TENUE Jamais je ne présenterais une quelconque demoiselle à ce sauvage d'Hinata, il est né pour me casser les burnes. De toute façon, nous n'envisageons pas de sortir avec qui que ce soit, encore moins d'avoir des enfants ou des femmes. Il a son boulot contraignant, j'ai le miens qui est plutôt pas mal dans son genre. Une copine risque d'être trop jalouse, parce que je ne tatoue pas seulement des hommes et pas que des zones visibles non plus -si vous voyez ce que je veux dire-. Autant rester célibataire et bien dans ses shoes. « Tu es un veinard, en réalité. » C'est bien, je peux ramener pleins de chose grâce à mon cher et tendre demi-frère que j'adore subitement. Je déconne, je ne vois pas trop ce que je pourrais mettre de plus dans nos valises que des babioles américaines. Je ne vais pas ramener la statue de la liberté, ni l'empire state building. Hinata est plutôt utile pour les voyages, place illimité, gps, bon coin. « Je pensais pas que tu viendrais avec moi, c'est tout. » Donc oui, je l'envisageais seul à la base. Je lui lance un regard désappointé quand il ramène son doute sur la table. Hinata, c'est le premier à parler mais le dernier à suivre. Il n'a même pas entamé la seconde moitié de son burger qu'il me traite de petite nature. « C'est l'hôpital qui se fout d'la charité. » Fis-je en désignant son assiette d'un coup d'oeil. Je peux toujours l'aider à finir, s'il cale. Hinata ne se laisse pas abattre, puisqu'il parvient à le terminer. « Petite nature. » Retour à l'envoyeur, sans rancune le frangin. Comparé à lui, je peux mieux encaisser puisque je termine même ma boisson, avec fierté et honneur. M'essuyant les mains avec la serviette, je m'apprête déjà à quitter ma chaise pour filer. « Allez go, on règle et on s'en va. » La note est sur la table, j'attrape le bout de papier et me dirige vers la caisse, pour payer en carte. C'est moi qui offre, après tout ce qu'il a fait pour moi jusqu'ici, je peux bien l'inviter à manger. C'est de bonne grâce, qu'il ne pense me forcer. La note payée, je reviens vers lui et lui montre la sortie. « Les dames d'abord. » C'est trop tentant de ne pas le taquiner.

©junne.

TENUE Je lui disais ça simplement pour qu’il ne se prive pas d’acheter un souvenir de peur de payer des frais, je pourrais le laisser galérer et ne pas profiter des avantages d’avoir un demi-frère pilote, mais on essaie de s’entendre au mieux et je n’ai aucune raison de le pénaliser sur ça alors que ça se passe plutôt bien pour l’instant, autant en profiter. J’ignore si c’est parce qu’on est loin de la maison ou si voyager ensemble rapproche, mais j’apprécie assez de passer du temps avec lui ce qui est totalement dingue quand on connaît notre relation initiale. On pourrait croire que c’est le calme avant la tempête, au sens figuré comme au sens propre, j’espère que le ciel sera dégagé demain soir pour le chemin du retour. « Je te l’ai dit dans l’avion que je connaissais des endroits, ce n’était pas pour te lâcher en route. » Je me moque de lui avec son burger, mais de mon côté je galère aussi à le terminer, pourtant j’avais la dalle, mais ça m’a calé direct. « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Non non, je ne suis pas de mauvaise foi. Je ris quand il me renvoie l’ascenseur. « Excuse-moi de ne pas être un ours. » Je vous jure. J’ai terminé quand même mon assiette, mais là je peux plus rien avaler, faut qu’on paie et qu’on file, marcher nous fera du bien. Je laisse Raijû payer, les mains dans les poches, je le regarde et dès que c’est bon on se dirige vers la sortie. « Enfoiré. » Lâchais-je à sa remarque, mais je passe quand même. « Si j’étais une femme tu serais dans la merde. » Je lui aurais fait la misère encore plus, mais ce n’est pas le cas et tant mieux, je suis très bien comme ça. « Tu comptes m’acheter un truc ? » Je souris avec mon air sournois, je le mérite non ?

©junne.

TENUE Hinata donne l'impression de s'imposer, c'est beau. Auparavant, il ne m'aurait jamais indiqué un seul commerce pour acheter des souvenirs, il ne m'aurait pas non plus proposé sa compagnie. C'est étrange quand j'y songe mais pas impossible. Nous ne pouvons pas rester campé sur nos premières impressions, tôt ou tard, ça évolue avec les protagonistes. Hinata fait souvent le malin, mais il devrait se taire parfois. Il parle de mon appétit, mais le sien est bien moins coriace que le mien. Je me moque à mon tour, lâchant une exclamation faussement outrée quand il réplique. « On n'a pas tous cette chance. » D'être un ours. Il réussit quand même à terminer son assiette, bien qu'un peu difficilement. Le repas terminé, je m'occupe de payer pour nous deux et l'invite à sortir en premier, non sans une petite remarque sexiste. Enfoiré ? Je souris, sans le prendre mal. C'est un mot doux pour moi, il a dit bien pire par le passé. N'empêche qu'il passe quand même, lançant une phrase qui m'intrigue. « Pourquoi donc ? » Y a plusieurs manières d'être dans la merde avec les femmes, mais j'aimerai bien savoir la sienne. « Tu serais du genre à faire chier ton monde en période de règle ? Ou alors tu aurais peur que je te fasse un bébé ? » Tellement ridicule que j'en ris de bon coeur. « Ouais non, oublie ça. » Faire à bébé à femme Hinata, bon dieu que c'est complètement hilarant, mais débile. « Puis quoi encore ? Je n'ai pas encore réfléchi. » On verra bien s'il le mérite encore à la fin de la journée, pour le moment je le suis dans les rues de New York, vers les fameux magasins de souvenir. 'Fin, tant que ce sont des boutiques avec des produits new yorkais, moi je m'en fiche.

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TENUE Si on doit relever à chaque fois tout ce qui semble étrange on ne va pas s’en sortir car le simple fait de se « parler » est bizarre, auparavant on faisait semblant pour mieux se gueuler dessus et s’insulter, aujourd’hui même nos insultes semblent « douces » peut-être qu’une fois rentrer on va retrouver ses moments de colère soudain l’un envers l’autre, mais depuis quelque temps je n’en ressens pas le besoin, il faut croire que même un type aussi borné que moi peut revoir ses jugements. Une chance hein ? Je ne suis pas mécontent de ne pas faire partie de la famille des ours, je préfère celle des oiseaux survolant le ciel et migrant d’un endroit a un autre toute l’année sans rester en place. À sa remarque sexiste je le traite simplement d’enfoiré avant de sortir tout de même le premier. Pourquoi il serait dans la merde ? En l’écoutant je le juge du regard. « On oublie beaucoup de choses aujourd’hui, faudrait réfléchir avant de parler. » Bam, mais je ricane en haussant les épaules. « En t’écoutant on dirait que c’est plus moi qui aurais été dans la merde haha, mais je n’ai jamais rêvé d’être une femme donc clôturons ce sujet. » C’était juste une blague, les femmes ont souvent tout ce qu’elles veulent. Surtout quand elles sont belles et je l’aurais été sans aucun doute. « Radin » Il pourrait au moins y penser, je prends mon temps pour lui, un cadeau ne va pas le tuer ! Enfin il faut dire que je n’ai pas encore à l’idée de lui acheter un truc non plus, nous avons certes enterré la hache de guerre, mais faut pas mettre la charrue avant les bœufs, on n'est pas non plus devenu soudainement les best friends forever quoi. Je montre une boutique du doigt à mon demi-frère. « Celle-là et bien, il n'y a pas mal de choix, à côté il y a une boutique de vêtements cool aussi. » À lui de voir laquelle l’attire le plus en premier.

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TENUE Mon demi-frère n'est pas bien gros, puis il a un visage assez fin et une peau parfaite, suffirait d'une perruque et d'un peu de maquillage pour le confondre avec une fille, mais j'ai surtout dit cela pour l'agacer. « Je ne vois pas ce que j'ai oublié. » Répondis-je simplement dans un haussement d'épaule, comme si j'allais réfléchir ou méditer sur mes paroles. J'avoue que des deux, c'est lui qui serait le plus dans la mouise avec mes idées, mais bref, clôturons le sujet sur ces bonnes paroles. Après, je n'ai peut-être pas la même vision que lui sur la femme, mais ce n'est pas le genre de discussion que l'on aborde quand on a deux minutes. Radin. Je souris à son commentaire, faisant un signe de la tête comme pour dire merci, que le compliment est la bienvenue. On verre plus tard, pour ce qui est du cadeau. Je n'ai pas encore réfléchi à quoi lui prendre ou si je vais réellement le faire. Hinata m'en demande beaucoup, même s'il a fait pas mal d'effort jusqu'à maintenant. La boutique en vue, je regarde la devanture en l'écoutant m'expliquer de quoi il s'agit. Une boutique de souvenir et une autre pour les vêtements. « On pourra voir les deux, puisque j'ai une place infinie dans mes bagages. » Quant à l'argent, je ne suis pas à ça près et mes boulots me rapportent suffisamment pour faire plaisir aux autres. Commençons donc par la première, qui vend toutes sortes de chose comme des tasses, des bibelots à l'effigie des célèbres bâtiments de la ville, des peluches, des portes clés et tant d'autres que je ne serais où porter les yeux. « à ton avis ? Qu'est-ce qui ferait plaisir aux gosses ? » Je pourrais prendre un peu de tout aussi, mais j'ai trop de choix pour me décider. Je songe aussi à prendre un t-shirt ou une casquette dans le magasin d'à côté, pour l'instant nous sommes là. « Je vais prendre une tasse pour ma mère. » Une tasse avec écrit dessus « I ♥ NY ». « Qu'est-ce que tu en penses ? »

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TENUE Je ne prends pas la peine de répondre à son « oubli » s’il n’a pas compris ma subtilité je ne peux rien faire pour lui, il faut dire qu’on n'a pas mal déliré sur ce sujet pour finalement se rendre compte qu’on disait n’importe quoi, je ne sais pas vraiment comment on en arrive à de tels sujets, mais on ne doit pas tourner rond parfois. C’est pour cela que je préfère clôturer le sujet, rien que de parler de moi en tant que « femme » avec mon demi-frère est étrange, il y a quelques mois plus qu’en rire je me sentirais humilié parce que justement ça aurait été Raijû et pourtant là, je n’en ai que faire plaisantant même sur le sujet, ahah, si Noa savait ça, alors que même elle je l’engueule quand elle dit que je suis « la plus belle des grandes sœurs » non merci. Je propose deux magasins qui se trouve l’un à coté de l’autre, mais sur deux sortes de produits différents, de quoi trouver son bonheur rapidement, bien qu’il y ait encore bien d’autres boutiques dans le coin populaire. « Place infinie, n’abuse pas non plus abruti. » Bah quoi ? Souriant j’approuve cependant l’idée d’aller dans les deux, j’ai bien envie de m’acheter une nouvelle tenue made in New York. On entre d’abord dans ce qui ressemble le plus à un bazar avec toutes sortes d’articles. Il me demande conseil ? Je regarde autour de nous, passant d’un rayon à l’autre. « Noa, Yanari et Sei' je pense qu’ils seront content avec un vêtement ou quelque chose du genre, pour les petits tu ne voulais pas qu’on prenne un jeu de cartes en anglais ? » Je rigole, mais ça me paraissait une bonne idée, même s’ils risquent de râler au début. « On peut aussi prendre des boîtes de gâteaux, la nourriture ça plaît à tout le monde. »  Dis-je alors que je continue de regarder les objets, tournant la tête pour voir la tasse en question, m’approchant de lui. « Je pense que c’est une bonne idée, j’aurais qu’à en prendre une accordée pour mon père, ils seront contents j’imagine... » Je n’avais pas vraiment pensé qu’un jour je ferai un cadeau de « couple » pour mes « parents » mais bon, je suis assez grand maintenant pour arrêté de rejeter notre « mère ».

©junne.

TENUE Il l'a dit lui-même tout à l'heure, un pilote n'a pas de limite de poids pour son bagage, ou il lui en reste suffisamment pour stocker des souvenirs. Je n'abuse pas, c'est lui qui m'a proposé de mettre des affaires dans son sac si jamais ça ne rentrait pas, je ne l'ai pas inventé non plus. Qu'importe, de toute façon je ne compte pas dévaliser les magasins, juste prendre un truc ou deux pour chacun. Les deux boutiques me plaisent, j'opte donc pour les visiter l'une à la suite de l'autre. Les achats, ce n'est pas trop mon truc. J'ai bien dépenser pour faire plaisir aux autres, mais ça ne veut pas dire que j'ai tout le temps des bonnes idées cadeaux. L'avis de mon demi-frère me serait très inutile, il en va de soi. Des vêtements pour les plus vieux, ce n'est pas bête. « Ils ne vont pas tous jouer aux cartes et connaissant la bande, ils vont râler parce qu'ils n'auront rien eu d'autre. Il me faut le jeu de carte et autre chose. » C'est compliqué, surtout quand ils sont une dizaine à satisfaire. Je verrais pour les trois grands après, dans la seconde boutique, pour le moment je me concentre sur les plus jeunes de la fratrie. « Ce n'est pas tellement un souvenir, mais on peut toujours en ramener. » La nourriture se mange, donc disparaît, ils ne pourront pas se souvenir de ce beau cadeau d'ici quelques années sans l'avoir sous les yeux. Je trouve même une tasse pour ma mère. Un cadeau de couple, c'est bien la première que je ne planifie une telle chose avec Hinata. Nos parents ne font pas attention à nos comportements respectifs, mais ils n'ont jamais rien reçu de notre part qui soit en accord. J'ai toujours offert à ma mère, plus qu'à mon beau père. « Il aime quoi ton père ? J'aimerai lui prendre un petit truc en plus, de ma part. » Rare ont été les occasions où je lui ai acheté un truc, même à manger. Maintenant que la hache est enterrée avec Hinata, elle doit l'être avec son père. « C'est con, mais je n'ai jamais rien eu contre lui. Le contexte m'a poussé à lui en vouloir, alors que mon père s'est juste barré comme un voleur. » Ce n'est pas comme lui où sa mère est morte, personne ne pourra la remplacer, ni même la mienne.

©junne.

TENUE J’ai dit en effet qu’en tant que pilote je pouvais lui accorder beaucoup de place vu que c’était un avantage, cependant l’avion ne va pas porter une maison, soyons rationnel, quand il dit place illimité c’est un peu abusé, il y a un poids limité pour que l’avion puisse bien voler et je pense qu’il ne souhaite pas qu’on s’écrase parce qu’il aura déconné pas vrai ? Dans tous les cas il a de la marge, c’est mieux de le dire ainsi que d’opter pour un espace sans limite. Nous voilà déjà a la recherche des cadeaux pour nos frères et sœurs. « Tu marques un point, de toute façon je leur ramène déjà bien assez de choses à ses gosses. » Sérieusement, ils sont trop gâtés, ils ont même droit à des marques qui n’existe pas au Japon pour leurs vêtements. Je pense nourriture car je sais que ça plaît à tout le monde, tant pis si ce n’est pas un souvenir durable, au moins ça fait plaisir sur le moment et ça remplit quelques estomacs. Le fait qu’on décide de prendre un truc de couple pour nos « parents » est déjà quelque chose de dingue, jamais je n’aurais pensé pouvoir faire une chose pareil et pourtant nous sommes vraiment entrain de planifier cela ensemble. « Si tu fais ça je vais devoir prendre un truc à ta mère, sinon elle va se sentir délaisser la pauvre. » Je souris, même si cette conversation est vraiment étrange ne nous voilons pas la face, cependant je ne sais pas ce qu’il pourrait prendre à mon père, il faut dire que j’en ai aussi voulu à ce dernier pendant des années, perdant le temps de profiter de passions commune ensemble, alors... Je me racle la gorge en réfléchissant, baladant mes yeux autour de nous. « J’en ai voulu à mon père aussi. » Même si le contexte est diffèrent entre nous je n’aurais jamais dû lui en vouloir de refaire sa vie et de chercher à être heureux. « Ta mère aime les bijoux ? » je cherche pour les deux au final en plus de nos tasses.

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TENUE Je ne suis pas bête non plus, je sais qu'il n'a pas vraiment une place illimité mais suffisante pour prendre un peu plus que d'autres, juste de quoi faire décoller l'avion sans surcharge. « Ah oui ? Comme quoi ? » Je suis curieux de savoir ce qu'il leur a offert la dernière fois. C'est sûr que je n'ai jamais rien reçu de sa part, mais faut dire que je ne lui ai rien acheté non plus jusqu'à présent. Là, je viens quand même de lui offrir le repas. C'est la première fois que je dois débourser pour lui depuis qu'on se connait. La nourriture n'est pas un mauvais choix, mais ça peut être un plus à prendre pour leur faire davantage plaisir. Je ne compte pas avec mes frères et soeurs, l'argent n'a de suite plus de prix pour eux. Pareil pour ma mère et là encore, pour mon beau-père. Ma rancune envers lui a disparu en même temps que l'évolution de notre lien avec Hinata. Pourquoi se prendre la tête ? J'aurai dû l'accepter dès le départ. « Tu ferais ça pour elle ? ça lui ferait vraiment plaisir. » à quel point nous avions été égoïste avec nos beaux-parents ? Ils n'ont pas eu la vie facile entre tromperie et décès, et nous, tels des enfants pourris, nous nous faisons la guerre. Est-ce qu'au moins une fois depuis ce mariage, nous nous sommes mis à leur place ? Je ne pense pas. « J'en ai aussi voulu à ma mère, mais beaucoup plus à mon père quand j'ai compris son erreur. » Ma mère était la victime, elle avait tout les droits se remettre avec un autre homme. Je me demande bien pourquoi j'ai autant détesté son père, alors qu'il était comme ma mère, une victime. « Oui, et le maquillage. » C'est une femme après tout, mais elle n'aime pas quand c'est trop cher. à quelques pas, il y a un coin avec des bijoux, rien de bien extravagant, c'est le genre bracelet à perle ou à fils. « Tu peux lui prendre un truc dans ce genre, c'est ce qu'elle aime. » Avec autant d'enfant, la simplicité a prit le dessus sur la complexité. Quant à son père... « Il n'aime pas un sport en particulier ? » La plus part des japonais aiment le base-ball, mais il pourrait aimer la pêche aussi. J'aurai dû faire plus attention à ce qu'il aimait ou non. « Quel fils indigne. » Dis-je pour moi-même, avec un sourire.

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TENUE Comme quoi ? Ça dépend les endroits où je vais, mais je ramène tout le temps un souvenir, que ce soit des jouets, des vêtements, des accessoires, quelques choses d’unique au Pays dans lequel je me trouve, c’est vrai que je n’ai jamais rien emmené à Raijû, mais la situation ne nous laissait par cette opportunité vu qu’on se détestait comme la peste l’un comme l’autre. « Tu devrais leur demander de te montrer quand on rentre, ça sera plus simple... Même si ça ne m’étonnerait pas qu’ils aient perdu ou cassé la moitié. » Malheureusement c’est comme ça avec les enfants, ils ne font pas attention. Quand il parle d’offrir un cadeau à notre père, je parle d’en offrir un à notre mère, bien que penser ainsi soit étrange je pense que nous avons assez fait nos gamins avec eux, en leur reprochant des tas de choses alors qu’ils n’avaient rien fait de mal, je suis certain que ma mère serait heureuse de voir mon père refaire sa vie et sourire tous les jours entourés d’une famille nombreuse. Je souris en y pensant, même si c’est douloureux pour moi de devoir l’admettre. « Si ça lui fait plaisir c’est le principal. » Je garde mon esquisse en le regardant, visualisant ensuite ce qui se trouve autour de nous tout en l’écoutant. « Ton père est vivant. » Ce n’est pas un reproche.  Juste qu’il peut le haïr, moi je ne peux pas en vouloir à ma mère, elle n’est plus là et mon père a finalement été une victime sur laquelle j’ai déversé ma peine et ma colère en lui reprochant ses choix. « On doit grandir. » Dis-je en ricanant un peu, je pense qu’il est tant. Demandant si sa maman aime les bijoux, oh c’est vrai les femmes aime le maquillage aussi. Je n’ai pas vraiment l’habitude d’offrir des cadeaux, même à mes copines alors. M’approchant de l’endroit où il se trouve je prends l’un des bracelets. « ça ? » Confirmais-je auprès de lui. Quant à mon père... « Quand j’étais petit on allait souvent pécher, il aimait regarder le basket aussi. » Ce sont des images de mon enfance qui revienne comme une évidence. « Mais j’ignore s’il a toujours les mêmes gouts aujourd’hui. » Les années sont passées. « Et moi donc. » Riais-je face à son « insulte » nous le sommes tous les deux.

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TENUE Hinata a pu ramener tellement de souvenir aux frères et soeurs, mais il ne m'a jamais rien offert à moi, autant que je ne lui ai jamais rien offert non plus. C'était du chacun pour soi, et le mieux que nous pouvons faire, c'était d'être inexistant l'un pour l'autre. « Tu crois qu'ils se souviennent de tes cadeaux ? » Ou les ont-ils déjà tous oublié ? Je le prendrais mal qu'ils ne prennent pas soin des affaires que je leur offre, si en plus ils ne s'en souviennent plus... On envisage quand même d'acheter des cadeaux à nos beaux-parents, comme si tout était normal dans la meilleure des familles. J'en ai trop voulu à des personnes qui ne le méritait pas, il serait temps que je rattrape ces mauvaises choses pour les rendre meilleures. Hinata ne semble pas contre moi, ce n'est pas plus mal. Tout lui fait plaisir, même un rien. C'est une femme tellement simple qu'à la place de son père, j'en serais sûrement tombé amoureux. Mon père ? J'hausse les épaules, une moue sur le visage. « J'aurai préféré le savoir mort. » Plutôt qu'apprendre qu'il a trompé ma mère avec la meilleure amie de cette dernière. Elle a réussi à s'en remettre, mais c'est uniquement grâce à son père. Je suppose que c'est pareil pour lui, avec la mort de sa femme. Ma mère n'était pas coupable, autant que son père, mais nous avons quand même été odieux avec eux. « Ouais. » C'est bien de s'en rendre compte, mieux de se le dire. Je souris, hochant doucement la tête. Désignant un bracelet à mon demi-frère, j'acquiesce d'un nouveau mouvement de tête. Oui, ça. « C'est l'intention qui compte. » C'est ce qu'elle m'a toujours dit. « Tu aimes la pêche ? » On parle de son père et je bifurque sur lui. On fait une belle paire de fils indigne, à ne pas savoir ce qu'ils aiment ou non. « Je peux lui ramener un maillot de basket ? » Pourquoi c'est si compliqué ? Je me frotte la tête, préoccupé par le choix des cadeaux. « Pourquoi ne pas leur prendre des paires de chaussures similaire ? Y a qu'à changer la couleur. » J'ai déjà vu ça dans des dramas, ça semblait mignon à souhait.

©junne.

TENUE Est-ce qu’ils s’en souviennent ? Est-ce qu’ils les ont encore ? Je l’ignore, bien entendu je ramène tout le temps quelque chose, mais ce n’est pas pour ça que je veux qu’il n’y fasse pas attention, donc j’espère sincèrement qu’ils en prennent soin. Pour les plus jeunes je ne ramène jamais de chose fragile, souvent des vêtements, des peluches, des jouets, rien de bien extraordinaire. « Je ne sais pas, mais j’espère. » On parle de nos parents, ma mère est morte, mais pas son père, on a été de mauvais gars avec ceux qui nous aiment chaque jour bien qu’on ne partage pas le même sang, depuis combien d’années vivons-nous tous ensemble, juste pour une querelle et une fierté j’ai fermé les yeux sur le reste, quel idiot. « Tant qu’il est vivant tu peux le haïr. » Je souris en tapotant son épaule, il ne devrait pas penser autrement, j’aurais préféré haïr ma mère et la savoir en vit que la perdre aussi cruellement et si jeune. On cherche toujours un cadeau qui pourrait plaire, repensant à quelques activités qu’on pouvait avoir avec mon père, quand il me questionne personnellement, je le regarde et hausse les épaules. « J’aimais ça. Je n’y suis plus allé ensuite. » Fierté, toujours ça. C’est vrai que c’est compliqué de trouver, alors qu’on veut juste faire un cadeau, mais on ignore tellement sur eux qu’au final ça devient un défi. Des chaussures ? « Ce n’est pas une mauvaise idée, ou alors carrément un ensemble ? J’ai souvent vu ça dans les boutiques voisines, tu sais, les tenues familiales. » Elles sont souvent super-cool et mignonnes, je suis sûr qu’ils seraient contents avec ça. « je prends quand même le bracelet en bonus. » L’agitant devant moi. « Tu peux aussi prendre le maillot de basket si tu veux, ça fera toujours quelque chose de personnaliser et un cadeau en commun ? » On va finir par y arriver, on ne peut pas non plus y passer des heures. « On fait ça ? »

©junne.

TENUE Il espère, c'est bien beau d'espérer dans la vie. Au pire, il n'aura qu'à demander en rentrant à la maison, sait-on jamais. De toute façon, rien n'est éternel, un jour où l'autre ça se perd ou se casse, mais le souvenir reste quelque part dans notre mémoire, qu'on s'en souvienne ou pas. Nos parents ont eu la chance de se rencontrer mais nous, les deux aînés, on a rien voulu voir en se faisant la guerre. C'est seulement maintenant que je regrette mon comportement envers eux, bien que je ne sois pas désolé pour Hinata. Nous étions des idiots, mais ça ne veut pas dire que je changerais quoi que ce soit à notre passé. Les choses ne seraient pas comme telle actuellement. « Tant qu'il est vivant, je peux encore le tuer. » Dis-je sérieusement, lançant un regard à mon demi-frère, avant de sourire deux secondes plus tard. « Je plaisante. » Tant qu'il ne revient jamais dans nos vies, il ne risque rien. Cas contraire, je ne promets rien. Chercher des cadeaux quand on connait peu la personne est difficile. Hinata parle d'un temps lointain et je trouve ça dommage que les choses ne soient plus aussi simple qu'à cette époque. Tenue familiale ? Je ne connais pas du tout ce principe, mais il peut toujours m'éclairer sur la question. « ça ressemble à quoi ? Une tenue entière ? » C'est bien un truc d'Américain, ça. Il ne me semble pas que ce genre de contexte existe à Tokyo ou alors je ne fréquente pas les bonnes enseignes. Donc, une tenue familiale, un bracelet et un maillot de basket pour les parents. « ça me paraît équitable. Je lui prendrais le maillot. » Dans une boutique de sport, bien évidement. « On fait ça. » C'est cool, pour une fois qu'on est d'accord sur un truc! Je prends déjà ce que je peux pour les frères et soeurs, puis on pourra bouger ailleurs et voir pour les parents. Je ne lui dirais peut-être pas à voix haute, mais c'est vraiment une bonne journée et, finalement, j'apprécie passer du temps avec lui.

©junne.

TENUE Au fond ce que j’ai acheté ne sont que des biens matériels, bien sûr que j’aimerais que mes frères et sœurs en prennent soin, mais ce n’est pas grave si jamais ce n’est pas le cas, ce n’est pas l’argent qui est important, mais heureusement je n’ai pris que des choses de leurs âges, peluches, jouet, ce n’est pas non plus la mer à boire. Quand on parle de nos parents et de son père je ne peux que l’envier dans un sens, car même s’il a merdé il est vivant. Je ne peux pas vraiment savoir ce qu’il ressent vu que je ne suis pas passé par là, mais à ses paroles je peux sentir sa haine, pour nous être haïs toutes ses années je suis bien placé pour savoir quand il plaisante ou non. « Mouai. » Je ne suis pas convaincu par ses paroles, je ne pense pas qu’il irait jusqu’à le tuer, mais en tout cas il vaut mieux qu’il ne croise plus sa route. « j’espère que tu n’auras pas à le faire, ce serait dommage. » Je souris en revenant à nos cadeaux. « Yep, c’est genre des survêtements assorti avec chaussures, bonnets, écharpes. Il y en a des beaux dans les boutiques voisines, après il y a ceux d’étés et ils font même pour famille entière, bien que nous ça soit... un peu compliqué. » On est trop ! Mais bon ça peut être mignon et au moins met pas trois heures à tout chercher. « Okay on fait ça alors. » Une fois qu’on a pris ce qu’il fallait en accord pour les petits, moi le bracelet, je passe à la caisse et on sort pour passé à la boutique suivante ou se trouve justement les tenues. « Regarde, elles sont pas mal non ? » Une fois qu’on a terminé là, on aura plus qu’à trainer un peu et rentrer, les cadeaux ça sera terminé. Je le pousse à l’intérieur, se faisant accueillir par les vendeuses. « Bonjour, on voudrait voir toutes vos tenues familiales ? » Elle nous montre l’allée pour le rayon en question avec des mannequins exposés. Je parle bien évidemment anglais, la remerciant en allant voir de plus près. « On prend pour l’été ou l’hiver ? » Celles d’automne/hiver elles sont plus jolies d’après moi.

©junne.

TENUE Ma haine a grandi avec les années. Mon père a trompé ma mère de manière dégueulasse, il n'est jamais revenu pour s'expliquer, ni pour s'excuser et je devrais encore l'apprécier ? Si à une époque j'en voulais énormément à ma mère, jamais je ne l'ai détesté comme mon géniteur. Il a tout gâché, pour moi il ne mérite plus rien de notre part. Hinata doit en vouloir à sa mère, mais ce n'est pas intentionnel, elle n'a sûrement jamais voulu une telle chose. Nos points de vue divergent mais l'un comme l'autre, nous ne pouvons comprendre la situation que subit l'autre. Mon demi-frère ne semble pas convaincu, je ne garantis rien, c'est vrai. « Dommage pour quoi ? » Demandais-je, haussant un sourcil. Pour mon père ? Ou pour moi ? J'en reviens aux cadeaux, parlant de ceux pour nos parents. Je comprends finalement le principe et hoche positivement la tête. « D'accord, je vois. » Oublions pour la famille entière, nous serons fauchés. L'idée est votée, nous partons pour la tenue de couple. Terminant avec cette boutique, je suis Hinata dans la suivante et le laisse gérer sans intervenir, sauf pour saluer les vendeuses. Guidé par l'une des vendeuses, nous allons dans le rayon dédié à notre idée cadeau, regardant les mannequins vêtus de la fameuse tenue. « été ? ça pourra toujours se porter en hiver. » Je sens qu'une fois encore, nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde. Pourquoi se prendre la tête ? « On a qu'à prendre les deux ? Je prends l'été, et toi l'hiver ? Sauf si tu préfères l'été, alors on partage. » On a suffisamment d'argent et de place pour se permettre d'acheter les deux sortes de tenue. Sauf si, bien sûr, il aime la même que moi. Je le laisse choisir, regardant les autres vêtements, pensant à me prendre un truc aussi. Tant qu'à faire.

©junne.

TENUE Je ne suis pas convaincu, mais au final je ne connais pas Raijû, nous avons beau avoir vécu des années ensemble à me battre continuellement, je ne peux pas affirmer ce qu’il serait capable de faire ou non, nous ignorons malheureusement quelques points essentiels de notre caractère et de notre comportement que deux frères devraient connaitre, sauf que nous ne sommes pas deux frères, du moins jusqu’ici on a vécu en se voyant comme des étrangers dans une famille où on ne se sentait pas à notre place, oppressé par la réalité et trop têtus et remplis de fierté pour capituler. « Que tu en payes les frais si tu venais à en arriver là. Tu pourrais le regretter un jour. » Je souris, je ne le juge pas, je n’ai simplement pas envie d’être témoin de ce genre de scène, je sais ce que ça fait de perdre à jamais un parent, malgré sa haine je suis sur qu’il pourrait vraiment être perturbé par ce genre d’évènement, mais encore une fois je ne peux pas encore cerner Raijû sur ce point-là, qui sait. Une fois d’accord on passe à la boutique suivante et je lui montre les tenues, il veut celle d’été alors que je prime celle d’hivers. Je souris en haussant les épaules. « Prenons les deux. » Affirmais-je en regardant les tailles, ce sont des uniques, tant mieux parce que je ne connaissent pas la taille de sa mère ou encore même celle de mon père... Article en main, je fais le tour pendant que Raijû regarde de son côté, une poignée de minutes plus tard je le rejoins. « Tu as trouvé quelque chose ? On y va ? » On a tout ce qu’il faut, je pense que ce n'est pas mal pour les cadeaux. « On rentre à l’hôtel direct où tu veux t’arrêter autre part, un café ? » Pourquoi pas, on n'aura qu’à filer ensuite pour déposer tous nos achats.

©junne.

TENUE C'est facile de dire que je pourrais le regretter plus tard, que j'en payerais les frais même si ce n'est que justice après le mal qu'il a fait à ma mère. C'est facile aussi de me dire que cela n'a aucune importance du moment que je suis satisfait pour ma génitrice et mes frères cadets. évidement, je ne veux pas non plus gâcher ma vie pour un connard, alors j'espère juste ne jamais le revoir. « Tu as raison. » Admettais-je dans un hochement de tête. « Mais c'est moi ou tu t'inquiète ? »C'est possible ça qu'il s'en fasse pour moi ? Il ne m'a jamais montré une quelconque présence d'inquiétude, quoi que je fasse au quotidien. Je tatoue des gars louche, pourtant mon existence n'a jamais été troublé, mais je ne suis à l'abri de rien. Je refoule des gens tous les soirs, l'un d'eux pourraient vouloir se venger par imbécillité, mais Hinata ne doit pas penser à tout ça. à moins qu'il parle de regret par rapport à mon père, mais là je l'arrête de suite, je peux pardonner n'importe qui mais pas lui. Sa mort ne me ferait rien, j'en suis convaincu. Dans la boutique voisine, on s'organise pour le cadeau des parents et Hinata penche pour prendre les deux. Ce n'est pas plus mal, les parents seront contents comme ça. Le choix fait, on se sépare pour faire le tour du magasin et je récupère ce qu'il me faut avant de le retrouver. « J'ai tout, et toi ? » On peut y aller. Passant par la caisse pour payer nos achats, j'achèterai le maillot de basket plus tard dans une boutique de sport. « Un café ? Pourquoi pas. Je vais pouvoir goûter un vrai americano. » Plaisantais-je en récupérant mes sacs, quittant ensuite le bâtiment pour revenir dans la rue. Il y a de quoi faire dans cette ville, café, cinéma, shopping, boites. Mais d'abord, rentrons déposer notre bordel à l'hôtel, je ne me vois pas l'embarquer avec nous dans un café, ça prendrait inutilement de la place.

©junne.

TENUE Je ne peux pas juger de ce qu’il ressent ou ce qu’il pense de son père, je ne vais pas non plus lui dire qu’il a raison ou qu’il a tort simplement parce qu’au fond cela ne me regarde pas. On parle peut-être normalement, mais je n’ai toujours pas d’affinité réelle avec Raijû, ça viendra peut-être avec le temps, pour l’instant ce qu’on partage c’est juste étrange, on se taper dessus et là on semble aussi soudé que deux frères, mais le sommes-nous ? Je ne peux répondre à cette question, tout comme je souris quand il parle d’inquiétude avant de lâcher un. « Tu rêves. » Des plus tendres #tousse. Dans tous les cas on a réussi à se mettre d’accord sur les cadeaux, certes on a dû prendre deux ensembles parce que même là nos préférences différées, mais ce n’est pas « nos » parents qui vont s’en plaindre. Une fois qu’il a terminé et moi de même on se dirige vers la caisse pour payer passant chacun notre tour, j’ai pu acheter un truc en plus, si je ramène des affaires pour la famille j’en ramène aussi pour moi forcément, je voyage, mais j’aime vraiment décorer ma chambre ou mon armoire vestimentaires de style du monde, c’est classe. Je propose d’aller boire un café ou même de promener, mais c’est vrai qu’avec nos achats ce n’est pas simple, il ne reste plus qu’à rentrer à l’hôtel pour déposer tout ça dans les chambres et repartir, il nous reste du temps avant de retourner à Tokyo, de quoi lui montrer encore quelques lieux populaires de New York, je peux bien être son guide, ce n’est pas la première fois que je viens ici, à force je commence à connaitre. Bientôt je pourrais même m’installer dans un de ses grands buildings si je le voulais, mais le Japon me manquerait trop, puis mon but est de voyager dans le monde, pas de poser mes bagages définitivement à l’étranger.  

©junne.