madness

☾ La folie de ce monde, je m'en délecte, la foule endiablée qui se déchaîne sur la piste, les bruits de pas qui résonnent contre le sol irrégulier, la foule est présente dans ce quartier. Je ne sais quoi en faire, je veux de la compagnie pour m'amuser ce soir, je ne sais pas avec qui, je m'en fiche tant que c'est une personne de chair et de sang, peu importe. Mais rien ne m'arrivait dans mon champ de vision, aucun n'était assez intéressant pour que je m'en préoccupe, aucun ne m'invitait à me faire penser que le corrompre serait une bonne affaire. Je poussais alors un soupir lasse en m'allongeant sur le comptoir du bar, un air légèrement déçu et agacé qu'on  emprunte aux enfants.

- Aaaah sérieux c'est pas juste. Pourquoi y en a personne ? Le barman me regardait d'un air à ne pas comprendre ce que je disais, certes il y avait du monde mais il n'y avait pas de personne assez amusante.
Pas le temps de lui expliquer, enfin si en un sens mais la flemme est trop présente dans mon être pour épiloguer dessus.

Soudain, une lumière, un espoir, mon radar à âme à corrompre venait de s'allumer, le ciel avait fini par répondre à mes appels, le ciel avait décidé de me satisfaire. Je me relève alors en portant mon regard sur cette âme en peine. Je souriais alors d'un air ravi comme si je venais de croiser une personne étant mon ami. Mais quenini je connaissais pas cette personne. Je m'avance vers cette personne d'un air gracieux et doux, bernant l'oeil critique de mon prochain je savais jouer des masques pour dissimuler ma folie. Après tout les gens me pensaient normalement équilibré à travers ces émissions.

- Tu n'as pas l'air dans ton assiette toi dis donc... Tu veux un verre ? Tu veux parler ? Et voilà, le piège venait de tomber sur cette pauvre personne en détresse, la toile venait de la capturer.

joe l'embrouille(c)

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☾ Acoudée au comptoir, la main sur ton verre à moitié vide – ou à moitié plein selon le point de vue – tu oserais presque te lamenter sur ton sort. Pourquoi tu es là, dans ce vieux bar à dépenser tes sous durement acquis ? Pourquoi tu n’es pas en train de travailler comme tu as l’habitude de le faire ? Et bien c’est tout simple : ce soir tu es libre. Et dans ces soirs là, l’idée de rester seule chez toi te fait frissonner. T’es encore un peu sous les effets de ce que tu as pris ce matin, tu n’as pas besoin d’en reprendre mais du coup, il te faut t’occuper. Qu’est-ce que c’est chiant d’être seule sans un sous. Enfin, résultat, t’es dans ce bar, à boire encore et encore tant que tu n’auras pas atteint le plafond que tu as fixé au patron. Il te connaît un peu à force, il sait jusqu’où tu peux aller et ne te resservira jamais si ça dépasse ton budget. Des fois, il te fait des petites remises, il est gentil ce gars quand même.

Tu soupires, en lorgnant ce qu’il te reste. Ah quelle idée d’aller boire seule dans un endroit bondé. Rien que de t’imaginer les gens t’aborder, te toucher, ça te dégoute. Tu en as même des frissons mais tu comptes sur ton apparence négligée pour éloigner les plus téméraires. Qui oserait déranger une meuf avec écrit camée sur sa gueule ? À moins d’aimer les « sensations » tu ne vois pas trop ce qui pourrait les attirer. « Tu n'as pas l'air dans ton assiette toi dis donc... Tu veux un verre ? Tu veux parler ? » Ah, décidément, les astres ne sont pas avec toi aujourd’hui. D’un regard morne tu détailles la demoiselle qui vient de te déranger. Qu’est-ce qu’elle te veut au juste ? Elle peut pas te laisser boire seule c’est pas possible ? Avec une petite moue, tu désignes ton verre d’un coup de menton. « Payes moi un verre quand celui-ci sera fini si tu veux. C’est pas que je manque de sous mais un peu. » Tu hausses ensuite les épaules en te recroquevillant un peu sur ta chaise – sait-on jamais elle pourrait avoir l’idée de te toucher. « Par contre, comptes pas sur moi pour te livrer ma vie, c’est pas trop mon délire. Du coup je vois pas trop de quoi on pourrait parler pour que tu sois amenée à me payer mon prochain verre. » Qui sait, ça pourrait peut-être occuper ton temps.

joe l'embrouille(c)

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☾ Et bingo c'est le jackpot ! Moi qui pensais que j'allais tombée sur une fille sans intérêt ou un homme qui est juste bourré et prévisible, le challenge est présent Un sourire se dessine mentalement dans ma tête à l'idée que je me fais de cette soirée. Tellement d'idées me traversent la tête. Laquelle choisir ? Soft ou hard ? On verra, l'amusement est déjà remonté pour le moment. J'affiche une mine joyeuse intérieurement, face à elle je dépeins un air innocent et attentive à son état. Quel beau trait j'ai là. D'ailleurs elle m'a pas reconnue ? Elle connait sûrement pas mon groupe, c'est peut être un avantage, faut tenter !

- Fin de mois difficile ? Ca arrive à tout le monde. Mimant l'optimisme sur mon visage, la faire penser que je suis naïve ou un peu trop gentille et bébête c'est une tactique facile mais bon c'est bien marrant à exécuter puis c'est pas comme si je l'étais pas enfin. Je fais tourner l'alcool dans mon verre en faisant tourner cet objet transparent dans la paume de ma main. Psychiatre à mes heures perdues, restant de mes cours à l'université, il faut bien que ça serve. Puis les cas spéciaux me fascinent, ah quand j'y pense j'ai rencontré Jake grâce à la psychiatrie, quelle belle histoire. Je tourne ainsi mon visage pour reporter mon attention sur elle, faisant mine d'acquiescer.


- Oooh ne t'en fais pas je ne cherche pas à te brusquer, sois tranquille ce soir tu vas te détendre en ma compagnie ! Quel génie que de feindre la compréhension et le désir de rester avec elle, on dirait une parfaite bonne soeur, puis au moins ça me fait une copine de soirée pour aujourd'hui. Copine/victime c'est le même concept après tout non ? Toute façon je vais pas la tuer, si on essaye pas de tuer ça ne peut être que de l'amour saint. Moi c'est Quinn au fait ! Et toi c'est quoi ton nom ? Je pourrai ne pas lui demander mais ça me grillerait en mode "je m'en fous je veux m'amuser" et là n'est pas le but.

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☾ Cette fille te semble beaucoup trop innocente pour traîner dans un lieu pareil. Certes ce n’est qu’un bar mais à partir d’une certaine heure, certains lieux ne sont pas fait pour les filles prudes de bonne famille. Ça peut même se révéler dangereux pour elles. Alors pourquoi elle est là, elle ? T’as pas non plus envie de la prévenir. T’es ni l’Abbé Pierre, ni Mère Teresa, aider les autres c’est fini depuis longtemps, toi tu veux juste vivre ta vie et qu’on te fasse pas chier. « Fin de mois difficile ? Ça arrive à tout le monde. » Avec un petit sourire sur le côté, tu laisses échapper un ricanement. Si elle savait. « Tout le mois est difficile Poupée. Mais t’as pas de connaître toi, la précarité. » Sans être une profiler de renom ou quoi, tu n’as besoin que d’un bref coup d’œil pour comprendre que cette fille et toi, vous êtes pas du même monde. C’est pour ça que tu retournes à la contemplation de ton verre avant d’en prendre une gorgée. Avec un peu de chance, cette fille va partir aussi vite qu’elle est arrivée. « Oooh ne t'en fais pas je ne cherche pas à te brusquer, sois tranquille ce soir tu vas te détendre en ma compagnie ! » Bizarrement, le résultat est totalement l’opposé. Cette meuf te crispe et ta seule peur est qu’elle se décide à te toucher pour te montrer son affection ou tu ne sais quoi. Tu lui adresses donc un sourire gêné avec le bon regard torve que tu sais si bien faire en espérant la décourager. Pourquoi s’entête-t-elle ? N’a-t-elle rien d’autre à faire dans sa vie ? « Moi c'est Quinn au fait ! Et toi c'est quoi ton nom ?  » Comme si t’as envie de lui donner. Avec un profond soupir tu finis ton verre et lui tends pour qu’elle comprenne le message. Si elle veut continuer à parler avec toi, il va falloir qu’elle paye. «  Ya Ling. Li Ya Ling. »

Tu devrais peut-être pas mais qu’est-ce que t’as à perdre au pire ? Qu’elle connaisse ton nom va pas faire qu’elle pourra te retrouver plus tard. Ou alors si elle le fait, c’est que c’est une tarée qui mérite d’être signalée à la police. « Tu vas vraiment me tenir compagnie toute la soirée ? » Pitié, faites qu’elle dise non.

joe l'embrouille(c)