TENUE. † Allongé sur le sol après cet instant agréable je me sens bien, juste tranquille, Kyota semble s’inquiéter de l’affection dont mon cheval risque de le priver, mais d’un autre côté je suis là pour faire pencher la balance, s’il acceptait il le verrait, je suis peut-être un homme à femmes, mais justement. Lui n’est pas une femme. Je ne compte pas cacher mon attirance, je ne peux pas clairement lui dire des mots comme « je t’aime » ou ces choses-là, nous ne sommes pas ensemble et vu son hésitation je préfère attendre et évoluer notre relation pas à pas, c’est ce qu’il veut surement et c’est ce que je suis prêt à faire, ça prouve que je prends en compte ce qu’il ressent non ? Même si ça ne m’empêche pas de lui voler ses lèvres dès que j’en ai l’occasion, faut pas se leurrer j’en ai besoin aussi, si nous n’avons aucun contact, si je n’ai aucun retour qui me montre aussi qu’il y a « quelque chose » je risque de perdre mon temps à y croire tout seul. Les yeux fermés, je ne remarque le geste de Kyota qu’une fois qu’il pose ses lèvres sur les miennes pour les « mordre », ouvrant mes paupières pour voir son visage, riant fièrement a ses paroles avant de « râler » à sa pichenette. Saleté. Je ne me redresse pas pour autant, gardant ma tête appuyée sur un de mes avant-bras, l’autre posé sur mon torse, je le regarde silencieusement, avant de l’entendre et de sourire. « C’est une proposition alléchante. » Je le taquine, mais il doit se douter que je vais faire en sorte qu’on se retrouve « seul » souvent dans ce cas. J’ai bien l’intention de profiter de cette nette amélioration qu’il décide d’ajouter à notre relation, un pas en avant que je ne peux que voir du bon côté, ça me plaît. « Tu finiras bientôt accro à mes baisers. » Je lui tire la langue avant de me redresser et de m’asseoir à mon tour. « On continue la balade ? »

Tenue. † « C’est une proposition alléchante. » ça ne m’étonnait même pas de lui ça. Ce genre de réflexion. Tout était bon pour lui, dès qu’il y avait matière à pouvoir me toucher, ou profiter simplement de mes lèvres. Enfin, il ne m’avait pas encore touché réellement. Et pourquoi je parlais d’encore ? Comme si ça allait venir. Non… Hors de question. Pourquoi… On s’embrassait bien. Rien que cette idée, j’avais envie de me relever et de tracer ma route pour partir loin d’ici. Mais je ne le ferai pas. « Ça m’étonne pas de toi. Je te donne la main, tu me prends le bras. J’suis sûr qu’à présent, on va souvent se retrouver seul, comme par magie. » Je l’observais quelques secondes, avec le regard, qui disait clairement que je le soupçonnais. Et pas qu’un peu. C’était de Hyoga qu’on parlait quand même ! Pas de n’importe qui… « Tu finiras bientôt accro à mes baisers. » Je le suis déjà… Mais ça, je n’allais pas le lui dire si rapidement. Et me l’avouer aussi rapidement aussi. Je souris doucement amusé. « Hum, hum, t’es trop sûr de toi mon vieux. » Pourtant je riais doucement à cette phrase. « On continue la balade ? » Je me relevais à mon tour, m’étirant tout en fixant le cheval. « Tant qu’il ne nous refait pas le coup du je m’allonge pépère. » Dis-je en m’approchant pour caresser sa tête doucement. Ce n’était pas mon trip de me faire dominer par un cheval jaloux. Parce que clairement, étant assis sur son dos, on dépendait du cheval et de ses humeurs… « Tu vas m’amener où ? Plus haut ? » Je regardais tout autour de nous avant de fixer l’horizon en souriant un peu. C’était tout de même cool comme sortie. « A part le vélo j’ai rien à te faire découvrir… Ma ville natale. Mais je ne compte pas y retourner. » Après tout, je ne parlais plus à mes parents depuis bien longtemps. C’était surtout Kyoko qui leur donnait des nouvelles…
 

TENUE. † Il finissait par me connaitre à force, mes réactions, mes pensées, bientôt mes désirs, il verra lorsque je le pousserais à être seul pour l’embrasser car je comptais bel et bien profiter de cet avantage et cette opportunité qu’il m’offrait. Je prends un faux air innocent devant ses paroles, il a bien lu dans mon esprit. « Bingo. » C’est peut-être le destin qui veut ça haha, il a bon dos n’est-ce pas ? Je ne manque pas d’ajouté qu’il finira accro à mes baisers, bientôt Kyota sera celui qui espérera se retrouver seul avec moi, je prends peut-être mes rêves pour une réalité, mais petit à petit les choses changent alors pourquoi pas ? Je suis surement trop gourmand, mais en même temps si je ne le fais pas on va finir par stagner et regretter de ne pas avoir tout fait pour mettre au clair notre relation, nos sentiments et des côtés les préjudices et les jugements des autres à travers leur regard désapprobateur et homophobe. « Il faut bien que l’un de nous deux le soi~ » Je lui lance un regard taquin. « Et tu ne sembles pas détester ça~ » mais pour l’instant on devait peut-être reprendre la balade, sinon je risque de ne plus vouloir décoller d’ici pendant un moment. « J’amorcerai ta chute » je sais qu'Atlas peut-être très imposant, râleur et apparemment jaloux de mon Crush haha, c’est amusant. « Plus haut hein ? » J’ai une pensé bien moins catholique à cette question portant « Innocente » enfin je présume. « Pas encore assez haut pour l’instant, mais oui, montons encore un peu pour élargir la vue sur l’horizon, après on pourra redescendre tranquille. » Je hoche la tête comme si ce qu’il venait de me dire n’avait pas réellement d’importance, dans le sens où ce n’est pas bien grave s'il n’a d’après lui rien à me montrer, je suis plus intéressé par ce qu’on peut voir ensemble que ce qu’il a pu voir par le passé de toute façon. « Tu n’y rentre jamais ? Pourquoi ? » Je le questionne car je suis curieux, bien qu’on ait beaucoup parlé sur skype on n’a pas vraiment abordé des sujets plus ou moins sérieux ou poussé de nos vies, plus nos passions ou nos « délire » qui ont déclenché tout ce dans quoi nous avons actuellement les pieds, cette attirance improbable et pourtant bien réelle.

Tenue. † « Bingo. » « Bien sûr que j’ai raison. J’ai toujours raison quand ça te concerne. » Surtout pour ce genre de chose qui pouvait me concerner. Parce que je commençais sérieusement à le connaitre le petit… Ce n’était pas bien difficile en même temps. « Il faut bien que l’un de nous deux le soi ~ » Je roulais des yeux en secouant la tête. C’était exactement ce que j’avais imaginé comme réponse de sa part. « Et tu ne sembles pas détester ça~ » Me tournant vers lui, en le dédaignant du regard, je claquais ma langue contre mon palais avant de lui foutre une pichenette sur le front. « Tais-toi va. » Bien évidemment ce n’était pas dit de façon méchante ou autre. C’était ironique, et taquin. Juste pour le faire chier en somme. Mais j’aimais bien moi, faire ça. Avec lui. Enfin soit, on devait partir, mais j’osais espérer qu’Atlas ne ferait pas à nouveau son jaloux, en s’allongeant pour nous faire tomber au sol. Heureusement ceci dit, que la chute fut légère. « J’amorcerai ta chute » « Ne le fais pas. Ça sonne pervers. » Je tendis même ma main, sous un air de « stop » pour intensifier ma phrase. Un sourire aux coins des lèvres, amusé de ma répartie. Même si franchement je savais qu’avec Hyoga, ce n’était pas ça qui allait le faire arrêter. Au contraire. Plus je lui disais non et plus il allait se coller à moi. C’était un peu… Une tête de mule. « Plus haut hein ? Pas encore assez haut pour l’instant, mais oui, montons encore un peu pour élargir la vue sur l’horizon, après on pourra redescendre tranquille. » J’hochais simplement la tête en soupirant. De toute façon, dans le fond, ce qui comptait c’est qu’on soit ensemble. Lui et moi. Parce que même si aucun de nous ne le dit, on savait que ce moment était super car nous étions ensemble. Ni plus ni moins. « Tu n’y rentre jamais ? Pourquoi ? » Soupirant, j’attendais que le cheval se lève pour monter dessus l’air de rien. Mains posées sur la grosse bête je tournais le regard vers le paysage. « J’ai quitté le foyer familiale à dix-huit, je suis jamais rentré depuis. Mes parents sont contre ma passion car c’est trop dangereux. » Je pouvais les comprendre, mais pas au point d’arrêter. Jamais. « Ma sœur les contacts et rentre pendant les vacances. S’ils savaient qu’elle aussi fait du bmx… Ils me tueraient je crois. » On avait toujours fait en sorte pour qu’ils ne l’apprennent pas… ça marchait plutôt bien. De toute façon, maintenant qu’on vivait sur Tokyo, comment pourraient-ils le savoir ? « Alors imagine si maintenant ils apprenaient que… » Je me tue avant de ne pas finir ma phrase. Quoi ? Que j’étais gay ? Non. Je ne le suis pas. Bi ? Non plus. J’étais… Hyogasexuel. Surement.
 

TENUE. † Genre, il me connaît par cœur c’est ça ? Je souris, il pourrait encore être surpris par tout ce que je peux lui réserver, même si pour certaines choses je suis aussi facile à lire qu’un livre ouvert, faut dire que je ne suis pas du genre pudique, je montre les choses que ce soit physique ou mes pensées je ne les barricade pas, au contraire. « Tu es confiant c’est bien. » Je le taquine, pour changer. J’aime voir ses réactions face à mais « rentre dedans » je ne l’épargne pas, mais en même temps je ne veux pas ralentir les choses autant que je ne veux pas non plus le pousser à prendre vite une décision, je me contente d’être moi tout en creusant vers lui mon chemin, lui montrer que je ne compte pas abandonné et le faire succomber, peu importe le temps que ça prendra, j’ai déjà droit à des baisers c’est un pas en avant que je ne vais pas négliger ni me priver d’en profiter. Je le rassure en disant que je vais amortir sa chute s’il tombe, mais il voit ça d’un œil pervers et je ris simplement. « Ça me donne encore plus envie de le faire. » Un clin d’œil accompagnant mon sourire, on pouvait encore grimper plus haut sur la colline, c’était désert et agréable, de quoi passer encore un bon moment tous les deux avec cet échange intéressant. Je l’interroge curieux de savoir pourquoi il ne rentrait pas chez lui, le laissant monter sur le cheval en premier, j’attendis avant de grimper, l’écoutant parler.  Ah les parents, malheureusement je connais ça. Je ne dis rien, souriant simplement, je comprends assez ses sentiments, on ne peut pas arrêter ce qu’on aime, mais les parents devraient vite comprendre et ne pas laisser le temps filer ainsi, je me suis imposé aux miens, Kyota devrait le faire un jour ou l’autre avant de le regretter, au pire je pourrais l’aider le moment venue, pour l’instant je suis plus intéressé par ce qu’il a fini par balancer sans terminer sa phrase. « Que quoi ? » Le questionnais-je amusé, sachant bien ce qu’il allait dire, ça me plaît de le provoquer. Je finis par grimper sur le cheval en montant derrière lui cette fois, passant les bras de chaque côté de sa taille pour attraper les rênes d'Atlas, en profitant pour souffler à son oreille. « Que tu es dingue de moi ? » Je peux être cruel parfois avec mes « jeux » mais je ne suis pas totalement loin du compte pas vrai ?

Tenue. † « Tu es confiant c’est bien. » Je souris doucement. « Toujours, il le faut. » La moindre faiblesse pouvait causer notre perte. Comme le fait de flancher pour un homme par exemple. Enfin soit, on devait partir de là, au plus vite, enfin, pas qu’on devait réellement partir mais… On s’était embrassé… Et… Bon ok, j’avais aimé, mais je ne voulais pas que… ça aille plus loin ou quoi. Hors de question. J’étais à peine près pour des bisous bordel. « Ça me donne encore plus envie de le faire. » Wow. On se calme. Je le regardais d’un air suspicieux avant de secouer la tête en détournant le regard. J’haussais les épaules en soupirant. « Que je te dise non ou quoi. Tu n’en feras qu’à ta tête. Ah… » Ce type était tellement têtu. Fermant les yeux, je me mis à parler plus ou moins de mes parents. Le pourquoi je ne retournais pas dans ma ville natale et tout ça. J’étais surement têtu comme gosse aussi, mais je ne voulais pas les revoir. Et eux non plus apparemment, puisqu’ils ne cherchaient pas à me contacter pour autant. Je ne culpabilisais pas non plus. C’était la vie, c’était comme ça. On ne pouvait pas toujours bien s’entendre avec ses parents. « Que quoi ? » Entrouvrant les yeux, je fronçais les sourcils en le voyant monter… Derrière moi ? Hein ? Me rapprochant de l’avant d’Atlas pour lui laisser de la place je me penchais en avant manquant de tomber alors que ses bras passaient autour de ma taille. Qu’est-ce qu’il foutait. « Que tu es dingue de moi ? » Son souffle contre mon oreille, je reculais ma tête en le regardant. « Arrête ou je te pousse du cheval. » quelle fabuleuse menace… Soufflant, je regardais droit devant moi, avant de me rapprocher un peu plus de l’avant du cheval. Trop collé. Il était trop collé.
 

TENUE. † Étrangement aujourd’hui j’avais vraiment l’impression que nous avions fait un énorme pas en avant, Kyota semble accepter de plus en plus ses sentiments envers moi, le fait qu’il me laisse l’embrasser ou qu’il puisse même parler de ses « choses » sans totalement fuir me faisait plaisir au fond, j’ignore combien de temps passera encore avant que ce soit plus concret et officiel entre nous, mais je pouvais me contenter de ses moments seuls et privilégié pour le moment, ce n’est pas comme si j’allais le forcer à plus, mon but n’est pas de l’effrayer ou de le faire fuir, j’ai juste envie qu’on puisse être honnête envers nous-mêmes, moi je l’ai fait, c’est à lui maintenant de passer cette étape. Je ris face à sa remarque, il me connaissait ce n’était pas dur à deviner avec le temps, je n’étais pas un type bien compliqué à cerner surtout que je ne fais rien pour cacher ce que je pense non plus. Curieux de ses paroles je lui parle de sa famille, il semble ne pas les avoir vus depuis un moment et je comprends suite à son explication les raisons, les parents ont tendance à mettre des freins à leur ensemble par peur de les perdre, mais en les retenant c’est malheureusement ce qu’il obtienne. Comprenant où il veut en venir avec sa phrase coupée, je grimpe derrière lui sans aucune gène, passant même mes mains de chaque côté de sa taille, collé à lui. Il avance, mais j’avance aussi haha, je ne vais pas le laisser fuir, ce n'est pas comme si j’allais réellement le prendre sur Atlas soufflant ses quelques mots à son oreille.   Il avance encore et une de mes mains le stop en faisant pression sur son torse en le maintenant contre moi. « Arrête ou tu vas tomber du cheval. » Je souris en donnant un petit coup à la bête pour qu’il trotte. « Tu as plus peur de ce que je pourrais faire ou de ce que tu peux ressentir ? » Je le questionne simplement avec mon aisance habituelle, si c’est de moi, il devrait savoir qu’à part l’embrasser j’attendrais qu’il soit honnête envers lui et envers moi pour passer les étapes, on peut bien rester collé ainsi, mon côté sauvage est maitrisé haha.

Tenue. † « Arrête ou tu vas tomber du cheval. » Le pire c’est qu’il avait raison. J’allais tomber du cheval, si je continuais à m’agiter ainsi pour le fuir. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher. J’avais toujours l’impression qu’il allait faire quelque chose sur ce cheval. J’étais parano. Il me rendait, totalement dingue. Dans tous les sens du terme, c’était bien ça le pire. Me tenant bien, une fois que le cheval commença à trottiner, je soupirai en regardant le paysage défiler. « Tu as plus peur de ce que je pourrais faire ou de ce que tu peux ressentir ? » Etait-il vraiment curieux de la réponse ? Je me le demandais. Il faudrait déjà que j’y réponde pour moi-même. Peur de ce qu’il pouvait ressentir ? Pas vraiment, je connaissais déjà cette réponse depuis bien longtemps. Peur de ce qu’il pourrait faire ? C’était un kisseur fou, c’était l’évidence même. Est-ce qu’il pourrait aller plus loin ? Rien que de me poser cette question j’en frissonnais. « T’inquiète pas. » Le problème c’était moi. Je le savais. Je ne devrais pas me poser des questions comme ça. Je ne devrais pas réfléchir, et agir comme si c’était normal. Parce que dans le fond ça l’est. Je me connaissais. Si je continuais à me poser des questions, dans cent ans, on sera au même niveau. Soupirant légèrement je me laissais plus ou moins tomber vers l’arrière, pour me servir de Hyoga, comme d’un dossier. « T’es plutôt utile en fait derrière moi. » Fermant les yeux, je posais ma tête sur son épaule, en laissant simplement le vent caresser mon corps. C’était agréable. Vraiment. Avec ce temps en plus, rien de plus parfait. « Merci pour aujourd’hui. » Ce n’était pas fini, mais je me sentais le besoin de le lui dire. Croisant les bras sur mon torse, je restais contre lui. Des journées comme ça, il y en aurait d’autres. J’en suis sûr.
 

TENUE. † Pendant qu’il gesticulait pour s’éloigner de moi je prévoyais qu’il allait finir par tomber à bouger comme ça, de toute façon sur Atlas il n’allait pas pouvoir me fuir bien loin soyons honnête. Je finis par le questionner sur les raisons qui le pousse à vouloir « s’éloigner » de moi, que ce soit parce qu’il craint un geste de ma part ou ses sentiments, dans les deux cas il n’avait rien à craindre, je n’allais pas lui sauter dessus et pour le reste il devait en prendre conscience lui-même. Je souris quand il me dit de ne pas m’inquiéter, soit, je n’étais pas vraiment du genre à le faire de toute façon. Le corps « fuyant » de Kyota finit par se coller contre moi, comme s’il lâchait toutes pressions et je préférais encore quand il était ainsi, riant un peu devant sa remarque, genre. « Je suis touché de vous être utile mon cher. » Prenant un faux air théâtral, je laisse Atlas grimper tranquillement et continuer la balade sans problème laissant le paysage défiler autour de nous. « Mais bon je pourrais être encore plus utile. » Dis-je d’un ton taquin, mais c’est surtout pour le narguer et le déstabiliser, on ne peut pas me changer. « Tu n’as pas besoin de me remercier, ça me fait plaisir et puis j’ai déjà été récompensé. » Un sourire naissant sur mes lèvres, j’ai l’impression que cela nous a quand même permis de faire un pas en avant et j’espère juste que cela va continuer comme ça, parce que je me sens réellement bien avec Kyota. Une fois arrivé plus haut de la colline, on peut observer le paysage et la vue sur la ville sans problème, restant cependant sur Atlas. « On va redescendre tranquille, je commence à avoir faim, pas toi ? » On en quand même bien profiter de la balade et c’est loin d’être la dernière, je compte bien l’enlever de temps en temps pour plusieurs heures en forêt haha, ça sonne pas mal non ?

Tenue. † « Je suis touché de vous être utile mon cher. » Souriant à son air faussement théâtral, je tournais vaguement la tête pour le regarder du coin de l’œil. On ne le changerait pas. Il devait être ultra actif quand il était petit il ne s’arrêtait jamais… Vraiment jamais. « Mais bon je pourrais être encore plus utile. » Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah oui, qu’il ne s’arrêtait jamais… Et c’était bien vrai. « C’est pas possible. Je te dis un truc tu pars sur tout autre chose. Yah, t’étais surement un pervers dans ton autre vie, j’en suis sûr. » Je lui donnais un rapide coup de coude l’air de rien. Je le taquinais, mais bon dieu Hyoga n’en ratait pas une. Dès qu’on lui tendait la main il sautait sur l’occasion en prenant le bras entier. « Tu n’as pas besoin de me remercier, ça me fait plaisir et puis j’ai déjà été récompensé. » … Récompensé… Si le terme pouvait bien être celui-là oui. Notre petit moment… Intime… Si je puis dire. Y penser à nouveau me rendait bizarre. Comme une pauvre fille qui découvrait l’amour. Sauf que je ne découvrais pas l’amour et que je n’étais pas une fille. Je crois. « Il t’en faut peu quand même… » Il valait mieux ça que lui en devoir beaucoup. Ça m’arrangeait dans le fond. Je n’vais pas envie de faire plus pour le récompenser. « On va redescendre tranquille, je commence à avoir faim, pas toi ? » « Yep, j’ai faim. Qu’est-ce que propose le chef ? Ça ne va pas déranger tes parents d’ailleurs ? » Je ne voulais pas non plus m’imposer pour manger un bout. Enfin, si on mangeait chez lui bien évidemment. Surtout en pleine journée comme ça. A l’imprévu. Mais dans un sens j’allais surement voir sa chambre, son chez lui. Pas le dortoir. Non chez lui quoi.
 

TENUE. † C’est vrai que je suis du genre à attraper la perche et à ne pas la lâcher, c’est dans mon caractère en même temps, mais mine de rien ma façon d’être m’a déjà été bien utile jusqu’à maintenant, si je n’étais pas ainsi ça serait franchement plus ennuyant. Un pervers ? Je ris en me prenant son petit coup de coude. « Dans une autre vie ? Pourquoi pas dans celle-là ? » Je le taquine, de toute manière dès que je vois une ouverture je ne la manque pas, si je ne saute pas sur l’occasion quand elle se présente on ne peut que regretter de l’avoir manqué et ce n’est pas mon genre. Au moins j’ai eu droit à ma récompense, bien que j’aie encore envie de l’embrasser à cet instant je ne force pas les choses, petit à petit il s’ouvre à moi et me laisse faire des pas vers lui, je devrais être content de ce changement et ne pas être trop gourmand, même si c’est difficile de se restreindre. « Ce n’est pas comme si tu pouvais me donner plus, puis pour moi c’est déjà beaucoup. » Le fait qu’on puisse s’embrasser ou qu’il me laisse le faire me prouve que ses sentiments sont quand même présents et ça me suffit pour le moment. La promenade touche à sa fin, justement parce que je commence à avoir faim et puis on aura tout le temps de revenir ici. « On va voir une fois sur place, pour mes parents ils bossent de l’autre côté ça m’étonnerait qu’ils soient dans la maison, mais même si c’est le cas ils vont surtout être contents que je ramène un « ami » chez moi. » Je n’ai pas de problème avec mes géniteurs, bien qu’on ait parfois eu des différends, ça se passe bien entre nous. « Du coup on sera seuls. » Balançais-je intentionnellement pour voir sa réaction.  

Tenue. † « Dans une autre vie ? Pourquoi pas dans celle-là ? » Je lui donnais un faible coup de coude. « Soit pas trop gourmand. Tu serais déçu tu sais. » J’étais coquin. Je ne pouvais pas le nier. Dès que j’étais au lit avec une fille, j’étais tout de même un homme… Présent, coquin, bref. Avec Hyoga… C’était tout autre chose, je ne me l’imaginais pas mais… Voilà... Un jour ou l’autre ça finirait par… par quoi ? Non. Ne pensons pas à ça. « Ce n’est pas comme si tu pouvais me donner plus, puis pour moi c’est déjà beaucoup. » Donner plus… Pour l’instant je ne l’envisageais pas… Ce n’était pas dans mes cordes… Je faisais comme je pouvais. Je ne pouvais pas aller plus vite qu’il le voudrait. Ça m’était impossible. « La patience est une vertu, tu vas atteindre le nirvana. » Je me foutais de lui allègrement pour le narguer. Soupirant, alors qu’on rentrait vers chez lui, pour manger, je me demandais, surtout si on n’allait pas déranger ses parents. Je ne voulais pas m’imposer, ce n’était pas le but. Et je ne voulais pas qu’il fasse de connerie devant eux surtout… « On va voir une fois sur place, pour mes parents ils bossent de l’autre côté ça m’étonnerait qu’ils soient dans la maison, mais même si c’est le cas ils vont surtout être contents que je ramène un « ami » chez moi. » Hm… Il ne ramenait jamais personne chez lui ? Fallait croire. Un ami. Je tiquais sur ce mot, alors que je ne devrais même pas relever. C’était totalement puéril de ma part de boguer sur ce mot, mais je n’en dirais pas un mot. « Du coup on sera seuls. » Clignant des yeux, sous ce sous-entendu énorme, je souris légèrement. « On pourra faire ce qu’on voudra alors. » Je rentrais dans son jeu. Dommage, j’allais surement le faire espérer. Pour rien. « On pourra faire une bataille de polochon et mettre des plumes partout sans se faire engueuler par ta maman. » Comme deux gosses. Haha. Sauf que je ne me voyais même pas faire ce genre de connerie.
 

TENUE. † Je ne vois pas en quoi je suis gourmand, si je l’étais je demanderais bien plus de lui et ne serais pas aussi patient en attendant sa réponse, bien que le fait qu’on puisse s’embrasser quand nous sommes seuls constitue déjà un bon début et surtout une vision de ce que peuvent ressentir Kyota. Avec toutes mes anciennes conquêtes je n'étais vraiment pas fiable, un enfoiré qui après avoir eu ce qu’il voulait tomber sous le charme d’une autre, mais c’est diffèrent là, j’ai beau ne pas changer mon comportement je ne prendrais pas le risque de coucher avec un mec juste pour faire joli, si je le fais c’est parce que je sais que mes sentiments ne s’envoleront pas dès le lendemain, c’est ce que je ressens avec Kyota, cette attirance est réelle et solide, une première pour un don juan comme moi. « Je pense prouver que je suis plutôt patient. » Un sourire peinture mes lèvres alors que je rajoute dans un murmure. « Avec toi. » Parce que oui, en réalité je ne suis pas vraiment quelqu’un de patient et normalement quand je veux quelques choses je le prends, égoïste j’ai toujours agi ainsi, mais encore une fois je ne veux pas brusquer Kyota et le faire fuir, donc je range tout au grenier et je patiente. Et en plus il me provoque... « Ne me tente pas, si je fais ce que je veux je ne suis pas sûr que tu seras capable de suivre. » Ricanant, il peut laisser libre cours à son imagination. « Je vais t’en mettre des plumes tu vas voir. » Sérieux, le pire c’est que je suis sûr qu’on pourrait aisément se laisser aller à ce genre de délire. « Mais d’abord on mange. » Parce que bon, c’est quand même pour ça qu’on rentre, entre autres.

Tenue. † « Je pense prouver que je suis plutôt patient. » C’était surement une petite pique pour me faire comprendre qu’il était patient avec moi. Oui, parce qu’il l’était surement… Fallait dire qu’il n’était pas prêt de pouvoir avancer, niveau relation avec moi… Pas de ma faute, j’avais besoin de temps. Je n’étais pas comme lui, sans tracas, sans me soucier des conséquences ou autres. Ce n’était pas possible pour moi. « Avec toi. » Je souris doucement. J’avais raison. C’était plaisant à entendre en soit, mais je ne pouvais pas décemment réagir comme une meuf à chaque fois qu’il me disait ce genre de chose. « T’es un romantique refoulé. » Ce n’était pas possible autrement. Bien sûr je ne taquinais. Bon après, c’était peut-être le cas, je n’en savais trop rien. En tout cas il était que l’on rentrait chez lui, et qu’on serait seul. Je n’avais pas trop prévu ce truc là, mais je ferais avec. Il n’allait pas me sauter dessus et me manger tout cru. Ce n’était pas de cette faim là qu’il parlait n’est-ce pas ? Parce que moi, non, je parlais de la faim, la vraie… Soupirant, je le narguais en proposant une bataille de polochon avec des plumes partout, sans que l’on se fasse engueuler par sa mère. Cool. « Ne me tente pas, si je fais ce que je veux je ne suis pas sûr que tu seras capable de suivre. » Comment ça ? J’avais l’impression que là, on ne parlait pas de la même chose, c’était limite flippant. « Je vais t’en mettre des plumes tu vas voir. » « Yah… ça sonne trop pervers dans ta bouche, arrête de parler. » C’était pas de ma faute, je n’avais pas l’esprit pervers, haha, mais là… Je voyais de plus en plus d’allusion dans tout ce qu’il disait. C’était déconcertant. « Mais d’abord on mange. » « Oui ! D’ailleurs, on va manger quoi ? Fait gaffe, je mange beaucoup. N’oublie pas que je suis dans le club de cuisine, juste pour pouvoir bouffer gratuitement. » C’était connu, Kyota, était… Un glouton.
 

TENUE. † Il y a des situations où on n'a pas vraiment le choix que d’être patient, prendre le risque de forcer les choses si c’est pour tout perdre après ça n’en vaut pas la peine, avec les personnes dont je me fiche totalement encore, ça me dérange pas, mais Kyota est « spécial » et le fait qu’il soit une exception me pouce à agir de façon exceptionnel et donc, à prendre mon mal en patience. Je pense que c’est le temps-record pour moi de ne pas avoir eu de rapport sexuel, sérieux, je pourrais coucher avec des filles en attendant qu’il se décide, mais pourtant je ne le fais pas, simplement parce que je sais qu’au fond il ne veut pas que je le fasse, il devrait tenir compte de tous mes efforts bordel, ce n'est pas pour tout le monde que je me serrerais la ceinture. Romantique refoulé ? Je ris à cette appellation. « Qui sait~ » On parle du programme une fois chez moi, les plumes et le reste, je m’amuse de sa réaction face à mes doubles sens, les phrases que je prononce laisse apparemment planer le doute sur mes intentions, pauvre de lui, c’est loin d’être fini. « Ne me dit pas de la fermer, ce n'est pas ma faute si tu as l’esprit mal placé. » Hahaha, je lui retourne la chose. « Je suis dans le club de cuisine aussi cette année, sauf que moi je cuisine comme un chef comparé à certain~ » Je lui donne un petit coup dans le dos, Atlas nous ramène au bas de la colline et arrivé devant chez moi, je descends le premier en faisant signe à Kyota d’en faire de même, le temps que je ramène mon cheval dans l’enclos. Enlevant sa selle, et le libérant de tout accessoires, il peut rester dehors ça lui fera du bien. Un signe de la tête et je lui dis de me suivre, poussant la porte de la maison cette fois, comme je le pensais, il n’y a personne. « Mes parents sont tout le temps occupé avec les courses hippiques, mais je n'ai jamais laissé Atlas y participer. » Je ne supporterai pas de voir mon cheval devenir une simple attraction. « Même s’il les écraserait tous haha. » Aucun doute dessus. Direction la cuisine, j’ouvre la fenêtre pour laisser l’air entrer, ouvrant les placards. « Tu aimes quoi ? » Je peux cuisiner ce qu’il veut, mais s’il a envie de quelque chose en particulier qu'il le dise, je vais lui montrer que j’ai d'autres qualité qu’être un tombeur.

Tenue. † « Ne me dit pas de la fermer, ce n'est pas ma faute si tu as l’esprit mal placé. » Tsss. Je n’avais pas l’esprit mal placé. Il avait l’esprit mal placé, je le connaissais. Bon, je l’avais aussi, mais bien moins que moi. Disons que moi j’étais à cinquante pourcent, et lui… Cent pourcent ! Là était donc toute la différence. « Je suis dans le club de cuisine aussi cette année, sauf que moi je cuisine comme un chef comparé à certain~ » Quoi ? Je me tournais pour le regarder avec des yeux énormes, rond. Il s’était inscrit dans le club de cuisine ? « Attends. » Je le fixais longuement, comme s’il y avait une arnaque quelque part. « T’as rejoint le club de cuisine ? Je n’y suis pas allé encore dernièrement… Tu l’as rejoint car j’y suis ? Avoue ! Tu me stalke ! » Je le regardais d’un air, je m’en fous complètement, alors que pas du tout. Je ne savais pas si je devais dire que ça m’excitais ou que ça me faisait rire. J’avais envie de rire en fait. Je trouvais ça tellement con et mignon. Mais… Non, je devais garder mon sérieux, ma face sérieuse, comme si ça ne m’atteignait pas. Arrivé, enfin, on descendit du cheval. Le laissant ranger tout ce qu’il y avait à ranger et l’attendant. Je le suivis à l’intérieur de la maison. Enlevant mes chaussures sur le pas de la porte, sans un mot, je le suivis. « Mes parents sont tout le temps occupé avec les courses hippiques, mais je n'ai jamais laissé Atlas y participer. » J’hochais la tête en regardant tout autour de moi. « Même s’il les écraserait tous haha. » Je ris. « Je n’en doute pas. » Le suivant dans la cuisine, je n’arrêtais pas de regarder tout autour de moi. C’était bizarre d’être chez Hyoga. De voir là où il avait grandi et tout ça… J’entrais vraiment dans un endroit intime. « Tu aimes quoi ? » Je m’accoudais contre la table en le regardant. « J’aime tout. Tant que c’est bien cuisiné. Et que… Y’en a beaucoup. » Ouais bon je n’étais pas chez moi. Je pourrais manger ce qu’il y avait. Mais j’étais un glouton. Pas ma faute. « Sérieux Hyoga, te casse pas la tête si t’as des ramens, fais ça. » Je m’approchais de lui pour regarder dans les placards par-dessus son épaule. Ce mec était plus grand que moi… Pf. « T’aime manger épicé ? Ou pas ? J’ai jamais posé la question. » Je tournais vaguement mon regard vers son visage. J’étais curieux.
 

TENUE. † C’est vrai que je ne lui avais pas dit que j’étais entré dans le même club que lui, mais étant donné que j’aime cuisiner et que je suis doué ça semble évident, si je disais que le fait que Kyota y soit né me motiver pas davantage, je mentirai. Il sembla étonné de la nouvelle et ça me fit sourire. Encore plus lorsqu’il se mit à me fixer avec des yeux de merlan frit. « Si je l’avoue tu vas prendre peur et me fuir de nouveau ? » Je garde mes lips étiré, amusé par la situation. De retour chez moi je prends cinq minutes pour tout mettre en ordre avec Atlas et revenir vers Kyota pour entrer dans la maison, je parle naturellement de mes parents expliquant un peu plus globalement leurs absences de présence. Je ne perds pas de temps pour aller dans la cuisine, il est temps de cuisiner et de manger, j’ai la dalle. J’ignore ce que Kyo veut manger, le questionnant en gardant le placard ouvert, j’attends une réponse pour m’y mettre, étrangement ça ne m’étonne un peu qu’il puisse manger n’importe quoi, enfin je me comprends. « Goinfre. » Nous le sommes tous les deux comme ça, c’est parfait. Lorsqu’il se rapproche et regarde par-dessus mon épaule, choisissant ce qu’on va bouffer on croirait vraiment à un couple, ça m’éclate, je serais tenté de le lui faire remarquer à ma manière, mais ça retarderait le repas et mon estomac ne serait pas d’accord. « Je gobe tout. » Je réfléchis un instant. « Tu veux manger épicé ? » Ça ne me dérangeait pas, je pouvais faire des ramen avec la sauce piquante, ça ne devrait pas être trop long, j’ai tout ce qu’il faut pour les cuisiner moi-même. Puis s’il en veut beaucoup les instantanés ne lui aurait pas suffi. Sans attendre je me mets aux fourneaux, relevant les manches, j’étais sérieux quand je cuisinais, c’était une autre de mes passions, donc je le faisais bien. « Tu peux mettre la table pendant que je prépare, tout est dans le meuble à ta droite. » Qu’il se tourne pas les pouces non mais.

Tenue. † « Si je l’avoue tu vas prendre peur et me fuir de nouveau ? » Je soupirais tout en haussant les épaules. Bizarrement, là, tout de suite, je m’en fichais. J’aurais surement fuit il y a quelques jours. Mais là… c’était horrible que de penser que oui, ça me plaisait. « Non. Je ne fuirai pas. » Je le regardais droit dans les yeux, avec un sérieux qui là, me faisait presque peur. Ce n’était pas normal, pour moi là d’être si sérieux. Raclant ma gorge, je détournais le regard le premier, ne supportant pas de le regarder plus longtemps. Plus par la gêne qu’autre chose. Maintenant il cherchait ce qu’il allait faire pour manger. Je lui fis la remarque de ne pas trop se casser la tête. Des ramyuns me suffisaient amplement. Je me rapprochais même de lui, me postant juste derrière, en lui demandant s’il aimait manger épicé. J’étais curieux sur certaines choses que je ne connaissais pas de lui. « Je gobe tout. » Cette phrase… était à mes yeux… D’un niveau de perversité qui dépassait le seuil autorisé. Dans ma tête c’était l’implosion d’imagination, un peu trop débordante. Trop débordante. Au point de me déstabiliser légèrement. « Tu veux manger épicé ? » Entrouvrant la bouche, ma main près de sa taille, sans pour autant le toucher, je reculais légèrement. « Oh… Oui. » Me détournant, j’enfouissais mes mains dans mes poches en serrant les poings. « Tu peux mettre la table pendant que je prépare, tout est dans le meuble à ta droite. » Regardant le fameux meuble à ma droite, je détournais le regard pour voir Hyoga commencer à cuisiner. Reculant un peu plus, je secouais la tête en essayant de chasser tout ce qui se passait dans ma pauvre tête. Marchant à reculons, je me détournais de lui, de cette cuisine. « Désolé Hyoga » Non, je pouvais pas rester. Je ne pouvais pas. Crise de panique ? Je n’en savais rien. D’habitude je ne réagissais pas comme ça. Putain. J’étais déjà au niveau de la porte d’entrée. Je fuyais, une nouvelle fois.
 

TENUE. † Au moins il n’avait pas l’intention de fuir c’était une bonne chose, son regard sérieux me pousse à le regarder avec la même intensité jusqu’à ce qu’il le détourne et m’arrache un sourire, le Kyota qui ose me plaît de plus en plus. Cherchant de quoi manger je pouvais cuisiner des tas de choses, mais vu qu’il n’était pas difficile je favorisais un plat rapide en grande quantité, de quoi remplis son estomac. J’adore manger, je mange de tout, ce que je lui fais comprendre en utilisant un de mes mots pouvant encore une fois être interprété d’un double sens pervers. Je suis prêt à cuisiner épicé vu qu’il semble aimer ça, je ne réalise pas de suite qu’il est en train de faire machine arrière, déjà entrain de tout sortir pour cuisiner, ce n’est qu’une fois que j’ai demandé de m’aimer à mettre la table et en l’entendant s’excuser que je lève les yeux vers lui un peu perplexe. « Po... ? » J’allais demander pour quelle raison il s’excuse, mais il était déjà sorti de la cuisine, posant tout ce que j’avais dans les mains je me dépêche de le rattraper avant qu’il ne soit hors de porter, on vient de passer un super jouer et de se rapprocher, qu’est-ce qu’il lui prend tout à coup, j’avoue que je ne comprends pas du tout. « Yah Kyota ! » Je l’appelle avant d’attraper son poignet et de le serrer par reflexe, je ne veux pas le laisser partir comme ça. « Qu’est-ce que c’est ça ? Pourquoi tu t’enfuis, qu’est-ce que j’ai faits ? » Je ne pense pas avoir mal agi en quelques minutes pour qu’il se mette à me fuir. « Tu ne peux pas t’enfuir à chaque fois, qu’est-ce qui te fait peur encore ? On allait juste manger là. » Ce n’est pas comme si je lui avais sauté dessus. Faut qu'il m'explique cette fois.

Tenue. † « Yah Kyota ! » Soupirant, je pressais le pas, pour m’en aller, prêt à mettre mes chaussures avant qu’il ne m’attrape le poignet pour me stopper. Il me sert fort. Tellement fort que c’en est presque douloureux. « Qu’est-ce que c’est ça ? Pourquoi tu t’enfuis, qu’est-ce que j’ai faits ? » qu’est-ce qu’il avait fait. Ah rien. C’est moi que je fuis. Moi et mes pensées, moi et le fait que j’étais en train de… Tomber amoureux de lui. Mes pensées allaient trop loin pour moi. L’embrasser ? J’adorais ça. Je devais m’avouer vaincu. Mais… Mais… Même avec des filles je n’avais pas eu le cœur qui battait si follement. « Tu ne peux pas t’enfuir à chaque fois, qu’est-ce qui te fait peur encore ? On allait juste manger là. » Soupirant longuement, je relevais mon regard vers lui, le fixant alors sans rien dire pendant quelques secondes. Baissant mon regard vers sa main, je retirais doucement mon poignet de sa main. « C’est pas toi que je fuis. C’est la guerre dans ma tête. »[/color] Je plissais le nez avant de faire demi-tour pour revenir dans la cuisine. « Une guerre ou tu n’as pas à t’en mêler je te préviens. » Il fallait que je sois le plus impartial avec moi-même. Une bataille entre mon corps et mon cœur. Ou mon cerveau et mon cœur. Je n’en savais trop rien. Soupirant, comme toujours, je filais devant le placard ou y’avait de quoi mettre la table pour l’ouvrir et sortir les bols et baguettes. Posant le tout sur la table, je disposais celle-ci avant de prendre deux verres et les poser avant de tirer la chaise et m’asseoir en posant un coude sur la table et fixer le plan de la cuisine. « J’ai faim. » Dis-je l’air de rien en attendant qu’il finisse de faire les ramens.
 

TENUE. † J’avais l’habitude qu’il fuit, mais généralement je le cherchais avant, je l’embrassais ou je lui disais des choses qu’il n’était pas prêt à entendre, mais là il n’y avait eu aucune raison pour lui de s’en aller, je lui disais juste de mettre la table et la seconde d’après il était... parti, ok mais pas ok, je lâche pas l’affaire quand je comprends pas et là je comprenais pas merde. Je le tenais de manière à ce qu’il ne puisse pas s’échapper, je ne voulais simplement pas qu’il le fasse, fallait bien qu’il me donne une explication quand même, si les rôles étaient inversés est-ce qu’il laisserait passer sans chercher à savoir ? Je ne pense pas. Sauf que moi, je ne fuis pas, je ne fuis rien, j’assume et j’avance. Une guerre ? Et il me disait en clair de ne pas chercher plus loin c’est ça ? Je lâche son poignet et le regarde repartir dans la cuisine, je vous jure ce gars... Au moins il met la table hein, je soupire en retournant à mes fourneaux. « Oui monsieur, ça arrive bientôt, patience. » Terminant de préparer les ramen rapidement dans le calme, j’étais encore entrain de chercher à savoir ce qui se passe dans sa tête, je sais que ça me concerne, mais j’arrive pas à cerner ce qu’il pense à cet instant. Je mets les nouilles dans un plat et le pose au centre de la table avec tous les accompagnements que j’avais ajoutés, pleins de petits plats étaient centrés, les baguettes en main, chacun de nous pouvait se servir ce qu’il voulait, mais je n’en démordais pas de ce qui s'était passé quelques minutes plus tôt. « Raah. Ça m’exacerbe. » Ouai voilà, je peux pas garder les choses pour moi. Posant les baguettes à côté de mon assiette. « Sérieusement, il est un peu tard pour me dire de ne pas m’en mêler tu ne pense pas ? » Le pire c'est que je suis certainement celui qui va faire pencher la balance à un moment ou à un autre.  

Tenue. † « Oui monsieur, ça arrive bientôt, patience. » Je ne bougeais pas, le coude toujours sur la table, je le regardais simplement faire. Perdu dans les méandres de mes pensées. Entre ce qui me tiraillaient et ce que ne me tiraillaient pas. C’était chiant. Je voulais bien être Hyoga moi. Etre un gars qui ne se pose pas de question, qui n’imagine pas des choses, qui vit au jour le jour sans se soucier de ce qui l’entoure. Moi je ne pouvais pas. Je me fichais de tout pourtant d’habitude, mais ça, ça j’avais clairement du mal. C’était tout de même bizarre comme situation. Soupirant, alors qu’il posait les plats sur la table, je me redressais quand tout fut prêt et qu’on pouvait alors manger. « Raah. Ça m’exacerbe. » Tiens encore un mot loufoque que plus personne n’utilisait. Il était drôle avec ses mots. « Sérieusement, il est un peu tard pour me dire de ne pas m’en mêler tu ne pense pas ? » Relevant le regard vers lui, je clignais à plusieurs reprises les yeux en le fixant sans pour autant dire ou faire quoi que ce soit. Attrapant mes baguettes, je commençais à manger, comme si de rien était avant de souffler. « Wouha. Tu ne fais pas semblant quand t’épices tes plats. » J’aimais ça. Plus ça piquait mieux c’était. « C’est juste. Mon cœur et ma tête qui se dispute ok ? Si toi tout va bien. Moi c’est la guerre là. Je fais un pas en avant et deux en arrière. Tu le sais très bien. » Oui, il le savait. Et il ne pouvait pas s’en mêler. De toute façon, c’était à moi de décider. Parce que si je le laissais s’impliquer, ça allait partir en couille. Il allait m’harceler et faire pencher la balance. Il était fourbe, je le voyais bien, c’était marqué en gros sur son front. « Yah, écoute tes aînés un peu. » Je le pointais avec mes baguettes en le fixant comme s’il s’agissait d’une évidence même.
 

TENUE. † Au moins il c’était rétracté sur son envie de fuir, bien qu’il semblât tout à coup moins agréable, enfin je me mis quand même à faire la cuisine, ce n’était pas bien long à préparer, j’étais plus rapide et douée quand ça concernait les tâches culinaires, une fois prêt j’ai tout posé sur la table, mais même ainsi je ne pouvais pas rester muet et accepter qu’il se taise ou me laisse dans le flou concernant son comportement. Il ne me répond pas, se contentant de manger, au moins il apprécie le plat. « Ouai, je le sais. » Malheureusement j’en avais pris conscience à plusieurs reprises et je ne le forcé pas à allé trop vite pour cette raison, mais s’il se mettait à reculer même quand je ne faisais rien comment on va arriver à avancer ? Je suis patient avec lui, mais si a la fin il ne fait que reculer, comment je vais savoir si j’ai une chance ? Je ne sais plus. « J’espère que les deux se mettrons d’accord assez vite, si tu me fuis alors que je ne tente rien ça va me blesser tu sais ? » Je souris, avant de manger à mon tour, enchainant les bouchées, j’avais la dalle, je pioche dans les assiettes d’accompagnement, c’est à se demander où on met tout ça sérieusement. Je ris, il était plus vieux que moi d’un mois a tout cassé. « Oui, oui. » Je me lève pour allais chercher à boire dans le réfrigérateur, remplissant nos deux verres. « Je ne te le dirai jamais assez, mais tu te prends vraiment trop la tête Kyo. » Je ne m’assois pas, m’appuyant simplement à la table à côté de lui. « Tu aimes quand on s’embrasse, tu ne m’as pas fui tout a l’heure et là que je ne fais rien tu prends peur ? » Je peux avoir l’air d’insister avec lui, mais si je le laisse y penser tout seul il ne réalisera jamais les choses et je ne compte pas rester passible indéfiniment. « Tu es le seul à pouvoir obtenir les réponses, mais pose toi les bonnes questions. » Je suis prêt à beaucoup de choses pour qu’il prenne conscience ou qu’il ait le courage d’accepter cette situation, mais malheureusement je ne peux pas le forcer, souriant simplement je reviens prendre ma place pour continuer le repas, de toute façon ce n'est pas aujourd’hui que les choses vont changer, j’ai presque l’impression que ce qui s’est passé sur la colline n’a servie à rien, c’est vexant, mais c’est comme ça.

Tenue. † « J’espère que les deux se mettrons d’accord assez vite, si tu me fuis alors que je ne tente rien ça va me blesser tu sais ? » J’avais l’impression d’être un gosse qu’on était en train de sermonner. Je ne saurais dire pourquoi. Mais c’était l’impression que j’avais. Tout à coup, Hyoga était l’aîné et moi le plus jeune recevant sa leçon du jour. Ne répondant rien, je restais simplement silencieux. De toute façon, qu’est-ce que je pouvais bien dire ? A part oui ? Rien… Absolument rien. Le regardant se lever pour chercher de quoi boire, je le suivais sans rater une seule seconde avant de tourner le visage quand il se posa à mes côtés, contre la table. « Je ne te le dirai jamais assez, mais tu te prends vraiment trop la tête Kyo. » Je le savais. Il me l’avait déjà dit et redis. Mais j’étais comme ça. Moi dans ma tête là, ça travaillait à mille à l’heure. Des questions il s’en posait des tas, comme les réponses qui parfois m’embrouillaient plus les unes des autres. « Tu aimes quand on s’embrasse, tu ne m’as pas fui tout a l’heure et là que je ne fais rien tu prends peur ? » Je ne pus m’empêcher de lâcher un bref rire. Il avait totalement raison. C’était complètement stupide. Je soupirais en relevant le regard vers lui. « Tu as raison, c’est pathétique. » Et le mot pouvait être faible tout de même. « Tu es le seul à pouvoir obtenir les réponses, mais pose toi les bonnes questions. » Me poser les bonnes questions ? Qu’est-ce que ça voulait dire ça ? Le regardant s’asseoir pour reprendre le repas, je le fixais, silencieusement avant de prendre mon verre et boire. « Quel genre de question dois-je me poser ? » S’il pouvait m’aider sur ce point-là, alors peut-être que ça irait mieux… « Quels questions tu t’es posées toi ? » S’il s’en était posé …
 

TENUE. † Je ne voulais pas spécialement qu’il voit mes paroles comme un sermon, mon but n’était pas non plus de lui dicter ce qu’il devait faire ou de lui reprocher ce qu’il ne faisait pas, mais dans un sens j'étais quand même concerné dans cette histoire, plus il fait de pas en arrière et plus j’ai l’impression de me faire niquer, les sentiments ne se contrôlent pas, mais s’il n’a pas l’intention de nous laisser une chance je préfère encore qu’il soit franc plutôt que d’assister à ses fuites répétitives sans en comprendre leurs sens. Le temps d’aller prendre à boire je me suis posé devant lui contre la table afin de lui rappeler encore une fois qu’il se prenait vraisemblablement vraiment trop la tête, bien que ce soit un sujet sérieux, au final pourquoi ne pas lâcher prise plutôt que de se torturer de questions en ce demandant si c’est bien ou pas, s'il a le droit, s’il a envie, que sais-je ce qui peut bien le tracasser à cet instant. Je le regarde rire, souriant à mon tour. Je n’aurais pas été jusqu’à dire que c’était pathétique, mais juste incompréhensible. Je décidais de reprendre le repas après avoir fait une remarque qui semble le rendre curieux. Mangeant plusieurs bouchées pour ne pas me retrouver à prendre un repas froid, je l’écoutais me questionner, posant les baguettes sur la table, j’attrape mon verre et bois une gorgée, le regardant franchement. « Je ne sais pas si ça peut t’aider, mais au fond si j’ai rapidement accepté le fait que je sois attiré par toi c’est en grande partie parce que je ne veux te laisser à personne d’autre. Je me fiche que tu sois un homme, je veux juste que tu sois à moi. Tu t’es déjà rendu compte l’autre jour que tu ne voulais pas que je sorte avec une fille, donc tu as déjà la réponse, mais tu n’arrives simplement pas à l’accepter, je ne peux pas t’aider si tu as peur du regard des gens, mais je ne pourrais pas non plus attendre indéfiniment que tu acceptes tes sentiments. Je me fiche qu’on reste caché au début, mais il faut vraiment que tu te questionnes différemment, qu’est-ce que tu veux, qu'est-ce qui le plus important, qu’est-ce qui te fait peur, qu’est-ce que tu ne veux pas perdre. » Je ne sais pas si je suis clair, surtout qu'on accent est ressorti, il a tendance à prendre le dessus quand je parle beaucoup. « Enfin, fais-moi signe quand tu auras fait le ménage dans ta tête. » Dis-je en lui donnant un petit coup amical sur ce derrière avec le sourire, je n’ai aucune envie de le faire douter davantage.