Tenue †  Des vacances ! Loin ! Très très loin de Tokyo ! Adieu ! Bye, tchao ! J’en pouvais plus ! Bon ok, j’avais eu des vacances y’a peu de temps avec mon cousin, mais là, on ne parlait pas d’une semaine ou deux mais de mois ! MOIS ! Trois putain de mois. Adieux le japon, bonjour la flotte, le bateau la nouveauté et lui. Bon, ok, je n’avais pas besoin de quitter Tokyo pour ça. D’ailleurs, si j’y allais avant tout… Oui, c’était parce qu’il y allait. Partir, sans le voir ? Je ne m’en sentais même plus capable. C’était pathétique. Passant mes mains dans mes cheveux en grimaçant et les fourrageant sous la haine que je ressentais en moi, je gonflais mes joues avant de m’avancer d’un pas sûr vers ce foutu paquebot. Sac en main, je regardais en haut. Putain qu’il était grand. Presque aussi grand que Jae. Bon je déconnais, mais Jae était une perche, ça ce n’était pas nouveau. D’ailleurs. Il était là. Avec Maru. M’approchant, je n’eus pas le temps de dire bonjour au mioche qu’il s’en allait plus loin rejoindre Tsubame. L’amour… Sautant devant Kang Jae, je lui souris doucement. « Prêt pour le voyage ? J’espère que tu ne vas pas me jeter par-dessus bord. » Je le connaissais et pas qu’un peu à force. Enfermé, avec moi, sur un bateau, il allait surement le regretté d’ici une heure ou deux… Tant pis pour lui. Il me rendait idiote de toute façon. Attrapant sa main l’air de rien, je le tirais pour le faire venir avant de lâcher. Tout était une question de timing. Ne pas trop le faire chier longtemps. Montant sur le paquebot je m’étirais en soupirant. Il faisait beau et chaud. « Je me vois déjà sur un transat en train de bronzer. Manquerait plus que des esclaves pour me masser. » Non ce n’était pas un message subliminal. Je n’étais pas folle. Jae me masser ? Il pleuvrait des chèvres si ça devait arriver. Oui, des chèvres.

Tenue ✧ Partir pendant trois mois : quelle idée d'merde. Pourquoi l'avoir fait ? Pour accompagner son fils. Non, sans déconner, on lui avait demandé en étant membre du corps du personnel de la royal. Dire non, ne lui avait pas était soumis alors il avait naturellement accepté, avec son plus grand flegme habituel. Il avait laissé son second, et tiendrait ses affaires à distance.
Le pire de tout ? Elle était là, elle aussi. Parce que sa guigne n'avait pas de fin, surtout depuis qu'il savait qu'il travaillait où elle avait reprit ses études... Supérieur en tout point, dans tous les lieux : la vie était belle, n'est-ce pas.  Alors il était monté avant les étudiants, les guidant si besoins. En bonne âme charitable qu'il n'était pas. Ils étaient presque tous là, son fils à ses côtés. Une discussion banale, alors que le père de famille avait ses mains dans ses poches.
Et la voilà. Elle. Avec ses airs... Non. Pas de commentaires Jae. En ce moment ça va plus. Alors tu arrêtes. Son fils s'en va. C'est bien sa veine. Prêt pour le voyage ? J’espère que tu ne vas pas me jeter par-dessus bord. Ce n'est pas l'envie qui m'manque.  Des pensées trop forte qu'il garde pour lui. Je me vois déjà sur un transat en train de bronzer. Manquerait plus que des esclaves pour me masser. Un message subliminal qu'il laisse couler. Elle rêvait ou bien ? Démerde toi. Lui et son côté agréablement mignon. T'as cru que parce qu'on est coincés ensemble pendant trois mois tu vas plus t'sentir ? Un sourire mesquin, narquois ... Parce qu'au fond, l'embêter reste son passe temps favoris. Il est coupé par une élève un peu perdue, qui lui demande où elle doit aller. Il reste son billet et relève la tête pour la regarder... Un peu irrité, lui lâchant un Tu sais pas lire ? C'est là-bas. Les élèves avaient l'habitude de son franc (trop franc) parlé, mais elle se décomposa presque en partant. Lui, et ses huit têtes de plus. Bon t'as prévu quoi ? Me dis pas non plus qu'tu dors à côté d'moi, j'vais finir par me jeter tout seul.

Tenue † « Démerde toi. » Jae, dans toute sa splendeur, on ne le changerait pas de sitôt… Grrr. « T'as cru que parce qu'on est coincés ensemble pendant trois mois tu vas plus t'sentir ? » Râlant légèrement, je levais les yeux au ciel en soufflant franchement, montrant alors mon mécontentement. Il avait l’habitude de toute façon. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il allait faire plus chier que d’habitude sur mon comportement là quand même. « Fais gaffe. Je suis gentille, mais je peux te voler tes lèvres à nouveau hein, hein. Moi aussi je peux me montrer cruelle, pffff. » Je lui tirais la langue l’air de rien avant de sourire en coin. Moi menaçant Kang Jae, on aura tout vu. S’il se mettait à rire, ça ne m’étonnerait même pas tiens… Coupée par une élève paumée, je ne bougeais pas, plongeant mes mains dans les poches de mon short avant de sourire en entendant Kang Jae lui répondre. Elle était tellement habituée qu’elle trouvait limite ça normale. C’était son ton normal. Mais la pauvre… « Bon t'as prévu quoi ? Me dis pas non plus qu'tu dors à côté d'moi, j'vais finir par me jeter tout seul. » Souriant de toutes mes dents je me rapprochais de lui, penchant la tête sur le côté. « Allez. Ne déprime pas. Vaut mieux que ça soit moi, qu’une parfaite inconnu casse couille. » ça lui donnait sa réponse. Bien sûr qu’on dormait à côté ! Je n’allais pas laisser la place à quelqu’un d’autre ! Ça va pas la tête. « Et puis pendant ces trois mois, tu vas t’ennuyer… Avec moi, tu ne t’ennuieras pas. Tu le sais. » J’allais pas non plus le coller non-stop hein. Sinon il allait finir par me jeter par-dessus bord. « Pitié, si je t’emmerde, me jette pas à la mer. Dis-moi ta gueule. Ça me suffira. » C’était tellement poétique venant de lui ce genre de mot.

Tenue ✧ Fais gaffe. Je suis gentille, mais je peux te voler tes lèvres à nouveau hein, hein. Moi aussi je peux me montrer cruelle, pffff. Rukia était le genre de femme qui jouait avec le feu, qui finissait toujours par se brûler mais qui ne comprenait pas que recommencer était tout aussi douloureux. Là, le chercher avec ce qu'il détestait le plus... Lui valut un regard désapprobateur ; et peut-être aussi, une manière de maîtriser les mauvaises humeurs de monsieur.   Allez. Ne déprime pas. Vaut mieux que ça soit moi, qu’une parfaite inconnu casse couille.  Et il se mit à rire. De bon cœur, ce qui était plutôt rare, n'est-ce pas. Ce qui est pas mal c'est que tu n'es pas inconnue, mais tout aussi casse couille. Au fond, y'a pas grand chose de différent. Il la taquinait plus qu'autre chose, parce qu'au fond... Il l'aimait bien sa jolie brune. Et puis pendant ces trois mois, tu vas t’ennuyer… Avec moi, tu ne t’ennuieras pas. Tu le sais. Lorsqu'elle était présente, le mot "ennuie" était à bannir - elle, trop jeune peut-être pour comprendre le calme et la sérénité. Trop excessive et hyperactive pour en apprendre également les sens ! Tu sais bien qu'il me faut mes moments de paix. Attention à toi. Ce qui veut aussi dire... qu'il ne la rejette pas. Ah ! Jae t'es un foutoir à toi tout seul, incapable de discerner ce que tu penses et ce que tu souhaites réellement.   Pitié, si je t’emmerde, me jette pas à la mer. Dis-moi ta gueule. Ça me suffira. Un haussement d'épaule. Au moins là, elle avait touché le but : il était le pro dans ce domaine ! Attrapant ses épaules de son bras, les entourant donc, il commence alors à marcher - lentement pour lui et ses grandes perches, afin que la belle n'ai pas du mal à le suivre. Et je suppose alors que cela ne te gêne pas que... " t'es camarades " nous vois ensemble. Question rhétorique pour lui-même, étant le plus en faute dans ce cas là. Mais elle était majeure et ils étaient considérés comme "proches" avant même son entrée dans l'université ... Et puis, il s'en tapait pas mal des rumeurs pouvant circuler. Son bras autour de sa nymphe en témoignait largement. Mais je te préviens Rukia, je souhaite qu'il n y ai aucune bavure. Parce que les rumeurs allaient vite. Elle, proche (voir peut-être trop proche) de sa seconde vie. Arrivés de l'autre côté du bateau, le japonais se stop alors, devant la barre délimitant la sécurité. La danseuse légèrement devant lui, il passe alors derrière, s'appuyant à la barre, regardant l'horizon s'offrant à eux ; son torse contre le dos de la seconde.

Tenue †  « Ce qui est pas mal c'est que tu n'es pas inconnue, mais tout aussi casse couille. Au fond, y'a pas grand-chose de différent » Je me tournais pour le regarder. Tsss. Grimaçant doucement je gonflais un peu mes joues en levant les yeux au ciel. Je ne suis pas tout aussi casse couille, c’est totalement faux. Je contestais. Intérieurement. Car j’avais envie de vivre personnellement. Haussant les épaules, préférant l’ignorer, parce que c’était mieux ainsi, j’enchainais sur autre chose. « Tu sais bien qu'il me faut mes moments de paix. Attention à toi. » Je pouffais, silencieusement. Parce que c’était un petit vieux, bien évidemment qu’il lui fallait ses moments de paix. Je le savais. Je savais quand me taire et quand je pouvais parler. Un regard, une aura, bref, c’était assez facile de déterminer ce que voulait Kang Jae. Si l’aura était noire autour de lui, autant dire qu’il ne valait mieux pas le déranger… « T’inquiète pas. Tu sais que je suis obéissante pour ça. » Il ne pouvait pas dire l’inverse quand j’avais squatté chez lui avant… Son accident. Soupirant doucement, les mains dans les poches, je regardais sa main près de mon épaule alors qu’il venait de les entourer de son bras. Un acte peu anodin venant de Kang Jae. C’était bizarre mais agréable. Je pouvais sentir mon cœur s’emballer. « Et je suppose alors que cela ne te gêne pas que... " t'es camarades " nous vois ensemble. » Tournant le visage vers lui, je l’observais quelque peu. « Tu sais très bien que je me fiche des avis des autres. » Pour la peine, je me rapprochais de lui, pour marquer un peu plus le coup. « Mais je te préviens Rukia, je souhaite qu'il n y ai aucune bavure. » « Ne t’inquiète pas. Tu sais très bien que tu peux me faire confiance. Je ne ferai aucune bavure Kang Jae. » Rukia était une femme de parole. Quand elle disait quelque chose elle le faisait. Elle n’était pas du genre à parler. C’était une vraie tombe. Marchant le long du bateau, elle le laissait les guider, ignorant quelques regards qui pouvaient se poser sur eux, avant d’arriver devant la barre du bateau. Le paysage était beau. Le sentant se détacher d’elle, elle soupira avant de frémir quand il l’encercla. Son dos contre son torse, elle fixa ses bras sur la barre. Elle était prisonnière de ses bras. Elle l’avait toujours été, mais aujourd’hui plus que tout, ça lui plaisait. Posant avec délicatesse ses mains sur les poignets de Jae elle pencha sa tête en arrière pour prendre appuie sur son torse. Regardant le paysage, sans un mot, elle profitait simplement du moment et de la vue avant de s’imaginer un truc. Comme Jack et Rose dans Titanic. Manquant d’éclater de rire en imaginant Jae faire la scène, elle déglutit pour ne pas se faire griller et passer pour une folle. Ses doigts caressant faiblement ses poignets elle remonta une de ses mains le long de son bras restant agrippé à lui.

Tenue ✧  Ne t’inquiète pas. Tu sais très bien que tu peux me faire confiance. Je ne ferai aucune bavure Kang Jae. Une liberté qu'il ne s'accorde généralement pas. Des gestes qu'il ne pense pas, qu'il fait peut-être sans s'en rendre compte ; comme le fait de montrer au monde qu'elle est sienne à proprement parlé, en se tenant là, derrière elle ; ou plutôt... Un peu trop proche, d'elle. Mauvais remake de Titanic, ce n'était pourtant pas dans son esprit : le romantisme, les images. Il agissait simplement naturellement... Ouais. Elle pose sa tête contre lui, il ne baisse pas son visage, c'est inutile. Parce qu'il sait qu'elle est en train de sourire, plus ou moins, qu'elle essaie de se retenir, aussi. Et ça, ça lui fait peur, à monsieur. L'attachement, se dire qu'elle peut tenir à lui. Et qu'il pourrait, éventuellement, peut-être, avec condition et peu certain... De pouvoir tenir à elle. Rien que d'y penser, il a envie d'vomir, de la pousser et de lui dire d'aller se faire voir ... Mais au final, il ne le fait pas. Parce qu'il lui fait confiance, en silence ; et jamais il ne lui dira, de toute manière. Tu penses qu'on aura souvent la paix comme ça ? Il donnerait tout pour que se soit le cas, sans déconner. Non parce que les discussions de pucelles j'en ai plein mon cul. Sa poésie, extravagante et si mignonne... Oui oui. Il pose alors, doucereusement son nez dans le cou de la belle, son visage reposé contre la peau clair et bienheureuse de la nymphe. Ah. Ne parlons pas non plus des regards trop curieux... Il risquerait de s'énerver. Parce que son odeur et ses caresses, le calme un peu ; beaucoup.

Tenue †  C’était un moment calme, paisible. Agréable. Autant dire qu’avoir ce genre de moment avec lui, c’était pas quelque chose dont j’avais l’habitude. C’était toujours mouvementé, rien de bien reposant. Et là, le calme. Le bruit de la mer, du bateau, quelque peu des gens autour de nous, mais j’étais surtout déconnectée de ce monde. Ses bras m’encerclaient, me faisait vivre dans une bulle un peu à part. Non, vraiment, c’était agréable. « Tu penses qu'on aura souvent la paix comme ça ? » Le fait qu’il dise on, me plaisait atrocement et j’avais envie de lui faire la remarque. Mais je ne dirais rien. Soupirant, je souriais simplement, en me blottissant un peu plus contre lui, simplement. « Non parce que les discussions de pucelles j'en ai plein mon cul. » Impossible de me retenir. J’explosais doucement de rire avant de me retenir, quelques secondes avant de rire à nouveau. « Si on l’a pas, la paix, on se la fera. Ne t’inquiète pas. » marmonnai-je doucement, comme pour ne pas déranger le calme qui s’affichait à nous. Le sentant enfouir son visage dans mon cou, je tressaillis doucement en fermant les yeux. Penchant doucement la tête en arrière, je le laissais faire, avant d’entrouvrir les yeux et regarder à côté de nous. Des élèves nous regarder en marchant. Soupirant doucement je plongeais une de mes mains dans ma poche pour en sortir le téléphone. Ni une ni deux, j’en profitais pour nous prendre en photo avant de caresser ses cheveux de ma main libre. « Bientôt t’auras les cheveux plus long que moi, hum. » Et ce n’était pas pour me déplaire… C’était tellement beau. Sur lui.