tenue. ∆ Tapotant sur la table, mes doigts faisant un bruit sourd, je regardais face à moi avant de soupirer. J’étais agacé, pourquoi ? Ne me le demandais pas, je n’en saurais strictement rien. Les sourcils froncés, je regardais à travers la vitrine, les gens qui marchaient dehors, pressé, ou pas, se bousculant ou pas, avant de lever le regard vers le ciel bleu. Aujourd’hui il faisait froid, mais le ciel et le soleil étaient de sortis. C’était agréable. Entendant un vague bruit, je tournais le visage avant de voir ma commande posée sur la table. Remerciant la serveuse qui me regardait comme si elle n’avait jamais vu d’homme de sa vie. Soupirant, je mangeais tranquillement avant de m’amuser sur le téléphone. Laissant le temps filer alors que j’étais venu pour faire quelques boutiques je pris le temps de finir mon café avant de me lever. Payant, je quittais la boutique, mains dans les poches. Enfilant mon bonnet et mes lunettes je partis dans le centre de la ville à la quête d’un peu de shopping. Je n’avais pas réellement grand-chose à acheter mais, j’avais envie de faire du shopping. J’aimais bien avoir des pulls en pagaille, c’était un peu une sorte de hobbies. Entrant dans une boutique, je me mis à fouiller les rayons, essayant quelques articles sans grandes conviction. Sortant bredouille, je n’abandonnais pas pour autant. Mains dans les poches, je me stoppais avant de le voir. Tiens donc. Hyoga. Qu’est-ce qu’il faisait en ville ? Me remémorant le… Baiser, si je pouvais réellement dire ça, je frissonnais avant de m’approcher de lui. Faisons comme si de rien était. Ou pas. « Yo. Je te vois plus ces temps-ci. Tu t’es trouvé une meuf ? » Ouais, soyons cash. Je lui avais dit de se trouver une fille. Oui…. Et moi comme un con je revenais sur le tapis. J’aurais pu ne rien dire … Mais non. Au moins, cette fois je n’avais pas fuis ! Et j’étais prêt à…. A le taper s’il touchait à nouveau mes lèvres ! Ouais. ! Pour de vrai.

TENUE. ∆ Le bruit des sabots résonnait à mes oreilles dès l’aube, j’avais couru jusqu’à la grange pour pouvoir faire galoper Atlas avant que les autres jockey se ramènent, j’aime ce sentiment lorsque je suis seul au monde longeant le fleuve sur le dos de ma monture, il faisait froid, mais le temps était agréable, totalement contradictoire, le soleil semblait vouloir resté perché dans le ciel malgré la fraicheur du vent glaçant ma peau, hissant les poils dans de nombreux frissons, je n’étais pas assez couvert pour continuer la balade pendant des heures, c’est ainsi que j’ai fait demi-tour pour laisse Atlas dans son enclos où il pourrait trainer toute la journée, manger et boire avant de courir à droite et à gauche comme à son habitude, c’est un vrai fonceur celui-là... Un peu comme moi quand j’y pense, riant face à cette conclusion je suis monté dans ma chambre me changer, saluant à peine mes parents trop occuper, quittant le centre équestre pour me rendre en ville sur mon vélo, je l’ai déposé à une place adéquate, attaché pour ne pas me le faire voler, j’avais envie de marcher et de faire le tour, lambiner en trainant des pieds. Je ne pensais pas me retrouver face à Yuki, enfin... Kyota au cours de la journée, ça ne me dérange pas, loin de là et je souris d’ailleurs en voyant qu’il a changé de couleur. Quelques jours étaient passés depuis notre dernière rencontre et j’avais fait ce qu’il m’avait clairement demandé, je suis sortie avec des filles, j’ai pu profiter et ainsi lever ce manque de sexe dont il parlait en connaissance de cause surement... Il aime fuir, mais aujourd’hui on dirait qu’il m’affronte et cela sans tarder, j’en serais presque surpris, je pensais qu’il serait venue avant pour me reprocher la manière dont on c’était quitté, ce baiser voler que je ne regrette absolument pas d’ailleurs. Je laisse les secondes s’écouler tout en le regardant, le laissant gamberger face à sa propre question, avant de hausser les épaules. « Plusieurs en fait. Je t’ai dit que j’avais besoin de changement, donc j’ai suivi tes conseils, j’ai pioché ici et là, content ? » Je fais exprès, cette fois c’est moi qui vais le faire entrer dans mon jeu, s'il ne lâche pas l’affaire on aura tous deux nos réponses, mais jusque-là je ne ferai plus le premier pas. « Tu as changé de couleur, c’est parce que je t’ai dit que j’aimais le vert ? Ça fait très rupture, t’es radical comme mec. » Même si ça lui va super bien, mais ça ne serait pas amusant si je le couvrais de compliment sans savoir où il en est, car de mon côté je sais très bien où je suis.

tenue. ∆ Quelle idée j’avais eu sincèrement ? De le provoquer ainsi. Tout ça parce qu’on s’était rapproché… Parce qu’il m’avait demandé s’il ne pouvait pas être un garçon qui me draguait… Le manque de sexe, d’amour et j’en passe pouvait …. Oui ça pouvait aisément jouer sur la testostérone et tout ça… Alors peut-être que si monsieur voyait des filles il irait mieux et n’aurait plus forcément envie de me draguer. Oui, bon ça s’était ma logique imparable, pas du tout imparable en fait. Mais tant que je n’aurais pas la réponse, je ne pourrais pas réellement le savoir. Soit, il était là, devant moi. Et au lieu de fuir, comme j’avais l’habitude de le faire, parce qu’il me donnait simplement envie de fuir… je fonçais dans le tas. Genre, comme ça, sans réfléchir, je faisais mon Hyoga quoi. « Plusieurs en fait. Je t’ai dit que j’avais besoin de changement, donc j’ai suivi tes conseils, j’ai pioché ici et là, content ? » Je le regardais, sans rien dire, sans bouger, forçant mes sourcils à ne pas se froncer sous cette annonce. Ok, pourquoi ça me faisait chier ? Et puis pourquoi je trouvais ça dégueulasse ? Franchement, qui lui avait demandé de coucher à droite et à gauche. Il ne connaissait pas les relations normales ? Bon je n’étais pas trop en position de parler… Même de simple relation normale j’étais nul pour les faire durer, ou les garder tout simplement. « Tu as changé de couleur, c’est parce que je t’ai dit que j’aimais le vert ? Ça fait très rupture, t’es radical comme mec. » Clignant des yeux, je fronçais cette fois les sourcils avant de sourire. Ok…. Il mettait ça sur le compte… Merde. Pourtant pas du tout ! J’avais flashé sur cette couleur… Alors sur un coup de tête j’avais abandonné mon vert pour du gris bleuté… « Wow. Ne prends pas tes rêves pour des hum réalités. J’ai craqué sur cette couleur. Mais si tu veux croire que j’ai abandonné le vert pour tes beaux yeux. » Je lui fis un clin d’œil amusé. Il allait apprécier cette couleur aussi, j’en étais certain. Enfin, au pire, on s’en foutait non ? « Sinon du coup… Tes envies se sont calmé ? » Pas besoin de dire de quoi je parlais non ? Et pourquoi je venais de lui demander ça ? Tuez moi.

TENUE. ∆ Je ne suis pas un mec difficile, lorsqu’on me dit de faire quelque chose je le fais, pas pour « obéir » mais pour simplement démontrer les conneries qu’on peut dire quand on rejette ses propres sentiments, la réalité est difficile à accepter et finalement on se laisse rapidement influencer, en tout cas c’est l’impression que Kyota me donne depuis le début. Parfois il agit en me tentant, il répond à mes provocations, il m’en lance aussi et on finit dans des doubles jeux masquant des envies bien réelle, mais d’un autre côté il se refuse à accepter cette éventualité qu’il puisse être attiré par moi, comme je suis attiré par lui, un mensonge qui a la fin ne laissera que des blessures collatérales et cette sensation d’inachevé. J’ai couché avec de nombreuses filles, je suis comme ça, je craque, je couche, je quitte, je ne ressens rien de plus aujourd’hui, mais rien de moins non plus... J’ai eu beau satisfaire ma libido, ça n’a pas changé le sentiment que j’ai pour lui. Je ne manque pas de relever sa couleur de cheveux au passage, souriant malgré tout. « J’aime croire ce que je veux en effet, mais ce n'est pas grave, cette couleur est cool aussi. » Haussant les épaules. « Ça t’intéresse vraiment ? » Je le regarde avec ce petit air narquois. « J’aurais plutôt pensé que tu allais encore éviter le sujet, t’es doué pour reculer, je suis étonné. » Je le cherche à ma façon, mais comme dit je ne lui faciliterai pas la tâche, j’ai déjà tendu énormément de perche dans sa direction, maintenant j’attendrais qu’il me la tende en retour, tout simplement. « Sinon qu’est-ce que tu fais là, les boutiques ? » Je me pose la question, je ne sais pas quoi faire à part trainer, donc quitte à passer du temps en ville, on peut encore le faire ensemble non ?

tenue. ∆ « J’aime croire ce que je veux en effet, mais ce n'est pas grave, cette couleur est cool aussi. » Je me mordis la langue. Il me provoquait là ? Hein ? Je ne rêvais pas ? Il le faisait exprès ? Il avait cette lueur dans les yeux là…. Ouais non, je n’étais pas en train de me faire un film Hollywood. Il le faisait exprès. Le sale bougre. « Ça t’intéresse vraiment ? » J’inspirais calmement en imaginant que je l’étranglais. Il avait décidé de me narguer, j’avais compris. Je n’étais pas stupide. Je savais à quoi m’attendre pour les quelques minutes qu’on allait rester ensemble aujourd’hui. J’avais vraiment envie de dire le fond de ma pensée. Mais non. Pour une fois j’allais me taire. J’allais le regretter après. A trop parler il allait peut-être encore me violer les lèvres là. « J’aurais plutôt pensé que tu allais encore éviter le sujet, t’es doué pour reculer, je suis étonné. » Je fis une faible moue avant de claquer ma langue contre mon palais. Restons zen. Restons calme. C’était de la provocation facile et faite exprès. « J’aurais plutôt pensé que tu allais encore me faire du rentre dedans, t’es doué pour provoquer, je suis étonné. » Oui, j’avais plus ou moins repris sa phrase exprès, le défiant alors du regard. Bon j’étais peut-être d’humeur parce que justement il ne me provoquait pas ? Bonne question, je n’en savais rien… Et ça m’irritait un peu. « Sinon qu’est-ce que tu fais là, les boutiques ? » Passant brièvement ma langue sur mes lèvres j’hochais la tête. « Ouais. Je cherche deux trois fringues. Et toi ? Tu fais quoi en ville ? T’es venu pour chopper de la meuf ? » Je le provoquais un peu. Bon parce que voilà…. Ça me faisait chier sans que je sache pourquoi ça me faisait chier. « Laisse tomber, je veux pas savoir. » Mains dans les poches, je regardais la boutique derrière lui, plus précisément la vitrine en m’approchant un peu. La casquette me plaisait bien.

TENUE. ∆ J’aimais le mettre au défis surtout sur ce terrain là, le chemin qu’on emprunte est loin d’être simple, moi-même je pourrais fuir, tourner le dos à la réalité, arrêter les frais avant qu’on ne puisse plus reculer, oublier avant qu’un retour en arrière n'est plus possible, mais ce n’est pas dans mon caractère... Je préfère continuer quoi que ce soit une route épineuse et compliquée, tant pis si je suis le seul à accepter de suivre cette direction, mais avant tout je veux être certain que Kyota n’est pas envie de m’y rejoindre, je sais au fond qu’il est comme moi, cependant tout ça l’effraie surement plus qu’à moi qui suis plus honnête envers mes sentiments et mes désirs, plus ouvert aux choses étranges et inhabituelle, des situations que même moi je n’aurais jamais vues venir et qui pourtant est en train de me tomber dessus, non, de nous tomber dessus. Sa façon de me questionner, même ses expressions, je vois bien quand quelque chose l’empêche ou qu’il tente de faire passer ça comme des infos sans importance, mais je vais attendre qu’il se trahisse lui-même aujourd’hui et le mettre au pied du mur, le moment venue. J’adore l’énerver mine de rien avec ma franchisse et mes paroles directes, même là il est adorablement mignon. À sa réponse je ne peux que sourire amusé, avant de répondre. « Parce que tu veux que je te fasse du rentre dedans maintenant ? » Je soutiens le regard dans le sien, j’ai bien fait de venir en ville mine de rien. « J’en ai assez choppé, j’avais juste envie de trainer, à t’entendre on pourrait croire que ça t’énerve, ce n'est pas beau la jalousie. » Je lui tire la langue fièrement, avant de mettre les mains dans mes poches. « Trop tard, tu le sais maintenant. » Je ris en le voyant regarder à travers la vitrine. « Quelque chose te plaît ? » Si c’est le cas il peut l’acheter non ? « Viens on rentre. » Tapotant son épaule je rentre le premier en tenant la porte, ça ne coute pas plus cher de regarder de plus près.

tenue. ∆ « Parce que tu veux que je te fasse du rentre dedans maintenant ? » … J’avais envie de partir tout à coup, voilà qu’il recommençait. Je n’avais jamais dit ça ... Si ? Je l’avais dit ? Ou pas ? Oui je l’avais dit… Mais je n’assumais pas sa réponse. Voilà ce que c’était que d’être trop grande gueule avec lui. J’avais en face de moi un mec aussi burné que moi. J’étais foutu, foutu jusqu’au bout. Laissez-moi partir, m’en aller… « J’en ai assez choppé, j’avais juste envie de trainer, à t’entendre on pourrait croire que ça t’énerve, ce n'est pas beau la jalousie. » Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je clignais des yeux en le regardant longuement. Ma vie était si nulle que ça ? Tellement nulle que j’en venais à me prendre ce genre de réflexion dans la gueule ? Genre, j’étais jaloux ? Je ne savais même pas ce qu’était la jalousie. Je n’avais jamais ressentie ce genre de sentiment avec mes ex… Est-ce que j’allais commencer à le ressentir avec un homme ? Qui plus est… qui n’est rien à mes yeux si ce n’est un ami ? Oui, ce n’était qu’un ami. Ami…. Un simple… ami ! « Trop tard, tu le sais maintenant » « Je ne suis pas jaloux. Pourquoi je serais jaloux ? Je ne suis pas jaloux de nature, je ne l’ai jamais été. » Comme si je devais me justifier, ben voyons. Il me retournait la tête, il me changeait, il me… Ah. ! Ignorant tout je partis devant la vitrine pour regarder un bonnet. « Quelque chose te plaît ? Viens on rentre. » Sentant sa main sur mon épaule, je soupirais avant de le suivre pour entrer. Ouais, rentrons dans la boutique. Passant la porte, je marmonnais un bonjour à la vendeuse avant de partir en direction des bonnets pour trouver le même que la vitrine. L’attrapant, je l’enfilais avant de me tourner vers Hyoga. « T’en pense quoi ? C’est bien ou pas ? » En général j’avais une tête à bonnet, mais bon sait-on jamais. Attrapant un bonnet, je m’approchais de lui pour le lui mettre sur la tête. « Laisse tomber. » Lui retirant le bonnet j’attrapais une casquette pour la lui mettre. « Ça te va mieux. » Comme si on était entré pour lui et pas pour moi. Arrangeant les cheveux j’arrêtais avant de m’enlever le bonnet et faire le tour de la boutique sous l’œil un peu trop insistant de la vendeuse. Qu’est-ce qu’elle nous voulait ? « C’est qui qu’elle matte ? Toi ou moi ? » Demandai-je à voix basse à Hyoga.

TENUE. ∆ Quand je force les choses il fuit, quand je ne fais rien il me le reproche, je me demande ce qu’il attend de moi, que je le viole ? Je n’ai pas vraiment envie de m’aventurer sur ce terrain-là, donc j’attends, j’attends simplement qu’il se décide à accepter ce qu’il ressent ou qu’il me rejette pour de bon, bien que je n’aie rien dit de concret, je l’ai embrassé et je lui envoie des tas de signaux pour lui faire comprendre qu’il me plaît, mais aujourd’hui je ne vais rien faire, je répondrai à ses provocations, je tenterai de le pousser à bout à ma façon, mais j’ai décidé de faire un pas en arrière pour qu’il puisse faire un pas en avant tout simplement. Je parle de jalousie, le taquinant au passage, il m’a poussé à avoir d’autre relation, maintenant je sens que ça lui dérange rien qu’avec ses remarques, choper de la meuf, est-ce que ça l’énerve ? Alors il a qu’à me laisser le choper et on en parle plus. « Ohlala, pas la peine de te justifier, je te crois. » Mon sourire est explicite quant à ce que je pense vraiment, mais il est mignon aussi quand il semble dépassé par la réalité. Je le vois proche de la vitrine, quelque chose semble lui avoir tapé dans l’œil, mais pourquoi rester dehors quand il peut voir ça de plus près, je rentre le premier avant d’être suivi par Kyota, saluant la vendeuse, je lui suis au rayon des chapeaux, le regardant faire. « Yep, ça te va bien. » Je suis honnête, je trouve ça cool sur lui, par contre quand il essaie sur moi, je fais la moue avant de rire, je suis plus casquette que bonnet. « Je trouve aussi ~ » Souriant je retire la casquette pour la reposer, à sa question je croise le regard de la vendeuse et regarde Kyota. « Moi, sans aucun doute. » Je lui ébouriffe ses cheveux gris. « Je devrais demander son numéro, fais le tour je reviens. » Je ricane intérieurement devant ma manigance, rejoignant le comptoir de caisse pour me pencher dessus et papoter avec la jeune fille, en fait on pourrait croire que je la drague, mais ce n’est pas du tout le cas, je la questionne sur son regard insistant, elle semble gênée et baisse la tête, ce qui d’un point de vue extérieur porterait à confusion, je souris et m’en éloigne pour revenir vers Kyota. « Tu as trouvé quelque chose d’autre ? »

tenue. ∆ « Ohlala, pas la peine de te justifier, je te crois. » Ouais, pas besoin de me justifier. J’étais le seul con à tenter de me faire passer pour pas jaloux. Et le seul con à croire que ça pourrait passer crème. Mais son regard me montrait bien que même lui n’y croyait pas. J’avais envie de me taper la tête contre un mur. Sans rien répondre, et le suivant dans la boutique, je me mis à essayer le bonnet que j’avais en vue tout à l’heure. « Yep, ça te va bien. » Je souris doucement avant de lui mettre un bonnet mais… non il avait plus une tête à casquette, je lui en mis une. « Je trouve aussi ~ » Sans une parole de plus, je me mis à regarder un peu plus dans la boutique avant de me tourner un peu vers la vendeuse, qui ne cessait de nous regarder depuis tout à l’heure. Qui de nous deux, elle regardait ? Lui ou moi ? Bonne question. « Moi, sans aucun doute. » Fronçant les sourcils, je regardais la vendeuse avant de le regarder lui, assez sévèrement. « Et pourquoi ça serait toi ? Car t’es plus grand que moi ? » Dis-je un tantinet agacé. Le sentant m’ébouriffer les cheveux je soupirais agacé. « Je devrais demander son numéro, fais le tour je reviens. » … Quoi ?! J’avais envie de lui attraper le poignet pour l’empêcher de partir, mais trop tard. Soupirant franchement, je fis le tour tout en les regardant… Regardez-moi-le ! Comment il la draguait là ! Claquant ma langue contre mon palet, je détournais le regard en attrapant un pull pour le regarder. Il était moche mais je le regardais quand même. Ça ne devrait pas m’agacer autant. Je ne devrais même pas réagir. J’étais tout simplement stupide. Vraiment. « Tu as trouvé quelque chose d’autre ? » « Qu’est-ce que tu veux que je trouve quand tu fanfaronnes avec d’autres devant moi ! » Reposant le haut je soupirais en évitant son regard. Sans un mot de plus je quittais la boutique. Qu’elle ne compte pas que j’achète le bonnet alors qu’elle le drague et qu’il l’a dragué ! Mains dans les poches, je marchais assez vite avant d’entrer dans une autre boutique. Regard noir pour la vendeuse, je commençais à faire le tour pour m’arrêter devant une veste. L’enfilant pour l’essayer je me regardais devant le miroir. Elle était bien. L’enlevant je la gardais en main en me tournant vers Hyoga. « Quoi ? Tu ne la dragues pas elle ? » Mon ton était narquois.

TENUE. ∆ Je pouvais bien voir que tout ça le travailler, sa façon d’agir me consoler dans ce qu’il ressentait, il tentait simplement de le cacher, mais ça semble être plus difficile à faire que prévu, vu que je le lis sur son visage, m’en amusant grandement, je suis bien décidé à « jouer » aujourd’hui, je veux voir jusqu’où on peut aller, jusqu’où il peut aller surtout avant de craquer ou un truc du genre. J’ignore ce que j’attends réellement de tout ça, j’aimerais avoir des réponses plus claires, savoir concrètement dans quoi je m’embarque, dans quoi on s’embarque, mais pour l’instant c’est encore le néant, on est des amis, des passionnés de BMX et du jour au lendemain une drôle d’attirance qu’il s’immisce entre nous sans être invité, c’est insensé et pourtant bien la réalité. Je ne peux pas dire qu’embrasser est rare pour moi, je suis loin d’être prude, mon comportement est digne des Occidentaux, je n’ai honte de rien, mais embrasser un homme c’est différent, je ne l’aurais pas fait si je n’étais pas réellement certain de m’être « entiché » de lui. « Parce que je l’ai décidé~ » balançais-je sans aucune hésitation, un sourire aux lèvres je le provoque indirectement en allant près de la vendeuse, je parle avec elle et en apparence ça ressemble clairement à de la drague, si avec plusieurs affinités, enfin vous voyez le genre ! Je lance parfois des regards fluides vers lui pour voir comme il réagit quand il a le dos tourné, mais ça me fait doucement sourire avant que je ne le rejoigne l’air de rien. « Quoi, ça te dérange ? » Il me lance des perches, mais était-il si préoccupé par moi et cette fille qu’il ne pouvait pas penser à autre chose ? Intérieurement je jubile un peu je l’avoue, il est adorable quand il est jaloux, je ne connais pas encore toutes ses facettes, je les découvre une après l’autre et jusque-là j’aime assez ce que je vois. Je le suis à l’extérieur de la boutique sans un mot, mais mes lèvres continuellement étirées. Croisant les bras en le regardant faire, je pose mon regard sur la vendeuse. « Je devrais tu crois ? Elle n'est pas mal, mais j’ai déjà le numéro de l’autre dans la poche, ça va pour aujourd’hui~ » C’est faux, mais je ne lâche pas l’affaire, je vais le rendre fou et le mettre au pied du mur. « Tu la prends ? » Je le questionne l’air de rien en me rapprochant de lui pour regarder la veste qu’il a dans les bras.

tenue. ∆ « Parce que je l’ai décidé~ » … Restant con sous sa réplique, alors que j’aurais dû m’en douter venant de lui, je soupirais en fronçant les sourcils. Je me sentais simplement stupide de réagir ainsi. Je ne me reconnaissais pas et en plus je trouvais cette situation débile, digne d’un film Américain. Lui lançant simplement un regard noir, je ruminais dans mon coin alors que monsieur allait draguer la vendeuse. Ben voyons, comme s’il n’avait pas assez choppé de fille durant le temps qui s’était écoulé depuis notre dernière rencontre… Il le faisait exprès. Je devais ne pas réagir à ses provocations. C’était le mieux… En plus il osait revenir et me demander si j’avais trouvé quelque chose qui me plaisait. « Quoi, ça te dérange ? » Entrouvrant les lèvres, je déglutis avant de détourner mon regard. On respire, on se calme. « Non. » Bien sûr que si ça me dérangeait. J’en pouvais plus de lui. Sans plus rien dire je quittais la boutique avant d’aller dans une autre. J’étais parti pour ne rien trouver si ça continuait comme ça. J’étais agacé par la situation, c’était tellement puéril. Débile même. Mes réactions me faisaient pitié… Il fallait que je fasse quelque chose pour ne plus réagir de la sorte… Ce n’était pas facile, mais il suffisait que je me force et fasse comme si de rien était. Comme au début voilà. Sauf que le début il était bien loin maintenant ! « Je devrais tu crois ? Elle n'est pas mal, mais j’ai déjà le numéro de l’autre dans la poche, ça va pour aujourd’hui~ » Relevant le regard vers lui, je le regardais longuement sans rien dire. Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer de mes pensées. « Fais ce que tu veux, une ce soir, l’autre demain soir. » Ouais, une différente pour chaque soir, soyons fous. Serrant la veste que j’avais dans la main je soupirais. Je me tâtais à la prendre ou pas. « Tu la prends ? » Le regardant se rapprocher de moi, je ne bougeais pas le laissant regarder la veste avant de soupirer. « Je pense, je l’aime bien. » Ne le regardant pas pour autant, fixant simplement ses mains je restai immobile avant de secouer la tête et me bouger. Mes pensées étaient en train de littéralement me rendre fou. « Vous avez besoin d’aide messieurs ? » Tournant le regard vers la vendeuse qui s’approchait je secouais la tête. « Non merci c’est bon. » Allant dans un autre rayon, je regardais la collection d’été avant d’attraper un t-shirt. Il était cool. « Il t’irait bien ce t-shirt. Tu ne veux rien acheter ? » Je me tournais vers lui avant de le lui tendre. Quoi que. Le rangeant avant qu’il ne le prenne, je pris la taille au-dessus. « Avec tes épaules… Vaut mieux une taille au-dessus si tu veux l’essayer. »

TENUE. ∆ Je ne mâche pas mes mots, quand je dis quelque chose c’est toujours avec une certaine assurance et même parfois une impression de « supériorité » mais ce n'est pas le cas, juste que je suis comme ça, assez imposant de nature. Je fais genre de draguer devant lui pour voir sa réaction, au fond je cherche surtout à lire dans sa façon d’agir autant que dans son langage cette jalousie qui émane de lui et qui me fait intérieurement jubiler. Oh ça lui dérange pas ? Je souris simplement alors qu’il quitte la boutique sans rien acheter, je pensais que le bonnet lui plaisait, mais ça ne semble pas être assez bien pour lui ou plutôt n’est-ce pas la vendeuse qui l’a fait fuir ? Je trouve cette situation amusante contrairement à lui, parce que je sais que malgré ce qu’il croit je ne drague personne, je ne fais que le piéger dans ma toile pour en sortie des vérités qu’il veut dissimuler. Il me pousse vers la vendeuse, mais je sais qu’il fait ça parce qu’il est frustré au fond, je réponds sans rien laisser paraître avec un naturel déconcertant, je parais presque pas concerné par la situation finalement. « Ce n'est pas faux, je dois avoir des roues de secours pour satisfaire ma libido. » Je finis par détourner le regard pour observer la veste qu’il semble plutôt lui plaire. « Elle t’ira bien. » Je souris, c’est sincère. La vendeuse s’approche, je ne la remarque pas jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche, Kyota répond et je souris simplement. Je traine un peu du pied proche de la vendeuse, le regardant filé, je le cherche un peu -beaucoup- mais je n’ai pas d’autre solution pour qu’il prenne conscience de notre situation. Le rejoignant finalement je regarde le t-shirt dont il me parle. « Tu penses ? » Je n’ai pas prévu d’acheter quoi que ce soit, je promène surtout et traine avec lui pour diverses raisons, mais ça ne veux pas dire que je ne peux pas faire d’exception, il prend une taille au-dessus et je souris. « Quelle délicate attention. » Je ris en prenant le vêtement. « Tu trouves que j’ai de grandes épaules ? » Le questionnant tout en me déshabillant dans le rayon, je ne suis pas pudique, retirant mon haut en finissant torse nu, j’essaie celui qu’il m’a donné. « T’en pense quoi ? »

tenue. ∆ Ce n'est pas faux, je dois avoir des roues de secours pour satisfaire ma libido. » Je sentis mes sourcils se défroncer pour le coup. C’était de la simple provocation, il le faisait exprès, ne pas réagir était la meilleure des tactique pour le contrer. Je devais y croire oui. Pourtant j’avais du mal, j’étais le genre à répondre du tac au tac et toujours sans réfléchir. Et là, comme un stupide je me forçais à ne pas répondre. « Elle t’ira bien. » Je fixais la veste à nouveau avant de soupirer. Oui, j’allais la prendre. Ça me ferait une veste en plus, juste une énième veste qui allait prendre de la place dans mon placard. J’étais peut-être pire qu’une meuf quand il s’agissait de vêtement. « Bon j’vais la prendre alors. » Puis il pensait qu’elle m’allait bien alors je pouvais bien la prendre. Cette pensée, venait de ruiner mon moral. Genre, j’ai besoin que ça lui convienne à lui pour que je puisse décider de la prendre ou pas. Ben voyons. Je plissais le nez à cette pensée. J’étais tout aussi con qu’un ver de terre, si un ver de terre pouvait être con. L’abandonnant là, après que la vendeuse soit venue nous demander si nous avions besoin d’aide, alors non et puis, si c’était pour qu’il la drague devant moi, non merci, je lui pris un t-shirt. « Tu penses ? » Sans répondre, je repris le t-shirt pour lui prendre la taille au-dessus. « Quelle délicate attention. » Je souris en guise de répondre. « Tu trouves que j’ai de grandes épaules ? » « Ouais. T’as fait de la natation ? T’as des épaules de nageurs je trouve. De dos c’est vraiment impressionnant. » On dirait qu’il a fait de la natation ou je ne sais quel sport qui pouvait développer les épaules à ce point. Le voyant s’enlever le haut, devant tout le monde, enfin, il n’y avait pas grand monde, je posais mon regard sur son torse, sans trop détourner les yeux. « T’en pense quoi ? » Que t’es bien foutu. Mais ça je n’allais pas le dire à voix haute. « Ça te va bien. J’ai bien fait de prendre la taille au-dessus. » Je souris avant de lui tapoter l’épaule et la lui palper. « C’est vraiment grand. » Oui, je parlais encore de ses épaules. C’était presque hallucinant. Voyant la vendeuse nous regarder à présent, bizarre, j’enlevais ma main avant de détourner le regard. « Elle se fait des idées sur nous ou quoi. » Je parlais à voix basse plus pour moi-même qu’autre chose.

TENUE. ∆ Bien entendu que je le provoque, en même temps c’est le but, je vais encore continuer à le faire jusqu’à ce que j’arrive à mes fins ou en tout cas que je sois satisfait des réponses que je peux lire dans son comportement ou ses yeux. Il ne répond pas, mais au fond je le cherche clairement, je peux me faire autant de filles que je veux, bien sûr dis ainsi ça fait salaud et je n’ai jamais dit que je n’en étais pas un, mais le seul qui m’attire c’est lui, sauf qu’il est trop borné pour répondre à ses propres attentes ou encore aux miennes, qui sait quand il acceptera ce qui se passe entre nous, moi je l’ai accepté parce que je ne suis pas fermé, quand je ressens quelque chose même si c’est étrange, bizarre ou inhabituel je fonce tête baissée, plutôt que de regretter d’être passé à côté, c’est aussi simple que ça. Je le trouve mignon, adorable, c’est un tout finalement, plus j’accepte d’être attiré par lui et plus chaque chose que je découvre me plaît. Je pense que la veste qu’il a prise lui ira bien, je ne me retiens pas de le lui dire et je souris lorsqu’il dit qu’il la prend, j’ai l’impression que c’est un peu grâce à mon intervention et ça m’amuse. « Good. » La vendeuse nous a rejoints et il s’échappe plus loin, je le suis assez vite en voyant le t-shirt qu’il me tend, apparemment il pense que j’ai de grandes épaules et ça m’amuse assez finalement. « Rien n'est normal chez moi, je ne fais pas de natation, mais je dois être né pour avoir un gabarie de sportif. » Je ricane doucement, je trouve ça cool qu’il pense ça finalement. Mais bon je fais plusieurs sports en dehors de l’équitation, la musculation par exemple ça doit aider aussi à développer mon corps. Je vire mon haut, terminant torse nu dans le rayon sans aucune gêne quelconque, essayant le vêtement donné par Kyota avant de le questionner sur ce qu’il en pense. « On dirait que tu aimes mes épaules, c’est déjà bien. » Je ris intérieurement, mais me contente de sourire en le fixant, avant qu’il ne lâche prise pour parler de la vendeuse, je jette un regard sur elle et repose mes yeux sur le garçon. « Ça te dérange ? » Si elle se fait des idées et alors ? On en a rien à faire n’est-ce pas ? « Après je peux toujours aller lui dire qu’il n'y a rien entre nous si tu veux la rassurer. » Normalement j’aurais dit autre chose qui m’est resté sur le bout de la langue, mais je m’en tiens à mon but initial, le mettant aux pieds du mur petit à petit devant toutes ses situations banales qui peuvent rapidement devenir bien plus complexes.

tenue. ∆ « Rien n'est normal chez moi, je ne fais pas de natation, mais je dois être né pour avoir un gabarit de sportif. » Il avait raison quand il disait que rien n’était normal chez lui, parce qu’il était tout sauf normal, et ça allait même jusque dans ses épaules… Mais je devais tout de même avouer que ça faisait son charme. « Ne te met pas à la natation. Je ne sais pas ce que ça donnerait… On verrait que tes épaules. » Je le taquinais bien évidemment, mais il valait mieux pas pour lui, il serait vraiment trop taillé en V ça serait vraiment bizarre. Enfin, est-ce que j’avais mon mot à dire sur son corps ? Non je ne pense pas… Et ce serait encore plus bizarre s’il venait à m’écouter. « On dirait que tu aimes mes épaules, c’est déjà bien. » Je ne savais pas comment je devais prendre cette réflexion. Ça sonnait… Claquant doucement ma langue contre mon palais je souris longuement. Si je répondais oui j’allais passer pour quoi ? Non, je ne dirais rien. Mordant ma langue, je fis une remarque sur la vendeuse qui était en train de nous regarder. Elle était même surement en train de se faire des idées, au vu du regard qu’elle nous lançait là, non ? « Ça te dérange ? » Très bonne question. « Après je peux toujours aller lui dire qu’il n'y a rien entre nous si tu veux la rassurer. » « Non c’est bon. » C’était un peu sorti tout seul. J’aurais dû dire l’inverse, qu’il y aille et qu’il éclaircisse le malentendu, mais… D’une je n’avais pas envie, ça serait puéril et de deux… Il serait capable de dire l’inverse. « Allez, prends-le, je te l’offre. » Ouais, j’allais lui faire un cadeau. Sans le regarder, je partis à la caisse, donnant la veste en disant à la vendeuse qu’il y avait aussi le t-shirt qui était compris dans la facture. Son regard, me fit la regarder longuement. Qu’est-ce qu’elle voulait. Elle avait jamais vu deux amis faire du shopping ensemble ou quoi ? Tendant ma carte bleue une fois Hyoga venu, je pris le sac avant de quitter la boutique. « Tu veux qu’on aille dans un café ? Ou tu dois t’en aller ? » Ouais. Genre je me souciais de ce qu’il devait faire maintenant. « Tu fais quoi ce soir ? » Ouais ça aussi, pourquoi j’avais besoin de savoir ?

TENUE. ∆ Je n’y peux rien si je suis « différent » bien que je ne le voie pas ainsi, à force d’entendre que je parle bizarre, que je suis étrange, que je n'ai pas un comportement asiatique ou des tas de trucs du genre alors que je n’ai jamais vécu ailleurs qu’ici on se pose forcément des questions. Puis physiquement je n’avais jamais réellement fait attention à mes épaules, mais maintenant que Kyota me dit qu’elles sont grandes, il a surement raison, mais ça ne me dérange pas au moins je peux être un pilier solide et à cette pensée un sourire se dessine sur mes lippes. « Je ne compte pas devenir nageur, je laisse les nageoires aux poissons, moi je préfère le béton ~ » avoir les pieds sur terre quoi ou sur mes pédales, mais sur un sol dur et ferme. Une chose est sûre il semble aimer mes épaules c’est un bon point pour moi non ? Il ne nie pas les faits, je suppose qu’il sait lui-même qu’il n’y a rien à dire de plus, la vérité est déjà avouée. Pour ce qui est de la caissière je me fiche complètement qu’elle se fasse des idées sur nous, les filles ont tendance à rapidement partir au quart de tour aux moindres gestes déplacés, bien que nos regards et notre façon d’agir peuvent dépasser inconsciemment la simple amitié, personne n’a son mot à dire sur ce qu’on peut ressentir ou ce qu’on peut être où pourrait être l’un pour l’autre. Mais si c’est important pour lui je pourrais tout aussi bien éclaircir la situation... Oh, il ne veut pas. « Pourquoi tu veux me l’offrir ? » C’est surement un geste anodin, mais je demande quand même, en plus on était à la caisse devant la vendeuse qui nous écoutait surement en quête de réponses à ses propres questions. Sorti de la boutique, je hoche la tête a sa proposition. « Allons-y je te le paie, pour le t-shirt~ » un clin d’œil et je fis quelques pas, reprenant. « Tu as oublié la vendeuse ? Une ce soir, une demain, ce n'est pas ce que tu m’as dit ? » Je le nargue en étant sérieux, avant de rire. « Relax, je n’ai rien de prévu encore, pourquoi, ça t’intéresse ? »

tenue. ∆ « Je ne compte pas devenir nageur, je laisse les nageoires aux poissons, moi je préfère le béton ~ » JE ne pus m’empêcher de sourire. Il avait raison, qu’il laisse les nageoires aux poissons, il était mieux sur le béton, plus précisément sur un vélo, les pieds sur des pédales, le cul sur une scelle, les mains sur le guidon. Au moins on pouvait partager une passion commune, même si pour l’instant, concrètement on avait pas réellement rider ensemble. Juste sur le chemin du retour au dortoir, mais ce n’était pas forcément ce qui nous bottait le plus. « T’as raison, reste très longtemps sur le béton. T’es mieux ainsi. » Mieux, j’en savais rien, s’il faut, il nageait comme un apollon, je ne l’avais pas vu dans l’eau moi. Le contemplant rapidement alors qu’il testait le haut que je lui avais tendu, j’essayais d’ignorer le regard de la vendeuse qui n’arrêtait pas de nous regarder, comme si nous n’étions pas normaux. Pourtant on ne faisait rien de mal. C’était toujours mal de voir deux mecs faire du shopping ensemble, pourtant deux femmes ensemble, pas du tout. Les clichés. De toute façon, c’était fini, je prenais la veste et j’allais lui offrir le t-shirt, parce que j’avais envie de le lui offrir, fallait pas chercher plus loin. « Pourquoi tu veux me l’offrir ? » « Parce que… ? » Ce n’était pas une raison assez valable pour lui ? Il s’attendait à ce que je dise que je le lui offrais parce que je l’aimais, ou que sais-je encore ? Rien que de penser à ça, je me sentis légèrement rougir. J’avais chaud. N’importe quoi. C’était du grand n’importe quoi. Une fois dehors, je lui proposais de boire un café, tout en lui demandant ce qu’il avait à faire. Qui sait, peut-être que je le retenais sans trop m’en rendre compte. « Allons-y je te le paie, pour le t-shirt~ » J’hochais la tête en signe de contentement. « Tu as oublié la vendeuse ? Une ce soir, une demain, ce n'est pas ce que tu m’as dit ? » Je plissais le nez sans trop pouvoir m’en empêcher. Ça ne devrait pas me faire autant chier. « Relax, je n’ai rien de prévu encore, pourquoi, ça t’intéresse ? » « T’es con. » Je le poussais avant de partir en direction d’un café, ce n’est pas ce qui manquait dans la ville. Et comme un grand con, j’entrais dans un maid café me faisant accueillir par une maid… Dans une tenue… Je ne pouvais pas le nier. Alléchante. J’avais envie de faire demi-tour… Ce que je fis avant de buter le corps de Hyoga. « On change de café ? » Pourquoi demander ? Pourquoi changer ? Je devenais fou. Ça ne me dérangeait pas. J’étais déjà allé dans ce genre d’endroit. Mais c’était lui le problème.  

TENUE. ∆ La natation ce n’était pas pour moi, je faisais du vélo, du cheval, c’était déjà pas mal si on rajoute la musculation je n’avais pas besoin de passer des heures dans l’eau jusqu’à en avoir la peau toute fripée, non, merci. Je souris à mon tour devant sa réponse, on avait une passion commune et ce serait dommage de ne pas en profiter, surtout que l’ont avait pas encore réellement concouru l’un contre l’autre bien que dans des domaines différents ou plutôt dans des spécialisations différentes on allait surement pouvoir rouler ensemble maintenant, jusque-là nous ignorions qu’on était sur le même terrain, mais les opportunités seront nombreuses à l’avenir j’en suis sûr, alors oui je compte bien rester sur le béton, les pieds aux pédales. À la caisse je lui demande pourquoi il veut m’offrir le t-shirt, pas que cela me dérange au contraire, mais ça reste étrange non ? Il n’a lui-même pas de réelles réponses à me donner et ça me fait doucement rire. En échange je choisis de lui payer la boisson, c’est l’intention qui compte, mais je suis disponible et il m’a fait un cadeau, c’est la moindre des choses que de m’occuper de payer au lieu suivant, pas parce que je lui dois quelque chose, mais parce que j’en ai envie aussi. Il me tend la perche avec ses questions, je ne peux pas passer à côté, parlant des vendeuses et de mes « coups d’un soir » je l’observe longuement, il n’aime pas ça, mais il n’en a surement pas encore conscience ou en tout cas il ferme les yeux, mais plus pour longtemps ! Je ris un peu plus a son revers. « C’est vrai ? » Un clin d’œil plus tard et je le suis jusqu’à un café proche d’ici, il n’a surement pas regardé l’enseigne parce que j’ai bien capté l’endroit où il vient de mettre les pieds, d’ailleurs ça m’a légèrement surpris. Kyota me rentrant dedans en voulant faire demi-tour, je le regarde silencieux, il veut changer de lieu ? Je le fixe toujours avant de sourire. « Pourquoi ? Tu n’aimes pas ce genre d’endroit ? » Je le taquine un peu. « C’est un peu croquignolet tu trouves pas ? » Je pose mes mains sur ses épaules avant de le faire pivoter, le poussant jusqu’à une table ne lui laissant pas le choix.

tenue. ∆ « C’est vrai ? » Je plissais le nez à cette question. « Ouais. » Bien sûr que c’était vrai, sinon je ne l’aurais pas dit. Bon pas tant que ça. Mais il me comprenait, n’est-ce pas ? Il avait intérêt à me comprendre de toute façon. Soupirant quelque peu, je partis en direction du café, entrant dans le premier qui passait devant nous, enfin… je me comprenais. Voyant qu’il s’agissait d’un maid café, je fronçais les sourcils avant de faire demi-tour et buter sur Hyoga. « Pourquoi ? Tu n’aimes pas ce genre d’endroit ? » Si… Bien sûr que si j’adorais même ! Mais avec lui bizarrement non. Il allait mater il allait… Je devais vraiment arrêter. J’avais mal commencé, j’allais continuer ainsi tout le reste de notre sortie… Génial. « C’est un peu croquignolet tu trouves pas ? » Croqui quoi ?! Il avait encore sorti un mot à la mords moi le nœud ! Mais bizarrement ça me fit sourire, un peu. Le laissant me pousser vers une table alors que ses mains étaient sur mes épaules, je posais mes fesses sur la banquette avant de le regarder. « T’as encore sorti un mot aussi vieux que nos arrières grands-parents. » Je le taquinais bien évidemment. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de le taquiner. En fait, je crois que j’adorais quand il sortait des mots assez vieux et bizarres… Ce n’était pas Hyoga sans ces mots-là. C’était l’impression que j’avais. Laissant une des filles nous apporter les cartes alors qu’elle faisait des courbettes et sa mignonne, je souris légèrement en prenant la carte. L’avantage des café maid c’était les boissons assez mignonnes qu’on pouvait y trouver. J’allais prendre un milkshake finalement… Fraise banane… J’adorais ce mélange. « Sinon… Co…qui ? Croqui…. Machin chose, ça veut dire quoi ? » Ouais, parce que je n’avais pas compris ce que ça voulait dire son mot moi. « D’ailleurs, tu les connais comment ces mots ? Tu lis beaucoup de vieux livres ? » Qu’on me dise comment il faisait pour sortir ce genre de mot. Il devait bien les connaitre de quelque part…

TENUE. ∆ Quand je suis avec Kyota il faut croire qu’on se retrouve toujours dans des trucs pas normaux, que ce soit nos pensées, les endroits où on va ou encore les gens autour de nous, tout devient différent alors que rien ne change vraiment c’est seulement nous, notre vision, le ressenti des choses banales qui le devenons moins en la présence de l’autre. Je sais pourquoi de mon côté et c’est pour ça que je ne suis pas réellement touché par tout ça, je le cherche intentionnellement, je le pousse dans des retranchements lentement, mais surement afin d’entendre ce que je veux entendre, de voir ce que je veux voir, d’avoir ce que je veux avoir... C’est surement égoïste de le dire ainsi, mais on a tous des désirs en soi qu’il faut assouvir, des envies trop fortes ou des sentiments pensants, quand on ne peut pas les chasser autant aller à leur rencontre non ? C’est ce que je fais avec lui, sans m’en caché je lui ai déjà fait dû rendre dedans, je l’ai même embrassé pour dissiper des doutes s’il en avait encore, mais il est borné, fuyard et l’agacer en me montrant plus « distant » est ma façon d’obtenir des expressions ou des réactions de sa part qui me fait simplement jubiler. Il veut partir, je veux rester, le poussant jusqu’à une table libre pour qu’il s’installe, le sourire aux lèvres. « Ah ? » Je ne fais pas forcément attention aux mots que j’emploie, mais j’ai l’impression que ça l’amuse finalement donc ce n’est pas une mauvaise chose. je n’avais aucune idée encore de ce que j’allais commander, surement un milkshake, mais c’était drôle les noms qu’il donnait aux boissons ou même au menu dans ce genre de café, tout était « mignon ». Je lève le regard sur Kyota face à sa question. « Mignon, adorable, ça semblait évident non ? » Je ris un peu. « Je ne sais pas, ça vient tout seul. » Je suis comme ça j’y peux rien si j’ai une façon de parler étrange, je pourrais tout aussi bien l’avoir inventé finalement, mais ce n’est pas le cas. J’ai peut-être vu des anciens films ou lu ça quelque part quand j’étais petit, voilà tout. Je souris à la maid, j’ai l’impression qu’elle va nous demander de faire quelque chose, genre une incantation magique, y avaient des cafés comme ça.

tenue. ∆ « Mignon, adorable, ça semblait évident non ?» Euh… Je le regardais sans trop savoir quoi répondre. C’était censé être évident. Ah bon ? Ouais, bon si un peu, mais… Les mots qu’il employait… Claquant faiblement ma langue contre mon palais dans un air un petit peu désespéré je souris faiblement. « Je ne sais pas, ça vient tout seul. » Reniflant, je me redressais avant de voir une maid arriver. Tournant le visage alors qu’elle sourit, me souris… ? Ah moi ? Regardant vers Hyoga, et à côté, comme si nous étions plus de deux, je la regardais à nouveau avant qu’elle ne s’incline de façon un peu trop kawaii. Son décollette était trop voyant... Ses courbettes mes firent bouger la tête d’haut en bas, la suivant du regard avant de cligner des yeux. Ça faisait longtemps décidemment. Ou alors c’était la présence de Hyoga qui me perturbait. Elle nous demandait notre commande… Ah oui, notre commande... Elle me perturbait vraiment. « Un milkshake banane fraise s’il vous plait. » Laissant Atlas commander ce qu’il voulait, je la regardais partir avant de soupirer. « Je me vois vraiment pas faire ce genre de boulot… TU savais qu’il y avait de plus en plus de butler café à présent ? » Parfois je me demandais pourquoi les gens aimaient ça. Ou alors j’avais un esprit un peu trop fermé. Surement mon esprit qui était bien trop fermé. « On dirait qu’il va la manger… » Je désignais du menton un vieux type qui relooké sa serveuse comme un bon vieux gros pervers. Voyant notre serveuse revenir avec nos commandes, je me reculais alors qu’elle posait nos commandes tout en faisant une sorte… de ? Quoi ? Récitation magique. Clignant des yeux, je la regardais faire un cœur en chocolat sur ma boisson avant de la voir s’occuper de la commande de Hyoga. « Y’a que les maid dans toute ma vie qui m’ont fait des cœurs… Même mes exs m’en ont jamais fait. » Révélation du jour. J’étais tellement occupé au BMX forcément, pas le temps de mettre des cœurs dans nos messages.

TENUE. ∆ Je ne fais pas vraiment attention à mes mots c’est vrai et le pire c’est que moi c’est tellement évident que j’en viens à me dire que ça l’est pour les autres aussi sauf que ce n’est pas le cas et je m’en rends compte de plus en plus avec Kyota qui trouve ma façon de parler étrange, bien entendu ce n’est pas le premier à me le dire, depuis que je suis petit j’ai toujours eu un langage sorti de je ne sais où, m’enfin... A quoi bon chercher des réponses sur ce sujet, la nature m’a simplement fait ainsi, je suis original que voulez-vous. La jeune maid vient prendre notre commande et je laisse Yuki commandé avant de passer la mienne, je ne m’attarde pas sur sa tenue alléchante pour fétichiste, je ne suis pas réellement attiré par les déguisements, je la trouve mignonne, mais si je devais la draguer se serait surtout pour embêter mon voisin de table et non pour réellement conclure. « Tu attirerais surement la clientèle~ » Je ricane un peu comme si cela ne me déranger pas alors qu’au contraire, je ne voudrais pas le voir dans ce genre d’endroit non plus, voir tous ses pervers poser ses yeux sur lui ou toutes les filles en chaleur attendre un regard de sa part, brrr, non. « Ce n’est pas étonnant, cet endroit est un vrai nid à pervers. » Ce n’est pas une nouveauté. Nos boissons reviennent et je remercie d’un geste de la tête, bien qu’elle insiste pour faire ses récitations magiques, ainsi que des cœurs, que de choses mignonnes forcément, mais bon elle a deux beaux clients elle doit en profiter avec tous les otakus qui doivent fréquenter ce lieu avec leur excitation dégoutante, on doit être des clients inhabituels, moi en tout cas je ne fréquente pas très souvent ce genre de lieu, j’y suis déjà venu, mais ce n’est pas mon style de café fétiche. « Tristesse~ » Je me moque un peu de lui, en fait je le nargue plus qu’autre chose. « Moi j’en ai reçu, mais ça ne change pas ta vie tu n’as rien manqué t’inquiète pas. » Je lui lance un regard suivi d’un sourire explicite, alors que la maid quitte la table souriant elle-même en tentant de se retenir. « Finalement elle est vraiment mignonne~ » dis-je en la suivant du regard.

tenue. ∆ « Tu attirerais surement la clientèle~ » Je le regardais un peu pantois avant de plisser mes lèvres. « Pour mon côté mystérieux alors. Parce que le reste… Je ne sais pas trop. » Je m’étais toujours demandé ce que les filles me trouvaient et pourquoi certaines m’abordaient pour qu’on sortent ensemble etc. Je disais toujours oui pourquoi pas, car la fille était jolie, ou gentille, mais je n’avais pas cherché plus loin. Après tout on ne se connaissait pas. Certains c’étaient surement pour le sexe et je m’en doutais même fortement mais bon… Je devenais un peu curieux tout à coup. C’était bizarre. « Ce n’est pas étonnant, cet endroit est un vrai nid à pervers. » Il avait raison… Et parfois ça ne devait pas être joyeux de bosser dans ce genre d’endroit… « ouais… » J’étais bien content d’avoir une passion et un but dans la vie. Est-ce que bosser dans un maid café était un but dans la vie d’une fille ? Bonne question. La serveuse venant avec nos commandes, e la laissais faire un cœur sur mon milkshake en marmonnant pour Hyoga, le fait que personne ne m’avait jamais fait de cœur, hormis les serveuse des maid café, ou bien évidemment ma sœur. Enfin bref, jamais de mes ex ou quoi. « Tristesse~ » Ou pas. « Moi j’en ai reçu, mais ça ne change pas ta vie tu n’as rien manqué t’inquiète pas. » Lui au moins en avait reçu, m’enfin, avec toutes les filles qu’il s’enfilait là aussi… Normal… J’étais pas comme lui moi. Et puis pour couronner le tout, la serveuse se foutait de moi. Garce. « Finalement elle est vraiment mignonne~ » Tournant la tête vers Hyoga, mon coup de pied partit tout seul sous la table, en plein dans son tibia. L’air sérieux, je le fixais sans rien dire avant de planter, sauvagement ma paille dans ma boisson et aspirer le liquide, magnifiquement bon. « Ma boisson est délicieuse. Et toi ? » Changement de sujet radical oui. Un peu pour ignorer le fait que je venais surement de lui broyer le tibia sous une jalousie incontrôlable.  

TENUE. ∆ Il est sérieux ? Je le regarde, le jugeant même en traçant de mes iris sombre les traits de son visage avant de sourire, ce mec ne sait même pas qu’il est beau où il fait exprès de croire le contraire ? Aucun mec ne m’a attiré avant lui donc je suppose que je ne dois pas être très objectif, mais faut être aveugle pour ne pas voir que Kyota et... Je soupire détournant le regard avant du dévoré des yeux face à sa bêtise. Je ne réponds pas autrement qu’avec des expressions car aujourd’hui je ne suis pas celui qui fera des pas vers lui en le complimentant, même si je disais ce que je pense il fuirait surement encore une fois. Par contre je suis d’accord ici la majorité des clients sont des pervers, on est surement les perles rares pour les amis haha, mais bon. J’ai reçu des cœurs dans ma vie, j’ai eu de nombreuses histoires en même temps, qu’elle soit courte ou longue je restais très peu seul, un amoureux des femmes je pouvais tomber sous le charme aux premiers regards et la faire mienne le soir venue, cependant après j’avais tendance à me lasser, un enfoiré dissimulé sous mes airs de gentil garçon, c’est assez déstabilisant, en fait je me demande réellement si j’ai été sérieux une seule fois dans ma vie, quand je vois comment je m’attache à Kyota en essayant de le faire assumer ses sentiments je me dis que c’est la première fois que je n’abandonne pas et le pire... C’est un mec, donc vraiment, pour que j’ai envie de coucher avec un gars faut vraiment que ce soit sérieux merde. Taquinant le garçon, la serveuse me suis avec ses petits sourires mignons et je dis à voix haute ce que je pense avant de me prendre un coup dans le tibia me faisant gémir de douleur, putain... Lui lançant un regard noir, je ne m’étais pas attendu à ce coup-là, en plus il fait comme si de rien n’était. « Tu te fous de moi ? » Il est jaloux ou je rêve ? S'il compte fuir encore une fois hors de question. « Tu viens de me taper là et me sors pas que tu n'as pas fait exprès. » Ça fait mal en plus, pour la peine je lui prends sa boisson des mains et bois derrière lui pour gouter, bien fait.

tenue. ∆ Je l’avais tapé, mea culpa, ou pas. C’était parti tout seul ce n’était pas de ma faute… Vraiment pas je le promets… Mais voilà, sa réflexion ne m’avait pas plus, allez savoir pourquoi… Je ne comprenais pas moi-même pourquoi j’étais jaloux de cette simple phrase si anodine. Peut-être parce qu’avec lui ça ne l’était pas. Il avait l’air d’avoir mal en plus. Bien fait. J’étais méchant de penser ça quand même… Je ne voulais pas lui faire mal non plus… Mais … C’était plus fort que moi. Et encore, mon pied me démangeait encore un tout petit peu… « Tu te fous de moi ? » J’avais envie de sourire, genre le sourire colgate, mais valait t’être mieux pas. Hyoga avait l’air un peu énervé là. « Tu viens de me taper là et me sors pas que tu n'as pas fait exprès. » « Bah n…. » Pas le temps de finir ma phrase, il me volait ma boisson ! Il venait de voler ma boisson ! « Yah ! » Je poussais un cri assez fort, qui fit tourner surement pas mal de regards vers nous. Fronçant le nez, pas content de mon vol de boisson, je me penchais pour prendre sa boisson et boire à mon tour. S’il croyait que j’allais me laisser faire il se mettait les doigts dans le nez. Buvant sa boisson, je la reposais vivement avant de tousser. De la limonade ?! Les bulles m’avaient surprise. Main devant la bouche, je plissais le nez avant de frissonner. « Merde. Elle est over bullé. » Tirant la langue en continuant de frissonner, je soupirais avant de récupérer ma boisson. « Rend moi mon milkshake c’est pas bon pour ce que tu as. Retourne à ta limonade petit bébé. » Je me moquais allègrement de lui et alors ? Ouf il n’avait pas détruit le petit cœur en chocolat qu’elle m’avait fait sur le dessus. Attrapant la paille, la mettant en bouche je me mis à aspirer tout en suivant le cœur l’air de rien.