation de son tout nouveau spectacle, ne savait plus où donner de la tête et ne s'accordait aucun moment de répit. Mais ce soir là, dans sa salle de danse, elle s'octroyait un petit plaisir. Sur de la musique classique, elle revenait à son premier amour en exécutant quelques pointes et entrechats. Elle virevoltait gracieusement sur le parquet. Elle tournait sur elle-même comme une jolie petite danseuse de boîte à musique. Hazel ne pensait plus. Elle profitait. Elle se défoulait. Sa passion l'aidait à s'aérer l'esprit. Elle sentait qu'elle en avait besoin pour ne pas perdre le contrôle mais surtout afin de garder les pieds sur terre. Le tourbillon dans lequel elle bataillait lui rappelait ses débuts. D'une certaine manière, cela lui plaisait. Mais d'un autre côté, elle s'épuisait. Comme avant. Elle connaissait les dangers. Pas question de reproduire les mêmes erreurs. Elle s'assurait donc de préserver un équilibre. Malgré sa brillante carrière, et même si elle connaissait désormais très bien les requins du milieu, elle était jeune. Elle disposait d'une expérience importante mais qui n'égalait pas celle des grands noms. Voilà pourquoi elle avait flanché. Après son divorce, elle avait perdu un peu de sa rage. Affaiblie mentalement, le physique avait refusé de suivre la contraignant à rejoindre la touche. Mais elle s'apprêtait à revenir plus forte que jamais. Elle avait réussi à se forger une belle carapace. Plus que la simple prodige, elle attendait qu'on la reconnaisse désormais comme une pointure et qu'on se méfie d'elle.

Essoufflée, elle s'arrêta sur la dernière note avec les bras tendus vers le plafond. Elle contempla son reflet longuement en cherchant les défauts. Hazel veillait à ne jamais prendre un gramme. Elle souhaitait préserver cette allure de petite chose fragile qui trompait si facilement les autres. Elle les mettait dans sa poche en rien de temps grâce à ça. Elle détendit ses muscles et commença ensuite ses étirements. Dehors, le soleil commençait à se coucher.

Elle ferma la salle à clé, son sac de sport sur l'épaule et sa bouteille d'eau à la main, prête à rentrer chez elle. Mais le silence qui devrait régner sur le campus se trouvait briser par des bruits parasites, ce qui titilla sa curiosité. Elle n'était pas donc pas seule ? Elle tendit l'oreille. Un petit groupe d'étudiants quittait le centre sportif en s'esclaffant et se chamaillant. Il n'y avait pourtant plus aucun cours assuré. Après un bref moment d'hésitation, elle décida d'aller jeter un petit coup d’œil. Histoire de vérifier aussi qu'ils ne venaient pas simplement de se fumer un joint dans un recoin de l'université ou pire de détériorer les lieux à coups de bombes de peinture.

Ainsi, elle vérifia chacune des salles mais presque toutes étaient verrouillées : salle de musculation, spa, gymnase. Personne à l'horizon. Néanmoins, plus elle progressait dans les couloirs, plus les sons s'amplifiaient. Elle s'approchait. Elle passa devant la salle de combat d'abord sans s'arrêter mais revint très vite sur ses pas lorsqu'elle comprit que l'animation venait de là. Elle colla son oreille contre la porte pour s'en assurer puis la poussa juste assez pour faire passer sa petite tête. Surprise, les lumières étaient allumées et un homme se tenait là, en train d'exécuter d’impressionnants mouvements qui laissèrent subjuguée la jeune femme pour quelques longues minutes. Jusqu'à ce qu'elle s'affale un peu trop sur la porte la faisant s'ouvrir en grand un peu brusquement. Le grincement raisonna dans la pièce et elle manqua de trébucher. Elle se redressa mais au lieu de s'excuser de son intrusion, elle planta son regard dans celui de l'inconnu. « Je veux apprendre. » Hazel appartenait à cette catégorie de personnes qui ne réussissaient jamais à étancher leur soif de découvrir. Déjà à l'école, elle se maintenait en tête de classe car elle adorait plancher des heures sur ses leçons. Et depuis quelques temps, elle s'essayait au krav maga. Un sport de combat qui lui procurait des sensations hors du commun mais qu'elle avait d'abord choisi pour être en mesure de se défendre seule.

Un petite sourire se dessina sur son visage donnant l'impression qu'elle lui lançait un défi. « Et je vous laisse pas le choix. » Elle laissa tomber son sac de sport pour s'avancer de quelques mètres dans la direction de l'autre enseignant. « Je serai une de vos meilleures élèves. » Sûre d'elle ? Toujours. Hazel ne connaissait pas la modestie et avait surtout pleinement conscience de ses capacités. Elle se donnait toujours à fond et s'investissait à deux cent pour cent dans tout ce qu'elle entreprenait. Mais la chorégraphe ne réalisait alors pas qu'avec ses paroles et son apparence, elle risquait de l'induire en erreur sur son statut. Elle avait l'habitude qu'on la confonde avec les étudiants mais cela l'agaçait au plus haut point. Alors il avait intérêt à la reconnaître. Après tout, ils s'étaient sans doute déjà croisés quelques fois dans la salle des professeurs. Même si elle ne se souvenait pas de lui.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 4 Aoû - 1:47

Ne me traite pas comme si j'étais une gamine.


 Tenue: Débardeur, jogging ample, une bonne paire de baskets aux pieds, le tout noir.  Le prof stoppa net un coup de genou de biais, typique de la boxe Thai pour atterrir dans les cotés et le foie, histoire de bien endolorir l'adversaire, voir le faire voir trouble. Il esquiva un coup de poing envoyé, lâchant à l'élève qui l'affrontait : "Plus sec ton mouvement. Ta courbe est trop large, n'importe qui peut te chopper le bras et te le retourner pour te l'casser en deux secondes. Allez! " Et l'élève recommence, sous le souffle du prof qui manque de se prendre le poing et sourit en coin, en arrêtant net de ses deux mains le coups. "Bien! Voilà, plus fort maintenant. Penses à quelque chose que tu détestes, fous y ta rage." et l'élève qui sert les dents et râle sourdement "Mon ex, cette garce!" et CHBAM Rao a levé le coussin matelassé à tant pour prendre de plein fouet le coude de l'élève. Il se redresse et lève les mains , jetant la protection sur le coté. Signe que c'était terminé. Il lui tapota sur l'épaule en le complimentant de ses progrès et frappa dans ses mains deux fois. " Okay, on se voit la semaine prochaine. Deux heures, vous savez que les vacances , c'est réduit. Pensez à vous entraîner et on voit tout ça la prochaine fois. Bonne semaine à vous tous et pas de conneries!" La voix grave s'éteignit et le prof descendit du ring pour boire la moitié de la bouteille de flotte qu'il avait pris avec lui. Sur le banc dans un coté de la salle recouverte de tatamis, du ring ou d'un plancher ciré, se trouvait son sac de sport. Et un filet où l'on rangea les coussins de cuir et autres accessoires de frappes qui servait aussi pour les autres matières de combat. Lui n'enseignait que le Taekwondo et les deux styles de boxe, ce qui en soi, était amplement suffisant.

Il s'étira, baillant un peu , laissant les élèves partir, et regarda le plafond. Allez, la petite était en de bonnes mains avec le babysitter, il pouvait rester une heure de plus pour faire des séries. Ça ne lui ferait pas de mal. il avait peut-être arrêté sa carrière de boxeur-thaï pro l'année dernière, mais il faisait encore des championnats vétérans et son professorat lui donnait du fil à retordre, bien plus que la compétition en fait. C'était long, et les cas difficiles dans les sports de combat étaient fréquents, notamment ceux qui venaient apprendre pour faire les malins dehors, ou bien des personnes traumatisées qui voulaient savoir se défendre. C'était aussi pour ça le "pas de conneries" d'il y avait quelques minutes. Il vira son débardeur blanc dégueulasses de sueur et s'essuya. Il n'y avait personne, ce n'était pas comme s'il s'exhibait et il détestait coller comme un vieux mec des bidonvilles qui sait pas se laver. Il rajusta ses bandages de mains, les doublant. Et viens là que je te marave le gros sac de sable en cuir, comme si c'était son ex femme. Pour sûr qu'elle aurait pas aimé, mais il s'en foutait.

Les gestes étaient là. Précis, puissants. Comme il avait toujours su faire et appris. 20 années de carrière quasiment ça ne s'oublie pas comme ça, et mieux encore, le vieux qu'il était aux yeux du sport, ne l'était pas tant que ça , et son corps le montrait aussi. Sa masse musculaire se contractait à chaque impact, retournant au repos après chaque enchainement. Il n'y avait plus rien qui existait, hormis lui et sa concentration dans ses coups. C'était son monde, sa façon de pensée et bien qu'on aurat pu le prendre pour une brute (bon ok, peut-être un peu) , il y avait des codes à respecter, une morale, un respect. Il essayait d'inculquer tout ça à ses élèves. mais pour l'heure, il n'était plus cas d'élèves, il était cas d'évacuer toute la violence qu'il renfermait face à un quotidien lourd, difficile et à mille à l'heure. Et là où d'autres faisaient des dépressions, lui, encaissait tout physiquement. Son âge le rappelait parfois à l'ordre. il avait tirait sur la corde tellement d'années.

Le sac de sable vola sur le coté dans un puissant de cuisse puissant, et au même moment, la porte de la salle s'ouvrit net, pour recracher une petite rouquine? Rao ralentit le sac par réflexe en tournant la tête, déjà bien en sueur et arrêtant son entrainement, étonné. Un instant de perplexité avant qu'elle n'ouvre la bouche et il sourit en coin, après un souffle de surprise. Joli culot , demander comme ça. Il plissa les yeux, en penchant un peu la tête et se redressa pour attraper une serviette et se la mettre sur les épaules, s'essuyant le visage et les bras par politesse.

- Belle détermination, lui lâcha-t-il en la regardant de haut en bas.
Une crevette. Grand dieu, s'il la frappait, elle volait dans le décor la pauvre. Elle faisait quoi ... cinquante kilos? Moins, très probablement. Un 45 serait plus approprié et lui? 80? Et 20 cm de plus? Il en avait eu des comme elles comme elèves et rares étaient celles qui avaient tenus le coup, mais peut-être voulait-elle apprendre le Taekwondo? Ou la boxe française? Elle ne lui laisse pas le choix? Il la voit jeter son sac et s'élancer vers lui. Minute, elle fait quoi là, elle l'attaque? Rao va de surprise en surprise. Imprévisible à souhait et il sourit en coin.
- Voyez-vous ça...

Son regard changea un peu , et se fit plus sérieux, quelque peu joueur.
- Seulement c'est moi l'prof ici, et les élèves ont l'habitude de dire s'il vous plait avant de me frapper.
Si elle lui portait un coup, bien sûr qu'il l'esquiverait, mais il n'était sûr de tout comprendre au final. Reculant, il contourna le sac de sable, curieux, histoire d'éviter quelque peu l'intruse.

- La dernière qui est arrivée comme ça sur moi, c'était pour me dire qu'elle divorçait parce qu'elle avait trouvé mieux. Tout va bien? Faut se détendre, c'est mauvais le stress dès l'adolescence.  
Petite touche d'humour pour taquiner et tester l'adversaire, mais il n'était pas mauvais, il cherchait juste à comprendre pourquoi cette fille, probablement une élève voulait absolument apprendre une discipline où elle finirait comme peinture au mur.
- Et puis, même si c'est assez sympa, ta tenue n'est pas adaptée. Tu vas te faire mal.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 9 Aoû - 17:02
TENUE ■ Hazel prenait des cours de krav maga principalement pour apprendre à se protéger. Elle ne voulait plus se retrouver dans la même situation que quelques années plus tôt, à savoir à la merci de quiconque ferait le double de son poids. Car clairement, avec son petit gabarit, elle n'impressionnait personne et apparaissait comme une proie facile. Désormais, elle connaissait, et maîtrisait surtout, un bon nombre de techniques de désarmement et de défense. Grâce à ça, elle s'aventurait dans les rues les plus sombres sans aucune crainte et avait en plus gagné une confiance toute nouvelle mais surtout bien différente de celle que la pratique de la danse lui conférait. À l'époque où elle avait commencé, ce 'nouveau' sport de combat commençait à se répandre et a faire fureur. Une sorte de mode étrange à laquelle s'adonnaient des tas de gosses de riche qui se la pétaient en mentionnant leur cours de krav maga du samedi soir. Peu renseignée dans le domaine, elle avait suivi le mouvement accompagnée d'une de ses amies. Malgré la violence, les coups et les bleus, elle continuait -très vite abandonnée par sa binôme-. Elle avait ressenti un truc dès le début. Comme un coup de foudre. Grande sportive, elle s'intéressait à tout et aimait découvrir sans cesse de nouvelles choses. Elle se demanda même pourquoi elle avait attendu tellement de temps avant d'essayer. Enf fait, cela lui plaisait de pouvoir cogner dans un sac de sables ou de se battre avec quelqu'un d'autre. D'un naturel plutôt nerveux, excessif et colérique, elle évacuait ainsi toutes les mauvaises ondes. Mais si elle adorait le krav maga, elle ne s'était jamais trop renseigné sur les autres sports de combat ou arts martiaux.

Une petite voix lui chuchota qu'elle aurait dû. Hypnotisée par les gestes puissants de cet homme. Elle resta de longues minutes à l'admirer tout en retenant sa respiration. Son regard parcourait son corps musclé. Certaines veines ressortaient de manière terriblement sexy et montraient ainsi la force qu'il mettait dans ses coups. À quoi pensait-il ? À quelqu'un ? À quelque chose ? La curiosité mal placée que tout être humain possédait la poussa à se pencher un peu plus comme si cela allait apporter des réponses à ses questions. À la place, elle s'offrit une entrée théâtrale. La porte s'ouvrit en gros se fracassant contre le mur de derrière dans un bruit sourd tandis qu'Hazel manqua de s'écraser par terre. De justesse, elle regagna son équilibre et leva le menton bien haut. Ses années de danse classique l'obligeaient à se tenir bien droite.

Belle détermination ? Elle sentait à sa voix qu'il ne la prenait pas au sérieux. Elle plaça alors ses mains sur ses hanches et plissa légèrement les yeux. Du haut de son petit mètre soixante -et encore, seulement quand elle portait des chaussures-, elle s'avança vers lui pas du tout intimidée par sa carrure. Qu'est-ce qu'il lui fallait de plus ?

Mais bien sur, ça ne manqua pas. Il s'ajouta à la longue liste des personnes qui s'imaginaient qu'elle était une étudiante. Élève ? Adolescente ? Tenue pas adaptée ? Tant de termes qui la firent bouillir de l'intérieur. Cela commençait à lui courir sur le haricot n'empêche. Elle gonfla ses joues ce qui ne fit que la rajeunir encore plus et hurla. « Je suis pas une étudiante, putain ! » Bah, ça l'énervait vachement quand même. Puis après une aussi longue journée, pas facile de garder son calme. Néanmoins, elle prit une grande respiration pour éviter de se mettre à l'insulter. Le mieux à faire étant encore de se présenter correctement. « Hazel Lee, enseignante en danse classique et chorégraphe. » Mais bizarrement, elle n'était pas certaine qu'il allait la prendre au sérieux avec ces informations. La seule image qu'il devait avoir d'elle maintenant c'était celle d'une petite chose fragile en tutu rose. « Et je suis peut être pas votre ex-femme mais je meurs d'envie de vous en coller une. » Elle le menaça avec son index juste avant de retirer son espèce de chemisier transparent pour se retrouver uniquement en brassière de sport rouge et short en jean.

« Donc je répète, au cas où vous seriez sourd. Ce que je comprendrais étant donné votre âge. » Elle s'éclaircit la gorge avant d'ancrer son regard au sien. « J'ai dit que je voulais apprendre. Alors vous allez m'apprendre. » Pendant ce temps, elle attacha ses longs cheveux sans pour autant le quitter des yeux. Ils lançaient des éclairs. Ça pourrait presque le tuer sur place. Elle se pencha au-dessus de son sac pour en sortir un rouleau noir et noua le fameux bandage autour de ses mains avec habilité. « C'est pas parce que je danse en tutu que je suis en sucre. » Et elle comptait bien le lui montrer. Elle s'avança jusqu'au sac de sables et d'un signe de la main l'invita à se reculer un peu. Elle souffla plusieurs fois histoire de bien se mettre dans le bain avant de se mettre en position. Jambes écartées et fléchis, poings levés. Go ! Elle déploya pour lui sa plus large palette de mouvements. Rapide et précise, elle ne manquait pas de force. Il ne faisait aucun doute qu'elle se trouvait en mesure de dégommer un homme. Peut être pas un professionnel comme Rao, mais les autres sans problème. Elle avait beau pesé moins de cinquante kilos, elle disposait d'énergie à revendre et d'une hargne sans faille. Elle alternait les coups de pied et les coups de poing. Elle décida de mettre fin à sa démonstration après un petit moment. Le message était sûrement passé maintenant, du moins, elle l'espérait. Essoufflée, sa poitrine se soulevait à un rythme effrénée. Avec culot, elle se planta juste devant lui. À moins d'un mètre. Elle était minuscule face à Rao mais têtue, elle tenait à obtenir ce qu'elle lui demandait. « Je ne vais pas me faire mal et je ne vais pas abandonner. »

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 11 Aoû - 0:45

Ne me traite pas comme si j'étais une gamine.

Rao haussa un sourcil quand il lui avouait ne pas être une élève. Bah merde alors, ok, pas assez manger de soupe? Ah non, la soupe, ça fait pas pousser les seins et murir le visage. Comment pouvait-il le savoir en même temps. C'est pas franchement le mec qui squatte la salle des professeurs pour draguer. D'un, la drague et lui, ça fait deux. De deux, honnêtement, il s'en fout. De trois, il se fait souvent aborder soit par Ryu, soit par Sengoku pour parler de trucs et d'autres. Panda grognon, et 2.0 qu'il les a surnommé pour faire plus court. Et de quatre, non en fait , y'en a pas, il est souvent bien trop pris pour s'octroyer des pauses à tout va, comme certains aiment à la faire. Donc, non, il ne la connaissait pas. Sans compter qu'il n'était là que depuis deux mois, dont un de vacances.

Avec ça, elle était charmante et très charismatique. Bien évident , c'était ironique. Entre le gonflement de joues absolument crédible en carrure professoral, la vulgarité dans ses propos et son autorité excessive, Rao se disait qu'il avait encore tiré le gros lot. Ok, une fille douce, cool, polie et souriante, ça existe pas? Elles sont toutes déjà maquées? Non parce que c'est pas parce que c'est un bourrin vociférant la moitié du temps, qu'il veut la même chose avec des boobs. Perplexe, il la regarde s'agiter et lui causer, et il soupire en se massant le nez, une main sur la taille. Oh putain... la fin d'après midi va être longue, il le sent. Ok, zen, sois patient. Et en plus elle le menace, et limite lui manque de respect, en lui causant de son age? Mais pour qui elle se prend. Son regard se fait plus froid et il avale sa salive, relevant la tete, les deux mains sur les hanches cette fois-ci. Elle commence fort celle-là. Ca aurait été une élève, il l'aurait collé vite fait bien.

Il se recule, ne disant rien pour le moment. De toute façon, quand une femme parle et s'excite, il vaut mieux attendre que la tempête soit passée, et se contenter d'observer. Et c'est ce qu'il fit, ses oreilles bourdonnants des coups dans le sac tout comme des paroles qu'elle vociférait à son égard. Décidément , ses élèves autant que les gens en général ne comprenaient pas ce qu'était un vrai art martial ancestral. C'est pour ça qu'il avait aimé la boxe thaï et qu'il avait toujours refusé de faire les championnats hors mondiaux , en dehors de l'Asie. Beaucoup d'idées reçues détruisaient les valeurs initiales du combat. A commencer par la maitrise de soi, le calme et la patience. Les arts martiaux étaient qu'ils disent: des arts. Et tout art demande conviction, self control et sagesse. Pas sûr qu'elle sache un seul terme de tout ceci la gazelle. En fait c'était même sûr qu'elle savait rien. C'était pour ça qu'il avait été le meilleur. Tout ce qu'il voyait, c'était une sauterelle certes assez forte pour sa carrure, mais du brouillon, du chaos, de l'énergie inutilement dépensé. La puissance et la force étaient deux choses bien distinctes.

Les militaires et leur art du combat bousillé avait erroné les vrais sports de combat. Elle en avait été sous le joug visiblement... Peu importait ce que c'était, elle était peut-être capable de dérouiller un mec, mais pas plusieurs. Son coté chaotique et sa violence nerveuse l'enverrait tout droit dans leurs bras et pas pour les meilleures choses. Du moins il supposait que c'était la raison de sa motivation, vu à quel point elle était agressive envers les étrangers et son degré zéro en humour. Et son regard noir ne changerait absolument rien. Rao restait de marbre, droit et massif. Il avait fini par mettre ses mains dans ses poches de pantalon et l'observe se défouler sur le sac comme c'eut été le dernier dictateur en place. Et en plus, elle s’essoufflait à vu d’œil, preuve qu'en dépit de sa force, elle n'avait aucun contrôle sur sa propre énergie. Alors que c'était la base de tout.

Elle avait terminé. Court mais intense. Il baissa les yeux sur le petit bout de femme à un petit mètre de lui, à présent planté dans le sol. Sérieux, sans sortir les mains de ses poches, pas impressionné pour deux sous et même très sérieux, il lui dit calmement mais clairement:

- Vous êtes agressive, désorganisée et désinvolte. Peu m'importe que vous soyez prof ou même la femme du président de je n'sais quel pays. Excusez moi d'ailleurs de vous avoir confondu, mais à mes yeux, vous demandez mes services, donc vous êtes une élève. Vous voulez que j'vous enseigne? La moindre des choses quand on exige quelque chose de quelqu'un c'est d'être respectueuse et polie. Chose que vous n'avez pas. Les sports que j'enseigne demande du calme, de la maitrise de soi et un minimum de sagesse. Chose que vous ne semblez pas non plus avoir. Il est hors de question que j'enseigne quoi que ce soit à une personne qui exige, qui refuse les consignes, qui m'insulte et qui se sent supérieure. Et je maintiens, que ça vous plaise ou non, que votre tenue n'est pas adaptée, point.

Il se penche vers elle, et dit à mi voix, le regard sombre.

- J'ai plus de vingt ans de pratique dans le métier, très chère Mlle Lee... Les règles sont ainsi, j'enseigne à l'ancienne. Si ça ne vous convient pas, libre à vous de m'en coller une et de partir, mais je ne céderai pas à des caprices de jeune femme qui gonfle les joues et gueule comme une adolescente en pensant m'impressionner.  Me suis-je fait comprendre?

Il ne plaisantait pas. Elle voulait jouer de l'autorité. Elle perdrait à ce jeu.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 11 Aoû - 10:11
TENUE ■ Un petit bout de femme qui emmagasinait tellement de choses. Elle utilisait ses poings pour vider cette rage qu'elle cherchait à étouffer en temps normal. C'était plus fort qu'elle. À chaque fois qu'elle frappait, elle voyait son visage. Elle entendait encore sa voix. Ses reproches résonnaient en elle. Et puis il y avait les autres aussi. Ceux qui ne croyaient plus en elle, qui murmuraient que sa carrière était finie. Elle sentait également les coups. Les coups de son agresseur. La peur, la panique. Tout remontait bizarrement à la surface tandis qu'elle continuait de cogner avec violence le sac de sable qui n'avait rien demandé à la vie. Hazel savait danser. Elle ne prétendait pas autre chose. Mais les quelques mois passées à apprendre à se défendre avaient crée en elle une puissance nouvelle. Qu'elle gaspillait certes, mais dont elle disposait ignorant ce qu'elle devait en faire. Déjà épuisée par ses heures passées dans la salle de danse, elle finit par s'arrêter avec le souffle court. De ses doigts fins et délicats, elle essuya la fine particule de sueur qui logeait sur son visage de poupée. Elle en voulait. Elle avait envie d'apprendre. Ce qu'elle venait de voir n'avait rien à voir avec ce qu'elle lui avait montré. Elle le sentait. Et c'est pour cette raison qu'elle lui demandait ce service. Ancré devant lui, à moins d'un mètre, elle lui tenait tête. Pas question de repartir avant qu'il ait accepté de lui donner des leçons.

Mais on ne la dévisageait jamais comme ça. On la regardait avec admiration. On la considérait comme une petite chose fragile et élégante. On ne la remettait pas en place. La seule personne qui se permettait un comportement qui s'en rapprochait restait sa mère. Et encore, elle la rabaissait seulement. Elle la descendait plus bas que terre sans véritable raison, sans jamais prendre en considération ses compétences ou son talent. Elle ne cilla pas. Elle l'écoutait parler. Étrangement attentive. Son regard toujours accroché au sien. Qu'il se comporte en enseignant digne de son avec elle l'amusait et la titillait. On ne lui tenait pas tête normalement. On se laissait séduire par son beau minois. Ils tombaient tous dans le panneau. Mais pas cette homme. Il soulignait chacun de ses défauts. Il la grondait comme si elle était une enfant. Même si elle ne baissait pas les yeux pour aller au coin. Elle comprenait ce qu'elle entendait.

Quand il se pencha vers elle, Hazel recula instinctivement en fronçant les sourcils face à une proximité qui cette fois la dérangeait. « Madame Lee. » Corrigea-t-elle. On ne pouvait plus l'appeler mademoiselle depuis son premier mariage défectueux. Elle le regrettait. Cela lui rappelait ses erreurs mais elle y tenait. Elle n'avait pas le droit d'oublier.

« Vous êtes du genre un peu grognon vous, non ? » Elle ne se moquait pas de lui. Pas vraiment en tout cas. Pour se remettre de ses remontrances, elle s'éloigna un peu. Un pas, puis deux pas en arrière. Les mains derrière le dos avec ce même air malicieux qui ne quittait toujours pas son visage enfantin. Pendant un temps, elle faisait tout son possible pour se vieillir. Fatiguée qu'on la considère comme une adolescente, elle cherchait à tout prix à faire son âge. Aujourd'hui, elle acceptait un peu mieux mais n'appréciait pas pour autant qu'on la prenne pour une gamine. Il la traitait de cette manière. Il se plaçait dans cette catégorie de personnes incapables de voir plus loin que son nez. Mais en même temps, il tirait en plein dans le mille. Elle refusait de l'admettre. Mais il avait raison sur toute la ligne. Il n'y avait rien qu'elle pouvait contester dans son discours. Cela la fit d'ailleurs soupirer. Elle n'avait marqué aucun point à vouloir se pavaner. Difficile de rattraper ça. Néanmoins, elle tenait à apprendre. Elle était prête à mettre de côté le fait qu'il l'infantilisait.

Elle croisa ses bras sur sa minuscule poitrine -parce que tout était minuscule chez elle-. « En danse, on nous demande de la passion, du contrôle, de la technique et de la précision. Rien à voir avec ce que vous venez de mentionner. » Chaque sport réclamait des capacités et des traits particuliers. Sinon, n'importe qui pourrait excéder dans tous les domaines. Elle voyait très mal l'armoire à glace qui se tenait devant elle sur une scène par exemple. Dans le pays d'origine de son père, on s'inclinait pour s'excuser. En plaçant ses mains sur ses cuisses, elle se pencha doucement en avant. « Je tiens à m'excuser. Je me laisse facilement emporter. » Surprenante cette petite, non ? La méthode docile marchait peut être mieux pour le faire céder. Quand elle se redressa, c'est un petit sourire amusé qui se dessina sur ses lèvres. « Vous êtes bien le premier à me parler comme ça. En dehors de mes grands frères, je veux dire. » Il leur ressemblait un peu. Il avait l'âge de l'un d'eux d'ailleurs. Néanmoins, elle se doutait qu'elle ne l'avait toujours pas glissé dans sa poche. Il en fallait sûrement un peu plus pour rattraper la situation et la retourner à son avantage. Pas évident mais pas impossible. Quand Hazel se mettait quelque chose en tête, il était difficile de lui enlever. « Juste quelques leçons. Si vraiment je n'en suis pas capable, je m'en rendrai vite compte et promis je vous laisserai tranquille. » Comme les gosses, elle lui tendit son petit doigt prête à promettre et à conclure ce marché. C'était si adorable, il ne pouvait pas ne pas craquer devant ça. « Mais vous désirez peut être quelque chose en contrepartie ? » Elle pencha sa tête sur le côté en plissant légèrement les yeux. Quelque chose lui disait qu'il n'était pas du genre à attendre quelque chose en retour mais d'un autre côté elle préférait demander.

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 15 Aoû - 2:22

Ne me traite pas comme si j'étais une gamine.


Il nota son recul, tint ceci en note. Cette femme avait peur des hommes? Etait-ce pour ça qu'elle était si maladroite et si agressive? Madame? Elle était marié donc? S'étant redressé, Rao haussa juste un sourcil. Grognon? Lui ? Ou ça? Peut-être un peu et alors? C'était sa manière d'être et il le vivait bien. En tout cas, ça semblait avoir eu son effet. Il observa ses mimiques. Décidément, elle avait tout d'une jeune fille, pas d'une femme, et ça rendit perplexe quant à la maturité qu'elle mettrait dans la suite des choses, mais peu juge des choses, il attendait de voir. Il secoua la tete, et baissa les yeux.

"Ce serait trop simple si c'était juste trois mots. Il y a aussi de la technique, de la précision, et de la passion. C'était de la boxe Taï ce que vous voulez apprendre. Certaines femmes en font mais c'est un sport à risques réels pour elles. Certains coups peuvent tuer... ou vous pouvez vous même vous casser ou déchirer quelque chose si le coup et mal porté. Sans compter qu'à ce sport, un homme aurait toujours plus de puissance que vous. La morphologie veut ça, c'est un fait que peu de femmes acceptent. Vous exciter comme une puce ne vous rendra pas service avec cet art là. Quelque part, il y a des points communs avec la danse. Il faut sentir le corps en lui-même, mais sans musique. La danse extériorise l'énergie. La boxe la canalise à l'intérieur. Et contrairement à la danse, la boxe, vous avez un adversaire à vaincre... En danse vous pouvez tomber, enchainer avec autre chose pour vous rattraper. Là, vous vous loupez une fois, c'est l'autre qui vous sèche. On ne peut pas se permettre de faire la sauterelle....

Il est cassant c'est vrai, mais il voulait voir ce qu'elle avait dans les tripes aussi. Si elle encaissait les reproches, les critiques, les surnoms, les comparaisons. Il n'était pas tendre, il en avait un peu rien à foutre d'être cinglant. Il était là pour apprendre aux autres, et on obtient pas le meilleur des autres en leur lêchant les bottes. Et puis faut dire qu'elle avait mis la dose des le départ. Si elle l'avait testé, c'était réussi. On ne déloge pas ours de sa tanière si facilement. Il ne bouge pas, l'écoutant l'excuser, et lui dire qu'il était le premier à lui parler comme ça. Bah merde alors, les autres mecs étaient soit là pour le cul de cette nana soit franchement des billes en repartie. Elle n'avait pas été difficile à remettre en place pourtant, il avait vu pire. Comme le capitaine du club de boxe. Elle avait des grands frêres en plus? La pauvre. Petite comme elle était, ça devait pas être la fête tous les jours. Pas étonnant qu'elle ait ce caractère, mais à cette allure, elle allait se faire de sérieux cheveux blancs.

- Y'a pas de soucis, vous êtes toute excusée. J'ai vu bien pire. Mais vous êtes sure qu'un truc comme le yoga, ou un sport de maitrise comme le tir à l'arc ou l'escalade ne serait pas plus approprié? Ce n'est pas contre vous, mais je ne suis pas sûr que vous enrager davantage soit une solution à votre mal être... Me regardez pas comme ça... , dit-il en haussant un sourcil quand elle pencha la tête sur le coté. On dirait un chaton, c'est encore moins crédible. Les tarifs pour des leçons personnelles sont sur le mur là, dit-il calmement en montrant du pouce une petite fiche à coté du planning des compétitions et des entrainements des clubs.

Il revient à son sac un peu préoccupé par cette demande inhabituelle. Il s'assoid et commençant à enlevant les bandes qui lui enferment les mains, sans la regarder :
- je peux connaitre vos motivations personnelles? Les vraies.





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Ce message a été posté Lun 17 Aoû - 13:55
TENUE ■ Elle buvait ses paroles. Hazel possédait cette soif d'apprendre astronomique qui impressionnait ou effrayait selon les situations. À l'époque de ses études, en plus de ses cours de danse classique et de danse moderne, elle se rendait presque chaque soir à une leçon différente. Tango, salsa, rock, et même hip hop, danse dans laquelle elle se perfectionna d'ailleurs. On lui découvrit un talent fou. Elle excellait dans chacune de ses disciplines et se hissa à un niveau de professionnel pour le classique ainsi que le hip hop, à la plus grande surprise de ses enseignants qui n'imaginaient pas qu'elle étendrait ses horizons à ce point. Malgré son apparence de poupée fragile, elle repoussait sans arrêt les limites que son corps essayait de lui imposer. S'il espérait la refroidir, il se trompait. Plus on lui disait que ce n'était pas dans ses cordes et plus elle avait envie de prouver le contraire. Terriblement bornée, lorsqu'elle se mettait une idée en tête, elle ne l'avait pas ailleurs. Cela l'étonnait d'ailleurs que son collègue ne s'en soit toujours pas rendu compte. Et puis, elle avait l'habitude de ce ton cassant. Elle utilisait le même auprès de ses étudiants mais l'avait surtout supporté durant de longues années. À son entrée en école, elle n'était pas encore cette femme forte et sûre de ses capacités, bien au contraire. Elle s'est endurcie grâce à ses enseignants qui n'étaient pas vraiment tendres avec elle pour commencer.

« Est-ce que vous essayez de me dissuader ? Ne voyez-vous pas que rien ne me fera changer d'avis ? Je ne suis pas du genre à baisser les bras ou à me laisser faire. » Avait-il senti à quel point son discours l'avait inspiré ? Ses pupilles n'avaient pas quitté ses lèvres. Elle avait imprimé chaque mot dans un coin de sa petite tête. « Cessez de me considérer comme la petite chose fragile que vous pensez voir, je suis solide. Ou du moins, j'ai envie de le devenir. » En danse, elle n'avait plus rien à prouver aux autres ni à elle-même. Tout ce qui lui restait à faire c'était préserver son niveau. Comme pour garder une certaine stimulation, elle avait envie d'essayer autre chose. Maintenant qu'elle se débrouillait en krav maga, il lui semblait qu'elle pouvait voir d'autres horizons.

Hazel était bornée mais reconnaissait facilement ses torts. On lui avait appris à rester humble et à ne pas se montrer trop prétentieuse face aux gens plus expérimentés. Même si elle connaissait sa valeur dans le milieu de la danse, elle se baladait sur un terrain étranger. Un monde qui n'était pas le sien et qui se trouvait sûrement bien différent.

Le yoga ? Mais elle en pratiquait déjà. Cela l'aidait à se calmer, enfin au moins un peu en tout cas. Après tout, elle était un véritable paquet de nerfs. Ses proches lui reprochaient souvent ce trop plein d'énergie qui les déstabilisait. « Je fais déjà du yoga. » Répondit-elle calmement en haussant les épaules pour évincer les possibilités qu'il lui proposait. Puis les mains dans le dos, en se donnant un air angélique, elle tenta de faire usage de ses charmes. Il allait bien céder, non ? « Je veux apprendre à me défendre. Pas ''m'enrager'' comme vous dites. » Elle mima des guillemets avec ses doigts. Elle suivit du regard la petite affichette qu'il lui désignait mais ne s'en approcha pas. Son compte en banque était assez conséquent pour qu'elle ne se soucie pas du prix. À la place, elle commença à déambuler dans la pièce, les bras croisés sur sa poitrine. « J'en suis. On commence quand ? » Car cela voulait bien dire qu'il acceptait de l'entraîner à condition qu'elle lui donne un petit chèque ? Elle leva les yeux au plafond en tournant un peu sur elle-même mais se figea d'un seul coup à sa question trop personnelle à son goût.

« Mes vraies motivations ? » Répéta-t-elle d'une toute petite voix. Pourquoi désirait-il les connaître ? Qu'est-ce que cela changeait pour lui ? Elle n'avait pas envie d'en parler. Pas envie de lui raconter les coups qu'on lui avait porté. Pas envie de lui dire qu'elle avait peur de son ex mari. Ni de lui expliquer ce sentiment d'infériorité qui la rongeait lorsqu'elle se retrouvait face à lui. Et encore mois de lui dévoiler son besoin de s'endurcir pour affronter le monde. « Je n'ai pas envie d'en parler. C'est... personnel comme vous dites. » Elle reprit volontairement ses mots avant de pivoter pour à nouveau pouvoir le regarder. « Quelque chose me dit que vous pensiez à quelqu'un quand je vous ai surpris à vous défouler sur ce pauvre sac. Et je pense que vous n'avez pas envie de m'en parler non plus. Après tout, on ne se connaît pas. » Pas encore du moins. Et Hazel n'accordait plus aucune confiance au sexe masculin depuis la trahison de son ancien partenaire ainsi que son agression. Elle ne risquait pas de déballer son sac à un inconnu.
 

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Ce message a été posté Ven 21 Aoû - 19:06

Ne me traite pas comme si j'étais une gamine.

Elle faisait déjà du yoga? Quelque part dans sa tête, Rao se demanda s'il devait bénnir un dieu ou le maudire. Elle faisait déjà du Yoga... qu'est-ce que ce serait sans. Existait-il deux sortes de yoga, genre un du moine paisible et stone, et l'autre du moine qui t'arrache la tête avec un baton d'encens? Il savait qu'elle était bornée et déterminée. ça aurait été débile de ne pas le noter après toutes les preuves qu'elle s'était fait la minutie d'apporter pour alourdir sa demande. Mais c'était bien ça tout le problème... Bien que sa détermination soit une qualité de taille, elle était aussi un poids mort à se trainer, parce que trop sûr de soi, trop déterminé, si on foirait, la chute était d'autant plus douloureux, car on tombait de plus haut. Durant toute sa carrière de sportif et maintenant de prof, il avait vu plus de tête brulée tombé au combat, ou abandonner, que de personnes peu sûres d'elle, mais voulant progresser et s'affirmer. Cette jeune femme n'avait plus rien à apprendre en affirmation de soi, si ce n'était combattre sa peur de l'homme, mais pour ça, ne vallait-il mieux pas un psychologue? Les poings n'ont pas raison de tout. Il aurait pu lui répondre tout ça, mais Rao, parler autant, ça le fait chier. Déjà qu'il trouve qu'il a trop parler depuis tout à l'heure.

Il la regarda , relevant les yeux de ses mains débandées, rangeant à l'aveugle tout son bardas. Elle était sérieuse là? Il haussa un sourire et soupira en secouant la tête, se levant avec tout son sac, le fermant en avançant vers elle.

- On commencera quand vous aurez décidé de me faire confiance, et que vous aurez oublier tout ce que vous savez de l'autre art du combat que vous m'avez montré. D'un, je n'ai rien à cacher. Quand je boxe, le sac s'identifie à une énergie, des idées, c'est un repère mental, et non une personne. Se canaliser sur une personne précise ne rime à rien à part vous énerver encore plus. C'est une question d'entrainement psychologique. Si vous faites allusion à ma garce d'ex femme, bravo, vous avez tout gagner pour me convaincre de ne pas vous entrainer. Que vous le vouliez ou non, je ne vous entrainerai pas avec cette manie imbue de vous même que vous avez de tout foutre à l'air pour reprendre de l'assurance face à celui que vous avez en face. Au cas ou ça vous échapperait, le fait d'avoir un homme plus fort que vous dans un domaine ne fait de vous une soumise. Et deux... Le fait que vous connaissiez un autre art du combat fait que vous allez avoir les reflexes de cet autre art. Il n'est pas moins bon, mais vous n'aurez pas les réflexes classiques d'un étudiant qui vient me demander conseil avec humilité et apprend d'une base vierge. C'est un fait prouvé.  

Eh bah... Cette demoiselle en quelques mots avait réussi à toucher les mauvaises cordes... Lui qui pensait qu'elle avait compris et qu'elle s'était un peu calmé, acceptant son autorité. Pas du tout, même si en soi... elle ne lui en avait pas finalement collé une physiquement parlant. En plus, elle le faisait parler, et parler, et il devait se justifier et... ah bordel! Il était nul à ça! Et il n'aimait pas ça. Une femme c'est chiant. Il va finir gay , c'est pas possible. What! Marche arrière. Ok, on se calme. Rao inspire profondément et avale sa salive.

- Revenez me voir quand vous aurez appris à respecter un homme et on en reparlera. je suis navré, mais j'n'ai pas la patience pour pallier encore une fois à ce genre de comportement. Si je vous le dis, c'est pour vous. Si vous me faites ce genre de scène à chaque entrainement, j'vais indéniablement vous coller une baffe et...

Il leve la main comme s'il disait "hugh".

- Croyez-moi... même avec tout l'entrainement du monde, vous n'aurez jamais la force de ma gifle. Sur ce ... veuillez m'excuser, mais j'ai une fille à aller chercher...

Il s'arrête en la dépassant et dit calmement.

- Vous vouliez connaitre ma motivation? C'est elle. Elle a 7 ans, et elle me donne plus de force que n'importe quelle personne que je puisse détester.

Il ne parlait pas d'elle mais de la force de l'amour qu'il avait pour elle. Il s'éloigne calmement, le sac sur l'épaule, les mains dans les poches. Oui, il pouvait être détestable parfois... malheureusement...


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Ce message a été posté Sam 22 Aoû - 19:27
TENUE ■ On ne remettait pas Hazel Lee en place. On ne la recadrait plus. Personne n'osait se poster au travers de sa route. Elle ressemblait à une tornade prête à tout balayer sur son passage. Pas le choix. Elle s'était forgée cette carapace pour affronter les autres, pour se protéger. Mais cet enseignant tenait bon. Il réussit enfin à l'ébranler. Destabilisée, elle essayait en vain d'en placer une. Elle ouvrait la bouche mais aucun son ne sortait. Et pire encore, il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Il déchiffrait même ce qui se cachait entre les lignes. Comment s'y prenait-il ? Elle mourrait d'envie d'hurler qu'il se trompait, qu'il ne la connaissait pas. Mais plus il parlait, plus elle réalisait qu'il saisissait la réalité. Avec quelques mots échangés et surement au travers de son attitude, il l'avait cernée. Hazel se sentait presque violée. Oui, elle repoussait les autres et les dénigrait pour mieux s'élever. De cette manière, elle s'assurait de rester hors de portée. En tenant son rôle d'enseignante pimbêche et stricte, elle les empêchait de s'intéresser à elle. Elle paraissait toujours si sûre d'elle. Elle l'était. Mais uniquement lorsque cela concernait la danse. Elle dissimulait, comme tout être humain, de nombreuses blessures et ça depuis l'enfance. Mais elle refusait de se confier. Elle gardait tout pour elle. Dans le fond, elle n'avait pas vraiment d'ami ici. Elle était proche de certains de ses étudiants, elle marchait au bras d'un faux fiancé plutôt sympa mais malgré ça, elle était seule, désespéremment seule.

Respecter un homme ? Hazel baissa les yeux. Elle était sans pitié envers le sexe opposé. Elle aimait ses frères de tout son cœur mais même eux ne la regardaient pas. Et quand il mentionna sa fille, Hazel se mordit doucement la lèvre. Il avait traité son ex femme de garce et il gardait la petite ? Divorce probablement difficile. Quelque chose lui disait que ce type était un bon père. On en voyait peu qui obtenaient la garde d'un enfant. Elle repensa du coup au sien, à ce qu'il penserait de son comportement de gamine pourrie gâtée. Si elle ne l'ouvrait pas, il allait la planter là.

« J'ai oublié. » S'écria-t-elle, et sa voix résonna dans la salle. Elle serra le poing en fermant les yeux comme si cela allait lui permettre de devenir invisible. Elle avait la gorge nouée depuis si longtemps. On ne lui avait jamais demandé son avis pas plus qu'on ne lui demandait si elle allait bien aujourd'hui. « J'ai oublié comment faire confiance. » Elle ne croyait en personne. Faut dire qu'elle n'ouvrait pas la porte et ne laissait aucune chance aux gens de rentrer dans sa bulle. Hazel remarqua que ses mains tremblaient et décida de nouer ses bras devant sa poitrine pour cacher ça. Elle était à la fois énervée et bouleversée. Il venait de la secouer plutôt sérieusement. « Et je déteste les autres. » Allez, encore un effort, crache un peu le morceau. Il attend que ça de toute façon on dirait. « Les hommes. » Se réctifia-t-elle toute seule. Elle les haïssait. Lui, pour l'avoir trahie. L'autre, pour l'avoir battue à sang. Depuis, elle vivait dans la peur. Elle ne sortait pas le soir. Elle ne sortait pas tout court sauf pour donner ses cours, s'entraîner ou se rendre dans un autre lieu fermé. Mais si elle pouvait rester chez elle, c'était mieux. On la disait casanière ou solitaire. Il suffisait de creuser un peu, de réfléchir, pour comprendre.

Plantée au milieu de cette grande salle, à fixer ses pieds, elle avait tout l'air d'une gamine. Une petite fille qui aurait fait une grosse bêtise et qui serait en train de se faire disputer. Sans oser le regarder, elle s'excusa. « Pardon. » Mais cette fois, cela sonnait beaucoup plus sincère. Elle ne lui demandait pas pardon pour mieux l'amadouer. Elle le pensait. Elle souffla pour essayer de se calmer mais surtout pour évacuer ce trop plein qui bouillonait en elle. Elle tira sur son élastique et lâcha ses cheveux. Il était temps de rentrer bien sagement chez elle. « Elle a de la chance votre petite fille. » Et elle sourit en se mettant à jouer avec son chouchou, toujours pour éviter de le regarder. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que du coup ce mec était un chic type, qu'il avait quelque chose en plus que les autres. Un cerveau peut être ? Elle demeurait persuadée que la plupart des hommes en étaient démunis.
 

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 26 Aoû - 0:09

Ne me traite pas comme si j'étais une gamine.

Rao s'arrêta en l'entendant crier qu'elle ne savait plus ce que c'était de faire confiance. Il resta deux secondes, le dos tourné, le sac de sport plutôt lourd sur l'épaule. Il baissa les yeux. Lui aussi à une période avait oublié ce que c'était de faire confiance. A force de trahison et de coup bas, surtout quand on les prend de la personne qu'on pense être la plus précieuse... Il inspire calmement et se retourne vers elle, bloquant la porte ouverte de son dos, écoutant la suite. Il la scrutait en coin, attentif. Elle semblait avoir enfin pris un coup sec dans sa fierté, c'était pas trop tôt. Non pas qu'il s'amusait à la traumatiser, mais il voulait voir ce qu'elle cachait aussi quelque part. Et si ça n'avait pas fait son effet, alors rien ne le ferait plus et c'était inutile de tenter de toute façon quoi que ce soit même dans un an. Elle le reconnaissait, c'était un bon début mais Rao ne comptait pas relaché la chose comme ça. Il attendait de voir ce qui allait se passer, et puis ce serait possiblement lui faire comprendre qu'elle avait gagné et c'était mort de chez mort.

Il se sort une clope de sa poche et la regarde , jouant avec le briquet dans la main. Elle a l'air d'une gosse perdue, là tout de suite. Il se passe la langue sur la canine pensif, et réfléchit deux minutes. Il la regarda s'approcher. Visiblement elle voulait partir ? Avait-elle compris la leçon. Silencieux, il la laissa passer devant lui en lui tenant la porte, bloqué par son dos. Il l'arrêta en touchant son épaule de son briquet et la fixa, toujours aussi imperméable en émotions.

«  Samedi 11h ici.  Tenue de sport. Excuses acceptées. Mais il y a une règle dans ce sport. Quand on apprend, on oublie tout le reste, et on ne parle pas. C'est ça ou rien. » dit-il calmement sans agressivité. Il ôta le briquet sans la toucher davantage. « Je vous souhaite une bonne fin de journée Madame Lee. » Il la dépasse, s'éloignant avec elle, disant clairement sans se retourner.
«  Au passage. Le naturel vous va bien mieux que de jouer un rôle. » Il agita une main tenant la clope et le briquet et disparut au fond du couloir.

-END-

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