TENUE ❃ Raylai m’a vraiment foutu les nerfs, mais je pense que je l’aurai vraiment tué si je m’étais laisser emporter suite a son acte insensé. Me désobéir je l’en savais capable pour avoir réitéré à plusieurs reprise cette action, mais de là à passer outre mes avertissements pour venir m’embrasser, c’était la goute d’eau qui débordé du vase, il ne comprenait surement pas dans quel situation il se trouvait, mais même si j’ai coupé cours après quelques coups, cela ne veut pas dire que j’ai pardonner son comportement effronté. Aujourd’hui je suis bien décidé à hausser le niveau, il ne connait qu’une forme de violence, je l’ai violé, encore et encore sans jamais vraiment usé de tout mes accessoires, objets et ma chambre digne des films de torture les plus connus, autant pour la douleur que pour le plaisir charnel, je suis propriétaire d’un endroit secret où je peux exercé des tas de fantasmes et voir le visage de mes victimes se tordre, bien que je n’ai en réalité encore emmené personne dans cette endroit, Raylai est un peu mon coup d’essai, mon sujet expérimental et tant mieux, je pourrais y voir le mal sur ce visage, dans se regard, qu’il vienne encore dire qu’il est amoureux de moi après ça. Ce n’est qu’un leurre, une fausse déclaration, je n’y crois pas et il vaut mieux que cela reste comme ça.

Le petit gars savait surement à quoi s’attendre, mais il ne pouvais pas se défiler, attrapant mon portable, je lui avait envoyé un sms clair et net, sans tourner autour du pot, pendant qu’il faisait le chemin pour venir ici, je m’étais rendu dans cette pièce spéciale pour tout mettre en place de manière a ne pas perdre de temps quand mon jouet aller mettre les pieds ici. Étant sorti de la douche il y a peu, mes cheveux étaient encore trempés, dégoulinant sur mes épaules découvertes, il ne m’a fallut qu’une poignée de minutes pour que tout soit en ordre, je suis un homme organisé donc ce n’est pas difficile de garder ma maison propre et rangée.

Accroupi devant mon chien couché, tirant la langue content de me voir venir à lui, je lui tapote la tête avant d’exercer quelques caresses assez fofolle sur son poil doux et long, Devil est surement le seul qui a le droit à se genre d’attention de ma part, mais le chien est le meilleur ami de l’homme, n’est-ce pas ce qu’on dit ?  Il ne me resté qu’à attendre que Raylai se pointe et cette fois je ne ferai aucun cadeau, j’espère pour lui qu’il a bien réccupéré, car il risque de mourir devant le traitement à venir.

TENUE ❃ Qu'est-ce qu'il m'était passé par la tête à l'embrasser si bêtement en sachant qu'il me tuerait direct ? J'y songe encore à chaque fois que je n'ai rien à faire, à chaque fois que la douleur revient dans mon crâne pour me rappeler ce jour-là dans les toilettes de l'école. Depuis cette fois, les gars ne sont plus revenus, mon casier est presque propre, limite s'ils m'évitent à cause de ce démon, mais je sais qu'ils reviendront tôt ou tard. Puis il y eut cette Rukia qui m'est tombé dessus par hasard pour une raison bidon que je voudrais bien recaler, et maintenant le message du diable. Sérieux, je n'ai aucune envie de me pointer chez lui en imaginant qu'il va me faire souffrir tel un pauvre animal. Qu'est-ce qu'il compte me faire ? Je me vois déjà avec ce sadique dans game of throne, prêt à secouer une saucisse après avoir coupé mon ... Ouais non, je préfère même pas avoir ça en tête, le chassant rapidement de mes méninges pour souffler fortement tandis que j'enfile un pull par dessus ma chemise noire. Je dois avoir même pas dix minutes pour me rendre chez lui, de quoi marcher vite dans les rues du quartier, contournant le terrain de basket -là où je l'ai tapé la première fois-. J'ai dû fournir une excuse toute prête à ma mère adoptive, une histoire de devoir tardive chez un ami et que je ne rentrerai pas tard. Enfin, si Dakota veut bien me lâcher avant minuit.

Les rues sont calmes, pour une fois je ne croise personne et arrive rapidement devant son immeuble. Mon estomac se tord dans une impression de nausée. Je l'ai voulu, non ? J'ai cherché à subir tout ça, de quoi est-ce que je me plains ? Dakota va seulement me rendre la monnaie de ma pièce, après avoir osé l'aimer et l'embrasser.... Je n'aurai jamais cru qu'aimer soit une erreur ou un crime... Suis-je fautif ? Dois-je être condamné pour cela ? Je réfléchis rapidement, avant d'ouvrir la porte pour rejoindre l'ascenseur, priant pour qu'il tombe en panne avant son étage. Malheureusement, la chance n'est pas avec moi. L'appareil grimpe sans soucis, dans un silence effrayant annonçant sûrement ma mort prochaine. Je me fais des films, mais il y a de quoi avec un type pareil. Quand ce n'est pas mon estomac qui fait des siennes, c'est mon coeur qui s'accélère ou se serre, l'air de dire que c'est surement la dernière fois que je le sentirais de la sorte. Si Dakota le brise, peut-être que je ne ressentirais plus rien à son égard ?

Dans le couloir, je prends deux minutes pour souffler encore et toujours, pas décidé à faire savoir ma présence. La première fois que je suis venu ici, il m'attendait limite devant la porte pour m'ouvrir avant que je ne tape. Cette fois-là, rien du tout. J'ai le temps de soupirer, puis de taper doucement en espérant qu'il ne soit pas là. C'est stupide, puisqu'il m'a dit de venir... Bref, aucune excuse pour fuir et j'attends qu'il m'ouvre pour entrer. Mal à l'aise, je fixe le sol en entortillant mes doigts autour de ma chemise qui dépasse de mon pull, lâchant un énième soupir. Dans deux secondes, je serais sa victime, sa proie.

TENUE ❃ Ma vie est quand même devenue étrange depuis que Raylai en fait parti. Il est vrai que je n’y pense pas, ne remet rien en question, je suis intelligent et malin, mais il y a des choses qui m’échappent, des choses que d'autres pourraient voir alors que je reste aveugle aux évidences même qui s’imposent à moi. Personne, pas même mes parents ne m'ont un jour dit « je t’aime » ses mots sont comme une malédiction, ils sonnent faux et totalement ironique a mon égard. Je pense qu’une partie de moi refuse simplement de croire en leur signification, de croire qu’un jour on puisse réellement me les destiner avec sincérité, après tout qui pourrait aimer un enfoiré, un démon qui manipule les gens à sa guise et qui ne ressent aucune compassion ? C’est fou, complètement insensé et pourtant ce gosse, ce gamin est venue me dire ses choses... Amoureux de moi ? Je ris en y repensant, l’est-il vraiment ? Je ne vois là qu’une échappatoire, il ne peut pas m’aimer, sait-il seulement lui-même ce que c’est ? Je déteste ça, je n'en veux pas. Moi je l’ignore, mais j’ai une excuse pour ne pas en connaitre le sens ou les effets, Raylai a-t-il la sienne ?

Mon inconscience se bat avec ma conscience, une partie me chuchote des choses quand l’autre tente de m’en dissuader, mais je suis le seul maitre de mes décisions. Faire souffrir Raylai c’est ce que j’ai choisi dès le début, le faire mien et le détruire pour qu’il ne puisse simplement plus s’échapper, sauf qu’il ne veut pas s’échapper... Raylai est là de son plein gré, en tout cas n’est-ce pas les mots qu’il m’a prononcé ? Qu’il accepte mes tortures parce que c’était moi ? Je pouffe à nouveau en revoyant la scène, ce gamin, je n’arrive pas à savoir ce qui est vrai ou non, si je suis un maitre chanteur professionnel, lui est un emmerdeur non déclaré. Je parie qu’après la séance que je lui ai faite, courte, mais intense suite à son satané baiser il ne dira plus qu’il ressent quoique ce soit, il doit jouer aussi entre son ange et son démon, sa conscience et sa raison. Notre monde est différent et pourtant étroitement lié, mais aujourd’hui je n’aurais aucune pitié, je le mettrai aux défis. Résistera-t-il ou au contraire abandonnera-t-il ? Qu’est-ce que je cherche au final ? Quelles réponses est-ce que j’attends de tout ça ? Je l’ignore, peut-être que je n'attends rien et si une voix en moi attend quelque chose, moi je suis sourd à cette forme de détresse que Raylai pourrait apporter sans même que je ne puisse le réaliser. Je suis Lucifer, un démon des enfers et tout ce qu’il a pu vivre ou ressentir jusqu’à aujourd’hui n’est rien comparé a ce que je lui prépare... Un jugement final ? Une mise à l’épreuve ? Une punition ? Tout à la fois ? Qui sait.

La présence à la porte me coupe dans mes pensées, quittant mon chien pour me diriger vers l’entrée d’un pas tranquille, le laissant se poser des questions, une autre forme de sadisme et de torture mentale, bien qu’elle soit infime, il doit se demander ce qui l’attend, surement avec l’envie de s’en aller en courant, mais dommage pour lui, je ne suis pas absent. Ouvrant la porte en silence, je le laisse entrer de lui-même en m’éloignant sans même le regarder, sortant mon paquet de cigarettes dans ma poche, je pris une clope entre mes lèvres, l’allumant en tirant deux barres et d’un geste de la main je lui montre le couloir en lui faisant signe d’aller tout droit.

« Va et déshabilles-toi. » furent les seuls mots que je prononça. Je n’ai pas encore remarqué son changement de look ou sa nouvelle coiffure, il faut dire que ce n’est pas vraiment dans mes priorités d’admirer ce genre de détail, mais quand je le regarderai peut-être que ça risque de me surprendre un peu, habitué à voir ses mèches blondes depuis quelques mois déjà.

TENUE ❃ C'est le bordel dans ma tête, Dakota n'a pas tord en pensant que je me bats avec mon ange et mon démon. Je ne sais lequel écouter, celui qui me chante d'y croire et d'aller de l'avant, ou celui qui me dispute en essayant de m'arrêter et de me raisonner. « C'est un fou, il te voudra que du mal. » Dit l'ange, tandis que le démon serait plus du genre « Tu t'en fiche, écoute tes désirs » même s'ils sont malsains et imposants. Je ne sais plus quoi faire, qui croire. L'écouter ? Fuir ? Obéir ? Me rebeller ? J'ai perdu le sens de l'orientation depuis la dernière fois où il a juré de me tuer, où il a serré mon cou avec cette aura menaçante et ce regard à vous glacer le sang. Est-il sérieux ? Pourrait-il m'étouffer sans autre forme de procès ? Non, bien sûr que non. Il serait plus du genre à me faire souffrir autant que possible et peut-être me donner à manger à son chien. J'en frissonne d'effroi, mettant ce geste sous le coup de la fraîcheur. Qu'est-ce que j'y perds à présent ? Je n'ai rien à gagner non plus. Même s'il me détruit à petit feu, ça ne changera plus rien à ma vie. Je suis foutu, de toute évidence. Peur ou non, il devrait savoir que je suis plus proche de la falaise qu'ailleurs et qu'importe le combat, j'arriverai au même résultat. Dans ce cas, pourquoi m'échapper de ses griffes ? Il me tient, mais je n'ai aucune raison de fuir. Que je l'aime ou non, cela non plus ça ne changerai pas grand chose. Il me tape, m'insulte, me déteste, mais j'en reviens  toujours au même point, indéfiniment.

Mes jambes me mènent sur ce chemin que je connais par coeur maintenant, elles me guident jusqu'à sa résidence, puis devant sa porte où j'hésite quelques minutes à taper. Il m'attends, pourquoi douter ? De quoi ai-je peur ? Souffrir ? Ce n'est pas la première fois. Heurter encore un mur ? Ce n'est pas non plus la première fois. Je souffle, affligé par mon subconscient qui cherche à nouveau une raison d'agir. Fais-le, c'est tout. Le temps qu'il arrive et m'ouvre, je peux me poser des tonnes de question, ruminer dans mon coin et me faire plusieurs films. Dommage qu'il ne soit pas absent et partit en urgence.  J'aurai échappé à une nuit de folie avec un démon, haha. Ironie à part, la porte s'ouvre et je tombe nez à nez avec mon pire cauchemar, mais en même temps mon rêve inaccessible.

Un mouvement de sa part et j'entre à l'intérieur de son appartement, sans croiser son regard. ça pourrait presque me donner le courage que je n'ai pas, malheureusement ce n'est pas le cas et je continue à patauger dans ma conscience en frac. Il m'indique le couloir et je ravale ma salive pour ne pas défaillir, un pied devant  l'autre jusqu'à atteindre la zone. Déshabilles-toi. Il dit ça comme si c'était facile à faire. Dans le fond, peut-être qu'il me dégoûte un peu ? Obéissant comme son chien, je me dirige d'une démarche assurée vers la pièce, commençant déjà à retirer mon pull. Mes chaussures ont été abandonnés dans l'entrée avant de partir vers ma nouvelle destination, sortant aussi la chemise noire, puis mon pantalon pour me retrouver en boxer. Je le garde ou je le vire ? La question en devrait pas se poser, mais j'hésite quand même. Que va-t-il me faire ? Je n'en suis pas à première fois avec lui, je commence à m'y faire à son côté violent et sans gêne. Puis, « violer » n'est plus le bon mot à présent que  je suis consentant et décidé à subir sans broncher. Enfin, entre ce que je dis et ce que je fais, il y a un petit fossé.

TENUE ❃ Comment les choses vont-elles évoluer ? Je l’ignore, je ne suis qu’un bourreau, le maitre du destin, celui qui a toutes les cartes en mains, Raylai n’est pas mon « souffre-douleur » je déteste ça, même si je le fais souffrir, même si j’aime le voir capituler, même si je recherche son obéissance et sa dévotion à mon égard, il est ce petit bonhomme qui met en bordel mon univers, il est ce joker qui se casse la gueule dans mon jeu de cartes, l’intrus dans mes victimes, pour une raison ou une autre il est « différent » bien que toujours mon jouet, mon chien, il n’est en rien comparable aux autres et ça même Lucifer en question pourrait le remarquer. Je ne dis pas que je « ressens » quelque chose pour ce gosse, il m’indiffère, m’agace, me donne des envies de meurtre avec ses attitudes et son comportement totalement fou, m’embrasser, une fois puis deux... Il n’a pas froid aux yeux, pourtant il reste une exception dans cette liste noire, quoique je dise ou fasse, je dois bien le voir.

Raylai est arrivé chez moi, sans un regard je lui ai seulement lancé une phrase, un ordre, une direction. Il le sait, il n’a pas le choix, il ne peut pas refuser, cette punition il devait l’attendre comme je l’avais déjà mis en garde, je lui ai laissé du repos, mais c’est terminé. Un chien qui se « rebelle » face à son maitre mérite une correction, alors c’est simple, je vais agir et le punir, attendre de voir si le mal qu’il va ressentir le fera toujours « m’aimer » si jamais c’est encore le cas, je ne comprends pas ses choses là, je me fiche un peu des détails, pourtant cela semble plus me travailler que je ne veux bien le montrer, surement une part de ma conscience qui tente de me faire passer un message, mais je reste fermé à sa voix, bloquant son passage.

J’écrase ma cigarette après quelques minutes, Raylai a dû avoir le temps de se déshabiller, est-il dans cette pièce de torture ? Se demande-t-il ce qui va se passer, ce que je vais lui faire ? Je n’en doute pas, cette salle est faite pour ça, torturer le corps, torturer l’esprit, si je ne dose pas mes instruments ou mes nombreuses tortures avec soin je pourrais même tuer avec ces pratiques. Ouvrant la porte, je referme derrière puis enfin, mon regard se pose sur le plus jeune, l’observant un instant, il est en boxer, mais sa coupe, les vêtements que je vois retirés, je souris en coin en lançant sans peser le poids de mes paroles.

« Nouveau look ? J’aurai peut-être dû te regarder avant. » Ne pensez pas que ce sont de gentilles paroles, une simple constatation dont Raylai est récompensé. Me rapprochant je m’arrête à quelques centimètres de lui pour demander. « tu as idée de ce qui t’attend ? » Curieux de voir sa réaction, ses idées. Je retire d’un geste mon haut me retrouvant torse nu, gardant mon pantalon en défaisant simplement la corde.

« Tu ne penses pas que je vais juste te baiser, pas vrai ? » Je préfère qu’il prenne directement conscience que ce qui l’attend n’a rien à voir avec ce qu’il a pu vivre jusqu’à maintenant.

TENUE ❃ Je me rend compte en arrivant chez lui que je n'ai pas décoché un seul mot. Ni de « bonjour », ni de « comment ça va ? » et encore moins de phrase du genre « il fait frais dehors » ou « tu as bonne mine aujourd'hui ». Ce sont des trucs que l'on ne partage pas l'un avec l'autre, qu'on ne partagera même jamais de la vie. à peine la porte ouverte que je m'infiltre chez lui sans un regard dans sa direction, l'air fermé et plutôt borné. Je veux juste que ce passage se déroule rapidement et que je puisse rentrer chez moi sans plus de cérémonie. Je sais parfaitement que ce ne sera pas sans mal, puisqu'il a pour but de me faire souffrir aujourd'hui. Le baiser a dû passer de travers, je suppose. J'y pense depuis la dernière fois, mais j'ai réellement commis une erreur en voulant laisser parler mon coeur. C'est de la fiction, ce qu'ils disent dans les films ou les dessin-animes. Je devrais en toucher deux mots à walt disney et sa logique avec l'amour. Du pipeau, comme ils disent. D'ailleurs, je devrais aussi en parler avec London. Il m'a conseillé de ne pas abandonner, d'y croire un peu, mais je commence à me dire qu'il a surement tord. Dans ce cas.... Cela veut-il dire que j'abandon aussi ? Je me prend la tête pour rien, alors que je devrais patienter jusqu'à la fin. à savoir quand est-ce qu'elle viendra, aucune idée.

Un simple ordre. C'est presque le seul moyen d'entendre sa voix, à ce bourreau. Il m'oblige à retirer ma tenue, tout en m'indiquant une pièce vers le couloir. Sans broncher, ni protester, je m’exécute et me dirige vers la fameuse salle. Une fois à l'intérieur, je m'occupe de retirer mes vêtements un à un, comme prévu. Sauf le boxer, parce que j'ignore ce qu'il compte me faire dans l'immédiat. Puis si cela le dérange, il m'ordonnera de le virer aussi. En attendant, j'attends. Mon regard ne parvient à capter aucun indice, rien qui puisse me faire comprendre ô combien je suis dans la mouise. Souffrir est déjà inscrit en premier sur ma liste des choses à subir aujourd'hui, suivi par l’humiliation. Je sais que j'aurai honte d'être ce que je suis, de subir ce qu'il me fait et d'aimer cela. Du moins, si je vais aimer cela. Parce que je suis très, très loin, du compte.

Quand sa voix parvient à mes oreilles, je me tourne vers lui sans une expression sur le visage, juste de l'indifférence. Nouveau look ? Ce n'est qu'une coiffure et une couleur différente, rien de plus. Pourquoi ? Qu'est-ce que ça changerait ? Je voudrais tant savoir, lui poser la question, mais je reste piégé dans mon silence. Moins je parle, plus ça risque de l'énerver. Je m'en fiche, ça ne changera rien non plus. Une idée ? Pour seule réponse, je détourne mes yeux de lui avec une mine désabusée. Qu'importe, je sais à quoi m'en tenir. Il commence déjà par retirer son haut, s'affichant torse nu devant moi. étrangement, je sens mon coeur émettre un son différent de la normale, avec une douce chaleur qui l'envahit. Ce n'est qu'un début, bientôt il risque de me consumer et de me brûler.

à sa dernière question, je ramène mes pupilles vers lui. « Qu'est-ce que ça change ? » Demandais-je sérieusement, la peur enfouit à l'intérieur de moi. Je sais qu'il ne fera pas seulement que ça, mais j'ignore le fond de sa pensée. Pourtant, il me met la puce à l'oreille avec son interrogation, l'air de dire que ce ne sera pas si simple. Qu'il commence, je ne vais pas y passer la nuit.

TENUE ❃ La communication entre nous avait pourtant évolué, mais aujourd’hui je ne suis pas d’humeur, malgré cette épreuve que je m’apprête à lui faire subir, ce « test » devant ses sentiments qu’il dit ressentir, je suis curieux de voir si la torture le laissera sain d’esprit ou au contraire s’il réalisera que tout ça est beaucoup trop pour lui. Ça ne change rien, peut-être même que ça va juste le détruire encore plus et qu’il va recommencer à me maudire, à se dire que je ne serais jamais qu’un enfoiré sans cœur comme tout ceux que j’ai pu fréquenter et c’est la vérité. Pourtant c’est ce même enfoiré qu’il dit aimer pas vrai ?

TENUE ❃ Qu'est-ce qu'il cherche à prouver ? J'ai bien compris quel genre de personnage peut être Dakota, mais pourquoi aller jusque là pour me dégoûter et briser jusqu'à le moindre de mes sentiments ? Je n'ai jamais rien demandé, ni d'être amoureux de lui, ni de vouloir être sa poupée et encore moins de me fracasser de la sorte contre sa mauvais humeur et son caractère de glace. Je me sens prit dans un ouragan, sans possibilité d'échapper à ce calvaire. Il va me réduire en miette, et je n'aurai que mes yeux pour pleurer sur mon sort minable. Les gens n'ont pas tord, je suis faible. Proclamer un truc mais ne même pas lui faire face, comme si j'étais trop lâche pour garder la tête haute. Qu'est-ce que Dakota veut prouver en amenant jusque là, dans sa pièce magique où je ne comprends rien à rien. Je sais qu'il veut me blesser, sûrement me déchirer, mais jusqu'à où ? Je l'ignore.

TENUE ❃

TENUE ❃