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 j'irais à New York avec toi, toutes les nuits déconner • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 14 Fév - 21:38




Il y avait tenu à son voyage à New York et il l’avait eu. Parce que bien sûr Monsieur Kasahara était exigeant et qu’il avait tout voulu « de suite ». Enfin, ce n’était pas comme s’il avait vraiment le temps de choisir une autre période pour partir en vacances. A force de saouler littéralement son meilleur ami avec ça, il avait réussi à le motiver. Peut-être même qu’il aurait les fameux chocolats aussi - mais à ce propos-là, Roy n’y comptait pas trop dessus, c’était plus une bêtise qu’autre chose. Bien que franchement quitte à partir le jour de la Saint Valentin, Ryû pourrait faire un effort. Mais lui ne lui en tiendrait pas rigueur parce qu’il était plus que satisfait qu’il ait pu se libérer et l’accompagnait dans cette grande ville américaine. Dans moins d’une journée, ils y seraient et le stade des Yankees serait à lui. Certes non pas à « lui » mais il se comprenait, c’était le principal. S’il avait l’air complètement serein, en vérité, c’était loin d’être le cas. Il était plus excité qu’une puce à un point qu’il en avait sûrement oublié pour sa maladie. Ce qui n’était pas si mal, au moins ainsi, ils pourraient profiter sans avoir à se tracasser d’un tel détail. Jusqu’alors, au contraire de son meilleur ami, le jeune homme n’avait jamais eu l’occasion de voyager. Pas même au travers tout le Japon, il connaissait beaucoup de choses mais que de noms, il n’y avait jamais mis les pieds. Il n’avait jamais pris l’avion non plus et il n’en avait pas peur. On lui avait dit que souvent ce qui impressionait le plus, c’était le décollage ainsi que l’atterrissage. Tel un adolescent qui découvrait les sensations extrêmes pour la première fois, le garçon avait hâte.

Ils avaient opté pour un séjour d’une semaine donc lui n’avait pris que le stricte nécessaire, une valise et un petit bagage à main. Passer les douanes à Tokyo n’avait pas été très compliqué bien qu’il n’avait pu s’empêcher d’émettre quelques commentaires inutiles parfois, ayant même oublié sa bouteille d’eau dans son sac. Comme toute personne stupide qui prend l’avion pour la première fois. Et oui. Bref tout cela pour dire qu’ils avaient enfin arrêté de marcher et qu’ils étaient désormais installés dans leur siège. En premier lieu Roy s’était amusé à fouiner dans la pochette du siège devant lui, jouant avec la tablette pour la refermer avant de jeter un coup d’oeil au hublot - puisque bien sûr, exigeant, Monsieur avait tenu à avoir cette place - où il pouvait observer des employés en train de stocker les bagages. Le décollage n’était pas encore pour maintenant puisque d’autres passagers étaient encore en train d’embarquer et lui commençait déjà à s’impatienter. Toutefois, il n’en disait rien, explorant les alentours du regard, l’écran en face de lui qui était éteint pour le moment et sur lequel, apparemment, il pourrait regarder des films.

- Tu as faim ? Demanda-t-il enfin à son meilleur ami.

Non, il n’était pas devenu muet, fort heureusement. Il s’était juste perdu quelques instants entre les « oh » et les « waouh ». Seulement, il semblait avoir finalement cessé ses bêtises pour porter son attention sur son camarade. Il se doutait qu’il n’avait pas si faim que ça, ils avaient mangé juste avant mais c’était plus pour la forme. Ou pour ce qui allait suivre, peut-être. Sans attendre la réponse du jeune homme, Roy s’était penché en avant, farfouillant dans son sac en-dessous du siège avant pour en sortir une belle boîte de chocolats. Elle était même entourée d’un petit ruban, si ce n’était pas mignon.

- Happy Valentiiiine !

On en parlait de ce sourire idiot qui étirait ses lèvres et qui n’était pas du tout significatif de la tête de quelqu’un qui offrait ses chocolats à l’être aimé. On la sentait la « connerie » de cet abruti ?

- Tu n’as pas voulu m’en offrir et bien tu vois, moi je le fais !

Oui mais toi, t’es con. Ca fait toute la différence.



Anonymous
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Ce message a été posté Mer 17 Fév - 12:07




Voyager, c’est pas une nouveauté pour moi. Mais étrangement, c’est la première fois que ça m’intimide autant. D’habitude, c’est plus facile : je pars de la maison sans me poser de questions, après avoir trouvé un endroit où caser Arisu, au cas où, et je reviens quelques temps plus tard en retrouvant l’appartement dans le même état que celui dans lequel je l’ai laissé. Maintenant, les choses sont plus compliquées : Yun Hua est là-bas, doit gérer le chat et Roxas à la fois… Rien à faire, je ne peux m’empêcher de me demander si les choses se passeront bien pour elle, si elle n’aura pas de problème en mon absence, et à tous les coups elle peut être certaine que je l’appellerai pour avoir des nouvelles. Non, parce que je n’ai pas l’esprit tranquille.

Cela ne m’a pas empêché de m’occuper du voyage, de la réservation du vol et de l’hôtel, y compris du transfert des bagages et du nôtre. Ça ne fait pas si longtemps que j’ai mis les pieds sur le sol américain, tellement peu, d’ailleurs, que je commence à me demander si je ne devrais pas déménager là-bas, mais j’ai de très bonnes raisons d’y retourner aujourd’hui. Roy m’a demandé d’y aller, il veut faire ce voyage, et s’il doit être le dernier qu’il fera, je veux le faire avec lui. Après, il y aura d’autres questions, d’autres préoccupations, d’autres moments d’inquiétudes qui ne prendront pas fin facilement, mais ce n’est pas le moment d’y penser.

J’installe mon bagage à main dans l’espace réservé à cet effet, au-dessus du siège, fermant les yeux pendant quelques secondes après m’être installé à ma place et avoir fermé ma ceinture. Tout va bien se passer. C’est juste un vol, j’ai l’habitude… Enfin, je devrais avoir l’habitude. Je salue brièvement l’homme qui s’installe sur le troisième siège de notre rangée, qui semble tout droit sorti du pays où nous nous rendons, puis je retourne la tête vers Roy, mes sourcils se fronçant un peu à sa question. Si j’ai faim ?

« Mais on vient de manger… »

Et c’est là qu’il me sort une boîte de chocolats. True ! J’avais oublié qu’on était ce jour-là. Je ne peux pas m’empêcher de rire un peu. Il est tellement con ! Par réflexe, je me tourne pour voir si des imbéciles n’avaient pas vu la scène, mais mon voisin semble un peu trop absorbé par son appel téléphone. Bien.

« T’es trop con, tu m’énerves. »

Évidemment, je ris, mais Roy n’en reste pas moins un imbécile. Sérieusement, m’offrir des chocolats en plein avion, c’est tellement débile ! Mais l’air de rien, ça me fait plaisir. Certes, je ne le dirai pas, j’ai trop de fierté pour ça, mais en dehors de l’amour, cette fête peut aussi symboliser l’amitié, pas vrai ? J’ai vu sur internet que certaines personnes offraient une rose blanche à leurs amis. Je ne peux pas m’empêcher de sourire.

« Merci ! »

Je prends la boîte et la pose dans le filet devant moi. J’y goûterai pendant le voyage, on aura bien le temps, non ? Pour l’instant, je regarde autour de moi avec une certaine appréhension, le nombre de passagers dans l’avion augmentant doucement. Tout va bien se passer, pas vrai ? Mes yeux se posent un peu sur mon voisin qui est désormais occupé à regarder un guide touristique japonais rédigé en anglais. Oui, il doit être américain. Détail. Il y a pas mal de monde dans l’avion. Détail. Tiens, les informations sur l’équipe. Détail. Je réfléchis un peu et fouille la poche de ma veste pour en sortir un paquet de chewing-gum, en sortir un et le placer dans ma bouche, puis je les tends à Roy.

«  Tu veux ? »

J’ai jamais été fan des bouchons, alors j’utilise la bonne vieille méthode. Un soupir m’échappe ensuite. Allez, on a encore le temps avant le décollage. Ça va aller. Comme quoi il y a des choses auxquelles on ne s’habitue pas.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 17 Fév - 16:12




Lui ? Stressé ? Jamais. N’avait-il pas l’air un peu trop excité pour être angoissé de quoi que ce soit ? En ce moment, Roy était probablement le plus désireux de sensation forte, comme s’il avait besoin de ça pour se sentir en forme. Ou plutôt, se sentir vivant. Donc plus qu’avoir peur, il avait hâte. Et c’était la raison pour laquelle, il ne cessait de regarder l’extérieur, attendant avec impatience que l’avion ne s’envole pour de bon. S’il n’y avait aucun retard, d’ici une quinzaine de minutes, ils seraient enfin dans les airs, à dix mille lieu au-dessus du sol. Cela devait être vraiment impressionnant. Principalement pour lui qui n’avait jamais quitté le Japon de toute sa vie, c’était une grande première.

Son excitation était loin d’être dissipée, encore moins lorsqu’il avait donné ses fameux chocolats à son meilleur ami et que cette esquisse idiote ne s’était pas effacée de sa bouche. Oui, il était « con », le premier sûrement mais il l’admettait. En vérité, il avait simplement voulu marquer le coup, comme il le faisait toujours. Il attendait tout le temps le bon moment pour surprendre puis agir. Il pouvait être sérieux, le plus calme possible et l’instant d’après être le plus grand des enfants, sortir une bêtise à laquelle personne ne s’y attendait. C’était son caractère et il adorait être imprévisible bien qu’étant l’ami qui le connaissait le mieux, Ryû aurait du se préparer à une connerie de ce type. Mais ce n’était pas plus mal ainsi, le jeune homme en était encore plus fier et il ne se gêna pas de le montrer en élargissant son sourire.

« Je t’énerve mais je sais que ça te fait plaisir ! »

Il ne s’appelle Monsieur Kasahara lui, il ne fait pas tout une scène pour avoir des chocolats, que tu lui donnes ou non n’y aurait sûrement pas changé grand chose. Haussant les épaules à son remerciement, non pas sans lui avoir répondu un « je t’en prie », il avait reporté son attention sur le dehors alors qu’il ne pouvait s’empêcher de songer que d’ici quelques minutes, ils s’envoleraient loin, très loin, et quitteraient le continent asiatique. Malgré lui, plus qu’être angoissé, il s’inquiétait pour son fils qu’il avait laissé chez ses parents. S’il se passait quelque chose, ce n’était pas comme s’ils pourraient rentrer dans l’heure et le père qui l’était ne pouvait que s’en tracasser bien qu’il ne le montrait pas. Avant de devoir couper son téléphone portable, il n’avait pu s’en empêcher qu’il avait envoyé un message à sa génitrice, s’assurant qu’Haru avait bien été emmené à l’école et qu’il n’y avait pas eu de problèmes.

- Hum ? Fit-il lorsque son camarade le sortit de ses réflexions avant de voir le bonbon qu’il lui proposait, Ah, non merci.

Le vol était annoncé « complet », le garçon releva aussitôt son visage pour remarquer que tout le monde était en train de finir de s’installer. Tranquillement, il rangea son portable dans son sac après l’avoir mis dans le mode adapté puis le glissa sous le siège. Quelques minutes plus tard, une hôtesse se mit à parler, présentant le personnel de bord avant de déclarer que le décollage ne serait plus tardé. Et en effet, rapidement, l’avion se mit à bouger, faisant brillant les yeux du garçon alors qu’il écoutait avec attention les consignes de sécurité. Il devait bien être l’un des seuls à être aussi attentif néanmoins il n’était pas sur d’y comprendre grand chose et il espérait sincèrement que rien ne leur arrive pendant le vol parce que ça avait l’air compliqué de se servir de ses fichus masques à oxygène. Par contre, amerrir, ça devait être génial ! Il l’avait déjà vu dans des films et c’était quelque chose qu’il avait toujours voulu souhaiter. Un peu comme un rêve irréalisable parce qu’en général, amerrir signifiait qu’il y ait un problème avec l’avion et Roy ne désirait pas ça. Mais un aéroport où l’atterrissage se faisait sur l’eau, ça devrait exister. Il était certain que d’autres aimeraient le faire aussi. C’était comme assommer quelqu’un avec une poêle, personne n’a jamais voulu tester ? Juste pour le fun. En soit, lui-même ne le ferait jamais, ça n’avait aucun sens néanmoins ça devait être drôle. Et heureusement que personne n’était en mesure de lire dans ses pensées, sinon il se ferait interner sur le champs. Quoi que... Pas besoin de lire à l’intérieur de lui pour voir à quel cet individu n’était pas tout à fait net dans sa tête.

Il avait ses yeux qui observaient de partout, même lorsque la vitesse avait augmenté en puissance et que les roues s’étaient détachées du sol. Admirant au travers de sa petite fenêtre, sa bouche formait un petit « o » sous la beauté du paysage qui défilait devant lui. C’était vraiment beau et il ne comprenait pas en quoi le décollage était si effrayant. Peut-être que le fait qu’il n’avait pas le vertige jouer sur sa façon de pensée. Ils étaient même au-dessus des nuages... Tellement fasciné que Roy ne résista pas à ressortir son téléphone pour en prendre une photo. Ils étaient carrément dans le ciel. Est-ce que cela voulait dire que s’ils volaient la nuit, ils pourraient toucher les étoiles ? Le sourire aux lèvres, il restait bêtement là à regarder l’extérieur alors qu’ils volaient depuis plusieurs minutes déjà. S’il sautait de cette hauteur, ça devait être si exaltant... Vivre sur les nuages aussi, ça devait être fantastique mais ce n’était pas possible. Il n’y avait que dans les dessins animés où ceux-ci étaient moelleux et confortables, si lui en tant qu’être humain, il essayait, il passerait au travers.

- Eh dit... Fit-il en se tournant enfin vers son voisin, un air curieux sur sa figure, Tu l’as déjà fait dans un avion ?

Non mais... Qu’on enferme cet abruti pour sortir autant de conneries à la minute. Il ne méritait même pas ce voyage pour oser dire des bêtises pareilles. Encore heureux que l’homme à côté d’eux ne devait pas comprendre ce qu’il demandait. Ce qu’en vérité, Roy s’en fichait royalement s’il saisissait ou non. Rien ne l’avait obligé à écouter leur conversation. Sans attendre la réponse de son vis-à-vis, il lui avait souri bêtement avant d’hausser les épaules.

- Et bien quoi, quitte à voler au septième ciel, autant que cela se fasse dans les airs non ?

Incapable de se retenir, il avait ri de sa propre bêtise alors qu’évidemment, il ne pensait pas ses mots. Il voulait juste raconter n’importe quoi comme toujours puis de toute façon même s’il avait été sérieux, il n’aurait rien pu faire. Car s’il était difficile de s’endormir dans un avion, pour lui cela n’avait pas paru être compliqué, à peine l’hôtesse leur avait donné de quoi boire qu'il avait clos ses paupières pour sommeiller pendant la quasi totalité du voyage. Il s’était réveillé par moment, comme pour manger le repas qu’on leur avait distribué mais plutôt que de se regarder un film, il s’était rendormi aussitôt, la tête posée contre l’épaule de son meilleur ami. Avant, il était celui qui dormait le moins mais à présent, il avait l’impression qu’il pourrait s’endormir n’importe où que cela ne le dérangerait pas. Puis, ici, ça avait quelque chose d’agréable.  


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Ce message a été posté Jeu 18 Fév - 0:41




Mon sourire s’étend quand Roy reprend la parole. Évidemment que ça me fait plaisir, il m’a pris pour un con ? Si seulement mon esprit n’était pas obnubilé par une seule et unique pensée à cet instant. Je ferme les yeux quelques instants après avoir rangé mon paquet de chewing-gum, puis je prends une profonde inspiration alors que j’écoute la présentation du personnel de bord et les informations données dans l’appareil. Allez, allez.

Quand l’avion s’ébranle légèrement, je me crispe un peu plus, écoutant à peine les consignes de sécurité que je connais déjà par cœur, depuis le temps. Mes yeux se ferment et je me surprends à formuler les mêmes souhaits qu’à mon habitude, en espérant que tout se passera bien, que l’avion arrivera à destination, qu’on va bien partir, tout ça… Et lorsque le décollage est enfin terminé, je me détends un peu et lâche enfin la main de Roy.

« Désolé… »

Quoi ? J’ai pas le droit d’avoir peur de l’avion ? En vérité, c’est plutôt le décollage et l’atterrissage qui m’effraient, ainsi que les turbulences – mais qui n’en a pas peur, de celles-là ? Je retrouve d’ailleurs mon calme assez rapidement après que l’appareil ait pris de l’altitude, m’amusant un peu du comportement de mon meilleur ami qui, en cet instant, semble être un véritable enfant. C’est presque mignon, en vérité. Dire qu’à côté, lors de mon premier vol, j’étais en pleine panique. C’était il y a des années, en même temps.

« Euh… Non ? » Je ne peux pas m’empêcher de rire à cette question. « C’est pas totalement faux. Un jour je testerai peut-être. » Je plaisante également, évidemment. « Enfin, peut-être pas sur un avion comme celui-ci, quoi. »

Bah oui, tant qu’on y est, autant louer un jet privé et faire ça tranquille, sans pression ? Je ricane comme un imbécile, un peu trop amusé par mes bêtises, alors que je regarde un peu par le hublot. C’est quand même vachement beau. Parfois, je me demande même d’où me vient cette foutue peur de décoller et atterrir. Peut-être parce que c’est le début et la fin du vol ? Aucune idée. On s’en bat.

Quand les hôtesses commencent à circuler, je demande un café, me retrouvant rapidement élu comme repose-tête pour Roy qui, visiblement, arrive à s’endormir n’importe où à l’heure actuelle. Ça ne m’étonne pas vraiment, en vérité, vu ce qu’il a, mais ça a un petit côté attendrissant. Je ne peux d’ailleurs pas m’empêcher de rire un peu quand je remarque qu’il dort vraiment, prenant une gorgée de mon café avant de me faire interpeller par mon voisin qui, visiblement, semble en difficulté avec un objet qu’il a ramené de notre bon pays. Lorsque Roy sort enfin des bras de Morphée, je lui souris un peu avant de reprendre la parole, assez enjoué.

« J’ai cru que t’allais jamais te réveiller ! annoncé-je avec amusement, avant de désigner mon voisin d’un signe de tête. Il s’appelle Ethan et il est New Yorkais ! Il a dit qu’il voulait bien nous montrer des coins sympa quand on serait là-bas. C’est cool, non ? »

Peur des décollages, oui. Peur de parler à des inconnus, non ? Visiblement. Et je suis particulièrement heureux d’être tombé sur ce gars, d’ailleurs. Ça nous permettra de visiter un peu plus en profondeur… Ou en tout cas sans suivre bêtement les trucs touristiques de base. Enfin, si Roy veut bien ?

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Ce message a été posté Jeu 18 Fév - 18:55




« La prochaine fois, on viendra en jet privé ! »

Tu dis ça pour la « connerie » également ou tu as vraiment envie d’essayer ? Cet homme était un idiot, surtout que lui-même avait conscience qu’il n’y aurait sûrement pas de « prochaine fois ». Donc, ça avait été plus pour la forme que par réel envie de faire quoi que ce soit bien qu’une partie de lui était intriguée par la question. Il cherchait tellement d’adrénaline ces derniers temps, qu’un semblant d’excitation lui suffisait amplement. Sauf qu’à débiter des bêtises constamment, c’était le sommeil qui s’était emparé de lui et il avait dormi pendant presque tout le voyage. Dormir, manger, dormir, voilà ce à quoi c’était résumé plus ou moins son vol. Si bien qu’il eut du mal à émerger, ses paupières lui paraissant terriblement lourdes alors que sa vue était encore trouble.

Il frotta ses yeux de ses phalanges, essayant de comprendre l’endroit dans lequel il se trouvait avant de reconnaître l’avion et de constater qu’ils n’étaient pas encore arrivés. Pourquoi c’était si long ? Quand est-ce qu’ils parviendraient enfin à destination ? Il pensait que lorsqu’il se réveillerait, ils seraient déjà à New York mais c’était raté et lui était complètement dans le coltard. Son meilleur ami lui parlait et il lui fallut répéter plusieurs fois sa phrase dans sa tête pour en saisir le sens. Ethan ? C’était qui Ethan ? De ses petits yeux, Roy se pencha en avant afin de les plisser et de détailler le voisin de son camarade. Pourquoi est-ce qu’il devrait les accompagner ? Il ne voulait pas. S’il avait besoin d’un guide, il aurait demandé avant d’organiser ce voyage. Il n’avait pas envie d’avoir une troisième personne avec et rien que cette constatation l’irrita plus que de raison. Lui mettrait ça sur le compte de la fatigue cependant il savait que ce n’était pas uniquement ça. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il voulait faire ce séjour avec Ryû, pas avec Ryû et un américain. Il n’était pas question de jalousie ou autres sentiments étranges auxquels on pourrait penser et il préférait se justifier sur ce point. C’était juste que s’il s’agissait réellement de son dernier voyage, il aurait voulu profiter un maximum et s’il lui avait demandé à lui, ce n’était pas pour rien. C’était parce que cela lui tenait énormément à coeur, qu’il souhaitait s’imprégner du plus de souvenirs possibles mais s’il y avait cet homme avec eux, lui ne serait pas capable d’être lui-même. Ca ne serait pas pareil.

- Ethan ? Pourquoi on devrait y aller avec ce mec ? Demanda le garçon en se frottant doucement les yeux, Enfin, si ça te fait plaisir.

Il haussa les épaules sur ses paroles bien que le ton qu’il avait employé était clairement signe que non, lui, ça ne lui plaisait pas vraiment. Mais si Ryû était content ainsi, qu’il le fasse. Lui supporterait. Ou pas. Un soupir franchit ses lèvres tandis qu’il observa l’extérieur avant de relever son regard à l’entente d’une nouvelle annonce. Ils allaient soit disant, bientôt atterrir. Sauf que les habitués savaient eux que cela signifiait qu’il restait encore au minimum plus de trente minutes de vol.

- On fera quoi en arrivant du coup ? Tu veux aller à un endroit spécial ?

Eh, maintenant qu’il y songeait, c’était la Saint Valentin. Ils allaient la passer à trois. Heureusement qu’ils n’étaient pas un véritable couple sinon Roy aurait eu toutes les raisons du monde de pouvoir râler. Hors, il n’était vraiment pas question de cela. Ils auraient juste désiré être tranquille avec lui, rien de plus. Il n’en avait que faire des endroits à visiter à New York. La seule chose qu’il voulait voir, c’était le stade et peut-être même assister à un match. Le reste, il s’en fichait, il avait simplement envie de profiter d’être dans un autre pays et faire le fou avec son meilleur ami. Ils ne l’avaient jamais fait et ça aurait été l’occasion, voilà tout.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 20 Fév - 19:36




Venir en jet? Ouais, c'est une idée. Enfin, honnêtement, je ne sais pas si ça me donnerait vraiment envie, ce genre de choses. Certes, certes, il plaisante ! Je ne peux pas m'empêcher de rire un peu moi-même, avant de me mettre à stresser bêtement pour le décollage de l'appareil. Non, vraiment, je devrais apprendre qu'il y a moins d'accidents d'avion que d'accidents de voiture. Ohlala, le truc cliché. Je ne peux pas m'empêcher de rire à cette pensée lorsque l'on est en l'air. Vraiment, tout est bon pour se calmer dans une telle situation, même les propos les plus improbables. Je ne peux pas m'empêcher de rire.

Le trajet se déroule doucement alors que je discute avec mon voisin de siège, comme Roy est visiblement épuisé et a décidé de dormir. Il vient de New York, il connait donc bien le coin, il propose même de nous faire voir des endroits sympas pour la soirée, si on veut. Bah nickel ! Moi ça m'arrange bien, ça! En plus j'aime bien l'idée de passer un peu de temps dans un endroit fréquenté par les locaux. Car ouais, même si je parle japonais à la base, mon anglais est plutôt bon. Un jour je serai encore meilleur, j'y crois!

Heureux comme jamais, je m'empresse donc d'annoncer la nouvelle incroyable à Roy lorsque celui-ci se décide enfin à se réveiller. Petite marmotte. Je trouve ça vraiment adorable, en vrai, et pour tout avouer j'aimerais être capable de dormir autant. Malheureusement, je sais aussi que son sommeil n'est pas uniquement causé par une volonté de dormir peu, mais qu'il doit être épuisé par ses maux... On positive, on passe un bon voyage!

« Bah... Parce qu'il est sympa et que ça nous coûterait plus cher de prendre un guide? »

On peut économiser quelques dollars, ça m'arrange bien, moi! Je vois bien que Roy n'est pas particulièrement pour cette idée, "pourquoi on devrait y aller avec ce mec". Il est un peu rude, quoi, heureusement qu'Ethan a l'air d'une bille en japonais, sinon il serait déçu! Je retiens un léger soupir, pinçant les lèvres avant de reprendre ma discussion avec l'américain, comme Roy a l'air de nouveau absorbé par l'extérieur. Il me raconte sa vie, en plus, j'aime bien ça, franchement.

Quand ils annoncent l'atterrissage, je suis particulièrement satisfait. Joie! Je crois que je n'ai jamais été aussi impatient de toucher terre. Néanmoins, j'attache ma ceinture avant de réfléchir à la question de mon meilleur ami. Ce qu'on fera en arrivant?

«  Hm... Manger?  » Comment? J'ai mangé durant tout le vol? Lol. « On pourrait se promener un peu en ville et repérer des endroits cools? On fera du tourisme demain! »

Ouais, pas besoin de se presser, on est là pour une semaine, je vois pas pourquoi on pourrait pas simplement prendre un peu de temps pour s'amuser, hm? En plus, Ethan sera peut-être pas là demain, alors j'pense que s'il nous montre des clubs ou des bars sympa, c'est aujourd'hui! Mon sourire s'étire alors que je m'enthousiasme à l'idée de partir.

L'air de rien, ce voyage sera peut-être le dernier de beaucoup de choses. Ce sera peut-être la dernière fois que je pourrai profiter de la présence de mon meilleur ami, mais c'est également la dernière fois que je pourrai boire avant un bon moment. J'ai promis à Roy de faire tout mon possible pour arrêter l'alcool s'il acceptait de faire cette opération risquée, alors je n'ai pas d'autre choix que de tenir cette parole. Et honnêtement, même si le choix m'était offert, je ne prendrais pas une autre décision. Alors que j'y songe depuis un moment, une voix retentit de nouveau dans l'appareil.

«  Donne-moi ta main. »

Au décollage, je l'ai prise sans vraiment me poser de questions, mais je ne supporte pas l'atterrissage non plus. Joignant le geste à la parole, je viens chercher ses doigts pour les nouer aux miens, fermant les yeux pour ne pas penser au reste.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 20 Fév - 20:32




Bon sang mais n’était-ce pas évident qu’il ne voulait pas de guide ?!! S’il mourrait d’envie de le lui crier, Roy n’avait fait que froncer un peu plus ses sourcils alors que son corps entier s’était crispé. Il ne voulait pas d’Ethan, il ne voulait pas de guides non plus et il en avait strictement rien à faire de New York. Il n’avait pas envie de visiter, du moins, pas avec une troisième personne en plus. Une personne dont il ne comprenait rien à ce qu’elle racontait et qui était en train de faire carrément ami-ami avec son camarade. Lui, on n’en avait que faire de ce qu’il en pensait le petit japonais hein ?! Certes là, le garçon « abusait » dans sa manière de penser cependant on ne pouvait pas lui en vouloir d’être agacé. Il aurait cru que Ryû aurait compris avec son ton employé précédemment qu’il n’était pas enchanté à l’idée de faire le voyage à trois mais vraisemblablement, ça n’avait pas fonctionné et il aurait du être plus clair. Sauf que le jeune homme paraissait apprécier son voisin et lui ne voulait pas non plus le priver de quelque chose qui pouvait lui faire un tant soit peu plaisir. Bien qu’il ne parvenait pas à contrôler son agacement et il ne se gênait pas de le montrer.

« Si tu veux, je m’en fiche » S’était-il contenté de répondre avant de détourner son attention ailleurs.

Qu’ils discutent entre eux, ça lui ferait une belle jambe. Hors, en vrai, il lui ferait quand même bien « bouffer » son guide ! Le but de ce voyage n’était-il pas de s’amuser tous les deux ? Il était désolé pour cet Ethan, il n’avait rien contre lui à proprement parler mais il ne l’aimait pas et ce n’était pas prêt de changer. De toute façon, il ne parlait sûrement pas un mot de japonais donc pour dialoguer ça serait compliqué et il n’avait pas envie d’intermédiaire. Regardant le paysage au travers du hublot, Roy souffla de plus bel, ses phalanges tapotant contre sa cuisse afin de ne pas trop s’exclamer et de se calmer.

« Je n’ai pas très faim mais si tu veux. »

S’il n’avait pas beaucoup mangé pendant le vol, autant dire que ça lui avait encore plus coupé l’appétit. Il ne disait rien à propos de leur nouveau « compagnon » cependant l’attitude que le jeune homme abordait montrait clairement qu’il n’était pas ravi de cette nouvelle. C’était plus fort que lui, il ne parvenait pas à faire semblant et à lui sourire comme il savait si bien le faire habituellement. Peut-être qu’il en avait perdu la patience ?

« Je te suis, je ne connais pas New York de toute manière. »

Alors, pourquoi tu râles ? Mais on allait éviter de revenir sur ce sujet puisque tout le monde avait - normalement - saisi quel était son véritable problème. La voix annonçant l’atterrissage, il n’avait plus parlé ensuite et s’était contenté d’écouter son meilleur ami, lui prenant doucement la main pour le rassurer. Par réflex, son pouce lui caressait le dos comme pour lui montrer de ne pas s’inquiéter, que tout allait bien se passer et qu’il était là. Oui, même fâché, il savait encore faire preuve d’une incroyable douceur.

Lorsque les roues touchèrent le sol, lui-même se surprit à souffler, soulagé d’être enfin arrivé. Le premier geste qu’il fut ensuite fut de sortir son téléphone, désactiver le mode avion et d’envoyer un message rapide à sa mère pour lui dire qu’ils étaient enfin à New York mais aussi pour savoir si tout s’était bien passé. Peut-être que sa génitrice dormait déjà cependant on n’empêchait pas un père de se tracasser pour son enfant.

Quelques minutes plus tard, l’avion était arrêté et chacun sortait ses bagages à main du coffre pour s’en allait enfin et rejoindre l’aéroport. De là, ils durent refaire exactement les mêmes choses qu’ils avaient fait à l’allée mais en sens inverse. Etrangement, Roy n’était plus autant motivé et dés qu’ils eurent enfin traversé les douanes, tout ce qui en suivait, il se tourna vers son collègue et son nouvel ami.

- On va où maintenant ? Ton cher Ethan a sûrement déjà des idées, Répliqua-t-il d’un ton bien plus sarcastique qu’il ne l’aurait voulu.



Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Lun 22 Fév - 22:10




Au fond de moi, la réaction de Roy me blesse un peu. Qu'il ne vienne pas penser que je ne réalise pas que ça ne lui plaît pas, mais il pourrait au moins faire un effort, non? Un soupir m'échappe malgré moi, mais je me reconcentre sur la conversation, histoire de ne pas torp montrer mon propre mécontentement à mon meilleur ami. Je crois qu'on va bien s'amuser, même s'il a l'air de bouder par rapport à Ethan, qui a l'air quand même vachement cool comme gars. M'enfin, s'il a décidé de faire la mauvaise tête, je sais parfaitement que rien ne l'arrêtera, pas même la personne avec le plus de volonté que cette Terre ait portée.

De toute façon, ce n'est pas comme si on allait aller loin tous les deux. Il y a certes l'hôtel, qui normalement devrait lui plaire, mais je pense que la ville regorge de choses à faire et que l'on n'aura pas besoin d'aller trop loin. Alors râler parce que je propose à un américain de nous servir de guide afin de nous montrer quelques endroits sympathiques, je trouve ça un peu fort de la part de mon meilleur ami. C'est pas comme si j'allais l'abandonner, après tout !

Je l'abandonne dans sa bouderie pendant quelques longues minutes, puis je serre un peu plus mes doigts autour de sa main, de peur que l'avion ait un problème. Une peure enfantine, je le sais, et je me sens un peu stupide de réagir de cette façon, mais j'ai beau avoir souvent voyagé, ça ne me quitte pas. Paie ta virilité dans ce genre de moments. D'un autre côté, je dois avouer que la présence de Roy, juste à côté de moi, est bien apaisante.

Quand on atterit enfin - et c'est là une petit enfin, comparé à ce que je ressens, je sors mon téléphone du sac que je viens de récupérer dans l'emplacement réservé et j'envoie un message à Yun Hua pour prendre de ses nouvelles et lui dire que tout s'est bien passé. En vérité, je suis plus heureux de lui annoncer que j'ai survécu qu'autre chose. Stupide. Trente-deux ans, habitué à prendre l'avion, mais ne supporte toujours pas les décollages et atterrissages. Je mériterais le mur de la honte.

Sans attendre, je prends ensuite la direction, en compagnie des autres, de l'endroit où se trouvent les transports qui doivent nous emmener en ville. Les bagages seront transférés à l'hôtel, et je pense ne pas avoir à m'inquiéter pour ça, compte tenu de l'argent que l'on a mis pour ce voyage. Je pourrai trouver ma valise sur place dès notre arrivée. Un soupir de satisfaction m'échappe alors que je tends un peu les bras, mais avant même que j'aie pu prononcer le moindre mot, ceux de mon meilleur ami m'arrêtent et m'arrachent un soupir quelque peu mécontent.

« Commence pas avec ton ton sarcastique, hein. » Mais avant que j'aie le temps d'ajouter quoi que ce soit, Ethan a effectivement pris la parole, dans sa langue, pour me demander si tout va bien. Oui, tout va bien. Alors il continue. «  Il dit qu'il y a des restos sympa pas loin de l'endroit où on va nous déposer, ça te dit?  »

Il a dit qu'il avait pas faim, ouais... Mais écoutez, moi j'ai faim, j'imagine qu'il peut comprendre, non? Je pince un peu les lèvres après quelques secondes, puis je reprends la parole, un peu plus inquiet.

«  Fais pas la tête, Roy. Ça va être cool ! »



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Ce message a été posté Lun 22 Fév - 22:56




Et bien quoi, il ne l’aimait pas cet Ethan donc ce n’était pas le sien. Qu’est-ce que Ryû avait contre son ton sarcastique hein ? Il n’avait qu’à pas inviter un autre garçon à leur tenir compagnie. Ils n’avaient pas besoin de ça... Ne pouvaient-ils pas simplement pas passer de bons moments tous les deux ? Un soupir avait franchit les lèvres du jeune homme qui avait haussé les épaules à le mention d’un restaurant. Comme si son avis comptait de toute manière. En soit, cela aurait été plus simple de dire directement ce qu’il pensait plutôt que de bouder dans son coin. Peut-être que Ryû l’aurait écouté et aurait gentiment demandé à Ethan de s’en aller cependant il avait l’air si enthousiaste que ça l’énervait. Roy n’avait pas envie de s’expliquer sur le sujet, qu’il s’éclate avec l’autre garçon si ça l’intéressait, lui n’en avait que faire. Sur le trajet, il les avait laissé discuter entre eux, ne cherchant même pas à comprendre l’étendu de leur conversation. Et oui, quand Monsieur avait décidé de jouer au grincheux, il ne le faisait jamais à moitié. Quand on disait qu’il était encore un enfant au fond de lui, il le prouvait encore en cet instant précis et il le justifierait en expliquant que c’était la faute à son meilleur ami. Ce qui n’était pas plus mature.

La journée allait être longue, il le savait et il avait déjà envie de rentrer à l’hôtel. S’il s’était senti à l’aise, il aurait sûrement laissé son camarade puis serait parti. Ca ne lui plaisait pas, c’était comme ça. Il voulait faire un effort seulement c’était plus fort que lui, il n’y parvenait pas. Il avait conscience d’être celui qui exagérait, qu’il ne s’agissait que d’une misérable journée cependant malgré lui, ça le dérangeait profondément et s’il avait su, il aurait pris la place du milieu. Rien de tout ça ne serait arrivé.

Au restaurant, il avait à peine parlé et mangé qu’un misérable petit hors d’œuvre. L’unique fois où il avait daigné engager la conversation, c’était pour poser une question stupide que seule une personne qui voyageait rarement aurait pu demander.

« Dis, t’es sur que les valises arriveront bien à l’hôtel ? » L’avait-il interrogé d’un ton neutre.

Parce que mine de rien, ça l’avait tourmenté cette histoire. Comment feraient-ils si on leur volait leurs affaires ? Puis, il avait des choses précieuses à l’intérieur, il n’avait pas envie de les perdre. Après ça, Roy n’avait plus rien dit, suivant les deux autres garçons dans la ville de New York mais rien ne le fascinait. En vérité, c’était uniquement parce qu’il n’y mettait aucune volonté, qu’il n’était pas motivé et qu’il aurait voulu se rouler dans son lit. Tel l’enfant qu’il était, il n’avait fait que râler, ne se gênant pas d’émettre d’autres réflexions sarcastiques et de râler encore en apprenant qu’ils n’étaient pas prêts de rentrer.

La nuit était tombée désormais, il commençait à être fatigué de tout ça et principalement de cet Ethan qui semblait avoir une sacré « tchatche ». Voilà qu’à présent, ils finiraient leur soirée dans un club et Roy n’aurait jamais cru qu’il y aurait encore pu avoir pire dans cette journée. Pourtant... C’était bien ses pupilles à lui qui s’étaient dilatées quand ils avaient franchi la porte de l’établissement, faisant face à une décoration plutôt flashy et un peu trop rose à son goût. Un sourire crispé se forma sur ses lèvres alors qu’il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître dans quel genre de lieu l’américain les avait emmené. Est-ce que ce dernier était gay ? Génial. Il ne manquait plus que ça maintenant. Mais, ça expliquait au moins pourquoi il était si gentil avec son camarade et pourquoi il était si motivé à vouloir leur faire visiter la ville.

- Tu sais quoi ?
Rétorqua le garçon de sa voix toujours aussi impartial, un peu plus agacé que précédemment soit dit en passant, T’as qu’à profiter d’Ethan. Je suis sur vous pourrez passer une superbe soirée, après tout vous avez tant de choses à vous dire et il ne sera sûrement pas déçu, vend lui du rêve okay ? Moi, je vais me prendre à boire.

Sans un mot de plus, il l'avait devancer, s'aventurant à l'intérieur pour se retrouver au comptoir et se commander un verre. Il n’en avait que faire d’être dans une boîte gay, de travestis ou dieu ne savait quoi d’autres, qu’est-ce que cela changeait qu’ils soient ici ou ailleurs de toute manière ? Au final, il ne passait pas de temps avec son meilleur ami sauf qu’aussi ronchon qu’il pouvait l’être, Roy en était sûrement le plus grand fautif s’il avait mis un peu plus du sien. Hors, comme un enfant borné, il avait refusé. Et si Ryû préférait s’amuser avec un inconnu, bien qu’il le fasse.



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Ce message a été posté Mar 23 Fév - 13:14




Non, franchement, c'est bien parce que c'est Roy que je ferme ma gueule, parce que j'aurais envie de lui en coller une et de lui demander pourquoi il fait sa femme jalouse. Car oui, c'est clairement l'impression que j'ai actuellement, alors que cet idiot comment à me faire la tête. Après tout, il ne fallait pas que je trouve un moyen de m'occuper pendant qu'il piquait un somme dans l'avion? J'aurais pu lui râler dessus pour avoir osé discuter avec d'autres personnes dans ses rêves, non? Calme, Ryû, on sait que tu es du genre à t'énerver vite, mais tu vas descendre de ta licorne et ne frapper personne. Surtout pas Roy. N'empêche qu'il a pas à hausser les épaules comme s'il s'en moquait, bordel !

Un soupir m'échappe malgré moi alors que l'on quitte l'aéroport et se fait transporter en ville. Avec satisfaction, je peux enfin profiter d'un repas convenable, car même si le plat de l'avion n'était pas si mauvais, c'est pas incroyablement bon non plus, et j'ai un peu l'impression de rester sur ma faim. Mais évidemment, Roy m'énerve en faisant le petit oiseau qui n'a pas faim. Il a vraiment envie que je lui en colle une en fait, c'est ça? Je lui rappelle qu'il n'est pas en état de jouer à monsieur je-ne-mange-pas-je-fais-la-grève-de-la-faim-car-mon-meilleur-ami-parle-à-un-inconnu? On a dit calme. Tellement calme, d'ailleurs, que je finis par ignorer ses bouderies, pensant qu'il va bien se décoincer à un moment.

« Oui, t'inquiète, aucun risque qu'elles se perdent. »

Malheureusement, je me trompe lourdement, et monsieur Roy est tellement borné qu'il me joue sa comédie durant toute la journée, à manquer d'enthousiasme lorsqu'Ethan nous propose un bar, à râler quand il nous montre un monument en chemin, nous explique une anecdote que je rapporte à mon meilleur ami dans une langue qu'il comprend. Allez! C'est drôle pourtant, c'est intéressant! Mais visiblement, monsieur n'en a rien à faire et a décidé de bouder jusqu'au bout. J'vous jure, j'vais péter un câble avant la fin de la journée.

Et la fin de journée arrive bien plus vite que prévu. Quand Ethan me propose d'aller passer la soirée en club, je ne peux qu'approuver. Les clubs, c'est un peu ma vie, et il est même rare que je fasse un voyage sans m'y rendre au moins une fois. Je ne sais pas pour Roy, par contre. Ah, mais c'est vrai, j'avais oublié, il me fait la gueule! Je crois qu'il va pas y échapper, à sa baffe. Je pince un peu les lèvres et fronce les sourcils quand il réagit encore avec indifférence. Il pourrait au moins faire un effort, quoi, il est sympa Ethan ! Bon, peut-être un peu trop sympa, il me met un peu mal à l'aise parfois, vu les questions qu'il me pose à propos de Roy et moi, mais bon... On va pas s'en formaliser hein, c'est normal, enfin je crois.

Quand on arrive au club, je ne mets pas longtemps à comprendre pourquoi. Bon, je ne réagis pas outre-mesure, comme on est passé par quelques bars avant et que je n'ai pas manqué de boire un peu. Juste un peu. Soit, je suis un peu trop amusé par la décoration pour dire quoi que ce soit. Et le pire est sans doute que les trois quarts qui personnes présentes sont au moins aussi grandes que moi, voire plus - ce qui n'est pas difficile. Sérieusement, pourquoi cette femme me dépasse d'une tête? Et elle porte pas de talons. Bordel de merde, je devrais pas rire ainsi... Et Roy qui fait encore la gueule. D'ailleurs, je déchante un peu quand il m'adresse la parole.

« Mais putain, mec, décoince-toi un peu, c'est quoi ton problème? T'as fait la gueule toute la journée! » C'était volontaire, l'agressivité? Le pire c'est sûrement mon expression. Trahison, disgrâce. « Profite un peu, bordel! »

On est venus là pour quoi, hein? On est venus parce que monsieur risque de crever, parce qu'il va pas bien et qu'il faut qu'il profite de sa putain de vie. Il voulait voir New York? Toute la putain de journée, on a vu New York, on se serait éclatés s'il avait daigné arrêter de tirer la gueule, bordel de merde.

« J'comprends pas pourquoi tu fais ça. »

Derrière-moi, j'entends Ethan me demander si tout va bien et je hoche la tête en lui signalant que j'arrive.

« J'voulais juste qu'on s'amuse aujourd'hui. Tu viendras peut-être ici qu'une fois. »

Mais Roy est déjà entré dans l'établissement, de toute façon. Je pousse un profond soupir et laisse échapper un juron. Il m'énerve, il m'énerve vraiment. Et le problème c'est que je ne parviens pas à le cacher en étant dans cet état. J'aurais bien envie de cogner le mec de la sécurité, mais on va éviter.

Alors la soirée passe doucement, et je crois que rien n'aura jamais été aussi bizarre que l'ambiance de ce club. Ouais, je me pose des questions par rapport à Roy, à notre relation, mais étrangement, ça me semble mon dérangeant ici. D'ailleurs Ethan m'en parle pas mal. Pas trop gêné le mec, pire que moi. On dirait presque qu'il pense que Roy et moi on est en couple et que Roy est jaloux, normal? On peut plus sortir avec son pote quoi. Enfin, j'ai cru comprendre que c'était perçu différemment ici, genre ils peuvent se marier, mais je le savais déjà. J'irais bien plaisanter avec Roy et lui dire qu'on peut se marier. Sauf qu'il rirait pas, ce con. J'vais plutôt aller danser. Ça me semble cool comme idée. T'façon, à part l'orientation des clients, ce club est comme tous les autres. D'ailleurs j'ai cru voir un couple hétéro dans la masse. Soit.


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Ce message a été posté Mar 23 Fév - 14:30




C’était quoi son problème ?! Sérieusement ?! N’était-ce pas évident ? Non Roy, ce n’était pas « évident ». Puisque tu préfères râler plutôt que t’expliquer. Hors voir son camarade s’emportait autant ne l’aidait pas à être plus calme lui aussi. Il en avait marre, il était fatigué de cette histoire et aimerait simplement que Ryû le laisse tranquille, qu’il aille s’amuser si tel était son désir. Lui n’en avait pas envie. Pour sûr que le voyage commençait merveilleusement bien. S’il avait su, il n’aurait jamais proposé ça. A quoi cela servait si au bout du compte ils n’étaient même pas tous les deux ?! C’était tout ce qu’il demandait lui, pas la lune. Même le stade des Yankees, s’ils ne le voyaient pas au final, ce n’était pas grave du moment qu’ils profitaient ensemble. Seulement le faire avec quelqu’un d’autre, ça ne l’enchantait pas, ça l’agaçait et il n’était sincèrement pas question de jalousie. Du moins, lui ne qualifiait pas la chose ainsi, il voyait ça comme son dernier voyage et chaque seconde à ses yeux aurait du être importante, chaque moment qu’il passerait tous les deux seraient peut-être leur tout dernier souvenir. S’il y avait un inconnu avec eux, où était l’intérêt ?! Il s’en fichait royalement d’Ethan et de ses penchants gays. Pourquoi était-ce si difficile à comprendre ?! Lorsque son camarade l’avait rattrapé, le jeune homme s’était retourné pour le foudroyer du regard. Oui, il était un gamin. Oui, il lui reprochait des sottises et avait trop de fierté pour daigner expliquer la véritable étendu du problème. Il était trop borné également néanmoins, il n’était pas prêt d’arrêter de faire son mouron parce que réellement, toute cette histoire le frustrait. Ca aurait été si simple si son meilleur ami avait mis ce gars de côté dés le début et qu’ils étaient partie en ville rien que tous les deux.

« Pourquoi je fais ça ? Ce n’est pas ma faute si t’es un idiot et que tu ne comprends rien ! »

On la sentait venir la crise digne d’un couple ? Le jour de la Saint-valentin en plus, si ce n’était pas malheureux. Ah. Ah. Mais Roy était le premier imbécile. Certes, ils l’étaient sûrement tous les deux à se braquer de la sorte et s'’mporter plutôt que de discuter toutefois lui ne souhaitait pas discuter. Qu’est-ce que ça changeait désormais de toute manière ? Ses yeux l’avaient fixé avec intensité, ses sourcils se fronçant à la suite de ce que lui racontait son vis-à-vis et il aurait voulu rire tant c’était ironique. « Qu’une fois » ? Ce n’était que maintenant que Ryû songeait à ça ?

« C’est justement ça le problème ! » Lui avait craché sèchement Roy en le poussant légèrement avant de faire demi-tour.

Il n’était pas d’humeur à dialoguer sur le sujet. Son collègue désirait s’amuser, qu’il le fasse, il ne l’en empêchait pas. Lui, ce n’était pas son cas.
A présent installé au comptoir, le garçon observait le liquide de son verre avant de porter son attention vers son meilleur ami qui était déjà sur la piste. Tout ceci n’avait aucun sens et pour le coup, lui ne différenciait aucunement ce club à un autre. Il savait qu’il était dans une boîte gay, qu’il n’y avait que des étrangers et qu’il devait faire tâche parmi tous ces gens cependant il n’en avait que faire. La seule personne qu’il voyait en cet instant précis alors qu’il était assis sur son tabouret était Ryû qui dansait avec son nouveau compagnon. Et ô vu du combien ils étaient proches, cela ne paraissait pas dérangé que lui soit là ou pas. Un rire nerveux s’échappa de ses lèvres à cette constatation alors qu’il ne termina même pas son verre au bout du compte. Il n’était pas un fanatique de l’alcool, ça avait plus le don de l’écoeurait qu’autre chose et particulière en cet instant où son coeur se compressait sévèrement dans sa poitrine. Presque, ça lui donnerait la nausée.

Déposant quelques dollars sur le comptoir, sans la moindre hésitation, le jeune homme quitta son siège pour se diriger vers eux. La lueur dans ses yeux était indescriptible, une certaine froideur s’y reflétait, une déception également mais ça n’avait pas d’importance. A peine fut-il à leur hauteur que Roy les sépara tous les deux afin de faire face à son camarade.

- « Tu voulais juste qu’on s’amuse » hein ? L’interrogea-t-il en prenant bien soin de reprendre les mots que son vis-à-vis avait utilisé plus tôt, Mais je ne crois pas que tu ais besoin de moi. Je rentre à l’hôtel. Passe une bonne soirée.

A nouveau, il le repoussa et foudroyant Ethan d’un regard noir - le pauvre, il n’avait rien fait - il les avait devancé pour rejoindre l’extérieur du club. Plus tard, lorsqu’il serait calmé, il savait qu’il s’excuserait, qu’il regretterait d’avoir agi aussi stupidement et qu’il reconnaîtrait qu’à la base, Ryû avait aussi voulu lui faire plaisir. Probablement qu’il avait même pensé que Roy aurait été content qu’on lui fasse la visite néanmoins si ce dernier n’avait pas eu l’idée de n’en faire qu’à sa tête, il ne serait pas autant déçu ce soir. Il aurait dû lui parler plutôt que de jouer à l’enfant... Il aurait du lui dire ce qu’il avait sur le coeur mais en vérité, avouer ce genre de choses n’était jamais facile. Il était plus facile de s’énerver que de dire à une personne à quel point on tient à elle et que la seule chose qu’on veut, c’est de passer du temps avec elle.

Un soupir franchit ses lèvres alors qu’il se frottait les bras à cause de la fraîcheur du dehors. Maintenant qu’il y songeait, il ne savait même pas où trouver l’hôtel et en réalité, il n’était pas rassuré de s’y rendre seul à une heure pareille. New York n’était pas aussi sécurisé que Tokyo... Voilà pourquoi, plutôt que s’en aller pour de vrai, Roy s’était appuyé contre le mur à la sortie du club afin de se calmer un tant soit peu et de s’allumer une cigarette. Il en avait bien besoin. Quelque part, il s’en voulait déjà d’avoir agi aussi impulsivement et aurait aimé pouvoir discuté avec son meilleur ami mais c’était trop tard à présent. Celui-ci était probablement en train de s’éclater dans la discothèque et à rager intérieurement contre la stupidité que lui montrait le jeune Kasahara depuis leur arrivée. Ryû avait largement de quoi lui reprochait, après tout... Même un gamin ne se serait pas comporté aussi bêtement que lui.



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Ce message a été posté Mar 23 Fév - 22:51




Il ne me faut pas longtemps pour passer au-dessus du mauvais caractère de Roy et pour profiter un peu plus de la soirée. Déjà, il ne me faut pas grand-chose en temps normal : des gens motivés, souriants, qui ont vraiment envie de faire la fête et de profiter de l'ambiance. C'est comme ça que j'ai vécu pendant une bonne partie de ma vie, alors je ne vois pas poirquoi je commncerais à trouver ça déplaisant. Certes, je ne peux pas m'empêcher de tourner la tête vers le bar, à un moment où à l'autre, en particulier quand Ethan me pose des questions sur Roy et que j'y réponds normalement. Malgré moi, je lui explique pour quelles raisons on fait ce voyage, et même si mon meilleur ami ne le réalise pas et ne l'admet pas, il a l'air particulièrement touché par cette histoire.
M'enfin, monsieur le professeur de baseball a l'air d'avoir décidé de tirer la gueule. De mon côté, j'ai décidé de m'amuser au lieu de tirer une tête d'enterrement. Après tout, c'est pas comme si on avait cent ans à passer dans cette ville, et je sais que Roy risque de ne pas échapper à cette putain d'opération, tout comme je risque de ne plus pouvoir faire la fête comme c'est le cas ce soir. Soit. Tout ça ne m'empêche pas de m'amuser.

C'est pour cette raison, entre autres, que je commence à danser en compagnie d'Ethan. L'alcool aidant, je me montre un peu plus proche de lui, un peu plus tactile, bien que je réalise assez rapidement qu'une trop grande proximité entre nous me dérange profondément. À croire que Roy est vraiment le seul homme que je me sens capable d'approcher. De toute façon, Ethan ne semble pas avoir d'intentions particulière à mon égard, ce qui m'arrange un peu. Il devait juste être heureux d'avoir rencontré d'autres personnes. Ce n'est pas plus mal, dans le fond. En plus, il a l'air de s'amuser.

Évidemment, c'est toujours au moment où l'on s'amuse qu'arrive le rabat-joie de service. Ça, c'est précisément la pensée qui me traverse l'esprit au moment où Roy se dirige vers nous et nous éloigne l'un de l'autre, ce qui m'arrache un soupir en guise de protestation. Qu'est-ce qu'il me veut, hein? Bordel de merde, mais il va se calmer?

Malheureusement, j'ai à peine le temps de le retenir qu'il est déjà parti, et je manque de lui courir après pour le rattraper et lui en coller une. Mais non. Au lieu de ça, je vais simplement au bar pour commander un verre, Ethan me suivant de près et me demandant si c'est de sa faute que "mon petit ami" est parti. Bordel de merde, on est pas ensemble. Reste que l'américain m'encourage à aller le voir et insiste. Quoi? Il veut que je m'engueule encore avec Roy? Non, non. Visiblement c'est pas ça. Un soupir m'échappe alors que je m'excuse auprès de lui. Un remerciement et il est parti rejoindre d'autres personnes qu'il semble connaître.

Une fois de plus, je soupire, je me pince l'arête du nez en un soupir, puis vide le verre dont je viens de passer la commande. Allez. On se calme. Ce con a dit qu'il était parti chercher l'hôtel. Oh l'idiot. Je lui ai pas donné l'adresse. Il m'énerve tellement, mais tellement!

Quelques minutes plus tard, je sors donc du bar, rapidement pris par le froid ambiant, et il me faut un moment avant de réaliser, en regardant autour de moi, que l'une des personnes qui se trouvent dehors n'est autre que mon meilleur ami. Je me place devant lui, les bras croisés, sourcils froncés, le regard planté sur lui alors que j'essaie vainement de réfléchir.

« Ça va, l'hôtel est bien? »

Quoi? Il a pas dit qu'il y allait? Je devrais vraiment me calmer, mais pour le coup je suis vraiment blessé.


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Ce message a été posté Mar 23 Fév - 23:31




Roy n’avait pas fumé qu’une cigarette. Deux, voir peut-être trois. Lui-même avait agi sans s’en rendre réellement compte donc il n’aurait pu le dire. Il avait espéré que ça estompe ses tracas néanmoins, la nicotine n’avait aidé en rien et il se sentait stupide de rester maintenant planté là puisqu’il n’avait pas l’adresse l’hôtel, qu’il avait peur. Et sûrement aussi parce que malgré la dureté de ses paroles, il n’avait pas envie d’abandonner son meilleur ami seul ici. Il voulait qu’ils rentrent ensemble tous les deux. Il s’était promis de ne pas se séparer avec lui pendant le voyage, ce serait vraiment un comble de sa part, de briser sa propre promesse le premier jour. Juste qu’il avait trop de fierté pour retourner à l’intérieur, pour s’excuser et lui dire qu’il aurait voulu lui parler. En soit, attendre dehors et se bousiller les poumons n’était pas forcément mieux. Il se sentait bête, en plus, il avait froid. Comme un enfant qui avait fauté, le garçon ne cessait de jeter des coups d’oeil à l’entrée, espérant certainement voir son meilleur ami en franchir la porte. Seulement, il n’avait pas trop d’espoir. Il comprenait qu’il soit fâché. Il aurait même toutes les raisons de vouloir faire le reste du voyages avec Ethan et le laisser se débrouiller seul de son côté. Roy... Tu n’exagérerais pas un peu là ? Toujours à aller dans l’extrême.

Un soupir franchit ses lèvres puis alors qu’il écrasait la cigarette dans le cendrier près de lui, il réfléchissait à ce qu’il allait pouvoir faire ensuite. Peut-être même que si Ryû finissait par sortir, il ne le calculerait pas puis finirait par s’en aller à l’hôtel sans lui. La batterie de son téléphone serait épuisé, ils ne pourraient de ce fait plus se contacter et il se ferait kidnapper. Qui savait, c’était peut-être mieux comme ça. De toute façon, il allait mourir d’ici quelques semaines. Qu’est-ce que ça changeait si ça arrivait avant ? Le voilà encore à faire son dramatique. On lui en mettrait des claques à cet idiot cependant en vérité, s’il dramatisait autant, c’était parce qu’il était inquiet, parce qu’il ne voulait pas que son camarade lui en veuille et qu’il le perde maintenant. Plus il était vulnérable, plus il concevait des scénarios inimaginables et perdait si rapidement confiance en lui.

Voilà pourquoi ses prunelles s’étaient arrondis sous la surprise en voyant son meilleur ami qui lui faisait soudainement face. Est-ce qu’il était vraiment venu pour lui ou bien était-ce le hasard ? Enfin, peu importait.

- Très bien comme tu vois, je m’éclate !
Rétorqua-t-il néanmoins d’une voix sarcastique, au tac au tac.

Certes, ce n’était pas en lui répondant avec autant d’immaturité qu’il arriverait à quoi que ce soit. Détournant son regard ailleurs, le jeune homme souffla de plus bel avant de répondre d’un ton bien plus bas, tel l’enfant qu’il était et qui craignait de se faire réprimander :

- Je ne sais pas où c’est. Mais c’est bon, t’inquiète, je reste là. Va t’amuser, t’occupe pas de moi.

Malgré tout, il n’en restait pas moins neutre et claquant sa langue discrètement, il sortit une nouvelle cigarette qu’il plaça entre ses lèvres. Ca ne servait à rien, Roy en avait conscience mais psychologiquement, ça le détendait. Un petit peu. Il ne voulait pas s’emporter encore contre Ryû, voilà tout.


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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 0:37




Qu’on se le dise, faire la morale à son meilleur ami en ayant de l’alcool dans le sang, c’est pas la tâche la plus facile qui soit, et je dois avouer que j’ai un peu de mal à trouver quoi lui dire, là, tout de suite. Ouais, je lui ai demandé si l’hôtel était cool, mais on a du sentir le sarcasme à des kilomètres à la ronde, et je ne parle même pas de la gentillesse avec laquelle je lui ai balancé ces propos. Un soupir m’échappe malgré moi lorsque j’entends qu’il me répond de la même façon, l’envie de lui en coller une revenant au galop. Je résisterai.

« T’es pas drôle, tu le sais ça ? »

Oh oui, je suis de mauvaise humeur, mais je suis surtout et avant tout particulièrement blessé par le comportement qu’il a envers moi et les propos qu’il ose tenir à mon égard. Ne pas m’occuper de lui ? Aller m’amuser ? Clair que j’ai envie de rire et de faire la fête lorsque mon meilleur ami n’est pas là et qu’il se trouve dans le froid, tout seul ! Je pousse un nouveau soupir alors que je m’approche de lui pour saisir sa main et le tirer un peu vers moi, histoire de l’arracher au mur contre lequel il s’est collé.

« Allez, viens, on va danser ! »

J’ai déjà oublié son épisode de femme enceinte ? Non, mais visiblement, c’est pas aussi important que le voir s’amuser, là, tout de suite. Je ferme les yeux pendant quelques secondes et pousse un nouveau soupir, réalisant soudainement qu’il n’aura peut-être pas envie de revenir dans le club comme ça, d’un coup. Je prends la cigarette qu’il vient de placer entre ses lèvres et l’envoie un peu plus long, sans aucun remords.

« Arrête de jouer au mec blasé qui s’emmerde, Ethan est parti now, t’en as plus besoin ! »

Quoi ? Évidemment, ça se voit que notre cher camarade américain n’est plus dans les parages ! J’espère simplement que cet imbécile de Roy le réalisera également, parce que je n’ai pas vraiment envie de passer ma vie à me justifier de ce qu’il s’est passé. De toute façon, je n’en ai pas besoin, pas vrai ? Je voulais m’assurer que Roy et moi on ne s’ennuierait pas, et même s’il est particulier, je dois dire que l’ambiance de ce club n’est pas mal du tout ! Le barman est sympa, les clients sont plutôt cools, eux aussi… Il n’y a que mon meilleur ami pour tirer la tête comme un enfant !

Après un instant de silence supplémentaire, je m’approche de lui et encadre son visage de mes mains, un peu plus embêté, avant de lui voler un bref baiser, remontant une main dans ses cheveux avant de le regarder.

« S’il te plaît Roy, viens avec moi. Je voulais pas t’énerver… »

Et bien que je me sois montré particulièrement agressif un peu plus tôt, je le pense vraiment.


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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 10:25




Franchement, il n’était pas d’humeur à plaisanter ni même à aller danser. Il était bien ici. Il n’y avait pas de bruit, c’était plutôt calme et bien qu’il faisait froid, Roy préférait cette température à celle qui régnait à l’intérieur. Au contraire de son meilleur ami, il n’était pas un grand adepte de ce genre de soirées mais de temps en temps, ça lui arrivait de s’y rendre et s’y amuser. Disons que s’il n’y avait pas eu tout cela, le jeune homme aurait sûrement pris plus de plaisir dans ce club gay. Il en aurait ri, sorti quelques vannes et auraient provoqué son camarade comme il aimait bien le faire. Cependant à présent, il ne ressentait aucunement l’envie de tout ça. Il voulait juste se poser, être au calme et se détendre parce que malgré lui, tout ceci l’avait plus ou moins fatigué, psychologiquement parlant. La journée avait été longue et au bout du compte, il n’avait pas l’impression d’avoir profité. C’était de sa faute d’avoir voulu être un enfant plutôt que d’agir en tant qu’adulte cependant ça le chagrinait et l’embêtait plus que de raison. Il était énervé contre cet Ethan de s’être immiscé dans leur séjour. On ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas l’aimer puisque têtu, c’était à cause de lui si la journée s’était mal passée. Si l’américain ne s’était pas proposé, ils n’auraient été que tous les deux, lui n’aurait pas fait l’enfant et probablement qu’ils se seraient amusés plus sérieusement.

En silence, le garçon n’avait rien dit lorsque son vis-à-vis l’avait amené un peu plus près mais au lieu de parler, il avait simplement secoué sa tête. Il n’avait pas vraiment envie de danser. Du moins, pas pour le moment en tout cas, c’était certain.

« Eh ! » Avait-il toutefois riposté face à sa cigarette qui avait volé des mètres plus loin, grommelant ensuite un « Je m’en fou d’Ethan. »

Oui, peu importait ce qu’il songeait, Roy avait du mal à ne pas être grincheux. Parce que rien qu’entendre ce prénom l’agaçait. Ce dernier n’aurait-il pas pu remarquer qu’il dérangeait, qu’évidemment si le jeune homme faisait la tête, c’était parce qu’il était là. Mais non, il avait continué de dialoguer sans honte avec son camarade. Enfin... Ca n’avait plus d’importance désormais.

Quelque peu surpris de recevoir ce baiser, pensant vraiment que Ryû lui en voudrait et ne souhaiterait plus lui parler, il avait égaré ses pupilles en sa direction. Elle brillait d’une expression enfantine, de sa culpabilité mais également d’une certaine tristesse qui représentait exactement tous ses sentiments que le garçon avait pu éprouver aujourd’hui.

- Je suis bien ici... Répondit-il en détournant son regard ailleurs, d’une petite voix.

Ses mots étaient sortis d’eux-mêmes sans que Roy n’ait pu les maîtriser néanmoins ce qu’il avait voulu dire était qu’il n’avait pas envie de rentrer à l’intérieur.

- Mais tu peux rester si tu veux.

Il n’y avait pas de « si tu veux » dans ses pensées, lui aurait voulu que son ami reste à ses côtés, qu’il n’aille pas s’amuser sans lui et que même s’ils s’ennuyaient à en mourir, il préférait être près de lui qu’ailleurs. N’ajoutant rien d’autre, il se décala afin d’aller s’assoir sur le muret non loin d’eux et de soupirer.

- C’est juste moi qui suis un idiot, j’aurais du m’expliquer... Seulement ça m’a énervé, ça a été plus fort que moi, pardon...

De ses mains, il se frotta de nouveau les bras alors qu’il ne le contemplait pas. Il n’osait pas à cause de la honte qu’il éprouvait pour lui-même d’avoir agi aussi stupidement.

- Je veux dire, je tiens à ce voyage, vraiment. Mais, je m’en fous de New York. Je voulais juste qu’on passe des vacances toi et moi. Même si on ne visite pas, qu’on fait des trucs stupides ou qu’on se perd, je m’en fiche. Si j’avais voulu une autre personne avec nous, j’aurais carrément ramené un de mes frères.

Il baissa un peu plus ses yeux sur cette déclaration, se frottant encore les bras cependant cette fois-ci ce n’était plus à cause de froid mais parce qu’il se sentait mal.

- Je ne voulais pas de guide. S’il y avait quelqu’un avec nous, forcément ça n’aurait pas été pareil. Je tenais à ce voyage parce qu’on y allait tous les deux et que ça serait peut-être le dernier. Je m’en fiche complètement du reste. C’est avec toi que je voulais visiter, pas avec toi et Ethan ou je ne sais qui d’autre.

Un faible « désolé » s’échappa de ses lèvres, un « désolé » qu’il n’était pas certain que son vis-à-vis l’ait entendu tant sa voix avait été basse, un murmure... Hors, il se motiva enfin à l’observer, à plonger ses petits yeux au creux des siens et de le regarder avec cette lueur qui montrait toute sa sincérité.

- Est-ce que c’est mal ou bizarre de souhaiter ça ? Je voulais simplement qu’on soit que toi et moi, c’est tout.

Idiot...


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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 11:19




Tout ce dont j'ai envie, c'est que Roy arrête de me faire la gueule et revienne à l'intérieur avec moi, parce que je m'en fous qu'il soit de mauvaise humeur ou qu'il ait mal mangé au soir, ou même qu'il soit jaloux pour une raison débile ou l'autre, mais je veux qu'il vienne s'amuser avec moi! Oui, c'est un caprice, je l'admets haut et fort, mais bordel de merde, il a passé la journée à me faire la gueule et à faire des commentaires comme quoi il aurait préféré qu'on soit seuls tous les deux, alors il pourrait au moins faire un effort, non? On a enfin un moment ensemble.

Malgré moi, un soupir m'échappe et je ferme les yeux pendant quelques secondes. Il a râlé, tant mieux pour lui, il est content maintenant? De mon côté, je n'ai pas pu m'empêcher de l'embrasser, mais ça n'a pas l'air de déranger quelqu'un ici, de tout façon. Je pose les yeux sur mon meilleur ami alors qu'il accepte enfin de me parler pour de vrai. Heureusement qu'il s'est décidé, parce que je crois que je n'aurais pas attendu longtemps avant de partir. J'aurais repris l'avion pour Tokyo, voilà, sans lui ! Non, mais il abuse un peu, quand même. J'aurais du emmener Yun Hua, je suis sûr qu'elle aurait été de meilleure humeur que lui! Franchement, on essaie de faire plaisir aux gens et après ils passent leur journée à râler. Bon, c'est peut-être un peu de ma faute.

« Mais j'veux que tu viennes avec moi.  »

Je le suis jusqu'au muret où il s'asseoit, prenant place à côté de lui, puisque ma tête tourne un peu, et je lui accorde toute l'attention dont je suis capable de faire preuve actuellement. Et c'est pas beaucoup, je peux vous le dire, mais assez pour comprendre ce qu'il me veut. Je ferme les yeux pour m'aider, mais ça reste une épreuve. Il est vraiment, mais vraiment temps que j'arrête l'alcool. J'y arriverai.

«  Non, c'est pas bizarre.  »

Même si j'aimerais être capable d'être plus complet, je ne parviens pas à trouver quelque chose de plus à répondre à mon meilleur ami. Il m'a un peu inondé de paroles, là, et je crois que l'alcool est plus fort que lui, pour l'instant. Je ferme les yeux quelques secondes, pinçant l'arête de mon nez avant de me redresser un peu pour le regarder.

« Tu veux rentrer à l'hôtel maintenant? demandé-je en saisissant ses mains pour nouer nos doigts. »

Il est encore tôt, quand même. Je crois qu'en fait je n'aurai jamais été en club aussi tôt de ma vie. Mais bon, si Roy a envie de rentrer parce qu'il est fatigué, je ne peux pas lui en vouloir. Puis je dois avouer que je n'ai pas été vraiment sympa avec lui en invitant ce type à se joindre à nous. Je voulais simplement lui faire plaisir, vraiment profiter de ce voyage, parce que je me connais et je sais que tourner en rond sans rien faire m'ennuie vraiment d'habitude. Certes, que l'on soit ensemble compte beaucoup, mais je n'ai pas envie de finir mon voyage à râler comme il l'a fait aujourd'hui.

« Promis, c'est que nous deux maintenant. »

Et s'il a envie de rentrer, on rentrera, mais c'est pas tous les jours qu'on aura l'occasion de vivre une soirée comme celle-ci. C'est un peu marginal, dans le fond, et ça me plaît bien.


Anonymous
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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 11:59





Pour sûr qu’il était le dernier - ou plutôt le premier - des imbéciles à s’être comporté aussi stupidement. Cependant parfois on ne se contrôle pas, on est trop borné, trop fier pour oser admettre sa défaite mais probablement que s’il avait parlé avant, Ethan n’aurait pas fait la visite avec eux. Mais ça, Ryû n’était pas censé le deviner non plus bien qu’au fond de lui, Roy espérait sûrement que son ami soit devin. Sauf que lorsqu’on n’a pas toujours la même vision des choses, on ne peut pas avoir la même logique non plus. C’était de sa faute, pas celle de son camarade ou d’Ethan mais bel et bien de la sienne. Qu’est-ce qu’il avait gagné en râlant toute la journée ? Rien du tout, il avait juste perdu un jour qu’il aurait pu passer à s’éclater et à plaisanter avec le jeune homme. Il espérait que les journées suivantes ne seraient pas pareil et si un deuxième Ethan se présentait, il promettait de faire la réflexion aussitôt à son collègue. Cela éviterait qu’il rumine et se tracasse pendant des heures, qu’il se fasse souffrir bêtement alors qu’il y avait toujours des solutions pour arranger une situation.

Serrant plus fort la main de son meilleur ami lorsque celui-ci entremêla leurs doigts ensemble, il ne put s’empêcher de l’observer en silence. Là encore, il devait ressembler à un enfant. Il était toujours ainsi quand il était plus faible et plus vulnérable mais plus que se mettre à pleurer ou paniquer, c’était un tendre sourire qui était venu décorer ses lèvres. Parce qu’il était rassuré de voir que Ryû ne lui en voulait pas, qu’il n’avait pas l’intention de l’abandonner là et qu’il acceptait sa requête égoïste. Vraiment, Roy avait de la chance de l’avoir puisque même si on pouvait penser le contraire, lui trouvait que son camarade faisait toujours preuve d’une extrême patience quand ça le concernait. Alors, doucement, il avait secoué sa tête pour dire que non, il n’avait pas spécialement envie de rentrer à l’hôtel. Il s’en fichait en réalité, du moment qu’ils étaient tous les deux et ce, peu importait qu’il soit fatigué ou non. Ce n’était pas comme s’ils allaient à New York tous les jours.

- On n’est pas obligé de rentrer maintenant,
Lui répondit-il ensuite, non pas sans le regarder dans les yeux, Puis, je sais que tu as envie de profiter aussi. On peut rester mais juste, j’aimerais ne pas aller à l’intérieur de suite, c’est possible ?

Ils étaient enfin tous les deux, au calme alors si on pouvait lui accorder cet instant de répit, le garçon en serait reconnaissant. Son pouce choyait le dos de la main de son interlocuteur alors que se rapprochant un peu plus, il déposa tendrement sa tête sur son épaule pour y clore ses paupières. Aussi étrange que cela puisse paraître, ça lui faisait un bien fou et il se sentait déjà tellement plus apaisé que quelques minutes plus tôt.

- Par contre, on arrête l’alcool. Je n’ai pas envie qu’on soit ivre.

Dans le sens où il voulait encore avoir conscience de ce qu’il faisait et ça valait aussi pour son meilleur ami. Puis, tant qu’à faire, éviter d’avoir mal au crâne le jour suivant également. Après quelques minutes de silence, il se motiva enfin à se reculer ainsi qu’à se lever puis lui souriant doucement, il lui tendit sa main.

- On peut y aller maintenant si tu veux. Mais je te préviens, je suis pas un grand danseur.

En toute honnêteté, ça Roy, Ryû doit s’en ficher royalement.



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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 12:49




Pendant un moment, j'ai eu peur que Roy m'en veuille d'avoir "osé" discuter avec quelqu'un, d'avoir osé convier cette personne à notre petite sortie du jour. Dans le fond, je sais que je n'ai rien fait de mal, rien du tout, même, mais je ne peux m'empêcher de craindre la mauvaise humeur de mon meilleur ami, qui peut être vraiment redoutable lorsqu'il s'y met vraiment. Heureusement pour moi, il n'a pas l'air d'être trop grognon, même s'il m'a fait sa petite scène durant toute la journée.

Je suis également rassuré quand il m'annonce qu'il n'a pas envie de rentrer à l'hôtel maintenant. Cela serait un peu tôt, à mes yeux, surtout pour un voyage où nous sommes censés profiter au maximum du temps qu'il reste. Pour toute réponse, je hoche un peu la tête, comme on n'est pas obligés de rentrer directement. L'air de rien, ça fait du bien de rester un peu à l'extérieur, même si je doute que tomber encore plus malade soit une bonne idée pour Roy. Après tout, il doit être sain s'il fait une opération, non?

Sans bouger, j'accueille la tête de Roy contre mon épaule, fermant les yeux alors que je réfléchis un peu. J'ai quand même passé une bonne journée, si l'on oublie la mauvaise humeur dont mon meilleur ami a fait preuve jusqu'à maintenant. J'espère vraiment qu'il se calmera et qu'il sera quand même content en rentrant à l'hôtel.

« Ok. »

L'alcool revient toujours dans nos conversations, et je sais qu'il a vraiment un problème avec ça. J'en ai un aussi, personnellement, mais il est plus physique qu'autre chose. C'est une dépendance, que je l'accepte ou non, dont je tente de me défaire difficilement, bien que mes tentatives pour y arriver seul soient vaines. Je vais sûrement devoir passer par un établissement spécialisé, quelque chose du genre. Ça m'enchante pas, qu'on soit clair avec ça.

Quand il se redresse, je me saisis de la main de Roy en souriant un peu, haussant les épaules à son commentaire. Qu'est-ce que ça peut me foutre qu'il sache danser ou pas? On est en boîte, pas dans une compétition de danse de salon, pas vrai? Je ris un peu avant de l'emmener à l'intérieur à ma suite, et une fois sur la piste, je le tire un peu plus contre moi, la musique m'entraînant à danser près de lui, un peu plus près encore que ce que j'ai pu faire avec Ethan un peu plus tôt. C'est pas comme si c'était important, de toute façon. Personne ne nous connaît, puis je n'exagère pas non plus, au contraire de certaines personnes qui nous entourent.

Après quelques secondes, je reviens l'embrasser, légèrement amusé, et je plonge mes yeux dans les siens tout en le maintenant à proximité de moi. C'est sûrement l'une des choses que je préfère lorsque je sors, le contact physique, et l'alcool m'a toujours empêché de mettre une véritable barrière avec les autres dans ce type de moment, et il est clair que je suis encore plus tenté lorsque l'autre, c'est Roy.


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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 14:32





C’était vrai que Roy avait un vrai problème avec l’alcool et il ne pourrait jamais dire si c’était à cause de la dépendance de son meilleur ami ou si ça venait d’autre part. Il n’avait jamais été un fanatique de ce genre de chose et que cela soit maintenant ou avant, il n’aimait pas ça. Peut-être parce qu’au bout du compte, il a toujours été cette personne responsable, raisonnable et qui savait s’amuser sans avoir trois grammes dans le sang. Il avait conscience du ô combien l’alcool pouvait nous faire perdre nos moyens, nous rendre inconscient et c’était quelque chose qui l’avait toujours effrayé. Dés qu’il n’était pas maître de ses actes, aussitôt, ça le terrifiait. Il n’aimait pas cette idée de se réveiller un matin et ne plus souvenir de ce qu’il avait fait la veille. Rien ne pouvait prédire qu’on n’avait pas profité de lui ou que lui avait tué quelqu’un. Certainement que le jeune homme avait vu beaucoup de films, que ça l’avait marqué mais ça avait l’avantage de le rendre raisonnable sur ce point là. Enfin, si on omettait certains égards de sa part, en règle général il faisait attention et s’il buvait, c’était le stricte minimum. Il aimait la bière, le vin, les cocktails mais toujours avec modération. Après, s’il en prenait trop, ça lui brûlait la gorge et l’écoeurait.

Hors, ce n’était plus le sujet à présent et en silence, il s’était laissé tirer à l’intérieur du club sans broncher. S’il disait ne pas être un grand danseur, ce n’était pas parce qu’il ne savait pas danser mais parce qu’il n’était pas des plus à l’aise. Particulièrement dans cet endroit où toutes ces personnes près d’eux n’avaient aucune honte à se tripoter, à s’embrasser et se frôler avec sensualité. Il n’était pas habitué à voir ça au Japon et plus que le dérangeait, ça le surprenait, le gênait un petit peu. Néanmoins, il savait aussi qu’il n’avait qu’une vie, qu’il ne pouvait pas perdre de temps sur de tels détails et qu’il ne devait pas se soucier du regard qu’on pourrait avoir d’eux en cet instant. Ils n’étaient pas dans leur pays, dés qu’ils auraient quitté la boîte, on les aurait déjà oublié et ils repartiraient à d’autres occupations. Voilà pourquoi au début de la musique, le garçon ne bougeait pas beaucoup, encore un peu ailleurs avant de se laisser peu aller au fil du rythme et de son camarade qui paraissait bien plus détendu que lui. Ce qui l’amusait et le faisait sourire avant qu’il n’accueille tendrement ses lèvres qui s’unissaient aux siennes.

Naturellement ses mains vinrent s’entourer autour du cou de son partenaire alors que de lui-même, il se rapprochait pour se déhancher un peu plus contre lui. Les autres autour d’eux, Roy les avait oublié, ils ne représentaient rien à ses yeux et il avait besoin de sentir son meilleur ami à ses côtés. Ils allaient enfin pouvoir profiter puis comme pour s’assurer qu’il était encore là, comme une nécessité, il n’avait pas résisté à l’embrasser à son tour. Ses phalanges entrelacés se séparèrent pour se poser sur ses joues, les lui caressant doucement tandis que leurs langues dansaient entre elles également. Il aurait voulu ne jamais s’en séparer, l’embrasser encore et encore, parce qu’il n’y avait que comme ça qu’il se sentait vivant, transporter dans une bulle où rien d’autre n’existait. Ryû ne devait pas se rendre compte à quel point il était important à ses yeux et à quel point, il lui était indispensable.

Malheureusement, à bout de souffle, le jeune homme n’eut d’autres choix que de se décaler de quelques centimètres afin de reprendre cet air qui lui manquait. Ses prunelles perdues dans les siennes, il lui arbora un sourire timide qui contrastait plus ou moins avec ses gestes qui suivirent ensuite. Ses doigts se saisirent de la commissure de son pantalon pour le tirer contre lui d’un geste plus brusque avant que ses lèvres n’aillent retrouvées leurs jumelles dans un baiser endiablé.

- Je ne sais pas si c’était une bonne idée de revenir ici finalement, Lui souffla-t-il dans un faible rire.

Parce qu’il avait chaud. Cet idiot.



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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 15:07




J'ai beaucoup voyagé au cours des dernières années, particulièrement depuis que je suis professeur à la RPS et que j'ai l'occasion de bénéficier d'un très bon salaire, mais c'est la toute première fois que je me retrouve à l'étranger avec mon meilleur ami. N'est-il pas normal, à ce moment-là, d'avoir envie de profiter au maximum de la soirée que nous sommes en train de vivre? Je mentirais si j'affirmais que j'ai envie de m'enfermer à l'hôtel alors que nous sommes en train de m'amuser... Enfin, que je suis en train de m'amuser, même si j'espère qu'il en est de même pour Roy maintenant qu'Ethan n'est plus près de nous.

Au début, j'avoue m'inquiéter un peu, quand je réalise que Roy n'est pas vraiment décontracté. Honnêtement, je dirais même qu'il est plutôt coincé, ce que je trouve plutôt bête, car je sais qu'il est parfaitement capable de bouger, lui aussi. Enfin, je dis ça, mais je ne suis jamais vraiment sorti avec lui. Je n'arrête donc pas de danser, de mon côté, en essayant de l'inciter à m'imiter alors que je me colle à lui et vient l'embrasser, sans vraiment me gêner, d'ailleurs, car je ne vois aucune raison de le faire. Pourquoi devrait-on, hein? Il n'y a que nous et des étrangers qui ne savent rien de ce qu'on est, de ce qu'on peut penser. C'est ce que j'aime en soirée, c'est ce que je voulais faire connaître à Roy en l'emmenant dans des endroits dont on ne savait rien. L'inconnu, le sentiment incroyable que ça m'a toujours donné.

Après quelques minutes, je suis plus qu'heureux de constater qu'il semble avoir compris où je voulais en venir, et encore plus par la suite, quand je viens appuyer le nouveau baiser qu'il me donne. Perdu ici, je me moque totalement de ce que les gens qui nous entourent peuvent penser. De toute façon, pensent-ils quelque chose? Je crois que même les questions que je peux me poser par rapport à Roy, par rapport à notre relation étrange, sur laquelle je n'ai toujours pas envie de mettre un mot, n'ont pas de raison d'être. On n'a plus besoin de se poser ce genre de questions. Il faut juste profiter, le reste n'a aucune espèce d'importance.

Mes yeux se perdent un peu dans les siens, et tandis que je scrute ses iris marrons, je m'approche un peu de lui, sans même broncher, pour glisser mes bras autour de sa taille et danser encore plus proche de lui, juste avant de répondre une fois encore à son baiser. M'empêcher de rire est presque impossible quand j'entends ce qu'il ajoute, quelques instants plus tard.

« C'est toujours une bonne idée, rétorque-je en souriant un peu, avant de venir mordiller sa lèvre inférieure. Tu t'amuses maintenant? »

Sans perdre le rythme de la musique, je continue à danser contre lui, tout contre lui, sans me poser plus de questions. Je me moque tellement du reste, maintenant. Je lui dérobe rapidement un baiser avant de glisser mes lèvres dans son cou pour l'y embrasser et laisser une légère marque à l'endroit où elles se sont posées, riant un peu avant de revenir chercher sa bouche. Perdu? Peut-être un peu.

« T'as peut-être raison, en fait, on devrait retourner à l'hôtel. »

Non, parce que ce n'est pas comme si les choses étaient en train de prendre un tour particulier, mais un peu quand même, et je doute qu'on nous soit vraiment reconnaissant de nous adonner à ce genre de choses dans un lieu public? Enfin, je dis ça, mais je ne peux pas m'empêcher de revenir chercher les lèvres de Roy, une fois encore, après avoir fait cette suggestion assez contradictoire.


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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 15:48




Evidemment que la situation prenait une drôle tournure. La température commençait déjà à augmenter dans tout son être, dans la pièce où ils se trouvaient également et il était un homme faible, il doutait de pouvoir résister très longtemps. Si encore la distance entre eux était correcte, cela ne poserait pas de problèmes cependant, elle était loin d’être « correcte ». Il était même le premier à chercher à la diminuer parce qu’il aimait se sentir si proche de son meilleur ami. La chaleur s’infiltrait dans tout son coeur tandis qu’il appréciait ses baisers qu’ils échangeaient, ses mains qui l’effleuraient alors qu’ils dansaient. Est-ce qu’il s’amusait ? Roy ignorait s’il pouvait considérer cela comme de l’amusement néanmoins il dirait qu’il se sentait déjà bien mieux que comparé à précédemment et la journée qui à ses yeux avait été un véritable désastre. Maintenant, il y songeait de moins en moins et était juste heureux de pouvoir partager cet instant avec son camarade.

« Hum. Ca va » Lui avait-il répondu dans un sourire, réceptionnant ce chaste baiser qu’il lui offrait.

Mais, c’était cruel de la part de son vis-à-vis. L’attaquer à cet endroit n’aurait pas du être permis et pourtant, il n’avait pas bronché, le laissait embrasser son cou alors qu’un frisson le parcourut jusqu’à l’échine et qu’un soupir d’aise ne s’enfuisse de sa bouche. Ses phalanges s’étaient machinalement agrippées sur le haut du jeune homme à cause de tout ce désir que cette sensation lui donnait. Il était vraiment sensible à cet endroit et ce serait mentir de dire qu’il n’en aurait pas voulu un peu plus. Ses sourcils se froncèrent légèrement cependant... L’hôtel ? Pourquoi l’hôtel ? Surtout que peut-être celui-ci était assez loin de là où ils se trouvaient. C’était nul d’attendre jusque là. Probablement moins excitant aussi que l’endroit dans lequel ils étaient à présent. Attends... Deux minutes, à quoi tu penses là Roy ? En réalité, il ne pensait à rien. Il était trop perdu dans ses émotions qui l’accaparaient pour avoir les idées claires. Juste que ça l’embêtait d’attendre et que quitte à profiter, pourquoi devaient-ils patienter ? C’était à se demander qui avait le moins de limite que l’autre. Mais certainement que quand on sait que nos jours sans compter, on se moque de ce genre de détails.

- C’est trop loin l’hôtel, Souffla le jeune homme entre deux baisers pour l’embrasser plus fougueusement à son tour.

Enfin, il ne connaissait pas l’adresse mais c’était un prétexte comme un autre pour ne pas bouger d’ici. Ses doigts relevèrent doucement le tee-shirt du garçon pour se poser sur sa peau bouillante, au creux de ses reins et le coller un peu plus contre lui. D’un côté, s’ils avaient envie d’aller plus loin, ce n’était pas sur une piste de danse qu’ils pourraient faire quoi que ce soit. Sans parler du fait qu’ils étaient sacrément entouré et que c’était très indécent, se faire marcher dessus pendant qu’on fait l’amour, ça ne doit pas être très agréable. Et il ne fallait pas chercher à comprendre pourquoi cet abruti avait ce genre de réflexion.

- Tu ne l’as jamais fait dans un endroit public ?

Pervers. Imbécile. Qu’est-ce tu racontes encore comme connerie ? En guise de réponse, Roy répondrait certainement qu’il fallait bien une première fois à tout ! Qu’on lui mette des claques parce que de toute manière, c’était toujours lui qui avait des idées aussi sordides. Et le pire était sûrement que la plupart du temps il en était fier. Comme ce sourire en coin qu’il lui adressait avant de mimer un air plus innocent pendant que ses phalanges s’amusaient à choyer le bas de son dos. Pour sûr qu’il le faisait exprès. N’était pas un Kasahara qui le voulait après tout.



Anonymous
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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 16:45




Un rire amusé m'échappe lorsque Roy répond à ma question. J'espère vraiment qu'il s'amuse, sinon c'est quand même dommage, le pauvre. Dans tous les cas, de mon côté, je m'amuse incroyablement, et je ne peux pas m'empêcher d'avoir envie de me coller contre lui, de profiter de sa présence, d'être heureux d'être là et de l'avoir tout contre près. C'est un peu trop plaisant, d'ailleurs, et c'est pour ça que je n'ai pas pu m'empêcher de venir l'embrasser dans le cou, un peu plus tard.

Doit-on préciser qu'il est sadique de se comporter comme ça? Je sais parfaitement où se trouvent ses zones sensibles, mais je crois que je n'ai pas forcément envie de m'empêcher d'agir envers lui aujourd'hui. Nous sommes deux étrangers perdus dans New York, on peut faire tout ce qu'on veut, l'un avec l'autre, personne ne se rappellera de notre passage ici. En plus, d'autres ne sont-ils pas plus proches que nous dans les clubs comme celui-ci, habituellement? On mentirait si on affirmait que non. Quelque part, ça a quelque chose d'excitant. Je crois que je suis en train de glisser sur une pente assez dangereuse, mais ce n'est pas grave. C'est Roy, après tout.

« Vraiment? » Oui, c'est loin, trop loin à pieds, en tout cas. « On n'a qu'à rester là, alors. »

Rester là, c'est un plan, certes, mais est-ce que ça changera quelque chose? Je ne peux pas m'empêcher de sourire un peu plus alors que je retrouve ses lèvres pour prolonger le baiser sans plus me gêner. Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas, ce qui se passe à New York, reste à New York? C'est précisément pour cette raison que je me fous toujours dans les emmerdes, parce que je décide de faire comme si de rien n'était. Il suffit de voir cette journée sur l'île, quand j'ai couché avec Yun Hua pour la seconde fois, pour comprendre que cette façon de faire n'est pas la plus maline qui soit.

Je me mords un peu la lèvre quand un frisson me parcourt le dos au contact des mains de Roy. J'ai terriblement chaud, mais ses mains me semblent plus chaudes encore, et je ne peux m'empêcher de soupirer un peu alors que je m'approche encore plus de lui pour l'embrasser dans le cou à nouveau, fermant un peu les yeux en profitant du contact de ses mains dans le bas de mon dos.

« Je l'ai déjà fait dans des endroits improbables, tu sais. »

Un jour, je devrais peut-être dresser une liste, mais je dois avouer que l'idée de le faire en boîte ne m'a encore jamais traversé l'esprit. Mais pourquoi est-ce que je l'évoque, maintenant? Peut-être parce qu'elle vient de me passer par la tête à l'instant? Je ne peux m'empêcher de sourire et, après quelques secondes, je viens encadrer son visage de mes mains pour lui voler un nouveau baiser, riant un peu contre ses lèvres.

« C'est le pire plan qu'on ait eu de notre vie, tu le sais, ça? »

Sûrement, oui, mais je crois qu'on est bel et bien perdus, là. Je laisse une main contre sa joue alors que l'autre vient se glisser sous son haut et que mes yeux se plongent dans son regard assombri par l'obscurité ambiante.

« Tu crois qu'on nous en voudrait? »

Inutile de préciser que mon sourire en dit long alors que je regarde un peu autour de moi, à la recherche, sans doute, d'un endroit où l'on pourrait enfin être tranquilles, tous les deux. Je ne sais même pas ce à quoi je pense exactement, mais je crains que tout ce qui se trame ne soit plus très catholique, tout comme l'envie que je ressens à cet instant, alors que je glisse discrètement le bout des doigts sous la ceinture de Roy pour caresser la naissance de ses fesses et l'approcher un peu plus de moi.


Anonymous
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Ce message a été posté Mer 24 Fév - 20:04




Est-ce qu’il pensait ce qu’il venait de dire ? Roy l’ignorait lui-même, cela dépendait certainement de ce qu’on appelait un « lieu public ». Il avait beau ne pas avoir beaucoup de limites, il ne s’imaginait pas non plus le faire devant tous ces gens. Probablement que certains n’éprouverait aucune honte, que d’autres apprécieraient le spectacle mais lui tenait quand même à avoir un minimum d’intimité. En soit, s’embrasser sur la piste devant tout ce monde était un peu contraire à ce qu’il songeait néanmoins il n’était que question de baisers, de danses sensuels et puis leurs gestes restaient discrets. Les gens autour d’eux étaient concentrés à d’autres occupations, ce n’était pas comme s’ils se déshabillaient au milieu de tous.

Un soupir se libéra de ses lèvres alors que ses pupilles brillaient de désir et qu’il tendait sa nuque afin d’apprécier avec plus d’intensité ses baisers qui touchaient sa peau. C’était tellement bon et tellement cruel à la fois. Il aimait particulièrement qu’on l’embrasse à cet endroit là mais paradoxalement, il détestait ça parce que ça le rendait si fou que s’il ne se contrôlait pas, il lui aurait sauté dessus la seconde d’après. Hors, il n’avait pu s’empêcher de sourire à la rétorque de son meilleur ami, ne doutant nullement de ses paroles et sans même lui poser la question, il savait que Ryû était loin d’être sage. Lui l’imaginait prude et il s’était trompé à son sujet donc pour sûr que son camarade ne l’était pas non plus. Bien sûr, des moments entre eux, ils en avaient partagé énormément désormais et avait pu constater que contre toute attente, son partenaire faisait preuve d’une extrême douceur, qu’il était attentionné et prêtait intérêt à chacun de leurs gestes. Roy ne pouvait expliquer quel genre d’images il avait de lui néanmoins jamais il n’aurait pensé à une telle attention de sa part. Sauf que cela ne changeait pas la personne que son collègue était et certainement qu’il avait testé des lieux insolites, bien plus que lui. Et pourtant... Par fierté - enfin, il n’y avait pas de quoi être fier de ça, certes - le garçon n’avait pu s’empêcher de lui répondre à son tour.

« Moi aussi. »

Il ignorait ce que Ryû nommait « improbable » mais pour Roy, rien que l’idée de ne pas le faire dans un lit, c’était déjà insolite alors bon...

Se plaquant un peu plus contre lui, il n’effaça pas l’esquisse qui traçait ses lèvres après ce vif baiser et il ne put retenir le rire qui avait suivi ensuite. C’était sur, même certain, qu’il s’agissait d’un mauvais plan, qu’ils étaient vraiment deux gros idiots cependant que pouvaient-ils faire d’autre alors que l’envie avait envahi leur être tout entier ? On ne vivait ça qu’une fois et puis le challenge, l’adrénaline, ça avait quelque chose d’exaltant bien que le jeune homme ne savait toujours pas où est-ce qu’ils pourraient être tranquilles tous les deux. Ils devraient proposés des lits dans les boîtes, ça serait plus pratique ! Mais bien sûr... Et la marmotte... Ouais, non, on va arrêter avec ce genre de blagues complètement nulles et stupides.

- Et alors ? On est ici de profiter. Puis, je m’en fiche de qui peut nous en vouloir ou non.

Du moment que c’étaient ce qu’eux voulaient, le reste comptait peu. Il frissonna violemment à la sensation de ses caresses sur ses fesses, se collant à lui par réflex avant qu’il ne prenne possession ses lèvres de plus bel. Sa respiration était haletante, le désir était profond et il se perdait dans ses abysses folles. S’ils avaient déjà pêché jusqu’alors, pour sûr que cela n’aurait rien à voir avec aujourd’hui.




Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 8:53




Je mentirais si j’affirmais penser que ce qu’il se passe maintenant est normal, je mentirais aussi si je disais que ça me déplaît, car je ne suis absolument pas dérangé ni par mes agissements, ni pas celui de Roy. Avec un certain amusement, je continue d’ailleurs mes baisers, profitant de chacun d’eux, sans jamais m’en lasser. Pour être tout à fait honnête, ça me plaît même un peu trop, et j’appuie un peu plus mes baisers alors qu’il me laisse le passage, souriant un peu avant de lui affirmer ce qu’il sait sûrement déjà.

Faut-il vraiment un dessin pour comprendre que ce que je dis est vrai ? Il suffit de réfléchir un peu pour se rappeler de ce voyage sur l’île, durant lequel je n’ai pas réfléchi à deux fois à l’idée de m’abandonner à Yun Hua. Car même si je m’obstine à le nier, encore et encore, il est vrai, comme elle l’a alors si bien fait remarquer, que j’ai eu beaucoup de mal à résister à ses jambes. Un peu trop, d’ailleurs, mais là n’est pas la question. Ce qu’il s’est passé là-bas ne regarde que moi, et il était de toute façon trop tard, puisqu’elle était déjà enceinte. Alors non, je pense que prouver mes dires n’est pas nécessaire.

Un rire m’échappe quand Roy rétorque qu’il se fiche de savoir. C’est pas plus mal ; enfin, je crois ? Je dois avouer que j’ai un peu de mal à contrôler ce que je ressens, là, tout de suite, et que cet imbécile n’arrange rien en s’approchant encore de moi. J’ai déjà été si souvent proche d’autres personnes en boîte, mais jamais à un tel point, ou du moins rarement, et cela n’est jamais une bonne chose, me connaissant. Mais pour arrêter d’y penser, je m’abandonne un peu plus au baiser que Roy m’offre, sans même chercher à l’en empêcher, profitant toujours du contact de sa peau sous mes doigts.




Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 9:35




Probablement que lui aussi avait un peu trop bu. Pas au point d’être ivre et de ne plus avoir conscience de ses actes mais au point d’encore moins se contrôler que d’habitude. Il n’avait pas bu beaucoup pourtant et il n’avait pas touché une seule goutte de vin non plus. Néanmoins c’était certain que Roy ne tenait pas autant à l’alcool que son meilleur ami puis de toute façon, c’était toujours plus facile de mettre une mauvaise attitude sur quelque chose plutôt qu’assumer n’est-ce pas ? Sur le moment, le jeune homme n’en avait que faire, il appréciait un peu trop le moment à son goût. Il appréciait d’être plaqué contre lui comme ceci, de le faire succomber de désir et de le désirer tout autant à son tour. Leur relation n’était clairement pas celle de deux amis, elle dépassait presque l’entendement et pour sûr qu’ils n’en avaient jamais autant abusé qu’en cet instant précis. Si on lui avait dit qu’un jour il serait autant « dépendant » et désireux d’un homme, le garçon n’y aurait jamais cru. Il aurait jugé la situation improbable et pourtant en cet instant, il n’y avait que Ryû pour le mettre dans un tel état, le rendre fou puis l’obliger à agir de cette façon si malsaine.




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j'irais à New York avec toi, toutes les nuits déconner • |

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