I’m seriously going crazy

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TENUE ••• Cela fait quelques mois depuis que Toru m'a proposé d'être son manager et ainsi, de revenir à Tokyo. Mes parents n'ont pas trop suivi l'affaire, pour eux je suis une sorte d'électron libre qui ne sait où se trouve sa place. J'ai déjà voyagé au Japon pour une affaire de « travail » sans préciser qu'en réalité, j'allais prendre la place d'un gars mort d'un accident tragique de la route et qui a laissé derrière lui des centaines de milliers de fans, et ses parents attristés. Au début, c'était la belle affaire. Chanter et jouer de la guitare sur une scène de concert devant des tonnes de gens, c'était le pied. Malgré la fausse identité et le fait qu'elles adulaient un certain Yanagi Emrys, sans savoir que c'était un autre type à sa place. Franchement, il avait tout pour lui, ce Emrys. Une carrière du tonnerre, une famille riche et aimante, des potes sympas, une fiancée adorable et un beau-frère quelque peu chiant, mais attachant. Et cet idiot est décédé au volant de sa voiture. Je ne peux pas lui en vouloir pour sa malchance, mais je plains ces personnes qu'il a laissé derrière lui. Ses parents ont eu du mal à accepter l'idée qu'il s'en aille vraiment, définitivement. Que sa mort soit publique et que plus personne ne l'attende. Quant à moi, j'ai surtout dû me faire à l'évidence que ma place n'était pas au près de ces gens-là. Kaori m'en voulait très certainement pour ce mensonge honteux et son frère, qui est aujourd'hui mon ami, m'a longtemps tenu pour responsable. En dehors d'eux, peu sont au courant de cette histoire.

Revenir à Tokyo n'a pas été facile. Je n'ai rien ici, si ce n'est un passé douloureux à supporter. Toru a été gentil de m'accueillir chez lui les premières semaines, le temps de me trouver un appartement pas très cher dans les alentours de l'agence, où je dois me rendre avec lui. Je ne suis pas là-bas en tant qu'idole, ni pour chanter, ni pour jouer de la guitare, ni pour m'entraîner. Juste... Pour superviser Toru ? Je ne connais pas encore le rôle d'un manager et j'ai l'impression d'apprendre tous les jours mon nouveau métier. Organiser, prévoir, arranger, surveiller. C'est un boulot à toute épreuve ! Je ne pensais pas que le manager de Emrys, à l'époque où j'étais encore dans la peau d'une star, avait autant de travail. Désormais, je sais à quoi m'attendre. Ce n'est pas toujours évident de me retrouver, d'avoir des repères et parfois j'ai peur que ceux qui m'ont rejeté pour ma ressemblance avec la défunte idole, me pointent du doigt et me sortent de l'agence. Heureusement, rien de cela n'est arrivé pour le moment.

Quand j'ai deux secondes à moi, je m'autorise à me perfectionner dans ma musique. Je sais jouer de la guitare, j'ai des notions dans d'autres instruments, mais je ne sais composer ou écrire des chansons. J'avais déjà ce soucis en étant Emrys et je craignais à la longue que cela me trahisse. Or, ce n'est pas ça qui m'a forcé à me dévoiler, mais Toru. étant libre de mes choix, j'ai décidé de passer une annonce sur le net à la recherche d'un possible professeur de musique qui pourrait m'apprendre à écrire. Jusque là, y a eu aucune réponse, mais je ne perds pas espoir. Muni de ma guitare, et avec le temps libre à ma disposition, je me suis rendu dans le parc à côté de l'agence. Un petit coin de paradis et de tranquillité, seulement dérangé par le chant des oiseaux ou le bruit d'une fontaine dissimulée quelque part derrière un arbre. L'air est frais, mais le froid de l'hiver n'est plus aussi mordant que le mois dernier. Le soleil brille et chauffe l'herbe, quant à moi, j'ai élu domicile sur un banc. Ma guitare calée sur mes genoux, mes doigts chatouillent les cordes à la recherche d'une mélodie. Encore une fois, la chanson de mes auditions ratées me revient en mémoire et je me surprends à jouer les notes d'un air distrait, comme replongé dans ce souvenir fragile et douloureux.

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TENUE ••• Aujourd’hui était la seule journée mensuelle où il se rendait à l’agence pour voir en personne ses supérieurs, ainsi que pour faire le point sur ses prochains travaux. Certains trainees allaient faire leurs débuts, tandis qu’on avait aussi demandé à ce qu’il compose et écrive des paroles pour des animes, des films aussi. Il allait devoir lire le script pour comprendre l’essence même, du message que l’auteur veut transmettre. Par exemple, il s’agit de personnages qui s’aiment, mais dont l’histoire ne peut aboutir, il doit y avoir une musique à faire pleurer, une chanson de fin aussi qui regroupe la beauté des sentiments que l’histoire se termine mal, reste en suspend dans le genre, qu’on laisse aux spectateurs le doux, mais irritant plaisir de les laisser imaginer ce qui va se passer pour eux ou alors, un happy End. Généralement, les happy-end.. Ne sont pas si monnaie courante que cela. Une fin douce – amère.. Il faut une chanson douce, raison pour laquelle, ce sont généralement des chanteuses qui est derrière le micro pour faire vivre sa chanson. Parfois, il a l’occasion de choisir l’interprète de ses chansons pour faire vibrer les téléspectateurs à l’écran. C’est comme un opening ou un ending d’une série.. Les génériques, les musiques qu’on peut entendre dans un épisode sont aussi des armes, les points forts ou faibles d’une séries. Le succès dépend beaucoup de la musique avec l’animation, particulièrement s’il y a des combats. Il adorait Black Clover, mais autant être franc, les 14 épisodes qui sont sortit de Pierrot.. Une catastrophe même pour les doublages… C’était dommage, car ce manga a beaucoup de potentiel. Quant aux génériques, autant il avait aimé le premier opening et pas l’ending, là pour le coup, c’était l’inverse. Il aurait tant aimé qu’ils gardent le générique sur lequel il avait travaillé pour l’ova, pour le lancer. La chanteuse qui avait interprété ce titre possédait un univers, une voix en or aussi.. Alors, il fut heureux d’avoir pu la choisir…

Maintenant, qu’il connaissait sur quoi il allait devoir travailler pour le prochain mois, il avait plus ou moins hâte de rentrer chez lui-même si, personne ne l’attendait chez lui. Il devait attendre que Haru finisse le travail pour pouvoir rentrer. Haru était son « chauffeur ». En même temps, il était dans l’incapacité de faire le trajet de l’agence jusqu’à chez lui avec la seule force motrice de ses bras. Quand il partait « loin », il prenait son fauteuil manuel, c’était simple pour Haru.. Il s’efforçait à rentrer par ses propres moyens sur le siège passager et il n’y avait plus qu’à plier sa chaise roulante. Alors que, s’il avait pris celui électrique.. Il était beaucoup plus lourd et impossible à plier. Il le prenait pour les petits trajets comme les courses par exemple ou pas loin de chez lui. Cela lui évitait d’utiliser ses mains qu’il protégeait à l’aide de gants, de mitaines comme aujourd’hui, comme quand il se rendait à RPS. Il est heureux de n’avoir croisé personne, cela a toujours été sa hantise et il décide de s’éloigner le plus rapidement possible de Angel Ent, afin qu’il ne rencontre aucun membre des CD… Ou bien une autre personne travaillant dans le milieu qui le connaît.

Il décide de se rendre dans le parc d’à côté, au moins, avec la beauté naturelle de ce lieu, même si, les arbres et les fleurs sont loin d’être épanouis, cela lui permet de se reposer l’esprit et qui sait, peut-être qu’un détail, une élément lui permettra le déclic. La lanière de son sac accrochée à son fauteuil, une mélodie lui parvient. Curieux, il s’arrête ferme les yeux et l’écoute. C’est bien joué, mais il manque quelque chose, comme si le musicien se retenait.. Sûrement partagé entre divers sentiments. Il s’approche et voit la silhouette d’un jeune homme qui lui disait vaguement quelque chose après tout, sa mémoire photographique l’empêche d’oublier un visage, mais par contre pour les noms c’est une autre histoire. Timidement et le plus silencieusement possible, il fait avancer ses roues, s’arrête à une distance raisonnable et quand la musique s’arrête, il applaudit sans en faire trop au point d’assourdir les tympans.

« C’était joli… Seulement, je pense que cela aurait été plus agréable à l’écoute et beau si vous vous étiez laissés aller et… Ah, désolé, je parle beaucoup trop. Désolé de vous importuner avec mes paroles, mais surtout de vous avoir entendu et donner mon avis sans être invité à le faire. »

Aislan se courba un peu en guise de « pardon ».

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TENUE ••• La guitare a toujours été un défouloir pour moi qui a vécu dans la banlieue de Séoul, à côté des trafiquants de drogue et les pauvres filles sans avenir, terminant bien souvent sur un bout de trottoir. J'aurai pu mal tourner, suivre le même chemin que ces gars au vocabulaire approximatif et abrégé, mais j'ai trouvé une voie qui m'a tenu la tête hors de l'eau. Une boutique de musique, un vendeur sympathique, des cours improvisés et voilà que mon avenir est différent des autres. Pas exceptionnel, sinon je serais déjà dans cette agence à m'entraîner pour mon prochain concert, mon prochain comeback ou juste pour un fanmeeting, une représentation de rue ou peu importe. Mon futur est toujours incertain, mais il n'est pas noir ou gâché pour autant. Je sais qu'avec de la foi, du courage et de la persévérance, j'arriverai à gravir ces marches jusqu'au sommet. Pour le moment, je suis là dans ce parc à me souvenir de cette mélodie triste qui me trotte dans la tête. I need somebody, c'est le titre de cette chanson qui ne cesse de me hanter dès que j'ai ma guitare entres les mains. Elle est triste, avec des paroles profondes et un peu déprimante. Je ne sais pourquoi je la chante, ni pourquoi je la joue... Peut-être parce qu'en vérité, je me sens seul et que j'ai besoin de quelqu'un, d'une main tendue pour me sortir de ce trou dans lequel je suis bloqué depuis plusieurs mois.

Mes doigts ralentissent sur la fin, pinçant les cordes une dernière fois avant que le son ne s'éteigne et que le silence s'impose, rapidement dérangé par des applaudissements. Surpris, je relève ma tête et regarde cette personne à travers les verres de mes lunettes. Je le connais ? Non, il ne me dit rien du tout. Est-il de l'agence ? Si c'est le cas, je ne peux pas me reprocher d'ignorer son identité, entre la taille des lieux, le nombre des employés et mon court séjour chez eux. Le jeune homme dans son fauteuil mon complimente, dans un premier temps, avant d'ajouter son avis. Me laisser aller ? Qu'est-ce qu'il entend par là ? Je n'ai pas l'impression de m'être retenu pour la simple et bonne raison que je n'ai pas apprécié jouer cette chanson, à cause des mauvais souvenirs qu'elle engendre. « Je suis désolé pour cette médiocre performance, je n'ai pas pensé que quelqu'un m'écouterait jouer. » Avouais-je, plutôt gêné de ce spectacle minable. Il s'excuse, mais je n'ai aucune raison d'en vouloir à ce garçon de m'écouter ou de dire ce qu'il en pense. « Vous pouvez donner votre avis, ça ne me gêne pas. » ça m'a surpris sur le coup, certes. Mais je ne crache pas sur ce qu'il dit, même si je ne jouais pas pour avoir un avis quelconque. « Ce n'était pas pour avoir un avis, en vérité. Je ne jouerai pas ici sinon, seul. » Je ne dis pas ça pour l'accuser de quoi que ce soit, surtout quand il n'a rien fait.

« Je suis Peter, et vous ? » Se présenter, c'est la moindre des choses. Surtout avant de demander le nom de son interlocuteur. Malgré l'endroit d'où je viens, mes parents m'ont bien éduqué. « Vous travaillez à Angel Entertainment ? Désolé, je ne connais pas encore très bien les gens de cette agence, faut dire que c'est si grand et qu'il y a tellement de monde. » Et que personne n'est censé savoir que j'étais là dans le rôle d'Emrys. D'ailleurs, connaissait-il seulement l'idole ? Je préfère même pas demander, craignant que ce soit louche.

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TENUE ••• Il s’en voulut immédiatement dès qu’il entendit la réponse du jeune joueur. Pourtant, cette mélodie était belle, ce n’était pas un reproche qu’il venait de faire, juste qu’elle aurait été sûrement plus agréable à l’écoute si il y avait mis plus de coeur à l’ouvrage. Pourtant, il avait aimé le morceau qu’il venait d’entendre. Alors, il tourna la tête dans la négation et finit par lui dire :

« Non non… Vous n’avez pas à vous excusez. Vous jouez bien. »

Après, il y avait des musiques qui nous inspiraient plus que d’autres. Lui-même essayait de jouer plusieurs morceaux sur les nouveaux instruments qu’il tente de maîtriser à la perfection. Il veut être un des plus grands musiciens du japon. Il sait qu’il le peut, Dieu lui a donné deux qualités : Sa mémoire photographie et son ouïe absolue. Il rêve aussi d’être un chef d’orchestre réputé, mais ce ne sont que des rêves.. Des rêves qu’il sait qu’il ne pourra jamais accomplir à cause de sa condition et puis, de toute façon, le Monde de la Musique se portait bien sans lui, pas besoin de rajouter un cancre dans le tableau. Il se sous-estimait à chaque fois, raison pour laquelle, il n’a jamais énoncé ses rêves enfant et adolescent à son meilleur ami et puis cet aîné qui s’est rajouté au trio et qu’il considère comme un frère aujourd’hui. Haru avait été surpris lorsqu’ils se sont retrouvés.. Cependant, à l’époque, et encore maintenant, il était avec deux personnes plus talentueuses les unes que les autres en plus d’être magnifiques physiquement.. Lui ? Il faisait vraiment tâche dans le trio, alors il a préféré rester dans l’ombre pour les pousser à réaliser leurs rêves. Il était au moins bon à ça, c’était déjà pas mal.

Un élan de culpabilité le prit suite aux réponses du jeune homme. Finalement, peut-être qu’il aurait dû continuer sa route et ne pas s’arrêter. Il avait l’impression qu’il avait dérangé l’inconnu et il s’en voulu beaucoup. Alors, c’est timidement qu’il..

« Je m’excuse malgré tout de vous avoir dérangé. Ce n’était pas un reproche ou quoi que ce soit. Je trouve que vous jouez magnifiquement bien. Même si ça, on doit vous le dire souvent je me doute, alors je ne suis certainement pas très original hahaha.  »

Ai chan essayait de détendre l’atmosphère, mais il avait plus l’impression de s’enfoncer plus qu’autre chose. Au final, il devrait réellement clore ses lippes et ne plus en sortir un son. Peut-être que Reon aussi en a marre et qu’il est trop gentil pour le lui faire remarquer ? Il faudrait peut-être qu’il finisse par demander à ce dernier. Il était tellement timide, lui aussi, l’était par nature, alors il fut étonné de trouver plus timide que lui. Il s’apprête à partir après avoir pesé le pour et le contre et, il est ramené sur terre par une question de l’inconnu dont il connaissait maintenant le prénom. L’ébauche d’un sourire fleurit sur son faciès et il répondit chaleureusement :

« Aislan ! Enchanté de vous rencontrer Peter ! »

Même si, il y avait des chances qu’il n’arrive pas à se souvenir de son prénom, il allait donc devoir lui trouver un surnom rapidement dans son esprit pour ne pas le contrarier. Il gèle subtilement à la question de ce dernier, mais il finit par lui répondre toujours dans la même tonalité qu’il y a quelques secondes :

« Oh non pas du tout. C’est juste que j’ai deux amis qui y travaillent. De toute façon un homme dans mon état, impossible ! Et vous ? Vous y travaillez donc ? Vous êtes musicien pour un groupe ? Chanteur solo?Ou bien membre d’un nouveau groupe ? Ah désolé, je suis une vraie pipelette et vraiment trop curieux ! Vous n’avez pas besoin de me répondre ! »

Même s’il était avide de savoir ce que cette personne talentueuse faisait, celui-ci, n’était vraiment pas obligé de lui répondre. Il n’était qu’un inconnu qui ne s’y connaissait en rien à la musique enfin, il essayait de se faire passer pour un débutant, c’était mieux ainsi. Il ne fallait pas que quelqu’un sache qui il était vraiment.

« Sinon… Peter.. Vous ne venez donc pas du Japon ? Je viens d’Allemagne, même si au final j’ai plus vécu ici qu’en Allemagne.. »

Le mot est faible, étant donné qu’il n’y avait passé qu’une année dans ce pays, malgré qu’il puisse parler cette langue parfaitement. Au moins, il s’amusait avec sa mère à parler dans cette langue afin que personne ne sache ce qu’ils se disaient dans ce pays où l’homosexualité par exemple, n’était pas non plus très bien prise.

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TENUE ••• Ses paroles n'ont pas été prise comme un reproche, loin de là. Je n'avais juste pas la tête à jouer correctement, avec mon coeur, comme je le fais d'habitude. C'était une prestation distraite, à peine plus potable qu'un amateur ne sachant pas jouer de la guitare. Le jeune homme se reprend, presque affolé. Trouve-t-il que je joue si bien ? Toru m'a déjà dit que j'ai un style bien à moi, que j'ai du talent et que je ne devrais pas penser le contraire. C'est vrai, je ne suis pas mauvais dans la musique, mais je ne suis pas non plus un professionnel. Secouant doucement ma tête, je fais comprendre à cet inconnu que ce n'est pas grave. Je devrais m'estimer heureux d'apprendre vite, et de savoir reproduire les notes rien qu'à l'écoute. C'est justement ce qui m'a permit de progresser aussi vite avec un instrument. « On a dû me le dire, mais vous ne me dérangez pas. Ce parc appartient à tout le monde et je ne suis pas là pour me cacher. » Qu'il se rassure, sa présence n'est pas une nuisance à mes yeux. N'importe qui aurait pu m'adresser la parole, et c'est tombé sur lui.

La moindre des choses durant une nouvelle rencontre, c'est de se présenter. Je prends les devants, énonçant mon prénom au garçon face à moi. Un prénom qui n'est pas d'origine Japonais, mais qui ne concorde pas non plus avec mes véritables origines. Mon nom de famille, par contre, pourrait amener plus d'information. Aislan, c'est peu commun. Mais comme je l'ai dit, sans savoir le nom de famille, je ne peux dire si c'est un Japonais avec un simple prénom donné par ses parents ou si c'est un métisse. « Enchanté, Aislan. » Prononçais-je, avec un léger accent de la banlieue. Ce n'est pas voulu, mais quand je butte sur un mot, celui-ci ressort de manière plutôt étrange d'entre mes lèvres. Est-ce que ce Aislan est un employé de l'agence ? Pour traîner dans ce parc, y a un minimum de chance qu'il connaisse Angel Entertainment. Non ? Deux amis ? Sa condition ? Par réflexe, je regarde ses jambes et son siège, hochant délicatement ma tête comme si j'étais face à une bombe sur le point d'exploser. Quant à moi ...

« Rien de tout ça. J'aurai bien voulu être musicien, chanteur solo particulièrement, mais... Je ne suis qu'un manager. » Ajoutais-je, retenant ma déclaration de virer au désastre en avouant que j'ai échoué aux auditions. D'ailleurs, c'est étrange qu'il ne me regarde pas de travers comme si j'étais une sorte de fantôme. Ne connait-il pas Emrys ? « Enfin, ce qui ressemble plutôt à un manager. » Un sourire se dessine sur mes lèvres, entre hilarité et embarras. Je n'ai pas étudié pour être dans ce rôle. J'ai à peine suivi des études dans la peau d'un autre, avant de revenir à ma vie monotone et compliqué.

Allemagne ? Je sais où ça se situe sur la carte, mais c'est tout. Je n'ai pas appris grand chose d'un autre pays que le mien, pour le peu où je suis allé à l'école. Le Japon, plus précisément Tokyo, j'ai commencé à connaître l'endroit en étant sur place. Pareil pour la langue, j'ai dû apprendre en vitesse rapide pour ne pas gaffer, et je mentirais si je disais que je savais absolument tout dire dans cette langue. « Je suis Coréen, je viens de Séoul. J'ai toujours vécu là-bas, en fait. » Comparé à lui. Je l'envie un peu, parce qu'il a pu se défaire de l'Allemagne, tandis que j'ai toujours été prisonnier de mon trou à rat. « Vous parlez Allemand ? ça doit être encore plus compliqué qu'apprendre le Japonais. » Globalement, parler Japonais n'est pas difficile. Le plus dure, c'est de l'écrire. Je sais que j'ai toujours énormément de lacune dans ce domaine, surtout quand il y a trois façon d'écrire. Je parle beaucoup, mais quand il s'agit de poser sur papier... Mon coréen refait surface aussi vite que le mur du son.

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TENUE ••• « Le contraire m’aurait plutôt surpris. Je suis rassuré alors. »

En effet, il jouait vraiment bien, alors qu’on ne lui ait pas déjà dit, surtout s’il était du genre à jouer dans des lieux publics comme ici, il avait sûrement du entendre des éloges sur son jeu. Au moins, un poids lui était ôté des épaules. Le jeune homme ne semblait pas agressif ou lui en tenir rigueur plus que ça. Il en était vraiment rassuré. Finalement, ils firent les présentations et il apprit donc son prénom et tilta à son accent, mais ne dit rien. Il n’était pas japonais, même sans connaître son prénom, à la façon dont il prononça son prénom, l’accent était là. Parfois, avoir en sa possession l’écoute absolue cela pouvait causer problème. Il ne fallait pas se leurrer, il était le premier à le reconnaître même si, cela l’aidait, il y avait des sons, des erreurs qu’il n’arrivait pas à supporter. Raison pour laquelle, il ne pouvait s’empêcher de faire des remarques comme aujourd’hui. Quant au fait qu’il travaille à l’agence il nie encore une fois. Il n’a pas le courage de se dévoiler et jouer la carte de l’anonymat lui plait. C’est ce qui lui convient le mieux. Tenma et Asher l’encouragent à aller de l’avant, mais pour le moment, il n’est pas vraiment décidé à fournir un effort considérable. Sa situation ne lui plaisait pas, mais il n’avait pas ce déclic, cette raison de se battre pour que sa situation redevienne comme avant.

Il arque un sourcil à la réponse de son vis-à-vis. Il ne semblait pas vraiment très heureux de ne pas être un artiste. Il peut comprendre, puisqu’il vient de lui affirmer qu’il aurait aimé être un artiste, mais quand même.. Il voulait l’encourager malgré tout dans cette voie. On ne devient pas manager du jour eu lendemain sans un minimum de volonté. Du moins, c’est son avis. Après, peut-être qu’il y a été forcé par le destin, pour des raisons diverses et variées, mais quand même… En tout cas, sourire qui éclaira ce visage.. Lui allait vraiment bien. Il était vraiment mignon et cela le rajeunissait d’autant plus même si, est certain qu’il ne doit pas être plus âgé que lui. Il lui donnerait dans la vingtaine, guère plus, mais il pouvait bien se tromper.

« Vous ne devriez pas être embarrassé par cela. On débute tous par quelque chose ! Moi j’ai beaucoup de choses à apprendre en tant que secrétaire !! C’est mon premier travail et j’ai pas étudié pour cela ! Tant que vous aimez quand même ce poste c’est le plus important puis manager c’est la classe et montre que vous êtes talentueux ! Je veux dire, vous devez trouver et vous occuper de nouveaux talents.. Vous êtes ceux qui prennent les principales décisions, surtout sur le plan artistique non ? Sans parler des plannings.. Je trouve encore mieux !! »

Quand il avait énoncé tout cela, ce fut avec des étoiles pleins les yeux et un grand sourire. Ils débutaient tous par quelque chose. Rares étaient ceux qui excellent dès le départ. Des erreurs, ils en commettaient tous autant qu’ils sont. Mais, c’est avec les erreurs qu’on avançait normalement. Il y avait évidemment des exceptions comme de partout. Des personnes à qui tout réussissait, mais après ? Avec des efforts, le rêve peut-être atteint. Puis, il décide de rebondir sur ce qu’il lui a dit plutôt :

« Puis, si vous rêvez d’être un chanteur, alors autant vous battre et persévérez. Même si vous êtes recalés plusieurs fois, il y aura bien une fois où serez accepté ! »

Au moins, il essayait de lui servir de motivation. C’était important qu’il ne lâche pas ses rêves. Malgré que cela soit un parfait inconnu, il n’avait pu s’empêcher de vouloir lui insuffler un peu de bonne énergie. Finalement, il apprit qu’il était coréen et il le regarde avec de grands yeux :

« La corée hein ? Je n’y suis jamais allé, mais cela doit être magnifique aussi non ? Il paraît que l’île de Jeju est magnifique ! »

Séoul aussi cela doit être un autre univers. Quand à la langue, il comprend parfaitement que cela doit être difficile. Pour l’oral, il n’a pas eu de mal, mais l’écrit, c’est grâce à sa mémoire photographique qu’il a pu faire d’incroyables progrès en voyant des exercices de calligraphies qu’on leur imposait à l’école. Pour ce qui était de l’allemand, ce n’était pas une langue facile, elle n’était pas non plus très agréable à l’oreille, pourtant, c’était la langue nationale de ses parents adoptifs du coup, il n’avait pas eu d’autres choix que de l’apprendre.

« Oui, mais, bon quand on parle russe ça aide aussi je pense.. Ah, vous êtes le premier coréen que je croise.. Si vous voulez on peut parler en coréen.. J’essaie d’apprendre cette langue.. Mais, je ne la maitrise pas totalement. Et j’ai pas grand monde avec qui la perfectionner.. Enfin, si vous voulez bien. »

En effet, c’était sûrement une demande beaucoup trop culottée. Il s’en rendait pleinement compte maintenant. Finalement, il devrait peut-être se pincer les lèvres et ne rien dire de plus qui pourrait déranger Peter.

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TENUE ••• Le métier de manager ne m'a jamais passionné, du moins, je ne connaissais pas vraiment cette branche. En devenant idole à la place de Emrys, j'ai commencé à côtoyer des gens dans l'agence dont j'ignorais tout de leur profession. Et maintenant, je deviens comme eux. Malgré mon envie d'être un musicien, je ne peux que regarder ces personnes avancer à ma place et exercer une passion qu'ils tiennent à coeur. Parfois, et je déteste ces fois-là, j'envie de Toru. Il vit de sa musique, de sa passion et personne n'est contre lui pour x ou y raison. Il y a quelque chose à l'intérieur de moi qui voudrait crier et se faire entendre, et même temps, je préfère l'étouffer et le garder pour moi. Alors quand Aislan compliment le métier de manager, je ne peux pas entièrement comprendre son raisonnement. Peut-être qu'il a raison et que je devrais m'investir davantage dans ce que je fais déjà, pour mieux comprendre ce rôle. « Je n'avais pas vu ça ainsi. En fait... Je crois que je connais rien de ce métier et que j'appréhende. Vous croyez vraiment qu'il faut du talent pour être manager ? Je ne suis pas sûr de gérer tout ça. » Avouais-je, en totale liberté. J'ai peur. Peur d'échouer. De ne pas être à la hauteur des attentes de mon ami et de lui causer du soucis parce que .. Parce que je serais nul. « Je m'occupe que d'une seule personne, et pourtant j'ai déjà l'impression que c'est beaucoup. »

Aislan tient presque le même discours que Toru, sur le fait de s'accrocher, que rien n'est joué ni terminé, que je peux toujours réussir là où je me suis raté précédemment.. Qu'il faut du temps, de la persévérance et de ne pas abandonner. Je voudrais les croire, autant que je voudrais croire que mon visage passera inaperçu un jour ou l'autre. « Vous êtes positif. J'ai déjà entendu ça quelque part. » Si deux personnes me disent la même chose, alors c'est que c'est vrai. Non ? C'est que, je parviendrais un jour à atteindre mon but, même si pour l'instant je suis un manager. Si seulement la motivation et l'optimiste des gens comme Aislan ou Toru pouvait m'appartenir, ce serait plus simple. Juste, ne pas regarder que mes erreurs et mes faux pas, mais voir au-delà.

Quand je parle de « corée », je ne peux pas m'empêcher de penser à ma banlieue, celle où je suis né et où j'ai vécu la totalité de mon existence. Une banlieue qui cache des tas de déchet, des délinquants, des gars sans avenir. J'ai toujours cru que moi-même j'étais comme ça, mais la musique m'a servi de bouée et m'a tenu hors de l'eau, jusqu'à rencontrer les Yanagi et me lancer dans cette folle aventure. Qui a rapide prit fin. « Je ne suis jamais allé à Jeju... Je connais que Séoul, mais je ne vis pas là-bas. » Vivais, serait plus exact. Ma situation est particulière, comme beaucoup de citoyens venant d'un coin d'enfer.

L'Allemagne est comme le métier de manager, je ne connais rien et je sais à peine où ça se trouve, mais je sais que ça existe. Quant à la langue, ce doit être comme toute langue inconnue, difficile à apprendre. Russe ? Alors il parle Russe, Allemand et Japonais ? ça m'a étonné jusque là mais qu'il ajoute le Coréen à sa liste me fait subitement rire. Un rire incrédule, fasciné. « Wow, vous parlez autant de langue à la fois ? Et moi qui misère avec le Japonais. » Plaisantais-je, comme soulagé d'un poids. « Il n'y a personne ici pour parler Coréen avec moi, et ça me manque un peu. ça me ferait plaisir de dialoguer dans ma langue. » L'idée peut être folle ou culottée, elle n'en est pas moins intéressante.

« Je peux vous poser une question ? » Commençais-je, en Coréen cette fois-ci. « Connaissez-vous Yanagi Emrys ? » Parce que je trouve cela surprenant qu'il n'est fait aucun rapprochement entre lui et moi, alors que nous nous ressemblons si fortement que des milliers de personne n'ont pas fait la différence. « Chaque personne qui me croise me dévisage comme si j'étais un revenant. Sauf vous. »

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TENUE •••  Aislan était vraiment intéressé par le jeune homme en face de lui. Il en aurait presque les étoiles pleins les yeux et il n’exagérait vraiment rien. Il pouvait comprendre ceux qui ne croyaient pas en leurs capacités puisque, il faisait de même avec les siennes alors que dans l’ombre, il avait déjà fait ses preuves et plus d’une fois, mais aujourd’hui, il n’était pas conscient de lui, mais du jeune guitariste en face de lui. Le plus vieux, du moins, c’est ce qui lui semble, il ne peut s’empêcher de garder son esquisse qui s’élargit un peu plus à l’entente des paroles du jeune Peter.

« Evidemment. Je pense qu’il faut avoir quand même un goût dans la musique aussi. Après tout, vous avez quand même la carrière en main d’un ou plusieurs artistes. C’est toujours mieux d’apprendre sur le tas, puis vous êtes aussi une équipe avec vos protégés. Au moins vous pouvez parler musique, vous devez vous renseigner sur la mode du moment si vous avez un chanteur, ou dégoter des rôles juteux si vous vous occupez d’un acteur ! Ou bien d’un plan d’animes, de films aussi, pour des chansons des rôles.. C’est vraiment un métier intéressant et j’admire les personnes qui endossent ce rôle. »

Il était réellement sincère malgré qu’il parlait sûrement trop pour le jeune homme, mais au moins son visage s’était éclairé quand il avait décrit les spécialités du manager. Il comprenait qu’avoir la carrière d’une personne ou de plusieurs doive peser sur les épaules, c’était porté une lourde charge sur ses épaules, plus encore quand on est débutant, mais finalement ce n’était pas si mal. Donc, cela ne l’étonne pas quand il lui dit que s’occuper que d’une seule personne semble être énorme pour lui. Quant au fait de réessayer les auditions ratées là aussi, Ai chan ne peut s’empêcher de lui redonner espoir. Qu’importe les échecs, il y aura bien un moment, pour une agence que le jeune homme sera parfait à leurs yeux. Il y avait des personnes qui étaient graciés par le ciel d’un ou plusieurs talents, mais ce n’était pas une raison de les jalouser. Le travail payait toujours, il fallait juste s’accrocher et alors tout ira bien. C’est ce qu’il n’arrêtait pas de se dire, la preuve il avait dû reprendre quelques musiques, parce qu’elles n’avaient pas été acceptées par ses supérieurs. Mais, loin de là de le décourager, il avait pris cela comme un défi. Après tout, c’était aussi son gagne pain.. En se renseignant auprès des stylistes, dans quelles genres de tenues les CD allaient porter, c’est bête mais c’est ce détail minime qui l’aidait à créer une musique tout en les imaginant danser. Après, cela avait toujours été plus facile pour lui de créer des ballades, mais son univers était assez large quand on y pense.. Peut-être parce qu’il était intéressé par les comédies musicales, le classique et l’opéra ? Allez savoir. Les animes aussi l’inspiraient beaucoup, comme les bds..

« Si vous l’avez déjà entendu, raison de plus pour y croire ! A force de travailler et d’essayer, il y arrivera bien un moment ou vous serez accepté. La preuve J .K Rowlling elle a dû essayer plusieurs maisons d’édition, parce que personne ne voulait y croire à son histoire ! Elle s’est accrochée tu vois !  »

Sur le coup, il n’avait pas trouvé d’autres exemples, mais au moins, il voulait lui prouver que même ceux dont maintenant vivaient dans la gloire et de leurs passions ont aussi essuyé des refus. Il faut juste un soupçon de chance, de l’acharnement et évidemment du travail ou le talent via la génétique. Aislan apprit donc en plus de son prénom, qu’il a vécu une grande partie de sa vie à Séoul et qu’il ne semble pas connaître Jeju. C’était dommage, mais il n’avait rien à dire là-dessus. Toutefois, il était heureux, car au moins, il venait de rencontrer une personne avec qui, il pourrait s’entraîner à parler coréen. Le jeune infirme lui apprit qu’il parlait plusieurs langues et il se met à pouffer sous le commentaire du jeune manager.

« Merci d’accepter ma requête ! »

Il avait son accent, il avait une difficulté avec les « r ». On ne peut pas être bons à tout. Au moins, il venait de parler coréen. Trop heureux de pouvoir dialoguer dans cette langue. Il fut surpris par sa question et penche la tête sur le côté. S’il le connaissait oui enfin de loin, de très loin même.. D’ailleurs, maintenant qu’il y pensait.. Qu’il entendait sa voix.. Il y a quelque chose qui le dérangeait.. Peut-être tout simplement parce que..

« Pas du tout ! Je le connais en effet, mais vous ne vous ressemblez pas pour moins du moins. Déjà, vous possédez une fossette quand vous souriez, lui n’en possédait pas. Comme la couleur de vos yeux.. Ils sont plus foncés que les siens.. Et puis, je me trompe peut-être, mais vous semblez aussi légèrement plus grand que lui. Plus que cela votre voix.. Il avait une voix plus fluette.. Mais, je peux comprendre pourquoi les gens pensent cela..  »

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TENUE ••• Je n'aurais jamais cru que le métier de Manager soit si passionnant, mais à écouter Aislan, c'est la meilleure chose qui puisse m'arriver. Je ne sais si j'ai vraiment un don pour la musique, mais j'aime beaucoup ça et j'ai les compétences nécessaires pour comprendre ce domaine. Toru ne m'a pas proposé l'offre comme ça, il sait que je peux gérer et que j'appendrais vite. S'il a eut confiance en moi, je peux le faire. Je ne dois pas douter, ni désespérer. Et Aislan semble du même avis, disant que c'est un travail admirable. Mon sourire revient, ma bonne humeur aussi. Je n'ai plus envie de jouer cette chanson triste, mais plutôt d'entamer un titre joyeux. « Vous êtes vraiment de bon conseil. Je me sens beaucoup mieux grâce à ce que vous me dites. Toru est mon ami avant tout, je ferais en sorte que sa carrière soit la meilleure et qu'il décroche les meilleurs contrats possible ! » Voilà, je me sens motivé désormais. Si je peux aider mon ami dans ce rôle, alors j'irai jusqu'à me fatiguer à la tâche pour lui. Je veux que Toru soit le prochain espoir de la musique, en attendant que je puisse moi-même jouer devant un publique. Je ne perds pas espoir et je n'abandonne pas non plus cette idée.

C'est une lourde tâche qu'il m'a confié, mais c'est que pour le meilleur. D'accord, je suis un débutant pour l'instant et je ne comprends pas bien ce métier, mais dès que je serais au top ... Personne m'arrêtera. Je veux croire en moi, croire en lui, croire en chaque personne que je prendrais sous mon aile pour les inciter à persévérer, à avancer, à se donner autant que je me donne. Même si c'est dure, même si c'est compliqué, il ne tient qu'à moi-même de réussir. Quant aux auditions, je ne sais pas encore si c'est une bonne chose dans l'immédiat, mais peut-être qu'à l'avenir je pourrais retenter ma chance. Avec une chanson que j'aurai moi-même composé, d'ici que je sache faire correctement les choses. Je ne lâcherai rien, vraiment. Ni la musique, ni les auditions, ni Toru, ni mon rôle de manager. Je sais que je ne pourrais pas tout faire à la fois, mais ce n'est pas pour de suite.

« J.k Rowling ? » L'écrivain d'Harry Potter ? Je n'ai jamais lu ces bouquins, mais j'ai déjà vu les films. Je ne connais pas non plus l'histoire de la jeune femme, mais à écouter Aislan, ça n'a pas dû être facile pour elle. « Je retenterai ma chance plus tard, mais il faut déjà que je sache écrire une chanson. » Avouais-je, repensant à ma recherche de compositeur compétent et capable de m'apprendre à écrire des paroles par moi-même, sans l'aide d'une tierce personne.

Savoir qu'il parle plusieurs langues me fascine, moi qui ne sait que parler couramment ma langue et plutôt bien celle de ce pays, ainsi que l'anglais par défaut. C'est déjà pas mal pour un gars dans mon genre, qui n'a jamais eu les moyens de faire de grandes études. Puis, ça me fera du bien de parler Coréen avec quelqu'un, surtout si ça peut améliorer son apprentissage. Maintenant que nous étions bien calé, je pouvais aborder un sujet plus sensible. Emrys. Je trouve étonnant qu'il ne remarque rien ou qu'il ne soit pas choqué par la ressemblance. Parfois il m'arrive de me faire arrêter par des fans du chanteur décédé, avant qu'elles ne se souviennent qu'il n'est plus là. Ah ? Y a tant de détail qui font la différence ? Je suis étonne qu'il remarque autant de chose, alors que personne ne fait attention. « Et je suis myope, pas lui. Vous faites vraiment attention à tout. » Mais ça me fait plaisir qu'il ne soit pas dérangé par ces similitudes et qu'il sache me différencier du musicien.

« Personne n'a su faire la différence jusque là. » Dis-je, de manière distraite. Il ne peut pas savoir pour l'affaire d'usurpation et ça ne doit pas s'apprendre, sinon je risque vraiment gros. Et les Yanagi aussi. ça pourrait faire du tort à tellement de gens. Je souris, replaçant ma guitare correctement sur mes genoux. « Je n'aurai jamais cru qu'une rencontre puisse me faire autant de bien. Je vous remercie pour vos paroles. » Y a que Toru pour me parler de la sorte et m'encourager, mais l'entendre de quelqu'un d'autre me fait autant plaisir. ça prouve que ça ne vient pas seulement d'un ami, mais aussi d'une nouvelle connaissance qui ne connait rien de moi.

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TENUE ••• Il sentit ses bajoues se réchauffaient quand le dénommé Peter le complimenta. Ah ? Il était de bons conseils lui ? Il ne sait pas.. Mais, il était content si ses paroles l’ont réconforté dans son métier de manager. Ai ne refusait jamais d’aider autrui et surtout d’encourager chacun dans ses rêves. Les rêves étaient quelque chose d’important pour la vie de chacun. Ces derniers permettaient d’avancer dans la vie, de ne pas baisser les bras et surtout d’apporter du bonheur et de la joie aux autres. Du moins, c’est ainsi qu’il le concevait. Seulement, il n’allait pas se mentir, il y avait des rêves qui ne se réaliseront sans doute jamais. Il apprit donc qu’il était manager de son ami. C’était d’autant mieux. Aislan ne pu s’empêcher d’ajouter :

 « Raison de plus pour ne pas baisser les bras ! Votre ami a de la chance de vous avoir ! Je suis certain que vous serez un parfait manager, faut juste se laisser le temps ! »

Il lui fit un clin d’oeil. Au moins, le visage de son cadet était plus rayonnant que lorsqu’il s’était approché de ce dernier. Le secrétaire de RPS ne supportait pas de voir des facies sombres. Il n’était pas idiot pour croire que la vie était toute rose au non, il était sûrement l’un des mieux placés pour le savoir. Il lui manquait 7 ans de sa vie, sans oublier ajouter ses 30 mois de sommeil forcé. Quand il y pense, on ne peut pas dire que pour un homme de 25 ans, il possède une « longue  vie ». De plus, il est resté cloîtré dans son nouveau chez lui pendant 5 ans. Marcher hein ? Il aimerait tellement sortir de cette chaise, mais il avait l’impression qu’il n’y arriverait pas, mais c’était une autre histoire. Il acquiesce à sa question et répondit :

« Oui, l’auteur de Harry Potter et des animaux fantastiques ! Cela me fait penser que je dois acheter cette nouvelle série ! Quand on veut on peut. Il faut juste que tu y crois. Puis, je suis certain que tu trouveras quelqu’un qui saura voir ta véritable valeur ! »

Lui, il la voyait. Il pourrait sans douter en glisser quelques mots à certains employés de Angel Entertainement ou bien à Haru. Parce qu’il était assez réservé et timide devant leurs employeurs. Disons, qu’il n’arrivait jamais à défendre ses idées enfin, avec les années, il avait pris un peu d’assurance, mais ce n’était pas encore ça. Il arque un sourcil à la mention d’un compositeur qui pourrait l’aider.. Oh ? Il cherchait plutôt un parolier en fait.. Ai note cela dans un coin de sa tête. Surtout, qu’ils en sont venus à parler de leurs connaissances en langues étrangères, mais surtout du musicien défut. Sa mémoire photographique et son ouïe absolue lui servent bien pour différencier même des sosies.. Ils parlaient en coréen sous sa demande et sourit doucement au rajout de « myope ». Il pouffe doucement et finit par lui répondre une fois, que son interlocuteur a finit :

« Je suis content de vous avoir aidé, même si je ne sais pas vraiment en quoi hahaha ! Je rajouterais aussi que votre jeu est plus hésitant que le sien. D’ailleurs, vous parliez d’écrire une chanson pour tenter votre chance.. Mes deux amis le sont pour l’agence, je peux leur en parler si vous voulez..  »

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TENUE ••• Intérieurement, je suis content qu'une personne dont je ne connais rien d'elle, m'encourage à avancer et me soutienne dans ce projet fou d'être manager. Toru est mon ami, j'ai confiance en lui, mais parfois je crains que son jugement soit celui d'un ami. Aislan ne connait rien de moi, il ne sait rien sur l'affaire d'Emrys et il n'a pas besoin d'en apprendre plus pour me parler d'égal à égal. Juste pour ça, je me sens léger et moi-même. « Vous serez le premier dans ma liste de remerciement, le jour où je gagne un trophée pour le manager du monde. » Plaisantais-je, même si c'est sérieux. Si je dois avoir la parole face à une audience, je tiens à le remercier vivement pour ce qu'il m'a dit aujourd'hui. ça restera dans ma mémoire, même quand je serais musicien à mon compte. Ce n'est pas dans l'immédiat, parce que je veux soutenir Toru le temps que les gens sachent faire la part des choses et oublier. Pour m'accorder une nouvelle chance et écouter ma musique, et non regarder mon visage.

Peut-être n'avais-je besoin que de ça ? Que quelqu'un vienne à ma rencontre et m'interroge sur mon état actuel, ainsi que d'en parler de but en blanc. ça me soulage que Ailsan puisse comprendre ce que je vis ou ce que je ressens, et qu'il ne juge en aucun cas. Je n'ai pas besoin qu'on me fasse de leçon, ni qu'on me force la main, juste que l'on m'écoute et me dise que je ne suis pas un bon à rien, que je peux le faire, que je vais y arriver. ça me redonne du courage, des couleurs surtout. Je peux sourire et respirer comme jamais je n'ai respirer auparavant, le coeur léger et la tête vide de mes anciens doutes. Oh, ils ne sont pas disparut pour autant, mais dans l'immédiat ils sont assez loin pour ne pas y songer.

Harry Potter, comment dire que je n'ai jamais eu les moyens de m'acheter les livres et que j'ai pu voir les films récemment en étant dans la peau d'un autre. Être pauvre ferme beaucoup de porte, même une place de cinéma ou un dvd coûte trop cher quand il faut nourrir une famille. M'enfin, j'ai compris là où il voulait en venir. « Je crois que j'ai déjà ce quelqu'un auprès de moi, mais vous aussi, vous avez su voir une partie de ma valeur. » En quelque sorte, parce que ma mélodie n'était pas assez bien pour prouver mes talents. Je pourrais lui jouer un nouveau morceau, pour qu'il constate mes prouesses dans le rôle de musicien.

Compositeur ou parolier, ça revenait presque au même pour moi. Je ne sais faire ni l'un ni l'autre. je peux reproduire une chanson à l'écoute, la mémoriser, la modeler, mais pas créer de A à Z. Pareil pour les paroles, je ne sais jamais comment faire, où trouver l'inspiration, comment débuter, etc. C'est du travail et j'ai besoin d'un connaisseur en la matière. « Certaines petites choses font beaucoup plus d'effet qu'on ne pourrait le croire. » Pour répondre à sa première phrase. « Mon jeu était un peu... Je n'étais pas dedans, mais je peux jouer un morceau pour « prouver ma valeur ? » » Lui demandais-je, un fin sourire aux lèvres. Quant à sa requête, mes yeux s'illuminent à travers les verres de mes lunettes. « Vraiment ? Vous pourriez faire ça pour moi ? Ce serait génial ! » Mon enthousiasme est transporté par ma voix soudainement plus guillerette et joyeuse. Finalement, c'est une belle rencontre que je viens de faire là. Une rencontre unique en son genre.

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TENUE ••• « Hein ? Non, mais c’est bien trop d’honneur pour moi… Enfin.. J’ai hâte d’entendre votre discours quand même ! »

Même s’il était vraiment gêné et agréablement surpris qu’il ait une pensée vers lui. Il n’y était pas forcé, il ne l’encourageait pas juste pour obtenir quelque chose en retour. Sinon, cela se saurait depuis le temps. Il le faisait parce qu’il en avait envie. Rien de plus, rien de moins. Il sait ce que c’est que d’être plus bas que terre et surtout, de n’avoir personne sur qui compter pendant un moment, mais aussi la force d’avoir un ami qui croit en vous. Haru, son grand frère de coeur, comblait plus ou moins ce rôle. Il l’adorait. Ils ont déjà travaillé ensemble même si, ce dernier était plus un écrivant avant tout. Il adorait lire ses histoires, d’ailleurs il les a tous achetés pour le supporter, mais aussi parce qu’il était un amoureux de la lecture. En attendant, il était persuadé qu’il saurait gérer. Les jeunes d’aujourd’hui s’adaptent rapidement non ? Enfin, tout le monde était capable de ça, il fallait juste s’en donner les moyens et avoir surtout le courage d’y faire face. Il essaie aussi de lui donner l’envie de s’essayer à nouveau à la musique, qu’il ne perde pas espoir et surtout lui souhaite de rencontrer quelqu’un qui saura voir sa valeur et qui croira en « lui ». Il n’y avait pas besoin d’avoir spécialement beaucoup de personnes… Parfois, un seul soutient était suffisant. Comme le fait de ne compter que pour une seule personne l’était tout autant. Il est vraiment heureux d’apprendre qu’il a cette personne particulière auprès de lui.

« Alors, tout ira bien si vous avez cette personne particulière près de vous et, difficile de ne pas voir votre talent ! Les autres sont simplement sourds et aveugles pour le moment. Il faut seulement les réveiller avec force !! »

Lui conseille t’il avec énergie ! Il pouffe doucement devant son commentaire. Cela lui faisait aussi un bien fou de pouvoir parler, mais aussi de ne pas se prendre la tête avec de parfaits inconnus. Aislan était heureux de cette rencontre et puis, s’il avait vraiment aidé le jeune homme, alors il en était plus que ravi. Malgré qu’il sache comme son vis-à-vis vient de le dire, que certaines petites choses ont plus de valeur que d’autres Il… Il ne préfère rien rajouter par contre, quand le plus jeune lui propose de jouer un autre morceau, ses iris s’illuminent et c’est avec un grand enthousiasme qu’il :

« Avec plaisir !!! J’adore écouter de la musique ! »

Il tape doucement dans ses mains pour montrer son excitation de pouvoir entendre un autre morceau provenant du jeune homme. Il s’arrête quand, c’est au tour de Peter de manifester sa joie suite à sa proposition :

« Evidemment. Cela ne me dérange pas du tout de leur demander. Ils sont doués je pense et peuvent sûrement vous aider. Enfin Kizuna est vraiment talentueux.. Il est aussi écrivain et plusieurs de ses dramas et films ont été adaptés de ses écrits.. Après Okami cela dépend. »

Il n’arrivait pas à se félicitait lui-même ou bien se jeter des fleurs. Pourtant, il fallait qu’il soit convainquant pour que personne ne se doute que c’est lui. De toute, Kizuna était beaucoup plus connu que Okami, contrairement à lui, il était un écrivain reconnu et ne restait pas dans l’ombre.

« Je leur demanderais, faudra juste que vous me donniez votre mail et votre numéro de téléphone. Mais on peut le faire après votre morceau ! J’ai hâte de l’écouter. »

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TENUE ••• N'a-t-on pas besoin de cet inconnu qui nous a inspiré à une moment de notre vie où personne d'autre ne pouvait nous aider ? J'aime à croire que Aislan est cet étranger dont je ne sais rien, mais qui a su me motiver à nouveau, comme au début de mon aventure folle dans le monde de la musique. Alors, si je dois raconter une histoire durant la remise d'un award, ce serait peut-être celle-là. Les mots ont parfois plus d'impact que les gestes, je sais ce qu'il en faut peu pour blesser, mais autant pour faire plaisir. Ce ne seront que des mots dans une phrase, mais ce sera aussi la reconnaissance et la fierté. J'ai déjà cette personne précieuse qui m'encourage, qui cherche des alternatives à mes problèmes et qui m'aide au mieux. Je suis content d'avoir rencontré Toru, même si ce n'était pas dans les meilleures conditions qui soit. Si je pouvais changer quelque chose, ce serait ça. Notre rencontre. Notre histoire. Que rien ne soit basé sur un mensonge ou une fausse identité, même s'il a su voir le meilleur en moi. Aislan a raison, tant qu'il est là, tout ira bien. Son compliment me fait sourire, sentant mes joues rebondir contre mes lunettes de vue. « Je vais m’atteler à les réveiller le plus tôt possible ! » Fis-je dans un petit rire amusé.

Ma première chanson n'était pas superbe, à cause de mon état d'esprit et j'aimerai vraiment me rattraper. Que Aislan entende de quoi je suis réellement capable, une fois en forme. Mes doigts sur la guitare, j'allais commencer un début de morceau quand il me propose son aide. Je ne peux ignorer ce qu'il vient de dire, comme une sorte de bonne étoile qui brille subitement au-dessus de ma tête. Connait-il des gens capable de m'apprendre la composition et les paroles ? J'en suis tout ouïe, pendu à ses lèvres. Kizuna ? Je me rends compte que je ne connais pas ce nom. Encore moins celui de Okami. Ma culture japonaise n'est pas développer encore, je dois continuer à me renseigner et je le ferais avec les deux noms qu'il m'a fourni. « Merci. Je ne connais aucune de ces deux personnes mais... Je me renseignerais sur eux. Ce serait dramatique de les rencontrer sans savoir qui ils sont, quand même. » Ce serait la honte pour moi.

« Oui, bien sûr ! » Je me remets en place sur mon banc, mon instrument correctement placé sur mes genoux. Mes doigts taquinent les cordes une ou deux secondes, le temps de m'éclaircir la voix et de débuter une chanson en anglais. Je n'ai pas un gros registre non plus, mais j'aime bien les chansons étrangères ou qui ne sont pas dans ma langue. ça doit durer une minute seulement, quand je termine ma démo, coupant le son des cordes de la paume de ma main. « C'est plus joyeux, non ? » Que la précédente mélodie, qui possédait ce brin de tristesse et de mélancolie.

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TENUE •••« Voilà ! C’est le bon comportement à avoir ! »

Fit Aislan en le pointant du doigt avec un grand sourire. Il ne fallait jamais baisser les bras bien qu’en réalité, il sait que c’était plus facile à dire qu’à faire. La preuve : Lui ! Il n’était jamais satisfait de ce qu’il offrait que cela soit une chanson, une musique pour un artiste. N’importe lequel, il se disait que si c’était une réussite, ce n’était pas grâce à lui, mais grâce à ceux qui interprètent. Haru était plus doué que lui. C’est ce qu’il n’arrêtait pas de se dire. Ceci dit, il était capable de doubler voire tripler ses efforts, modifier tout de A à Z pour les jeunes ou plus vieilles pousses. Travailler avec des nouveaux enfin, pour des nouveaux plutôt, c’était exaltant dans le sens qu’au moins ces derniers avaient encore beaucoup à prouver et qu’il fallait qu’il sorte la Chanson qui allait les propulser dès le début. Après tout, le Japon possédait de véritables perles. Ils n’ont rien à envier à leurs voisins de Corée. Raison supplémentaire, pour laquelle il mettait toujours 110 % de lui dans ce qu’il faisait. Aider un jeune manager à développer son art était naturel pour lui. Il voulait soutenir ce jeune inconnu. Il semblait porter des bagages assez lourds, raison pour laquelle il avait proposé son meilleur ami et alter, bien qu’il ne comptait pas refiler du travail supplémentaire au premier. Il était déjà bien occupé avec son nouveau projet. Il se languissait d’ailleurs de lire son prochain bouquin. Il pouffe doucement à son commentaire.

« Kizuna a écrite des livres et des chansons à succès il y a deux ans. Okami cela fait 5 ans qu’il exerce seulement dans la composition et les paroles. Ceci dit, ce dernier est timide et du coup, excepté moi personne ne l’a vu. Il adore laisser planer le mystère !! »

Il fallait qu’il parle avec désinvolture comme là afin de ne pas griller sa couverture. Une chose était certaine, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour l’aider indirectement. Toutefois, il n’y avait qu’un moyen pour communiquer, c’était par mail ou par skype. Raison pour laquelle, il rajouta par la suite :

« Donnes-moi ton adresse mail après ta performance à la guitare ! »

Le plus âgé fouilla dans son sac pour sortir un stylo et une feuille pour tout à l’heure en effet, là comme un enfant devant des présents sous le sapin de noël, il attendait avec joie la performance de son vis-à-vis. Il retint jusqu’à sa respiration quand les premières notes furent jouées. La voix était douce, mais, il se concentra davantage sur le jeu. Il était vraiment bon. Il est vrai que niveau voix, il y avait mieux, mais elle était douce et claire.. Il y avait quand même du niveau, les notes étaient justes, il était par contre davantage plus impressionné par son jeu. A la fin de ce petit live, il applaudit avec effusion :

« Bravo !! C’est vraiment magnifique !! Oui, c’était beaucoup plus joyeux !! Tu as aussi une très jolie voix !! Bien que j’y ai entendu quelques « crack », cependant je peux voir que tu n’as pas tout mis. C’était superbe !! Je sais pas ce qu’avaient les juges, mais ils devaient sourds pour que tu échoues. Même les yeux fermés, je t’aurais accepté dans mon agence ! »

Seulement, il n’était pas manager et, il était loin de vouloir faire passer des auditions. Il n’aurait pas le coeur de refuser une candidature, car tous y mettent du leur.. Et, il avoue lui-même qu’il est trop gentil pour supporter des larmes de déception ou autres. En tout cas, ce petit avait vraiment du talent !

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TENUE ••• Je n'ai pas beaucoup de connaissance en matière d'auteur et de compositeur, parce qu'avant d'être Emrys, je ne m'intéressais pas autant à la musique. Je jouais par envie dans cette boutique d’instrument, où le gérant m'apprenait quelques techniques. Et quand j'étais dans la peau de l'idole, je n'ai pas eu énormément de temps pour moi. J'en avais assez pour apprendre à bien parler Japonais sans faire de gaffe, apprendre les chansons de Emrys, et tant de chose en rapport à la célébrité défunte, que mon intérêt personnel passait à côté. Comme connaître les paroliers de l'agence, ce genre de truc important dont je peux m'inquiéter désormais. Aislan éclaire ma lanterne en parlant de Kizuna, un écrivain compositeur. Okami se concentre plus sur la musique, mais ça semble être deux personnalités importantes. Je retiens les pseudos, pour une future recherche plus approfondit. Peut-être devrais-je me mettre à la lecture des oeuvres de ce Kizuna pour en savoir davantage à son sujet ? Je dois déjà trouver du temps à ça, et ce n'est pas évident quand on débute dans un métier, avec pour but de toujours s'améliorer. « Un mystère, je vois ça. » Souriais-je, imaginant une sorte de zorro de la chanson, caché derrière un masque et signant ses compositions de sa première initiale, à la pointe de son stylo. « Merci pour les informations. »

La guitare en place, j'hoche ma tête à sa requête. Une fois ma petite performance terminée, je lui donnerai mon adresse mail. Heureusement que j'ai pensé à en faire une pour le boulot, ça me sert même en dehors de ce rôle de manager. Une fois cela dit, j'entame la mélodie entre cordes pincées et doigts qui cogne contre, donnant des notes différentes. Ma voix s'ajoute à ce rythme et s'accorde suffisamment pour être satisfait. Je ne dis pas être parfait, après tout je n'ai pas eu un enseignement professionnel, ni de cours particulier. Je chante avec le coeur, comme ça me vient. à la fin, je pose ma main sur les cordes pour faire cesser le son, tournant mon attention vers Aislan. Ses applaudissements me vont droit au coeur, sentant mes joues se creuser sous cet immense sourire. Les compliments me font légèrement rougir, comme si c'était la première fois qu'on disait que ma voix était jolie ou mon jeu admirable. Les juges ? Je souris plus timidement au souvenir de ces personnes qui n'ont rien voulu entendre à cause de mon apparence et du précédent scandale sur la mort de Yanagi. « Merci beaucoup, je n'ai jamais été aussi content d'être applaudit et d'entendre des compliments comme les vôtres. Encore merci. » Et pour clôturer mon discoure de remerciement, je m'incline poliment devant lui.

S'ils ont été aveugle avec moi, je ne le saurais pas avec ceux qui le méritent. Je ne dis pas que je m'engage à être le manager d'autres gamins dans mon genre, mais que je pourrais toujours pousser le destin à les accepter, comme ça n'a pas été le cas pour moi. Même si Toru est mon destin, en quelque sorte. Sans lui, je ne serais pas là. Sans lui, je ne mettrais même pas un pied dans cette agence. « J'ai encore des trucs à faire, je vais vous laisser. Merci pour le soutiens, je ne me découragerais pas. » Fis-je, avec ce signe du poing, un « fighting » au bord des lèvres. Ma guitare dans son étui, je salue une nouvelle fois Aislan avant de retourner à l'agence reprendre mon travail.