Tenue. † Les cerisiers en fleurs, le soleil qui montrait le bout de son nez, le ciel d’un bleu azur, quoi de mieux que l’entrainement par ce temps magnifique ? Si on ne s’entrainait pas par ce temps-là, autant dire qu’on ne s’entrainerait jamais. Même si pour une fois j’avais envie de dire qu’il faisait un peu trop chaud. Un peu d’air frais ne ferait pas de mal. Assis sur mon vélo, le pied au sol, je l’observais. Oui, lui, Hyoga. J’étais venu au parc pour m’entrainer une peu en ayant de quoi faire sans l’inconvénient de la ville. Mon but était d’aller le plus vite possible, et ce n’est pas en évitant les passants et les voitures que j’allais m’améliorer… Je manquais de me faire tuer toutes les dix minutes en ville… En tout cas je n’étais pas le seul à avoir eu l’envie de m’entrainer. En même temps il n’y avait pas trente-six mille lieux pour s’entrainer… Et étant pro comme moi… Fallait bien que ça arrive un jour ou l’autre. Soupirant, je posais mon sac à dos au sol, à côté du sien, je présume, puis m’élancer sur la plateforme. Je me devais d’améliorer encore et toujours ma vitesse. Et c’est bien pour ça que je faisais en sorte de m’alourdir les jambes avec des poids de dix kilos pour bien progresser. Faisant plusieurs tours du parc essoufflé je freinais d’un coup sec faisant déraper ma roue arrière pour faire un trois cent soixante degré et finir par poser le pied au sol pour stopper complètement le vélo. Agacé par tout et rien, surtout pour rien, je quittais le vélo pour me laisser tomber au sol. Ah… J’en avais marre. Je n’osais même pas lui parler. Pour lui dire quoi ? Et s’il me demandait si j’avais réfléchi ? S’il devait encore attendre ? Bwah… Plissant le nez, je virais ma casquette la jetant avant de fermer les yeux et calmer ma respiration. Repliant une jambe je soufflais en essuyant la sueur de sur mon front. « Ahhh j’ai chaud ! » j’hurlais pour passer ma frustration. Allez savoir pourquoi.
 

TENUE. † Lorsqu’il fait beau forcément on est dehors, pour ma part il y a deux endroits où je peux me trouver principalement, sur mon vélo ou sur mon cheval, mes deux passions. J’aime m’entrainer au parc ou même sur les toits, ça paraît fou, mais ma spécialité étant les figures je m’impose parfois des risques pour me surpasser, les championnats arrivent et je dois être au top dans tous les domaines, je suis confiant pour le freestyle, mais peut-être moins pour la race pure, j’aime la vitesse pourtant ma tripe c’est décoller du sol en faisant des figures qui trouent le cul aux spectateurs en clair. Aujourd’hui c’est au parc pourtant que je suis venue, je n’avais pas spécialement à l’idée de croiser Kyota, mais je ne vais pas m’en plaindre, au contraire. Je ne lui ai pas encore reparlé de notre dernière conversation, j’ai décidé de lui laisser du temps et pourquoi pas d’entamer le sujet lui-même, mais si on traine ensemble je me connais, ce sera difficile de me retenir pour autant. Enchainant les tours sous cette chaleur, je m’arrête au niveau du blond déjà descendu de sa monture. « Déjà fatigué ? Moi qui pensais que tu étais endurant. » Étrangement même cette phrase sonnée encore à double sens, mais rien ne changer entre nous, quittant mon vélo je me laisse tomber à côté de lui, les coudes pliés, les mains sous ma tête, regardant le ciel ou plutôt les feuilles de l’arbre nous abritant. « C’est agréable~ » mais on ne pouvait pas non plus rester là toute la journée, sinon j’allais me taper une sieste et plus me réveiller ainsi installé, me redressant, restant assis sur l’herbe je le regarde avant de sourire une idée en tête. « Si on changeait de monture ? » Je le laisse réfléchir un instant avant de reprendre. « Tu veux pas que je te présente Atlas ? » C’est de là que venait mon pseudo, de nouveau sur mes pieds, je m’étire les bras bien droits au-dessus de la tête. « On va faire du cheval, je suis sur que tu vas aimer ça ! » C’est même certain. 

Tenue. † « Déjà fatigué ? Moi qui pensais que tu étais endurant. » j‘ouvrais un œil pour le regarder. Inspirant silencieusement, je ne pus m’empêcher de penser au fait qu’il y avait un foutu sous-entendu dans cette phrase. « Je le suis, plus que tu ne le penses. Mais il fait chaud… ah… » Trop chaud et puis… Il y avait lui surtout qui m’empêchait réellement de me concentrer, mais ça je n’allais pas le lui dire pour autant. Le voyant quitter son vélo à son tour, je le regardais s’allonger à mes côtés avant de détourner le regard et fixer à nouveau le ciel. « C’est agréable~ » « Hum. » soupirai-je doucement en profitant de l’air doux qui caressait mon corps. Presque et je pourrais m’endormir là. C’était tellement une bonne saison. Le printemps et l’été pour moi étaient des saisons plaisantes. Le bon temps et tout ça… Les promenades… J’avais envie d’aller à la plage… Sentir le sable sur mes pieds… Le sentant bouger, j’entrouvris les yeux pour le regarder. Hyoga était beau. C’était indéniable. Plus je le regardais et plus je le trouvais beau. « Si on changeait de monture ? » Hein ? De monture ? De quoi il parlait ? « Tu veux pas que je te présente Atlas ? » Atlas ? Mais c’était lui Atlas non ? « On va faire du cheval, je suis sûr que tu vas aimer ça ! » Ahhh ! Du cheval. Me redressant, je me levais à mon tour, m’étirant en bâillant franchement et sans gêne. « Du cheval ? Il s’appelle Atlas ? Tu veux rire ? Yuki… C’est le prénom de mon ouistiti… » Alors je valais pas mieux que lui pour le coup. Attrapant mon sac, je sorti des kit-kat aux thés vert et fleur de sakura avant d’en donner à Hyoga. « Allons donc chez toi faire du cheval. J’espère que c’est super docile, je ne voudrais pas perdre mes jambes hein. » Manquerait plus que ça tiens. Me penchant en avant j’attrapais mon vélo pour monter dessus et soupirer. Bouche pleine je léchais mes doigts. Le chocolat fondait trop vite avec cette chaleur.
 

TENUE. † Les sous-entendus et les doubles sens c’était presque comme un code secret, un langage qui nous était propre, bien que ma façon de parler soit unique en soi, je ne donne pas de faux espoirs aux autres, s'il y autant de ressenti entre nous qui donne cette impression c’est parce que'au fond on pense la même chose et cette attirance est comme un booste à nos pensées virant toute innocence. Je souris devant sa réponse, jouant d’un regard taquin. « Tant mieux alors. » Installé à côté de lui, c’était une journée qui laisser présager une saison chaude à venir, mais ça voulait aussi dire les sortir, les plages et les campings, j’adore l’été pour toutes les opportunités de nous amuser en perspective, mais on y est pas encore et pourtant aujourd’hui ça ressembler fortement à l’une de ses journées. Allongé dans l’herbe, c’est agréable de rester ainsi à l'ombre cachée des arbres alors que le soleil tape tout autour. Finalement je lui propose de changer de monture sachant très bien qu’il ne capterait pas de suite où je veux en venir, mais je ne le laisse pas dans le flou trop longtemps avant de lui parler d'Atlas, mon cheval. « On est original tous les deux~ » entre nous et nos animaux, vive les pseudos. « Ça te va bien le ouistiti. » Je ris en me disant que cette phrase était quand même bizarre. Je pris le kit-kat qu’il me donne, le tenant entre mes lèvres le temps de reprendre mon vélo, le remerciant d’un sourire. Le fixant du regard alors qu’il se lèche les doigts... C’est un crime ce genre de vision, mais un soupire plus tard et je gobe mon morceau pour éviter de me salir bêtement, commençant à pédaler en direction de la maison de mes parents et surtout l’écurie, c’est rare que je ramène du monde, même très rare, Atlas n’est pas habitué à voir d’autres gens que moi, mais c’est une brave bête, je ne me fais aucun souci pour ça.

Il nous fallut quelques dizaines de minutes avant d’arriver chez moi, stoppant le vélo à l’entrée où se trouve un emplacement spécial, je m’étire après cette ballade qui m’a mis en sueur, à cause de la chaleur bien sûr, attrapant une serviette je m’essuie le visage et le cou avant d’en donner une à Kyota, ce n'est pas agréable de dégouliner. Une fois ça de fait je lui fais signe de la tête de me suivre jusqu’à l’écurie où plusieurs chevaux se trouvent. « Tu montes avec moi ou tu te sens capable de prendre les rênes tout seul ? » Demandais-je avec un petit sourire en coin tandis qu’on arrive devant le box d'Atlas. « Voilà la bête~ »
 

Tenue. † « On est original tous les deux~ » Moui. Ou idiot, allez savoir. Ce point en commun me faisait légèrement sourire quand même. « Ça te va bien le ouistiti. » Hein ? Le regardant sans trop comprendre, je souris légèrement. « Si tu le dis. J’ai aussi un capucin. La dernière fois je n’ai pas pu te les montrer… La prochaine fois. » S’il y avait une réelle prochaine fois pour qu’il vienne dans ma chambre quand même… Car pour l’instant, je ne me voyais pas lui ouvrir, quand on voyait comment avait fini la dernière fois… Je n’avais pas envie de me retrouver sur le lit, une nouvelle fois et… Pourquoi j’imaginais une scène bien plus poussé moi ? Secouant la tête, sans rien dire de plus, on partit en direction de chez lui. Je le suivais, tout simplement, puisque je ne savais pas où il habitait. Pas trop de mal, je pourrais le suivre pendant des heures, puisque pédaler n’était pas un souci. Le seul inconvénient était la chaleur, et je me demandais parfois, comment j’allais tenir cet été au Brésil si je réussissais. Une fois arrivé chez lui, je descendais de mon vélo à mon tour, m’étirant en même temps que lui tout en tirant sur mon haut qui collait un peu sur ma peau. Le voyant prendre une serviette et m’en donner une, je m’essuyais avec le visage et le cou. « Merci. » ça faisait du bien que d’essuyer tout ça. La serviette avait son odeur… Ou du moins… Bref. C’était la lessive putain. Le suivant quand il me fit signe de le suivre, sans un mot, je regardais tout autour de moi. C’était bien la première fois que je venais dans ce genre d’endroit. « Tu montes avec moi ou tu te sens capable de prendre les rênes tout seul ? » Euh… A ses mots je me souvins de mon sous-entendu la dernière fois… Lui, me prenant sur un cheval… Clignant des yeux, j’essayais de chasser les images qui m’envahissaient. « Voilà la bête~ » Observant le cheval, celui qui avait le prénom du pseudo de Hyoga, je m’approchais un peu plus sans pour autant le toucher. « Il est beau… » Ce qui était la stricte vérité. « Je veux bien monter avec toi… J’suis pas trop confiant… Derrière toi hein. Devant ça fait trop meuf. » Et puis j’aurais l’impression qu’il allait me chopper sur le cheval surtout. « Il est habitué à se faire monter par deux personnes ? » Même cette phrase, elle me paraissait pas… Normale.
 

TENUE. † Je pensais simplement que le voir avec un ouistiti serait adorable, j’avais une image en tête qui me disait que ça lui coller parfaitement et je serais curieux d’en voir un, faut dire que ce n’est pas le genre d’animal qu’on croise à chaque coin de rue, moi en dehors des bêtes domestiques comme les chiens, les chats et ce genre-là habituel, je ne fréquente que les chevaux. Je souris en hochant la tête, je viendrai surement rapidement m’incruster en prenant cette invitation dissimuler comme excuse, y avait pas de raison d’avoir peur, de toute façon je ne compte pas le violer non plus, j’attends, je patiente qu’il soit prêt à assumer cette attirance sagement... Ça ne veut pas dire que je ne vais pas tout faire pour mettre les chances de mon côté en profitant de certaines situations, ça serait mal me connaitre. La route jusqu’à l’écurie familiale dure un moment sous cette chaleur c’est difficile de tenir la cadence, mais on est des pros et aucun de nous n’a lâché la pédale jusqu’à la ligne d’arrivée où je lui donne une serviette pour nous éponger, nous sommes trempés de sueur, mais bon ce n'est pas très grave, entre homme et entre nous on ne va pas chipoter pour quelques goute luisante sur nos peaux. C’est même assez sexy non ? Putain je rigole devant mes pensées, normalement ce n'est pas le genre de réflexion que je me ferais, je me tape un fou rire alone, mais en même temps c’est assez spécial. Une fois calmé je lui demande s’il veut monter avec moi ou non, qu’il ne croit pas être le seul à se souvenir des sous-entendus de notre conversation skype, je compte bien en jouer aussi et le mettre mal à l’aise au bon moment, je suis un peu sadique avec Kyota faut bien l’avouer, mais si je ne pousse pas les choses j’ai l’impression qu’on va avoir du mal à avancer. « Comme son maitre. » Je joue les arrogants juste pour le fun, le sourire aux lèvres. « Tu veux te cramponner à moi ? C’est mignon. » Prenant les accessoires pour installer la selle et le reste sur Atlas. « Non pas vraiment. » Je réponds franchement, mais autant pour la partie officielle que pour le sous-entendu. « Mais il est robuste, on peut faire ce qu’on veut sur lui. » Petit clin d’œil à notre conversation qui je suis sûr lui trotte dans la tête.
 

Tenue. † De base j’étais bien parti pour faire du vélo, mais juste de base. Parce que maintenant je n’étais plus du tout au parc pour faire du vélo. Non, j’étais ailleurs, dans un autre endroit jusqu’à présent inconnu. C’était chez Hyoga. Concrètement je n’aurais jamais pensé mettre un pied si vite chez lui, du moins dans l’écurie de ses parents. Faire du cheval ? Jamais même en rêve je n’aurais imaginé en faire. Parait que certains le mangeaient, le cheval. Si je faisais une blague de mauvais goût, il allait surement me tuer. Alors je vais éviter. Soit, nous sommes devant son animal, Atlas, qui je devais l’avouer était très beau. « Comme son maitre. » Pourquoi ça ne m’étonnait pas de lui tiens ? Bizarrement hein… Je commençais à le connaitre, et plus que trop bien même… « Tu veux te cramponner à moi ? C’est mignon. » « Ne prends pas tes rêves pour des réalités. Et arrête de penser à ce que tu penses. » Je le pointais du doigt, les sourcils froncés. Pas besoin d’évoquer de quoi je parlais, j’avais l’impression qu’on se comprenait très bien là. « Non pas vraiment. » Donc, son cheval, n’avait pas l’habitude de porter deux personnes, mais là, il allait le faire. Je n’avais pas envie de mourir, ou de me briser une jambe moi. Pas en ce moment. J’allais sauter sous un pont si je ne pouvais pas faire les JO. « Mais il est robuste, on peut faire ce qu’on veut sur lui. » Fermant brièvement les yeux, sachant très bien à quoi il faisait référence, je ne relevais pas, enfouissant simplement mes mains dans mes poches. « Robuste, robuste, tant qu’il ne nous fait pas tomber… Ce n’est pas le moment de se casser un truc… » Je m’approchais l’air de rien tendant avec lenteur ma main vers le visage du cheval, le touchant brièvement avant de retirer la main. Quel peureux que je faisais, bravo. « J’espère qu’il n’est pas aussi agressif et têtu que son maitre… » Soufflai-je l’air de rien avant de lui tapoter la tête l’air de rien en fourrageant ses cheveux.
 

TENUE. † Je m’étais incrusté un peu dans sa chambre l’autre fois, enfin il m’a invité mais disons que vu comment ça s’est terminé, être seul dans ce genre de lieu pourrait créer d’autre opportunité pour moi d’attaquer et le but n’est pas de l’effrayer, donc je me suis mis en retrait le temps qu’il réfléchisse à tout ça, relation, pas relation, il est le seul à devoir faire un choix, mais je ne vais pas non plus être indéfiniment patient... Aujourd’hui c’est chez moi que je l’invite, bien que ce soit pour faire du cheval c’est déjà un avancé, il vient dans ce lieu où j’ai grandi et où je passe généralement mon temps libre à m’occuper d'Atlas. Lorsqu’il se retrouve devant la bête à dire qu’il est beau je ne peux pas m’empêcher de bouffonner un peu, mais n’est-ce pas vrai ? Je suis beau non . Je souris simplement, amusé par mes propres mots. « Hum et à quoi tu penses que je pense ? » Je sais très bien ce qu’il a en tête, mais je m’amuse à lui faire dire les choses plutôt qu’à en faire des suppositions, c’est plus intéressant, puis s’il pense lui-même à ça, ça me rend plutôt fier en fait. Mon cheval n’est pas habitué à se faire monter par deux personnes parce que je n’emmène jamais quelqu’un avec moi, mais c’est un bon cheval, robuste, fort et rapide. Le meilleur... J’en profite pour jouer sur les mots en faisant un clin d’œil à notre conversation skype. « Quoi, tu as peur ? » Il ne va pas nous faire tomber ! Je suis brusqué qu’il est si peu confiance en lui, râlant un peu. « D’où je suis agressif ? » Je prends un faux air outré, j’aime l’embêter, riant un peu, je prends les rênes pour le sortir de son box et l’emmener dehors. « Vas-y, grimpe ! » Lui faisant signe du regard, je peux l’aider s'il veut, mais il risque de râler parce que je lui touche les fesses.
 

Tenue. † « Hum et à quoi tu penses que je pense ? » Pourquoi il fallait toujours qu’il me demande ? Je me le demandais bien. De toute façon, quoi que je fasse il posait toujours les questions qui ne fallait pas et qui m’embarrassait. Ou alors c’est moi qui lui tendait un peu trop la perche, allez savoir. « Va savoir, ça restera dans ma tête. » Je bute mon index sur ma tempe comme pour marquer un peu plus ma phrase. Oui, valait mieux que ça reste dans ma tête. Et que ça reste aussi dans sa tête. Je ne voulais pas entendre ce qu’il pensait… Ce n’était pas le moment et puis ça allait donner forcément des choses bizarres. Son cheval en tout cas été très beau, et j’osais espérer n’avoir aucun souci… Ce n’était pas le moment de se casser un truc. « Quoi, tu as peur ? » Du tout… Enfin, je n’en savais trop rien. C’est que c’était tout de même intimidant que de monter sur un cheval… « Bof. » Ouais, juste bof. Je ne pouvais rien dire tant que je n’avais pas réellement essayé. « D’où je suis agressif ? » Je roulais des yeux en soupirant. « Dans tes gestes… Dans tes gestes… » J’allais pas lui rappeler que je l’avais surnommé kisseur fou… Parce qu’il serait capable de dire jamais deux sans trois… Le suivant alors qu’il sortait avec Atlas le cheval, je soupirais longuement. « Vas-y, grimpe ! » Et comment j’étais supposé monter là-dessus moi ? Me pinçant les lèvres, je m’approchais du cheval en toussotant. Bon…On va faire ça intuitivement. Approchant le cheval, je posais mes mains dessus avant de mettre un pied dans l’étrier et prendre appuie pour quitter le sol. Passant la jambe par-dessus le cheval, je grimpais dessus en me cramponnant avant de me redresser. « C’est quand même super physique… Mais ça me rappel un peu quand on est gamin pour monter un vélo trop grand… » Souvenir bonjour. « Tu montes aussi ? Ou pas ? Hé, le fait pas courir hein. » Non parce que je ne saurais pas l’arrêter moi…
 

TENUE. † On ne change pas, je sais très bien à quoi je pense, à quoi il pense, mais il ne le dira pas et je ne le ferai pas non plus serait pas drôle sinon. Nous sommes abonnés à ce genre d’échange lui et moi tout comme le mot à double sens, c’est naturel dans notre... duo ? Je ne peux pas vraiment parler de couple vu que monsieur est encore en pleine réflexion, vraiment... Quel type agaçant. « J’aurai dû m’en douter. » Enfin je dis ça mais je le savais déjà, mon sourire le prouve, ce n’est pas comme si je cherchais réellement à l’entendre, j’aime simplement le provoquer sur tout sujet déplacé ou non finalement. En tout cas Atlas semble curieux aussi de cette nouvelle présence, ne connaissant pas Kyota il doit se demander qui j’ai ramené avec moi luit qui a l’habitude de me voir tout seul. Il dit que je suis agressif et je n’hésite pas à répliquer, d’où je le suis . Je ne vois pas ! Non mais... Dans mes gestes ? « Ah ! Genre quand je t’embrasse soudainement ? » Je lui tire la langue, je n’ai aucune honte. « Tu veux que je recommence ? » Je ris intérieurement, si je suis agressif je peux le faire non ? Je fais un jeu de sourcils taquins avant de sortir le cheval de son box lui disant de grimper. Je tiens la bête il n’a pas à avoir peur, Atlas ne partira pas en courant. Le regardant faire, je suis prêt à intervenir n’importe quand, mais il réussit, je clap dans mes mains. « Bien sûr que ça l’est. » C’est un sport, il ne faut pas l’oublier, ce n’est pas parce qu’on est sur le dos du cheval que c’est aisé. « À ton avis ? » Je souris avant de prendre appui devant lui et grimpé sans difficulté, l’habitude. « Je me suis mis devant, mais n’imagine pas des choses bizarres pour autant ! » Qu’il se mette pas à inverser les rôles hein. Je ricane un peu avant de tenir les rênes. « Accroche-toi à moi, ne prends pas le cheval à la légère tu peux tomber si tu te cramponnes pas bien. » Chopant ses mains je les entoure autour de ma taille, sa sécurité passe avant le reste. « Prêt ? » Je lui lance un regard avant de donner un petit coup à Atlas qui commence à trottiner le temps de sortir de la propriété, c’est mieux de galoper dans la colline.
 

Tenue. † « J’aurai dû m’en douter. » levant les yeux au ciel sous cette annonce, mon nez lui se plissa, bien évidemment qu’il s’en doutait. Il était pervers, plus que moi clairement. Pire que moi-même j’avais envie de dire. Mais soit, ce n’était pas nouveau, on avait toujours marché ainsi, à coup de sous-entendu et autres. Alors, il ne fallait pas s’attendre à des phrases simples et mignonnes entre nous. Mignonnes… Comme si on était des filles, n’importe quoi. Ça va pus Kyota là. « Mouais, mouais. » Juste pour répliquer quelque chose et ne pas rester silencieux en soit… Parce que j’avais envie de l’embêter un peu aussi. Puis de toute façon, tout partait en couille, sauf dans le bon sens du terme, et heureusement. Parce que je ne voulais pas mettre en application ce que j’avais dans la tête là. Clairement. « Ah ! Genre quand je t’embrasse soudainement ? » La chair de poule s’empara de moi. « Tu veux que je recommence ? » Automatiquement, je posais ma main sur ses lèvres, pulpeuse pour le repousser l’air de rien. « Kedal. Garde tes pulsions chelou pour toi. » Je lui tapotais la bouche avant d’enlever ma main. Montant sur le cheval, je soufflais longuement en réussissant sans trop de mal, même si j’avais été très prudent. Pour moi mais aussi pour Atlas, que je ne voulais pas effrayé ou faire de mal. Il semblait être vraiment un bon cheval. Laissant Hyoga monter à son tour, je me reculais un peu alors qu’il se mit devant moi. « Je me suis mis devant, mais n’imagine pas des choses bizarres pour autant ! » … Je le fixais sans expression. « Je suis l’ainé. Forcément je suis mieux placé derrière. » Enfin… Je n’aurais peut-être pas dû dire ça comme ça… Mais soit. J’en frissonnais pour le coup « Accroche-toi à moi, ne prends pas le cheval à la légère tu peux tomber si tu te cramponnes pas bien. » Il s’est cru dans un conte ? D’où il me passait les bras autour de sa taille là ? « Prêt ? » « Toi, t’as trop vu de Disney, tu m’as pris pour une meuf ou quoi ? » Je lui pinçais la taille avant que le cheval ne se lance. M’accrochant à lui je plissais le nez. « pour deux hommes sur un cheval, ça fait… » ça le fait pas quoi… « On va où ? »
 

TENUE. † Je suis pervers c’est vrai, parce que je suis beaucoup plus ouvert à toutes ses choses et je ne le cache pas, c’est pourquoi j’en surprends plus d’un les premières fois, la pudeur ou ce qui s’en rapproche je ne connais pas, je suis libre de mes actes autant que de mes pensées et je finis simplement par dire les choses telles qu’elles sont, mais au fond n’est-ce pas mieux ? Heureusement que je peux pousser les choses d’un côté parce que Kyota, bien qu’on se retrouve avec de nombreux sous-entendus est beaucoup plus hésitant, retissant et réserver, moins ouvert sur le sujet, peut-être parce que je suis un homme ? Mais il sait que rien ne va m’arrêter, je pense que toutes nos conversations et celle en plus depuis notre rencontre physique luie ont prouvé. De base je ne suis vraiment pas du genre à courir après quelqu’un, je ne suis pas une personne jalouse non plus, si je n’ai pas une personne je passe à la suivante, mon cœur est vraiment changeant, je tombe amoureux facilement, mais déchante tout aussi rapidement, sauf que je ne suis jamais tombé sous le charme d’un mec et j’ignore si c’est la curiosité ou autre chose qui me pousse à agir ainsi, mais je ne ressens pas le besoin de chercher quelqu’un d’autre pour me le sortir de la tête. Tout comme il m’a rendu jaloux avec sa sœur, ce qui en soi est une nouveauté pour moi. Dans tous les cas ça m’amuse, chaque jour est une sorte de nouveau défis, j’ignore ce qui va se passer, comment les choses vont évoluer, c’est excitant. Il me traite de sauvage et je ne peux pas me retenir de lui parler des baisers ouvertement. Sa main plaquée sur mes lèvres, le regard souriants. « Mes pulsions hein ? » Je le fixe avant de m’approcher juste le temps de souffler. « N’oublie pas la tienne non plus~ » après tout il m’a sauté dessus dans le café également, je ne suis pas le seul fautif. « Puis tu aimes ça. » Je lui pince le nez pour le taquiner en riant, avant de sortir l’air de rien avec le cheval, le laissant grimper dessus. Je me suis installé devant lui parce qu’il ne voulait pas que je sois derrière, mais normalement il aurait dû se trouver à ma place pour que je puisse le « tenir » en tenant les rênes, je ne dis pas qu’il n'est pas débrouillard, mais faire du cheval pour la première fois ce n'est pas facile. « Par contre tu risques de ne plus marcher après, ton popotin va prendre cher. » Oups, encore. Je le fais me tenir par sécurité. « Tu veux tomber ? » Je le regarde sérieusement. Je n’ai aucune envie qu’il glisse du cheval et que sa mauvaise chute le brise par négligence, alors meuf ou pas je compte bien faire en sorte qu’il me tienne bien. « C’est biscornu ? » Je ris un peu. « Essaie de profiter plutôt que de te prendre la tête avec des détails. » Je vous jure, il n'arrête pas. « Se perdre dans la forêt. » Non, c’est faux. Mais bon c’est tentant quand même, je vais juste laisser Atlas courir on verra bien où ça nous emmènera. Après quelques trots je lui donne un petit coup pour qu’il commence à galoper. « C’est parti. »
 

Tenue. † « Mes pulsions hein ? » Oui ses pulsions, pas les miennes… Parce qu’il en avait souvent en plus… « N’oublie pas la tienne non plus~ » Plissant le nez à ce rappel, j’eu presque l’impression qu’il puisse lire dans ma tête. C’était un peu dérangeant mine de rien… « Puis tu aimes ça. » Frottant mon nez alors qu’il venait de me le pincer, je fis une faible grimace. Il était bien trop sûr de lui… Et pourtant il avait presque raison, oui presque. Je n’avais pas… Je n’avais pas réellement détesté la dernière fois. « Dans tes rêves. » Je n’allais pas non plus lui donner des espoirs si facilement, il ne fallait pas rêver non plus. Montant sur le cheval, il se mit devant moi assez rapidement, m’obligeant plus ou moins à le tenir par la taille. C’était vraiment bizarre, comme si nous étions obligés de … faire ça. « Par contre tu risques de ne plus marcher après, ton popotin va prendre cher. » Clignant des yeux, je lui donnais une calotte dans sa tête. « Dis à ton cheval de laisser mon popotin tranquille. »[/color] Comme si ça allait changer quelque chose… « Tu veux tomber ? » Je ne répondis rien. Je préférais me taire. Bien évidemment que non, je ne voulais pas tomber, faudrait être fou pour vouloir tomber… Ou masochiste, allez savoir…Je me sentais terriblement mal à l’aise en plus de le tenir ainsi. Manquerait plus que je mette une robe et… bref, non je ne préférais pas imaginer. « C’est biscornu ? Essaie de profiter plutôt que de te prendre la tête avec des détails. Se perdre dans la forêt. » Je souris à ce mot si peu commun. C’est qu’à force je trouvais ça mignon. Eurk. Non, pas mignon. Tout sauf ça. Secouant la tête, je me tenais un peu plus à lui, ma joue se posant sur son omoplate. C’est qu’il galopait bien le cheval ! Déglutissant, je regardais tout autour de nous. C’était agréable, ça changeait du vélo. Mon cul qui rebondissait sur le cheval, lui préférait bizarrement le vélo, mais j’allais m’y faire. « C’est beau par chez toi. » j’adorais tellement la nature, c’est ce qui manquait un peu dans le centre de Tokyo… Soupirant longuement, je collais mon torse contre son dos, mes mains à plat sur son torse, je serrais doucement son haut, laissant mon cœur battre la chamade. « Aucun commentaire ou je te pousse. » crachai-je en plissant le nez. Je le voyais venir !
 

TENUE. † Je ne peux pas m’empêcher de lui rappeler que je ne suis pas le seul avec des « pulsions », bien que je sois du genre à agir plus franchement que lui et à assumer mes envies, le baiser qu’il m’a donné devant tout le monde a sa place aussi dans notre histoire et il m’a lui-même avoué que ça ne lui déplaisait pas, faudrait maintenant qu’il réalise plus de chose pour avancer, mais c’est pas gagné. « Oui oui. » Je réponds juste pour répondre sans réellement le prendre au mot, je sais qu’il est du genre à « fuir » donc il ne va pas me dire clairement que c’est le cas comme l’autre fois, Kyota est compliqué parfois alors que finalement les choses pourraient être si simples. Tous deux sur Atlas il râle toujours avec ses remarques, mais à moins qu’il ne veuille tomber je lui conseille de bien s’accrocher. Je le mets même informé que son popotin va souffrir le pauvre ce qui me vaut un bon coup dans la tête alors que je ris ouvertement, je m’y attendais à celle-là. « Juste à mon cheval ? » Je lui lance un regard explicite, je le nargue, mais c’est amusant de voir ses réactions disproportionnées. Qu’on ait l’air bizarre ou non qu’est-ce que ça change ? Je vois ça souvent, c’est seulement lui qui se fait des films idiots, deux hommes peuvent très bien monter sur le même cheval, il devrait vraiment profiter plutôt que se poser toutes ses questions. Je finis par le sentir se tenir à moi, même son visage je le sentais dans mon dos. « N’est-ce pas ? Et encore tu es loin d’avoir tout vu. » Je fais accélérait Atlas pour entrer dans la petite colline, en cette saison ça commence à être bien fleurie, c’est joli. Honnêtement le sentir contre moi ne me laissait pas indifférent, ses mains sur mon torse s’agrippant à moi, j’avais juste envie de me retourner pour être encore une fois impulsif et laisser mes « pulsions » s’imposer, mais je souris à ses mots, tournant la tête sur le côté pour lui lancer un regard. « Me pousser où ? Si je tombe tu tombes aussi. » Je le taquine, on commence à grimper une pente, arrivé au sommet la vue est superbe, j’arrête les galops pour laisser Kyota regarder. « Pas mal hein ? »
 

Tenue. † « Juste à mon cheval ? » … J’inspirais en me retenant de ne pas lui donner un coup sur la tête. J’aurais dû m’y attendre qu’il répliquerait ça tiens. C’était du Hyoga tout craché. « Je savais que t’allais dire ça. » Bon pas totalement, je ne l’avais pas prévu, mais chut, il ne le savait pas. « Mais oui, juste ton cheval. Arrête d’imaginer… Et pourquoi ça serait toi sur moi d’abord ? Pourquoi ça ne serait pas moi sur toi hein ? » Ouais, d’abord. Je voulais une réponse claire nette et précise. Pourquoi ça serait lui ? C’était moi l’aîné. Et c’était moi une nouvelle fois qui pensait à tout ça alors que… que merde non. Soupirant légèrement, je regardais le paysage qui défilait sous mes yeux. Le cheval trottait assez vite quand même, m’obligeant, plus ou moins, à me coller contre Hyoga. Est-ce que c’était vraiment la faute au cheval ? C’était une bonne excuse. En tout cas, ça me plaisait d’être contre lui. Je me sentais bien, c’était chaud, agréable. Son dos était grand et accueillant. « N’est-ce pas ? Et encore tu es loin d’avoir tout vu. » Je m’en doutais. Il devait y avoir pleins de choses à voir que je ne voyais pas. En vélo, je n’avais pas le temps de mater le paysage, impossible, il fallait garder le regard rivé sur le parcours, la moindre distraction pouvait nous coûter cher. Une chute, par exemple. Un ralentissement… Bref, non. Alors que là, je pouvais aisément regarder tout autour de moi. « Me pousser où ? Si je tombe tu tombes aussi. » Je plisse le nez en le poussant légèrement pour qu’il arrête de me regarder. J’ai l’impression d’agir comme une meuf. C’était glauque. J’avais un service trois pièces bordel. Sentant le cheval s’arrêter, je me redressais en me décollant de Hyoga. « Pas mal hein ? » Regardant tout autour de moi, je souris quelque peu. « Ouais, pas mal du tout. Je me rends compte que je ne regarde jamais les paysages ou je vais… Mais là, c’est vraiment beau. Ça doit l’être encore plus quand le soleil se couche. » On pouvait entendre les oiseaux, le bruit du feuillage, on se croirait presque dans un film, c’était fantastique, éphémère, comme si nous étions dans un rêve. Seul au monde. Sans un mot je revins contre lui, mes mains sur ses bras, descendant lentement pour arriver près de ses mains. « Je te hais de me rendre comme ça. » Je ne le haïssais pas réellement pourtant. C’était juste compliqué.
 

TENUE. † Oh, moi qui pensais ne pas être si transparent il faut croire que je me suis trompé, Kyota semble savoir comment je pense maintenant, mais ça ne m’arrête pas pour autant, je trouve ça toujours aussi amusant, je ne joue pas, je suis comme ça. Par contre je pensais qu’il allait vraiment contredire mes pensées, le fait qu’il ne parle que de mon cheval pourrait me laisser des espoirs, c’est vilain de sa part, mon rire se fait pourtant entendre face à ses questions, il y pense beaucoup on dirait malgré qu’il taise ou fuit le sujet, m’arrêtant de rire, je réponds sans hésiter. « On dirait que je ne suis pas le seul à imaginer des choses~ » Je le taquine en reprenant rapidement. « Parce que tu es plus mignon que moi et que j’assume ce que je ressens, c’est comme ça. » Puis franchement est-ce que j’ai un caractère de dominé ? Honnêtement je n'en sais rien, je n'ai jamais couché avec un mec, tout ce que je sais c’est que je suis attiré par lui et que je suis sérieux. Après quelques secondes je ricane à nouveau, décidément. Je vais finir par arriver à le faire avouer et sortir de ses craintes, peux importe le temps que ça prendra, pour l’instant je ne fais rien, je parle et je le provoque, mais je ne le force en aucun cas à me donner des réponses ou à le presser dans ses réflexions. Je suis plutôt cool non ? haha. Atlas de par sa carrure et sa démarche poussa Kyota à bien s’agripper contre moi ce qui est loin d’être déplaisant, mon but est de lui montrer le paysage, grimpant la colline pour atteindre le sommet je le laisse admirer en arrêtant tout mouvement. « J’ai l’habitude de regarder pendant nos promenades, mais sur un vélo c’est différent. On reviendra peut-être pour voir ça. » Le soir la vue doit être différente. Je ne suis pas venu la nuit depuis longtemps car je n’en voyais pas l’utilité et vivant au dortoir je m’arrange pour rentrer en fin de journée, mais ça devrait être faisable pendant le weekend ou les vacances. Prêt à reprendre la parole, je garde pourtant le silence en le sentant se coller contre moi, baissant à peine le regard pour suivre la direction de ses mains proches des miennes, un sourire sur mes lèvres. « Je pourrais croire a une invitation fais attention. » Mon humour s’efface doucement pour choper ses mains et demander. « Et je te rends comment ? » Tournant la tête vers lui. « Hum ? »
 

Tenue. † « On dirait que je ne suis pas le seul à imaginer des choses~ » J’avais envie de lui tirer la joue pour l’empêcher de parler. Mais ce simple geste me donnait l’impression de réagir comme une fille. Mon dieu, j’étais en train de me comparer à une fille avec lui maintenant. De mieux en mieux. Bravo, l’estime de soi, elle s’était faite la male pour mon cas apparemment. « Parce que tu es plus mignon que moi et que j’assume ce que je ressens, c’est comme ça. » Mignon… J’étais plus mignon que lui, à bon ? Heureux de l’apprendre. « Mignon… Mignon… Je suis beau, je ne suis pas mignon. » Je jouais sur les mots et alors ? Mais mignon ça faisait bien trop… Gay. J’en deviendrais presque fou moi avec toute cette histoire. Soit, ne plus y penser, était une bonne chose, surtout durant la promenade, ou le cheval nous amenait au loin et en hauteur, nous offrant tout de même une magnifique vue. Y’avait pas à dire, c’était vraiment beau. Et je ne doutais pas de la splendeur du paysage, si nous étions là pendant un coucher de soleil. Je n’étais pas un poétique dans l’âme ou quoi que ce soit, mais j’aimais bien les belles choses en quelque sorte. « J’ai l’habitude de regarder pendant nos promenades, mais sur un vélo c’est différent. On reviendra peut-être pour voir ça. » On reviendra… Ces paroles qui sonnaient comme un prochain rendez-vous. Enfin le mot était vite dit, on ne se donnait pas rendez-vous, c’était juste deux potes qui profitait du bon temps, ni plus ni moins. Je devenais stupide. « Ouais… Un jour où il fait beau, ça serait dommage de revenir s’il y a des nuages. » Continuant de regarder le paysage, j’en profitais, un peu, pour me rapprocher de lui et poser mes mains sur ses avant-bras. Nous étions seuls ici, personne pour nous voir, le seul bruit de la forêt m’aidait plus ou moins à m’apaiser. J’avais besoin de m’approcher de lui, tout comme je ressentais l’envie de m’en éloigner. J’étais toujours perdu contrairement à lui qui semblait savoir ce qu’il voulait. Je l’enviais, comme je le haïssais. « Je pourrais croire à une invitation fais attention. » Sentant ses mains attraper les miennes, je ne bougeais pas, mon cœur s’emballant de façon stupide. « Et je te rends comment ? » Si tu savais idiot… « Hum ? » « Si tu savais… Tu me rends chèvre. » Je marquais un temps de pause, mon sourcil gauche s’arquant sur le coup. « Bêêêêêêêê » J’imitais une chèvre, avec une perfection un peu trop déconcertante avant de rire. Plongeant mon regard dans le sien, je le fixais longuement avant de sourire en coin. « Une perruque ça t’irait bien. Tu ferais plus efféminé. » ça serait tellement plus simple si c’était une fille bordel.
 

TENUE. † J’étais beaucoup plus libre que Kyota, ce n’était pas une nouveauté et même si au début j’étais comme lui, hésitant ou inquiet . Enfin je ne sais même pas ce que j’étais, je suis du genre à prendre les choses comme elle vienne, mais je ne m’attendais pas à être attiré par un mec, quand nous étions sur internet avant de nous voir il était aussi plus « dévergondé » avec nos jeux de mots et compagnie, là j’ai surtout l’impression qu’il a un ange et un démon sur ses épaules entrain de le rendre fou, mais je sais me montrer patient, enfin... En temps normal je ne pourrais pas me retenir d’aller chercher de nouvelles proies et de libérer ma libido un peu avec n’importe qui, qui m’aurait tapé dans l’œil, mais depuis qu’il m’a dit qu’il avait aimé m’embrasser, j’ai décidé de lui laisser du temps pour mettre tout ça au clair, je ne pourrais pas attendre indéfiniment, mais si mes sentiments pour lui, mon attirance pour un mec est réelle, je sais que je résisterai à la tentation jusqu’à obtenir une vraie réponse de sa part, même si ça semble encore mal parti, quand j’ai l’impression de faire un pas en avant je me rends compte qu’il recule toujours, encore aujourd’hui c’est le cas. « Dire que tu es plus beau que moi serait pas totalement vrai donc contentes-toi du mignon pour l’instant. » Je me moque de lui un peu, mais bon il devrait prendre les compliments pour ce qu’ils sont, il est beau, il est mignon je ne peux pas dire le contraire, je le trouve aussi adorable, mais je vais éviter de le dire il va encore se vexer haha, ses réactions le sont en tout cas, bien que j’espère toujours plus comme un morfal pas rassasié. Je ne comptais pas l’emmener ici à nouveau sous la pluie, bien que ça pourrait être une occasion de trouver un abri où s’abriter et donner cette ambiance qui nous manque, haha, j’ai trop d’imagination, en même temps faut dire que j’ai de l’expérience avec toutes mes conquêtes et parfois c’était digne d’une belle scène de drama, du moins jusqu’au réveil où généralement je stoppé tout comme un gros enfoiré, je dois être maudit par pas mal de filles aujourd’hui. Ses mains proches des miennes m’ont d’abord surpris, le sentir si proche et que cela soit venu de lui me laisse voir une ouverture, mais je doute qu’il la laisse ouverte bien longtemps, attrapant ses mains en retour, je le questionne sur ses paroles. « Bordel... » L’entendre dire que je le rends chèvre est une chose, mais faire le bruit de l’animal en est une autre, je me mets à rire instantanément avec lui. « Abrutis ! » Lui donnant une petite tape, il a niqué l’ambiance cet idiot. « Oublie. » Je le juge du regard. « Même si je m’habillais en fille, je serais toujours un mec. » Je sais que c’est ce qui le dérange, mais c’est comme ça.
 

Tenue. † « Dire que tu es plus beau que moi serait pas totalement vrai donc contentes-toi du mignon pour l’instant. » Quoi ? Non mais… « Hey, ça va les chevilles oui ? Je rêve… » On aura tout vu oui. Depuis quand Hyoga avec un égo aussi important hein ? Tsss, bon ok, il était beau, je ne pouvais –malheureusement- pas le nier, ce qui m’emmerdait. Mais quand même. Enfin, ça me faisait tout de même sourire. Mais ça il ne pouvait pas le voir, tant mieux. Quel con, quelle idée d’être grand ça l’embellissait d’avantage. Je me sentais un peu nain, face à lui. Pourtant, nous n’avions que quelques centimètres d’écart, mais ça me paraissait déjà bien trop. J’aurais aimé dépasser le mètre quatre-vingt. Ce n’était pas pour moi, tant pis. Nous retrouvant en haut de cette falaise, à regarder le paysage, et à faire nos poètes sur la beauté de ce que la terre nous offrait, je m’approchais de lui, en restant sur Atlas, le cheval, pas lui. Je le laissais prendre mes mains, en lui reprochant de me rendre… chèvre, tout en imitant le dis animal. Parce que sinon, ce n’était clairement pas drôle. « Bordel... » Je souris à ce mot. Je l’avais tant perturbé ? Haha. Tant mieux. Oups. « Abrutis ! » Il avait un rire assez communicatif. J’aimais bien son rire. « Même si je m’habillais en fille, je serais toujours un mec. » Vrai. Il n’allait pas devenir une fille. C’est triste quand même, non ? « T’as qu’à te faire opérer. Fais-toi faire de belles ovaires, je les baptiserai comme il se doit. » Je marquais un blanc, assez long, de quelques secondes, avant de frissonner contre lui. « C’était quand même un peu ignoble ce que je viens de dire. » Je venais quand même « d’avouer » que je coucherais avec lui, ce n’était pas rien. Mais bon en tant que fille hein ! Pas en tant que mec… Posant mon menton sur son épaule, je serrais mes doigts entre les siens sans rien dire pendant quelques secondes, qui me paraissaient des minutes. « T’aurais pas dû craquer sur moi. J’suis tellement indécis que je vais te rendre chèvre avant moi. »
 

TENUE. † Je ris devant sa réaction, je me doutais qu’il allait réagir de cette façon, en même temps c’était très arrogant comme réflexion, mais je ne mens pas, je suis beau non ? Enfin je ne suis pas narcissique loin de là, mais je ne suis pas non plus le mec à démentir pour obtenir des compliments, ce qui est vrai, faut pas se la jouer modeste et encore moins pour la forme en attendant quelque chose des autres, c’est plus agaçant qu’autre chose d’après moi. « Elles vont très bien, tu peux vérifier si tu veux. » Je le taquine beaucoup, il est facile à piéger en même temps, je sais que c’est un mec -sans blague- et que ma façon d’agir avec les filles n’aurait pas vraiment de sens aujourd’hui, de toute façon celle avec qui je sors est plutôt du genre à accepter rapidement et à me voir comme un prince charmant avant de découvrir la face cachée, Kyota me connaît tel que je suis, je n’ai aucun besoin de jouer avec lui, surtout que la situation est loin d’être habituelle, peut-être qu’il finira par assumé et qu’une chose se débloquera entre nous et peut-être qu’on n’ira jamais plus loin et que nous resterons coincés sur cette attirance par peur de s’engager ? Je ne suis pas voyant, même si je sais ce que je veux les choses sont compliqués avec Kyota, mais je ne vais pas abandonner pour autant, rester moi-même est ma seule option et je suis sûr que ça lui suffit. Il me fait rire en plus, imitant l’animal, alors que l’ambiance aurait pu être pas mal, mais fallait qu’il la nique à sa façon. ... Le silence s’impose devant ce qu’il vient de dire, il en a de belle aujourd’hui. « Pourquoi tu te fais pas opérez-toi ? Je sais m’y prendre avec les filles, tu ne le regretteras pas~ » un jeu de sourcil taquin. Je le suis dans cet échange « ignoble », on part loin, mais bon. « Enfin pour moi ça n’a toujours aucune importance. » Qu’il soit une fille ou un mec, je m’en fiche. Il se collait à moi, nos mains se tenaient, il y avait de l’amélioration malgré tout et je préférais rester silencieux pour profiter pour une fois, sans tout briser avec les remarques qui pourraient me passer par l’esprit. Je tourne légèrement la tête vers la sienne posée sur mon épaule, nos visages proches je souris sans pour autant me décaler. « Premièrement : Je n’ai pas choisi d’être attiré par toi, c’est comme ça. Deuxièmement : Tu n’étais pas déjà chèvre ? Tu as la mémoire courte. » Je me moque de lui en le fixant toujours. « Je n'ai pas envie de bêler donc sois moins indécis. » Je vous jure. « Par contre j'ai envie d’être agressif là. » 

Tenue. † « Elles vont très bien, tu peux vérifier si tu veux. » Je souris doucement à cette proposition. « Ça te ferait trop plaisir si je venais tâter tes chevilles. » J’en profitais pour lui pincer la taille. Ouais, je n’allais pas lui faire ce plaisir. Même si franchement, observer des chevilles, il n’y avait rien de bien intéressant là-dedans. En tout cas, on profitait un peu du moment. Seul, sur cette colline, sans personne pour nous déranger, si ce n’est peut-être Atlas le cheval. Mais j’en doutais fort. Il ne bougeait plus trop, alors qu’on était là depuis quelques minutes maintenant. C’était tellement agréable. Un peu de se sentir comme seul au monde. Loin du peuple, loin de tout. Je me souciais un peu moins des regards et de ce que pouvait penser les autres au vu de notre position. Deux hommes collés l’un à l’autre, se tenant la main, ce n’était pas un truc que je voulais montrer aux autres. Je m’en rendais un peu compte sur le moment. Même si j’avais encore du mal à accepter l’évidence, le fait d’être seuls, me décontracté plus qu’autre chose. Au point que j’arrivais à en rire un peu et à le taquiner. C’était mieux que rien non ? « Pourquoi tu te fais pas opérez-toi ? Je sais m’y prendre avec les filles, tu ne le regretteras pas~ » Mon nez se plissa automatiquement à cette annonce. C’était un coureur de jupon, pas besoin d’être intelligent pour le comprendre. « Enfin pour moi ça n’a toujours aucune importance. » Quelle chance. D’accepter ça si facilement. Ce n’était pas mon cas. Un truc m’en empêché. Un mur invisible. Pourquoi ? Comment ? Je ne saurais l’expliquer. « Tu sais t’y prendre un peu trop à mon goût. » Je lui donnais un faible coup pour le pousser en avant, marquant alors le fait que oui, ça me dérangeait pour le coup. Je n’étais pas jaloux, je ne l’avais jamais été, mais avec Hyoga. C’était… Tout était différent avec lui. « Premièrement : Je n’ai pas choisi d’être attiré par toi, c’est comme ça. Deuxièmement : Tu n’étais pas déjà chèvre ? Tu as la mémoire courte. » Je levais les yeux au ciel, en ignorant sa dernière remarque. « Je n'ai pas envie de bêler donc sois moins indécis. » Pourtant il serait surement tout mignon à bêler ! J’en étais même très sûr ! « Par contre j'ai envie d’être agressif là. » Surpris par cette annonce, je sentis mes boyaux se contracter. Le genre de chose qui arrive quand ça nous surprend et nous donne envie. Une envie profonde. Notre dernier baiser échangé me revient en tête, me donnant bizarrement l’eau à la bouche. C’était injuste. Serrant ses mains j’en frissonnais. « Soit agressif alors. On est seul. Profites-en. Pour une fois que je te le permets. » Je détournais un peu le regard avant de lâcher une de ses mains, et poser la mienne sur le haut de sa cuisse avant de la monter à sa taille pour l’attirer vers moi. Je devenais complètement fou.
 

TENUE. † Je ne peux pas m’empêcher de pouffer à cette remarque, je ne suis pas vraiment un fétichiste des chevilles, donc bon, après s’il veut tâter libre à lui de le faire, je ne vais pas l'en empêcher voyons. Le fait que nous soyons seuls ici semble enlever quelques barrières sur Kyota, du coup le dialogue et simple et même nos corps se rapproche sans peine, bien entendu Atlas favorise la proximité, mais nos mains c’est une évolution que je ne veux pas lâcher. Parlant d’opération je lui retourne sa suggestion en lui disant que je suis plutôt doué donc si ça pose problème hein... Mais au fond soyons honnête, je n’ai aucune envie qu’il change, je suis attiré par lui pour ce qu’il est et s'il fallait changer pour qu’il accepte notre « relation » qui à cet instant n’a pas encore de nom, je ne pense pas que j’accepterai la situation. Ça peut sembler facile que j’accepte qu’il soit un homme et mon attirance pour lui, mais ce n’était pas aisé au début, moi aussi j’ai douté, je me suis posé des questions, j’ai pas vraiment compris tout ce qui m’arrivé, mais une fois que j’ai cerné la chose je n’ai pu que me résoudre, je n’aime pas aller contre l’évidence, c’est plus douloureux qu’autre chose. Un rictus plus large se dessine sur mon visage. « Jaloux ? » Ce ne serait pas la première fois et au fond j’aime qu’il le soit, ça prouve bien ce qu’il ressent et c’est agréable. La conversation s’enchaine, je veux qu’il soit moins hésitant, plus sur de lui et de ses sentiments, je n’ai aucune envie de devenir chèvre comme il dit, alors il va devoir se faire une raison.  Suite à ça, yeux dans les yeux, aussi proche je ne retiens pas l’envie que j’ai de réduire cette distance minime, de l’agresser ou que sais-je comment il voit ça, je le dis sans détour et sa réponse me surprendrait presque, si je n’étais pas occupé à me tourner pour passer ma main dans sa nuque, ses cheveux caressant mes doigts, je plaque avidement mes lèvres sur les siennes sans un mot de plus, il a accepté et je ne vais pas me priver, qu’importe ce que ce baiser déclenche ou ce qui se passe ensuite, j’ai juste envie de profiter. Bien entendu c’était pas sans compter sur Atlas qui semble pas apprécier notre « rapprochement » ne tenant qu’en équilibre ses soudains mouvements alors qu’il se couche sur l’herbe nous fait glisser de son dos et malgré tout je retiens Kyota en riant contre ses lèvres sans m’en séparer, rien ne m’arrête, même les tentatives de mon cheval jaloux.

Tenue. † « Jaloux ? » Si j’étais jaloux, bonne question. Oui et non. Je ne l’avais jamais été, mais avec lui, c’était différent. Tout était différent. Je ne me reconnaissais plus. J’agissais de façon bizarre. Est-ce que c’était normal ? Je ne saurais le dire. Dans tous les cas, plus j’y réfléchissais et plus je me prenais la tête. J’aimerais pouvoir revenir en arrière, quand nous nous parlions sur skype, ou nous faisions des sous-entendus assez osés. A ce moment-là, aucun de nous ne se prenaient la tête, car c’était sur Skype. Car nous ne nous connaissions pas dans la vraie vie. Comme une sorte de seconde vie cachée que personne ne connaitrait. Sauf que là, tout était différent. Nous étions côte à côte. Dévoiler tout ce qu’on se disait à la vue de tous me dérangeait. Surement car je bloquais sur le fait qu’il soit un homme. La peur du regard des autres, de ma sœur. De tout. Pourtant là, nous sommes seuls. Seuls et bizarrement ça me plait. Je me laissais aller, au point ou quand il m’annonça qu’il avait envie d’être agressif, je l’autorisais à l’être. Je savais qu’avec lui, je n’aurais pas besoin de le lui dire deux fois. Il n’allait pas se faire prier. Sa main sur ma nuque, nos lèvres se scellèrent bien rapidement. Une bouffée de chaleur m’envahissait alors que je répondis à son baiser. Doucement, pas de façon fugueuse, mais je répondais. Mes mains sur le haut de ses cuisses, je le laissais faire, aimant réellement ce contact malgré tout. Bougeant sous les mouvements du cheval, j’entrouvris les yeux, alors qu’il nous fit glisser de son dos en s’allongeant au sol. C’était quoi ce cheval ! Posant mon regard sur le visage de Hyoga, alors que lui rigolait, je ne pus m’empêcher de rire aussi. « Tel animal, tel maitre… » Ouais, ils avaient bien l’air de se ressembler mine de rien. Soupirant, je montais une main dans ses cheveux pour les caresser avant de l’embrasser à mon tour. Le genre de baiser profond, tendre, agréable… Le repoussant au bout de quelques minutes, je me redressais avant de m’asseoir sur l’herbe. Il fallait qu’on arrête. Même si c’était agréable, je n’avais pas envie … de trop m’habituer à ça. « Atlas ne va pas m’aimer… »
 

TENUE. † Au final lui comme moi ont changé au contact de l’autre, tout ce que je ne pouvais ressentir jusqu’à maintenant je le ressentais avec lui, la jalousie, l’envie qu’il soit à moi, le design continuel, cette passion insoupçonnée qui prend forme plus solidement à chacune de nos rencontres, je ne peux pas cacher mon attirance et je ne le veux pas contrairement à lui. Je supporte le temps qu’il impose à la réflexion car ça semble important et difficile pour lui, mais je ne peux pas rester en retrait, je ne peux simplement pas rester là les yeux fermer à laisser jours, semaines, mois et années passé sans obtenir de réponse, il va falloir que Kyota pèse le pour et le contre sur notre relation, sur ce qu’il veut vraiment et je vais l’y aider, même si pour ça je dois l’agresser encore et encore pour lui faire réaliser ce qu’il désire vraiment. Il m’a donné l’autorisation et je ne me fais pas prier pour l’embrasser, je ne suis pas du genre à me retenir, l’échange n’est ni innocent, ni langoureux, mais assez avide malgré tout, parce que je désire vraiment ce contact, je ne veux pas l’effrayer ou lui faire peur, mais je suis naturellement entreprenant. Atlas décide que c’est le bon moment pour se coucher au sol nous faisant glisser de son dos, je ne peux pas m’empêcher de rire en surplombant Kyota. « Chut. » J’allais l’embrasser de nouveau, mais c’est lui qui ramène mes lèvres aux siennes, j’aimerais pouvoir continuer ainsi, mais il met un terme à notre échange en me « repoussant », je m’asseoir à côté de lui, satisfait tout de même d’avoir eu la permission d’agir de la sorte. « Mais moi oui, ça devrait te suffire. » Je rigole en m’allongeant sur l’herbe, les bras croiser sous ma tête, yeux fermés c’est agréable.

Tenue. † « Chut. » Chut, chut, mais je ne voulais pas me chut moi. Au contraire. Je voulais continuer de parler pour pouvoir arrêter ses baisers. Je lui donnais ma main, il prenait mon bras ce garnement. Comme si je ne le connaissais pas. Bien sûr que je le connaissais. Pourtant cette fois, c’est moi qui fit le premier pas, et je l’embrassais, pour lui montrer que moi aussi je voulais bien l’embrasser. Pas constamment, pas de façon assidue, pas de façon à éveiller en lui des envies bizarres. C’était un pervers, je le savais. Et je voulais éviter une quelconque poussée d’adrénaline. Je n’étais pas prêt à ça moi. Et puis son cheval, allait me détester, pour sûr, il venait de le montrer tout à l’heure. Il s’était assis et allongé sur le dos, pour nous faire tomber. Certes gentiment mais avait montré son camp. Mon ennemi devenait un cheval. Même pas un humain. « Mais moi oui, ça devrait te suffire. » Je ne pus m’empêcher de rire à cette affirmation. En même temps ça me faisait rougir. Je semblais comme un con, puceau, qui venait d’entendre sa première déclaration d’amour. J’étais tellement pathétique que j’avais honte de moi-même. Non mais vraiment… ça ne devrait pas me faire cet effet-là franchement. Puéril, je l’étais. Le regardant, alors qu’il a les yeux fermés, je ne bougeais pas, ne répondant pas pour autant. C’était… Je ne saurais dire. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi affirmer. C’était… J’étais toujours aussi perdu. Me penchant sans un bruit, je lui attrapais les lèvres pour les lui mordre l’air de rien. Gentiment, pas de façon méchante, ni pour lui faire mal. Je n’étais pas non plus sadique. « Arrête de dire des sottises avec ce qui te sert de bouche. » Je lui donnais une pichenette avant de soupirer. Restant assis, redressé, je regardais l’horizon face à moi. « Si t’es sage, t’auras… Le droit de m’embrasser quand on sera seul. » Oui, c’était un pas en avant… Un petit.