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 j'irais à New York avec toi, toutes les nuits déconner • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 21:26




Certainement qu’il ne regrettait pas cette journée, elle était bien mieux que la veille et il avait réellement ressenti ce sentiment de profiter. Ils étaient que tous les deux, Roy n’avait rien demandé d’autre que cela et s’il y avait certaines différences entre eux, ça ne les avait pas empêché de s’amuser. Ils n’avaient pas eu trop à marcher comparé à la veille, la pression du décalage se faisait sentir par moment mais du moment qu’ils bougeaient, le jeune homme parvenait à supporter. Hors, s’il lui avait proposé de sortir en soirée, c’était surtout parce qu’il ne désirait pas rentrer de suite, qu’il voulait profiter de la vie américaine un peu plus. Une semaine, c’était si court, ils n’auraient jamais le temps de tout voir donc s’ils pouvaient ne pas en perdre une seconde, c’était préférable. Certes, le garçon ne demandait pas grand chose, juste de boire un verre, s’amuser comme la veille - bon peut-être pas autant que la veille, pas sûr que son corps le supporte - et rentrer lorsqu’ils étaient vraiment fatigué.

Pour ce qu’ils feraient le jour suivant, Roy n’y avait pas encore réfléchi et ne souhaitait pas s’attarder sur le sujet pour l’instant. A la place, il préférait rire à la rétorque de son meilleur ami, acquiesçant ses paroles avant de porter le verre qu’on venait de lui amener à ses lèvres. Il avait opté pour un léger cocktail mais cela ne le rendait pas moins délicieux. Il était exquis. Néanmoins, son attention fut légèrement détournée par le « vacarme » que faisait des filles à la table d’à côté. Il avait beau froncer les sourcils, plisser les yeux et essayer de deviner ce qu’elle racontait, il n’y comprenait rien. Ce n’était pas juste. Chaque être humain devrait avoir la fonction de traducteur dans son esprit, tout serait plus simple.

Malheureusement ce n’était pas possible donc lui aussi préféra se concentrer sur une autre conversation qu’il avait avec son vis-à-vis, parlant de tout et de rien. Enfin... Jusqu’à ce que l’une des demoiselles ne s’adressent à lui alors que ses lèvres se trempaient dans son verre. Incrédule, il la fixait sans saisir ce qu’elle lui demandait. Il notait juste qu’elle avait de beaux yeux. Sûrement parce qu’il n’avait pas l’habitude d’en voir autant au Japon, en tout cas pas des vrais, et que ça le fascinait.

Son regard se détourna toutefois vers Ryû qui choisit de parler à sa place et alors qu’il s’apprêtait à boire une autre gorgée de sa boisson, tout le liquide retomba aussitôt dans son verre, sous le choc. D’accord... Peut-être qu’il ne parlait pas l’anglais, qu’il ne le comprenait pas très bien non plus cependant ce serait un peu exagéré de penser qu’il n’en avait pas les bases. Parce que évidemment, les seuls mots que le jeune homme n’aurait pas du deviner, il les avait compris. Toussotant discrètement, ses paupières papillonnèrent légèrement, fixant son collègue alors qu’il peinait à se remettre de ce qu’il venait d’entendre. Il ignorait pourquoi il avait dit ça, peut-être qu’il s’agissait juste d’une manière de repousser cette fille ou peut-être pas. Dans tous les cas, c’était assez troublant. Et dés que la surprise fut plus ou moins passé, c’était un sourire amusé, malin, qui s’était dressé au coin des lèvres du fanatique de baseball avant qu’il ne se délecte à nouveau de quelques gouttes de son cocktail.

Petit ami, hein ? Vraiment ? Oh, ce n’était pas de chance pour Ryû. Cette remarque n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et probablement que même dans plusieurs années, il pourrait encore en entendre parler.

Ce qui était bizarre par contre était que son camarade ignora complètement l’histoire de cette demoiselle, abordant un autre sujet. Mais... Qu’est-ce qu’elle voulait ? Et, pourquoi il lui avait dit ça ? Est-ce que ça le dérangeait ? Il était inutile de deviner ce à quoi penser Roy, il s’était déjà perdu dans des milliers d’hypothèses.

- Hum, oui, si tu es d’accord, je veux bien, Répliqua-t-il en souriant avant de se tourner vers la table des américaines et de reporter son intérêt sur son interlocuteur, Mais dit... Elle voulait quoi ? Elle était plutôt mignonne en plus.

Avoue... Là, tu l’as fait exprès ?! Espèce d’imbécile... Ce n’était sans parler de cette esquisse qui avait égayé son visage à ses propos d’ailleurs.

- Elle t’a dit quoi ?


Le pire était certainement qu’il osait insister. Evidemment qu’il le faisait exprès.



Anonymous
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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 23:06




Les événements que j’ai vécus au cours de l’année passée sont certainement les plus éprouvants de ma vie. Ce mariage bidon, ces retrouvailles particulières avec Hikari, et comme point d’orgue ce bébé qui aura changé mon existence plus radicalement que tout le reste. J’ai beau réfléchir, je ne vois pas comment les choses auraient pu être encore plus compliquées, car même au niveau de mon travail, tout est devenu terriblement complexe. J’ai failli me faire virer, après tout, pour avoir osé coller un poing à l’infirmier de l’école. Après, on se demande encore pour quelles raisons je suis incapable de me sortir de l’alcool par moi-même. C’est pas pour rien que mes sentiments se retrouvent sens dessus-dessous, eux aussi.

Et dans l’inconscience totale des moyens dont je dispose pour me sortir de cette situation que je me laisse dépasser par ce que je ressens. La preuve étant évidemment les propos que je tiens à l’égard de cette demoiselle qui ne semble pas réceptive. Je lui ai dit qu’elle pouvait déguerpir, mais elle-même un moment à le faire, quand même. Comme si j’avais que ça à faire de l’écouter me dire qu’elle voulait juste que mon ami sache qu’elle le trouvait cool. Moi je m’en fous. Il est venu avec moi, il restera avec moi. Rien qu’avec moi. S’il peut faire la tête parce que je décide de convier un parfait étranger à notre petit voyage, je peux également m’offusquer si des inconnues essaient de lier un contact avec lui, pas vrai ?

Dans un tel cas, oui, c’est peut-être (je dis bien peut-être ! ) de la jalousie. Ce n’est pas surprenant de ma part, pas vrai ? J’ai toujours été trop possessif. Déjà à Vegas, avec Mi, j’étais le seul à pouvoir poser la main sur elle. Parce qu’il fallait que je la protège, que je m’assure qu’elle allait bien. Alors que je prends une gorgée de bière, les souvenirs de ce voyage me traversent l’esprit, et j’essaie d’arrêter d’y penser aussitôt, histoire de ne pas me ruiner le moral alors que je suis encore d’à peu près bonne humeur. Vegas était une erreur. Sans doute la pire de ma vie.

Mes yeux se posent sur Roy lorsque ses propos me parviennent, et j’avale doucement une gorgée de bière pendant que je réfléchis à une bêtise à lui inventer. Allez, c’est pas bien difficile. Cette meuf pourrait avoir demandé n’importe quoi, non ? De toute façon, il ne comprend pas l’anglais.

« Elle se demandait si on était coréen. » Oui, bon, j’aurais pu trouver mieux. « Elle avait l’impression que t’avais fait de la chirurgie. »

Quoi ? Ok, c’est l’histoire la plus nulle que j’ai inventée de ma vie. Plus nulle que le jour où j’ai du expliquer à mon père que j’avais couché avec une fille pour la première fois et que je m’étais senti tellement stupide au moment de lui dire que j’ai préféré changer de sujet. Ah, clair qu’il va me croire, là. J’aurais presque envie de me frapper le front, mais ça me discréditerait. Alors, souriant, je reprends une gorgée de bière et revient, encore, sur le sujet qu’on vient de quitter.

« Avec un peu de chance il y a des matchs dans la semaine. Si ça tombe, ça me ferait aimer le baseball, non ? »

J’y crois à peine, mais c’est toujours plus évident de parler de sujets banals. L’air de rien, admettre que j’ai dit qu’il était mon petit ami, et ce sans vraiment avoir réfléchi, à la base, est assez… Non, ça me semble carrément impossible, en fait.


Anonymous
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Ce message a été posté Ven 4 Mar - 23:40




Alors ça, c’était vraiment louche. Roy était certain que cette américaine ne l’avait pas questionné sur leurs origines ou sur une quelconque chirurgie. Sinon, pourquoi lui répondrait-il qu’il était son petit ami ? Il n’y avait aucune logique donc cela augmentait son hypothèse que la jeune femme avait peut-être, potentiellement tenté une approche. Hors le jeune homme n’avait pas assez confiance en lui pour en avoir la certitude. Quelle étrangère aurait envie de s’intéresser à lui sérieusement ? En règle général, les filles étaient plus attirés par les garçons comme Ryû. Ah bon ? Et comment tu peux savoir ça, idiot ? Il répondrait qu’il en avait la certitude, une espèce d’intuition parce que peu était le nombre de femmes à lui avoir tourné autour. Probablement qu’il n’avait pas assez de charisme ou que c’était écrit sur son front qu’il était père célibataire. Ce genre d’informations les faisait fuir le plus souvent donc peut-être que ça se voyait ou que ça se lisait dans son comportement. Il n’avait jamais pensé qu’il avait un physique incroyable de toute façon. Il avait beau mangé énormément, il ne grossissait pas beaucoup. Bien sûr, il était musclé mais pas assez selon lui et il s’était toujours trouvé plutôt mince. Peut-être qu’il s’agissait là d’un espèce de complexe ou d’un profond manque de confiance en lui. Le fait était qu’il n’osait se permettre de songer que cette demoiselle s’était intéressé un tant soit peu à lui. Une part de lui avait envie d’y croire et sa fierté avait grandit un petit peu.

La raison, il n’en avait que faire de toute manière puisque quoi qu’elle lui souhaitait, si elle était réellement belle, elle ne l’intéressait pas. Il n’était pas ici pour batifoler avec des inconnus mais pour profiter et s’amuser avec son meilleur ami. Enfin, était-ce encore la bonne appellation ? Après tout ce dernier ne venait-il beau de le nommer autrement ? Cette constatation ne put que le faire sourire discrètement alors que Roy se retenait de le gronder pour lui demander d’arrêter de se moquer de lui. Sûrement que Ryû n’avait pas du remarquer qu’il avait compris sa petite discussion et ce qu’il en avait dit. Quelque part, ça l’intriguait et le plongeait lui également dans plusieurs réflexions. Lorsqu’il y pensait, c’était certain qu’il serait presque plus correcte de se surnommer ainsi quand on les observait tous les deux. Cependant... N’était-ce pas bizarre ? Certes, leur relation correspondait plus à ce terme désormais néanmoins se dire que celui qui était encore son meilleur ami hier était son petit ami aujourd’hui, il y avait de quoi trouver les circonstances choquantes. Il avait conscience de ses sentiments, que ceux-ci étaient plus forts que jamais, qu’il était bien en sa présence et que peut-être - oui, peut-être - il en avait même éprouvé de la jalousie aussi. Est-ce que tous deux devaient encore aborder ce sujet là ? D’une certaine façon, Roy en avait envie, de l’autre, il en était terrifié. Rendre cela officiel c’était accepter que tout puisse se briser à la moindre seconde.

« Elle a vraiment dit ça ? Je n’ai pas la tête du gars qui a fait de la chirurgie ! »

Ne fait pas genre tu es outré, abruti. Tu sais très bien qu’elle n’a pas dit ça au fond. Mais il avait décidé de ne pas remettre ça sur le tapis. Ils auraient tout le temps d’en discuter plus tard. La conversation était revenu sur le sujet principal : son sport préféré. Cependant Roy n’y croyait pas réellement puisqu’il n’avait pas réussi pendant toutes ces années, il ne voyait pas comment son camarade pouvait tout à coup apprécier le baseball. Peut-être que voir un match de league majeur l’aiderait néanmoins, il n’avait pas grand espoir. Il en serait le plus heureux si ça arrivait toutefois il n’en demandait pas tant. En riant doucement, il lui avait avoué le fin fond de ses pensées, expliquant que ce serait quand même bien s’il y avait des matchs dans la semaine et que si ça ne l’ennuyait pas, il n’était pas contre d’en assister à un. Uniquement si les Yankees jouaient puisque après tout, il s’agissait de son équipe préféré. Si ce n’était que pour voir du baseball professionnel, il pouvait tout aussi bien le faire au Japon.

Après avoir terminé leur verre, Roy avait demandé à rentrer à l’hôtel, se disant fatigué. Ce qui n’était pas un mensonge en soit néanmoins il désirait surtout être tranquille avec lui, au calme et pas avec ce monde autour d’eux qui émet un brouhaha pas possible. Et parce qu’un prince à tout ce qu’il veut, ils avaient donc rejoint leur fabuleux appartement, toujours décoré aux couleurs de la Saint-Valentin. Le sourire aux lèvres, il retira ses chaussures qu’il déposa sur le seuil de l’entrée avant de se frotter doucement les yeux et de pénétrer à l’intérieur de la chambre.

- Ah ! C’était une bonne journée ! S’exclama-t-il dans un rire avant de se laisser tomber sur le lit.

Son dos rebondit instinctivement sur le matelas puis tandis qu’il s’installait au bord, il tapota à côté de lui afin d’indiquer à son vis-à-vis de le rejoindre. Ce genre d’attitude... Il aurait mieux fallu s’en méfier. N’importe qui aurait pu déceler les pensées malicieuses de ce jeune homme et ce qu’il avait derrière la tête. A peine Ryû fut-il assez proche qu’il s’empara de son bras pour le tirer brusquement sur le lit, l’obligeant à s’allonger avant de se placer au-dessus de lui et qu’un sourire espiègle traça ses lèvres.

- Dit... Exactement, je suis quoi pour toi ?

Okay donc... C’est ça que tu appelles « être fatigué » ? Pour sûr qu’il avait ça en tête depuis le début et qu’il refusait simplement d’en parler en public. A moins que ça soit la frustration de ne pas pouvoir agir réellement comme il le voulait aux yeux des autres. Qui savait.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 0:21




« Bah écoute, les gens sont bizarres, qu’est-ce que tu veux. »

Je ricane et prends une gorgée de ma boisson. De la chirurgie ? Genre vraiment ? Je crois que là, on doit pas être loin de toucher le fond. J’ai envie de me frapper lorsque je réalise que j’ai prononcé ces mots, et si ça ne tenait qu’à moi, je l’aurais certainement fait, mais il faut que je garde un minimum de crédibilité face à Roy. Il ne faut pas qu’il commence à se demander si je lui dis la vérité. Genre, non, elles ont pas demandé si il avait fait de la chirurgie, mais si on était ensemble. Et j’ai répondu oui, ok ? J’ai pas forcément envie de parler de tout ça avec lui, alors on va simplement faire le tout doux tout gentil, reprendre son calme en même temps que son sérieux, et tout simplement continuer à boire ma bière avant de reprendre la conversation que j’ai abandonnée.

Dans tous les cas, Roy aura son match. Enfin, je sais que je pourrai pas en inventer un s’il n’y en a pas sur la période où nous sommes à New York, mais j’ose espérer que ça ne sera pas le cas. Tristesse et désespoir, sinon.

Par chance, il ne revient pas sur le sujet de la conversation avec cette américaine bizarre pendant que nous sommes dans le bar, et lorsque nous abandonnons l’établissement, c’est pour retrouver le confort cinq étoiles de l’hôtel dans lequel nous logeons pour quelques nuits. Un véritable bonheur, j’ai envie de dire, après avoir parcouru la ville comme nous l’avons fait.

« Fatiguant quand même ! »

Je ris un peu quand je vois Roy s’écraser sur le lit, ôtant mes chaussures et ma veste avant de m’avancer pour m’y asseoir également. Retrouver un peu de calme fait vraiment du bien après toute cette marche et ces visites. Ok, on a rien visité pour de vrai, aujourd’hui, à part la statue, mais bon. C’est déjà énorme par rapport à d’habitude. Genre Maps m’aurait suffi. Et sans doute est-ce à cause de cette incroyable fatigue que je ne réalise pas directement que je me suis jeté droit dans la gueule du loup. Loup qui ne manque pas de me piéger en m’attrapant avant même que j’aie pu m’installer, ne me laissant plus vraiment d’autre choix que… Bah le regarder, en fait. Ouais, j’ai pas d’autre choix que l’observer et écouter sa question.

« Euh… » Pourquoi il pose cette question, ce con ? « T’as dit qu’on n’était rien, alors rien ? »

Genre on en a parlé plusieurs fois dans la journée, jamais deux sans trois, c’est ça ? Je ferme les yeux et pousse un léger soupir avant de les ouvrir à nouveau, fuyant le regard de Roy en observant les quelques lumières qu’on peut voir au dehors, à travers les rideaux que l’on n’a pas encore fermés.

« Retire-toi de là, faut que je me change. »

Je sais pourtant que notre relation n’a plus rien d’une amitié normale, et à vrai dire, mon ton le trahit clairement, mais je n’ai plus envie qu’on parle de tout ça. Ça me rend totalement dingue.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 0:54




Peut-être n’était-ce pas une bonne idée de poser encore une fois cette question, de relancer le sujet cependant c’était plus fort que lui. Roy avait besoin de savoir, cette histoire l’intriguait et Ryû ne pouvait pas y échapper cette fois-ci. Bien sûr que c’était difficile d’assumer quoi que ce soit et au fond lui-même n’avait pas l’impression d’être contre tout ça. Puisque cela signifierait qu’il ne l’aurait que pour lui et le garçon quelque peu possessif qu’il était appréciait ça. Si son camarade avait réagi face à cette blonde américaine, probablement que le jeune homme aurait adopté la même attitude à sa place. Ce qu’il avait fait la veille d’ailleurs avec Ethan bien qu’il savait que son meilleur ami n’aurait pas tenté quoi que ce soit avec cet homme. Ce n’était pas une question d’un surplus de confiance en soi cependant il se doutait que s’ils étaient si proches tous les deux, ça avait joué sur leur relation et que Ryû d’une personne gay, qu’il aimait sûrement tout comme lui la gente féminine. Enfin, pour ce qu’il lui racontait et lui disait, c’était l’impression que Roy avait. Il ne pouvait pas en avoir une certitude toutefois sa « jalousie » envers Ethan n’avait pas la même signification que s’il avait approché une « bombasse » blonde. Certainement que lui n’aurait rien dit mais une partie de lui en aurait été frustrée et blessée. Il n’était pas capable de le nier, il avait conscience que son vis-à-vis était bien plus particulier à ses yeux et qu’il n’aimerait pas savoir qu’il donne autant d’affection à une autre. Peut-être était-ce également la peur d’être abandonné au bout du compte, d’être délaissé parce qu’il trouvait mieux ou pour une autre raison. Mais peu importait, ce n’était pas le sujet.

Le sujet était cette histoire qui le tourmentait, une histoire pour laquelle le jeune homme avait envie d’avoir des réponses et qu’ils arrêtent de tourner autour du pot pendant cent sept ans. Comment, après ce qu’il avait dit, Ryû pouvait encore prétendre le contraire ? A un moment... Il fallait être réaliste, non ? Roy ignorait s’il souhaitait l’être ou non, s’il était vraiment si prêt à assumer que ce qu’il pensait cependant au bout du compte, tout ceci l’amusait plus que de raison. Surement que cela déstabilisait son meilleur ami, que ça le gênerait et c’était assurément sadique de dire que ça le faisait sourire de l’imaginer dans un tel état.

- Ah ? Parce que ça te dérange ? Demanda-t-il sans daigner bouger, une esquisse espiègle étirait ses lèvres, Je peux très bien le faire pour toi si tu veux.

Ils avaient déjà fait bien pire que ça après tout, non ? N’attendant pas de réponse de son interlocuteur, le professeur se décala légèrement pour commencer à déboutonner sa chemise en silence.

- « Rien » ? Reprit ensuite le jeune homme, concentré sur ses doigts qui s’occupaient de son vêtement, Ce n’est pas ce que tu as dit tout à l’heure pourtant. Tu sais, je suis peut-être nul en anglais mais je connais quand même mes bases.

Encore heureux ! Enlevant le dernier bouton, il redressa son regard en sa direction tandis que sa paume se posa sur son torse pour le caresser suavement.

- « Petit ami » hein ? Vraiment ?

On ne t’a jamais dit que ce n’est pas bien de se moquer des autres. Idiot.  



Anonymous
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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 19:59




Si ça me dérange? Je ricane malgré moi quand cette question m'atteint, incapable de vraiment y répondre. Je sais plus, à force, si ça me dérange ou si ça me plaît. J'ai l'impression que tout ce que j'ai toujours pensé, tout ce que j'ai toujours ressenti à l'égard de mon meilleur ami était remis en question à l'heure actuelle. Même ma volonté à m'extirper de sa prise ne semble pas aussi forte qu'elle pourrait l'être. Un soupir m'échappe quand il reprend la parole, comme il ne me laisse de toute façon pas le choix de répondre que non, je n'ai pas besoin de son aide. C'est pour cela qu'au lieu de protester, mon regard se perd sur la fenêtre à nouveau durant quelques secondes qui me semblent des minutes, écoutant ce qu'il ajoute. Oui, rien... Enfin, peut-être pas autant rien que j'aimerais le dire.

Mes paupières se ferment automatiquement quand j'entends ce qu'il ajoute. Mais oui, je suis totalement con. C'est presque criminel de ne pas utiliser son cerveau à un tel point. Je pince les lèvres, le regard toujours posé sur la fenêtre alors que je le laisse continuer ses gestes sans opposer plus de résistance. J'ai dit ça pour plaisanter! Pas vrai? Si c'était le cas, je lui aurais déjà répondu, mais je laisse le silence s'installer, jusqu'à ce qu'il reprenne la parole lui-même.

« C'est pas drôle, Roy. »

Malgré moi, mon ton s'est fait plus grave. Je n'ai jamais plus été aussi sérieux depuis bien longtemps, et maintenant que la conversation est lancée, que j'ai osé prononcer ces mots précis, présentant Roy comme mon petit ami à de parfaits inconnus, je sais que je n'y échapperai plus. Je laisse donc mes yeux trouver les siens, sans rien ajouter, alors que mes mains viennent retrouver les siennes, emmêlant nos doigts, sans éloigner Roy de moi, de part et d'autres de mon visage.

« Je pensais que tu le comprendrais pas, et comme elle voulait que je te dise que tu lui plaisais, j'ai dit n'importe quoi. »

N'importe quoi? Pas forcément. J'ai simplement lancé la première chose qui me passait à l'esprit, la première chose qui aurait pu la dissuader de dire des choses pareilles au sujet de Roy. Pourtant, je suis le premier à le trouver attirant, ces temps-ci, et je mentirais si je n'admettais pas qu'une certaine possessivité s'est faite ressentir dans mes paroles, mais... Non, je ne parviens pas à admettre que je l'ai dit simplement parce que je le pensais. Pourtant, je n'ai plus vraiment le choix, maintenant. Ça me fait tellement peur. Un soupir finit par m'échapper. Mes yeux n'ont toujours pas quitté ceux de mon meilleur ami, et le silence se fait quelque peu pesant, maintenant.

« T'as dit toi-même que de simples amis n'agiraient jamais comme on le fait, pas vrai? »

Je sais parfaitement que notre relation a évolué, que ce que l'on pense l'un de l'autre a dû changer également, mais je ne parviens pas à trouver un mot qui expliquerait mieux notre solution que ceux-là. Nous sommes meilleurs amis, en théorie, mais en pratique, nous ne le sommes plus depuis longtemps. Sans qu'on comprenne véritablement comment, nos sentiments ont changé, notre comportement également, et nous nous sommes approchés au-delà de ce l'amitié tolérerait normalement. Plus proche des amants que des amis, nous ne pouvons plus nous permettre de nous considérer comme tels. Pas vrai?


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 20:44




Non, ce n’était pas drôle. Mais le prendre au deuxième degré lui permettait de ne pas trop se tourmenter à ce sujet, de ne pas trop se poser de questions bien qu’au bout du compte, il n’en avait pas trop le choix. Et voir Ryû afficher un air si sérieux l’obligea lui-même à se calmer, à arrêter de déblatérer tout un tas de bêtises. Parce que s’il essayait de s’en moquer, au fond, ce n’était qu’une manière comme une autre de nier la réalité. Il savait très bien que Ryû n’avait pas dit ça pour la plaisanterie et que certainement si les rôles avaient été inversé, naturellement, il aurait répondu la même chose. Preuve que leur relation n’était plus ce qu’elle était. Est-ce qu’elle était mieux, pire ? Il n’y avait pas de réponse à cette question, juste que c’était un chemin sûrement plus périlleux toutefois Roy songeait au fait que de toute manière s’il ne lui restait que quelques temps à vivre, ils pouvaient bien l’emprunter. Hors, malheureusement, c’était plus compliqué que cela et il fallait malgré tout partir du principe que si par chance, il survivait, tout changerait. Lui n’avait pas envie de se prendre la tête, profiter du moment présent parce que du temps perdu, il en avait eu ces dernières années. A trop réfléchir, il ne s’était pas autant amusé qu’il aurait du, il éprouvait bien plus de regrets que ce qu’il ne mentionnait et c’était justement lorsque la mort commence à frapper à notre porte qu’on s’aperçoit que peut-être, parfois, il faut apprendre à arrêter de se tourmenter pour des détails. Certes, l’être humain était conçu ainsi, conçu à prêter un intérêt pour des choses complètement inutiles, pour passer son temps bêtement à réfléchir, à désirer des choses qu’il n’avait pas alors qu’il aurait pu être heureux s’il s’était satisfait de tout ce qu’il avait. On s’aperçoit vraiment de tout cela pendant les derniers instants... Lui-même était le premier à avoir des tas de principes, à se tourmenter pour des choses inimaginables et c’était plus que des heures que le professeur passait à réfléchir. Toujours à peser le pour et le contre seulement désormais, il avait compris que cela ne servait à rien, que ce n’était pas en se tracassant autant qu’il profiterait et une vie s’est plus court que ce que l’on ne croit... Lui n’avait plus le temps à perdre sur des futilités.

Ses traits s’étaient fait plus tendres, le contemplant en silence tandis que ses doigts s’entrelaçaient aux siens et qu’il l’écoutait sans même répondre. Son vis-à-vis pouvait le nier autant de fois qu’il le souhaitait, lui avait conscience que non, il n’avait pas raconté « n’importe quoi ». Lui souriant, Roy retira l’une de ses mains afin de la poser doucement sur sa joue et la lui choyer suavement. Il ne put résister bien longtemps qu’il approcha son visage du sien, permettant à leurs lèvres de s’unir dans un doux mais chaste baiser.

- Hum. De simples amis n’agirait pas ainsi, Lui répliqua-t-il sans jamais cesser ses gestes sur sa figure, Et tu sais, c’est peut-être bizarre. Mais moi ça ne me dérange pas. C’est vrai que c’est effrayant quand on y pense... Ca rend la chose presque plus officiel. Seulement au final, c’est peut-être mieux aussi.

Sur ces mots, le jeune homme se décala enfin afin de s’allonger à ses côtés et se blottir contre lui, son bras entourant sa taille. Il n’avait pas envie de le lâcher, dés qu’il s’en éloignait un tant soit peu, il ne pouvait guère expliquer pourquoi mais il se sentait mal.

- Au moins, tu ne seras qu’à moi comme ça.

Jaloux ? Peut-être un peu. Hors, rien que l’idée de songer que Ryû pouvait aller voir ailleurs, malgré tout, ça le dérangeait. Lui ne voulait pas cela. Il voulait qu’il reste avec lui, toujours, comme aujourd’hui.

- Après... On peut très bien être un mixe des deux aussi, Reprit Roy, pensif alors que ses phalanges jouaient doucement avec sa chaîne, Car ça ne changera pas, tu seras quand même toujours mon meilleur ami. Il n’y a personne qui pourrait remplacer ça.

Sûrement qu’il était un peu trop sentimentale, que la fatigue y était certainement pour quelque chose néanmoins ce n’était pas que... Il souhaitait que Ryû sache, comprenne vraiment, qu’il était quelqu’un d’irremplaçable à ses yeux. Et ce, peu importait ce qui arriverait dans l’avenir.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 23:10




Entendre Roy affirmer ce que je sais déjà n'est pas forcément agréable. J'aurais peut-être besoin, au contraire, qu'il me dise que nous sommes toujours les amis que nous avons toujours été, sans que rien ne change. Même si au fond de moi je sais que ce n'est pas la vérité, même si j'ai parfaitement conscience que deux amis ne couchent pas ensemble, n'aiment pas autant être auprès de l'autre, tout du moins pas de façon aussi charnelle. Son baiser est la preuve même que nous relation a changé. Si tous les amis s'embrassaient comme ça, le monde serait totalement différent, non? Si tous les amis se comportaient comme on le fait, la notion de couple et son utilité seraient remises en question. Je ferme les yeux à cette pensée, écoutant simplement Roy reprendre la parole, sans même chercher à rétorquer. Ça ne le dérangerait vraiment pas? Moi, ça me fait vraiment peur.

Mes yeux se perdent à nouveau aux alentours alors que je sens ma chaîne bouger un peu et que mes bras se nouent autour de la taille de mon meilleur ami, sur qui je repose le regard après quelques secondes.

« On peut pas être les deux. »

Mes paroles meurent en un soupir alors que j'approche mon visage du sien pour poser mes lèvres contre les siennes, doucement. Je ne sais pas ce que je pense de tout ça, mais s'il n'a pas peur, moi, ça m'effraie. Parce que je sais que ça serait admettre que je ne suis peut-être pas uniquement attiré par les femmes. Ce n'est pas comme si j'avais vraiment besoin de preuves, pourtant, Roy et moi avons couché ensemble suffisamment de fois pour que je comprenne que, même si je m'intéresse aux dames, il y a au moins un homme capable de me faire ressentir autant de désir. C'est dérangeant, quelque part. Ça bouleverse une vie de conviction. Mais est-ce vraiment mal?

J'unis un peu plus mes lèvres aux siennes, faisant rouler Roy pour me retrouver au-dessus de lui, serrant mes genoux autour de sa taille alors que mes mains se glissent sous son haut afin de caresser la peau qui s'y trouvent, appuyant toujours plus le baiser que je rends un peu moins chaste.

«On sera ce que tu voudras, murmure-je finalement, laissant mon souffle caresser ses lèvres, tant que ça te rend heureux. »

Au fond de moi, je sais que c'est la seule chose qui m'intéresse actuellement. Qu'il soit heureux, si sa vie doit se terminer d'ici quelques semaines.


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 6 Mar - 23:48




Pourquoi ne pourraient-ils pas être les deux ? Au fond, Roy connaissait la réponse. Il savait que cela changerait tout s’ils officialisaient vraiment les choses, que leurs réactions vis à vis de l’autre seraient différentes, qu’il y aurait sûrement plus de tension qu’avant et que si ça devait se terminer, tout pouvait réellement se briser. Plus rien ne serait comme avant et c’était pour cela qu’ils devaient choisir soit l’un soit l’autre. Le jeune homme aurait choisi de n’être que son meilleur ami seulement à l’heure actuelle, il ne savait faire autrement que d’être plus que ça. Il n’avait pas envie de le perdre, de prendre ce risque là et tirer un trait sur tout ce qu’ils avaient construit jusque là néanmoins paradoxalement, tant qu’ils n’avaient pas essayé, rien ne présageait qu’ils n’en sortiraient pas encore mieux que ce qu’ils étaient déjà à présent. Evidemment que c’était terrifiant et que s’il avait l’air parfaitement serein, c’était loin d’être le cas. Il souhaitait juste, pour une fois, suivre ses envies, suivre ce que lui conseillait son coeur et non pas sa raison. En cet instant précis, il ne voulait pas être séparer de lui parce qu’assurément que Ryû était la personne qu’il désirait le plus en ce moment, cette personne dont il avait le plus besoin. C’était vrai, cela remettait tout un tas de choses en question. Sûrement que s’il se baladait dans la rue, Roy regarderait les hommes d’un point de vue différent, pensant à sa propre situation qui était clairement insensé. Seulement, qui a dit que la vie elle-même était censé ? Personne. Il n’y avait aucune logique que cela soit dans les gestes ou dans les sentiments, rien n’est prévisible. Il se fichait clairement d’être hétérosexuel, bi ou gay, cela n’avait même pas d’importance à présent. Aujourd’hui, il avait Ryû. Peut-être demain, il ne l’aurait plus et c’était avec cette façon de concevoir l’avenir que le garçon avait choisi délibérément de tenter de mettre ses craintes de côtés. S’il en avait envie, pourquoi devait-il se prendre autant la tête ? Cela n’avait pas de sens et il en avait assez d’avoir peur pour des conneries. On a qu’une seule vie, il fallait profiter, voilà tout.

Les paupières closes, sa main toujours contre sa joue, il n’hésita pas une seule seconde à répondre à ce baiser que le jeune homme lui offrait. Son pouce s’amusait à câliner suavement son visage alors que rapidement, les rôles furent inversés. Roy ne réagit pas sur ce détail, souriant discrètement alors qu’un frisson parcourut son être entier face aux sensations que ses caresses lui procuraient.

Pourtant, presque machinalement, il se crispa aussitôt à l’entente des paroles de son meilleur ami. Peut-être que ce n’était pas intentionnel, probablement même que Ryû espérait bien faire cependant malheureusement, Roy ne fonctionnait pas comme ça. Qu’est-ce que ses mots signifiaient ? Qu’est-ce qu’il souhaitait dire par « Tant que ça te rend heureux » ? Et lui alors ? On s’en fichait ? De ses sourcils froncés, il le repoussa un peu trop brusquement afin que le garçon atterrisse à côté de lui et qu’il ne se décale. La lueur dans ses pupilles était réellement sévère alors que le professeur s’assit sur le matelas, les jambes croisés entre elles avant qu’il ne le frappe - gentiment malgré tout - au niveau du bras en guise de réprimande.

- Je ne suis pas d’accord. Pourquoi c’est moi qui doit choisir ? Que je sois heureux ou non, qu’est-ce que ça change si toi tu ne l’es pas ? Ce n’est pas juste ce que tu racontes. Si toi tu veux mon bien, je veux le tien aussi et ce n’est pas parce que je suis malade que ça doit y changer quelque chose !

Ah. Il était fâché. Pas vraiment dans le mauvais sens du terme, certes. Il aimerait simplement que s’ils devaient prendre une décision, ils choisissent quelque chose qui leur convenait à tous les deux. Sinon, c’était certain qu’une relation basé sur ce genre de fondement ne durerait pas longtemps.

- Plutôt que dire ça, dit moi ce que toi tu veux, ce que tu penses de tout ça et sincèrement. On peut tout se dire non ? Alors au lieu d’éviter le sujet sans arrêt, dit moi sérieusement ce que tu penses...

Sa voix était beaucoup plus douce que précédemment et sur ses propres paroles, sa main était parti se saisir de la sienne, la choyant d’une tendresse des plus extrêmes. S’ils ne parlaient pas, qu’ils gardaient tout ce qu’ils pensaient pour eux, ils n’avanceraient jamais et c’était justement en se disant les choses que peut-être, enfin, ils parviendraient à trouver une solution qui leur conviendrait à tous les deux. Si tout seul, on n’est pas en mesure d’accepter la réalité, rien ne disait qu’à deux, ce n’était pas possible. Roy voulait également être présent pour lui, le rassurer et l’aider à faire un choix pour lequel Ryû n’éprouverait aucun regret.


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Ce message a été posté Lun 7 Mar - 1:47




Les sentiments, c'est quand même le truc le plus tordu qui existe, non? Ne pas avoir quoi dire à l'autre, ne même pas savoir quoi penser, avoir envie de tout et de rien à la fois... Je ne sais même pas ce que je dois penser de Roy, maintenant, et je continue à me dire que ce n'est peut-être pas plus mal d'agir comme si l'on ne savait rien, comme si nos sentiments n'étaient pas aussi complexes. Après tout, tout ce que je pense n'est pas forcément cohérent, je fais des erreurs... Peut-être que l'on pourrait être les deux? Je n'ai pas envie de faire un choix, mais je sais que je ne l'ai pas vraiment, en vérité. Compte tenu de notre relation actuelle, les choses sont bien trop compliquées pour que l'on puisse agir comme si de rien n'était. Un soupir m'échappe alors que cette pensée me traverse l'esprit et que j'entends Roy me reprendre. En silence, je le laisse terminer ce qu'il a à dire, avant de lui sourire un peu plus, l'approchant de moi saisissant le tissu de son haut.

« Je ne dis pas ça parce que tu es malade, Roy. »

Au fond de moi, je le pense vraiment. Les sentiments que je nourris à l'égard de mon meilleur ami sont plus puissants que je ne le pensais au départ, et maintenant que je me retrouve face au fait accompli, je ne sais pas comment réagir. Il y a tellement de choses à dire, tant de choses à penser par rapport à notre relation, que je me comporte d'office comme un imbécile, quoi que je fasse. Pourtant, même si je prétends ne pas savoir, je sais parfaitement que, moi aussi, j'aimerais l'avoir avec moi, rien que moi. Ce n'est pas pour rien que j'ai répondu aussi sèchement à ces filles, pas vrai? Ce n'est pas pour rien non plus qu'il a lui-même décidé de bouder parce que je parlais à Ethan, pas vrai? Je me prends la tête.

« J'ai toujours été possessif. »

Je m'approche un peu de lui, sans lâcher sa main, pour le prendre dans mes bras, appuyant ma tête contre son épaule durant quelques secondes, alors que de nombreuses pensées traversent mon esprit agité.

« Alors j'aimerais être le seul. »

Sur ces quelques mots, mes yeux cherchent les siens et un sourire vient naître sur mes lèvres. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi stupide que maintenant, mais s’il voulait savoir ce que je pense vraiment, il est servi. Un soupir m’échappe alors que je me laisse tomber sur le lit, posant mes yeux sur le plafond en réfléchissant encore. C’est presque trop niais pour moi, tout ça.

« C’est possible ? »

On le répète depuis je sais pas combien de temps ? J’aimerais lui entendre dire, comme il vient de me forcer à dire ce que je ressentais. Certes, je n’ai pas dit les mots précis qu’il attendait, je n’ai pas dit « je voudrais que tu sois mon petit ami », comme une lycéenne lors de son premier amour, mais je crois que c’est suffisamment parlant, non ?


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Ce message a été posté Lun 7 Mar - 10:14




Peut-être que Ryû n’avait pas dit cela uniquement parce qu’il était malade néanmoins bien qu’il le voulait, Roy ne parvenait pas à le croire entièrement. Quelque part, inconsciemment ou non, ça devait y jouer. Cela avait même certainement joué sur leur rapprochement, sur leurs agissements l’un envers l’autre et ils ne s’en apercevaient pas spécialement. De toute façon, ce n’était pas le problème. Le jeun homme n’était simplement pas d’accord que lui seul se devait d’être heureux. Il ne le serait jamais totalement si la décision ne convenait pas à son meilleur ami, que ce dernier se forçait juste pour lui accorder toute l’attention qu’il désirait. Ils étaient assez grands, ils étaient des adultes et étaient en mesure de discuter tranquillement. Certes, ce n’était pas toujours facile d’avouer à voix haute ce qu’on pense tout bas, de révéler ses peurs, ses envies, ses sentiments également toutefois tous deux avaient largement passé ce stade. Ils ne devraient pas être gênés face à l’autre. Et ce... Peu importait la situation dans laquelle ils se mettaient. S’ils se parlaient, cela ne pouvait qu’être bénéfique pour leur relation, pour leur avenir.

La raison pour laquelle le jeune homme n’avait pas retiré sa main de la sienne, la câlinant doucereusement de manière à le rassurer, à le convaincre de lui révéler ce qu’il avait sur le coeur et lui montrer que quoi qu’il puisse en penser, lui serait là, serait prêt à tout entendre. Mais sa réponse avait été tout sauf celle à laquelle il s’attendait. Ses pupilles s’étaient légèrement arrondi sous l’étonnement et sans broncher, il avait laissé Ryû le prendre dans ses bras, souriant tendrement alors que sa main libre se nichait dans ses cheveux bruns, les caressant tout aussi suavement. Possessif, hein ? Cela n’était pas censé lui faire autant plaisir d’entendre cela et pourtant... Une incroyable chaleur avait habité son coeur en cet instant précis, une faible flamme, douce, créant une atmosphère agréable au fond de son âme. Il savait très bien ce que les mots du garçon signifiait, ce qu’il voulait et ça l’amusait de le voir faire en sous-entendu plutôt qu’être direct avec lui.

La façon dont il le lui demandait, c’était beau aussi. Peut-être qu’à eux deux, la situation était terriblement niaise néanmoins Roy n’avait que faire d’un tel détail. Du moment qu’ils étaient bien, qu’ils savaient ce qu’ils souhaitaient, qu’est-ce que cela importait s’ils étaient niais ou non ? Un léger rire s’échappa de ses lèvres alors que se redressant subtilement, gardant appuie sur son coude, ses phalanges s’abandonnèrent tendre sur sa joue tandis que ses prunelles le contemplaient avec tendresse.

- C’est possible, oui, Souffla l’enseignant en souriant, Mais ça dépend de quelle manière tu souhaites cela.

Faire semblant de ne pas avoir tout à fait saisi, c’était malin de sa part et tellement cruel. Cependant, Roy n’avait pas non plus l’intention de le forcer à le lui avouer à haute, ils étaient deux pour ça.

- Tu veux qu’on sort ensemble ?

En soit, si on y pensait, c’était un peu déjà fait. Juste qu’ils ne l’avaient jamais mentionné officiellement et probablement que s’ils ne l’avaient pas fait, ils en auraient encore plus souffert à l’avenir. Faire mine de ne pas comprendre pourquoi l’autre est en colère alors qu’il est simplement jaloux, penser qu’il pourrait toujours être avec une autre personne puisque de toute façon, ils étaient soit disant « rien »... Alors que s’il décrétait aujourd’hui qu’ils étaient enfin quelqu’un tous les deux, leur objectif commun était de protéger l’autre, de le rendre heureux et de faire en sorte qu’il n’ait pas envie d’aller voir ailleurs.

- Je suis d’accord, Ajouta Roy alors que son pouce lui caressait sa joue, Je veux aussi être le seul. Et je m’en fous que ça fasse bizarre... Je ne veux pas que tu me laisses pour une autre.

Tout ce qu’il pensait à son propos, il tenait à le lui dire. Parce qu’il ne savait pas ce qui lui arriverait dans les prochains jours alors plutôt que tout garder pour lui, il voulait montrer toute sa sincérité. Il le lui avait déjà déclaré l’autre jour, on ne dit pas assez souvent à nos proches qu’on les aime, qu’on tient à eux et c’était assurément la raison pour laquelle, il le faisait un peu trop ces derniers temps. Certes, ça l’embarrassait, le déstabilisait néanmoins si sa vie devait disparaître du jour au lendemain, au moins Ryû saurait à quel point il lui était spécial.



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Ce message a été posté Jeu 10 Mar - 22:47




Cette situation a quelque chose de vraiment stupide, quand on y regarde bien. Quand je suis allé voir mon meilleur ami à Okinawa, il y a quelques mois à peine, je me répétais sans cesse que j'avais été amoureux suffisamment de fois pour réaliser que ce que je ressentais à son égard n'était pas de l'amour. Sauf que ce sentiment, qu'il soit vrai ou pas, semble être différent d'une fois à l'autre. Car oui, je ressens beaucoup d'affection à l'égard de Roy, et j'en viens parfois à me demander, maintenant, si notre relation n'est pas totalement différente de celle que devraient avoir de simples amis. Mes sentiments ont évolués, tout comme la façon dont nous nous comportons en présence de l'autre, alors... Il est peut-être temps que l'on se remette en question?

Je n'ajoute pas un mot après m'être adressé à Roy, attendant simplement une réaction de sa part, histoire de savoir si je suis le seul à être idiot ou si cette bêtise est partagée, et quand je l'entends rire, je me demande si je n'ai pas dit la plus grosse connerie de l'univers. Vous me direz, qu'il pense la même chose que moi ou non, ça peut de toute façon être une terrible connerie. Non? Conscient de ma propre stupidité, je ne peux m'empêcher de rire un peu à mon tour, alors que je guette toujours ses traits du regard.

À sa première question, je ne tente même pas de répondre. Un très bref soupir m'échappe simplement alors que je me demande combien de fois il me forcera encore à reformuler les choses que je dis, mais alors que je réfléchis à une autre façon de lui faire comprendre sans vraiment le dire, ses paroles me figent. Je sais pas si c'est exactement ce que j'aurais dit, mais dans tous les cas, les mots qu'il emploie m'arrachent un ricanement amusé.

« Tu dis ça comme une collégienne, mais oui, on peut dire ça? »

On dirait un couple d'étudiants qui vit son premier amour, ça me semble tellement ridicule, et pourtant je ne peux pas m'empêcher de trouver la situation amusante mais... Dans le bon sens? Je souris un peu et l'observe sans rien dire pendant quelques secondes de plus. Dire qu'on ne se quittera pas pour une autre ça me semble totalement fou, mais dans un sens, c'est ce que j'ai toujours ressenti par rapport à Roy, le besoin qu'il reste à mes côtés, qu'il soit là à chaque fois que j'en ai besoin, et réciproquement.

« Reste avec moi alors. »

Un sourire naît au coin de mes lèvres alors que j'approche mon visage du sien, caressant ses joues du bout des doigts alors que mon autre main vient se glisser sous son haut à nouveau pour y appliquer des caresses. Rapidement, mon expression se fait plus mutine et je m’approche de lui un peu plus pour venir mordiller la peau du cou de Roy, lui glissant quelques mots à l’oreille avant de revenir chercher ses lèvres.

« Ça veut dire que j’dois surveiller les blondasses, du coup ? »


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Ce message a été posté Ven 11 Mar - 20:50




Probablement qu’il était le plus sentimental des deux. Du moins, il avait l’impression de le devenir de plus en plus ces derniers temps. Seulement, Roy avait juste exprimé le fin fond de sa pensée, il était sincère et tant pis si la situation était trop bizarre. Cela ne le dérangeait pas. Lui comme Ryû avait tout à fait conscience que leur relation n’était plus ce qu’elle était, qu’ils n’étaient plus uniquement de simples amis. Ce stade avait largement été dépassé depuis longtemps. Mettre un nom dessus était compliqué cependant si officialiser les choses leur permettait de n’appartenir qu’à l’autre, le professeur en était amplement satisfait. Par contre, il n’était pas certain d’être en mesure de nommer son camarade autrement que « meilleur ami ». Même si au bout du compte ils étaient plus, il le qualifierait toujours comme tel parce qu’après tout, ne dit-on pas qu’une amitié est éternelle ? S’ils en venaient à modifier l’appellation, cela ne risquerait-il pas de les briser plus aisément ? Roy savait aussi que ce n’était pas parce qu’il penserait ainsi que ça les empêcherait de se détruire... Tout ne tenait qu’à un fil et en vérité, c’était simplement qu’il n’était pas capable d’employer le mot « petit ami » bien qu’en soit, c’était logiquement ce que son vis-à-vis devait être pour lui.

Parfois, il était plus nécessaire de ne rien dire et tant qu’eux savaient ce qu’ils représentait pour l’autre, le reste n’avait pas d’importance. Et ce n’était pas parce que lui l’appelait « meilleur ami » qu’il feintait les sentiments forts qu’il éprouvait pour ce dernier. Leurs comportements à eux seuls en étaient la preuve même de toute manière.

La raison pour laquelle, Roy n’avait relevé la moquerie de son camarade, ne visualisant pas du tout les choses comme ça. Il avait juste posé cette question pour être certain que c’était aussi ce que Ryû souhaitait. Et vu que celui-ci ne l’avait pas dit clairement, le jeune homme avait préféré demander. Maintenant au moins, tout était clair entre eux, ils n’étaient pas dans une relation libre, ils n’étaient pas non plus des amis avec bénéfices, ils étaient bien plus que ça. Ils étaient ensemble. Vraiment ensemble.

Le garçon ignorait s’il devait en être heureux ou effrayé mais une part de lui en était rassurée. Si bien qu’un tendre sourire borda ses lèvres. Parce que cela signifiait aussi que son collègue ne l’abandonnerait pas pour quelqu’un d’autre de sûrement plus intéressant et plus attirant que lui, il ne le laisserait pas de côté et serait avec lui. Jusqu’au bout.

Sans jamais le quitter du regard, un frisson le parcourut jusqu’à l’échine face aux caresses que lui accordaient Ryû et à ses baisers qui attaquaient suavement son cou. C’était cruel.

- Je n’aime pas les blondasses de toute façon, Lui répondit Roy d’un sourire malicieux avant de sceller ses lèvres aux siennes, l’obligeant ainsi à s’allonger correctement sur le lit.

Ainsi, il put se replacer correctement au-dessus de lui, sa main libre se promenant sensuellement sur son torse dégagé pendant que leur langue valsait dans cette qui devenait de plus en plus endiablée au fil des secondes. La température était en train de sérieusement augmenter, il pouvait déjà sentir sa peau qui s’échauffait. A force, il avait appris à connaître plus ou moins ses limites, il était fatigué et il savait qu’il ne tiendrait probablement jamais néanmoins cela ne semblait pas le freiner à vouloir arrêter pour autant.

- Et toi, tu dois pas te laisser draguer non plus.

Idiot.

- C’est compris ?

Souriant malicieusement à cette question, il s’approcha pour l’embrasser avec plus de fougue alors qu’après avoir déboutonné le pantalon du jeune homme, il s’amusa à lui choyer le bas du ventre charnellement. Cela ne devrait pas être autorisé de désirer quelqu’un comme ça, pourtant il n’était pas capable de faire autrement. Il en devenait sûrement plus dépendant que ce qu’il osait admettre à haute voix.



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Ce message a été posté Dim 13 Mar - 22:34




On m’aurait dit que j’allais avoir un comportement aussi particulier envers mon meilleur ami, je n’y aurais jamais cru, parce qu’à mes yeux il n’était rien de plus que ça ; parce que j’ai toujours eu l’impression qu’il était la seule personne vraiment capable de me comprendre, sans me juger, sans chercher à toujours avoir le dessus sur moi. Il m’a rencontré lorsque je traversais la pire période de ma vie, et aujourd’hui encore il est là, à mes côtés, alors que je sais parfaitement que la vie n’a pas été tendre avec lui non plus. Cette maladie, il ne l’a jamais réclamée, encore moins méritée, et même s’il doit terriblement souffrir, il est encore là. Qu’il le veuille ou non, que cette putain d’opération se passe mal ou pas, il sera toujours là, même si je ne le vois pas. J’en suis persuadé. Un peu comme un espoir qui subsiste malgré tout. Alors oui, je mentirais si je disais que ce qu’on vient de décider n’a aucun impact sur ma manière de nous considérer sur ce que je ressens vraiment. J’ai l’impression d’être le plus grand imbécile de l’univers (le plus niais aussi), mais ça ne me dérange pas vraiment. Il m’en aura fallu, du temps, mais même si ce n’est qu’une passade totalement folle, que l’on ne sait même pas ce que l’on fait nous-même… Je crois que ça devait arriver. De toute façon, Roy restera toujours Roy à mes yeux.

Mes lèvres s’étirent en un sourire amusé pendant que mes mains continuent d’appliquer des caresses sur le torse de mon meilleur ami, et je ne peux m’empêcher de ricaner un peu à son commentaire. Il n’aime pas les blondasses, vraiment ? J’aurais presque envie de lui répondre que moi, oui, mais je vais éviter de lancer ce genre de plaisanterie maintenant. On a eu notre dose d’humour douteux, non ? Je préfère mille fois laisser mes doigts parcourir sa peau, la frôler avec douceur, s’y attarder un peu plus, parfois, comme le font mes lèvres pour son cou, encore et encore, alors que les secondes s’égrènent tranquillement, mais je n’ai malheureusement pas ce loisir, puisque je me retrouve à mon tour allongé contre le matelas, où je m’abandonne sans broncher au baiser que Roy m’accorde.

« Hm, j’sais pas trop si c’est possible, ça …  » Fais-je, pensif, à la question de Roy, avant de répondre à son baiser.

Mes lèvres laissent échapper un soupir sous ses gestes, alors que je me débrouille pour le mener plus près de moi et ouvrir à mon tour son pantalon, ce sans lâcher ses lèvres. Je caresse son torse à tâtons, profitant de la douceur de sa peau alors que je fais un peu glisser le morceau de tissus contre ses hanches, un soupir m’échappant de nouveau entre deux baisers.

« Allez, c’est d’accord. »

Je ris un peu avant de venir mordiller ses lèvres, les unissant ensuite aux miennes alors que j’inverse les rôles pour me retrouver sur lui à mon tour, ce qui étire un peu plus mon sourire pendant que je viens butiner ses lèvres en me redressant un peu pour le débarrasser de son pantalon, totalement cette fois, avant de relever son haut pour venir embrasser son torse à plusieurs reprises.




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Ce message a été posté Mer 16 Mar - 22:17




Certes, ne pas aimer les blondasses ne signifiaient pas pour autant qu’il n’aimait pas les femmes cependant ça, Roy allait éviter de le déclarer à haute voix. Il ne comprenait pas pourquoi tout le monde avait un attrait particulier pour les étrangères, ce n’était pas son genre bien qu’il avait une certaine fascination pour la couleur de leurs yeux. Hors, ça s’arrêtait là.

Son cou se tendait machinalement à chaque baiser que Ryû lui offrait, un soupir d’aise s’enfuyant de sa bouche alors qu’il n’avait pas tant que ça envie qu’il s’arrêter. La sensation de ses lèvres contre sa peau était si agréable bien qu’il n’était pas certain de pouvoir le supporter trop longtemps. C’était frustrant, incroyablement sadique à cause de ce désir qui s’accentuait en lui et qui ne le motivait pas le moins du monde à cesser quoi que ce soit entre eux. Peu importait s’il était fatigué, ce n’était pas grave, du moment qu’il avait la volonté, ils y arriveraient. Voilà pourquoi il avait cherché à inverses les rôles, qu’il l’avait mis en garde avant de froncer les sourcils à la rétorque de son meilleur ami. Qu’est-ce que cela voulait dire ça ? S’ils étaient vraiment ensemble, il ne devait pas chercher à se laisser draguer. Jaloux ? Sûrement qu’il serait bien que le professeur avait encore un peu de mal à l’admettre à haute voix. Il n’avait pas envie que Ryû l’abandonne pour quelqu’un d’autre, que cela soit un autre ami ou une femme, il voulait que celui-ci lui accorde toute son attention. Peu importait ô combien c’était égoïste, d’une certaine manière, il aimerait ne l’avoir que pour lui et c’était la raison pour laquelle, Roy souhaitait profiter de ce voyage à deux jusqu’au bout.

« Je préfère ça » Avait-il soufflé dans un sourire.



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Ce message a été posté Dim 20 Mar - 12:28




Je pourrais pu passer des heures et des heures à accorder ces attentions à Roy. Parce que j’aime toucher, j’aime sentir, j’aime le contact physique et faire durer ce genre de moments. Même si je suis particulièrement épuisé par la journée que l’on vient de passer, et que je me demande parfois si nous ne ferions pas mieux de nous coucher directement, je continue encore et encore.




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Ce message a été posté Lun 21 Mar - 17:15




Fatigué n’était certainement pas le bon mot. Il était exténué, principalement par sa santé mais aussi à cause de la longue journée que tous deux venaient de passer. Cela aurait été plus judicieux de leur part de s’arrêter là, de ne pas abuser un peu trop des bonnes choses et de simplement profiter de la présence de l’un et de l’autre. Mais non, aucun d’eux ne sembla vouloir cesser quoi que ce soit, s’embrassant, se caressant et bien plus encore. Le jeune homme ne maîtrisait pas les faibles sons qui s’échappaient de ses lèvres et machinalement, sa nuque se tendait lorsque son partenaire choisit de s’attaquer à cet endroit.

« Ca va, je ne suis pas fatigué » Lui avait-il répondu quelques temps plus tôt.

Bien que le ton de sa voix contrastait littéralement avec ses paroles et que c’était à se demander comment Roy faisait pour garder ses yeux ouverts. Le désir y était pour beaucoup mais également, il voulait faire plaisir à son meilleur ami, il voulait toujours lui donner plus, lui montrer qu’il pensait à lui, qu’il était important et que quoi qu’il arrive, il ne pourrait jamais oublier une personne telle que lui. Sauf que mentir n’était sûrement pas la meilleure idée que le garçon avait pu avoir, à présent allongé sur le lit, sa tête enfoui contre l’oreiller, il luttait pour que ses paupières ne se closent pas pour de bon. Il essayait de se concentrer sur les sensations que les gestes de Ryû lui procuraient néanmoins ses propres caresses commencèrent à s’atténuer, sa paume restant posé sur le dos de son vis-à-vis sans plus jamais se déplacer. Sa respiration se calma peu à peu alors que ses prunelles avaient rejoint l’obscurité désormais. Il s’était endormi. Cet abruti. Comment pouvait-on s’endormir dans un moment pareil ? Ce gars n’avait-il donc aucune compassion ? Puisque ce n’était pas comme s’il était seul... Pauvre Ryû.

Le jour suivant, il fallut quelques minutes pour le jeune homme à émerger. Les rayons de soleil éclairaient la pièce alors que ses jambes étaient entremêlés autour de celles de son camarade et que sa tête se retrouvait nichée sur son torse. Bien... Déjà que la veille, il avait du le laisser sur sa faim, voilà qu’en plus il l’emprisonnait complètement. Roy se souvenait très bien de ce qu’il s’était passé et plus les secondes s’évanouissaient, plus le malaise commençait à naître en lui.

Doucement, il redressa son visage, remarquant que Ryû était lui aussi réveillé. Il ne put résister qu’il lui arbora un sourire timide.

- Hey... Le salua-t-il avant de secouer quelque peu nerveusement sa chevelure châtaine, Bien dormi ?

Il aurait pu s’excuser et peut-être qu’il le ferait plus tard cependant même lui avait honte d’avoir laissé le sommeil le submergeait si aisément. Et d’une certaine façon, il s’en voulait aussi.  



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Ce message a été posté Lun 21 Mar - 17:17




Sans interrompre mes attentions, je profite de celles de Roy en écoutant sa réponse qui me fait un peu sourire. Nous sommes tous les deux fatigués, je le sens, mais cela ne nous empêche pas d’agir, pas vrai ? Je sais que ce que je ressens est plus fort que ça. Néanmoins, quand je sens ses gestes ralentir et s’arrêter, un peu plus tard, alors que je l’embrasse encore, je comprends qu’il est bien plus fatigué qu’il a voulu le dire et alors que je me redresse un peu, c’est un profond soupir qui m’échappe. Ok ?

« T’es sérieux ? »

J’arque un sourcil et pose les yeux sur son visage. Il est sérieux. Je m’assieds à côté de lui et pousse un profond soupir. Ok. Un ricanement m’échappe, je tente d’oublier cette frustration énorme, mais surtout d’éviter de penser à tout ça, et je finis par m’endormir au prix de lourds efforts. Quoique, peut-être pas si lourds.

Quand je me réveille quelques instants plus tard, c’est par les rayons du soleil que je suis arraché aux bras de Morphée. Ou plutôt aux bras de Roy, comme celui-ci n’a rien trouvé de mieux à faire que m’entourer des siens, ce qui m’empêche de bouger. Et le pire dans toute cette histoire est sans doute qu’il lui faut un long moment pour s’éveiller à son tour, ce qui me pousse à alterner des périodes de somnolence avec des périodes d’éveil. Ce n’est pas grave. Les bras enroulé autour de sa taille, le menton posé sur son épaule, je garde difficilement les yeux ouverts au moment où la voix de mon meilleur ami résonne à mes oreilles.

« Hey. » Je papillonne des cils dans l’espoir de m’éveiller un peu plus, sans succès. « Et toi ? »

On ne parlait pas de la veille, c’était inutile, il s’était endormi et je pouvais le comprendre, non ? Hm, peut-être pas. Je souris un peu à l’adresse de mon « meilleur ami » et laisse échapper un rire alors que je m’éloigne un peu de lui.

« T’aurais dû me dire que tu rêvais d’être marmotte. »

Un rire m’échappe à nouveau et j’ébouriffe un peu les cheveux de Roy avant de me redresser en un soupir.

« Allez, maintenant que t’es réveillé, si tu me laissais me lever, j’ai envie de fumer un coup. »

L’air de rien, ça faisait quand même longtemps et, quelque part, c’était toujours mieux que l’alcool, non ?


Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 24 Mar - 20:37




S’il n’en disait rien, Roy se tracassait énormément à propos de sa santé. Il savait que s’il s’était endormi aussi vite, ce n’était pas uniquement à cause de la dure journée qu’ils avaient passé la veille. Ce n’était pas la première fois qu’il était autant exténué en rentrant le soir. Ses médicaments étaient forts néanmoins son état ne devait pas s’arranger non plus. Ce qui le stressait toujours un peu plus à cause de cette opération qu’il avait promis de faire et qui ne l’enchantait pas le moins du monde. On lui avait dit que plus il attendait, plus sa condition empirerait et plus l’intervention serait difficile à réussir... De toute façon, il n’y croyait pas réellement néanmoins il avait quand même un infime espoir. Parce qu’il n’avait pas envie de mourir. Il voulait vivre. Il avait encore tant de choses à découvrir mais malheureusement, on n’avait pas toujours la chance d’avoir ce qu’on désirait.

Sans se décaler, il adressa un tendre sourire à son meilleur ami alors que sa main était posée au niveau de son thorax, le lui choyant doucereusement.

«Je pense. »

En réalité il ne se souvenait même pas d’à partir de quel moment Morphée l’avait emmené au pays des songes. Il se rappelait de ses baisers, de ces gestes que tous deux étaient en train de partager, de la chaleur qui avait encombré son être toutefois, malgré tout, ça restait flou dans son esprit. Et il se le reprochait car jamais il n’aurait voulu être à la place de Ryû. Si les rôles avaient été inversés, probablement que Roy en aurait été incroyablement frustré.

« Ce n’est pas drôle. Et si je rêvais d’être une marmotte, je serais en train d’emballer du chocolat. »

Non mais... Qu’est-ce que tu racontes comme conneries de si bon matin, abruti ?! A croire qu’il était encore figé sur cette publicité d’antan. Surtout que si on analysait la personne qu’il était, il était un grand amateur de chocolat. Mais soit, ceci n’était qu’un détail. Toutefois, il ne se recula pas pour autant afin de le laisser se lever. Au contraire, il se blottit un peu plus contre lui, nichant doucement son visage dans le creux de son cou.

- Désolé... Souffla-t-il après un silence.

Finalement, il s’était quand même excusé... Certainement que Roy se le reprochait un peu trop pour tout garder pour lui cette fois-ci.

- J’aurais du te dire que j’étais fatigué...

Mais dans ce genre de moment, rien n’est simple, hum ? Parce qu’il en avait envie lui aussi et il s’imaginait plus fort que ce qu’il en était... Sans rien ajouter d’autre, il le libéra enfin sur ses dires, quittant lui-même le lit afin d’ouvrir la fenêtre. Il n’était pas contre une cigarette non plus. Cela permettrait sûrement à son esprit d’être moins embrumé de si bon matin.


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Ce message a été posté Ven 25 Mar - 21:32




En soi, que Roy se soit endormi ne me dérange pas vraiment. Ce qui m’inquiète plus et m’énerve un peu, c’est qu’il ne se ménage pas et n’aie pas le cran de me dire lorsqu’il n’a plus la force de faire quelque chose. Est-ce vraiment ainsi qu’il prend soin de sa santé ? Bravo, une récompense à cet homme, il la mérite. Je lui en veux un peu, mais pas outre-mesure. Reste que je lui en veux un peu. Je lui fais signe de se redresser assez rapidement après son réveil, sans pitié, afin de me lever également et d’aller fumer, comme j’en ai l’envie depuis un moment maintenant.

« Tu divagues un peu, mon grand. » Réponds-je en riant un peu.

Je vais le laisser avec ses histoires de marmotte et aller m’en griller une. Enfin, s’il me laisse le faire, parce qu’il n’a pas l’air vraiment décidé à me laisser y aller maintenant. Je soupire un peu alors qu’il se blottit contre mon torse et je ferme les yeux alors que mes doigts viennent caresser ses cheveux durant quelques secondes.

« C’est rien, ça arrive. »

Bon, j’ai eu du mal à m’endormir après, mais comme j’étais crevé aussi, ça n’a pas été si horrible que ça. Je lui adresse un sourire et profite qu’il m’ait laissé partir pour me redresser, récupérer une clope dans mon sac et, une fois que j’ai vérifié que j’étais bien en possession de mon boxer, je me dirige vers le balcon pour griller ma cigarette tranquillement, m’appuyant contre le mur qui se trouve entre notre chambre et la voisine.

« On a quand même une putain de vue d’ici. » Dis-je en un ricanement, avant de tourner la tête vers Roy, laissant échapper la fumée que j’ai inhalée un peu plus tôt. « On devrait déménager. »

Des complexes ? Je ne pense pas que la pudeur soit vraiment mon fort. Oh, c’est bon quoi, si des célébrités peuvent montrer leur cul dans des clips vidéos, j’peux bien me balader à moitié à poil sur mon balcon, non ? Je ris un peu pour moi-même alors que je tire une nouvelle fois sur ma cigarette, venant m’appuyer contre le bord de mon balcon alors que je réfléchis à tout ce qu’il s’est passé la veille. On a décidé qu’on était ensemble, c’est ça ? C’est fou, quand même. En fait, je réalise seulement ce qu’on a dit… Enfin, soit. Ce n’est pas grave.

« Tu veux retourner voir le stade aujourd’hui ? Il y a peut-être un match dans la semaine, faudrait que je regarde sur l’ordi. »

Quoi ? Oh, on peut pas m’en vouloir d’emmener mon bébé avec moi, si ? En plus je vais le changer très bientôt, il faut que je m’occupe de lui avant qu’il ne disparaisse de ma vie pour de bon, ce pauvre bébé. Un sourire me vient alors que je repose les yeux sur la rue en contrebas, mon regard se posant sur les taxis jaunes qui y passent, tellement clichés que j’en aurais envie de rire.


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 28 Mar - 18:14




C’était vrai que ce genre de choses pouvait arriver néanmoins à lui, ça lui arrivait un peu trop souvent ces derniers jours. Cela l’inquiétait sérieusement toutefois Roy préféra ne rien dire, ils n’étaient pas ici pour se tracasser à ce propos. Alors en silence, il avait suivi les mouvements de son meilleur ami, le rejoignant sur le balcon, non pas sans prendre ses propres cigarettes. Il en avait lui aussi et ne comptait vraiment pas s’en priver. Ce n’était pas correcte de sa part avec sa santé actuelle, il fumait même sûrement un peu trop cependant il n’en avait que faire. Il s’en fichait de tout en vérité, la raison pour laquelle, il ne faisait pas vraiment d’effort de toute manière puisque son destin ne tenait plus qu’à un fil maintenant. Si jamais il devait mourir au bloc opératoire, le jeune homme aimerait pouvoir dire qu’il n’avait raté aucune miette de son existence jusqu’alors. Voilà pourquoi il luttait encore et toujours. Sans arrêt, qui à décéder de fatigue ensuite. Ce n’était pas grave. Puis... Il était bien hier soir, là, avec Ryû, il aurait voulu être capable de tenir un peu plus longtemps car maintenant encore, il sentait ce léger sentiment de frustration. S’installant contre le mur face à son vis-à-vis, il se laissa glisser de manière à s’assoir à terre avant d’inhaler un peu de nicotine et d’égarer son regard sur la vue qui se présentait devant eux.

« Hum, c’est vrai. » Avait rétorqué Roy, un faible sourire étirant ses lèvres « Bien que je ne pense pas que ça soit une si bonne idée de déménager. »

De toute manière, ce genre de vue s’ils le désiraient, ils pouvaient en avoir au Japon non ? Quelque part, son pays natal lui manquerait et pour le peu de temps qu’il lui restait, il n’aurait pas envie de vivre ailleurs que là-bas. Bien qu’il se doutait que son camarade avait déclaré ceci en plaisantant, lui n’avait pu s’empêcher d’être sérieux.

- On peut y aller plus tard au stade. On ira s’il y a un match. En attendant j’aimerais quand même faire quelque chose qui nous convienne à tous les deux et qu’on n’a pas encore fait.

Il lui sourit tendrement sur ses propos, prenant une nouvelle barre de tabac tout en reportant ses prunelles sur l’extérieur. New York avait cette particularité d’être une ville vraiment impressionnante.

- Il n’y a rien qui te tente toi ? On peut tout aussi bien se balader et juste improviser. Prendre le métro, sortir n’importe où puis voir où ça nous mène.

Il aimait voyager sans avoir rien préparé, sans objectif précis, juste suivre l’ordre de ses envies, le feeling. Les meilleurs aventures débutaient ainsi non ? Il n’en était pas au point de partir avec juste un sac à dos sur le dos comme le faisaient certains nomades cependant il appréciait ne pas avoir de planning tout tracé. Parce qu’il adorait les surprises et si Ryû était motivé, Roy n’avait rien contre le fait d’être encore un peu plus surpris qu’il ne l’avait déjà été. Du moment qu’il était avec lui, ça lui suffisait de toute manière.



Anonymous
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Ce message a été posté Lun 4 Avr - 20:43




On ne peut pas déménager à New York. Le pire dans toute cette histoire est sans doute que j'en aie conscience. Au Japon, il y a Haru, il y a Roxas, nos jobs et tout le reste de nos vies, à vrai dire. J'ai un peu de mal à m'imaginer abandonner totalement l'archipel. Je perdrais sans doute bien plus de choses que je n'y gagnerais, alors c'est mieux comme ça. Reste que ça fait du bien de laisser son esprit s'abandonner à de telles pensées, non?

« Laisse-moi rêver un peu. »

Je ricane en portant une fois de plus la cigarette à mes lèvres, inhalant un peu de fumée en fermant les yeux avant de la laisser quitter mes lèvres. Il ne fait pas moche en plus, ça pourrait être vraiment cool de vivre dans un endroit pareil. Après, j'ai toujours été quelqu'un qui aimait la ville plus que la campagne, et je l'ai bien prouvé lors de ce foutu voyage sur l'île, l'été passé. Bouffer des baies toxiques, c'était pas ma meilleure idée.

« Hm, si tu veux. » Ouais, ça me rassure pas, mais bon. « Là comme ça il y a rien qui me vient. »

J'écrase ma cigarette dans un cendrier que j'ai emmené à l'extérieur, poussant un léger soupir alors que mes yeux se reposent sur la circulation durant quelques secondes. C'est quand même fou d'avoir autant de voitures en ville.

« On peut aussi rester ici un peu. »

Je hausse les épaules à cette proposition, avant de m'approcher de ma valise pour en sortir une tenue propre et de pousser un soupir. Je suis épuisé, c'est sûrement le décalage horaire et nos aventures des deux premiers jours qui m'ont mis dans un tel état. Soit, ça change rien à mon idée de base.

« J'vais aller me doucher, on voit ça après, ok? »

Ce n'est pas comme si je lui laissais le temps de toute façon, et j'ai rapidement rejoint la douche afin de me réveiller un peu, car je me sens vraiment dans le gaz. Pourtant j'ai pas trop bu hier, j'ai pas fait le con non plus. À mon avis j'ai simplement du mal à me remettre de la marche et du voyage. Il serait temps que je me calme au niveau déplacement, car à ce rythme mon corps ne va pas tenir. Ça serait dommage de crever à trente ans, quand même.


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Ce message a été posté Mer 6 Avr - 16:29




Aussi étonnant soit-il, rester ici ne le dérangeait pas tant que cela. Il avait envie de visiter New York bien sûr cependant il devait se ménager et Ryû aussi. Prendre une petite pause ne leur ferait pas de mal puis ce qui l’importait était qu’ils restent tous les deux. Ce n’était pas grave ce qu’ils faisaient du moment qu’ils étaient ensemble et que personne ne venait le déranger. De plus, Roy était certain que rien que dans cet hôtel, il devait y avoir des tas de choses à faire. Mais si son camarade souhaitait rester au lit, c’était une idée comme une autre et lui n’était pas contre. Ca les reposerait puis dans le pire des cas, il profiterait plus tard, rentrerait plus tard également si jamais ils choisissaient de sortir ce soir.

« C’est comme tu veux » Avait-il déclaré dans un sourire « Moi, tout me va puis on a couru beaucoup depuis qu’on est arrivé, on peut prendre une petite pause. »

Ils n’auraient qu’à déjeuner tranquillement au restaurant de l’hôtel. Ca serait l’occasion de goûter à leur nourriture qui était certainement délicieuse. Et voilà que lui se mettait déjà à penser au manger mais ça l’appâtait plu qu’il ne l’avouait à haute voix. Même s’il n’en prenait pas beaucoup, ça le tentait bien de déjeuner là au moins une fois puis ça leur éviterait de bouger trop loin. Comment ça lui aussi avait un peu la flemme aujourd’hui ? Pas du tout, voyons. Peut-être un peu certes néanmoins disons que c’était pour la bonne cause, ils retrouveraient du poil de la bête les jours suivants.

Hochant la tête, il avait laissé son vis-à-vis s’échapper dans la salle de bain alors qu’il profitait de l’air frais sur la terrasse, partant s’appuyer contre la rambarde. C’était vrai qu’il y avait une belle vue d’ici, que c’était agréable bien que lui ne pourrait s’imaginer vivre ici, que cela soit seul, avec Ryû ou même son fils, le Japon tout court lui manquerait trop. L’ambiance était si différente. Ici, c’était bien juste pour les vacances.

Lorsque le jeune homme choisit de quitter enfin le balcon, c’était quand il entendit son meilleur ami sortir de la salle de bain, lui adressant un tendre sourire tandis qu’il s’installa sur le bord du lit. Sa main tapa machinalement la place à côté de lui comme pour l’inviter à venir y faire de même.

- On a qu’à se reposer ce matin, Proposa alors Roy, On pourra manger à l’hôtel puis après on verra comment on se sent ?

Sans attendre de réponse de son interlocuteur, il l’obligea à s’allonger afin de s’y blottir contre lui, calant délicatement sa tête contre son torse.

- Tu n’auras qu’à regarder pour un match aussi. C’est vrai que j’aimerais quand même en voir un avant de partir...

Puisque ça serait peut-être le seul et l’unique qu’il pourrait voir. Et même si c’était probablement égoïste de sa part, il serait heureux de partager ça avec Ryû. S’il arrivait à le faire s’y intéresser ne serait-ce qu’un petit peu, Roy en serait plus que fier.



Anonymous
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Ce message a été posté Ven 8 Avr - 23:38




New York peut attendre. C’est pas comme si on devait partir tout de suite, après tout. Le monde ne va pas s’évaporer en dehors de cette chambre si on n’en sort pas directement, alors je pense qu’on peut prendre un peu de temps pour nous, juste à rien faire, comme ça, tranquillement… Non ? J’ai toujours pensé que c’était plus facile comme ça. Après tout, on passe notre temps à courir lorsqu’on est à Tokyo, on n’est pas venus en vacances pour faire pareil, right ? Le fait que Roy ait une très mauvaise santé ne changeait rien à ce côté de ma personnalité.

« Je pense que ça serait mieux, on n’a pas besoin de courir. »

En fait, c’est justement parce que Roy a des ennuis de santé qu’il doit se ménager. On peut aller se promener, visiter la ville, mais on n’a pas besoin de courir maintenant, c’est totalement inutile et ça risque de le fatiguer encore plus. Tant qu’il va bien, tout me va à moi aussi. Une fois sorti de ma douche, je reviens vers mon meilleur ami en souriant un peu.

« Ouais, on va faire ça. »

Je m’approche du lit et m’y installe comme il m’y invite, finissant allongé contre lui alors que je réfléchis encore et encore. J’aurai rarement été aussi perdu que je ne le suis maintenant et, quand j’entends ce qu’il préconise ensuite, je hoche un peu la tête. On regardera à tout ça plus tard. Pour l’instant j’ai juste envie de me reposer un peu, de profiter de la présence de mon meilleur ami à mes côtés, ce genre de choses qui valent énormément, mais dont on ne mesure pas la valeur. En un sourire, je me redresse un peu avant de poser ma tête contre le torse de mon meilleur ami.

Peu importe comment ce voyage se terminera, on en gardera sûrement un bon souvenir, et c’est tout ce qui compte.

— end ♥ —

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j'irais à New York avec toi, toutes les nuits déconner • |

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