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 j'irais à New York avec toi, toutes les nuits déconner • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 13:33






Et la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu ~ ♥ #dédiàRoy


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 14:16






Si tu veux mon avis, elle n'y met pas que le chocolat #meurs


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 17:03







Non mais c'est quoi ce gosse, sérieusement? #tuvasvoirunemarmotte


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 17:24






J'assume complètement ce que je raconte ahah !



Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 20:08






Fin prêt, je viens par réflexe chercher la main de Roy pour mêler ses doigts aux miens. Plus d'inconnu, plus de troisième personne, juste nous deux, maintenant. Ce voyage doit se passer entre nous deux. Si c'est ce que Roy souhaite, je le veux aussi; après tout, c'est sûrement l'une des dernières fois où nous pourrons vraiment nous retrouver seuls, tous les deux. Je le tire avec moi jusqu'à sortir de la boîte, m'assurant qu'il ne se sent pas mal (peut-être un peu trop souvent, d'ailleurs?), et je sors mon téléphone, une fois à l'extérieur, et lui adresse la parole une fois l'appel passé.

« Ils vont arriver d'ici quelques minutes. »

Quelques minutes, ça peut être long, mais ce n'est pas grave, je ne m'en fais pas vraiment. L'essentiel, c'est qu'en appelant là, je suis sûr qu'on aura un taxi et qu'on pourrait rentrer sans s'épuiser à la marche.

« T'as quand même passé une bonne journée? demande-je finalement, sans lâcher sa main, alors que je m'assieds sur un banc afin de patienter, à quelques pas de l'établissement. »



Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Fév - 21:11




C’était d’un simple hochement de tête que Roy avait acquiescé les propos de son meilleur ami, se rhabillant ensuite, encore quelque peu dans les nuages. Il avait pourtant l’habitude de le faire avec lui à présent mais dans son esprit, aujourd’hui lui avait semblé si différent des autrefois qu’il peinait à reprendre le fil de la réalité. Il osait à peine parler comme si, s’il prononçait ne serait-ce qu’un mot, ça briserait cet enchantement qui l’habitait. Et puis, il était fatigué. Plusieurs fois il avait du frotter ses yeux afin de se tenir éveillé mais le simple fait d’avoir Ryû à ses côtés semblait lui suffire.

Sans riposter, il avait glissé sa main dans la sienne, se laissant guider à l’extérieur et appréciant l’air frais qui se cognait contre ses joues. Sortir de ce brouhaha faisait quand même un bien fou et il était content de rentrer. Ils seraient enfin tranquilles tous les deux sans qu’il n’y ait ne serait-ce qu’une personne pour venir les embêter. S’il ne parlait pas, ce n’était pas parce qu’il était mal ou parce qu’il était épuisé mais plus parce qu’il était perdu dans ses pensées par ce qu’ils venaient de faire et par toutes ses émotions qui traversaient son être entier. Il aurait aimé rester à New York plus longtemps rien que pour l’avoir à lui tout seul quelques jours de plus, pour pouvoir profiter autant de sa présence parce que c’était certain qu’au Japon, le jeune homme n’aurait sûrement pas osé tout ça. Le sourire aux lèvres, il hochait la tête à chaque fois que son camarade s’inquiétait à son sujet, le rassurant d’une voix douce puis il l’avait rejoint sur ce banc, renforçant l’étreinte entre leurs doigts entremêlés.

- Hum, ça va, Déclara Roy à sa question avant de poser sa tête sur son épaule, Mais la fin était meilleure.

Le contraire aurait été étonnant. Il sourit bêtement à sa propre remarque, closant ses paupières alors que son pouce choyait tendrement le dos de la main du garçon. Il n’avait pas envie de parler, il était bien ainsi et même le silence était agréable. Le vent soulevait doucereusement sa chevelure châtaine, le faisant sourire un peu plus avant qu’il ne résiste pas à demander un « Et toi ? ». Si on oubliait le fait que Roy avait fait du boudin toute la journée, il espérait que son meilleur ami se soit quand même amusé un minimum. Le jour suivant serait sûrement mieux, il l’espérait.

Le taxi arriva en effet quelques minutes plus tard comme l’avait rétorqué Ryû et ils purent se caler enfin confortablement à l’arrière de la voiture. Collant sa tête près de la vitre, il n’avait pas résisté à reprendre sa main de plus bel, appréciant plus que de raison ce contact tandis que ses paupières s’étaient closes à nouveau. Dire qu’il s’était endormi était exagéré néanmoins il s’était assoupi pendant le trajet, assez pour être un peu plus en forme lorsqu’ils quittèrent le véhicule.

Ses yeux détaillèrent avec intérêt l’hôtel qui se trouvait devant eux et il ne put qu’en être quelque peu ébahi, ça avait l’air grand. Principalement luxueux. Entremêlant ses doigts aux siens, il le tira à l’intérieur, un peu plus pressé de découvrir l’intérieur. S’il n’était pas un adepte des voyages, il n’était pas connaisseur des hôtels non plus. Il n’avait pas l’habitude de tout ça. Celui où il était à Okinawa était bien plus bas de gamme que ça. Il avouait que c’était plutôt pas mal.

- Les américains ne font pas les choses à moitié hein ? Dit-il dans un léger rire, On va prendre la chambre ? Et récupérer nos valises aussi. C’est important les valises !

Ah et bien oui, ça se voyait qu’il était un peu plus réveillé celui-là. Tout à coup, il se souvenait qu’elles existaient. Prière à ce qu’elles ne se soient pas perdus en route... Mais, il laissait l’honneur à Ryû de dialoguer. L’anglais, ce n’était pas fait pour lui.



Anonymous
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Ce message a été posté Ven 26 Fév - 0:48





Doucement, je me remets des émotions de ma soirée et de ma journée. L’avion m’a pas mal épuisé, tout comme la journée, les transports en commun, la bouderie de Roy et la soirée qu’on vient de passer. Ouais, c’était incroyable. En fait, je me demande un peu comment on a réussi à tenir jusqu’à cette heure, car l’air de rien, l’heure a pas mal tourné pendant qu’on s’amusait. Je me surprends à penser qu’on aurait peut-être du réserver deux semaines, juste avant de réaliser que, tout compte fait, ça n’aurait peut-être pas plu à mes finances. Après tout, c’est pas parce que j’ai largement les moyens de me faire plaisir et de voyager qu’il faut exagérer, pas vrai ? Après tout, Vegas aura coûté pas mal d’argent déjà, sans parler de l’arrivée du bébé, qui n’était pas vraiment prévue dans le budget jusqu’à ce qu’on décide de le garder.

Alors non, rester une semaine de plus n’est pas la solution. Ce dont il faut s’assurer à l’avenir, c’est simplement de profiter des jours qui nous restent sur place, en essayant de ne pas se prendre la tête comme on l’a fait ce matin, même si je doute que cela arrive, franchement. J’ai déjà du mal à lâcher sa main, alors je ne m’imagine pas vraiment lever le ton envers Roy ; pas maintenant, en tout cas. Je crois que, de toute façon, l’envie de me disputer avec lui n’est pas présente. Étrange, pas vrai ? Je souris un peu à cette pensée, riant un peu au moment où j’entends Roy répondre à ma question. D’ailleurs, ce rire est la seule réponse qu’il obtient à son commentaire, avant qu’il ne me retourne la question.

« Ça va aussi, c’était cool. »

L’air de rien, j’ai hâte de visiter demain, et je me demande si Roy sera aussi heureux qu’il l’était en évoquant sa visite au stade des Yankee, car si ce n’est pas le cas, je crois que c’est ce qui me décevrait le plus. Après tout, n’en a-t-il pas parlé depuis le début ? M’enfin, je ne vois pas pourquoi je me prends la tête maintenant, surtout que nous ne sommes même pas encore allés à l’hôtel. C’est tout simplement ridicule.

Lorsque nous sommes dans le taxi, quelques minutes plus tard, je donne l’adresse au conducteur qui semble comprendre, souriant un peu en voyant Roy s’assoupir contre la fenêtre. Malgré moi, je ne peux m’empêcher de songer que c’est à cause du mal qui l’atteint qu’il se sent aussi mal, que ce n’est pas une fatigue normale. Et sans même le réaliser, l’étreinte de ma main sur la sienne se resserre presque imperceptiblement. J’aimerais pouvoir empêcher une issue fatale, pouvoir contourner ce qui se met sur sa route, mais je n’en ai aucun moyen. M’attarder là-dessus, c’est le comble de l’inutilité, et pourtant je ne peux m’en empêcher.

Avec une certaine satisfaction, je vois l’enseigne de l’hôtel se dessiner en hauteur, souriant un peu avant de payer la course au conducteur et de quitter le véhicule, suivant Roy qui m’emmène déjà vers le hall. Un hôtel cinq étoiles, il n’a pas à se plaindre, pas vrai ? Je crois que j’ai tout intérêt à faire gaffe à l’avenir, parce que mes dépenses sont exorbitantes, et le salaire que l’on reçoit de la RPS ne justifie pas que l’on puisse se permettre de telles choses. J’aime avoir de l’argent et montrer que c’est le cas, mais je devrais peut-être… Eh bien, tout simplement me calmer ? Ça serait pas du luxe, sans mauvais jeu de mot.

« C’est clair ! » Riant un peu, je secoue la tête quand il parle des valises. « T’en fais pas, je m’en occupe. »

Je m’approche du comptoir où se trouve une jolie blonde aux yeux verts, puis m’adresse à elle de mon meilleur anglais afin de récupérer la clé de la chambre et de m’assurer que les valises ont bien été transférées, question dont la réponse est positive, pour mon plus grand plaisir. Je fais ensuite signe à Roy de me suivre jusqu’à l’ascenseur, indiquant à celui-ci l’étage auquel nous sommes censés nous rendre avant d’y arriver tranquillement, vérifiant une dernière fois le numéro de la carte avant de la passer devant le capteur qui permet de déverrouiller la porte.

« Moi non plus, je fais pas les choses à moitié, lui dis-je en riant un peu, poussant la porte en m’en écartant un peu pour lui laisser découvrir la chambre. »

Une chambre double assez grande, avec une salle de bain, le tout digne des étoiles dont l’hôtel est paré, et en plus de cela aménagé en fonction de la période, dans des couleurs choisies spécialement pour la fête. Je souris un peu en constatant qu’ils n’ont rien oublié, que nos valises sont posées juste à côté de l’entrée, mais surtout qu’ils n’ont pas oublié une énorme boîte de chocolats. Ceux-là, Roy me les a réclamés tellement souvent que j’aurais fait un malheur si on avait omis d’en mettre.

« Ça te plaît ? »

C’est ridicule de se demander ce genre de chose, mais je tiens vraiment à ce que ce voyage plaise à Roy dans son entièreté, alors j’espère quand même ne pas avoir trop fait le con en le prenant au mot. Enfin. Je ris moi-même de mes bêtises, saisissant ma valise pour la poser sur le lit après avoir vérifié que les roulettes n’étaient pas trop sales.


Anonymous
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Ce message a été posté Ven 26 Fév - 10:03





Le jeune homme ignorait à quoi s’attendre et pour sûr qu’il n’était pas au bout de ses surprises. Déjà que l’hôtel était immense, il n’osait imaginer la chambre mais il avait hâte puis ensuite il pourrait se rouler dans son lit, son meilleur ami à ses côtés. Sans parler de la fatigue, il était quand même tard et le jour suivant aussi, ils devraient sortir visiter, profiter donc pour cela, il fallait se lever assez tôt. Enfin, ce n’était que des détails. Il le regardait en silence dialoguer au comptoir, l’enviant un peu de se débrouiller si bien dans une autre langue alors que lui peinait à aligner trois mots. Du coup, il ne comprit pas grand chose de ce qui se racontait néanmoins si Ryû n’en avait rien dit, c’était probablement qu’il n’y avait aucune inquiétude à avoir. Il prit également sa carte magnétique puisque apparemment, c’était une chacun, avant de le suivre jusqu’à la chambre concerné. A nouveau, il ne prononçait pas le moindre mot mais c’était parce que cet endroit l’intriguait, que tout était splendide et que s’il ne le déclarait pas à voix haute, il se sentait un peu comme un prince là-dedans. Ce n’était pas vraiment des lieux où il avait l’habitude d’aller cependant une fois de temps en temps, c’était plutôt plaisant bien qu’il n’irait pas s’en vanter non plus. Voilà pourquoi Roy était si silencieux, ses yeux vaquaient de partout, que cela soit dans l’ascenseur ou dans les couloirs, il était quelque peu fasciné par ce qu’il se dessinait devant lui.

Toutefois, lorsqu’ils se trouvèrent devant la chambre, il arqua un sourcil à la remarque de son camarade, ne comprenant pas où celui-ci voulait en venir. « Pas les choses à moitié » ? Qu’est-ce qu’il racontait ? Le garçon avait alors souri, haussant les épaules puis était rentré à sa suite dans la chambre. La première chose qu’il vit était leurs valises et toujours aussi intrigué, il voulut interroger son meilleur ami sur le sujet cependant il s’arrêta dans son élan en apercevant le reste. Mais... Qu’est-ce que c’était que ça ?! Lentement, il s’avança à l’intérieur, la scène présente sous ses yeux l’ayant rendu totalement muet alors que sans être capable d’expliquer pourquoi ses pupilles avaient commencé à briller. Un rire nerveux avait franchi ses lèvres tandis qu’il constituait chaque détail de la chambre, les couleurs, la grosse boîte de chocolat, la pièce dans son ensemble...

- T’es con, tu le sais ça ?

Pardon ? Roy n’avait rien ajouté d’autre que faisant demi-tour, il avait quitté la chambre, prenant bien soin de la fermer derrière lui avant de se caler contre celle-ci. Il avait conscience que son attitude était mauvaise, que Ryû risquait de croire que rien de tout ça ne lui plaisait et en vérité, c’était tout le contraire. Il en était incroyablement touché. Il ignorait si c’était une bêtise de la part de son collègue ou s’il l’avait fait avec sincérité néanmoins ça n’avait pas d’importance, l’idée qu’il se démène autant pour lui l’émouvait à un point que son camarade ne devait l’imaginer. Il était tellement plus sensible ces derniers temps mais après la sacré journée qu’il venait de passer, il n’en revenait que son meilleur ami avait préparé tout ça. Rien que pour lui... Il avait pourtant certifié qu’il ne lui offrirait rien et ça ne l’aurait pas dérangé, le garçon aurait compris toutefois plus que lui acheter une simple petite boîte, il avait préparé toute une mise en scène. Et si c’était censé le faire rire, ça n’avait pas fonctionné. Parce que ça lui plaisait drôlement, parce que ça le touchait et que plus que l’envie de rire, ça lui donnait envie de pleurer. Ryû était vraiment un con. Putain. Il savait tellement s’y faire... Il savait comment réagir pour lui faire plaisir et lui à côté, il râlait toute la journée alors que ça ne partait que de bonnes intentions. Réellement, lui ignorait comment faire pour le remercier de tout ce que son camarade faisait pour lui. Ca n’avait pas de sens... Mais bordel, il avait carrément demandé à ce qu’on recréait un contexte de saint valentin rien que pour lui. Quel genre d’ami ferait ça ? Certes, ils étaient bien plus que des amis cependant ce n’était pas le moment de débattre sur ce genre de détails.

Sa main sur la poignet afin de s’assurer que Ryû ne sortirait pas, il avait levé ses yeux en l’air, luttant pour ne pas laisser une seule larme coulait. Il ne voulait pas que son ami le voit comme ça parce que ce n’était pas des larmes de tristesse - un peu peut-être - mais parce qu’il était profondément touché et que son camarade ne sentirait plus ses chevilles après ça. Se frottant les yeux afin d’effacer le peu qui avait coulé, il souffla et un sourire tendre étira ses lèvres.

Décidé à ne pas le faire attendre plus longtemps, il se saisit de sa carte magnétique pour enclencher le système et rouvrir la porte qu’il avait fermé quelques minutes plus tôt.

- Pardon, S’excusa Roy posément, noyant ses prunelles dans les siennes, Je ne suis pas fâché hein ?

Sait-on jamais. Avec son comportement, il ignorait comment son meilleur ami avait pu concevoir sa réaction. Sur ses dires, il s’approcha de lui puis passant ses bras en-dessous des siens, il se blottit contre lui, posant sa tête contre son épaule.

- T’es un con parce que t’es allé jusqu’à faire tout ça, j’en demandais pas tant... Ca m’a surpris. Et ça m’a touché, vraiment. Alors, bien sûr que ça me plaît.

Probablement qu’après ça, tous deux devraient arrêter de vivre dans le déni néanmoins ceci ne semblait pas être pour de suite.



Anonymous
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Ce message a été posté Ven 26 Fév - 21:51





Si l'on m'avait dit que j'allais un jour passer une semaine à New York en compagnie de mon meilleur ami, j'aurais certainement ri au nez de l'idiot qui m'aurait dit une telle chose. Pourtant, les faits sont là et il faut les accepter comme ils viennent : Roy et moi sommes à la Grosse Pomme, et bien que j'essaie parfois de me convaincre du contraire - le déni est une chose assez difficile à vivre parfois, vous savez - je sais parfaitement que notre relation s'éloigne un peu plus de l'amitié que nous prétendons entretenir. Il est mon meilleur ami, certes, mais il est bien plus que cela, et plus le temps passe, plus je réalise à quel point nous nous sommes rapprochés au cours des derniers mois.

Sans ça, je n'aurais certainement pas eu l'idée folle d'approuver lorsque la personne en charge de ma réservation dans cet hôtel m'a demandé si je voulais que la chambre soit aménagée pour l'occasion. Ah, les hôtels de luxe et leurs propositions particulières. M'enfin, on ne vit qu'une fois, et compte tenu de la situation, je pense que Roy ne sera pas dérangé par mon initiative. Après tout, n'a-t-il pas répété plusieurs fois qu'il voulait ses chocolats, cet imbécile? J'ai l'impression que c'est le refrain que j'ai toujours entendu depuis qu'on en a parlé la première fois, alors il pourra être content!

Mais contre toute attente, je me fais insulter et je le vois quitter la pièce. Ok ? Je suis carrément incapable de déterminer s'il le pense vraiment ou non, compte tenu de la façon dont il vient de fermer la porte. Je fronce un peu les sourcils, me demandant si je n'en ai pas fait de trop alors que mon regard passe sur la pièce. Oh, ça va quoi, ça reste une chambre d'hôtel, c'est pas comme si j'avais demandé à un gondolier de Venise de venir chanter sur le balcon. D'ailleurs il n'y a pas de balcon, putain ! Il sait pas ce qu'il veut, Roy, à la fin. Et pourtant, je ris comme un idiot, fier d'avoir obtenu une réaction. Puis ce n'est pas comme s'il avait un autre choix que revenir, avec ses deux mots d'anglais. Je souris un peu alors que j'ouvre ma valise, y cherchant de quoi boire, comme je n'ai pas envie d'appeler le service d'étage maintenant, et je m'assieds sur le lit avant d'envoyer un message à Yun Hua afin de savoir comment elle se porte. J'espère qu'il n'est pas trop tard à Tokyo, car je n'ai pas vraiment pensé au décalage horaire.

Quand Roy entre de nouveau dans la pièce, je relève les yeux vers les siens, un léger sourire poignant au coin de mes lèvres alors que je dépose sur téléphone sur le lit pour me redresser. Je ris un peu à ses propos, glissant une main dans ses cheveux alors que je m'approche de lui en écoutant ses propos.

« Ça a intérêt à te plaire, vu combien ça m'a coûté. »

Évidemment, je plaisante. Ce voyage m'aura certes coûté incroyablement cher, mais j'avais envie de lui faire cette surprise, parce que je sais que cet idiot n'aurait jamais imaginé que j'allais prendre cette décision. Dans le fond, je suis vraiment heureux que ça ait réussi, qu'il n'ait pas imaginé. En même temps, comment aurait-il pu?

« On aller dormir, histoire d'être en forme demain. »

Nous avons tellement de choses à voir et à visiter qu'il serait dommage d'être épuisé avant d'avoir pu parcourir la moitié de la ville. Je me renseignerai encore demain, à l'accueil, au sujet des transports en commun de la ville, histoire de ne pas se retrouver totalement perdu au bout de deux stations de métro. Avouez, ça serait quand même dommage.

Mes mains reviennent chercher les siennes pour emmêler nos doigts, et je dépose un baiser aux lèvres de Roy, souriant un peu plus alors qu'une pensée traverse mon esprit et que mes yeux se posent sur les siens.

«Par contre, traite-moi de con encore une fois et je t'abandonne en plein New York. »

Si j'oserais le faire? Honnêtement, je crains qu'il me manque de trop si je prenais la décision stupide de l'abandonner au milieu de nulle part. Reste que l'évocation d'une telle possibilité m'amuse beaucoup, parce qu'on sait aussi bien l'un que l'autre que la probabilité qu'une chose pareille arrive est inférieure à un.

Je détourne le regard et pose une main sur ma bouche alors que me vient un bâillement, puis je regarde ma valise avec un certain dépit. Ce n'est pas comme si on avait vraiment besoin d'un pyjama pour dormir, pas vrai? Je crois qu'on a largement dépassé ce stade, de toute façon. Quoique, ça vaut peut-être mieux. D'ailleurs, il ne me faut pas longtemps pour en passer un, avant de m'approcher du lit pour m'y asseoir, tapotant un peu la boîte de chocolat, toujours aussi amusé de l'effet que cette surprise débile a eu sur mon meilleur ami.

« J'espère que tu les aimeras, eux aussi. Et que tu partageras. »

Quoi? Ouais, il m'a offert un paquet dans l'avion, mais c'est pas grave, j'ai envie qu'il partage avec moi, parce que j'ai décidé qu'on partageait des choses.


Anonymous
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Ce message a été posté Ven 26 Fév - 22:51





Peut-être que Ryû ne comprendrait pas pourquoi Roy se mettait dans cet état pour une si petite plaisanterie et en vérité, ce dernier n’était pas sur d’être capable de s’expliquer. Se connaissant, même si son camarade ne lui avait offert que des chocolats, il aurait été ému par ce geste. Parce qu’il l’avait littéralement « saoulé » avec ses bêtises, qu’il avait insisté et qu’il avait pensé que son meilleur ami ne ferait pas l’effort de lui en acheter, même pour une simple connerie. Mais, il l’avait fait. Pour lui, il s’était embêté à lui faire plaisir, à répondre à ses désirs alors qu’il n’en était pas obligé. Ces derniers temps, le jeune homme réclamait tellement plus d’attention qu’habituellement, plus d’affection, comme un besoin avant que toute sa vie ne déchante sans qu’il ne sache précisément quand. Certainement que sa vulnérabilité jouait sur son attitude néanmoins ce n’était pas quelque chose qu’il maitrisait et plus que n’importe qui d’autre, Roy avait besoin de son meilleur ami. Il avait besoin de le savoir près de lui, qu’il lui accorde toute son attention, lui montre ô combien il était important à ses yeux alors oui, la moindre de ses réactions suffisaient à l’émouvoir, à l’attendrir et à vouloir se serrer un peu plus contre lui. Dieu seul savait jusqu’à quand ils pourraient profiter de ces bons moments...

« Tu es un fou de dépenser autant. » Avait-il soufflé sans se décaler, contractant un peu plus ses doigts au dos de son tee-shirt.

Ce n’était pas nécessaire. Roy n’a jamais été désireux de richesse, un rien le rendait heureux et comme il l’avait déclaré, il n’en demandait pas tant. Sa famille n’était pas pauvre cependant ils avaient du vivre en fonction de leur moyen, faire attention à leur dépense, ne pas acheter n’importe quoi et ça leur allait comme ça. Ils avaient de l’amour à revendre, aux yeux du garçon, c’était ce qui lui importait le plus. Du moment qu’on lui prouvait son amour, qu’on le soutenait, qu’on restait près de lui et qu’on lui souriait, c’était assurément le plus beau des cadeaux qu’on pouvait lui faire. Non pas qu’il n’était pas heureux d’être dans cet hôtel, au contraire cependant ce qu’il souhaitait dire était que même si son meilleur ami avait choisi un endroit moins luxueux, plus familial, du moment qu’il y avait un lit, lui ça lui aurait suffit. Hors, Ryû avait sorti le grand jeu, tout ça pour lui, pour que cela soit vraiment inoubliable et pour sûr que ça le serait... Seulement une partie de lui culpabilisait un peu, il aimerait être capable de lui rendre la pareille et il n’était pas sûr de lui arriver à la cheville. Principalement en ce moment.

Hochant la tête, le jeune homme ne s’était décalé que quelques secondes plus tard pour accueillir ce baiser sur ses lèvres et froncer les sourcils à la nouvelle remarque de son vis-à-vis.

« Abandonne-moi dans New York et tu ne me reverras plus jamais ! »

En soit, ça pouvait être vrai si on prenait en compte son niveau d’anglais bien que Roy n’avait pas mentionné ses mots à cause de cela. Il serait vraiment vexé si son ami le laissait en plein centre ville cependant il lui était trop faible pour ne pas lui pardonner. Son air sévère s’était rapidement effacer afin de laisser place à un léger sourire tandis que fouinant dans sa valise, il se changea également, enfilant le premier jogging qui lui passait sous la main.

- Je ne suis pas compliqué quand ça concerne la nourriture, Dit-il en riant doucement avant de s’assoir à ses côtés.

Certes, depuis qu’il était malade, il n’était plus aussi gourmand qu’avant et mangeait moins toutefois il n’était pas le genre à résister devant les chocolats. En plus, apparemment, c’était bon pour le coeur donc pourquoi s’en priverait-il ? Les jambes à l’indienne, il déballa aussitôt le paquet puisque bien sûr qu’il comptait en prendre de suite sinon où était l’intérêt ?

- Hum. Ch’cro bon.

On ne parle pas la bouche pleine, idiot. Mais, c’était vrai qu’ils étaient bons. Il tendit alors la boîte à son meilleur ami afin qu’il en choisisse également un puis la refermant ensuite, il la déposa sur sa table de nuit. Gardant juste sa petite lampe allumée, le garçon se nicha sous les draps avant de se blottir contre son camarade près de lui, de poser doucereusement sa tête sur son torse et de s’amuser à tracer divers dessins sur son torse.

- Tu veux aller où demain ? Y a quelque chose que tu voudrais visiter en particulier ?

Sa voix était basse, signe de sa fatigue alors qu’il luttait pour ne pas clore ses paupières de suite. Lui, il aimerait voir le stade, un match aussi si possible mais le stade déjà, ça serait grandiose. Néanmoins, maintenant qu’il y réfléchissait, même s’ils n’y allaient pas, ce n’était pas si grave. Il ne voulait pas l’imposer à Ryû et faire quelque chose qui ne lui plairait pas. Il en avait déjà assez fait comme ça.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 27 Fév - 16:19





Fou ? Ça m’a jamais dérangé d’être fou, et encore moins lorsqu’il s’agit de faire plaisir aux personnes qui me sont chères. Certes, je peux être terriblement radin, à certains moments, et je mentirais si je disais que je n’ai pas essayé de trouver l’endroit qui offrait le meilleur service pour le moins d’argent, ce qui m’a pris un temps fou, d’ailleurs, mais toute règle a ses exceptions, et je n’ai pas eu envie d’abandonner cette idée de voyage sous prétexte que c’était cher. Roy voulait venir à New York, il est à New York, dans un putain d’hôtel de luxe. Je suis particulièrement content de l’effet que la découverte de ce détail a eu sur lui, d’ailleurs. D’ailleurs, un léger rire me vient quand il reprend la parole.

« Bah tiens. »

Plus jamais, hein ? J’ai comme un doute à ce sujet. De toute façon, ce n’est pas comme si j’y croyais une seule minute. Je sais que Roy et moi sommes incroyablement proches, que ce que l’on ressent l’un pour l’autre va au-delà, bien au-delà de tout raisonnement amical, alors il me paraît improbable que l’on décide de ne plus se voir du jour au lendemain. Quand je vous disais que je ne pourrais même pas l’abandonner dans cette ville. Ce con sait se faire aimer, il me manquerait bien trop.

Un sourire me vient quand il reprend la parole alors que je me suis glissé dans le lit et menace de voler ses chocolats. Tant mieux s’il n’est pas compliqué, ça m’arrange vraiment. De mon côté, je n’ai pas trop peur, sauf s’ils ont eu la bonne idée de faire des chocolats au poulet. Cette seule idée me donne des frissons et l’envie de vomir. Imaginez l’abomination. Je souris un peu plus quand je constate qu’il aime les friandises, puis j’en prends une à mon tour, comme il accepte de m’en proposer. Si j’osais, je dirais qu’on a arrêté le temps, ne serait-ce qu’un peu, mais le bruit des véhicules qui klaxonnent en bas de la rue me rappelle que nous ne sommes pas aussi seuls qu’on pourrait le penser. Nous ne sommes pas si hauts, après tout.

La tête posée sur l’oreiller, après avoir mangé mon chocolat, je scrute Roy du regard durant quelques secondes, en silence, avant qu’il ne s’allonge également et ne s’approche de moi. Par réflexe, je viens me serrer contre lui et, alors j’entoure sa taille d’un bras, mes doigts viennent se mêler à sa chevelure. Les yeux posés un plafond aux moulures impeccables, j’ai un peu de mal à lutter contre le sommeil, compte tenu de l’heure et de la journée qui a précédé notre arrivée à l’hôtel, et je laisse le silence s’emparer des lieux, jusqu’au moment où la voix de mon meilleur ami attire mon attention.

« Je sais pas trop… »

Sur ces mots, je réprime un autre bâillement alors que j’enroule distraitement une mèche autour de mon index, détachant mon attention de ce foutu plafond.

« Tu voulais pas voir des trucs, toi ? »

De mon côté, je n’ai pas d’idée précise, tant que cela satisfait mon ami et qu’il n’a pas de regrets en abandonnant la ville. Je sais que New York regorge de choses à faire et qu’on n’aura jamais le temps de tout voir en une semaine, mais il me semble qu’il avait envie de voir certaines choses en arrivant ici. Actuellement, mon esprit n’est pas assez éveillé pour se rappeler de ce que c’était exactement ; je lutte pratiquement à garder les yeux ouverts.

« On y réfléchira demain, au pire. On a toute la semaine pour ça. »

Cambrant légèrement mon dos pour le décoincer, trop bien installé dans ce lit confortable à souhait, je passe une main dans mes cheveux avant de reprendre Roy tout contre moi et de l’embrasser sur le front, puis sur les lèvres. Quelques instants plus tard, je le blottis contre lui et ferme les yeux, sans chercher à résister plus longtemps à la fatigue qui s’empare de moi.


Anonymous
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Ce message a été posté Sam 27 Fév - 20:13





Maintenant qu’ils étaient là, bien sûr qu’il y avait sûrement des choses que Roy voulait voir. Il ne pouvait pas quitter New York sans avoir vu ne serait-ce que la Statue de la Liberté. Quel touriste partait visiter la pomme sans avoir vu cette œuvre mythique. Ce n’était même pas pour la voir, c’était plus pour pouvoir s’en vanter devant les collègues parce que en vérité ça ne l’intéressait pas tant que ça. Cela devait être fascinant à voir, impressionnant même néanmoins en ce moment, le jeune homme n’en avait que faire de tout ça. Il souhaitait juste passer du bon temps avec son meilleur ami. Ils n’avaient jamais voyagé ensemble, ils avaient à présent l’occasion de le faire donc ils iraient se balade, découvrir les attraits touristiques de la ville. Ils iraient à Manhattan, ils se promèneraient dans Central Park, iraient prendre une photo - voir plusieurs - à Time Square parce que tous les touristes le faisaient et que c’était fun. Ils montraient en haut de l’Empire States Building puis ensuite, ils pourraient toujours improviser. New York regorgeait de multiples ressources, ils n’étaient pas prêts de s’ennuyer. Hors, c’était vrai, s’il y avait bien une chose que Roy rêverait de voir, c’était son maudit stade. Il n’avait pas envie de forcer son camarade à se rendre là-bas alors que ce dernier n’était pas un grand amateur de baseball toutefois si on lui en donnait la possibilité, il aimerait le voir avant de rentrer à Tokyo. Puisque à ses yeux les Yankees valaient tellement plus que tout le reste, plus que la Statue de la Liberté, plus que les Taxi jaunes et Broadway.

« Hum, oui, on verra demain. »

Il n’avait pas le courage de dialoguer plus ce soir et il en avait assez de lutter lui aussi. Un sourire étira doucement ses lèvres au baiser offert par son meilleur amis puis dans un simple « Bonne nuit. » il ne résista plus à chlore ses paupières. Il ne lui fallut que quelques minutes avant qu’il ne rejoigne à son tour les bras de Morphée tandis que durant la nuit, il n’avait pas daigné bouger, se blottissant un peu plus contre Ryû auprès de lui.

Le jour suivant, à peine furent-ils levés et préparés qu’ils s’en allèrent directement après avoir pris leur petit déjeuner. Ainsi, ils avaient plus ou moins convenu du programme de la journée, non pas en détail parce qu’après tout, c’était toujours bien d’improviser cependant ils avaient au moins pu voir pour quelques idées. Roy avait mentionné les différentes activités qui l’intéressaient le plus, n’omettant pas évidemment de parler malgré lui du stade de son équipe de baseball préféré. Il n’avait pas envie de mentir juste pour faire plaisir à son camarade puisqu’il savait que si ce dernier l’apprenait, il le réprimanderait. On ne pouvait dire si c’était les étoiles dans ses pupilles lorsqu’il avait parlé des Yankees qui avait motivé Ryû à faire ça ou si celui-ci s’était souvenu de leur précédente conversation sur le sujet toutefois, leur première destination pour la journée était celle-là. Le jeune homme n’avait pu retenir l’esquisse qui avait égayé son visage et il l’avait remercié. Peut-être n’avait-il pas à le faire cependant lui y avait tenu.

Voilà pourquoi, sortant du métro, Roy commençait déjà à ressentir toute son excitation en lui et que ses pupilles étincelaient un peu plus. Sans la moindre gêne, il s’était saisi de la main de son camarade - s’il pouvait encore le nommer ainsi - afin de se précipiter vers la sortie qui les mèneraient tout droit au lieu souhaité. Après ce qu’il s’était passé entre eux la veille au soir, ce serait le comble d’être embarrassé maintenant. Ils étaient en Amérique, personne ne se souciait d’eux donc s’ils pouvaient être proche constamment, il en profiterait à chaque occasion.

Une fois à l’extérieur, après avoir marché quelques mètres, le garçon cessa aussitôt ses pas afin de fixer de cet air toujours aussi ébahi, cet immense bâtiment dressé sous ses yeux. Il l’avait déjà vu en photo, à la télévision mais ça n’avait tellement rien à voir avec la réalité. Ils ressemblaient à des fourmis à côté du stade néanmoins ça n’empêchait pas que pour lui, c’était magnifique. Il en avait les larmes aux yeux, heureux comme jamais, qu’il en oubliait assurément tous ses tracas qui le tourmentaient pourtant chaque jour.

- Tu crois qu’on peut voir un match ? Ou visiter au moins ? Ou, je ne sais pas juste faire le tour ?

Son ton était enjoué, son débit de paroles était ultra rapide à cause de toute l’excitation qui le gagnait. Il avait envie de faire tant de choses à la fois qu’il ne savait pas par où commencer. C’était si extraordinaire d’être ici. Lui-même peinait à en revenir néanmoins avoir ce stade face à lui, le ramenait peu à peu à la réalité. Jusqu’ici, il ne s’était pas encore rendu réellement compte qu’ils avaient traversé le globe et qu’ils n’étaient donc plus sur le continent asiatique. C’était bel et bien l’Amérique. Ils ne devraient pas être aussi ému devant un tel bâtiment en sachant qu’eux-mêmes en avaient dans leur pays, qu’ils étaient probablement plus impressionnant que celui-là toutefois, c’était plus fort que lui. Quand on est fan de quelque chose, on a que faire de la taille, de l’ampleur ou du lieu où ça se trouve n’est-ce pas ? Le plus important, c’est d’y être.

- Ah ! Je sais ! S’exclama Roy tout à coup, farfouillant dans son sac afin de sortir une espèce de perche, Prenons une photo !

Un selfie stick, sérieusement ?! Bon sang, lui, il était bien un japonais. Mimant un sourire des plus innocents, il y plaça son téléphone dans l’habitacle fait exprès puis tira son meilleur ami un peu plus loin de façon à avoir correctement le stade derrière eux. Ryû n’en avait certainement rien à faire mais ce n’était pas si grave. Ce qui comptait était d’avoir le plus de souvenirs possibles et d’être ensemble.

Alors qu’il riait chaleureusement, il plaça l’objet devant eux avant d’appuyer sur le bouton qui leur permettait de se photographier. Il en pris plusieurs afin d’être certain d’en avoir au moins une bonne puis tel l’imbécile qu’il était, il ne résista pas à en faire une dernière.

- Eh, Ryû ?

Une manière subtile de l’obliger à tourner la tête vers lui, si bien que Roy en profita pour sceller ses lèvres aux siennes et ainsi donc d’enclencher une nouvelle fois son doigt sur le bouton. C’était dans la boîte. Rangeant ainsi l’objet dans son sac, il montra fièrement son œuvre avant d’ajouter d’une voix taquine mais tellement stupide aussi :

- Ce sera notre photo de Saint-Valentin. En retard certes, mais ce n’est qu’un détail !

Et tu comptes en faire quoi ensuite ? La réponse était sûrement qu’il s’agissait là d’un souvenir comme un autre. Au fond, cela ne représentait-il pas ce qu’ils étaient l’un pour l’autre ces derniers temps ?



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Ce message a été posté Dim 28 Fév - 1:26





La nuit s’est bien passée. Enfin, pour une personne qui a énormément de mal à dormir, parvenir à enchaîner plus de 6 heures de sommeil est un véritable miracle, mais j’imagine que c’est en grande partie dû à la fatigue causée par notre journée de la veille. Après s’être levés, nous partons prendre notre petit déjeuner et réfléchissons au programme de la journée, bien que je sois encore particulièrement engourdi et que j’aie l’impression de subir le décalage de plein fouet. Rappelons-le, je n’ai pas réussi à dormir dans l’avion, puis j’ai enchaîné la journée, puis on est sortis et, comme j’ai été suffisamment con pour boire, j’ai l’horrible impression d’avoir la tête coincée dans un étau. Ô joie.

Mais ce n’est pas grave, je ne suis pas du genre à me laisser arrêter par des maux de tête, et à vrai dire j’ai déjà réussi à donner cours en étant légèrement ivre ou en ayant mal au crâne, alors je pense pouvoir surmonter cette journée une fois que j’aurai avalé un cachet. C’est pour cette raison qu’avant de partir pour notre visite d’aujourd’hui, je remonte jusqu’à la chambre pour prendre de quoi faire passer la douleur.

S’ensuit alors un épisode assez ennuyeux dans les transports en communs de la capitale. D’ennuyeux il n’y a certainement que la longueur du trajet, car ma conversation avec Roy au sujet de certains monuments de la ville est plus intéressante que les personnes qui osent râler autour de nous. La statue de la liberté, les différentes curiosités de la ville que j’ai pu voir sur internet au moment où j’ai préparé ce voyage. Tout est tellement passionnant. Mais je pense que mon meilleur ami est un peu trop occupé à penser à son stade pour vraiment s’intéresser à ce que je raconte. Tant pis, je répéterai.

Pour être honnête, le stade ne m’intéresse pas le moins du monde, mais je fais mine de rien pour faire plaisir à Roy. Car je sais, au fond, que ça lui fait plaisir d’être là, et qu’il aurait été particulièrement triste si l’on n’était pas passé par ici. Une étape indispensable, en clair, mais dont j’aurais, personnellement, pu me passer. Il faut dire que mon intérêt pour le baseball a toujours été particulièrement mitigé et que je n’ai jamais eu vraiment envie de m’informer sur le sujet. Si ce n’était parce que Roy m’a déjà parlé plusieurs fois de ce sport, je n’en connaitrais même pas les règles les plus simples.

« J’sais pas, ça doit être inscrit quelque part, réponds-je en un haussement d’épaules, alors que je jauge du regard la hauteur du bâtiment. Au pire on a une semaine. »

Je ne sais pas s’il y a vraiment un moyen de voir un match ; en fait, je ne me suis pas du tout renseigné sur le sujet, pour être tout à fait honnête, et je m’en veux un peu. Cependant, perdu dans son euphorie, Roy ne semble pas avoir remarqué mon embarras de quelques secondes. Tant mieux. Au contraire, il semble toujours aussi enthousiaste, et je m’approche de lui, comme il semble avoir terriblement envie renforcer les clichés qui représentent sur notre pays d’origine. Je ris doucement alors que je me place un peu plus près de lui et lève les yeux vers l’objectif de son téléphone, affichant ensuite un large sourire.

« Tu comptes remplir une galerie d’art avec nos belles gueules ? »

Au bout de je ne sais combien de photo, je n’ai pas pu m’empêcher de poser une telle question, et j’en ris encore un peu avant de tourner la tête quand il m’interpelle et m’embrasse. Il a pas fait ça. Mon sourire se fait imperceptiblement plus crispé lorsque je réalise qu’il a bel et bien immortalisé notre baiser. Ça va pas le faire, ça. Mais je peux pas lui demander de supprimer non plus, si ? Je ricane à ce qu’il m’annonce ensuite, glissant une main au fond de ma poche alors que je me gratte un peu la tempe.

« Ouais, c’est un détail. »

Un détail qui m’emmerde furieusement, laissez-moi vous le dire. Sans rien ajouter, alors que j’aurais pourtant dû donner mon avis sur la question, mais je n’ai aucune réponse à lui donner alors je n’ai pas envie d’en discuter. C’est juste… bizarre.

« T’as pas envie qu’on aille boire un coup, avant ? »

Comment ? Oui on a déjeuné il y a pas si longtemps que ça, mais écoutez, je crois que d’un coup, ça m’a mis mal à l’aise. Cette photo, c’est quand même la preuve de quelque chose. La preuve que quelque chose a changé entre Roy et moi, qu’on est plus proches que jamais, et peut-être même un peu trop.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 28 Fév - 1:54





D’accord, il était peut-être un peu trop enthousiaste à l’idée de voir ce stade. Pourtant la veille, Roy avait été le premier à se promettre de ne pas déranger son meilleur ami avec ça, que même s’il ne s’y rendait pas, ce n’était pas grave cependant il était celui qui était trop excité en cet instant alors que les Yankees s’entraînaient peut-être près d’eux en cet instant précis. Rien que cette unique idée le fit sourire un peu plus, ne sachant pas trop comment réagir par ce surplus d’émotion qui le gagnaient. Il était sûrement trop heureux pour l’occasion mais ça n’avait pas d’importance, ils ne reviendraient pas ici le jour suivant. Malgré tout, le jeune homme s’était promis de ne pas tourner en rond, il avait déjà pu voir le bâtiment de si près, il n’en demanderait pas plus. Et c’était la raison pour laquelle, il avait souhaité immortalisé l’instant, prendre pleins de photographies bien que cela n’enchantait peut-être pas son camarade. Pour se faire pardonner, ils en prendraient d’autres ailleurs puis si Ryû, ceci ne lui plaisait pas, il n’aurait pas d’autres choix que de faire avec. Roy y tenait à ses souvenirs et même s’ils n’auraient sûrement pas l’occasion de les visionner pendant longtemps, ces images étaient importantes à ses yeux. Il n’en était pourtant pas un grand amateur et était celui qui râlait en général quand on le prenait en photo sauf s’il pouvait faire l’idiot. Seulement, tout était différent désormais alors ça ne le dérangeait pas tant que ça d’immortaliser chaque moment. Peut-être que son meilleur ami le remercierait tôt ou tard pour ses images qui sait.

« Abruti. »

Un rire avait résonné sur ce mot alors qu’il ne pouvait s’empêcher de songer à quel point son camarade était un idiot. Encore plus quand il y décela aussitôt sa gêne après qu’il l’ait embrassé et pris en photographie dans une telle situation. Machinalement les sourcils du jeune homme s’étaient quelque peu froncés et il avait du retenir un soupir en comprenant clairement que cela ne lui plaisait pas. Ce n’était qu’une image, Ryû n’allait quand même se mettre dans ses états pour une vulgaire image ? Certes, dire que Roy ne saisissait pas les raisons de ses agissements seraient mentir toutefois selon lui, c’était tout de même stupide de réagir de la sorte. Cela ne signifiait rien, ce n’était qu’une photo, rien plus ni moins. Et le fait qu’il lui propose d’aller « boire » l’irrita plus que de raison toutefois, il préféra ne pas relever ce détail ni s’emporter sur le sujet. Ce n’était pas le moment.

- Non. Je ne veux pas aller boire un coup, Déclara-t-il d’un ton calme avant de souffler.

Sur l’instant, Roy n’avait pas su exactement comment agir mais finalement plutôt que de se tracasser pendant des heures, il lui glissa le téléphone entre les mains sur la fameuse photo en question.

- Supprime-la si tu veux, je m’en fiche.

Avec un sourire qui s’avérait sincère, le garçon haussa les épaules. Il avait vraiment fait ça pour la taquinerie, il n’avait pas encore atteint ce niveau là de la niaiserie et certainement que c’était préférable pour eux deux. Puisque c’était certain qu’arriver à ce stade, pour sûr qu’il faudrait s’en inquiéter.

- Ce n’était qu’une plaisanterie, Ryû. Je ne sais pas ce que tu t’imagines mais ça ne signifie rien. Ne fait pas la tête, okay ? Désolé, si ça t’a vexé.

Parce que malgré tout, ça le tracassait. Il n’avait pas envie que son meilleur ami soit fâché et il voulait juste passer une bonne journée. Rien de plus.


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Ce message a été posté Dim 28 Fév - 19:21





Le stade des Yankee n'est jamais vraiment rentré dans mes "must see" de New York, mais il fallait bien que je fasse ce plaisir à Roy. Parce que je savais qu'il allait être plus heureux que jamais à l'idée de visiter ce stade, ou même de passer à côté. Ce n'est pas parce qu'il ne présente pas de réel intérêt à mes yeux que je peux agir comme si je m'en moquais. Si Roy voulait le voir, il fallait le voir, c'est tout. Et je peux vous assurer que rien ne parvient à concurrencer la joie que je ressens en voyant mon meilleur ami dans tous ses états à la vue du bâtiment. Dommage que cette joie retombe en flèche lorsqu'il a l'excellente idée, pardonnez-moi l'ironie, de nous photographier en plein baiser. Oui, ça me pose problème. Non, je n'arrive pas à assumer. Et malheureusement je ne suis pas assez malin pour lui cacher que cela ne me plaît pas. Directement, ça a mis comme un froid, oui. On peut me comprendre, non ?

Constatant avec dépit que ma proposition n’enthousiasme pas vraiment monsieur Roy, je pousse un bref soupir, le regard vaquant aux alentours jusqu’à ce que mes doigts n’accueillent le téléphone dont l’écran affiche une preuve irréfutable de l’évolution qui a eu lieu dans ma relation avec mon meilleur ami. Sans un mot, mes yeux se posent sur le cliché durant quelques instants, et je me dirige dans les options afin de supprimer le fichier, cherchant dans la liste l’item qui le fera, mais avant même d’appuyer, je relève les yeux et verrouille le portable en un soupir que je contiens, plutôt pensif.

« Non. » Je glisse une main dans mes cheveux et enfonce les mains dans le fond des poches de ma veste, en sortant mon paquet de clopes et un briquet. « Ça changera rien de toute façon. »

Ce n’est pas en supprimant une image sur un téléphone que je changerai la relation que nous avons vraiment. Ça ne me dérangeait pas la veille, pas vrai ? Ça ne me dérangeait pas non plus ce matin, quand je me suis levé dans ses bras, qu’on s’est pris par la main pour traverser la ville. Portant la cigarette à mes lèvres, je retiens un soupir, couvrant l’extrémité du tube afin de lui épargner la brise, pour pouvoir l’allumer. Je range ensuite le briquet dans la poche où j’ai remis le paquet, puis je m’approche du bâtiment, espérant y trouver des informations pour répondre aux questions de mon meilleur ami.

Une main au fond de ma poche, l’autre pendante alors que je me débarrasse des cendres qui sont accrochées à ma cigarette, je soupire un peu, laissant mes yeux voyager sur les différentes informations qui se trouvent sur place.

« J’vois rien d’indiqué, annoncé-je en laissant la fumée échapper à mes lèvres. On se renseignera à l’hôtel, si tu veux, avec la wifi ça ira plus vite. »

Ça me semble plus pratique, sur le moment. Me retournant vers Roy, je m’approche de lui et regarde l’heure qu’il est sur mon téléphone. On pourrait peut-être continuer à se promener, voir ce qu’il y a aux alentours ? Ou alors il a envie d’entrer et de voir s’il y a quelque chose à faire ? Je réfléchis un peu avant de laisser un soupir m’échapper, pinçant à nouveau la cigarette entre mes lèvres.

« Il y a peut-être un match bientôt ? »


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Ce message a été posté Dim 28 Fév - 20:28




Pour sûr que cette attitude allait jeter un froid. Enfin, c’était trop tard puisque de toute manière, il fallait être stupide pour ne pas remarquer que c’était déjà fait. Roy se sentit aussitôt mal à l’aise et lui-même en vint à regretter son geste. De base, il avait voulu plaisanter, le charrier un peu plus, ne songeant pas que cela prendrait une telle ampleur. Si c’était pour se fâcher avec son meilleur ami, lui-même aurait souhaité de supprimer cette image. Certes, ce n’était sûrement pas uniquement la photo qui gênait Ryû, il en avait conscience toutefois si elle n’avait pas existé, ce dernier n’aurait pas agi de cette façon. Ses pupilles s’égarèrent machinalement ailleurs que sur sa vis-à-vis, un faible soupir quittant ses lèvres alors que son coeur tambourinait dans sa poitrine à cause du stress. Est-ce que cette tension risquait de durer toute la journée ? Il n’avait vraiment pas envie d’en arriver là avec lui maintenant... Peut-être que le mieux était d’en discuter ? Ou au contraire, était-ce mieux d’ignorer ? Le garçon ne savait pas quoi faire...

Quand son camarade lui rendit son bien, il fut celui qui fixa à son tour la photographie, grimaçant devant celle-ci alors qu’il ne pût s’empêcher que c’était de sa faute à elle. En soit, accusé une machine électronique n’aiderait pas à arranger la situation cependant si ça lui faisait du bien, on ne lui reprocherait rien. Si ce n’était peut-être d’avoir de son plein gré effacé l’image maudite. Au début, il avait trouvé ça drôle, même mignon et s’était dit que ça serait un souvenir plus particulier que les autres, qu’ils en riraient plus tard s’ils en avaient l’occasion lorsqu’ils retomberaient dessus. Hors, à présent, elle lui paraissait tout à coup moins appréciable et même si ce froid finissait par s’estomper, ce cliché lui rappellerait toujours cet air crispé qu’avait affiché son meilleur ami ainsi que ce qui en avait suivi ensuite.

Sans daigner bouger, il l’avait observé se mouvoir, fronçant légèrement les sourcils avant qu’il ne se mette à souffler à nouveau. Il était passionné de baseball, depuis tout petit il avait rêvé de ce moment, de ce jour où peut-être il assisterait à un match des Yankees et que lui serait dans les gradins à les encourager. Toutefois, en cet instant, sa joie semblait s’être estompée aussitôt qu’elle était arrivée et ce match, il n’avait plus aucune envie de le voir. Parce que Ryû était plus précieux que tout le reste, qu’avant toute chose, il voulait arranger les choses avec lui. Et ce n’était pas en niant quoi que ce soit qu’il y arriverait.

- Laisse tomber d’accord ? Lui dit-il en souriant doucement, Ce n’est pas grave si on ne voit pas de match.

S’il parlait d’une petite voix, ce n’était pas par déception mais réellement par ce qu’il appréhendait la suite et que lui aurait juste voulu qu’ils s’amusent tous les deux. Ce n’était vraiment pas correcte de sa part quand on pensait qu’il avait été le premier la veille à faire la tête toute la journée néanmoins il avait du mal à supporter que son meilleur ami puisse être distant avec lui. En gros, lui avait le droit de faire la tête mais pas Ryû. Cet idiot...

- Allons boire un café okay ?

Dire « café » était évidemment une façon de parler mais c’était également sa manière pour dire qu’il acceptait de se caler quelque part. Juste qu’il n’était pas pour de l’alcool. Il était un peu tôt pour ça. A peine eut-il prononcé ses mots que, par réflex, ses doigts s’étaient entourés autour de son poignet afin de le tirer mais dés qu’il eut réalisé son geste, bêtement, il le retira aussitôt, glissant ses mains dans ses poches. Roy avait conscience de ce qui tourmentait son collègue et adopter ce genre de geste en faisait partie. S’il le faisait instinctivement d’habitude, comme il l’avait fait là d’ailleurs, il n’avait pu que se rétracter par peur de la réaction de l’autre garçon. Du coup il avait opté pour une cigarette également, fumant tranquillement jusqu’à ce qu’ils s’aventurent dans le premier Starbuck du coin.

La commande en main, ils s’installèrent à une table libre et ne parlant pas de suite, le jeune homme fit vaquer son regard dans la pièce autour de lui avant de porter le gobelet à ses lèvres. Cela réchauffait un peu et avec la température extérieur, c’était agréable. Cependant, ce n’était pas vraiment le sujet alors au lieu de perdre son temps à détailler l’établissement dans lequel ils se trouvaient, il reposa son regard sur son vis-à-vis. Il n’était pas certain de ce qu’il devait dire seulement si c’était pour le bien de leur amitié à tous les deux, peut-être devrait-il simplement cesser de trop réfléchir et laisser les mots sortir d‘eux-mêmes.

- Tu sais Ryû, Se lança enfin Roy d’un ton calme mais qui semblait si sérieux, Si ça te tracasse autant, on peut tout arrêter. Je ne sais pas quoi te dire honnêtement mais je n’ai pas envie qu’il y ait cette espèce de tension bizarre entre nous alors si c’est mieux... On peut faire ça.

A dire vrai, lui-même n’était pas d’accord avec ses propres paroles. Cela lui ferait bizarre de ne pas pouvoir le toucher comme il le souhaiterait toutefois si ça signifiait préserver leur amitié, il était prêt à en faire le sacrifice.



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Ce message a été posté Dim 28 Fév - 23:18





Contre toute attente, Roy refuse ma proposition. Mes sourcils se froncent un peu, sous le coup de l’incompréhension, mais je lui montre que j’ai compris en un hochement de tête, bien que cela me blesse un peu. Il a beau sourire, je n’ai pas l’impression qu’il soit vraiment sincère dans ce qu’il me dit. Il a parlé de cette équipe et de ce match pendant des semaines avant notre départ… Pourquoi il refuse d’un coup ? C’est à cause de ce que j’ai dit ? Je retiens un soupir alors que j’abandonne mon mégot dans une poubelle après m’être assuré qu’il était bien éteint. Quand je m’apprête à insister, Roy me devance et je me retrouve rapidement tiré jusqu’à un Starbucks.

Enfin, à moitié. Je remarque rapidement que l’attitude de Roy a changé et, les mains enfoncées dans les poches de ma veste, je ferme les yeux durant quelques secondes. En vérité, je n’ai rien à dire sur la situation et je n’ai même plus envie d’insister pour savoir s’il a envie de voir ce stade. Je ne lui en veux pas d’avoir mal pris mon comportement, si c’est vraiment ce qu’il se passe, mais… Non, je n’ai pas envie d’en parler. Au lieu de cela, je souris comme je peux, dans l’espoir de faire avancer les choses correctement, plutôt que continuer à bouder. Mais alors que je prends une gorgée de café, les propos de Roy m’atteignent plus que de raison et je ne peux m’empêcher de regarder par la fenêtre de l’établissement où nous nous trouvons.

« J’ai pas envie de parler de ça, Roy. Ça me dérange pas. »

Mais l’air de rien, la machine tourne, et je ne parviens même pas à m’empêcher de songer à notre relation, à ce qu’elle peut signifier et, surtout, à ce qu’elle est vraiment. Car au final, à part cette fois où l’on en a parlé, on n’a plus vraiment évoqué le sujet. Au fond de moi, je n’en ai pas envie. Je préfère m’enfermer dans le déni stupide et borné que je m’impose, histoire de ne pas avoir à dire des choses que je n’assumerais pas totalement. Pourtant, hier, c’est bien dans cette boîte que nous sommes allés, c’est bien ce genre de contact que nous avons eu. Je le sais parfaitement.

« Tu veux faire quoi après-midi ? »

Je cherche encore à changer de sujet, portant rapidement la boisson chaude à mes lèvres après cette question apparemment anodine, mais je me doute que ça ne passera pas aussi facilement que je l’espère. Ou alors, avec un peu de chance, Roy acceptera-t-il de faire comme si de rien n’était ? C’est stupide. Mon regard se promène sur les personnes qui passent à côté de notre table, alors que je réfléchis encore, juste avant de reprendre la parole.

« On est quoi, à tes yeux ? »

Il m’a posé la question l’autre jour, cette fois c’est à mon tour d’avoir envie de savoir ce qu’il en est. Nous sommes bien plus que des meilleurs amis, même si nous ne parvenons pas à mettre des mots sur la chose… Et je crois que ça me travaille énormément.


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Ce message a été posté Lun 29 Fév - 0:15




Peut-être que Roy avait exagéré de se comporter aussi précipitamment, peut-être qu’il s’était perdu dans un vulgaire quiproquo quant au réaction de son meilleur ami cependant ceci, il ne le serait sûrement jamais. Il n’était tout de même pas stupide, il avait bien remarqué que Ryû était bizarre non ? Dés qu’il réfléchissait un peu trop, ça se voyait et lui s’en était retrouvé perturbé. Dés le moment où son camarade avait réagi face à la photographie, ça l’avait intrigué. Après ça, lui n’était pas capable de faire comme si rien ne s’était passé, faire comme si son collègue n’avait pas été un tant soit peu crispé face à une telle attitude. Roy était doué pour plonger dans une paranoïa, pour concevoir des tas de films dans son esprit et imaginer le pire. Il n’avait pas envie que le pire arrive maintenant alors qu’il lui restait seulement quelques temps à vivre et que rien ne présageait à ce que l’opération réussisse.

Evidemment que ça le tracassait. Evidemment qu’il ne souhaitait pas arrêter non plus mais si ça ne convenait plus à son meilleur ami, il n’aurait pas le choix que d’accepter. Il ne voulait pas le perdre ou être auprès de lui et éprouver ce sentiment étrange qui créait une lourde atmosphère dans le creux de son coeur. Est-ce que à ses yeux à lui c’était plus facile à accepter que son vis-à-vis ? Probablement. Malade ou pas, Roy a toujours eu des agissements étranges, parce qu’au bout du compte, il ne se tourmentait pas sur les détails. Si ça avait déraillé la première fois, ça avait été principalement de sa faute. Puisque plutôt que d’être choqué du rêve que tous deux venaient de faire, lui avait choisi de pousser la plaisanterie un peu trop loin. Et la fierté de Ryû en avait pris un coup, pour lui, ça ne l’avait pas tant étonné que cela. Bien sur que cela lui avait fait bizarre, se dire qu’il avait couché avec son meilleur ami alors que quelques mois plus tôt, même l’embrasser ne lui aurait jamais traversé l’esprit. Néanmoins lorsqu’il prenait une décision, il était le genre d’individu qui assumait et ce, peu importait les conséquences ensuite. Si sa dignité en avait été blessé, il aurait fait avec parce qu’après tout, ça aurait eu lieu après un choix que lui-même avait fait. Il ne s’en serait pris qu’à lui.

Alors si la question était de savoir si sa relation avec son camarade le dérangeait ou le choquait, la réponse était non. Au début, il ne pouvait s’empêcher de considérer leur comportement comme quelque chose d’étrange, de mettre ça sur leur stupidité à tous les deux cependant il avait rapidement saisi que c’était tellement plus que ça. Et bien qu’il avait du mal à s’y faire, à réaliser aussi, Roy l’assumait pleinement. Parce qu’au moins il avait un endroit où il pouvait se reposer, un endroit où il se sentait bien sans qu’on ait à le juger de quoi que ce soit. Il n’avait que faire du reste. Dire que tout ceci n’était pas bizarre serait mentir mais s’ils aimaient ça, s’ils étaient bien, où était le problème ? Sous prétexte que Ryû était un homme qui plus est son meilleur ami, il devrait retourner sa manche et être outré ? Il était peut-être un peu tard pour cela. Ils étaient allés trop loin tous les deux, autant dans la relation que dans le développement de leurs sentiments même si se voiler la face était toujours plus facile qu’accepter l’entière réalité.

Plutôt que lui répondre, il avait haussé les épaules, n’étant pas certain des propos de son interlocuteur quant au fait que ça ne le dérangeait pas. Hors, s’il ne souhaitait pas en parler, lui n’insisterait pas. A quoi bon ? Il ne voulait pas se disputer avec lui... De ce fait, il était plus concentré sur son café que sur le reste et il haussa les épaules à nouveau à la nouvelle rétorque du garçon.

« Je ne sais pas. Ce que tu veux. »

Il n’était pas d’humeur à réfléchir. Il aimerait juste éclaircir tout ça, pouvoir repartir sur de bons points, que cette pointe dans sa poitrine s’estompe. Même si c’était négatif, ça lui allait aussi cependant c’était tellement difficile d’avancer correctement s’il restait sur des non dits. Ils leur étaient nécessaire d’en parler pour arriver à quelque chose. Tant qu’ils vivraient chacun dans ce maudit déni, ils ne s’en sortiraient pas. Il fallait mettre des mots là-dessus sinon ce qu’il s’était passé quelques minutes plus tôt risquait de se reproduire encore et encore jusqu’à ce que l’un cède et que toute une amitié ne parte en vrille à cause de mots qu’ils n’avaient pas voulu dire auparavant. Voilà pourquoi lorsque Ryû lui avait posé cette question, une question que lui-même lui avait déjà posé il y a quelques temps, Roy ne put que lever ses yeux en sa direction, surpris. Il ne s’était pas attendu à ce que son collègue relance le sujet et quelque part, bien qu’il ne le déclarerait pas à haute voix, ça lui faisait plaisir.

Doucement, il déposa son gobelet sur la table, y jouant toujours avec ses mains tandis qu’ils se perdaient dans ses réflexions. Ce qu’ils étaient ? Au fond, ce n’était pas si compliqué. N’importe qui l’aurait sûrement compris en les voyant toutefois, le plus difficile était de l’admettre soi-même.

- Rien. On est rien.


Et ses paroles étaient les plus honnêtes, les plus sérieux qui soient. Il avança un peu sa chaise sur ses dires afin de se rapprocher plus de la table et de croiser ses mains devant lui.

- Tant qu’on ne veut rien être, on ne sera rien, Reprit Roy afin d’expliquer ses propos, Si on veut se considérer comme des amis alors nous ne serons que des amis. Si on veut être plus, moins, c’est à nous de voir. Mais tu sais Ryû...

Il marqua un instant de silence, égarant ses pupilles sur les mouvements autour d’eux alors qu’il avait bougé sa boisson sur le coin de la table. Comme si émettre ce geste lui permettrait d’observer avec plus d’intérêt son vis-à-vis et de lui montrer le sérieux de chacun de ses mots. Il n’avait pas l’intention de lui mentir. Cela ne servirait à rien s’il n’était pas honnête.

- Deux amis normaux ne se comporteraient pas comme on le fait.

Parce que non, on ne s’embrasse pas entre amis, du moins pas avec autant de passion et de désir. On ne couche pas ensemble non plus. Qu’on ne parle pas de « sexfriend », ça n’existe pas.

- A mes yeux, ce n’est pas de l’amitié. C’est beaucoup plus que ça. Seulement, je ne peux pas te dire ce que nous sommes, je ne le sais pas moi-même.

Cela dépendait de ce qu’ils étaient prêt à assumer, prêt à perdre aussi et de ce qu’ils voulaient au plus profond d’eux-mêmes. Cependant Roy était certain d’une chose, ils n’étaient plus des amis et ce, depuis un moment déjà.



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Ce message a été posté Mar 1 Mar - 23:32





Évoquer une possible suite de notre visite me semble plus évident que discuter du véritable problème avec Roy. J’ai l’impression que l’on se perd parfois dans nos réflexions, qu’on ne sait pas vraiment quoi dire, quoi faire, et qu’au final nos sentiments deviennent de plus en plus flous à mesure que passent les jours, mais ce n’est peut-être qu’une idée. Pour ma part, je sais qu’il est devenu l’une des personnes les plus importantes que ma vie ait comptées, et que je donnerai n’importe quoi pour garder mon meilleur ami à mes côtés. Même s’il doit ne plus porter ce nom. Car croyez-le ou non, mais avec le temps qui est passé, j’ai largement eu le temps de me poser la question. Est-on vraiment encore autorisés à s’appeler « meilleurs amis » ? N’est-ce pas trop faible pour ce que l’on ressent ? J’aimerais ne pas répondre à cette question, ne même pas me la poser, mais je ne peux pas m’en empêcher, pour mon plus grand malheur. Quand Roy répond à ma question, c’est insatisfaisant, ce qui me fait froncer les sourcils.

« Ok, on verra après, alors. »

Alors un soupir m’échappe et je continue à regarder l’extérieur avant de poser la question qui me préoccupe vraiment. Fuir la conversation ne sert à rien, car il y aura toujours un moment où le sujet reviendra sur le tapis. Il y a toujours quelqu’un pour le ramener, pour demander si Roy et moi sommes vraiment amis. Même Ethan, de son côté, m’a posé pas mal de questions hier et… Oui, non, je crois que ce n’est pas forcément une aide dans mon cas. Je réfléchis encore en attendant la réponse qui n’arrive pas, et lorsque j’entends enfin Roy reprend la parole, je pince un peu les lèvres, le regard toujours posé sur les passants. Je crois que j’aurais vraiment besoin d’une explication de texte, pour le coup.

Heureusement, celle-ci ne tarde pas, mais alors que j’aurais pensé trouver quelque chose de sérieux à répondre, je me retrouve encore plus silencieux et, comme toute réponse à ce qu’il m’explique, je porte la boisson à mes lèvres une nouvelle fois, comme pour me donner un peu de courage. Être moins que des amis, ça me semble totalement impossible. Être plus… ça me semble tellement improbable. Je veux dire, comment on peut être passé de meilleurs amis à plus ? Par le biais d’un rêve ? Ça me semble ridicule.

Pourtant les faits sont là. J’ai découvert des sentiments nouveaux en compagnie de Roy, je me suis abandonné à lui plusieurs fois, et maintenant… Maintenant je ne sais pas vraiment où nous en sommes. Tout ce que je peux dire, c’est que c’est plus fort que jamais.

« C’est vrai… »

Nous ne sommes pas « deux amis normaux ». Ça fait longtemps que c’est fini, ça. Je le sais parfaitement, et pourtant… Pourtant.

« Je suis désolé pour tout à l’heure. Pour la photo. J’aurais pas du réagir comme ça. »

J’ai besoin de réponses, mais si je sais parfaitement comment nous pourrions nous considérer, j’ai un peu de mal à l’assumer à l’heure qu’il est. Après tout, cela serait admettre que quelque chose, entre nous, a vraiment changé, et je ne pense pas être vraiment prêt à ça.

« T’as des nouvelles de Haru ? » demandé-je enfin, attirant l’attention sur autre chose.


Anonymous
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Ce message a été posté Mer 2 Mar - 18:46



Evidemment que mettre des mots sur tout ça était compliqué. Ou plutôt, difficile à réaliser, à admettre également. Comment étaient-ils censés expliquer un changement si soudain dans leur relation ? Ils s'étaient toujours considérés comme des amis pendant plus de cinq ans et aujourd'hui ceci s'avérait être complètement différent. Ils n'étaient plus ces jeunes inconnus qui s'étaient rencontrés il y a quelques années, ces inconnus qui s'étaient liés d'une forte amitié et qui s'étaient soutenus pendant si longtemps. C'était vrai, après tout, si on leur avait dit à l'époque qu'ils seraient encore plus proches que ce qu'ils n'étaient déjà, ni l'un ni l'autre n'y aurait cru. Pourtant la réalité était bel et bien là, même ses sentiments avaient changé et il n'était plus certain de ce qu'il ressentait envers son meilleur ami. Enfin, "meilleur ami" n'était probablement plus le bon therme pour les nommer tous les deux. Ils étaient plus que ça et ce simple mot était si faible pour les représenter. On n'est pas censé éprouver ce genre de chose pour un unique ami, on n'est pas censé le désirer de la sorte, pas même vouloir être dans ses bras et encore moins se vexer pour pas grand chose, souhaiter ne l'avoir que pour lui ou toute autre émotion du même style. Roy savait exactement ce que cela signifiait, comment on pourrait les appeler si on analysait correctement leur relation cependant s'il était prêt à l'accepter, le réaliser était quelque chose de plus complexe à ses yeux. Cela ne pouvait pas être possible et peut-être que tout ce qui était arrivé entre eux jusqu'ici n'était qu'un enchaînement de rêves ni plus ni moins. Sortir avec Ryû ? De cette manière là lui paraissait tellement improbable mais pourtant quand on les observait tous les deux, c'était certainement à cela qu'ils devaient ressembler.

Après tout, quel genre d'individu demande à préparer une chambre spécial saint-valentin pour un camarade ? Délire ou non, cela n'avait pas de sens, cela n'avait pas lieu d'être puis le dicton disait qu'on ne plaisantait qu'à moitié. Leur relation avait changé du tout au tout et s'il ne le déclarait pas à voix haute, bien qu'il appréciait ce qu'ils étaient, le jeune homme avait peur de la suite. La hantise de le perdre n'était que plus forte et dans cette situation, il y avait toujours plus de risque. Pourtant, paradoxalement Roy ne s'imaginait pas briser ce lien qu'ils entretenaient parce que... Ils étaient plus proches que jamais et en ce moment, il ne demandait rien de mieux que ça. Peut-être qu'au bout du compte, il ne s'agissait là que d'une volonté égoïste néanmoins il avait besoin de lui, il avait besoin de cette relation, de le sentir toujours plus près et que lui continue à lui accorder autant d'attention.

Son regard se dressa vers son vis-à-vis lorsque ce dernier reprit la parole et machinalement, le garçon secoua son visage comme pour le rassurer.

"Ce n'est pas grave" Avait-il répondu dans un sourire "Je comprends donc ne t'inquiète pas."

Puis de toute manière, cette photographie n'existait plus à présent. Il l'avait supprimé. C'était bête et sûrement enfantin d'agir ainsi toutefois il n'avait pu s'imaginer la garder alors que ça avait tracassé son ami. Plus que le vexer, cela lui avait fait réaliser qu'il ne pouvait pas toujours se comporter comme bon lui semblait et quand il le désirait. Ce n'était pas parce qu'ils se trouvaient en Amérique qu'il pouvait tout se permettre. Surtout que Ryû n'avait pas forcément la même vision des choses que lui, qu'un détail pouvait le déranger plus que d'autre donc Roy ferait plus attention à présent. Il ne voulait pas fâcher son camarade, ce n'était pas le but de ce séjour.

Lorsque ce dernier lui parla d'Haru, il comprit rapidement que c'était un moyen comme un autre de changer de sujet. Il ne comptait pas y revenir dessus non plus de toute façon parce que plus qu'avoir peur d'en parler, le garçon avait peur que ça jette un froid entre eux, que cela créé une certaine tension et il préférait éviter cela.

- Oui, j'ai eu ma mère ce matin, il va bien. Avec le décalage, c'est dur de l'avoir lui.

Ce qui lui était principalement difficile et le faisait stressé plus que ce qu'il ne montrait. Il avait confiance en ses parents, ce n'était pas le problème cependant être aussi loin de lui le paniquer un peu, surtout s'il n'était pas en mesure de le joindre ni même de l'entendre.

- Et toi ?

Non, Roy ne s'y faisait toujours pas à cette idée que Ryû avait un fils lui aussi. Tout était arrivé si vite, il n'avait pas vu le temps passer et désormais, ils étaient tous les deux des papas. A leur âge, au fond, ce n'était pas vraiment étonnant toutefois lui aurait cru que cela se serait déroulé différement. Autant pour lui que pour son collègue d'ailleurs.

- On fait quoi maintenant ? L'interrogea-t-il posément, déposant son gobelet à présent vide sur la table.

Son excitation précédente s'était tellement atténuée que même le baseball ne paraissait pas l'enchanter en cet instant précis. Ils pouvaient très bien se promener dans New York, découvrir les incontournables de cette ville et profiter. Peut-être même que ce soir, ils pourraient sortir aussi s'il n'était pas trop fatigué. Là, de suite, Roy avait surtout envie de bouger mais également, de s'amuser avec son meilleur ami. Il ne demandait rien de plus.


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Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 21:48





Rester sur ce qu'on a déjà dit est certainement la solution la moins dérangeante à mes yeux actuellement, compte tenu de tout ce qu'on a déjà pu dire. Parce que je ne sais actuellement pas mettre de mots sur ce que je pense ou ressens, parce que je n'en ai pas l'envie, tout simplement. Savoir que je couche avec mon meilleur ami depuis quelques mois, que c'est loin, très loin de me déranger, et que mes sentiments à son égard ont certainement un peu changé, ce n'est pas forcément évident. Je crois que tout devient de plus en plus compliqué à mesure que les jours passent, mais que je ne suis pas encore tout à fait prêt à accepter la vérité.

Alors, plutôt que m'attarder sur le sujet problématique, je pousse un soupir reprend une gorgée de café, regardant toujours la foule qui passe sur le trottoir voisin de la fenêtre. Oui, je pourrais réfléchir à tout ce qu'on a déjà dit, encore et toujours. Je sais que je devrais. Mais c'est mieux comme ça, pour l'instant. Parler d'Haru est certainement mieux, plus simple que le reste.

« Ça va. »

L'envie de communiquer au sujet de nos enfants m'est rapidement passée, pour finir. Alors, je ferme les yeux pendant quelques secondes, terminant doucement mon café. Discuter de nos familles respectives, ça me semble un peu bizarre. Après tout, on est venus ici pour se retrouver tous les deux, pas pour parler des choses qui se passaient à Tokyo, justement. J'ai l'impression désagréable que ce voyage à New York est un véritable fiasco.

« On pourrait retourner voir le stade? Enfin, si tu veux...» Il n'aura peut-être pas envie... Autre chose? « Sinon, ils doivent proposer des tours de la ville, non? »

Il y a bien des bus qui s'occupent de ça, non? Il y a ça dans toutes les grandes villes, alors j'imagine que ça doit exister pour New York aussi, non? Je me redresse et pousse un soupir en abandonnant mon gobelet dans une poubelle, cherchant mon paquet de cigarettes au fond de mes poches, histoire d'en griller une autre. Je devrais arrêter ça aussi, mais une chose à la fois, ok? Je vais déjà essayer de stopper l'alcool, quand je rentrerai... C'est suffisant, non?

« J'ai envie de voir la Statue de la Liberté. »

Oui. Si monsieur n'a pas envie de retourner voir son stade, j'ai envie d'aller faire un tour du côté de ce monument dont tout le monde a déjà entendu parler. Avec un peu de chance, on peut y aller, non? Je sais plus exactement si c'est accessible ou non, mais bon. Je porte la cigarette à mes lèvres, cherchant du regard un endroit où l'on pourrait trouver des informations au sujet des voyages touristiques, mais j'ai l'impression que ça ne sera pas aussi facile que ça, dans une grande ville comme New York.

Mon regard s'attardant un peu sur les nombreuses voitures qui circulent autour de nous, je ferme les yeux et pousse un léger soupir avant d'allumer ma cigarette et d'en tirer une longue bouffée. C'est quand même pour Roy qu'on est venu, après tout.


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Ce message a été posté Jeu 3 Mar - 23:22





Non, le stade, pour aujourd’hui, Roy n’avait plus vraiment envie. Ryû pouvait le lui reprocher s’il le souhaitait, lui dire qu’il était d’un compliqué et qu’il ignorait quoi faire de lui. Néanmoins, qu’est-ce qu’il y pouvait si son excitation s’était envolée ? Ce n’était pas comme s’il s’agissait de quelque chose que lui-même pouvait contrôler. De toute manière, son meilleur ami avait sûrement envie de se balader ailleurs que dans un stade non ? Il ne s’était jamais réellement intéressé au baseball jusque là et si lui appréciait l’attention que lui accordait son vis-à-vis, aujourd’hui il ne souhaitait pas qu’on fasse ce que lui faisait plaisir à lui. Ils étaient deux dans ce voyage et il estimait que Ryû en avait déjà assez fait pour sa personne donc à choisir, ce serait bien d’aller là où lui aimerait se rendre.

Il ignorait si c’était lui ou si ce n’était qu’une impression toutefois il avait toujours l’étrange sensation que l’atmosphère était plus « tendu » que précédemment. Enfin, comme s’il y avait quelque chose de différent en rapport à d’habitude. Peut-être que le problème était lui, il n’osait pas trop prendre d’initiative ni même d’être trop proche ou trop tactile avec son vis-à-vis. Cela valait de même pour les mots, il avait peur de dire une bêtise. Il enchaînait tellement les bourdes depuis la veille qu’il n’aimerait pas en créait une troisième. Bien qu’agir de la sorte risquait probablement d’agir encore en sa défaveur. Pourtant cette fois-ci Roy ne faisait rien de mal, il lui souriait sincèrement, répondait tout aussi honnêtement, juste qu’il préférait ne pas réagir sans réfléchir.

« Je suis plus partant pour le tour en ville. Si ça te tente, on peut faire ça, oui. »

Etrangement, cela avait l’air de le motiver plus que le baseball. Curieux, il se demandait ce que c’était... Si c’était comme chez eux, il en voyait souvent à Tokyo et même dans les films étrangers, ça l’avait toujours intrigué. Forcément, il n’y avait que les pures touristes qui aiment monter dans ce genre d’engin - bus et compagnie - et assurément que le jeune homme faisait partie de cette catégorie. Plutôt que de courir inutilement dans toutes les rues de New York, autant prendre un tour qui leur permettrait de voir pleins de choses en même temps. En somme, faire rapidement ce qu’eux auraient sûrement faire en plusieurs jours.

Une fois à l’extérieur, plutôt que de réprimander son meilleur ami, il le suivit dans son geste, s’allumant également une cigarette. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu’il en désirait une et n’avait pas réellement osé le faire. Mais si Ryû le faisait, lui aussi en avait le droit non ?

- On peut ! J’ai envie aussi, Lui déclara alors le garçon, Venir à New York sans voir la Statue de la Liberté, ça serait dommage.

Elle n’avait sûrement rien d’exceptionnelle toutefois plus les minutes s’écoulaient, et plus ça commençait à l’intéressait. Une sculpture pareille devait quand même être impressionnante bien que c’était dommage, ils ne pourraient probablement pas grimper à l’intérieur. A moins qu’il y ait un ascenseur cependant ça, Roy l’ignorait totalement.

- C’est loin d’ici, tu crois ?

Qu’est-ce qu’il en sait, idiot ? Mais est-ce que de ce fait, ils ne prenaient pas de « tour » ? Rien que la statue à elle seule, ça risquait de leur prendre du temps non ?

- Moi, je te suis, c’est toi le guide.


Probablement parce qu’il se débrouillait mieux que lui en anglais et qu’il s’y connaissait mieux en tourisme. A lui seul, le garçon se serait sûrement déjà perdu plein de fois surtout qu’en plus de ça, il n’avait pas vraiment le sens de l’orientation.



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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 0:37




Je peux parfaitement comprendre que Roy soit démotivé par ma réaction précédente, mais j’espère malgré tout qu’il ne m’en voudra pas indéfiniment. Après tout, nous sommes venus ici pour passer un moment tous les deux, et je n’ai pas envie d’être le responsable de l’échec de ce voyage. New York, le stade des Yankee. C’était bien ce qu’il voulait voir, non ? La peur d’être la cause du mécontentement de mon meilleur ami, une fois encore, me noue le ventre comme jamais, alors que j’inhale la bouffée de nicotine que je viens d’arracher au bâtonnet que je tiens dans les mains. Il a dit oui pour un tour en ville, ça m’arrange bien. Reste à trouver où on pourrait faire ça. Avec un peu de chance, certains trajets prévoient un passage dans les environs de la Statue, non ? Ça serait pas mal.

« Hm. » Malgré moi, je suis devenu plus boudeur également. « J’crois que certains tours doivent passer par là. C’est un peu un incontournable. »

Le genre de monument qui fait tirer la tête à ceux qui ne l’ont pas vu, lorsqu’ils font un voyage à New York. Je hausse un peu les épaules, incertain de mes propres propos, avant de continuer ma cigarette, tenant de l’autre main mon téléphone portable, sur lequel je cherche les infos qui pourraient nous être utiles maintenant que nous sommes sur le point de partir à l’aventure. Alors un souvenir semble me frapper et je cherche dans les poches de ma veste le dépliant que j’ai trouvé à l’hôtel, lorsqu’ils nous ont présenté les lieux.

« Je crois qu’ils indiquent les points où on peut trouver ça, là-dedans. »

Oui, ou alors on choppe un passant sur les trottoirs chargés, mais je doute que ça soit vraiment malin et encore moins fructueux. Je pose les yeux sur le papier qui indique effectivement le nom de certains endroits d’où partent les bus touristiques, et je réfléchis un peu.

« On devrait prendre un taxi, ça sera plus simple pour trouver. »

Pendant quelques secondes, je ferme les yeux, avant de jeter mon mégot éteint dans une poubelle propre. Je réalise que Roy et moi sommes bien plus froids qu’avant. C’est plutôt triste, si vous voulez mon avis. Genre, vraiment. Un soupir m’échappe alors que je commence à marcher, cherchant du regard un taxi qui serait garé pas loin, ou tout simplement qui passerait non loin. Au bout de quelques secondes, néanmoins, je m’arrête et attends que Roy revienne à ma hauteur pour m’approcher de lui et glisser ma main dans la sienne, sans rien dire.

«M’en veux pas. »

Car oui, malgré moi, je n’ai pas envie qu’il me fasse la tête comme c’était le cas pour Ethan. Je n’ai pas envie qu’il soit déçu par le voyage que l’on fait, pour la simple et bonne raison qu’il est mon meilleur ami et qu’il ne va pas bien. Se prendre la gueule pour quelque chose d’aussi con qu’une photo, parce que j’ai été trop con pour laisser voir que ça me déplaisait. Je ferme les yeux pendant quelques secondes, et sans lâcher la main de Roy, je continue à avancer jusqu’à trouver un taxi.


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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 9:08





« Je ne t’en veux pas » Lui avait-il avoué d’un doux sourire.

Machinalement sa main avait serré un peu plus la sienne comme pour justifier ses dires. Il ne s’agissait pas d’un mensonge, Roy n’était pas en colère contre lui et il avait très bien compris sa réaction. Peut-être un peu trop. Il s’en voulait si à cause de son attitude, cela avait jeté un froid entre eux, ce n’était pas intentionnel. Toutefois, il avait été rassuré lorsque son ami avait entremêlé leurs doigts ensemble et si lui n’en avait émis aucune remarque, le poids qui nichait encore sur son coeur quelques instants plus tôt s’était aussitôt dissipé. Une tendre esquisse avait étiré ses lèvres alors qu’il s’avérait être plus soulagé. Ryû ne paraissait pas lui en vouloir non plus bien que la tension entre eux semblait ne pas avoir totalement disparu. Le jeune homme choisit volontairement de ne rien mentionner, pensant que tout ceci partirait tout seul si chacun se comportait normalement, sans chercher à se forcer.

Par réflex, sans lâcher sa main, Roy s’était approché un peu plus de lui afin de n’avoir qu’une faible distance entre eux, juste assez pour pouvoir marcher sans la moindre difficulté. Pour ce qui était du reste, ils avaient donc suivi les conseils du « guide ». Après avoir pris un taxi qui les avait mené jusqu’à un point repère afin de monter dans un de ces fameux bus, ils étaient partis à la découverte de la ville. Ils en avaient fait un sacré tour, pu voir tant de choses que le garçon n’avait pu empêcher ses pupilles de briller. Ils n’étaient plus à Tokyo, c’était certain et il avait pu en voir la différence bien que tous deux étaient de grandes villes, immenses, au summum de la technologie. Central park était réellement magnifique mais Time square avait été encore plus impressionnant à ses yeux. Cette fois-ci, il n’avait pas hésité à ressortir sa machine de guerre - ou pas vraiment, qui est-ce qui faisait la guerre avec des selfies stick sérieusement ?! - afin de prendre des photos. Hors, il avait été raisonnable, préférant garder une distance normal, prendre des clichés tout aussi normaux enfin on ne parlait pas de « normaux » lorsque la plupart des images étaient remplis de têtes bizarres et avec des grimaces. Celles où ils souriaient par contre comptaient plus facilement.

Le dernier arrêt avait été la Statue de la Liberté, bêtement, Roy en avait perdu la parole. Parce qu’elle était grande quand même. Il ne s’attendait pas à ça et finalement, il ne regrettait pas d’être venu. Ca valait vraiment le coup d’oeil. Ils avaient pu entrer à l’intérieur, montant jusqu’au plateforme panoramique à l’aide d’un ascenseur. La vue de New York était vraiment splendide. C’était sûrement même plus intéressant que le stade, qui sait, alors il espérait que son meilleur ami profitait également, qu’il appréciait cette journée autant que lui. Certes, le jeune homme peinait à prendre des initiatives, à être aussi proche de lui que d’habitude parce qu’il avait peur des réactions de son vis-à-vis cependant cela ne signifiait pas qu’il n’était pas heureux d’être là avec lui. Il avait continué de lui sourire tout du long, ne lâchant que rarement cette main que Ryû lui avait tendu et évidemment, il parlait aussi. Il s’était amusé à faire quelques commentaires sur les différents endroits où ils s’étaient rendu, se moquant gentiment des américains parfois en imitant un accent anglais bizarre même s’ils ne comprenaient pas toujours ce qu’ils racontaient.

Enfin, le soir, ils s’étaient arrêtés dîner dans une petite brasserie tranquillement pour sortir boire un verre dans un bar non loin de l’hôtel.

- Ca va ? L’interrogea Roy une fois installé à une table, Tu as passé une bonne journée ?

Il lui sourit tendrement sur ses dires alors qu’ils attendaient qu’un serveur vienne prendre leur commande.

- Pour ma part, j’ai bien aimé. Je ne pensais pas que la statue serait aussi impressionnante, je ne regrette pas d’y être allé ! Merci.

Pourquoi tu le remercies ? Lui-même ne devait pas en connaître la raison mais certainement qu’il s’agissait d’un tout. Ryû faisait tellement pour lui qu’il avait l’impression de ne pas le remercier assez. Le simple fait qu’il soit à ses côtés pour ce voyage méritait des tas de « Merci ». Puisqu’il n’aurait jamais pu le faire sans lui.



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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 20:45




Roy a beau dire qu’il ne m’en veut pas, je ne peux pas m’empêcher d’être inquiet. Après tout, il m’en a voulu la veille et pourrait parfaitement recommencer. Je n’ai pas envie que l’on se fâche ridiculement, parce que nous sommes deux idiots incapable de s’excuser au bon moment. Alors oui, maintenant que je sais que mon comportement n’était pas aussi exemplaire que je l’aurais voulu, je préfère m’assurer que mon meilleur ami ne me fera pas encore la tête. J’ai simplement eu peur de ce que signifiait cette photo, alors que je savais parfaitement que ça ne voulait pas vraiment dire quelque chose. Des sentiments, peut-être. Mais à part ça ? Cela ne symbolise rien que nous ne sachions déjà. C’est pour cela que, malgré moi, je suis particulièrement heureux au moment où les doigts de Roy se resserrent entre les miens. Un léger sourire point au coin de mes lèvres alors que je relève les yeux vers lui, juste avant de partir à la recherche d’un taxi.

Même à l’intérieur du véhicule, je ne lâche pas la main de mon meilleur ami, indiquant simplement au chauffeur l’endroit où nous devons nous rendre, espérant y trouver le genre de bus que nous cherchons à emprunter. Par chance, il semble comprendre ce que je lui veux – car même si mon anglais est bon, mon accent est parfois difficilement intelligible – et nous pouvons rapidement partir à la découverte de la ville de New York et de ses merveilles. Il y a tant de choses à voir à la capitale. On n’en a pas idée, comme ça, mais une fois dans le véhicule, on réalise à quel point ça vaut la peine de venir. Enfin, c’est mon impression, et j’espère que Roy pense la même chose. À le voir prendre des photos, un sourire me vient, et je ne souhaite rien de plus. S’il garde de bons souvenirs des lieux qu’on aura visités, des sorties qu’on aura faite. C’est ce qui compte.

Et finalement, la Statue de la Liberté. Cela m’a rendu plus heureux que je le pensais, en fait. Roy s’est comporté différemment durant notre petit parcours, il n’a pas l’air de vraiment avoir envie de revenir sur le sujet, et ça m’arrange vraiment. Prendre des photos sur mon téléphone et rire avec lui me faire bien plus plaisir, et lorsqu’il propose de s’attarder un peu en chemin, avant de rentrer à l’hôtel, c’est avec plaisir que j’accepte. Il se moque des américains. Il ne manquait plus que ça pour qu’un rire bête me vienne, alors que nous franchissons la porte d’un bar. Je suis alors Roy à une table et m’y installe tranquillement. Mes yeux se promènent sur les personnes qui nous entourent alors que je souris simplement.

« Très, et toi ? »

Je commande une bière, puis réfléchit à ce que l’on pourrait faire dans la soirée. Sans doute pas sortir, je suis un peu fatigué, même si je dois avouer que pouvoir profiter d’un voyage motorisé pendant la journée fait du bien.

« Fallait qu’on la voie, genre pas le choix ! réponds-je en riant un peu. C’est un peu une icône, après tout. »

Les demoiselles de la table voisine rient et attirent mon attention. Un sourire se dessine sur mon visage alors que je retourne à ma conversation avec Roy, enchaînant sur des banalités sans nom, jusqu’au moment où, alors que je prends une gorgée de ma bière arrivée entre temps, je vois une des jeunes femmes de la table voisine s’approcher, s’adressant à Roy.

« Il ne comprend pas l’anglais. » Avenant, évidemment. Jusqu’au moment où elle m’explique qu’elle aimerait que je dise à Roy qu’il est mignon. Non. Je refuse un peu plus froidement, et c’est alors qu’arrive la question fatidique, à laquelle j’aurais dû m’attendre. Si on est ensemble ? « Oui, voilà, c’est mon petit ami. »

Quoi ? Il comprend pas l’anglais et, sincèrement, j’ai juste envie que cette meuf fait profondément chier à essayer de l’attirer dans son jeu, là. Il est venu avec moi. Ok ? Si quelqu’un doit passer ses soirées avec Roy, c’est moi. Je soupire un peu après avoir répondu à la demoiselle qui, visiblement, se renfrogne, alors que je reprends une gorgée de bière. Lorsque la blondasse est partie, je reprends la parole à l’adresse de Roy. L’incident est clos.

« J’pense qu’on devrait quand même retourner voir le stade, demain. Ou à un autre moment, d’ailleurs, mais j’veux pas qu’on parte sans avoir regardé si y a pas moyen de voir un match. »


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