Aujourd’hui, sa mère, sa sœur et Katarina doivent faire les boutiques et se passer sous les mains expertes d’une esthéticienne et un coiffeur afin d’aller à un banquet organisé par un des amis de notre cher premier ministre, Monsieur Serizawa père. Ce genre d’activités a le don d’ennuyer la jeune tomboy qui préfère aller en salle de sport ou s’exercer plutôt que se faire tripoté par des inconnus pour devenir une magnifique poupée toute peinturluré. Tellement superficiel et rempli d’hypocrites sans scrupules qui sont prêts à tout dans ce monde de paillettes. De loin, on dirait le paradis mais une fois qu’on y rentre on se rend rapidement compte que tout n’est qu’une façade avec beaucoup de faux semblants. La loi du plus fort, manger ou être mangé, nous voilà revenus dans l’univers préhistorique même encore ici ils sont plus tendre. Katarina se sent bien obligée de participer à ce genre d’événements mondains, elle le fait pour sa famille même si elle ne leur a toujours pas pardonné d’avoir continué les recherches sur son kidnapping. Cependant ce n’est pas à sa sœur de payer les pots cassés alors que celle-ci a fait tout pour la retrouver et reconstruire le lien fusionnel qu’il y a entre deux jumelles. C’est comme ça, qu’elle se retrouve embarquée dans ce programme : essayer toutes sortes de robes de soirée et compagnie de luxe, faire un défilé devant sa mère et sa sœur comme juge, se faire maquiller et coiffer. Toute une journée pour ses futilités, heureusement qu’elle a eu droit à la pause déjeuner pour se reposer quelques instants et profiter afin de reprendre des forces. Ce programme est plus fatiguant que de faire du sport pendant des heures du moins moralement et quand elle pense à la soirée qui va suivre, elle meurt déjà d’ennui.
Une fois préparée, un soupir de soulagement est lâché même si la soirée s’annonce barbante et d’une superficialité sans pareil. La présence de sa jumelle lui donne le courage de venir et d’assister cet événement mondain. Beaucoup de célébrités et de gens importants s’y trouvaient donc leur famille était obligée d’aller. Quand ils sont arrivés, Katarina se force à saluer poliment des personnes qu’elle ne connait pas même pas. Après avoir fait son devoir de fille de premier ministre, elle reste près de sa sœur afin d’avoir au moins une agréable compagnie. Les jeunes filles discutent tranquillement dans la bonne humeur pendant un long moment jusqu’à que sa jumelle est abordée par une vieille connaissance. Pour ne pas déranger, elle se rend sur la terrasse afin de respirer un peu et se reposer la tête.
Néanmoins elle en entend deux jeunes femmes se moquer méchamment d’une autre jeune fille qui semble avoir fait du charme à une de leur proie.
« Crois-tu que tu vas le séduire avec cette tenue qui date de la saison dernière et ton physique ingrat ? »
« Regarde-moi cette ringarde, elle ne ressemble à rien ! »
Les deux pimbêches rigolent comme des folles en la pointant du doigt comme des personnes sans éducation.
« Je n’ai rien fait, je lui ai juste parlé. »
Le sang ne fait qu’un tour chez Katarina, l’injustice et la méchanceté dont fait preuve ces jeunes filles l’horripilent. Sans réfléchir, la jolie artiste va à leur rencontre afin de défendre cette jeune femme qui ne demandait rien.
« En quoi cela vous dérange qu’elle ne s’habille pas à la pointe de la mode ou bien qu’elle ne soit pas à votre goût. Premièrement, elle ne s’est pas fait refaire de partout en utilisant de ses parents pas comme certaines ici. Deuxièmement, ce jeune homme est-il votre fiancé ? Je ne crois pas. Votre attitude est complètement déplacée et immature, par conséquent cela vous rend encore moins charmante pour vous le mettre sous la dent. Pour finir, vous en prendre à elle, ne vous apportera rien de bon donc retournez donc vous fanfaronner auprès des gens. »
« Mais… »
« Pas de mais, déguerpissez d’ici immédiatement. »
Ces deux vipères se taisent et tournent les talons pour rentrer à l’intérieur. La pauvre jeune fille en larmes remercie Katarina plusieurs fois avant de partir, mais c’était la moindre chose à faire dans ce genre de situation pour elle.