TENUE. ∆ Je tente de le mener au bout, mais je ne m’attendais absolument pas à ce qu’il me tape, autant dire que ça m’a surpris sur le moment, il ne m’a pas non plus cassé la jambe il ne faut pas abusé, mais disons que sue le coup ça fait mal, remontant les nerfs ça a fait un effet de yoyo sensible et je n'ai pas pu m’empêcher de grimacer, cet enfoiré... Il ne peut pas être honnête et en plus il me tape, s'il était franc je n’aurais pas à faire des remarques à voix haute ou à tenter de l’énerver pour qu’il explose, il est têtu et a contrario c’est moi qui pourrais m’énerver le premier haha, l’ironie. Pour la peine je lui vole sa boisson buvant comme si de rien n’était, de toute façon je l’ai déjà embrassé je me fiche bien de ses conneries comme les baisers indirects ou autres truc du genre. Le pire c’est que je le vois faire de même après avoir attiré l’attention sur nous avec sa réaction impulsive que je trouve adorable au passage... Putain qu’est-ce que je trouve pas adorable chez lui, c’est ça qu’il faudrait me demander... Je suis fichue. J’écarquille les yeux en le voyant tousser, riant un peu, il ne devait pas se douter que c’était de la limonade, pourtant j’avais commandé sous ses yeux, quel idiot.  « Je l’aime comme ça. » Dis-je en le regardant dans les yeux, comme si je ne parlais pas de la limonade en disant ses mots, bien que ce soit le cas, peut-être que j’aimerais vraiment que Yuki ouvre les yeux et se pose les bonnes questions, mais peut-être est-ce trop tôt pour lui et que même en le laissant faire les premiers pas il finira par reculer, je ne suis pas négatif, au contraire et la journée n’est pas fini, mais je vais continuer à torturer son esprit et son cœur même s'il n'en prend pas conscience, sa jalousie me montre que je suis sur la bonne voie malgré tout. Je le laisse reprendre sa boisson en souriant, récupérant la mienne, je garde mon rictus. « Ce que j’ai ? » Le questionnais-je un peu perdu. « Ooh, petit bébé ? Pourquoi ne pas y retourner avec moi ? » Un regard malicieux je prends une grosse gorgée de ma boisson avant de me pencher sur la table, lui faisant quitter sa paille pour l’embrasser, laissant le liquide couler entre nos bouches jointes, s’il veut me provoquer il n’a pas tiré le bon numéro, il devrait pourtant le savoir..

tenue. ∆ Une limonade. Une foutue limonade qui venait de me provoquer une quinte de toux parce que je ne m’étais pas attendu aux bulles. Je n’avais même pas fait gaffe à la boisson qu’il avait prise, la prochaine fois je ferais plus attention. S’il y avait une prochaine fois… Oui j’étais le genre à penser qu’il pourrait ne pas y avoir de prochaine fois. Pourquoi ? Je ne savais pas, c’était trop bizarre comme sensation. « Je l’aime comme ça. » Haussant un sourcil, je le regardais, sans piper mot. J’avais plus l’impression qu’il parlait de tout, sauf de cette putain de limonade. J’avais même envie de la lui balancer à la figure pour qu’il reprenne ses esprits. C’était cool comme idée non ? Non ? Ah mince. Bon en attendant je récupérais ma boisson, ne voulant pas qu’il me la boive. Parce que franchement, je préférais boire mon milkshake que sa limonade là. Qu’il reste avec sa boisson de bébé et qu’on en parle plus. Il venait de ruiner ma gorge. « Ce que j’ai ? » Avalant ma boisson j’enlevais la paille de ma bouche en le regardant. « Ooh, petit bébé ? Pourquoi ne pas y retourner avec moi ? » … Comment ça ? De quoi il parlait ? Comment je pouvais y retourner avec lui ? Je ne boirai pas de limonade, du moins plus jusqu’à nouvel ordre. Attrapant ma baille pour boire, mains autour de ma boisson, je ne compris pas réellement de suite ce qu’il se passait. En moins d’une seconde… Il… Ecarquillant les yeux, en sentant ses lèvres sur les miennes et le liquide pétillant citronné couler sur mon menton et mon haut, je mis quelques secondes avant de réagir. Me redressant maladroitement, mon verre tomba au sol pour s’exploser alors que je le repousser, rouge de honte. Des murmures, des rires, des gloussements tout le monde nous regardait. « Ils sont trop beaux, on se croirait dans un yaoi. » A cette phrase, je me tournais, cherchant qui avait dit ça. Mais tellement de monde et tellement de honte en moi… « Putain de… » J’essuyais mes lèvres en me tournant vers Hyoga. « Yah le kisseur fou ! T’as cru que mes lèvres c’était un terrain de jeu ?! » J’en tremblais en disant ça. J’avais chaud, terriblement chaud, et j’étais rouge comme une tomate. Tout allait bien. Ignorant la serveuse qui venait nettoyer, sans un mot je quittais l’endroit en claquant la porte. Me stoppant en plein milieu du trottoir, je soufflais fortement avant de partir. Il me fait chier. Faisant demi-tour je rentrais à nouveau dans le café, direction Hyoga pour l’attraper au col de son pull et le tirer vers moi. Mes lèvres se plaquant contre les siennes je l’embrassais sans retenu, ignorant tout ce qu’il se passait autour. Le lâchant en le poussant je le fusillais du regard avant de repartir. Libre à lui de me suivre ou pas.

TENUE. ∆ J’ai dit que je ne lui enverrai aucune perche, pourtant je le fais à cet instant, c’est plus fort que moi, il faut croire que je suis toujours aussi impatient. Le faire de prendre sa boisson et lui la mienne est déjà étrange et je suis sûr qu’on a l’air de plus que des amis aux yeux des fans du genre peuplant les lieux, mais c’est pire encore lorsqu’il me provoque avec ses paroles et que je réagis immédiatement, partageant ma boisson gazeuse, pétillante et citronné dans un baiser soudain, impulsif et complètement désintéressé des autres, je n’ai aucune honte à agir ainsi, mais ce n’est pas le cas de Kyota, on dirait qu’il va mourir de honte et je ne peux pas m’empêcher de sourire en entendant les remarques chuchotées, les petits rires et messes basses autour de nous, il faut croire qu’on fait le spectacle et c’est plutôt intéressant non ? On dirait que j’ai encore dépassé les limites, mais j’y peux rien, je suis comme ça et j’aime tellement ses rougeurs sur le visage de Kyota, il est mignon. Je souris en me faisant traiter de kisseur fou, alors que je le regardais quitter les lieux, soufflant un peu déçu, la serveuse me regarde. « Il est timide~ » dis-je pour satisfaire leur curiosité, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il revienne et me tire contre lui pour m’embrasser, là c’est moi qu’il choc, je reste bouche bée, l’observant sortir, ne prenant pas la peine de m’intéresser à ceux qui m’entourent, je sors à sa suite d’un pas rapide j’attrape son poignet, laissant mes doigts glisser entre les siens pour le retenir, l’obligeant à me faire face. « Ne me regarde pas comme ça après m’avoir embrassé. » J’avais bien vu sa façon de me fusiller avec ses iris sombres, mais je ne m’arrêterai pas, il a fait un pas énorme en agissant de la sorte, en a-t-il conscience ? « Tu ressembles à une tomate~ » Je me moque un peu de lui en caressant sa joue de ma main libre, me retenant de dire ce que j’ai au bout de la langue pour éviter de le faire fuir plus qu’il n’en a surement déjà le désir. « Est-ce que tu vas faire comme si rien ne c’était passé ou me dire ce que tu ressens là ? » Je le questionne en serrant mon emprise, mes iris cherchant les siennes avec sérieux, ni ses lèvres, ni lui ne sont un terrain de jeu à mes yeux.

tenue. ∆ Mais qu’est-ce que j’avais fait bon sang ?! Qu’est-ce qu’il m’avait pris de faire ça ? Je n’en savais rien. Tout était chamboulé dans ma tête, et je ne savais même plus réfléchir correctement. Un plus un faisait quatre pour moi là. Pour dire à quel point j’étais complètement à l’ouest. Je l’avais embrassé, carrément de moi-même, là comme ça, comme un fou, comme un abruti. Tout ça parce que j’avais eu une sorte de pulsion ou que sais-je. Est-ce que j’aimais qu’il m’embrasse ? Bien sûr que oui. Que non ! Que non. Non je n’aimais pas ! Ah… J’étais totalement perdu. Fallait que je me barre, et vite, comme à mon habitude, fuir, le fuir c’était devenu mon habitude première. Secouant la tête, je marchais vivement pour partir, avant de sentir ma main se faire retenir. Je me retrouvais, face à face avec lui. Il était aussi rapide que moi faut croire. Surement croisé avec un lièvre. « Ne me regarde pas comme ça après m’avoir embrassé. » Mes sourcils se froncèrent à ses paroles. En plus j’avais l’impression que tout le monde venait de nous entendre dans la rue là. Embrassé… Bordel. « Tu ressembles à une tomate~ » Hein ? Portant ma main à mes joues, je m’éloignais en détournant le regard. Bordel. Non. On n’était pas en couple, on était rien, il n’allait pas me faire une scène en pleine rue quand même ? Et pourquoi il touchait ma joue ? Tirant sur ma main qu’il tenait je déglutis en cherchant comme fuir. « Arrête ça. Lâche-moi. » Dis-je lasse. J’avais fait une erreur, une terrible erreur bordel. « Est-ce que tu vas faire comme si rien ne c’était passé ou me dire ce que tu ressens là ? » Sentant ma main se faire broyer par la sienne, j’évitais au maximum son regard, passant ma main libre sur mon visage, tentant de me raisonner. J’en avais foutrement besoin là. Des regards s’étaient portés sur nous, chose qui m’énervait au plus haut point. « Tu fais chier Hyoga. Tu fais foutrement chier ! » Le tirant, j’allais dans la première ruelle à portée avant de partir au loin, honteux, pas envie qu’on nous voit ainsi. Une fois seul, je m’arrêtais en me tournant vers lui. « Si tu lâchais ma main ? Tu vas me la broyer. » Je la bougeais pour lui faire bouger le bras. « Ecoute… Je… C’était une erreur. J’ai agis sans réfléchir, je voulais voir… Si… Si j’avais envie de t’embrasser moi aussi. » Etait-ce vraiment une erreur ? Bonne question. Mon corps me disait que non. « On s’est égaré, tu es un homme, je suis un homme, on ne peut pas… » Je stoppais sans finir ma phrase. On ne pouvait pas.

TENUE. ∆ J’étais surpris par son geste, surement parce que depuis le début pour moi Kyota ne fait que fuir et que donc il n’aurait pas été capable de faire une chose comme revenir pour m’embrasser devant des regards curieux, non, vraiment il m’a laissé sur le cul, mais pour quelques secondes seulement parce que lorsqu’il quitte les lieux je ne mets pas longtemps à le suivre et à le rattraper, hors de question que je le laisse encore fuir, c’est l’occasion que j’attendais, celle où il montrerait enfin une faiblesse, mais faut-il encore qu’il l’assume et l’accepte. Je le retiens sans avoir l’intention de le lâcher, si je le fais il s’en ira, s’échappera et fuira encore en trouvant des excuses à son comportement, que ce soit ses paroles, sa jalousie face à mes « conquêtes » ou là, son baiser, il ne faut pas me prendre pour un idiot. Puis il me fait sourire avec ses joues rouges, il semble très embarrassé ou alors il est en colère ? Je ne sais pas trop, mais c’est adorable. Je hoche négativement la tête à ses mots. « Pas question. » J’étais catégorique, je voulais une réponse, qu’il soit franc pour une fois. Les regards des gens je m’en fiche totalement, ils peuvent nous juger, se questionner, nous regarder, qu’est-ce que j’en ai à foutre, pour l’instant je parle avec Kyota. Mais ce n’est pas son cas, je savais que je lui faisais chié ce n’était pas une nouveauté, en même temps il devait combattre ce qu’il ressent comme je l’ai fait au début et je le mets au pied du mur l’empêchant de s’éclipser, il ne peut que m’en vouloir pour ça, mais ça ne fait rien, je le laisse me tirer entre une ruelle, s’isolant loin des passants, je ne lâche toujours pas sa main d’ailleurs, même quand il me dit de le faire je desserre seulement mon emprise. « Pourquoi faut toujours que tu prennes la fuite. » J’étais sérieux, soupirant je lâche sa main cette fois. « Tu voulais voir si tu pouvais m’embrasser, bien, tu l’as fait et alors ? » J’avance pour le faire coller son dos au mur d’en face, c’est petit et a l’abri des regards, mes iris dans les siens je repris. « J’ai l’impression d’entendre le discours d’un homme d'Église, mais si c’est si important pour toi... » Je me recule en souriant l’air de rien. « Alors disons que c’était une erreur, j’espère juste que tu ne regretteras pas. » Haussant les épaules j’agissais de façon désinvolte, mais j’avais tendu la perche et il ne me l’a renvoyé pas, tant qu’il ne vient pas à moi je reculerai. « Je n’ai plus qu’à aller à mon rancard, au moins c’est une femme, pas de problème avec Dieu, je reste sur le droit chemin. » Honnêtement ça me saoule qu’il fuit quand j’ai l’impression qu’on passe un cap, mais tant pis, s'il ne peut pas assumer je ne peux pas le forcer. « Je sors le premier, prends ton temps. » Je m’éloigne dans la ruelle, à lui de voir ce qu’il fait et de peser ses pensées sur une balance, parce que c’est lui qu’à un problème, pas moi.

tenue. ∆ « Tu voulais voir si tu pouvais m’embrasser, bien, tu l’as fait et alors ? » Oui et alors… Bonne question. Tu ne devrais pas me la poser d’ailleurs… Reculant, jusqu’à buter le dos contre le mur, je le regardais avancer sans rechigner sans rien dire ni rien faire. « J’ai l’impression d’entendre le discours d’un homme d'Église, mais si c’est si important pour toi... » Fronçant les sourcils, je le regardais s’éloigner à présent. Un homme d’église… Je n’étais pas non plus un curé ! « Alors disons que c’était une erreur, j’espère juste que tu ne regretteras pas. » Qu’est-ce qu’il voulait que je regrette ? De l’avoir embrassé ? Non. Enfin si, enfin non… Bref. J’en savais rien moi ! J’avais agis impulsivement comme un idiot… « Je n’ai plus qu’à aller à mon rancard, au moins c’est une femme, pas de problème avec Dieu, je reste sur le droit chemin. » … Hein ? Il était sérieux là ? Il se barrait ? Pour aller voir une…. Ma mâchoire se contracta légèrement à cette pensée. « Je sors le premier, prends ton temps. » Reniflant fortement je le regardais s’éloigner. Mais c’est qu’il parait pour de vrai ! Il se barrait pour… « Yah ! Où tu vas ?! Reste ici ! » Ouais, reste ici, je sais pas pourquoi mais reste ici. Et comptons les moutons… Ou je ne sais pas moi… Qu’est-ce qu’on pouvait bien faire dans une ruelle putain. Me décollant du mur en soupirant, je le rejoignais en le regardant sans un mot. Si c’était facile pour lui, tant mieux, mais ça ne l’était pas pour moi. Putain comment il faisait ? Franchement ? Qu’il me donne sa recette là. « C’est facile pour toi ? Genre t’es attiré par un mec, tout va bien dans le meilleur des mondes ? Ben pas moi. Tu pourrais quand même comprendre ça. » Ouais c’est vrai quoi. « T’as déjà vu un gars être attiré par un autre gars et se dire, pas grave je m’en fous ? Pas moi. Enfin sauf toi. » Sauf lui oui. « Mais toi t’es bizarre, alors dans le fond ça m’étonne même pas. » Entre ses vieux mots là et son accent qui sortait de je ne sais où. Ça ne faisait qu’allonger la liste. Passant ma main dans mes cheveux je regardais au loin avant de tourner les yeux vers lui. « Si c’est facile pour toi, vraiment tant mieux. Mais si tu… Si tu es vraiment attiré par moi, tu devrais savoir te montrer patient… Laisse-moi du temps pour m’y faire. » Je baissais les yeux. « Parce que j’ai aimé t’embrasser sale gosse. » sous cette révélation je partais à mon tour. Trop honteux pour le voir droit dans les yeux après ses paroles.

TENUE. ∆ Je ne sais pas vraiment si ça évolue ou si au contraire la distance se creuse, il fait un pas en avant et recule de deux, voir trois pas après ça et je me demande s'il sera un jour capable d’assumer cette attirance qui pourtant n’est pas un secret. Il m’a embrassé pour voir s'il pouvait, maintenant qu’il l’a fait qu’est-ce que ça change, est-ce qu’il a eu un déclic ? Je ne sais pas, je ne fais que lui demander. Puis quand je l’entends parler on dirait vraiment un curé avec ses mots, je me fiche de savoir si deux hommes ont le droit ou non de s’aimer, coucher ensemble, s’embrasser ou autres trucs du genre, j’en suis venu à me dire que le cœur n’a pas de sexe et tout ça par sa faute, avant j’étais cent pourcents hétéros et actuellement je le suis toujours, mais Kyota est cet exception et je ne veux pas fermer les yeux pour une raison aussi futile que la normalité ou la différence d’opinion. Le regard des autres, leurs jugements m’est égal, si j’en avais quelque chose à faire je ne tenterais pas de le pousser à accepter ses propres sentiments. Il voit là une erreur, bien je ne vais pas le forcer, autant quitter les lieux non sans lui lancer une dernière perche. M’éloignant pour partir sa voix stoppe mes pas et un sourire se dessine sur mes lèvres, me retournant doucement en le cachant, il me demande de rester là, mais je suis sûr qu’il ne sait pas lui-même pourquoi, je ne dis rien ayant toujours les mains dans mes poches. Je le laisse parler sans l’interrompre, riant lorsqu’il dit que je suis bizarre. Je le fixais et j’aimais ce que j’entendais, mais c’est justement ce qu’il aurait dû dire plus tôt. « C’est nous qui rendons les choses difficiles » ajoutais-je simplement, pour la patience je peux l’être s'il y réfléchit vraiment de son côté, si j’attends et qu’il ne veut pas trouver de solution ça ne sert à rien. Pendant qu’il s’éloigne je le regarde en lui lâchant. « Tu peux m’embrasser quand tu veux~ » Je souris amusé, le taquinant avant de partir de mon côté, je n’irais pas à mon « rencart » mais je suis assez satisfait, indirectement il a aussi fait des aveux, même si on est encore loin de passer à l'étape supérieure et d’un côté je ne sais pas non plus ce que ça va donner, si je dois être patient pour avoir des réponses, alors je le serais.