TENUE ★Encore un départ soudain, je devais quitter la maison pour reprendre le boulot malgré ses « vacances » qui malgré tout mon parfois parut trop long. J’ai hâte de reprendre les commandes de l’avion et de m’envoler dans les nuages. Ce matin je me suis levé tôt, mon sac avec mes affaires était déjà prêt et je n’attendais plus que l’heure pour me rendre à l’aéroport, j’ai croisé les petits avants qu’ils partent à l’école, les embrassant tous un à un pour ses quelques jours d’absence à venir, en fait plus le temps passe et plus je commence à prendre mon rôle plus au sérieux, peut-être à cause de Raijû, surement même... Mais je ne lui dirais pas qu’il déteint légèrement sur moi, je ne renoncerai pas à ma liberté pour autant. Noa est déjà partie, mais on échange des SMS comme d’habitude, je ne l’abandonne jamais totalement, dans le salon je peux voir un des lapins qu’on a ramenés, ils étaient tellement contents en voyant la bestiole, mais je ne pouvaient pas les laisser à leur triste sort, ce voyage fut étrange quand même, enfin mes yeux entrent en contact avec la pendule de la cuisine et je retourne dans ma chambre prendre tout ce qu’il faut, j’ai rangé avant de partir, j’aime revenir et trouver les lieux propres donc je prends les devants. Mon singe sur l’épaule je l’emmènerai avec moi si je pouvais, mais lui comme moi sait que ce n’est pas possible, je le confis au reste de la maison, confiant dépose mes lèvres sur le haut de son petit crâne pour le laisser descendre sur le meuble, il me regarde avec ce petit air et je craque. Une dernière caresse, je sors pour prendre un taxi jusqu’à mon lieu de travail, je n’ai pas vu mon ainé, mais ce ne suis pas comme si je chercher à le croiser non plus... Après quelques minutes, j’arrive sur les lieux, mes collègues me salut, me questionnent sur mes jours de repos, on papote un moment avant que l’heure du vol n’arrive, je vois le commandant de bord avec qui je vais voler, serrant sa main en guise de bonjour nous voilà en route. Ma tenue de pilote sur le dos, les regards des gens sont toujours présents, il faut dire que ce métier ça impose un au minimum, nos affaires dans la soute, je regarde les passagers qui vont bientôt grimper dans l’appareil, une tête malgré tout m’est bien trop familière et je fais signe aux hôtesses que je reviens, me dirigeant vers la zone d’embarcation, tapant sur son épaule. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Non, mais je rêve où mon frère va voler avec moi aujourd’hui ?

 TENUE ★ C'est bien la première depuis que j'ai repris le salon de tatouage qu'on me propose une visite à l'étranger, pour rencontrer un grand tatoueur américain. Je vais à New Yord, ce n'est pas n'importe quoi. Au départ, j'ai failli refuser à cause du trajet en avion, puisqu'au navire ne fait la route jusqu'à là-bas. C'est seulement en parlant avec Seryu que je me suis fait à l'idée que ce ne serait pas si terrible, il est très convainquant comme petit frère, malgré son âge rapproché avec Hinata. D'après lui, il y a plus d'accident de voiture que d'avion, donc je ne risque rien. Puis il m'a lâché qu'Hinata revenait à chaque fois. Pas faux, il est toujours vivant malgré les nombreux voyages qu'il a pu faire jusqu'à aujourd'hui. C'est à peu près décidé que j'ai fait mon sac pour partir quelques jours à New-York, sans prévenir les autres. Je n'ai rien dit aux frères et aux soeurs, hormis mon benjamin qui tient sa langue. J'ai quand même touché deux mots à mes parents pour qu'ils ne s'inquiètent pas de mon absence. Quant aux autres, ils penseront que je suis occupé ailleurs dans la ville, chez un ami ou quoi. Bref. Mon sac avec moi, casquette sur la tête et blouson sur le dos, je file à l'aéroport en taxi et cherche comment me débrouiller pour ne pas louper mon avion. C'est la première fois que je met les pieds ici, je n'ai jamais prit l'avion avant ce jour. Les gens n'ont pas l'air de paniqué comme habitué à ce train-train qui m'est inconnu. je voudrais avoir leur assurance sur ce coup-là, mais ce n'est pas le cas. Après avoir enregistré mon bagage et récupéré mon billet, je me faufile vers la salle d'embarcation, là où les gens se font contrôler avant d'entrer dans un autre espace réservé à ceux qui partent. Je suis passé sans encombre, malgré les regards suspects des agents dû à mes tatouages qui dépassent. Ils ne peuvent voir que ceux de ma main, mais c'est déjà suffisant pour eux. Dans la salle d'embarcation, je reste debout à checker mon portable quand quelqu'un tapote mon épaule et me fais sursauter. Hinata ? Putain, il m'a fait peur. Je lâche un grognement avant de lui répondre. « Je vais prendre l'avion, ça ne se voit pas ? » Répondis-je, sans lui retourner la question puisque je sais pertinemment pourquoi il est là. « Ne me dis pas que tu pilotes l'avion qui va à New-York ? » J'ai l'air pâle, non ? Ouais, je crois que je vais être malade. Mon demi-frère serait capable de me jeter par dessus bord durant le vol, même si techniquement c'est impossible. Je me suis renseigné sur les avions, on peut pas ouvrir l'appareil quand il plane dans les airs... C'est le moment où je me demande pourquoi j'ai lu ça, dans quel intention. Au moins, si l'avion doit s'écraser, je ne serais pas seul à mourir. Défaitiste. Le saut à l'élastique aurait été plus facile.

 TENUE ★Je suis habitué à voler dans les airs, je n’ai pas peur des crashs parce que j’ai confiance en ces machines dans lesquels je monte tout le temps, je pilote avec assurance, j’ai été diplômé en étant le plus prometteur de tous et je ne laisse pas la peur de mourir m’animé, les avions ne sont pas si nombreux à se planter et puis j’aime trop ça de toute façon. Si on devait arrêter de vivre et être dominé par la peur, les gens resteraient enfermés chez eux h24 pas vrais ? Les pilotes et les hôtesses sont les premiers sur place, chacun a son rôle à jouer, il y a ceux qui vont accueillir les passagers et s’occuper d’eux durant le voyage, les autres qui contrôlent l’appareil et puis nous, dans la cabine de pilotage ou cockpit. Je sors souvent en quittant le poste pour prendre des photos du ciel, j’aime ce paysage, peu de genre pense à regarder ce qui s’offre à nous, cette hauteur au-dessus des nuages, c’est juste la liberté, ce sentiment je ne peux pas le renier. Une personne attire cependant mon attention dans la zone d’embarcation, mon ainé, je me doute qu’il est ici pour prendre l’avion, mais je n’en ai pas entendu parler et puis c’est étrange, je suis curieux. Descendant de l’appareil pour le rejoindre, le questionnant, il semble surpris et tendu, ça me fait sourire même si je ne dis rien l’écoutant parlé. « Et si, on dirait qu’on va voler ensemble grand frère~ » un sourire taquin et peu rassurant, je m’amuse de son état, avant de reprendre. « No stress, tu ne vas pas mourir aujourd’hui. » Je ne compte pas mourir non plus, alors il devrait être rassuré et avoir confiance. « Tu vas faire quoi à New York ? » Je le questionne naturellement sans réellement penser qu’on n'est pas habitué à parler naturellement, mais depuis notre voyage et le fait qu’on est décidé d’enterrer la hache de guerre autant continuer à faire des efforts. « Tu n’as jamais pris l’avion pas vrai ? J’espère que tu as un siège près des hublots, profite de la vue, ça passera vite. » Je tente de le rassurer indirectement, je suis peut-être son demi-frère, mais je suis aussi un professionnel et il n’y a pas à avoir peur, d’autres personnes me regardent, surement à cause de mon uniforme, je vais tous les conduire aujourd’hui, m’inclinant pour les saluer, ils font de même, chaque passager met sa confiance en nous, les pilotes et c’est plus de responsabilité que quiconque pourrait imaginer.

 TENUE ★ Je déteste l'avion. être dans les airs, voler au dessus des nuages, planer loin du sol. ça me fait peur. J'ai toujours été très terre à terre, préférant largement la voiture ou le bateau à l'avion, mais je ne peux pas faire autrement pour me rendre aussi loin de chez moi. ça n'empêche pas que je crains mon premier vol, observant les gens qui eux sont très calmes. Des habitués, je suppose. Ou alors ils sont ceux qui pensent que l'avion ne risque pas de se crasher, des optimistes ou des trucs dans le genre. J'ai l'air d'un gamin perdu sans ses parents, à regarder d'un côté puis de l'autre en soufflant toute les deux secondes. Je voudrais être à la maison ou dans mon salon, loin de tout ça. Toujours sur mes gardes, je sursaute quand Hinata débarque par surprise et me questionne. Ce n'est pas normal que je sois là, moi qui n'ait jamais quitté le Japon. Quelle plaie, prendre le même avion que lui. à coup sûr qu'il va s'écraser celui-là. « ça ne me rassure pas. » Baragouinais-je tout bas. Hinata se moque de moi, ce sale saguin! « Je vais parfaitement bien! » Comme un poisson hors de l'eau, oui oui. Enfin il n'a pas tord, je ne vais pas mourir en prenant l'avion... Sauf d'une crise cardiaque. « Une invitation d'un grand tatoueur. » Répondis-je simplement, sans lui retourner. Bah oui, je sais pourquoi il prend l'avion lui. C'est quand même bizarre de se parler comme si nous n'avons jamais été en froid depuis des années. C'est même la première fois que nous sommes normaux, parlant calmement avec l'autre. « Jamais. C'est un conseil ou tu veux me faire peur ? » Je plisse les yeux en le regardant avec un air suspicieux. Je ne suis pas rassuré à l'idée de voir la terre ou le sol en contre-bas, pas du tout. Quand il salue des gens, je ne peux m'empêcher d'observer la scène. Ils font confiance à Hinata sans le connaître, c'est dingue. Je n'ai jamais pu faire confiance en mon demi-frère après autant de temps. « Tu restes combien de temps sur place ? » On dirait un place de rendez-vous, au calme. Je chasse cette idée d'un soupir et ramène mes yeux vers lui, attendant une réponse, n'importe laquelle.

 TENUE ★Nous vivons dans deux espaces différents, lui a les pieds sur terre et moi la tête dans les nuages, comme deux univers opposés qui définissent aussi toutes ses années où on s’est détesté, comme si on se vouer une haine, faisaient la guerre, incompris on se juger sur tout et se repousser à la moindre occasion. Aujourd’hui on a fait un pas en avant, on ne peut pas parler d’amour, on ne peut pas non plus dire qu’on est en paix, mais on essaye en tout cas, on parle et communique comme deux personnes civilisées et j’arrive à lui sourire, rire ou même plaisanter avec lui sans avoir envie de l’enterrer vivant. Oh il n’est pas rassuré de voler avec moi ? « Pourtant je rentre toujours à la maison non ? » Je souris avec ce petit air sûr de moi, je ne peux pas affirmer qu’il n’y aura pas de complication, ni que le vol n’aura aucune perturbation, on ne connaît le temps sur la trajectoire qu’on prend, mais malheureusement la nature en fait parfois à sa tête et des prévisions sont quelquefois faussées, mais mon « frère » ne va pas mourir aujourd’hui, je ne compte pas mourir aujourd’hui non plus. « Tu m’en vois ravi. » Je ne suis pas convaincu, mais s'il veut jouer les forts je vais lui laisser le bénéfice du doute. « Ok, c’est cool. » Genre je m’intéresse à son boulot... j’aime les tatouages, mais ça je ne lui ai jamais dit car c’est « son » domaine... fierté de merde toujours intacte. Je ris un peu a ses paroles. « Pourquoi voudrais-je te faire peur ? » Je garde le sourire en saluant les passagers, Raijû ne m’a surement jamais vu ni imaginé au boulot et il va pouvoir voir que je peux être une personne fiable malgré tout. « Trois jours. » Dis-je en montre mon pouce, mon index et mon majeur pour suivre ma parole. « Enfin ça va dépendre de mon heure de départ sur le retour, mais dans ses eaux là. Pourquoi ? » Il veut qu’on traine ensemble peut-être ? Cette pensée est étrange, du coup tapote son épaule et lui fait signe que j’y vais. « On se retrouve dans l’avion. » Je dois encore faire les derniers réglages avec le commandant de bord.

 TENUE ★ à quel moment j'ai accepté d'être différent avec lui et d'enterrer nos petites querelles ? à la base, on devait juste s'ignorer et faire comme si l'un ou l'autre n'existait pas, avancer chacun de son côté sans faire attention à l'autre. Puis y a eu cet épisode à la campagne où j'ai du le suivre pour ne pas qu'il soit seul, suivant sa jeune soeur pour x ou y raison. Nous nous sommes tout simplement perdu, après avoir été chassé par un vieux à la fourche et interpeller par un autre avec une hache. Maintenant je le rencontre à l'aéroport et apprend qu'il est le pilote de mon avion. C'est beaucoup en si peu de temps, je soupçonnerai presque le destin de me jouer un mauvais tour. « Malheureusement. » Soufflais-je pour moi-même. Bon, je peux au moins me rassurer d'une chose. Il tient autant à la vie que moi. Je m'en fiche de savoir s'ils connaissent le temps à l'avance ou non, autant que je m'en fiche de savoir qu'il peut changer en route. J'ai assez de stresse comme ça pour m'en ajouter davantage. Mon boulot me pousse à partir, à prendre ce fichu avion et à quitter ma famille pour quelques jours. Cela ne doit pas intéresser mon demi-frère, il ne m'a jamais complimenté sur mon travail. « Parce que tu as l'occasion pour le faire ? » Supposais-je, lançant des regards aux gens qu'il saluait. Il fait très bien son boulot, je n'ai rien à redire sur sa politesse, tout ça. Trois jours, c'est suffisant pour se croiser. « Pour savoir si j'aurai aussi la malchance de te croiser là-bas. » Pas fichu de l'inviter à faire quelque chose, bien sûr. Je pensais plutôt à traîner un peu ensemble, c'est faisable en trois jours... Mais non, faut toujours que je ramène le sarcasme sur la table. Bref, il me tapote l'épaule et je lui fais un signe de tête, l'incitant à partir le premier. Ce n'est pas comme si nous allons atterrir au même endroit d'ici quelques heures. Je le laisse filer, retournant attendre sur un siège qu'ils nous appellent pour grimper dans le cuirasser volant. Je me sens moins angoissé après la rencontre avec Hinata, c'est étonnant. On verra bien si ça continue durant tout le trajet ou si je vais un malaise entre temps. J'espère qu'ils ont des sacs pour vomir, sinon je passe le temps de vol dans les toilettes. Au choix.

 TENUE ★ Ça se fait surement naturellement, peut-être qu’on change sans réellement s’en rendre compte ? Je voudrais me battre avec lui, recommencer à lui rejeter toutes les fautes dessus, mais au fond je trouve que c’est amusant de parler simplement comme on le fait, je peux aller vers lui sans qu’une bombe n’explose, je fais des choses qu’avant je n’aurais même pas envie de faire, comme savoir ce qu’il fait ici, où il va et pourquoi... Bien entendu ça ne peut pas être parfait et on a de petits piques l’un envers l’autre surtout lui à cet instant, mais je m’en fiche, haussant les épaules quand je ne vois rien à répondre de plus. Je n’ai pas non plus encore de lui faire peur, je pourrais en effet vu que j’en ai l’occasion, mais mon boulot n’est pas de l’effrayer, ici c’est mon lieu de travail, si j’allais dans son salon pour un tatouage il n’irait pas me dire que son aiguille pourrait me donner une maladie si ? C’est pareil, il n’a aucune raison d’appréhender ce voyage, qu’il pense ce qu’il veut, mais je l’emmènerai à destination et le ramènerai à la maison vivant. Je souris simplement. « J’aurai d'autres occasions. » J’en suis certain, comme avec les serpents dans la forêt. Trois jours sur place je suppose qu’on logera au même hôtel, enfin c’est souvent le cas avec les passagers qui reprennent le même avion que nous, mais j’ignore justement combien restera Raijû sur place, je n’ai pas retourné la question, mais je suppose qu’il va surement rester autant que moi, il n'est pas du genre à s’éloigner de la maison de longtemps contrairement à moi. « Arrête, je suis sûr que tu attends que ça. » Je ricane un peu, mais il fait son grincheux avec ses remarques, on sera loin de tout dans une autre ville, une fois le boulot qu’il a à faire terminé il se sentira seul. Je m’amuse de mes pensées avant de finalement retourner au travail, l’encourageant d’une tape sur l’épaule je le laisse patienter jusqu’à l’ouverture des portes pour s’installer dans l’appareil, pour l’instant j’ai rejoint le cockpit pour les derniers réglages, l’heure approche et c’est bientôt le moment du décollage, les passagers peuvent embarquer. J’ai enlevé ma veste pour la durée du vol, les commandes en main, je souris en imaginant l’état de mon frère au décollage, me concentrant sur la machine, un signe d'ok avec le commandant, le message pour attaché les ceintures a été passé par les hôtesses, nous voilà quittant la piste pour nous enfoncer dans les nuages lentement, mais surement.

 TENUE ★ La crainte me rend aigri, autant qu'un animal quand il se sent menacé devient agressif et sur ses gardes. Hinata tente de savoir ce que je fais ici ou pourquoi je vais à New York, mais moi je ne cesse de lui envoyer des piques sans raison. J'ai besoin de me défendre, d'irriguer des barrières pour me protéger et ainsi me sentir en sécurité. évidement, ça ne m'empêchera pas de monter dans ce fichu avion, ni d'étouffer mon stresse ou ma peur des voyages aériens. Hinata ne s'en moque pas, ce qui est étonnant. D'habitude, il me rirait au nez pour m'humilier en publique, mais il n'en fait rien et se contente d'être rayonnant dans son uniforme de pilote. Il pue la classe, je n'aime pas ça. En même temps, c'est son travail de rassurer les passagers et non l'inverse, autant que j'en ferais de même s'il venait se faire tatouer dans mon salon, mais j'ignore complètement s'il a peur de ça. D'ailleurs, il a toujours critiqué mon boulot mais jamais je ne l'ai entendu dire qu'il voulait un tatouage. Je suppose qu'il n'aime pas ça, tout simplement. « Non, je crois pas. » C'est l'occasion ou jamais là. Nous sommes dans le contexte, mais il laisse passer sa chance pour je ne sais quelle raison. Tant mieux pour moi. Mon demi-frère reste là-bas pour trois jours environs, comme moi. Je ne compte pas m'éterniser dans cette grande ville américaine, surtout pas pour voir un gars l'espace d'une journée. On risque de se croiser à plusieurs occasions, la belle affaire. J'en rêve tellement, ahlàlà. « Ah oui ? C'est l'impression que je te donne ? » J'aimerai bien savoir son avis, tiens. Peut-être qu'il n'a pas tord et que j'attends que ça, aller savoir la vérité. Finalement Hinata doit partir dans l'avion et je dois patienter jusqu'à que ce soit mon tour. Quelques minutes plus tard et je peux grimper les marches menant à l'intérieur du cuirassé, prenant ma place inscrite sur mon billet. Côté hublot, seul sur ma rangée de trois sièges. Je vais pouvoir être tranquille, mater un film ou écouter de la musique, mais pour l'instant j'attache ma ceinture et attends que l'avion se mette en marche. Je le sens s'ébranler, signe qu'il commence à rouler sur le bitume tandis que les réacteur tournent pas loin sous les ailes de l'appareil. Quel boucan, ça couvre le désordre qui se joue dans ma poitrine tel un orchestre mal organisé. Celui-ci se tue quand l'avion quitte la piste pour prendre de l'altitude, chutant en même temps que l'atmosphère en dehors du véhicule volant. Je m'approche aux accoudoirs, le souffle coupé et les paupières closes. Je vais y laisser ma peau, c'est sûr.

 TENUE ★ Je me fiche bien des occasions, je verrai bien le moment venue, pour l’instant je sais une chose, c’est que je n’ai pas envie de l’effrayer, je n’en ressens pas le besoin et je préfère de loin qu’il passe un bon voyage, prendre l’avion pour la première fois est une épreuve pour tout le monde. Certes a l’époque j’étais surtout impatient, mais je voulais déjà en faire mon métier, rencontrer le ciel, les nuages, pour moi c’est comme... un rendez-vous avec ma petite amie, le ciel est immense, mais quand je vol outre cette énorme responsabilité de conduire les passagers en sécurité jusqu’à leur destination on devient les maitres, ici la météo est différente, la vision est magique, tout devient comme un autre monde que j’aime parcourir à chaque fois sans jamais devenir une routine. Je souris sans rien répondre, parlant plutôt de quand on sera sur place, c’est rassurant non ? Je lui fais comprendre en même temps qu’il arrivera en un seul morceau à New York pour rêvé passé du temps avec moi ! Je ris tellement c’est stupide, mais qui sait. Je l’abandonne là pour aller m’occuper des derniers préparatifs, il faut savoir qu’être pilote ne se résume pas à piloter un avion, on doit vérifier tout l’appareil, voir s'il y a assez de bidon de carburant, laisser les mécaniciens vérifiés que l’avion peut décoller sans problème, pendant qu’on voit avec le siège si côté météo on ne va pas rencontrer des turbulences, bref c’est un métier où rien n’est laissé au hasard et j’aime ça. Plusieurs minutes après, quand tout est ok les passagers embarqués, assis sur nos sièges dans les cockpits les hôtesses prennent la relève dans les compartiments pour guider les gens à leur place. Le moteur en marche, les messages pour les ceintures et le décollage imminent est lancé, voilà qu’on roule sur la piste quittant le sol, les roues rangées, les ailes prennent la relève nous laissant nous enfoncer doucement, mais surement dans les nuages.  Au bout de quelques minutes l’avion est stabilisé, rien ne semble montrer un quelconque problème et j’en profite pour enlever ma ceinture et mettre le pilote automatique, prévenant au casque que je vais faire un tour dans l’appareil, ils ont l’habitude, bien que je sois très sérieux dans mon boulot je m’éclipse quand tout va bien pour prendre des photos ou m’assurer que les passagers sont en confiance, c’est le rôle des hôtesses je sais, mais j’ai toujours agi ainsi depuis que je suis sur cette ligne et personne ne m’a dit que j’avais tort jusqu’à présent. Les gens me salut, certain me félicitent d’avoir réussi le décollage, je ne comprends pas vraiment ça par contre, c’est notre boulot, c’est un peu disgraciant quand même. Je remarque mon frère assis sur un ranger seul, contre le hublot, il ne m’a surement pas encore remarqué lorsque je m’approche pour m’assoir à côté tapotant sur sa jambe. « Ça va, t’es pas mort ? » Je regarde à travers la petite fenêtre avant de me pencher presque dessus Raijû pour voir mieux. « Tu vois, je t’avais dit que ça valait le détour, la vue est géniale, regarde ! » Je suis toujours excité par ce genre de détails, je prends des photos à chaque vol, puis d’ici on a réellement des paysages magiques, que ce soit le soleil épousant les nuages ou la nuit, la lune brillant aussi ronde qu’une bille devant une lampe allumée, c’est superbe.

 TENUE ★ La confiance ne s'achète pas, elle se gagne. Hinata n'a pas eu besoin de beaucoup de temps pour l'avoir, malgré ma peur de l'avion. Il est pilote depuis quelques années, je me doute qu'il en a vu des voyages durant sa carrière et il est toujours revenu en un seul morceau. Je ne peux que lui faire confiance et le laisser repartir à son boulot, histoire qu'on ne soit pas trop dérangé à cause d'un mauvais fonctionnement. Quant à moi, j'attends tranquillement dans mon coin qu'ils nous fassent embarquer dans l'énorme machine de mes cauchemars. à l'intérieur, installé sur mon siège, j'écoute les consignes de sécurité ou de survie, au choix. Comme quoi en cas de problème, suivre les lumières au sol. L’hôtesse indique comment mettre le gilet de sauvetage ou le masque à gaz, rien pour me rassurer, superbe. Je suis à demi attentif, priant tous les dieux d'arriver rapidement à destination. Les gens autours de moi n'ont pas l'air inquiet, ni paniqué, je suis le seul à détruire les accoudoirs tandis que l'avion décolle. Le paysage change mais je ne reste pas longtemps les yeux dehors, reportant mon attention à l'intérieur de l'appareil qui vrombit à m'en boucher les oreilles. Un livre dépasse du siège face à moi et je l'attrape pour le feuilleter, cherchant la concentration dans ce vacarme. Quelqu'un vient taper sur ma jambe et j'abaisse le magazine pour lancer un oeil vers la personne. Ce n'est qu'Hinata... Justement, qu'est-ce qu'il fout là ?! « Pas encore, mais ça risque de ne pas tarder si tu restes là. » Je ne dis pas ça pour être vache, juste par sécurité. « Qui pilote l'avion ? » Demandais-je finalement, de moins en moins rassuré. Monsieur prend ses aises et je me retiens de le virer, voyant qu'il observe le ciel à l'extérieur. « Des nuages quoi. » Mon regard se porte quand même dehors et je déglutis en voyant le continent en dessous, loin en dessous de nous. En relevant les yeux, je peux voir le soleil se confondre  avec les nuages cotonneux sur un fond d'un bleu magnifique. C'est beau, mais ce genre de beauté qui m'effraie. « J'ai l'impression d'être mort... Ce n'est pas rassurant. » Pas du tout, même.

 TENUE ★ En tant que frère il devrait avoir confiance en moi, enfin, demi-frère. Si les autres membres du personnel savent qu’un membre de ma famille est dans l’avion il sera surement chouchouté et bien reçu, encore plus que les autres passagers, par mes collègues, c’est un peu normal en même temps et du coup je ne me fais aucun souci pour lui, je sais que les hôtesses d’accueil vont le rassurer et lui apporter tout ce dont il aura besoin, notre boulot est aussi la confiance dans l’équipe, cet appareil ne peut pas voler seulement avec nous, les pilotes... C’est une organisation, on est tous à l’écoute les uns des autres, on suit les consignes de sécurité, on se fait entièrement confiance et à la moindre merde tout le monde sait ce qu’il doit faire sans paniquer, j’aime l’ambiance qui se trouve ici. J’aime voler avec mes amis et même quitter mon siège pour me mêler aux passagers pendant un moment, prendre des photos comme un enfant, j’ai mes habitudes. Une fois que l’avion est stable je rejoins la place où est installé mon ainé, prenant place à ses côtés pour le questionner. Je ricane un peu a sa réponse, il s’inquiète pour le pilotage ? « J’ai mis en automatique, mais le capitaine de bord est toujours dans le cockpit, s'il y a un souci je le saurais, panique pas, tout va bien se passer. » Je continue encore de le rassurer, mais en même temps c’est étrange de le voir « vulnérable » et puis s’il a peur c’est qu’il n’a pas confiance en moi ou en mes compétences. Je m’installe affalé sur mon frère pour regarder à travers le hublot, prenant des photos, parlant en même temps. « Idiot, tu ne vois jamais plus lui que le bout de nez en fait. » Ennuyant... Je me redresse en le regardant. « Tu n’es pas mort et tu ne vas pas mourir, même si tu me détestes, pour une fois crois en moi stupide grand frère. » Je souris en lui montrant une hôtesse dans la rangée voisine. « Elle, tu peux l’appeler si tu as besoin de quelque chose, elle pourrait même te faire tourner la tête. » Je le taquine un peu, histoire de le détendre avant de souffler et regarder mes photos prises. « Faut que j'y retourne, mais je vais revenir pour les photos. » Faire des allers-retours c’est aussi dans mes habitudes, je n’aime pas être trop longtemps hors de la cabine de pilotage.

 TENUE ★ Ce n'est pas l'accueil et leur gentillesse qui risque de me rassurer, s'ils veulent mon avis. Quoi qu'ils fassent, ils ne m’enlèveront pas cette impression d'être dans le ciel et de voler au dessus des nuages, un truc super flippant et angoissant. Non, même leur compagnie ne pourrait vaincre ma phobie de l'avion. Mon stupide demi-frère ne m'aide pas à me sentir en sécurité en quittant son cockpit pour venir s'installer tranquillement à côté de moi dans la partie passager. Qui pilote cet engin de malheur ? Il rigole mais je ne trouve pas spécialement marrant. Il me fait froid dans le dos à ricaner et le fusiller du regard ne changera rien. Ah, ils sont deux ? Bon, ça me rassure de savoir qu'il n'est pas le seul à conduire cet avion. « Dieu merci, y a un pilote dans cet avion. » Je ne parle pas de lui mais de son capitaine, bien évidement. Je devrais avoir plus confiance en Hinata, mais je ne sais pas... Je me dois de le charrier et de le taquiner, bien qu'il soit compétent et très bon dans son domaine. ça m'étoufferait de lui avouer franchement. Tranquille, il fait sa vie et prend des photos par le hublot sans se soucier de moi, qu'il me dise si je le gêne hein. « En l'occurrence, là tu me bouches la vue. » Dis-je en voyant surtout son uniforme devant mes yeux et mon nez, le hublot quasiment caché par lui. Croire en lui ? En je ne sais combien d'année à vivre ensemble et à se pourrir, il me demande dans ce fichu avion de lui faire confiance alors qu'une seule seconde pourrait nous tuer ? « J'ai le choix ? » Je crois pas, non. C'est ça ou mourir dans d'atroce souffrance, mais je jure de le hanter si ça arrive. Mes yeux se portent sur l’hôtesse et j'arque un sourcil. Roh, l'humour carambar. Je fais genre de rire, mais un rire tellement jaune. « Elle n'est pas moche, t'as raison. Je pourrais toujours l'inviter à sortir faire un tour à New York quand on aura atterri. » Répondis-je naturellement comme si j'allais réellement le faire à la seconde même où j'exposais mon plan à mon demi-frère. Oh, il repart déjà. C'est du rapide avec lui. « Ouais, à plus. » Fis-je en faisant un geste pour qu'il s'en aille, toujours aussi sympa. Bon, je le dis pas clairement mais j'ai confiance en lui. Je préfère quand même le savoir à sa place plutôt qu'entrain de vagabonder dans l'avion telle une âme perdue. « Amènes nous en un seul morceau à New York, stupide petit frère. » J'attrape son appareil photo avant qu'il ne repartes, décidant de le garder avec moi. « Je t'empreinte ça. » Puis je lui fais un "au revoir" de la main avec un sourire.

 TENUE ★ Je suis aimable avec lui, mais j’ai rapidement envie de l’être moins quand je vois à quel point il s’amuse à ne pas faire d’effort, je prends sur moi pour que notre relation soit moins chaotique qu’elle n’a pu l’être jusqu’ici, mais d’un côté le fait de se taquiner où se chercher ne pourra pas changer, nous sommes comme ça, là c’est surtout le pro en moi qui me pousse à le rassurer et à lui faire comprendre qu’il ne va pas mourir ce trouillard. « Je peux quitter l’avion et te laisser seul avec « ce » pilote si tu veux~ » Je prends un air sérieux juste pour jouer la situation, occupé à prendre des photos à moitié allongé sur Raijû, mais je ramène toujours des clichés avec moi, c’est ma routine, même quand on vole de nuit ou dans un temps pourri. « Je croyais que tu ne voulais pas voir ? » Je le taquine en reprenant ma place sur le siège voisin, lui disant de me faire confiance pour une fois, je l’emmènerai en un seul morceau et vivant à destination, moi, le capitaine de bord, nous n’avons pas l’intention de faillir à notre tâche, on a trop de responsabilités sur les épaules, trop de vies à porter. Hochant la tête et haussant les épaules, c’est à lui de voir s'il veut ou non me croire. Avant de retourner dans la cabine de pilotage je lui montre une des hôtesses, elle est cool. « Oubli, elle préfère les gars mignons comme moi que les ours dans ton genre~ » Je lui tire la langue, le narguant ouvertement avant de me lever pour partir. « T’inquiète. » lui laissant mon appareil photo, je souris en rajoutant. « Prends de belles prises. » Disparaissant dans les couloirs en secouant la main pour lui dire « à plus » sans le regarder, de retour dans le cockpit je me remets aux commandes, discutant avec le capitaine de bord, vérifiant tous les voyants, parlant avec la tour de contrôle pour vérifier que le temps n’a pas changé et qu’il n’y a aucune turbulence prévue sur les radars. Parfait, encore quelques heures et on arrivera à destination

 TENUE ★ Qu'est-ce que je dois comprendre par là ? Que l'autre pilote, qui est le capitaine de bord, est une sorte de mister bean ? Non sérieux, je tourne vraiment ça plusieurs fois dans ma tête, quitte à laisser un léger blanc entre nous. « Quoi ? Il ne sait pas piloter ? » Franchement, c'est la seule question que je me pose à l'instant présent, savoir si oui ou non son capitaine sait se servir des manettes, volant ou que sais-je encore. Je ne suis pas expert dans le domaine, faut pas m'en vouloir si je suis un peu ignare. La contradiction, petit frère, la contradiction. Il pourrait me dire d'aller nager que je répondrais que je n'aime pas l'eau, puis il pourrait me dire qu'il reste avec moi que je serais soudainement un nageur pro. Bref, je suis contradictoire seulement quand je cause avec lui, puis c'est surtout pour qu'il arrête de se moquer et d'être envahissant comme ça. Quand la fenêtre se présente enfin à moi, sans ombre, je ne regarde même pas et me contente de mon demi-frère à côté de moi. Contradictoire, qu'est-ce que je disais. évidement, je crois en lui et au capitaine, et au personnel aussi. C'est leur boulot de garder tout le monde en vie, puis c'est leur boulot tout court quoi. Hinata me présente vite fait une hôtesse et j'en joue un peu, avant qu'il ne me bloque. « Encore une qui préfère les petits maigrichons plutôt que les baraqués. » C'est petit, mais ça n'a jamais été très grand entre nous. Je lui fais un doigt avec un sourire, l'air de dire « va te faire, cordialement. ». Je lui vole son appareil au passage et le laisse filer, examinant l'engin pour ne pas faire de bêtise. « T'inquiète. » Il est entre de bonnes mains. Hinata dans son cockpit, je prend la fameuse hôtesse en photo sous plusieurs angles, faisant mine de rien, puis je ramène l'objectif vers dehors et photographie les nuages, l'aile de l'avion, mon accoudoir sous le hublot, mes pieds et même les lumière au dessus de ma tête. Je vais bourrer sa carte mémoire de connerie, fallait pas me dire d'en prendre soin. Je demande même à l'hôtesse de me prendre en photo, tandis que j'affiche une moue adorable, qui ne colle en rien avec mon caractère habituel. Bon, ça l'a fait rire au moins, je suis content de mon effet. Sauf que ça me lasse rapidement et que je le dépose sur mes genoux, attendant la prochaine visite d'Hinata pour lui rendre.

 TENUE ★ Je ricane à sa question, bien sûr que s'il sait piloté c’est le commandant de bord, il est plus âgé, plus expérimenté que moi donc je n’ai aucun problème à croire qu’il peut gérer sans moi, du moins en terrain calme, vu que lui-même surveille la machine, certain pourrait croire que c’est dangereux et certes il y a de nombreux accidents aériens et les crashs ça ne pardonne pas, tout le monde y reste... Pourtant je suis confiant et à l’aise dans le ciel, je n’ai pas peur même lors des turbulences je reste calme et serein, peut-être qu’un jour ça me perdra, mais ce qui doit arriver arrivera, si on a peur autant ne rien faire non ? Je ne réponds pas à sa question laissant seulement mon sourire planer avant de me redresser pour lui laisser la vue, étant donné que monsieur râle. Pour changer. « Tu me trouves maigrichons ? moi je te trouve pas baraqué, mais gros. » Je me moque de lui ouvertement en riant et tapotant son épaule l’air compatissant, avant de retourner dans la cabine de pilotage en lui confiant l’appareil photo pour qu’il puisse s’occuper pendant que j’amène ses fesses à destination. Dans le cockpit j’ai de nombreuses choses à faire, puis je parle avec le pilote, on a encore plusieurs heures à tenir et à la moitié du chemin la nuit tombe, la moitié des passagers doivent dormir sur leurs sièges à cette heure-ci, mais je reste les yeux ouverts prenant un café, toujours en forme. Je profite de ce que tout est calme pour me dégourdir les jambes et retourner après plusieurs heures dans le coin passager, évitant de faire du bruit pour réveiller les personnes endormies, je me demande si Raijû dort lui aussi ? Quoique ça m’étonne vu qu’il flippe haha. Arrivant proche de son ranger je saute sur le siège libre pour lui témoigner de ma présence, si jamais il ne m’avait pas vu arriver. « Tu dors pas ? Le temps passerait plus vite tu sais~ » Je dis ça, mais c’est moi qui viens le garder réveiller haha, vive notre relation contradictoire en effet.

 TENUE ★ Je me pose vraiment des questions stupides mais je ne suis plus sûr de rien dans un tel engin. Il pourrait me dire que les poissons volent que je pourrais le croire sur parole, quoi que techniquement certains ont cette faculté. Bref, passons le cours documentaire sur la nature. J'en reviens à lui et à sa carrure plutôt fine, même s'il est musclé sous son uniforme ou pas du tout. Après tout, j'ai l'apparence d'un ours mais je ne suis pas tellement musclé pour autant. Il n'a peut-être pas tord en disant que je suis gros mais au lieu de répliquer, je lui fais un double doigt, les deux mains levées. Espèce d'impertinent! Je lui vole son appareil photo avant qu'il ne reparte dans son cockpit et profite d'avoir le calme pour faire des miennes. Il n'est pas là pour m'engueuler ou reprendre son bien, du coup je m'en sers pour prendre n'importe quoi en photo. Après quelques minutes à m'amuser, je m'arrête et attends que le temps passe. La nuit tombe, les lumières se font moins agressif mais je ne parviens pas à fermer l'oeil pour autant. Rien que le bruit du moteur, ça me perturbe à mort. Je dormirais mieux dans un cercueil qu'à l'intérieur de ce truc. Au bout d'un moment, je me lance dans l'observation des clichés à mon demi-frère, regardant ce qu'il a photographié jusqu'à aujourd'hui. Y a beaucoup de truc, certains qui m'échappent malgré l'angle. J'étais à fond dedans quand cet idiot surgit de nulle part et saute sur le siège libre à côté de moi. « Comment veux-tu que je dormes ? » Questionnais-je sans le regarder, les yeux fixés sur le petit écran de l'appareil photo. Finalement je relève la tête et lui montre. « C'est quoi ? Un champignon écrasé ? » Il a dû prendre ça dans un pays qu'il a visité, mais à voir comme ça, ce truc ressemble à rien. Je lui redonne son appareil en le lâchant sur ses cuisses. « Il reste combien de temps avant d'atterrir ? » Je commence franchement à m'ennuyer sur mon siège et y a pas vraiment d'espace pour circuler en toute liberté ici. Je me sens à l'étroit, presque en cage. « J'ai vraiment l'impression d'être un ours... En cage. » Râlais-je en me tortillant sur mon fauteuil, sans trouver de position agréable. J'ai mal au dos, par dessus le marché.

 TENUE ★ Je me moque à toutes occasions de mon demi-frère, je n’ai pas vraiment d’a priori sur les physiques, je le traite d’ours, mais ai coté je suis le genre de gars efféminé au naturel alors ai-je vraiment mon mot à dire ? Mon visage est fin et déguiser en fille on ne fait pas la différence, merci Noa de m’avoir fait vivre cette expérience... Mais passons. J’aime bien les ours, il semble effrayant mais en fait si on ne leur fait rien il ne nous attaque pas, sauf s'ils sont sauvages et affamé bien entendu. J’ai pu en croiser lors de mes voyages, mais j’ai croisé beaucoup de choses en même temps. Bref, de retour dans mon cockpit pour quelques heures je fais mon boulot de pilote avant de profiter d’une pose nocturne pour retourner voir mon « frère » je suis certain qu’il ne dort par de toute façon et le voir entrain de visionner les photos de mon appareil m’amuse, soit il s’emmerde vraiment, soit il est finalement plus curieux qu’il je l’annonce au sujet de mes voyages ou de mes clichés, ou que sais-je. Assis à ses côtés après l’avoir surpris, je ricane fièrement, j’étais sûr qu’il ne fermerait pas les yeux tant qu’il sera dans cet avion. « Je m’en doutais. » regardant la photo qu’il me montre je souris en récupérant l’appareil lâché sur mes cuisses pour répondre. « il y a des tas de choses que tu ignores. » Genre je la joue suspens et intrigue, mais j’aime prendre tout en photo, ça me laisse les images exactes en mémoire sur chacun de mes voyages, j’en profite pour regarder les derniers clichés qu’il a pris et râle en lui donnant un coup de coude. « Yah, t’es pas dans l’artistique ? C’est quoi ses photos ? » Je rigole en voyant des choses étranges, puis sa tête aussi. « Merde, je pourrais te voir même quand t’es pas là, la poisse. » Je vous jure je ris devant son expression mignonne qui me donnerait presque la chair de poule quoi. Par contre jolie les clichés sur l’hôtesse. Éteignant l’appareil je m’adosse au siège en soupirant fortement. « Le temps est calme on devrait arriver dans quatre heures. » C’est bientôt fini va. Je souris à sa comparaison avant de regarder tout autour de nous, tout le monde semble endormi ou occupé à regarder des films dans leur coin, tapotant la cuisse de mon frère je lui fais signe de me suivre. « Viens avec moi. » Il y a un endroit où il pourra se dégourdir les jambes, une pièce où les pilotes et hôtesses peuvent se poser, mais à cette heure-ci ça doit être vide et tranquille, normalement je n’ai pas le droit d’y emmener des passagers, mais ce n'est pas grave, je suis le pilote et ce n'est pas tous les jours qu’on « vole » ensemble. Montant a l’échelle, ouvrant la trappe, je la tiens pour qu’il me suive. « Je libère l’ours~ »

 TENUE ★ La curiosité ou l'ennui, quelle importance dans le fond. Je regarde ses photos sûrement parce que je n'ai que ça sous les yeux et dans les mains, sûrement ferais-je autre chose. Faut dire, y a pas grand chose à faire dans un avion et je n'arriverai jamais à dormir là-dedans. à moins d'être au bord de l'épuisement et là encore, je doute de fermer un oeil. Finalement, je découvre pas mal de chose dans son appareil et me surprend à comprendre parfois le sens, jusqu'à l'arrivée d'Hinata où j'abandonne ma séance psychologique sur ses clichés. Finalement, je lui rends son engin sans délicatesse et l'écoute avec un fin sourire. « ça, je le sais déjà. » Après tout, ce n'est pas comme si je m'intéressai à lui. Comment pourrais-je en savoir beaucoup dans ce cas ? Que ce soit sur sa personnage ou sur ses photos. Je lui lance un coup d'oeil quand il me cogne de son coude, haussant un sourcil. « Je dessine, je ne suis pas photographe. » Non, moi je suis fort avec un crayon ou un stylo, pas avec un appareil photo. « Avoue que ça te fait plaisir. » Raillais-je en voyant ma photo sur le petit écran de l'appareil. L'hôtesse n'est pas mauvaise pour prendre des clichés, c'est le moindre que je puisse dire. « Remercie moi pour les autres, tu pourras toujours fantasmer sur elle hors de ton avion. » Humour, quoi que. Quatre heures, quelle merde. Je souffle, déjà ennuyé. En quatre heures, je pourrais en faire tellement de chose plutôt que me morfondre sur ce siège! Je reporte mon attention sur lui quand il tapote ma cuisse, ne cherchant pas à protester tandis que je quitte mon siège à sa suite. Je n'aime pas trop le fait d'être debout mais l'avion mais je me force à avancer jusqu'à l'échelle, sans perdre Hinata de vue. Quelques échelons plus tard et je passe la trappe à mon tour, terminant dans une pièce différente d'en bas. « Un portail patio-temporaire ? Dis-moi qu'on est sur la terre ferme ? » Je me doute que non, mais l'espoir fait vivre. Puis, je peux tourner en rond sans me prendre un siège! C'est plutôt cool, même si ça ne vaut pas l'espace de l'extérieur. « Je peux savoir pourquoi tu en fais autant pour moi ? » C'est son bon jour ou bien ? Normalement, il m'aurait laissé mourir dans mon siège jusqu'à ce qu'on arrive et encore, je suis sûr que je ne l'aurai pas revu même après l'atterrissage.

 TENUE ★ Tout comme il ignore des choses sur moi, j’ignore presque tout sur lui, nous avons passé notre temps à nous rejeter, nous haïr, nous frapper, nous voir l’un comme l’autre tels des boulets, ce n’est pas aujourd’hui qu’on va changer du tout au tout, mais pourtant quelque chose est différent, maturité ? Non je ne pense pas, c’est simplement comme ça. Il a regardé mes photos, en a pris d'autres, rire ensemble ou se faire chier aussi « innocemment » ce n’est pas dans nos habitudes et pourtant là il n’y a pas de tension identique à celle du passé. Je souris devant ses paroles, genre comme si j’étais heureux d’avoir sa tronche dans mon appareil, mais je reste silencieux, haussant les épaules. « Quelle délicate attention. » Me moquais-je en voyant les photos de l’hôtesse. « Si elle t'a vu elle va te prendre pour un stalker ou croire que tu es tombé amoureux d’elle. » Qui sait il aura peut-être une touche l’ours. Finalement je ne sais pas pourquoi mais je lui demande de me suivre prévoyant une chose complètement folle et interdite, mais je suis pilote il y a des avantages, je le guide jusqu’à une trappe pour l’emmener dans une pièce de l’avion qu’on ne soupçonne surement pas en tant que passager. « Idiot. » Il serait surement heureux si c’était le cas, mais on est toujours dans les airs, même si la déco est beaucoup plus explicite, on a tout ce qui faut ici, c’est un peu notre luxe. Je me dirige vers la machine à café m’apprêtant à lui demander s’il en veut un quand il me pose une question étrange, le regardant en réfléchissant ne pouvant répondre spontanément, j’ignore moi-même la raison. « Parce qu’on est demi-frère ? » J’affine un sourire narquois, comme si ça nous avait aidés par le passé, mais je n’ai pas de réponse exacte à lui donner. « Je fais juste mon job et pour ça... » montrais-je la pièce. « Je voulais juste bouffonner un peu. » Bah s'il faut des raisons autant en trouver. « Tu veux boire ? » Je ne serais peut-être pas si « gentil » les pieds au sol, mais ici je sais ce que c’est les gens qui font peur et depuis quelque temps j’accepte qu’il soit de ma famille, donc je peux bien faire ça pour lui.

 TENUE ★ Je suis pleins de délicate attention, comme il dit. Puis ça ne lui fera pas de mal d'avoir des photos de fille dans son appareil, même si c'est une collègue de boulot. Il a dit lui-même qu'elle préférait les maigrichons dans son genre, alors je lui donne toute ses chances. « Que vas-tu t'imaginer, petit frère. Je ne pourrais pas aimer une femme sans arrêt dans les airs. » Ouais non, je vais plus avoir le vertige que le coup de foudre, vraiment. Je pointe son engin du doigt et ajoute avec un sourire. « C'est elle qui m'a prit en photo. » Le stalkeur stalker, mais c'était simplement pour rajouter des clichés à sa grande collection. Suite à ce court échange, Hinata me dit le suivre et je le fais sans protester, montant dans une pièce inconnue de l'avion. Même si j'aimais les trajets dans le ciel à bord de ces machines du diable, jamais je n'aurai su pour cette salle interdite aux passagers dans mon genre. Je suis étonné qu'Hinata me conduise ici, même si j'ironise sur le coup. On dirait une autre dimension, dommage que je puisse toujours entendre les moteurs ronfler et mes oreilles se boucher sous la pression de l'air à l'extérieur. « Depuis quand c'est devenu une raison pour s'aider ? » C'est bien la première fois qu'il l'utilise sérieusement pour me prêter main forte, je suis plus que surpris. Son job, là c'est mieux. Non en fait, ça ne répond à rien puisque je n'ai pas le droit d'être là, boulot ou pas. « Toute les occasions sont bonnes pour te la péter, à c'que je vois. » Je pourrais en faire autant s'il mettait un pied dans mon salon, quoi que ce ne serait pas aussi impressionnant que son travail de pilote et sa pièce secrète. « Tu as de la bière ? » Tant qu'à faire, autant en profiter. C'est quand même étrange qu'il soit si serviable avec moi alors que d'habitude, on se fout sur la gueule sans autre forme de procès. « Je suppose que je vais te redevoir ce verre une fois sur terre ? »

 TENUE ★ Le contraire m’aurait étonné, en même temps c’est comme pour moi, il est difficile d’avoir une relation sérieuse étant donné que je m’envole presque toutes les semaines dans les airs pour plusieurs jours. Mes copines m’ont lâcher généralement pour ça, je n’étais pas présent blablabla, sauf que lorsqu’elles commencent à sortir avec moi je ne suis pas différent, elles savent à quoi s’attendre, mais bon, c’est la vie. Je devrais juste sortir avec une fille faisant le même boulot que moi ça arrangerait tout. « Tu n’as jamais emmené personne au septième ciel ? Tu devrais avoir plus la tête dans les nuages ! » Oui on aime faire des jeux de mots avec notre boulot ici, enfin je suis surpris d’entendre qu’elle l’a pris en photo, vu la tête qu’il tire elle a du rire, c’est obligé, mais je suis sûr qu’elle l’a trouvé mignon malgré tout. Il reste encore du temps et je finis par l’emmener dans une pièce réservé à l’équipage, il n’y a personne en ce moment autant en profiter. Même s’il me demande pourquoi je fais ça je n’ai pas de réelles raisons, je dois être dans un de mes bons jours simplement. « Je n'en sais rien, mais est-ce important ? » C’est vrai après tout, qu’on se pourrisse la vie, se lance des insultes ou autre est une chose, mais si ça se passe « bien » est-ce qu’on doit forcément y chercher une raison, peut-être est-ce parce que je suis dans l’avion ou parce qu’il est dans l’avion, qui sait, dans tous les cas il devrait profiter. « Exactement. » Je me la pète, ça marche aussi comme excuse non ? Sortant une bière je lui passe la canette avec un sourire. « À ton avis ? Je veux un verre et un repas. » Autant être gourmand si c’est lui qui paie. Pour ma part je prends juste un verre de jus de fruit, l’alcool est interdit pour les pilotes, pas la peine de le faire remarquer.

 TENUE ★ Dans certains cas, le travail ne devrait pas gêner la personne, sauf quand on part trop souvent et trop loin. Dans le cas d'Hinata, il ferait mieux de trouver une collègue pour sortir avec lui, ça lui éviterait bien des emmerdes. Après, il n'est pas forcément obligé d'avoir une copine. « Mec, mon septième ciel se trouve sur terre. » Non mais sérieux, je n'ai jamais fait l'amour dans un avion et ça ne risque jamais d'arriver. Ouais, j'ai très bien compris le sens de sa phrase et ce fichu sous-entendu gros comme une montagne. C'est sûr qu'avec mon allure, je dois faire peur mais c'est bien pour cela que je fais des mimiques adorables, pour briser mon image d'ours mal léché. L'hôtesse a bien ri, ça reste une petite victoire pour moi, homme des cavernes. Hinata se décide à me sauver la vie, bien qu'il ne puisse pas me retirer de cet avion dans l'immédiat mais au moins, je peux bouger de mon siège et rester debout dans une pièce plutôt espacée, sans siège et juste avec lui. Oui, la fin est en option. « Pas vraiment. » Ce n'est pas du tout important, on s'en fiche de savoir le pourquoi du comment il agit si gentiment aujourd'hui. C'est son terrain favoris, il pourrait faire n'importe quoi de toute évidence. Monsieur pète plus haut que son cul, merci l'avion ou son rôle de pilote. Bah, je ferais sûrement de même avec mon boulot, si jamais il ose s'en approcher un jour. Bon, il a de la bière, c'est déjà ça. Récupérant la canette, je l'ouvre dans un « pischhh » bien significatif, portant l'ouverture à mes lèvres pour boire une gorgée. « Ah putain! » Grognais-je en manquant d'avaler de travers, m'essuyant rapidement la bouche. « Attends! Tu ne veux pas la nuit d'noce avec ça ? » Faudrait-il la demande en mariage avant ça, mais c'était juste pour dire qu'il abuse. « Okay, on se fera un subway. » Il n'a jamais précisé où est-ce qu'il voulait son verre et son repas, je me donne le droit d'imposer le lieu. Subway, c'est comme mcdo et kfc, connu partout dans le monde. En tout cas, la bière est bonne, fraîche et bien accueilli.

 TENUE ★ Un soupire plutôt déçu s’échappe d’entre mes lèvres. « T’es ennuyant comme mec. » Vraiment, il devrait s’ouvrir aux nouvelles choses, nouvelles expériences, je suis sûr qu’il finirait par aimer ça ! Mais bon je ne vais pas parler de relations sexuelles avec mon ainé... Faut pas abusé, on n’en est pas encore là, je trouve que je fais déjà pas mal d’effort pour que la tension passée s’efface ou s’amenuise. Je l’emmène même dans un endroit où il n’aurait jamais dû mettre les pieds, peut-être que je fais ça par bonté d’âme, par envie de me la péter ou pour une autre tierce raison, mais finalement est-ce que c’est important ? Je ne pense pas et Raijû le confirme en retour, donc débat clos, pas la peine de creuser plus sur le pourquoi du comment je suis gentil avec lui, tant qu’il n’y prend pas gout, il me le remboursera surement d’une autre manière, j’y compte bien haha. Lui donnant une bière, je l’observe boire avec satisfaction, le sourire aux lèvres alors que je bois mon jus de fruit réclamant même un repas en remerciement. « Avec qui ? Toi ? Non merci. » Je réponds sérieusement en plus, j’avais bien compris que c’était une blague pour montrer que j’abusais, mais je ne trouve pas ! Il n’a encore rien fait pour moi là, il ne va pas chipoter un repas quand même. « Un subway ? Sale radin, t’es comme ça avec tes copines aussi ? » Sait-on jamais. « Enfin ça me va, mais pas de limite sur la commande alors ? » Je ne perds pas le nord mwahaha, mais bon je ne devrais pas être « content » de manger ou trainer avec lui sur Terre, pourtant quand j’y pense ça ne me dérange pas vraiment finalement, on dirait que les choses changes sans en prendre complètement conscience. « Tu as déjà mangé le gros hamburger de New York ? Ah, tu n’es jamais allé donc je suppose que non, faut que tu goutes sérieux, même un ours comme toi serais calé avec un seul morceau. » Je mime même le truc en écartant mes mains, c’est impressionnant au début.

 TENUE ★ Je ne vois pas en quoi je suis ennuyant de ne pas aimer l'avion ou les trucs dans ce genre. Ce n'est pas parce qu'une expression se dit dans un sens que, forcément, ça doit se prendre au pied de la lettre. C'est Hinata qui est trop étrange pour être intéressant, ouais. Je ne vais pas en faire tout un plat, c'est déjà bien qu'il m'emmène dans un endroit réservé aux employés, tout ça pour que je puisse bouger sans être malade. Prendre l'avion est un défi pour moi, mais mon demi-frère rend les choses moins compliqués, même si je ne lui avouerai jamais de la vie. Le débat est clos, on s'en fiche de la raison du pourquoi du comment il m'amène ici, tant qu'on y est. J'ai même droit à une bière, supposant que je vais redevoir ça à mon demi-frangin. Il en fait trop et je le coupe dans son élan, voyant qu'il me répond avec sérieux, je lâche un soupir à fendre l'âme. Ouais, non merci. « C'était un blague. » Précisais-je au cas où il ne l'avait pas saisi. Ce n'est qu'une bière, je ne vais pas lui payer un restaurant cinq étoiles non plus, puis ce n'est pas dans mes moyens. « Non, je suis plutôt galant avec les filles, mais aux dernières nouvelles tu n'as pas de boobs. » Et je reste poli, pour ne pas ajouter qu'il a autre chose à la place. « Tu vas me revenir plus cher qu'un restaurant, n'abuses pas. » J'espère juste qu'il ne mange pas autant qu'il le prétend, sinon je serais bien ennuyé. Cet enfoiré me nargue avec son gros hamburger de New York, alors que je n'ai jamais mit les pieds là-bas. Je lève les yeux au ciel, jurant contre n'importe quel dieu qui passe par-là. « On peut toujours parier là-dessus, mais je ne suis pas facilement calé. » ça, je ne peux pas l'affirmer juste pas la pensée mais j'ai déjà mangé des tonnes de mcdo sans être repu. En quelques gorgées, je termine ma bière et écrase la canette entre mes mains, la jetant dans la poubelle. ça fait du bien! Je n'ai aucune envie de retourner sur mon siège, surtout pas pour quatre heures.

 TENUE ★ J’avais bien compris qu’il plaisante, mais j’aimais bien réagir sérieusement face à des sujets complètement inconcevables et accessoirement tous les moyens sont bons pour lui tenir tête, alors voilà. Je le regarde sans répondre soupirant en haussant les épaules, n'avais rien à rajouter donc pas la peine de s’attarder sur le sujet pendant les heures qui nous restait avant d’arrivée sur terre. Je ne peux pas m’empêcher de rire en l’imaginant « galant » avec ses copines, en fait c’est difficile quand on ne connaît qu’une version de la bête, pour moi c’est juste un ours, certes il peut être utile parfois, mais y avait certaines choses que je ne préférais pas savoir ou être témoins finalement, ça briserait son image, du moins celle que je me fais de lui qui est loin d’être parfaite, pas la peine de le préciser. « Qui sait, je les cache peut-être. » omg, non, on va oublier cette image étrange et malsaine. Secouant la main rapidement. « Yaya, j'ai une image version tableau de Picasso. Oublie, ça détruirait mon corps de rêve. » Et ma modestie avec. Bien entendu je joue, je plaisante, ça n’a rien de sérieux. « Ne chipote pas et accepte, j’ai l’air d’un ours ? Je ne compte pas dévaliser le subway. »  Je vous jure, puis il avait qu’à viser plus haut et c’est tout. Ça me fait d’ailleurs penser à ses énormes hamburgers en ville, la première fois je suis réellement resté choqué, je n'avais jamais vu un truc aussi gros, comme leur steak... C’est un autre monde là-bas et après on s’étonne qu’il y ait plein de personne en surpoids, mais vu ce qu’ils servent ça ne m’étonne pas, il suffit qu’on vienne ici quelques mois et on prends vingt kilos faciles. Trop de bonne chose à déguster et à découvrir, comme dans beaucoup de pays finalement, partout où je vais je veux gouter leurs spécialités sinon ce n’est pas intéressant. « Tu m’en diras tant lorsque tu l’auras dans ton assiette. » Je souris, regardant l’heure. « Aaah~les vols de nuit c’est trop calme. »